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Expose de FRANCAIS
MEMBRES DU GROUPE
NOMS PRENOMS
BAMA Félicité
BAMOUNI Marie
BATIONO Adeline
BASSOLE Severin
BAYALA Arsène
DR. IDO
INTRODUCTION
1. Présentation de l’auteur
1.1. Biographie
1.2. Bibliographie
1. Thèmes principaux
2. Thèmes secondaires
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Le monde s’effondre, ou si vous préférez « Things fall apart », son titre en anglais, duquel il est une traduction.
Le projet, le but de son auteur a toujours été de conservé dans ses textes une culture africaine vivace. La peur
que les générations futures perdent cela est fort justifiée, aussi le titre met-t-il l’accent sur une possibilité que la
culture africaine, du moins la partie importante soit perdue. L’étude de ce roman devient dès lors une prise de
conscience des richesses que nous sommes en train de perdre. Afin de mieux comprendre le livre, il est
nécessaire de revisiter la vie de Achebe qui, à bien des points, marque de son empreinte son œuvre. On résumera
ensuite l’histoire du roman avant d’étudier les personnages et les thèmes.
1. Présentation de l’auteur
1.1. Biographie
Albert Chinualumogu Achebe est né le 16 novembre 1930 à Ogidi, dans l’est du Nigeria, de parents Ibo. Il est le
cinquième des six enfants de ses parents, Isaiah Okafo et Janet Achebe, qui sont de fervents chrétiens. Le jeune
Achebe commence ses études à l’école missionnaire tout en ayant l’occasion de vivre une "vie villageoise
traditionnelle" dans un environnement encore épargné par la colonisation. Il est donc influencé par deux cultures,
la culture ibo traditionnelle et la culture anglaise.
Bon élève, surnommé "le dictionnaire" pour sa connaissance de l’anglais, Achebe obtient une bourse et continue
ensuite ses études au "Governement college" d’Umuahia (une ville qui figurera souvent dans ses romans) de
1944 à 1947, puis à l’université d’Ibadan de 1948 à 1953, année où il obtient son BA (l’équivalent d’une maîtrise
dans le système français). Avant d’entrer à La Nigerian Broadcasting Corporation (NBC), Achebe effectue
quelques voyages en Afrique et aux Etats-Unis et travaille quelques temps comme professeur. Il suit une
formation à la BBC, et commença à travailler à la NBC en 1954. En 1958, il écrit son premier roman, "Things
fall apart" (Le monde s’effondre), en réaction à ce qu’il considérait comme une description inexacte de la vie des
africains par les européens.
1.2. Bibliographie
Au cours de sa scolarité et de ses études universitaires, Achebe aimait la littérature anglaise, mais s’est aussi
rendu compte que certains de ces livres dépeignaient les africains avec racisme. Achebe voulait faire un roman
décrivant les africains comme ils les connaissaient.
Le roman connaîtra un énorme succès et est à ce jour l’un des plus célèbres, sinon le plus célèbre roman écrit en
anglais par un africain. L’histoire est centrée sur Okonkwo, lutteur traditionnel, homme ambitieux, dont la vie est
perturbée par la modification des structures traditionnelles de la vie au village suite aux contacts avec les
européens. Achebe raconte les conséquences de la colonisation sur la vie d’un village africain, du point de vue
d’un africain et décrit, sans l’idéaliser (certaines traditions pouvaient être cruelles), un monde qui se suffisait à
lui-même et qui a commencé à s’effondrer avec l’arrivée de la colonisation.
Il obtient le "Margaret Wong Memorial Prize" en 1959, le premier d’une longue série de récompenses littéraires.
En 1960, il publie son second roman, Le malaise (No longer at ease), qui est la suite de son premier roman. Obi
Okonkwo, petit-fils du personnage principal du Monde s’effondre (Things fall apart) (1958) revient au Nigeria
dans les années 50 avec un diplôme d’une université anglaise. Il a de grosses attentes concernant son futur
travail, son salaire et tout le prestige attaché à sa future situation sociale, mais rien ne passe comme prévu dans
un environnement qu’il ne maîtrise pas.
L’action de son troisième roman La flèche de Dieu (Arrow of God) (1964) se situe dans les années 1910-1920 en
pleine période coloniale. Le personnage principal est un prêtre, Ezuele, qui remporte une série de victoires
psychologiques importantes contre le représentant de la puissance coloniale britannique de la région. Cependant,
Ezuele connaît la défaite et la folie en étant finalement incapable de résoudre les problèmes posés par l’arrivée de
la colonisation.
Le livre comporte quelques similitudes avec Le monde s’effondre dans la mesure où Ezuele, le leader religieux
intellectuel et Okonkwo, le guerrier-athlète chutent, victimes de la puissance coloniale qui mine les traditions
politiques et religieuses des Ibos. Achebe écrira d’autres romans comme A man of the people (1967) ou Anthills
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of the Savannah (1987). Il écrira aussi de nombreux essais de même que des œuvres de poésie Soul Brother en
1971, Christmas in Biafra en 1973 ou des nouvelles.
2. PRESENTATION DE L’ŒUVRE
Banni de son village après une séries de péripéties souvent violentes, Okonkwo y revient quelques années plus
tard et constate que tout a changé : les administrateurs civils et les missionnaires sont devenus les maîtres et les
hommes du village ne semblent pas disposés à le suivre dans sa révolte contre le pouvoir colonial.
Okonkwo préférera la mort à la soumission. Ce roman appartient à une série romanesque (Le Malaise, La Flèche
de Dieu) dont l'action a pour cadre un même village. Ils mettent en scène des personnages issus de la même
famille et souvent confrontés à des situations conflictuelles survenant entre représentants de la tradition et
partisans du modernisme.
Achebe s'attache à la description d'une Afrique dont l'harmonie - néanmoins présentée sans manichéisme avec
ses violences et ses injustices - a subi le traumatisme brutal et bouleversant de l'implantation coloniale. Plus tard,
la dénonciation des dérives et la critique des politiques apparaîtront dans l'œuvre du romancier (Le Démagogue)
de même que la guerre du Biafra sera présente dans son recueil de nouvelles Femmes en guerre. Utilisant
l'anglais, Achebe a su donner à sa langue d'écriture un souffle africain, pour l'essentiel issu de sa langue
maternelle, l'igbo. En cela, il est un précurseur d'une expression littéraire africaine originale qui a sans nul doute
contribué au succès de ses livres diffusés à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde.
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M. Brown : C’est le seul missionnaire blanc qui se montrait ferme lorsqu’il s’agissait d’empêcher son troupeau
de provoquer la colère du clan. Il construit une école et un hôpital pour mener passivement sa conquête. Il entrait
dans les maisons pour s’enquérir des réalités du clan. A la suite d’une maladie il rentra en Europe.
1. Thèmes principaux
- La culture
La culture est l’ensemble des connaissances acquises pour une personne ou une société. Dans cette œuvre, plusieurs
types de culture se font sentir. L’activité principale des Ibos est l’agriculture. Ils organisaient aussi des activités physiques
telles que les championnats de lutte et les danses traditionnelles qui se faisaient sous le rythme tam-tam et des futs, ainsi les
vainqueurs étaient récompensés par des titres d’honneur et de gloire. Ce qui explique la célébrité d’Okonkwo qui avait
réussi à terrasser Amalinze le chat resté invincible pendant sept ans. Les comtes également étaient reconnus dans la société
Ibo comme une activité de divertissement et d’instruction. En plus cette société marquée par la polygamie donnait une
place importante à la dot. En effet celui qui voulait se marier devrait s’attendre à une dot fixée par ses beaux-parents : « de
cette manière, le montant de la dote d’Akekue fut finalement fixé à vingt sacs de cauris. C’était le crépuscule quand les
deux partis arrivèrent à cet accord. » Chapitre VIII page 90.
- La tradition
La tradition des Ibo est une tradition purement africaine car ces derniers respectent leurs coutumes et règlements.
Leur mode est très étrange car ils n’acceptent pas la naissance des jumeaux qu’ils considèrent comme une abomination. Ces
derniers sont jetés dans la forêt des esprits du mal qu’ils appelaient forêt maudite. Ils n’acceptaient pas les lépreux et les
albinos, croyant qu’ils n’étaient pas des êtres humains. Ils n’étaient pas ainsi enterrés mais jetés. Leurs coutumes
n’acceptaient pas non plus la querelle entre les membres de même clan.
Cet acte leur apparaît comme une grande humiliation. La tradition Ibo se présente donc comme une tradition rigoureuse.
Ses règles sont dures. Nul n’est au-dessus de cette tradition. Mais la colonisation a bouleversé cette pratique.
- La colonisation
La colonisation a eu un impact sur le peuple Ibo à travers la modification des structures traditionnelles de leur société.
Okonkwo, banni de son village, revint quelques années plus tard et constate que tout avait changé, en effet les
missionnaires sont devenus les colonisateurs. Ils ont créé des structures administratives et dictaient leurs lois. Okonkwo
voulait mener la résistance mais ses confrères n’avaient pas le courage de le soutenir dans sa révolte contre le pouvoir
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colonial : « Il savait qu’Umuofia n’entreprendrait pas de guerre. Il le savait parce que les hommes avaient laissés les
autres messagers s’échapper. Ils s’étaient laissé emporter par le tumulte au lieu d’agir. »
Eu égard de tout cela, Okonkwo préféra la mort à la soumission. Pour la société Ibo, la colonisation apparaît comme
une entrave au développement socio –culturel.
- La religion
La religion est un thème récurrent dans le roman. A l’instar de la quasi-totalité des peuples africains, à l’époque
précoloniale, le peuple Ibo était polythéiste par conséquent il adorait plusieurs dieux. Il important de noter que ce peuple
croyait en l’existence d’un dieu suprême qu’il appelait Chukwu qui, selon eux, a créé la terre, les hommes, les esprits et les
petits dieux qui sont ses messagers. Ces dieux étaient représentés par des pierres et des bois auxquels les Ibos faisaient les
offrandes : « chaque année…avant de mettre la moindre semence dans la terre, je sacrifie un coq à Ani, le
propriétaire de toute terre. C’est la loi de nos pères. Je tue également un coq à l’autel d’Ifejioku, le dieu des ignames.
2. Thèmes secondaires
- L’organisation sociale
Contrairement à certaines sociétés africaines, les Ibo n’avaient pas de roi. Dans cette société on parlait plutôt de
titres hiérarchiques dont l’ardeur au travail, le courage et la bravoure étaient les critères. Ces titres étaient essentiellement
conférés lors des guerres et des compétitions de lutte. Okonkwo en avait eu deux ; n’eut été son exil, il allait décrocher
le troisième : « Il avait perdu des années au cours desquelles il aurait pu prendre les plus hauts titres du clan ».
Chapitre XX page 207.
Chez les Ibo, les vieux occupent une place de choix. Ils sont les guides de la société. Ils veuillent au respect des
règles et des coutumes sociales. Pendant la prise de décisions qui se faisait entre les hommes, le dernier mot leur
revenait.
Les enfants, après les travaux champêtres, s’adonnaient aux activités de divertissement telles les luttes les contes
etc.
Quant aux femmes, elles étaient destinées au foyer et elles étaient reléguées au second rang.
- La solidarité
La solidarité est la dépendance mutuelle, le sentiment qui pousse les hommes en s’entraider. Elle est un élément
important dans la société Ibo. En effet, Unoka, le père d’Okonkwo qui était fainéant, ne parvenait pas à nourrir sa famille
sans l’aide des autres membres du clan. Il était toujours couvert de dettes qu’il n’arrivait pas à rembourser. Malgré tout,
il bénéficiait de l’assistance de ses confrères. Après sa mort, son fils était obligé de se battre pour s’auto suffire. Ainsi,
avec l’aide de la société notamment celle de Nwakibié, il parvint à conjurer sa misère et à se faire une place dans la
société. Egalement, lorsque l’exil d’Okonkwo survint, son ami Obierika prit le soin de vendre ses ignames et de lui apporter
l’argent dans son village maternel où il fut chaleureusement accueilli : « C’est l’argent de tes ignames. » dit Obierika. « J’ai
vendu les grosses lorsque tu es parti. » page171.
- Le statut de la femme
Dans l’œuvre le monde s’effondre, Chinua Achebe fait une brève aperçue sur la vie quotidienne des femmes dans la
société Ibo. Le village Ibo reflète l’image de la société africaine d’antan. Cette communauté de la forêt qui, presque
totalement coupée du monde extérieur, avec ses Dieux et ses ancêtres, ses coutumes et ses interdits, la femme était reléguée
au second plan. Elle n’avait pas le droit d’assister ou de prendre la parole lors des réunions sauf si elle était sollicitée : «
Quand chacun eu bu deux ou trois cornes, Nwakibié envoya chercher ses femmes ». Elles obéissaient à la lettre, aux
instructions de leurs maris.
CONCLUSION
Dans le roman Achebe, on note une volonté délibérée de réalisme. En fait l’auteur a voulu montrer la société africaine dans
ses valeurs authentiques sans les masquer de la pudeur qui caractérise son peuple. Et si on est à l’extérieur d’une telle
société, on jugerait criminels voire barbares certains actes. Pourtant il n’en est rien selon le système de Chinua Achebe dans
Le monde s’effondre. L’importance de la Forêt Maudite montre que les croyances de ce peuple étaient sérieuses, vraies et
pleines de valeurs significatives et mystiques. Ce qu’on a surtout admiré dans ce roman c’est la hargne du héros qui, pour
l’honneur, restera lui-même quoi qu’il dût lui en coûter, surtout quand il s’est agi de s’opposer à la religion de la puissance
coloniale. Toutefois la vague de convertis annonce la victoire de l’église, surtout que ce sont les jeunes qui y adhèrent.