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COLLÈGE SAINT JEAN DE ZOULA BURKINA

FASO
EXPOSÉ DE FRANÇAIS
Classe : Terminal A. Unité - Progrès - Justice

Thème : Le fils d'Agatha Moudio de Francis BEBEY

MEMBRES DU GROUPE
NOMS PRENOMS

BAZIE Hervé

BADO Rosine

N'DO Pauline

Professeur : M.BABINE

Année scolaire : 2022–2023


PLAN
Introduction

I. Biographie

II. Bibliographie

III. Études des thèmes

IV. Études des personnages

1. Personnage principal

2. Personnage secondaire

V. Résumé de l'œuvre

Conclusion
Introduction
Le Fils d’Agatha Moudio est le premier roman de Francis Bebey, qui a été journaliste, musicologue avant
de venir à la littérature. Il était contemporain des premiers grands romanciers du Cameroun tels que
Mongo Beti ou Ferdinand Oyono. Évoquant de manière décomplexée l’Afrique sous la colonisation, le
roman a connu un grand succès populaire et a été traduit en anglais, allemand et polonais.

I. Biographie

Francis Bebey, né le 15 juillet 1929 dans une famille pauvre du quartier Akwa à Douala au Cameroun et
mort le 28 mai 2001 à Paris 13e], est un artiste camerounais, musicien et écrivain. Il est le père, entre
autres, de Kidi Bebey, journaliste et auteure. Ses parents lui donnent le nom Bebey qui signifie en langue
douala « les marées » ; chez les douala les marées symbolisent ce qui ne passe pas, ce qui est éternel. Il
est initié à la musique par son père qui est pasteur protestant et joue de l'harmonium et de l'accordéon,
il grandit donc au son de la musique classique occidentale (Bach, Haendel) tout en gardant une oreille
attentive à l'écoute des musiques traditionnelles du terroir. Il découvre les musiques traditionnelles
africaines en écoutant, en cachette, Eya Mouessé, un voisin qui passe ses nuits à jouer de l'arc à bouche
et de la harpe traditionnelle. Francis commence réellement la musique en jouant du banjo, dont le tout
premier lui fut offert par son frère aîné Marcel, qui fut en réalité celui qui l'éleva. Il s'initie par la suite à
la guitare en 1947. Le 28 mai 2001, il meurt à Paris d'une attaque cardiaque.

II. Bibliographie

Francis Bebey fut tout d'abord journaliste de radio en Afrique et en France (à Radio-France
Internationale), puis rattaché à l'UNESCO comme directeur du Programme de la Musique pour
l'ensemble des États membres de l'organisation. Il écrit de nombreux ouvrages, dont le roman Le Fils
d’Agatha Moundio qui lui valut le Grand prix littéraire d'Afrique noire en 1968.

En 1972, sort son premier album, Idiba. En 1974, il décide de se consacrer uniquement à la musique. Il
se fait d'abord connaître avec des chansons humoristiques telles que Agatha, La Condition masculine,
Divorce pygmée, Cousin Assini, Si les Gaulois avaient su…, et obtient le Prix de la chanson française
décerné par la Sacem en 1977. Puis il chantera des compositions plus « sérieuses » et poétiques, en
s'accompagnant souvent d'instruments traditionnels (arc à bouche, harpe traditionnelle, sanza, flûte
pygmée, guitare, percussions…) de son pays d'origine.

Il se produit dans plus de 75 pays du monde, et dans des salles prestigieuses telles que la Maison de
Radio-France à Paris, le Carnegie Hall à New York, la Radio Deutschland à Berlin, le Musée Munch à Oslo
ou le Masonic Auditorium à San Francisco.

Il composera également la musique du long métrage Yaaba du réalisateur burkinabé Idrissa Ouedraogo,
qui est primé au Festival de Cannes en 1989. Il compose également le générique du film Sango Malo de
Bassek Ba Kobhio.

III. Résumé
le roman fait cas d'un jeune homme nommé Mbenda par le fait de sa droiture, de sa force et de sa
bravoure. Mbenda est très protégé par sa mère et lui obéit parfaitement jusqu'au jour il(Mbenda) lui( sa
mère) désobéit pour épouser Agatha Moudio, une fille aux moeurs légères et très détestée par Maa
Médi. Mbenda se trouve en fait à la croisée des chemins où il doit choisir entre le respect de la tradition
ou la vie.moderne. Il sera chaque fois guidé par le sage.roi Salomon qui comprenait l'attitude de
Mbenda très souvent révoltante. Mais en fin de compte, Mbenda sera rattrapé par les propos de sa
mère. Sur le mauvais comportement de Agatha Moudio. Cette dernière fut très infidèle à Mbenda.

IV. Étude des personnages

1. Personnage principal

Maa Médi : c’est la mère de Mbenda, le personnage principal. Complètement acquise aux valeurs
traditionnelles et en respect des dernières volontés de son mari, elle s’oppose dans un premier temps et
de manière catégorique à la relation entre son fils et Agatha ; cette fille qui pour elle constitue une
souillure, une honte pour la société ne saurait mériter les faveurs de son fils ; c’est ce qui s’illustre dans
ces propos :- « Et moi, je ne voudrais jamais avoir pour bru une créature comme celle-là qui fait
seulement la honte de sa famille.» (p. 21)- « Ce que je ne veux pas entendre, c’est que la deuxième
femme de mon fils soit une poule de luxe. Qu’il prenne n’importe quelle autre femme au monde, mais je
répète que je ne veux pas que ce soit Agatha Moudio...» (p. 157)- « Jamais, roi ; je te dis qu’il ne
l’épousera jamais sinon, je cesserai d’être sa mère. Quoi ? Celle-là qui ne se contente pas de faire tout ce
qu’elle fait, mais qui se prend en plus pour une femme blanche ...Avec des robes «ouvertes» partout,
comme si elle voulait faire voir son corps à tout le monde…». (p. 150)
2. Personnage secondaire

La mère Mauvais-Regard : gardienne en puissance des valeurs ancestrales, elle prétend être dotée d’un
pouvoir surnaturel qui lui donne la capacité de lire dans l’avenir ; en conséquence, elle inspire la peur
aux habitants du village ; pour elle, si leur fils s’amusait à leur faire une chose pareille, « elle couperait le
fil des grossesses à ses deux épouses. » (p. 160)

- Dooh : selon lui, Agatha est « la femme de tout le monde. Elle appartient à qui veut. » (p. 166) Les
compagnons de pêche de Mbenda : tous le rejettent : « Nous aimons bien La Loi, mais quand il s’amuse
à épouser une femme qui fait la honte de notre communauté, alors, nous ne sommes plus d’accord avec
lui. » (p. 168) Quant au second groupe, celui composé de Noirs émancipés, il se divise aussi en deux
groupes opposés : les moins émancipés et les plus émancipés. Parmi les moins émancipés, nous avons
Headman, le chef de manœuvres des voiries, « un homme qui n’a rien, qui n’est rien, et qui n’est pas de
chez nous », dit Maa Médi, jugement péjoratif que vient conforter celui de son fils :« Une jeune fille
comme il faut n’a pas à se laisser emmener par n’importe qui. Et Headman, qui n’était qu’un employé de
la voirie, et qui travaillait debout toute la journée, même sous la pluie quand il pleuvait, et qui par
surcroît n’avait même pas l’avantage d’être «de chez nous» » (p. 22). Du côté des plus émancipés, nous
avons :
Gros-Cœur : il travaille en ville, possède une maison en dur et par conséquent, est un objet de rebus
pour tout le village.
- Endalé : parce qu’elle a un mari qui travaille en ville, elle affiche un comportement opposé à celui des
autres femmes, situation qui suscite le ressentiment des autres à son égard ; d’où l’épisode de bagarre
entre elle et Dina.

- Agatha : Aux yeux de tous, elle est un personnage hors norme ; drôlement émancipée, elle fréquente
le quartier des Blancs, s’habille de manière désinvolte, par conséquent, elle est rejetée par tous ;
cependant, elle aussi rejette certains aspects de la modernité qui tendent à enfreindre l’harmonie
sociale comme c’est le cas pour la borne-fontaine :« Chez nous, nous n’avons pas besoin de ces choses
venues de l’étranger. Le ciel a créé la rivière et l’eau de pluie pour notre bonheur ; nous en disposons
comme bon nous semble. Nous n’avons pas besoin de cette borne-fontaine qui sème la discorde parmi
les femmes partout où on l’installe.» (pp.40-41), lance-t-elle avec défi.

- Mbenda : c’est le personnage le plus complexe ; de même qu’il reste très critique à l’égard de la
tradition qui lui impose un modèle de vie, de même il reconnaît en elle le fondement des valeurs
morales indispensables. Cette dualité du personnage se dénote aussi face à la civilisation importée : la
critique qu’il porte à l’égard de la borne-fontaine, symbole de modernité, est acerbe ; et pourtant
malgré le comportement dégingandé d’Agatha, leur liaison ne tardera pas à se concrétiser. il en est ainsi
d’Agatha et de Mbenda.

Fany : c'est l'épouse de Mbenda. C'est une jeune fille que son père lui a réservée en mourant.

V. Étude thématique

Les amours de Mbenda : Le récit tourne autour des déceptions amoureuses de Mbanda, le jeune
homme qui avait tenu tête aux chasseurs blancs. Mbenda est amoureux de la plus belle fille du village,
Agatha Moudio, et il veut l'épouser. Or Agatha n'a pas bonne réputation dans le village : on l'a vue
traîner dans le quartier européen. Elle coucherait avec les Blancs, disent les mauvaises langues. La mère
de Mbanda ne veut pas d'une belle-fille de mauvaise vie et pousse son fils à épouser sa promise, Fanny.
Le jeune homme cède devant les insistances de sa mère, mais sa passion pour Agatha est si forte qu'il ne
peut l'oublier. Mênme marié, il continuera à la fréquenter et finira par l'épouser aussi, la polygamie état
tolérée dans sa communauté. Ce mariage aurait pu servir de dénouement au roman, mais une nouvelle
crise vient assombrir le bonheur de Mbenda.

Le mariage : Le mariage étant un acte qui unit non seulement deux individus, mais aussi deuX
communautés, obéit à des règles préalablement établies par la société. La société que déroule Francis
Bebey dans Le Fils d Agatha Moudio en fait pas exception. Elle fonctionne selon un certain nombre de
principes parmi lesquels ceux relatifs au mariage et auxquels doivent soumettre tous les aspirants à la
vie commune. Parler de l'organisation du mariage dans une œuvre revient donc à passer en revue les
principes qui.régissent cette institution dans Le Fils d'Agatha Moudio.

le respect des valeurs coutumières : Si le mariage dans Le Fils d'Agatha Moudio repose sur le respect de
certaines valeurs essentielles, celui-ci devient donc un acte qui permet à la société de porter un
jugement sur son système du fonctionnement par le biais de ses membres. Ces valeurs, telles que
développées dans l œuvre, sont aussi bien morales que sociales. Par valeurs morales, nous entendons
celles individuelles, autrement dit, celles qui se rapportent au comportement du sujet dans son groupe
d'apnartenance et sur lesquelles la société se reposent.

Le respect des choix des parents : Les parents dans le souci d assurer une vie de mariage paisible et une
lignée ont souvent eu à choisir un conjoint pour leurs enfants sans le consentement de ces derniers. C
est ce qui ressort dans le roman de Francis Bebey. En effet, le père de Mbenda avant de mourir, lui a
choisi une femme bien que celle-ci ne soit pas encore conçue: Mon père, avant pousser le dernier
soupir, avait eu la force de me trouver une épouse pour plus tard, lorsque je serai grand: «Ecoute,
Tanga, si jamais l'une quelconque de tes femmes a une fille un jour, je t en supplie, donne-là pour
épouse à mon fils, tu m entends, Tanga?» Et Tanga avait répondu oui en pleurant, voyant que son ami
fermait les yeux pour de bon. C est ainsi qu'à l âge de six ans, je me trouvais déjà fiancé, bien que ma
future femme, ne füt même pas encore conçue dans le ventre de sa mère.

Cette dernière volonté est au centre des préoccupations de toute l intrigue car c'est à travers elle que
nous vivons le trouble profond causé par le choix de son père et le souci que tout cela crée dans la vie de
Mbenda.

Conclusion
Ce roman a fait la réputation de l’auteur comme romancier, chroniqueur hors pair de la vie africaine.
Publié par un éditeur camerounais et pas par un éditeur parisien, Le Fils d’Agatha Moudio a connu un
grand succès populaire en Afrique. Réédité plusieurs fois, il a été couronné par le Grand prix littéraire de
l’Afrique noire.Simple, subtil et profond, voici les trois mots qui viennent à l’esprit lorsqu’on veut
qualifier ce roman.

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