Vous êtes sur la page 1sur 3

Chapitre 1 : Les théories traditionnelles du commerce international el la

spécialisation économique internationale


La théorie du commerce international est la branche d'une des sciences économiques qui
s'intéresse à la modélisation des échanges de biens et de services entre États. Elle se penche « devient »
également sur les questions d'investissement international et de taux de change. Cette théorie comprend deux
branches essentielles :
✓ La première est fondée sur la pensée classique inspirée de David Ricardo.
✓ La seconde s'inspire des outils de l'organisation industrielle et de l'économie spatiale.

S1 - Les théories traditionnelles du commerce international


Ces théories considèrent que les nations se spécialisent dans les productions pour lesquels les
coûts sont les plus bas.
 Les théories classiques
A- La théorie des avantages absolus (le modèle d'ADAM SMITH) :
Adam SMITH (économiste anglais né en 1723 et mort en 1790), montre qu'une nation possède
un avantage absolu dans le commerce international si elle produit certains biens au moindre cout.
Automatiquement un pays peut réaliser davantage de profits grâce au commerce avec d'autres pays, s'il se
spécialise dans la production d'un bien pour lequel les coûts de production sont les plus faibles.
Donc si pour les Mercantilistes (16é siècle), le commerce extérieur est un jeu à somme nulle,
c.à.d. qu'il n’est pas profitable que pour le pays qu'obtient de l’échange un surplus à l'exportation est donc une
entré de métaux précieux qui permettent son enrichissement. Pour Adam SMITH le commerce extérieur est un
jeu à somme positive car il profite aux deux pays pratiquant l'échange c'est la notion d'avantage absolu.
Cette théorie sur les avantages absolus s'explique de la manière suivante :
➢ Un pays à intérêt à se spécialiser dans la production des biens par lesquels ses coûts de production sont
plus faibles qu'à l'étranger et importer ceux pour lesquels ses coûts sont plus élevés.
➢ Cette spécialisation permet la réalisation d’une production mondiale optimale puisque les biens sont
produits là où les coûts sont les plus bas, et met en place une division internationale du travail (DIT)
entre les différentes nations.
La limite de cette théorie s'explique dans le cas où les couts de production sont faibles dans un pays et sont
élevé dans un autre pays.

B- La théorie des avantages comparatives (le modèle de David RICARDO) :


L'avantage comparatif est une théorie développée par David Ricardo (économiste anglais né en
1772 et mort en 1823) pour le commerce international. C'est une évolution dans la continuité de la théorie
d'Adam SMITH et sa théorie de l'avantage absolu. Cette théorie veut que deux pays puissent commercer, même
si ces derniers n'ont pas d'avantage absolu différent.
Cette théorie sur les avantages absolus s'explique de la manière suivante :
➢ Un pays à toujours intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il possède un
avantage relatif c.à.d. un avantage le plus élevé en terme du coût ou un désavantage le
moins élevé.
➢ La spécialisation et le commerce international sont expliqué par des coûts et donc des
techniques de production différentes.
➢ Les nations obtiennent grâce à l'échange international une quantité de bien plus importante
que celle dont ils disposaient sans échange, ils bénéficient ainsi d'un gain de bien-être.
On peut conclure que les pays sont toujours gagnants à l'échange qui permet de
produire de manière plus efficace et, en situation d'échange, les pays vont se spécialiser dans la
production du bien où ils possèdent un avantage comparatif.

 Les théories néoclassiques


C- La théorie des dotations des facteurs (le modèle d’HECKSCHER et OHLIN) :
Le modèle Heckscher-Ohlin donne une autre justification de la spécialisation et du
commerce international. Ce modèle remarque que les pays ont des dotations différentes en facteurs
de production, certains pays ont plus de capital et d'autre pays plus de travailleur.
La théorie d’Heckscher-Ohlin prend sa source dans les analyses des Classiques,
notamment celle de l’avantage comparatif de David Ricardo. Ce dernier est connu sous plusieurs
noms. Il fut d'abord publié sous une forme plus littéraire par Bertil Ohlin (économiste suédois né en
1899 et mort en 1979), qui attribua la copaternité du modèle à son directeur de thèse, Eli Heckscher
(économiste suédois né en 1879 et mort en 1952) en 1933. En 1941, Paul Samuelson (économiste
américain né en 1915 et mort en 2009) et Wolfgang Stolper (économiste américain né en 1912 et
mort en 2002) en déduisirent un théorème important sur la rémunération des facteurs, qui fut
systématiquement incorporé dans la présentation du modèle.
Selon ces théoriciens, à partir du moment ou deux pays ont des dotations relatives en
facteur de production différents chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production qui utilise le
facteur de production en abondance et importer les productions qui utilise le facteur de production
moins abondant dans le pays.
Généralement les pays en développement doivent se spécialiser dans les productions qui
utilisent le facteur travail et les pays développés se spécialise dans les productions qui utilisent le
facteur capital.
₰ les insuffisances des théories traditionnelles
Les théories traditionnelles du commerce international connaissent plusieurs limites :
✓ Contrairement aux enseignements de la théorie traditionnelle qui montré que le commerce
international se fait entre les pays développés et les pays en développement, alors que le commerce
international se développe le plus entre les nations les plus développés dans les dotations factorielles
sont peu différent (90% de commerce mondial depuis 1980 à nos jours se fait entre pays développés
notamment dans le triade c-à-d entre trois grandes pôles régionaux).
✓ La théorie traditionnelle n'a pas d'explication à proposer du commerce mondial intra-branche qui
existe lorsqu'un pays importé et exporté simultanément les mêmes biens dans le commerce mondial
qui est incompatible avec sa vision de la spécialisation internationale.
✓ La théorie traditionnelle ne laisse aucune place aux firmes multinationales et au commerce intra-firme
(entre Société mère et filiale) qui représente Plus d'un tiers (1/3) du commerce mondial de
marchandises dans les années 1980 et sont d’un grand pourcentage de nos jours.

S2- L'échange internationale et les nouvelles théories du commerce international


Les réflexions théoriques des années 1950 basée sur les tentatives de vérification empirique (cas
pratique) des traditionnels en donner naissance à deux courants de recherche :
✓ Des approches dites néo-factorielles et néo-technologiques dépassant et prolongeant les modèles
antérieurs. Il s'agit de l'analyse du paradoxe de LEONTIEF.
✓ Des approches contemporaines rejetant les analyses antérieures et cherche dans les structures
industrielles contemporaines de nouveaux déterminant de l'échange international.

A- Les analyses néo-factorielles et néo-technologiques (Le paradoxe de LIONTIEF) :


Les réflexions Néo-factorielle et Néo-technologique va tenter en 1953 de sauver le modèle
Heckscher-Ohlin- Samuelson sur le commerce américain en utilisant les données de 1947. Selon Wassily
LEONTIEF (économiste américain né en 1905 et mort en 1999) les Etats-Unis sont en fait un pays abondant en
travail qualifié ; et justement, les exportations américaines sont abondantes en travail qualifié, et les
importations abondantes en travail non qualifié. C'est ce résultat de son analyse qui fut appelé le paradoxe de
LEONTIEF parce qu'il est contraire à l'analyse effectuée par Heckscher-Ohlin- Samuelson.
L’analyse de LEONTIEF donner beaucoup d'intérêt au rôle du capital humain et à la qualification
du travail car elle remarque qu'un un pays relativement abondant en capital exportera des biens intensifs en
travail qualifié et un pays relativement peu abondant (rare) en capital exportera des biens intensifs en travail
non qualifié.

B- les nouvelles théories du commerce international :


Ces nouvelles théories rejettent les théories traditionnelles et cherchent à expliquer les échanges
des produits similaires entre pays. En particulier, la théorie des coûts comparatifs explicative des échanges dits
interbranches, aujourd'hui cette théorie ne peut expliquer les échanges intra-branches qui représente la moitié
du commerce mondial.
À la suite de nombreux d'autres auteurs notamment Paul KRUGMAN (économiste américain né
en 1953) met particulièrement l'accent sur l'économie d'échelle et la différenciation des produits pour expliquer
ces échanges.

1- Économie d'échelle et commerce international


Les économies d'échelle ou rendements d'échelle expriment du coût moyen du produit lorsque
l’augmentation du volume de production entraîne une baisse du coût moyen de fabrication du produit. Les
firmes les plus efficaces dans un type de production ont donc intérêt à se spécialiser, ils se trouvent alors plus
compétitive et peuvent exporter leurs productions. A terme, seules les plus grosses firmes resteront compétitives
et formèrent un marché mondial oligopolistique.

2- Marché oligopolistique et différenciation des produits


Sur ces marchés oligopolistique les firmes cherchent à différencier leurs produits pour bénéficier
d'une situation de monopole. De la sorte, des produits de variétés différentes peuvent être proposés aux
consommateurs et font l'objet d'échanges intra-branche.

3- La stratégie des firmes multinationales


L'influence des firmes multinationales est absente des analyses traductionnelles du commerce
international. Or, le développement des firmes a un impact important sur les échanges internationaux et des
mouvements des flux des échanges sont déterminés par des stratégies mise en œuvre par les firmes
multinationales :

➢ Lorsqu'il s'agit d'assurer une présence sur les marchés étrangers, l'implantation d'une firme aura pour
effet de réduire les exportations des pays d'origine et d'augmenter ces propres exportations vers
l'entreprise mère.

➢ Les échanges entre les filiale (installer dans les pays sous-développés) de groupes multinationales (dans
les pays développés) représentent plus d'un tiers du commerce mondial. Les raisons sont multiples " le
taux d'imposition différent selon les pays, spécialisation des filiales, coup de main d'œuvre à bon prix ".

Vous aimerez peut-être aussi