Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DE RECHERCHE PEDAGOGIQUE.
•Définir un objet.
Les sciences en général manipulent des objets théoriques qui sont à
la base de leurs énoncés. Ainsi, la mécanique newtonienne utilise des objets
comme la masse, la force, l’énergie, la quantité de mouvement. La physique
moderne fait intervenir des ondes, des atomes, pendant que la chimie introduit
d’autres objets comme le pH. Ces notions sont familières pour toute personne
possédant un bagage scientifique élémentaire dans ces disciplines scientifiques.
Mais que représentent-elles ? Et comment les sciences empiriques définissent-elles
leurs objets ? Nous allons voir dans ce qui suit que la réponse à ces questions est loin
d’être triviale.
Donc, Les sciences nomothétiques cherchent à établir des lois générales pour des
phénomènes susceptibles de se reproduire. On y retrouve la physique et la
biologie, mais également des sciences humaines ou sociales comme l'économie, la
psychologie ou même la sociologie.
Souvent, les approches nomothétiques sont quantitatives, En
sociologie, le modèle nomothétique tente de trouver des variables indépendantes
qui rendent compte des variations d'un phénomène donné (par exemple, quelle est
la relation entre le moment / la fréquence de l'accouchement et l'éducation?).
Les explications nomothétiques sont probabilistes et généralement incomplètes.
La conception nomothétique recherche des similitudes et des
proximités. Elle vise à établir des règles et des lois ; cette conception vise la
schématisation du phénomène étudié et la comparaison entre les lieux dans le but
d’en dégager les ressemblances ou les similitudes.
Ce critère, souvent retenu par le grand public, est un critère très flou
souvent associé à un jugement de valeur :
1) les sciences les plus dures seraient les plus « scientifiques » les plus sérieuses,
les plus rigoureuses. Les sciences dites dures sont les sciences formelles et les
sciences de la nature,
2) les sciences molles étant les sciences humaines et sociales.
• Présentation historique des classifications des
sciences.
• La rupture épistémologique.
«La science est une connaissance objective qui établit entre les phénomènes des
rapports universels et nécessaires autorisant la prévision de résultats (effets)
dont on est capable de maîtriser expérimentalement ou de dégager par
l’observation la cause. »
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres,
mais une accumulation des faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres
n'est une maison. »
Henri Poincaré (1854-1912)
• La pseudoscience
scientificité.
Si un seul de ces trois critères n’est pas réalisé la théorie doit être
corrigée, et si ce n’est pas possible elle doit être invalidée. Une théorie scientifique
évolue avec le temps, car les découvertes ne s’arrêtent jamais. Comme pour un
logiciel informatique, il faut toujours veiller à utiliser la dernière version de la
théorie sinon celle-ci ne rendra pas bien compte des phénomènes observés et ses
prédictions seront imprécises voire complètement fausses.
« L’expérience vague et qui n’a d’autre guide qu’elle-même n’est qu’un pur
tâtonnement et sert plutôt à étonner les hommes qu’à les éclairer ; mais
lorsqu’elle ne marchera plus qu’à la lumière d’une méthode sûre et fixe,
lorsqu’elle n’avancera que par degrés et ira pour ainsi dire pas à pas, ce
sera alors véritablement qu’on pourra espérer faire d’utiles découvertes. »
Selon M. Grawitz (1993) définit une méthode « comme l’ensemble
des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu’elle poursuit, les démontre, les vérifie » La méthode est constituée
d’étapes et de procédures permettant d’appréhender la réalité ou du moins une
partie de la réalité. La méthodologie scientifique définit entre autres, les exigences
théoriques et opératoires de l’observation et confère aux résultats un fondement
légitime. Ce sont des façons de procéder ; les modes opératoires directs sont mis en
jeu dans le travail de recherche.
La méthode scientifique utilise un certain type de mesure pour
analyser les résultats et répercutent ceux-ci sous forme de théories décrivant le
monde. Il y a deux façons principales d'obtenir des données: la mesure et
l'observation. Elles sont généralement qualifiées de mesures quantitatives et
qualitatives.
• L’individualisme méthodologique.
Le cas plus complexe des sciences empiriques. La méthode qui leur est
associée est la méthode expérimentale, qui établit le lien entre les énoncés théoriques
et les faits au travers des énoncés d’observation.
La méthode expérimentale, sous sa forme moderne, a été théorisée par le
physiologiste français Claude Bernard, dans son Introduction à l’étude de la
médecine.expérimentale.
« Le savant complet est celui qui embrasse à la fois la théorie et la pratique
expérimentale. 1- il constate un fait ; 2- à propos de ce fait, une idée naît dans son
esprit ; 3- en vue de cette idée, il raisonne, institue une expérience, en imagine et en
réalise les conditions matérielles. 4- De cette expérience résultent de nouveaux
phénomènes qu’il faut observer, et ainsi de suite. La méthode expérimentale se
décline en trois temps, il faut :
- Observer, l’observation n’est pas neutre, qu’elle n’est pas séparable de la théorie.
C’est ce que résume Auguste Comte. «… aucune véritable observation n’est
possible qu’autant qu’elle est primitivement dirigée et finalement interprétée par une
théorie quelconque. »
- Conjecturer, conjecturer consiste à formuler une hypothèse, ce qui bien sûr
requiert le cadre théorique adéquat. Mais l’hypothèse contient plus que le contenu
factuel des énoncés d’observation à partir desquels elle est formulée, puisqu’elle
procède de l’induction amplifiante. Les faits n’imposent pas l’hypothèse, ils ne
peuvent que la suggérer. L’hypothèse procède donc également de l’imagination
créatrice de son auteur. L’hypothèse, pour être vérifiable, doit, dit Claude Bernard,
«avoir toujours un point d’appui dans la réalité observée, c’est-à-dire dans la
nature.» Les théories et les principes guident le scientifique dans la formulation de
ses hypothèses : ils sont donc des instruments de découverte pour la recherche
expérimentale.
-Et vérifier. La vérification passe par l’expérimentation, c’est-à-dire une expérience
contrôlée, dans laquelle les différents termes de l’hypothèse peuvent être isolés
séparément, de manière à obtenir une base empirique adéquate. Le jugement de
validité procède alors des questions traitées précédemment. Apparaît ici un nouveau
problème concernant l’objectivité de la vérification. :
• Qu’est-ce que faire une expérience ?
De l’observation à l’expérimentation.
• Le falsificationisme : K. Popper.
La théorie falsificationiste :
Si on ne peut pas vérifier intégralement, on peut en revanche aisément
prouver la fausseté d’un énoncé. Abandonnant l’idée défendue par les empiristes
logiques que c’est la vérification ou la confirmation partielle qui doit être le
critère de scientificité, k. Popper avance que :
Une théorie empirique est scientifique si elle est falsifiable, c’est-à-dire si elle
est susceptible d’être infirmée par l’expérience. Pour qu’un énoncé théorique soit
réfutable (on dit encore falsifiable), il faut qu’on puisse lui associer, par
déduction, au moins un énoncé d’observation falsifiable. Les énoncés
métaphysiques, puisqu’ils ne sont par définition associables à aucun énoncé
d’observation, sont exclus du champ de la science. Le falsificationisme ne rompt
donc pas le lien avec l’expérience, il modifie seulement le critère de scientificité
proposé par l’empirisme logique.
وإنما يعدل فقط معيار العلمية الذي اقترحته التجريبية، فإن التكذيب ال يقطع الصلة بالخبرة، وبالتالي
المنطقية.
Du point de vue falsificationiste, une théorie scientifique est d’autant
plus digne d’intérêt que le nombre d’énoncés d’observation qui permettent de la
tester est grand. On dit en revanche qu’il est corroboré par les faits acquis : ceux-ci
ne le contredisent pas, ce qui intuitivement lui donne une certaine valeur de vérité.
Mais attention : alors que vrai et faux sont des attributs absolus, corroboré n’a de
sens que relativement à la base empirique utilisée pour effectuer le test de
falsification. Une théorie n’est donc jamais corroborée dans l’absolu.
• Le concept de vérisimilarité de Popper.
Popper interprète la science comme la recherche de la vérité, et le
progrès scientifique comme un mouvement de rapprochement vers la vérité (au sens
de la vérité correspondance). Mais, les théories étant imparfaites, elles ne peuvent au
mieux être interprétées que comme des approximations de la vérité. Un apport
important de Popper à la théorie de la vérité comme correspondance entre la science
et la réalité est son travail sur l’approximation vers la vérité, qu’il nomme la
vérisimilarité. Pour juger de la vérisimilarité d’une théorie scientifique, Popper
propose de distinguer son contenu de vérité, qui désigne l’ensemble de ses
conséquences vraies, et son contenu de fausseté, qui représente l’ensemble de ses
conséquences fausses. Ces deux notions ne permettent pas de juger la qualité d’une
théorie dans l’absolu : elles permettent seulement d’opérer un jugement relatif, par
comparaison avec une autre théorie :
« Si l’on pose que les contenus de vérité et les contenus de fausseté de deux
théories t1 et t2 sont comparables, on pourra dire que t2 ressemble plus
étroitement à la vérité ou correspond mieux aux faits que t1 si et seulement si :
1. le contenu de vérité de t2 est supérieur à celui de t1, sans qu’il en soit de
même de son contenu de fausseté.
2. le contenu de fausseté de t1 est supérieur à celui de t2, sans qu’il en aille de
même de son contenu de vérité. »
La science et le langage
La science est un fait humain collectif qui nécessite la communication, et donc la
traduction de ces objets (concepts, lois, énoncés) au moyen d’un langage. C’est
l’emploi d’un langage qui permet à la science de découper ses objets, de les
individualiser. En ce sens, on peut dire que sans langage il n’y aurait pas de
science, si on se réfère au sens communément admis de ce mot. Cette mise en forme
des théories scientifiques incite à se pencher sur les différences que l’on peut faire
entre les différents types d’énoncés qui les expriment.
On distingue tout d’abord les énoncés d’observation et les énoncés
théoriques.
• Les énoncés d’observation décrivent des objets et des faits
directement observables (exemple : il y a un objet posé sur la table).
• Les énoncés théoriques se réfèrent à des choses non directement
perçues (exemple : cet objet est radioactif). Mais un énoncé théorique
peut être indirectement connecté à des perceptions, au sens où l’on
peut parfois en déduire des énoncés d’observation (exemple : un
compteur Geiger, mis en présence de cet objet, indique la présence
d’une source radioactive). L’ensemble des énoncés d’observation qui
peuvent être rattachés à un énoncé théorique forme son contenu
empirique, encore appelé son contenu factuel. Enfin, on appelle
énoncé métaphysique tout énoncé théorique sans contenu factuel.
Parmi les énoncés d’observation, on fait la différence entre les énoncés
singuliers qui se réfèrent à un unique fait observable à un endroit et un instant
donnés (exemple : il y a une pomme sur cette table) et les énoncés universels,
qui portent sur la totalité des évènements des d’un type particulier (exemple : les
objets pesants tendent à tomber vers le sol).
Une seconde distinction porte sur les énoncés analytiques et les énoncés
synthétiques. Les énoncés synthétiques sont vrais ou faux en vertu des rapports
qu’ils entretiennent avec l’expérience (exemple : un objet est posé sur la table).
Les énoncés analytiques sont vrais ou faux en raison de leur cohérence interne
(exemple d’énoncé faux : il y a et il n’y a pas d’objet sur la table)
• conclusion