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Université Abdelmalek Essaâdi

Faculté Polydisciplinaire à Larache


Master Management et Finance

Module : Méthodologies de recherche

Rapport sous thème :

Le choix de l’objet de recherche

Réalisé par: Encadré par:


BAKKALI Ayman MMF 0042/19 Prof. BOUNID Samira

MAALOUFA Kaoutar MMF 0041/19

BOUKOUJA Abdelali MMF 0040/19

Année universitaire 2020/2021


Sommaire
Introduction ........................................................................................................................................3
I : Le choix de l’objet de recherche .....................................................................................................4
1 : Qu’est-ce qu’un objet de recherche ? ..........................................................................................4
2 : Comment formuler un objet de recherche ? ................................................................................5
II : Construction de l’objet de recherche ..............................................................................................7
1 : Les différentes approches épistémologiques envisagées sur la construction de l’objet de
recherche ........................................................................................................................................7
2 : Construction de l’objet de recherche ...........................................................................................8
III : les difficultés liées à la construction d’un objet de recherche ....................................................... 10
Conclusion........................................................................................................................................ 12

2
Introduction
Les études académiques et universitaires dans les différentes facultés et écoles, sont
finalisées et enrichies par l’élaboration d’un travail de fin d’études, des recherches
scientifiques ou une mémoire pour obtenir les différents diplômes.
L’ensemble de ces études et recherches ont pour but le développement d’autonomie et des
compétences des étudiants pour avoir le savoir-faire lié à l’application de leurs connaissances
acquises lors de formation, et durant les années des études. En plus, les recherches peuvent
évaluer son maîtrise à travers l’application des savoirs théoriques dans des cas pratiques et
pour la réponse à des problématiques. Ces derniers sont les questions posées sur lesquelles
l’étude cherche à répondre, autrement dit l’objet de la recherche.
De plus, il doit suivre une bonne méthodologie de recherche, car la recherche scientifique
est un processus dynamique basé sur l’observation et la rationalité qui a pour but d’examiner
des phénomènes et des problèmes dans le but d’obtenir des réponses précises à la
problématique choisie.
La réussite dans l’élaboration de ces recherches est due essentiellement à la capacité des
étudiants de combiner leurs états d’esprit ouvert sur les problématiques actuelles et
l’observation de son environnement, ce qui va permettre de choisir un objet de la recherche et
une problématique d’étude.
Pour cela nous avons choisi d’étudier les circonstances liées à ce choix en essayant de
répondre à cette problématique :
 Comment choisir et construire un objet de recherche ?
Pour répondre à cette problématique, notre travail sera composé de trois chapitres : le
premier chapitre, va étudier la manière et les méthodes de choix d’un objet de la recherche.
Le deuxième, va discuter la façon de construction d’un objet de la recherche. Et finalement,
on va passer à la présentation de quelques difficultés liées au choix de l’objectif de projet de
recherche.

3
I : Le choix de l’objet de recherche :
1. Qu’est-ce qu’un objet de recherche ?

L’objet d’une recherche consiste en la question générale que la recherche s’efforce de


satisfaire. L’objectif que l'on cherche à atteindre. C’est en quelque sorte la réponse à la
question « Qu’est-ce que je cherche? ». L’objet est un élément clé du processus de recherche.
C’est à travers l’objet que le chercheur interroge les aspects de la réalité qu’il souhaite
découvrir, qu’il tente de développer une compréhension de cette réalité ou qu’il la construit.
Savoir ce que l’on cherche est donc une condition nécessaire à tout travail de recherche. Il
faut tout d’abord disposer d’une problématique à laquelle on souhaite répondre.
Elle consiste en l’élaboration d’une question problématique au travers de laquelle le
chercheur interrogera la réalité. Il s’agit de produire une question liant, articulant ou
interrogeant des objets théoriques, méthodologiques et/ou des objets empiriques.
Les objets théoriques peuvent être des concepts, des modèles explicatifs ou descriptifs des
phénomènes ou encore des théories. Bourdieu et Passeron (1964) mettent tout
particulièrement l'accent sur cette dimension théorique que doit revêtir l'objet : « Un objet de
recherche si partiel et si parcellaire soit-il ne peut être défini qu'en fonction d'une
problématique théorique permettant de soumettre à une interrogation les aspects de la
réalité mis en relation par la question qui leur est posée. »Mais on peut aussi construire un
objet de recherche en liant ou interrogeant des objets théoriques et/ou des objets empiriques
(par exemple un résultat comme la performance d'une entreprise, des faits ou des événements)
et/ou des objets méthodologiques (par exemple la méthode de cartographie cognitive, une
échelle de mesure d'un concept ou un outil d'aide à la décision). En tant que tel, un objet
théorique, empirique ou méthodologique ne constitue pas un objet de recherche. En revanche,
l'interrogation de ces objets ou de liens entre ceux-ci permet la création ou la découverte de la
réalité, et constitue ainsi un objet de recherche.
En résumé, construire un objet de recherche consiste à formuler une question articulant
des objets théoriques, empiriques ou méthodologiques, question qui permettra de créer ou
découvrir d'autres objets théoriques, empiriques ou méthodologiques, pour expliquer, prédire,
comprendre ou encore changer la réalité sociale (figure 1).1

1:
Thietart , Raymond-Aain , méthode de recherche en management 4eme édition, Dunod, Paris,2014, pages 47-52

4
Formulation d’une question articulant des …

Objets théoriques Objets empiriques Objets méthodologiques

Objet de recherche

Créer ou découvrir des …

Objets théoriques Objets empiriques Objets méthodologiques

Pour

Expliquer Prédire Comprendre Changer

La réalité

Figure 1 : l’articulation d’objet théorique, empirique, méthodologique avec l’objet de recherche

2. Comment formuler un objet de recherche ?


La formation d'un objet nécessite de se poser des questions sur les différents éléments de
la recherche qui détermineront les conditions de sa formation. Au contraire, la formulation
provisoire du sujet a un impact sur ces mêmes éléments. Six questions doivent être posées.
Ces questions ne sont pas indépendantes les unes des autres, mais vont et viennent entre elles,
permettant progressivement de stabiliser l'expression finale.2
2.1. Quelle est la nature du projet ?

C’est savoir l’orientation générale de la recherche. Dans ce cadre, l’objectif d’un projet de
recherche peut être unique ou multiple et qui peut s’articuler autour de l’exploration, la
description, la vérification (ou explication), la maîtrise des phénomènes ou l’aide à la
décision.

2:
Yvonne Giordano, Alain Jolibert, Spécifier l’objet de la recherche, HAL archives ouvert.fr, pages 10-13

5
2.2. Est-ce une recherche dite « de contenu » et/ou une recherche dite « de processus » ?
Il existe deux possibilités pour étudier un objet de la recherche par son contenu [Le but
de la recherche descriptive sur le contenu est d'améliorer la compréhension de l'objet de
recherche, de surmonter sa complexité et d'explorer un nouveau domaine inconnu. La
recherche explicative sur le contenu vise à comprendre et à souligner les relations causales
formées entre ces éléments, qui expliquent finalement la forme de l'objet de recherche] ou
par son processus [Le processus peut être étudié pour décrire ou expliquer: la description des
composantes du processus ou de l'ensemble du processus et l'explication du phénomène
observé, l'étude de l'influence du processus (l'évolution de la variable x) dans un autre
processus (Evolution de la variable y)].
2.3. Quelle démarche vais-je envisager ?

Est-ce pour tester / prouver des théories, des concepts, des modèles ou pour établir /
enrichir des hypothèses, des théories et des modèles? La première démarche est basée sur des
méthodes de confirmation, qui dominent en science de gestion et peuvent utiliser des
méthodes qualitatives et / ou quantitatives. La deuxième démarche renvoie à un contexte de
découverte et peut, selon la nature du projet, constituer une démarche à part entière (par
exemple une étude de cas exploratoire, [Yin, 1984/1991]) ou bien ne constitue qu’une partie
de la recherche en amont d’une démarche de test ultérieure (Saunders&alii, 2003).
2.4. Quel type de présence sur le terrain puis-je négocier ?

Ceci est essentiel car il guide généralement le projet. La nature du projet peut être
modifiée en fonction du travail que le chercheur est «autorisé» à faire. En fait, si les
participants sur place posent des problèmes avec l'accueil du chercheur, celui-ci peut en fait
être invité à abandonner ou à reporter le projet qu'il avait initialement envisagé. Lorsque la
recherche suppose qu’il existe une interaction entre les chercheurs et les acteurs du domaine,
la sensibilité de ces derniers peut rendre les choses extrêmement compliquées, voire
impossibles dans les cas extrêmes.
2.5. Quels cadres théoriques sont pertinents ?

Les cadres théoriques mobilisés dans la revue de littérature doivent être présentés
soigneusement, voire expliqués s’ils sont compatibles. Si le chercheur dispose de concepts,
théories ou modèles connus et éprouvés, il peut envisager une démarche confirmatoire
classique de type hypothético-déductif. Cette démarche peut vouloir raffiner la théorie
existante, l’infirmer ou bien l’éprouver sur un terrain original qui n’a pas encore été exploré.

6
Par contre, dans une situation empirique qui a peu été étudiée et pour laquelle il n’existe pas
de modèle établi, le chercheur se tournera probablement vers une approche exploratoire qui
peut être de l’exploration théorique, empirique ou encore hybride (Charreire et Durieux,
1999)
2.6. Quel(le) est mon cadre épistémologique ?

Amener ensuite le chercheur à vérifier que sa méthode apporte la cohérence nécessaire


entre les choix épistémologiques, les stratégies et les techniques (de collecte et analyse).La
question fondamentale de la validité d’une démarche qualifiée de « scientifique », et ce qui
permet d’apprécier la légitimité du projet est la triade :

Cadre épistémologique X Stratégie de la recherche X Instrumentation

II : Construction de l’objet de recherche :


1. Les différentes approches épistémologiques envisagées sur la
construction de l’objet de recherche :
 L’objet dans les perspectives réalistes:
Pour les positivistes, la réalité a son essence et n'est pas fondamentalement un problème.
En fait, nous avons une norme de vérité: un système qui décrit efficacement la réalité sera
réel. De plus, cette réalité est régie par des lois universelles: il y a une cause réelle, et la
causalité est une loi naturelle et une hypothèse de certitude. Par conséquent, quiconque veut
comprendre la réalité tentera de découvrir des raisons simples qui relient les faits observés
aux raisons qui les expliquent. De ce point de vue, l'objet de la recherche est principalement
d'interroger objectivement les faits. Cela conduit à tester empiriquement les hypothèses
théoriques précédemment formulées, ou à mettre à jour la régularité et les mécanismes
causaux. Les chercheurs identifieront leurs propres objets de recherche à partir de la théorie
qui reconnaît la réalité ou l'insuffisance ou la contradiction entre la théorie et les faits.3

3:
Thietart, Raymond-Aain, méthode de recherche en management 4eme édition, Dunod, Paris,2014, pages 54-55

7
 L’objet dans une approche interprétative :
Pour les chercheurs d'explications, la réalité est de nature psychologique, et le sujet et
l'objet de la recherche sont fondamentalement interdépendants. Le but des chercheurs n'est
plus de découvrir la réalité et les lois qui la régissent, mais de développer une compréhension
de cette réalité sociale. Le développement de ce type de connaissances nécessite une
compréhension des intentions et des motivations des individus impliqués dans la création de
la réalité sociale et le contexte de cette construction. Ce type de compréhension permet à lui
seul de diffuser une sorte de connaissance. Donner du sens à leur comportement.
La définition de l'objet de recherche est donc d'être immergée dans le phénomène
recherché (comme le changement organisationnel) et ses observations plus ou moins
participantes. Ce type d'immersion et ce type d'observation permettront aux personnes
d'approfondir leur compréhension interne de la réalité sociale, en particulier les problèmes, les
motivations et les significations de l'attachement des différents acteurs à la réalité sociale 4.
 L'objet dans une approche constructiviste ingénierique :
Pour les chercheurs constructivistes, toute réalité est construite. Elle est créée par le
chercheur dans le cadre de l’action et de l’interaction à partir de sa propre expérience: les
phénomènes d’observation et d’expérience sont les produits des activités cognitives de
l’acteur: ce qu’ils séparent et expliquent de l’expérience. La connaissance construite est une
connaissance contextuelle et relative, mais le plus important est la connaissance finale: elle
doit satisfaire les objectifs contingents fixés par les chercheurs pour eux-mêmes. L'évaluation
est basée sur l'atteinte ou non de ce ou ces buts, c'est-à-dire d'une part, sur la base des critères
d'adéquation ou de commodité, d'autre part, sur la base des critères de faisabilité.
De ce point de vue, construire votre objet, c'est formuler le projet final. Le projet est le
résultat d'une volonté de transformer les méthodes de réponse traditionnelles dans un contexte
donné (mode d'action, mode de pensée, etc.). 5
2. Construction de l’objet de recherche :
On peut notamment envisager la construction de l’objet à partir de 6:
 La question de départ :
La question de départ constitue normalement un premier moyen de mise en œuvre d’une
des dimensions essentielles de la démarche scientifique et de la construction de l’objet, c’est à
dire : la rupture avec les préjugés et les prénotions, donc avec le sens commun.

4 :Thietart , Raymond-Aain , méthode de recherche en management 4eme édition, Dunod, Paris,2014, pages 57
5 :Thietart , Raymond-Aain , méthode de recherche en management 4eme édition, Dunod, Paris,2014, pages 59
6 : Ikram JEBABLI, construction de l’objet de la recherche, méthodologie de recherche, 2019, 17 pages

8
En quoi est-il utile de formuler une question de départ ? Quel est l’intérêt de bien
travailler sa question de départ ?
Tout d’abord, cela permet de :
✓ Formaliser les idées qu’on a en tête
✓ Préciser son objectif de recherche
✓ Essayer de suivre une ligne directrice pour la suite.
Comment construire une question et quelles sont les qualités nécessaires et utiles pour
faire une bonne question ?
✓ Les qualités de clarté: concernent essentiellement la précision et la concision de la
formulation de la question de départ. C’est-à-dire essayer de formuler une question précise
dont le sens ne porte pas à confusion.
✓ Les qualités de faisabilité: portent essentiellement sur le caractère réaliste ou non
du travail que la question de départ laisse entrevoir. Le chercheur, lorsqu’il pose sa question,
doit s’assurer que ses connaissances, mais aussi les ressources dont il dispose (temps, argent,
moyens logistiques) lui permettent d’apporter à la question posée des éléments de réponse
valables.
✓ Les qualités de pertinence: concernent essentiellement le registre (descriptif,
explicatif, normatif, prédictif…) dont relève la question de départ.
 La revue de littérature et les usages de la bibliographie.
 Avoir des informations sur son sujet et se situer par rapport aux autres (faire
«l’état de la question») pour tenir compte de ce qui a déjà été fait.
 Se poser des questions, soit de nouvelles, soit de préciser celles qu’on a déjà.
 Rompre avec les prénotions que l’on peut avoir et donc ne pas arriver sur le
terrain avec de fausses idées, ou des idées du sens commun qui ne feront pas
avancer.
 Problématique :
Pratiquement, construire sa problématique revient à formuler les principaux repères
théoriques de sa recherche, ainsi que ses orientations et choix pour traiter l’objet en question.
 Hypothèses:
L’organisation d’une recherche autour d’hypothèses de travail permet de mener cette
recherche avec ordre et rigueur.

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III : les difficultés liées à la construction d’un objet de recherche :
 Savoir délimiter son objet de recherche :
En premier lieu, le chercheur doit s'efforcer de se donner un objet précis et concis (qualité
de clarté). En d'autres termes, la formulation de la problématique de recherche ne doit pas
prêter à des interprétations multiples. Par exemple :
La question « Quel est l'impact des changements organisationnels sur la vie des
salariés ? » est trop vague. Qu'entend-on par « changements organisationnels » ? S'agit-il de
changements dans la structure ? Dans la stratégie de l'entreprise ? Dans les processus de
décision ?...
Au fur et à mesure que l'interprétation fusionne et se conforme à l'intention de l'auteur, le
but deviendra plus précis. Une question précise ne signifie pas que le champ d'analyse qu'elle
implique est limité: l'objet peut exiger une longue expérience ou des recherches théoriques,
mais son expression est claire. Par conséquent, nous éviterons également les problèmes trop
longs ou déroutants, qui peuvent empêcher une compréhension claire du but et des intentions
du chercheur. Bref, l'objet de recherche étant le projet du chercheur et son fil conducteur,
l'expression doit être suffisamment clair pour remplir cette fonction.
Deuxièmement, les chercheurs ont des ressources initiales ou temporelles limitées et
doivent s'efforcer de se donner un objet relatif. Sinon, il risque de risquer beaucoup
d'informations théoriques et / ou empiriques (s'il a commencé le terrain) et éventuellement
devenir ingérable, ce qui rendra la définition de l'objet plus difficile. En d'autres termes, le but
de la recherche doit être réaliste et réalisable, c'est-à-dire: «En ce qui concerne les ressources
personnelles, matérielles et techniques, les gens peuvent immédiatement les considérer
comme nécessaires. Si le chercheur a des ressources en terme humaine et de temps, cette
dimension aura moins de soucis.7
 Connaitre les présupposés que peut cacher son objet :
L'objet de la recherche porte une intention compréhensive et/ou explicative, ou prédictive
-les objectifs de la science-, et non moralisatrice ou philosophique.
L'influence des modes, des idéologies managériales et économiques sur le choix et la
conception d'un objet n'est également pas à négliger. Ainsi, la question « comment améliorer
l'apprentissage organisationnel ? », peut sous-tendre le postulat que l'apprentissage améliore
l'efficacité de l'organisation ou encore le bien-être de ses salariés.

7 :Thietart , Raymond-Aain , méthode de recherche en management 4eme édition, Dunod, Paris,2014, pages 68-69

10
Pourquoi supposer que les organisations doivent apprendre, qu'elles doivent disposer
d'une culture forte, que l'environnement change davantage qu'auparavant, que l'écoute et le
consensus favorisent le fonctionnement d'une organisation ? Ces postulats renvoient-ils à une
réalité ou sont-ils l'expression de nos valeurs et modes de pensée actuels, ces principes
remplaçant ceux de l'organisation scientifique du travail des années vingt. Silverman (1993)
appelle ici à exercer une sensibilité historique et politique, afin de détecter les intérêts et
motivations en deçà des objets que l'on se donne, mais aussi de comprendre comment et
pourquoi ces problèmes émergent.
Il s'agit dès lors d'interroger la relation complexe existant entre les processus de
construction de connaissance, les contextes (discursifs, théoriques, épistémiques, sociaux,
politiques...)
Cette réflexivité prendra des formes variées, en fonction de l'approche critique
qu'emprunte le chercheur : Explorer systématiquement, suivant ici Bourdieu (1997), les
catégories implicites sous-tendant une pensée et des pratiques collectives (dont celles de
recherche), pour dévoiler les mécanismes de reproduction et les rapports de pouvoir dont elles
participent (Golsorkhi et Huault, 2006) Analyser les contradictions et conséquences pratiques
en termes d'aliénation ou de prétention à la scientificité des pratiques et discours dominants
pour proposer d'autres formes de pratiques ou discours, suivant ici tout à la fois la tradition de
la critique sociale et le courant postmoderne (Alvesson et Skôldberg, 2000) Ou encore
apprécier l'influence de la subjectivité ou de l'intentionnalité du chercheur dans la construction
de l'objet de recherche, suivant là une démarche constructiviste (Maréchal, 2006b).
Indépendamment de sa sensibilité ainsi, le processus de construction de l'objet de
recherche appelle le chercheur, suivant ici Foucault (in Deleuze, 1986: 70), à « penser
autrement » que ce que nos pratiques de recherche nous donnent à voir et dire 8.

8 :Thietart , Raymond-Aain , méthode de recherche en management 4eme édition, Dunod, Paris,2014, pages 70-
71

11
Conclusion :

Le choix de l’objet de recherche représente une étape importante qui essaye de


justifier l’intention de l’étude, de présenter et d’identifier les objectifs et préciser l’idée
principale de recherche.
Pour cette raison, il faut que chaque chercheur connaisse bien comment choisir un
objet pour sa recherche, et comment construire cet objet, puis la formulation de problématique
jusqu’à la réalisation des études empiriques et la constitution d’une conclusion et
recommandations.
Les chercheurs et les étudiants, en particulier, qui cherchent à constituer une recherche
suivent les étapes méthodologiques et les spécificités de recherche scientifique. Ils doivent
indiquer et choisir d’une façon efficace et précise l’objet de leurs recherches.

12
Bibliographie :
Thietart , Raymond-Aain , méthode de recherche en management 4eme édition, Dunod,
Paris,2014, pages 656

Yvonne Giordano, Alain Jolibert, Spécifier l’objet de la recherche, HAL archives ouvert.fr,
pages 56.

Ikram JEBABLI, construction de l’objet de la recherche, méthodologie de recherche, 2019,


17 pages

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