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 Introduction Générale 

:
Depuis plusieurs années, la gouvernance des entreprises est devenue un sujet essentiel
pour la gestion des organisations. Elle occupe une place importante dans les entreprises
notamment en raison de multiples scandales financiers qui ont touché les Etats-Unis,
l’Europe et même le Japon. Dans le but de répondre aux dysfonctionnements dus à cette
vague de faillite retentissante dans de nombreux pays du monde, et conduire les
entreprises à plus de transparence, surtout en matière d’information financière, et de les
aider à créer de la valeur ; plusieurs institutions internationales sont impliquées en
publiant de nombreux codes de bonne gouvernance.

Parmi les débats sur la gouvernance d’entreprise, il y a ceux pour qui cette dernière est
un moyen de gérer les conflits d’intérêts (Shleifer & R.W.Vishny, 1997)ou bien un
ensemble de mécanismes permettant d’avoir le meilleur potentiel de création de valeurs
par l’apprentissage et l’innovation. (Charreaux,G, 2004).

La gouvernance des entreprises présente encore un champ fertile pour l’analyse et la


recherche. Aujourd’hui, l’audit interne est devenu un mécanisme important dans ce
processus. La théorie de l’agence le considère comme un mécanisme de règlement des
conflits (Jensen&Meckling, 1976). Alors, on peut affirmer que l’audit interne a un rô le à
jouer dans la réduction de l’asymétrie d’information, ainsi que dans l’équilibre de
pouvoir par la présence du comité d’audit.

La fonction d’audit interne, qui est un outil de pilotage du système de contrô le interne
donne à cet égard l’assurance raisonnable que les opérations menées, les décisions
prises sont << sous contrô le >> et qu’elles contribuent donc à la réalisation des objectifs
de l’entreprise en prenant appui sur les procédures, les lois et les règles de la profession.
Et de proposer les recommandations pour une meilleure amélioration de l’activité.

En outre, les nouvelles obligations des lois Sarbanes Oxley (SOX) de juillet 2002 aux
Etats-Unis et la Loi sur la Sécurité Financière(LSF) du 1er aoû t 2003 en France en
matière de contrô le interne, ont renforcé la contribution de l’audit interne dans
l’amélioration de la gouvernance d’entreprise. Et ceci, par son implication dans le
processus de préparation et de production du rapport sur le contrô le interne.

Le contrô le interne est un dispositif permanent mis en œuvre par l’entreprise, et qui a
pour but la maîtrise de l’ensemble des processus mis en œuvre par l’entreprise pour
réaliser ses objectifs. Le contrô le interne se matérialise par la mise en place de
méthodes, de règles et de procédures au sein de l’entreprise.

Par ailleurs, la mise en place d’un dispositif de contrô le interne efficace, est une
démarche qui permet d’améliorer la capacité des entreprises et leur management, à
gérer les contraintes, à fédérer les actions et à renforcer la gouvernance et le pilotage de
l’entreprise.
Dans cette perspective, la problématique de recherche est formulée de la manière
suivante : « Comment l’audit interne et le contrô le interne peut contribuer à l’améliorer
de la gouvernance d’entreprise ? »
 CHAPITRE I:

APPROCHES THÉORIQUES DE

L’AUDIT INTERNE.

 Introduction :
Evoluant dans un environnement en perpétuel changement, les entreprises de nos jours
ont un principal défi auquel elles doivent faire face : celui de la « pérennité et survie de
l’entreprise ». Comme toute personne, l’entreprise est appelée à naître, à vivre et à
mourir. Mais la phase la plus importante étant celle de la vie, les dirigeants doivent se
doter des moyens nécessaires pour pouvoir garantir la continuité d’exploitation de
l’entreprise.

Dans le contexte économique actuel caractérisé par un environnement incertain, la


productivité et la rentabilité de l’entreprise se trouvent exposées à une multitude de
risques pouvant ainsi porter atteinte à l’accomplissement des objectifs préalablement
fixé. De nombreux auteurs et acteurs ont de ce fait proposé plusieurs dispositifs pour
favoriser la performance de l’entreprise en vue de garantir sa continuité. Parmi ces
dispositifs nous pouvons citer l’audit interne ceci afin de prévenir de tout faits pouvant
avoir un impact sur la continuité de l’entreprise grâ ce à sa méthode et à ses outils.

L’audit interne devenu de nos jours une activité à part entière de toute entreprise qui se
veut globalement performante ou qui souhaite améliorer sa performance globale. Nous
essayerons d’aborder en premier lieu des généralités sur l’audit, à travers: son
historique et sa définition. Puis, dans la deuxième section nous nous présenterons les
normes de l’audit interne. Ensuite dans la troisième section nous aborderons les
différentes formes de l’audit interne, dont l’audit de la fonction comptable par les
auditeurs, l’audit opérationnel, l’audit de management, l’audit stratégique et l’audit
social, dans la quatrième section, nous présenterons les objectifs de l’audit interne.
Enfin, la cinquième section, la démarche et les outils de l’audit interne.

Section 01 : Généralités sur l’audit et l’audit interne.


 Généralités sur l’audit :

 1-Historique :

Les latins ont donné une signification bien précise à l’audit « audire » qui signifie «
écouter », ainsi que le verbe anglais « to audit » prend un sens propre d’une vérification,
un contrô le et une inspection».

L’audit, est l’un des plus vieux métiers, l’écriture a été inventée en partie à satisfaire les
nécessités des audits, Zénon Papyri enregistrait l'application des audits sur le
patrimoine égyptien de la règle Grec du Ptolémée Philadelphie II y’a déjà 2.500 ans. Les
premiers écrivains grecs et romains tels qu’Aristophane, César, et Cicéron font mention
des comptables, des auditeurs des audits des comptes et des chambres d’audit. Dès le
Moyen Age, une forme d'audit interne existait parmi les manoirs de l'Angleterre où le
seigneur a servi en tant que gestionnaire de la fonction de l’audit. Ainsi, les sumériens
ont ressentis une nécessité de contrô le de la comptabilité des agents Ce système de
contrô le par recoupement consiste a comparé une information qui est parvenue de deux
sources d’enregistrement indépendantes. En outre, la mission de l’audit interne était
pratiquée par des fonctionnaires du trésor sous l’empire romain.

En effet des questeurs qui étaient des fonctionnaires du trésor sont chargés de cette
mission. Il était tenu de rendre compte oralement devant une assemblée composée des
auditeurs. Ils exprimaient leurs opinions objectives.

Le premier travail d’un audit externe a été fait par un expert-comptable indépendant en
1720 à la suite du scandale du sud SeaBubble en Angleterre. Cet évènement a créé un
précèdent dans l’histoire de l’audit. Plus tard, avec la révolution industrielle en
Angleterre plusieurs usines ont été financées par les actionnaires, cette situation a
nécessité l’obligation à la fois interne et externe. En outre, la loi de 1844 oblige les
entreprises britanniques de mettre en place des audits afin de protéger le public.

A cause de La même révolution industrielle apparue des Etats-Unis à la fin du XIXe


siècle, les auditeurs britanniques ont été envoyés aux entreprises américaines par
exemple Waterhouse qui a été l’envoi de plus de commissaires aux comptes des 1873.
Donc, ce sont les britanniques qui ont construit l’infrastructure de la profession d’audit
aux Etats-Unis. Un des premiers évènements clé dans l’histoire de la profession d’audit
des Etats-Unis a été la création de l’American Institute of Certified Public Accountants
AICPA1en 1887.

Les audits de la fin des années 1800 et début 1900 ont été largement consacrés à
l’exactitude livre. Dans la plupart des cas, toutes les pièces justificatives ont été
examinées et tous les procédures vérifiées.

Cette opinion a été de changer entre 1900 et 1917, parce que les banquiers sont devenus
plus importants comme des sources de financement et parce que la pratique a
commencé à rattraper son retard avec la littérature d’audit. Donc, les banquiers étaient
moins préoccupés par la précision des écritures, qu’avec la qualité du bilan, ainsi comme
les banquiers devenaient les utilisateurs majeurs des principaux d’audit financier,
l’objective de l’audit est devenus plus intéressé avec l’évaluation des capitaux.

L’année 1941 était une année spéciale pour l’audit interne. En effet dans cette année,
l’audit interne a vécu deux grands événements, un de ces évènements a été la
publication du premier livre de l’audit interne par Victor Z, l’autre a été la création de
l’IIA2 par 24 personnes.

Néanmoins, dans les premières années après l’IIA a été créé, l’audit interne était encore
limité aux aspects comptables et financiers, ils ont été souvent appelés à aider les

1
Fondé en 1987, AICPA est l’organisation professionnelle nationale de Certified Public Accountants dans
le Etats-Unis, avec les membres de l’APC de plus de 370000 dans 128 pays dans le commerce et l’industrie,
elle établit des normes éthiques pour la profession et des normes de vérification américaine pour les
audits d’entreprises privées, à but non lucratif.
2
L’IIA crée en 1941 est une association professionnelle internationale de 122000 membres dans le siège
est Momtvale aux Etats-Unis, l’IIA est connue comme le principale association d’audit interne leader en
certification, formation, recherche et conseil.
auditeurs externes à des examens des états financiers ou d’effectuer des travaux liés à la
comptabilité telles que le rapprochement bancaire. Les auditeurs internes ont été vus
pour jouer un rô le modeste au sein des organisations.

Aux milieux des années 1957 l’IIA a décrit le rô le des auditeurs internes : l’audit interne
doit se préoccuper de toutes les phases d’activités tandis que la déclaration de 1947 « la
version 1947 »a déclaré que l’audit interne a porté principalement sur la fonction
comptable et financières mais, peut aussi traiter des questions sur l’exploitation ; cela
signifier que la version de 1957 a énoncé des responsabilités de l’auditeur interne.

En 1963 l’audit interne a vécu une autre évolution concernant ces objectifs. En effet
l’étude menée par le National Conference Board Industriels sur le programme de l’audit
interne auprès de 155 organisations a montré cinq objectifs principaux de l’audit
interne:

1. Déterminer le caractère adéquat du système de contrô le.

2. Enquêter sur la conformité aux politiques et procédures organisationnelles

3. Vérifier l’existence d’actifs, d’assurer que les garanties appropriées pour les actifs
soient maintenues pour prévenir on découvrir la fraude.

4. Vérifier la fiabilité du système de comptable et de reporting.

5. Signaler les conclusions à la direction et recommander des mesures correctives si


nécessaires.

Aux Etats-Unis il n’y avait guère besoin de l’audit interne dans la période coloniale parce
qu’il y’avait peu de grande industrie. A l’époque, les manuels de comptabilité n’étaient
pas reconnus, ceci dit le gouvernement n’a pas marginalisé la fonction de l’audit interne
au sein de l’entreprise. En effet, le premier Congrès américain en 1789 a approuvé une
loi qui comprenait une provision pour la nomination d’un secrétaire du trésor, un
contrô leur et un auditeur. Le rô le de l’auditeur était de recevoir tous les comptes
publics, les examiner et de certifier les soldes.

Un autre changement radical dans la fonction de l’audit interne s’est produit en 1987
avec le rapport de la commission treadway, la commission a été formée pour étudier la
cause de la fraude dans les rapports financiers. Le comité a conclu que la fonction de
l’audit interne devrait premièrement exister dans chaque entreprise publique,
deuxièmement, il devrait y avoir un comité d’audit composé de non directeurs de
gestion de la société. Ce la signifier, que ces conclusions non seulement ont amélioré la
fonction de l’audit interne mais ont pointé le rô le de l’audit interne vers la fraude.

C’est pourquoi, Brink et Witt ont noté que la fonction de l’audit interne s’est évoluée à
des niveaux très élevés dans tous les domaines opérationnels et s’est imposée comme un
élément apprécié et respecté de partie supérieure.
2-Définition de l’audit :

Il nous est rapporté que c'était au IIIe siècle avant Jésus-Christ que les gouverneurs
romains avaient pris l'habitude de désigner des questeurs chargés de contrô ler les
comptabilités de toutes les provinces. Les questeurs rendaient compte verbalement de
leur mission devant une assemblée composée « d'auditeurs ». Signalons que le terme «
audit » provient du verbe latin « audire » qui signifie « écouter ». A cette époque,
remonte donc l'utilisation du terme « audit », marqué à l'origine d'un sens quelque peu
différent de celui que nous connaissons aujourd'hui.

Pendant les siècles qui suivirent, de nombreux souverains prirent exemple sur celui des
romains. Ainsi, Charlemagne nommait des « missi dominci », hauts commissariat
chargés de contrô ler les administrateurs provinciaux. En citant quelques références
données par MM. Collins et Valin dans leur ouvrage « Audit et contrô le interne », nous
pouvons dire qu'à l'origine l'auditeur était l'assemblée qui écoutait les conclusions des
questeurs.

De nos jours, les auditeurs gardent le sens des questeurs mais ils ne désignent pas
l'assemblée. Même si fondamentalement l'auditeur devra aussi écouter avant de rédiger
son rapport. Il faut reconnaître que la fonction a évolué dans le temps, et les objectifs
aussi.

 Généralités sur l’audit interne :

1-Définition de l’audit interne :

*Définitions de Renard3 :

L’audit interne et un dispositif interne à l’entreprise qui vise à  :


- Apprécier L’exactitude et la sincérité des informations notamment comptable.
- Assurer la sécurité physique et comptable des opérations
- Garantir l’intégrité de patrimoine.

Outre le fait que l’audit interne n’est pas un « dispositif » mais une fonction, cette
définition demeurant incomplète, confond les rô les de l’audit interne avec les objectifs
du contrô le interne.

*Deuxièmes définitions :

Selon la théorie classique, l’audit interne assume par délégation une partie e la
responsabilité de contrô le de la direction

On ne sait s’il s’agit-là d’une théorie classique mais la définition reste floue. Donc tous les
détenteurs de pouvoir dans l’entreprise agissant par délégation de la direction4.

« Théorie et la pratique de l’Audit Interne » : JACQUE RENARD, préférence de Louis Galloise 7ème édition
3

4
« Théorie et la pratique de l’Audit Interne » : JACQUE RENARD, p.72,
*Troisièmes définitions :

Réalisé par un service de l’entreprise, l’audit interne consiste à vérifier si les règles
édictées par la société-elle-même sont respectées. Une définition extrêmement
restrictive limitée à un simple audit de conformité des règles de l’entreprise.

*Définitions de l’IIA :

Selon l’institut international d’audit interne 5 la définition de l’audit interne est « l’audit
interne est une activité indépendant et objective d’assurance et de conseil visant à
ajouter de la valeur et améliorer opérations d’une organisation. Elle aide l’organisation à
atteindre ses objectifs par une approche systémique et rigoureuse pour évaluer et
améliorer L’efficacité de la gestion des risques, de contrô le et de gouvernance »

Donc l’audit interne est une fonction ayant pour but de déceler les principales Faiblesses
au niveau du management des risques, de contrô le ainsi que la Gouvernance de
l’entreprise ; déterminer les causes ; évaluer les conséquences, formuler des
recommandations et convaincre les responsables d’agir, ce qui permet ainsi de réaliser
les objectifs de l’entreprise.

2-Les métiers de l’audit interne :

Le métier de l’audit interne est très difficile parce que les responsables exigent aux
auditeurs d’être très pointus sur des sujets très divers comme : la comptabilité, les
processus d’administratif, les systèmes d’information, etc.

Donc pour un bon métier de l’audit interne, il faut que les auditeurs aient les
compétences. Ceci est confirmé par Anne-Marie Idrac6En effet, Idrac a indiqué lors d’une
intervention sur le sujet « le métier de l’audit interne » que la direction d’une
organisation doit, d’une part assurer une formation et échanger les bonnes pratiques ;
d’autre part de faire travailler ensemble7, on parle ici d’équipe d’audit.

Comme Jacques Renard a indiqué dans son livre « Théorie et pratique de l’audit interne
», Le métier de l’audit interne comprend trois phases essentielles, le premier est
évidemment technique, le deuxième est relationnel et le dernier est reporting8.

 Le métier technique :

https://en.calameo.com/read/000294721296a14741543
5
Institut national des auditeurs internes – Casablanca
6
Anne-Marie Idrac (née Colin), née le 27 juillet 1951 à Saint-Brieuc (Cô tes-d'Armor), secrétaire d'É tat
chargée du Commerce extérieur auprès de la ministre de l'É conomie, de l'Industrie et de l'Emploi dans le
second gouvernement François Fillon du 18 mars 2008 au 13 novembre 2010.
7
.Marie A, 2008, «  La contribution de L’audit interne à la Performance des Organisations : Défis
D’aujourd’hui, Enjeux De Demain », 8éme Conférence Internationale de l’Union Francophone de l’Audit
Interne, Revue de L’audit interne, N° 2, p.57.
8
Renard J., « 2003,  Théorie et pratique de L’audit interne ».4éme édition, Eyrolles, Paris, P.88.
Le métier technique concerne la méthodologie, c'est-à - dire les auditeurs internes
appliquent une méthodologie qui leur permet d’arriver à leurs conclusions.

 Le métier relationnel :

Ce métier de l’audit interne est lié à des contacts : en face-à -face avec les responsables
des entités auditées. Mais aussi avec d’autres personnes dans le cadre de leur recherche
d’informations. Les personnes rencontrées par les auditeurs doivent être concernées par
les abordés et les problématiques traitées. Les auditeurs internes vont rencontrer des
membres de la direction générale, mais aussi des collaborateurs tout en bas de la
hiérarchie. Le mode de rencontre entre l’auditeur interne et l’audité est souvent
pratiqué face-à -face, souvent dans le bureau de l’audité.

D’autres rencontres existent ou sont pratiquées sous forme d’ateliers. Cette phase sera
appelée « communication orale ».

 La troisième phase est celle de reporting :

(Le terme anglo-saxon induit une notion d’écrit et oral que le mot français de « rapport
». l’écrit est le support essentiel, Cette phase appelée « communication écrite ».

La communication écrite constitue le support de travail effectué. Elle devient la


« Mémoire » de la mission ou le support de la mission. Sa forme est très importante car
c’est sur les écrits des auditeurs internes que sont prises des décisions pour porter des
jugements sur l’efficacité de l’entreprise. Donc, les auditeurs internes doivent savoir
écrire de façon claire, précise, concise, neutre et objective, et aussi ils doivent avoir le
courage surtout face aux audités, face aux managers pour dire et écrire des choses.

3-L’organisation de l’audit interne :

Comme mentionné précédemment, l'audit interne organisé à travers l'IIA a été créé aux
É tats-Unis en 1942, connu sous le nom d'association professionnelle internationale de
122 000 membres, dont les activités sont importantes en termes de formation et de
recherche professionnelles. Les éditeurs de livres et de magazines organisent même des
conférences et colloques. D'autres groupes qui ont émergé comprennent le but de la
fonction d'audit interne, par exemple la « Fédération des instituts d'audit interne »
(ECIAA), « L’union Francophone de L’audit interne » (UFAI), en Algérie on parle de
l’association des auditeurs consultants interne algériens (AACIA) qui a été créé en 1993
dont le but de développer l’audit interne en Algérie. Aujourd’hui les principales activités
de L’AACIA sont : formation, séminaires, conférences, rencontres débat et publication.

Section 02 : Les normes de l’audit interne


 Définition :
La fonction de l’audit interne s’exerce dans la limite des normes définies par la
profession celle- ci est, en effet organisée au plan international.
Les normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit interne
approuvé officiellement par L’IIA en 1978 sont devenues un référentiel essentiel
et très important pour que les auditeurs internes puissent s’acquitter de leur
responsabilité quel que soit les différents environnements juridiques et culturels.
 Les objectifs :

Les normes ont été publiées en 1978 par « The Internal Audit Standards Board » et
elles sont pour objet :

 de définir les principes fondamentaux de la pratique de l'audit interne ;


 de fournir un cadre de référence pour la réalisation et la promotion d'un large
champ d’intervention d'audit interne à valeur ajoutée ;
 d'établir les critères d'appréciation du fonctionnement de l'audit interne ;
 de favoriser l'amélioration des processus organisationnels et des opérations.
 Les types des normes d’audit interne :
 Les normes de qualification9:
 1000 – Mission, pouvoirs et responsabilités10:

La mission, les pouvoirs et les responsabilités de l’audit interne doivent être


formellement définis dans une charte d’audit interne11, en cohérence avec la Mission de
l’audit interne et les dispositions obligatoires du Cadre de référence international des
pratiques professionnelles (CRIPP) de l’audit interne (les Principes fondamentaux pour
la pratique professionnelle de l’audit interne, le Code de déontologie, les Normes et la
Définition de l’audit interne). Le responsable de l’audit interne doit revoir
périodiquement la charte d’audit interne et la soumettre à l’approbation de la direction
générale et du Conseil.

 1100 – Indépendance et objectivité :

L’audit interne doit être indépendant et les auditeurs internes doivent


effectuer leurs travaux avec objectivité.

*1110 – Indépendance dans l’organisation :

Le responsable de l’audit interne doit être rattaché à un niveau de


l’organisation qui permette à la fonction d’audit interne d’exercer ses
responsabilités. Le responsable de l’audit interne doit, au moins chaque
année, confirmer au Conseil, l’indépendance de l’audit interne dans
l’organisation.

*1120 – Objectivité individuelle :

9
Cadre de référence internationale des pratiques professionnelles - Edition 2017.
10
The Institute of Internal Auditors - Copyright © 2001.
11
*La charte de l’audit interne est un document formel qui définit le but, l'autorité et la responsabilité de
l'activité de l’audit interne. La charte de l’audit interne établit la position de l'activité de l’audit interne
dans l'organisation.
Les auditeurs internes doivent avoir une attitude impartiale et non biaisée, et
éviter tout conflit d’intérêts.

*1130 – Atteinte à l’indépendance ou à l’objectivité :

Si l’indépendance ou l’objectivité des auditeurs internes sont compromises


dans les faits ou en apparence, les parties concernées doivent en être
informées de manière précise. La forme de cette communication dépendra de
la nature de l’atteinte à l’indépendance.

 1200 – Compétence et conscience professionnelle :

*1210 – Compétence :

Les auditeurs internes doivent posséder les connaissances, les savoir-faire et les autres
compétences nécessaires à l’exercice de leurs responsabilités individuelles. L’équipe
d’audit interne doit collectivement posséder ou acquérir les connaissances, les savoir-
faire et les autres compétences nécessaires à l’exercice de ses responsabilités.

*1220 – Conscience professionnelle :

Les auditeurs internes doivent apporter à leur travail la diligence et le savoir-faire que
l’on peut attendre d’un auditeur interne raisonnablement averti et compétent. La
conscience professionnelle n’implique pas l’infaillibilité.

*1230 – Formation professionnelle continue :

Les auditeurs internes doivent améliorer leurs connaissances, leurs savoir-faire et


autres compétences par une formation professionnelle continue.

 1300 – Programme d’assurance et d’amélioration qualité :

Le responsable de l’audit interne doit concevoir et tenir à jour un programme


d’assurance et d’amélioration qualité portant sur tous les aspects de l’audit
interne.

*1310 – Exigences du programme d’assurance et d’amélioration qualité :

Le programme d’assurance et d’amélioration qualité doit comporter des évaluations tant


internes qu’externes.

*1311 – É valuations internes :

Les évaluations internes doivent comporter :

 une surveillance continue de la performance de l’audit interne ;


 des évaluations périodiques, effectuées par auto-évaluation ou par
d’autres personnes de l’organisation possédant une connaissance
suffisante des pratiques d’audit interne.
*1312 – É valuations externes :

Des évaluations externes doivent être réalisées au moins tous les cinq ans par un
évaluateur ou une équipe qualifiés, indépendants et extérieurs à l’organisation. Le
responsable de l’audit interne doit s’entretenir avec le Conseil au sujet :

 des modalités et de la fréquence de l’évaluation externe ;


 des qualifications de l’évaluateur ou de l’équipe d’évaluation externes
ainsi que de leur indépendance y compris au regard de tout conflit
d’intérêts potentiel.

*1320 – Communication relative au programme d’assurance et d’amélioration


qualité :

Le responsable de l’audit interne doit communiquer les résultats du programme


d’assurance et d’amélioration qualité à la direction générale ainsi qu’au Conseil. Cette
communication devrait inclure :

 le périmètre et la fréquence des évaluations internes et externes ;


 les qualifications et l’indépendance du ou de(s) évaluateur(s) ou de
l’équipe d’évaluateurs y compris les conflits d’intérêts potentiels ;
 les conclusions des évaluateurs ;
 les plans d’actions correctives.

*1330 – Utilisation de la mention « conforme aux Normes internationales


pour la pratique professionnelle de l’audit interne » :

Indiquer que l’audit interne est conforme aux Normes internationales pour la pratique
professionnelle de l’audit interne est approprié seulement si, les résultats du
programme d’assurance et d’amélioration qualité le confirment.

*1340– Indication de non-conformité :

Quand la non-conformité de l’audit interne avec le Code de déontologie ou les Normes a


une incidence sur le périmètre ou sur le fonctionnement de l’audit interne, le
responsable de l’audit interne doit informer la direction générale et le Conseil de cette
non-conformité et de ses conséquences.

 Les normes de fonctionnement12:

Tout comme les normes de qualification, nous allons dans cette partie aborder
certaines normes de fonctionnement en les commentant dans le but de mieux
comprendre leur portée dans la fonction d’Audit Interne.

 2000 – Gestion de l’audit interne :

12
« Cadre de référence internationale des pratiques professionnelles » - Edition 2017.
Le responsable de l’audit interne doit gérer efficacement cette activité de façon à
garantir qu’elle apporte une valeur ajoutée à l’organisation.

*2010 – Planification :

Le responsable de l’audit interne doit établir un plan d’audit fondé sur une approche par
les risques afin de définir des priorités cohérentes avec les objectifs de l’organisation.

*2020 – Communication et approbation :

Le responsable de l’audit interne doit communiquer à la direction générale et au Conseil


son plan d’audit et ses besoins en ressources, pour examen et approbation, ainsi que
tout changement important susceptible d’intervenir en cours d’exercice. Le responsable
de l’audit interne doit également signaler l’impact de toute limitation de ses ressources.

*2030 – Gestion des ressources :

Le responsable de l’audit interne doit veillé à ce que les ressources affectées à l’audit
interne soient adéquates, suffisantes et mises en œuvre de manière efficace pour
réaliser le plan d’audit approuvé.

*2040 – Règles et procédures :

Le responsable de l’audit interne doit établir les règles et procédures pour guider l’audit
interne.

*2050 – Coordination et utilisation d’autres travaux :

Afin d’assurer une couverture adéquate et d’éviter les doubles emplois, le responsable
de l’audit interne devrait partager des informations, coordonner les activités, et
envisager d’utiliser les travaux des autres prestataires internes et externes d’assurance
et de conseil.

*2060 – Communication à la direction générale et au Conseil :

Le responsable de l’audit interne doit rendre compte périodiquement à la direction


générale et au Conseil des missions, des pouvoirs et des responsabilités de l’audit
interne, du niveau de réalisation du plan d’audit ainsi que de la conformité avec le Code
de déontologie et les Normes. Il doit notamment rendre compte :

 des risques significatifs, y compris les risques de fraude, et des contrô les
correspondants ;
 des sujets relatifs à la gouvernance et ;
 de tout autre problème nécessitant l’attention de la direction générale et/ou du
Conseil.
 2100 – Nature du travail :
L’audit interne doit évaluer les processus de gouvernance de l’organisation, de
management des risques et de contrô le, et contribuer à leur amélioration sur la base
d’une approche systématique, méthodique et fondée sur une approche par les risques.
La crédibilité et la valeur de l’audit interne sont renforcées lorsque les auditeurs
internes sont proactifs, que leurs évaluations offrent de nouveaux points de vue et
prennent en considération les impacts futurs.

*2110 – Management des risques :

L’audit interne doit évaluer l’efficacité des processus de management des risques et
contribuer à leur amélioration.

*2120 – Contrô le :

L’audit interne doit aider l’organisation à maintenir un dispositif de contrô le approprié


en évaluant son efficacité ainsi que son efficience et en encourageant son amélioration
continue.

*2130 – Gouvernance :

L’audit interne doit évaluer et formuler des recommandations appropriées en vue


d’améliorer les processus de gouvernance de l’organisation pour :

 les prises de décisions stratégiques et opérationnelles ;


 la surveillance des processus de management des risques et de contrô le ;
 la promotion des règles d’éthique et des valeurs appropriées au sein de
l’organisation ;
 une gestion efficace des performances de l’organisation, assortie d’une obligation
de rendre compte… etc.
 2200 – Planification de la mission :

Les auditeurs internes doivent concevoir et documenter un plan pour chaque mission.
Ce plan de mission précise les objectifs, le périmètre d’intervention, le calendrier de la
mission, ainsi que les ressources allouées. Ce plan doit prendre en considération la
stratégie, les objectifs et les risques de l’organisation pertinents au regard de la mission.

*2201 – Considérations relatives à la planification :

Lors de la planification de la mission, les auditeurs internes doivent prendre en compte :

 la stratégie, les objectifs de l’activité auditée et la manière dont elle pilote sa


performance ;
 les risques significatifs liés aux objectifs de l’activité, à ses ressources et à ses
opérations, ainsi que les moyens par lesquels l’impact potentiel des risques est
maintenu à un niveau acceptable ;
 la pertinence et l’efficacité des processus de gouvernance, de management des
risques et de contrô le de l’activité, en référence à un cadre ou un modèle
approprié ;
 les opportunités d’améliorer de manière significative les processus de
gouvernance, de management des risques et de contrô le de l’activité.

*2210 – Objectifs de la mission :

Les objectifs doivent13 aborder les processus de management des risques, de contrô le et
de gouvernement de l’entreprise et être précisés pour chaque mission.

*2220 – Périmètre d’intervention de la mission :

Le périmètre d’intervention doit être suffisant pour atteindre les objectifs de la mission.

*2230 – Ressources affectées à la mission :

Les auditeurs internes doivent déterminer les ressources appropriées et suffisantes


pour atteindre les objectifs de la mission. Ils s’appuient sur une évaluation de la nature
et de la complexité de chaque mission, des contraintes de temps et des ressources
disponibles.

*2240 – Programme de travail de la mission :

Les auditeurs internes doivent élaborer et documenter un programme de travail


permettant d’atteindre les objectifs de la mission.

 2300 – Réalisation de la mission :

Les auditeurs internes doivent identifier, analyser, évaluer et documenter les


informations nécessaires pour atteindre les objectifs de la mission.

*2310 – Identification des informations :

Les auditeurs internes doivent identifier les informations suffisantes, fiables,


pertinentes et utiles pour atteindre les objectifs de la mission.

*2320 – Analyse et évaluation :

Les auditeurs internes doivent fonder leurs conclusions et les résultats de leur
mission sur des analyses et évaluations appropriées.

*2330 – Documentation des informations :

Les auditeurs internes doivent documenter les informations suffisantes,


fiables, pertinentes et utiles pour étayer les résultats et les conclusions de la
mission.

13
I ANGLAD Pierre Bernard, JANICHON Françoise ; « la pratique du contrô le interne », Edition
d’organisation, Paris, 2004.
*2340 – Supervision de la mission :

Les missions doivent faire l’objet d’une supervision appropriée afin de


garantir que les objectifs sont atteints, la qualité assurée et le développement
professionnel des auditeurs effectué.

 2400 – Communication des résultats :

Les auditeurs internes doivent communiquer les résultats des missions.

*2410 – Contenu de la communication :

La communication doit inclure les objectifs, le périmètre d’intervention, et les résultats


de la mission.

*2420 – Qualité de la communication :

La communication doit être exacte, objective, claire, concise, constructive, complète et


émise en temps utile.

*2421 – Erreurs et omissions :

Si une communication finale contient une erreur ou une omission significative, le


responsable de l’audit interne doit faire parvenir les informations corrigées à tous les
destinataires de la version initiale.

*2430 – Indication de non-conformité :

Lorsqu’une mission donnée n’a pas été conduite conformément au Code de déontologie
ou aux Normes, la communication des résultats doit indiquer :

 les principes et règles de conduite du Code de déontologie, ou les Normes avec


lesquels la mission n’a pas été en conformité ;
 la ou les raisons de la non-conformité ;
 l’incidence de la non-conformité sur la mission et sur les résultats communiqués.

*2440 – Diffusion des résultats :

Le responsable de l’audit interne doit diffuser les résultats aux destinataires appropriés.

 2500 – Surveillance des actions de progrès :

Le responsable de l’audit interne doit mettre en place et tenir à jour un système


permettant de surveiller les suites données aux résultats communiqués au management.

 2600 – Communication relative à l’acceptation des risques :

Lorsque le responsable de l’audit interne conclut que le management a accepté un


niveau de risque qui pourrait s’avérer inacceptable pour l’organisation, il doit examiner
la question avec la direction générale. Si le responsable de l’audit interne estime que le
problème n’a pas été résolu, il doit soumettre la question au Conseil.

Section 03 : Les formes d’audit interne


Le terme « audit » est aujourd’hui utilisé dans tous les domaines d’activités d’une
entreprise, il peut être exercé par une personne issue d’une profession organisée
(expert-comptable, commissaire aux comptes, auditeur interne), mais il peut être
également exercé par des personnes venant d’horizons différents (informaticiens,
avocats, ingénieurs, fonctionnaires, etc.).

Nous avons répertorié parmi les différents types d'audit trois principaux types à savoir
l'audit financier, l'audit opérationnel et l'audit juridique.

 Audit de la fonction comptable par les auditeurs :

L’audit comptable et financière correspond à la certification de la régularité et la


sincérité des résultats financiers. Cela correspond au rô le de l’auditeur externe ; par
contre l’audit de la fonction comptable suivi par les auditeurs internes vise à porter un
jugement sur la maitrise de la fonction par le responsable et recommander la disposition
à prendre pour les améliorer14. Cela signifie que la mission de l’auditeur 15 interne et
orientée vers le bon fonctionnement de la fonction comptable. Selon Ebondon,
L’auditeur interne en collaboration avec les auditeurs externes doivent s’assurer que les
procédures de contrô le interne comptable sont fiables ; il ne s’agit pas ici d’une mission
de certification des comptes.

 L’audit opérationnel :

Selon le Dictionnaire de la langue française, ‘il s’agit de l’une des études menées dans le
cadre d’un audit global d’une entreprise.

Contrairement à l’audit financier, qui vise à certifier la régularité et la sincérité de


l’information comptable et financière ainsi qu’intéresse les actions ayant une incidence
sur la préservation du patrimoine, l’information financière publiée par l’entreprise,
l’audit opérationnel, s’applique à toutes les actions sans privilégier leur incidence sur la
préservation des comptes.

Il est en effet défini selon l’IIA comme « l’audit interne examine et évalue les processus
de planification, d’organisation et de gestion pour déterminer s’il existe une assurance
raisonnable que les objectifs et les buts seront atteints ». L’audit opérationnel, est donc

14
Ebondon Wa Mandzil., « Organisation et méthodologie de l’audit interne’ », Audit Interne : « Enjeux et
pratiques à L’international», 2007
15
BECOUR J-C, BOUQUIN H. « Audit Opérationnel », éd. Economica, 1991.
un processus qui intéresse toutes les fonctions de l’entreprise dans le but d’améliorer
ces opérations.

L’audit opérationnel aura pour objectif de :

-Juger la qualité de l'information ;

-Juger les performances et l'efficacité.

 l’audit de gestion ou audit de management :

Selon Mikol, L’audit management16 a pour objectif d’apporter les preuves d’une fraude,
d’une malversation, soit de porter un jugement critique sur une opération de gestion ou
les performances d’une personne ou d’un groupe de personne. Contrairement à l’audit
en langage comptable des opérations de l’entreprise, L’audit de la gestion a pour objet
de prendre un jugement sur la pertinence de ces opérations et la qualité des dirigeants.
Les auditeurs de gestion doivent déterminer si tous les processus nécessaires et des
lignes directoires ont été définis dans l’entreprise, ainsi ils doivent déterminer si les
gestionnaires agissent en conformité avec les règles établies, l’audit de gestion consiste
donc à apporter un jugement sur les performances d’une entité comptable qui a pour objet
de vérifier la bonne transcription.

 Audit de stratégie :

Michel Weill a défini L’audit stratégique comme «celui des performances rapportés aux
choix stratégiques et à l’environnement17. Il a pour objet de vérifier si les résultats
réalisés par l’entreprise sont conformes par rapport aux objectifs définis. Selon le même
auteur, l’audit stratégique n’est pas un audit général de l’organisation car il ne pénètre
pas dans toutes ses fonctions.

L’audit stratégique est associé à l’une des sciences de gestion les plus difficiles à
appréhender en entreprise. Il consiste à vérifier la cohérence globale de l’ensemble des
politiques et stratégies, En théorie, L’audit doit jouer un rô le dans l’amélioration de la
performance, il s’agit de vérifier l’existence d’une norme de performance 18 .En pratique,
il permet de clarifier d’une manière précise le rô le d’apprentissage et de transformation

16
Mikol A. (2000), Formes d’audit : Encyclopédie de Comptabilité, Contrô le de Gestion et Audit,
Economica, Paris, p.733.
17
Michel Weill, M, l’audit Opérationnel. Cite.p.42.
18
C. Lionel et V. Gérard, Audit et Contrô le Interne aspects financiers, opérationnels et stratégiques, 1992
d’une entreprise dans un environnement en perpétuel mouvement, pour cela l’audit doit
avoir des compétences sérieuses dans tous les domaines.

 Audit social :

L’audit social regroupe les formes d’audit appliquées à la gestion et au mode de


fonctionnement des personnes dans les organisations qui les emploient ainsi qu’au jeu
de leurs relations internes et externes. Cela signifie que l’audit social a pour but
d’améliorer les relations sociales que ce soit interne (relations des salariés entre eux,
relations hiérarchiques, etc.) ou externe (relations de l’entreprise avec les différents
parties prenantes telles que les actionnaires, L’Etat, les fournisseurs, etc.).

En effet, selon L’institut international de l’audit social les quatre buts poursuivis par
l’audit social sont comme suit :

• vérification de la conformité d’un système social ou de management aux règles et


normes nationales ou internationales qui s’appliquent à lui ;

• évaluation de l’efficacité et de l’efficience de ce système et des risques encourus ;

• appréciation de la cohérence des politiques sociales et des moyens mis en œuvre ;

• vérification de la faisabilité socio-économique d’un projet ou d’un programme.

Section 04 : Les objectifs d’audit interne

Le rô le de la mission d'audit interne est d'assister les membres de l'entreprise dans


l'exercice efficace de leurs responsabilités. Sans doute, cette définition permet de
comprendre le sens d'action qui est à mener ; il est cependant insuffisant de déterminer
le contenu. Il parait donc nécessaire d'aborder les principaux objectifs qui préoccupent
l'auditeur interne :

 développer les principaux systèmes, méthodes d’audit interne et de


Contrô le interne au sein des entreprises et organismes publics ou privés.

 Mieux définir, faire connaitre et valoriser la profession d’audit Interne par


des actions soutenues de formation et d’information.

 Créer et entretenir19 ses membres des liens d’amitié et de sympathie


susceptible de favoriser la communication et le partage des connaissances
et des expériences.

19
C. Lionel et V. Gérard, Audit et Contrô le Interne aspects financiers, opérationnels et stratégiques, 1992.
 Etablir et entretenir des relations avec les services de l’administration, le
corps de l’enseignement supérieur, les médias, les associations et instituts
d’audit nationaux et internationaux.

 Développer toute activité se rapportant au domaine de l’audit interne.

D’autres objectifs qui sont considérés aujourd’hui comme un défi pour les auditeurs
interne est, la création de la valeur ajoutée.

Cette dernière, est aujourd’hui un objectif principal de l’audit interne. La définition


même de l’audit interne précise que l’auditeur interne « contribue à créer de la valeur
ajoutée ».Cette exigence traduit dans les recommandations de l’auditeur.

En effet, selon Jacques Renard, l’audit interne ne doit pas uniquement effacer les erreurs
ou vérifier les procédures comptables, mais il est là pour faire des recommandations
pour améliorer la performance de l’entreprise. Pour réaliser cet objectif, l’audit interne
doit avoir les ressources nécessaires et un personnel compétant.

Section 05 : La démarche de L’audit interne et ses outils

 La démarche de l’audit interne :


La méthodologie de conduite des missions d’audit interne s’articule autour de trois
grandes phases :

1 La phase de préparation :
Lors de cette phase, l’auditeur va adopter une position d’observateur. Il va analyser la
situation, se renseigner sur les procédures appliquées et les personnes concernées par
l’objet de la mission d’audit. Il prépare le terrain et prend note des fonctionnements et
dysfonctionnements qui l’aideront dans la phase de réalisation.

Cette phase de préparation débute par l’établissement de l’ordre de mission. Ensuite, les
auditeurs sont amenés à prendre connaissance du fonctionnement de l’organisation,
identifier les risques et enfin définir les objectifs à atteindre dans les phases de
réalisation et conclusion.

1.1 L’ordre de mission :


Avant de commencer la phase de préparation, l’auditeur doit établir et diffuser aux
parties concernées le document permettant le déclenchement de toute mission d’audit :
l’ordre de mission. Ce document joue le rô le de mandat initié par la Direction Générale, à
destination de l’équipe d’audit.

Cet ordre de mission doit répondre à trois principes essentiels.


 L’audit interne ne peut se saisir lui-même de ses missions, elle est forcément le
fait d’une direction supérieure.
 L’ordre de mission provienne d’une autorité compétente telle que la Direction
Générale ou le Comité d’audit.
 L’ordre de mission doit permettre la transmission d’informations à tous les
responsables concernés, à savoir l’équipe d’audit mais aussi à toutes les
personnes concernées par cette mission (chefs de service, responsables...).

1.1.1 La prise de connaissance / familiarisation :


L’étape de « prise de connaissance » est l’étape la plus importante en termes de temps.
C’est une étape où l’auditeur prend connaissance de l’organisation et de son
fonctionnement. Et pour mieux comprendre les informations et les explications qu’il va
rechercher et déclencher, l’auditeur doit appréhender rapidement le domaine ou la
fonction audité afin d’y apporter les solutions adéquates.

1.1.1.1 L’identification des risques :


Il s’agit beaucoup plus d’identifier les endroits où les risques les plus dommageables
sont susceptibles de se produire, que d’analyser les risques eux-mêmes. Ceci va
permettre à l’auditeur de bien élaborer son programme de l’audit.

Pour mener à bien cette identification, la méthode la plus utilisée est celle du « tableau
des risques.

2 La phase de réalisation :
La phase de réalisation prend place au sein même de la structure, afin de mener une
étude « Terrain ». L’auditeur va être en contact direct avec les responsables et les
équipes de travail.

Cette phase de réalisation débute par la réunion d’ouverture, puis par la réalisation du
programme d’audit, la mise en place de tout le travail de terrain et enfin la validation des
conclusions pour établir le rapport.

2.1 La réunion d’ouverture :


L’auditeur disposera de toutes les informations et documents nécessaires dans
l’accomplissement de la mission. La réunion a pour objectif de présenter les parties
prenantes de l’audit, responsables, niveaux intermédiaires et divers interlocuteurs,
présents pour se découvrir et prendre connaissance du groupe.

2.1.1 Le programme d’audit :


Etabli par l’équipe d’audit et le chef de mission, c’est un document interne au service
d’audit, regroupant la définition et la répartition des différentes actions à entreprendre.
Au même titre que l’ordre du jour, le programme d’audit répond à six objectifs :

 Le caractère contractuel ;
 La planification du travail ;
 Le rô le de « fil conducteur » ;
 L’outil de réalisation du Questionnaire de Contrô le Interne ;
 Le suivi du travail ;
 Un document « modèle » pour les audits à venir.

2.1.1.1 Le travail de terrain :


Lors de cette démarche, l’équipe d’audit va réaliser des tests à l’aide d’outils spécifiques.

Chaque anomalie fait alors appel à la réalisation d’une feuille de révélation et d’analyse
de problème, plus couramment appelée FRAP.

La première chose que l’équipe d’audit va mettre en place est l’observation globale.
Ensuite, l’équipe d’audit va observer les zones à risques définies lors des phases
précédentes.

La FRAP est le document le plus utilisé puisqu’elle est établie à destination des audités
afin de leur indiquer quels sont les problèmes et comment on peut les résoudre.

Chaque FRAP est divisée en cinq parties : les problèmes, les constats, les causes, les
conséquences et les recommandations.

3 La phase de conclusion :
La présence de l’équipe d’audit sur le terrain est terminée et le déroulement de cette
dernière phase a lieu dans les locaux de l’équipe d’audit interne. C’est lors de cette
phase, que les auditeurs vont rédiger le projet de rapport d’audit, validé lors de la
réunion de clô ture.

Après validation, ce projet devient définitif et c’est aux audités de mettre en place les
actions correctives.

3.1 Le projet de rapport d’audit :


Au début de la phase de conclusion, le rapport est au stade de « projet » car il est
incomplet et n’a pas fait l’objet d’une validation générale. En effet, à ce stade, les audités
n’ont pas encore indiqué leur réponses face aux recommandations faites par l’équipe
d’audit et n’ont pas rendu leur plan d’actions regroupant les informations de temps et
d’acteurs mobilisés.

3.1.1 La réunion de clôture :


Les participants de cette réunion sont les mêmes que lors de la réunion d’ouverture.

Désormais l’exposé des auditeurs aux audités n’est plus « nous allons faire... », Mais « ce
que vous avez fait...

Elle obéit à quatre principes :

 Le principe du livre ouvert tout doit être présenté aux audités ;


 Le principe de la « file d’attente » l’audité est le premier servi puis les autres ;
 Le principe du « Ranking » classement des recommandations selon l’importance ;
 Le principe de « l’action immédiate » appliquer les recommandations sans
attendre la publication du rapport officiel.

3.1.1.1 Le rapport d’audit interne :


Comme tout ce qui a pu se dérouler durant les phases de préparation et de réalisation,
ce rapport d’audit répond à un certain nombre de principe.

 L’émission du rapport ;
 La finalité ;
 Présentation préalable aux audités ;
 Droit de réponse de l’audité ;
 La page de garde et la lettre d’envoi ;
 Le sommaire, l’introduction et la synthèse ;
 Le corps du rapport ;
 La conclusion, le plan d’actions et les annexes ;

La réalisation complète de ces trois phases est indispensable au bon déroulement et


surtout à la qualité de l’audit effectué. La réalisation d’un audit est le fait de règles
établies au fur et à mesurer des années, chaque équipe d’auditeurs aura sa manière de
fonctionner mais la base restera toujours la même, grâ ce aux normes professionnelles
établies par l’IFACI. On retiendra également qu’un bon audit ne peut avoir lieu sans de
bonnes relations entre l’équipe d’audit et les audités.

 Les outils de l’audit interne :

L'audit interne est un métier dont la pratique nécessite un certain nombre d'outils de
travail qui sont à la disposition de l'auditeur, ce dernier choisira tel ou tel outil en
fonction du but poursuivi, de la nature du problème, de l'environnement, etc. Ainsi, ces
outils concourent à élaborer d'une manière objective et efficace le rapport des auditeurs
à l'issue des missions d’audit.

Pour mener à bien sa mission l'auditeur interne utilisera des outils dont les choix
dépendent des spécificités de la mission et de l'objectif poursuivi. Les outils de l'auditeur
sont nombreux mais ne sont pas utilisés de façon systématique.

Au cours d'une même recherche, deux ou plusieurs outils peuvent être utilisés pour le
même objectif.

En conséquence, ils peuvent être classés en outils d’interrogations, qui aident l’auditeur
interne à formuler des questions ou à répondre à des questions qu’il se pose, en outils de
descriptions qui aident l’auditeur à éclairer les spécificités des situations rencontrées.

 Les outils d’interrogation :


Ces outils jouent un rô le important pour l’auditeur interne et qui vont l’aider à formuler
des questions qu’il se pose lors de son travail effectué.

Source : Document préparé par : Abderrazek Souei Expert-Comptable membre de l’OECT – Commissaire aux
comptes20

 Les sondages :

Le sondage statistique reste de loin le moyen ou l’outil par excellence lorsque


l’information ne se trouve pas sur un fichier informatique, cet outil permet à l’auditeur
de relever une information sû re sans être confronté à la question de mise à jour des
données informatiques. Ce type de sondage consiste en la méthode d’extrapolation des
observations relevées sur un échantillon aléatoire sur l’ensemble de la population
étudiée.

 Les interviews :

L’interview est un entretien avec une personne en vue d’interroger sur ses actes, ses
idées...pour l’auditeur interne. Bien qu’ils montrent beaucoup de difficultés dans leur
mise en place et leurs obéissances aux différentes contraintes et conditions, les
interviews représentent un outil indéniable dans toute la mission de l’audit interne.

 Les sept règles d’une bonne interview :

Pour que l’auditeur arrive à réaliser une bonne interview, il doit suivre les sept règles

Principales :

*1ère règle : il faut respecter la structure ou bien la hiérarchie. L’auditeur ne doit pas
procéder à une interview sans que le supérieur hiérarchique de son interlocuteur ne soit
informé.

20
http://www.exacomaudit.com/docs/1.2_Generalites_sur_la_fonction_audit_interne_-
_Les_outils_de_l_audit_interne.pdf
*2ème règle : L’interlocuteur de l’auditeur interne doit connaître le pourquoi et le
comment de l’interview. C'est-à -dire, il doit connaître clairement la mission de l’auditeur
et ses objectifs.

*3ème règle : Toutes les difficultés, les points fiables et même les erreurs et les
anomalies doivent être citées en même temps, en rappelant le résultat de ses toutes
dernières investigations.

*4ème règle : Les conclusions de l’interview résumées avec l’interlocuteur doivent


recueillir son adhésion avant d’être communiquées et les résultats d’une interview ne
doivent pas être communiqués alors que l’intéressé ou l’audit n’a pas encore donné son
avis sur les conclusions.

*5ème règle : on doit garder de toute question ayant un caractère subjectif et mettant en
cause les réponses.

*6ème règle : L’auditeur interne doit savoir écouter. L’auditeur doit éviter d’être celui
qui parle plus qu’il n’écoute.

*7ème règle : L’auditeur dans sa mission doit réaliser une interview et considérer son
audité comme un égal dans la conduite du dialogue.

 Les outils informatiques :

De nombreuses fonctions d’audit interne à l’échelle mondiale se sont tournées vers le


microordinateur comme outil d'audit nouveau, un outil qui peut être utilisé non
seulement par les auditeurs informatiques, mais par tous les auditeurs, à titre
d’exemple, l’interrogation des fichiers. Informatiques qui sont une technique d’audit
assistée par ordinateur. Elle consiste à extraire selon certains critères, et éventuellement
traiter, des informations existant sur les supports électroniques de l’entreprise, par
exemple

• La vérification des calculs et additions ;

• Les comparaisons de fichiers et d’extractions d’anomalies ;

• Les extractions d’échantillons;

• Le tri des fichiers selon des critères prédéfinis.

En effet, l’interrogation de fichiers informatiques constitue une des directions les plus
prometteuses de l’audit moderne. Elle améliore l’efficacité de l’auditeur, tant
directement comme outil performant de recherche et de calcul pour effectuer ses
travaux, que indirectement comme familiarisation avec l’informatique.

Cet outil permet également à l’auditeur de vérifier la transmission des données brut afin
d’établir une plateforme sécurisée permettant une bonne prise de décision. Ainsi,
l’interrogation des fichiers informatiques est devenue de plus en plus un outil
indispensable dans toute activité et procure un gain du temps considérable pour
l’auditeur interne.

 Les vérifications et rapprochements divers :

Il s’agit de procédés utilisés par l’auditeur interne au cours de son travail, une fois sur le
terrain pour s’assurer de la validité des opérations effectuées.

 Les vérifications : sont extrêmement diverses mais les plus utilisées et connues
sont les vérifications arithmétiques comme l’utilisation des ratios, que l’auditeur
interne peut y avoir recours à condition de disposer d’un référentiel (absolu dans
le temps) lui permettant de déceler les déviations et de procéder à un examen
critique. Ajoutons à cette rubrique, la vérification de l’existence de documents et
la recherche d’indices.
 Les rapprochements :

Les rapprochements constituent pour l'auditeur interne une technique de validation : on


confirme l'identité d'une information dès l'instant qu'elle provient de deux sources
différentes. Par exemple :

• effectif déterminé par le service du personnel et effectif connu de l'unité ;

• stock comptable et stock réel ;

• vente de produits à une filiale et achats de la filiale à la société mère ;

On peut ainsi multiplier les exemples, ces techniques sont souvent riches
d'enseignements, toute différence révélant une anomalie.

 Les outils de description :

Source : Document préparé par : Abderrazek Souei Expert-Comptable membre de l’OECT – Commissaire aux
comptes21

21
http://www.exacomaudit.com/docs/1.2_Generalites_sur_la_fonction_audit_interne_-
_Les_outils_de_l_audit_interne.pdf
 La narration :

La narration est un récit d’un événement ou d’une suite de faits, qui peut exister sous
deux formes en audit interne :

La narration par l’audité : elle est orale, riche et pleine d’enseignement, mais peut
aussi montrer des inconvénients : difficulté à retrouver l’information cherchée car en
l’absence de préparation, contrairement à l’interview, l’audité peut déborder sur le
temps et les propos recueillis ne sont guère ordonnés.

Ceci étant mentionné, ce principe offre aussi l’avantage de créer un climat de parfaite
adhésion entre audité et auditeur, elle ne nécessite en revanche aucune formation
spéciale pour la transcription.

La narration par l’auditeur : elle peut être sur la base d’une transcription narrative
d’une narration orale comme elle peut être faite à partir d’observation physique, de
constats ou de conclusion de test. Là aussi aucune technique n’est nécessaire sauf d’avoir
les capacités rédactionnelles qui sont nécessaires pour mettre en ordre l’ensemble des
informations recueillies.

 Le diagramme de circulation :

Le diagramme de circulation « Flow-Charts » est un outil dynamique, certains le


présente comme un cinéma. En effet ce diagramme permet de montrer la circulation des
documents entre les différentes fonctions. Il aide l’auditeur interne à prendre une vision
complète du cheminement des informations.

 Avantages et inconvénients :

Selon Jacques Renard les avantages et les inconvénients de diagramme de circulation


sont :

a)- les avantages :

C’est un document facile à lire et à comprendre. Chaque opération a un symbole


différent, par exemple : Création de document, archivage, etc. Concernant la circulation
des documents elle est indiquée par des flèches.

C’est un document qui permet à l’auditeur de poser les questions suivantes :

• Combien d’exemplaires ?

• Qui les envoie ?

• Où arrivent-ils ?

b) -Les inconvénients :
L’utilisation de ce document nécessite des méthodes et des techniques difficiles à
utiliser, pour cela, l’auditeur interne doit les pratiquer souvent pour bien les maitriser.

L’utilisation du diagramme de circulation exige des formations pratiques continues. Mais


avec les nouveaux logiciels relatifs au diagramme de circulation existant dans le marché,
on peut dire que ces difficultés ont diminué. D'une façon plus générale, les principaux
symboles dont les auditeurs ont l'usage lors de la réalisation de leurs flow-charts, sont
les suivants :

 L'organigramme fonctionnel :

L'organigramme hiérarchique, doit être construit et mis en place par le responsable et


qu'il est de première importance pour l'auditeur de se le faire communiquer.
L'organigramme fonctionnel, par contre, va être construit par l'auditeur, si celui-ci le
juge nécessaire, pour y voir plus clair.

L'auditeur le dessine à partir d'informations recueillies par observations, interviews,


narrations. Cet organigramme a comme caractéristique que les mots figurant dans les
cases ne sont pas des noms de personnes (organigramme hiérarchique) mais des verbes
désignant des fonctions. Et les deux organigrammes ne se confondent pas car :

• une même personne peut avoir plusieurs fonctions ;

• une même fonction peut être partagée entre plusieurs personnes ;

• une fonction peut n'être pas attribuée ;

• une personne peut se trouver sans fonction.


 La grille d'analyse des tâches :

Ce document complète totalement les autres outils descriptifs. En effet, il permet de


visualiser les différentes tâ ches et fonctions réalisées pour chaque procédure. Les
informations recueillies par l'auditeur permettent de remplir la grille ci-après :

O : Opérationnelle C : Contrô le E : Enregistrement A : Autorisation

F : Financière

Cette grille peut se présenter ainsi :

Première colonne → découpage unitaire des opérations ;

Deuxième colonne → nature de la tâ che :

Opérationnelle ;

Enregistrement ;

Autorisation ;

Financière ;

Contrô le.

 L’observation physique :
Le travail de l’auditeur interne ne doit pas s’effectuer uniquement dans son bureau.
L’auditeur doit aller sur le terrain et pratiquer l’observation physique : Aller « sur le
terrain » c’est comme aller dans une usine, visiter un secteur commercial, etc. ou même
aller dans un autre bureau. Il existe trois conditions pour la bonne pratique de
l’observation physique:

1) L’observation ne doit pas être clandestine. En effet, l’auditeur interne doit informer
les responsables, concernés de sa visite. La règle générale de l’audit interne est la
transparence.

2) L’observation ne doit pas être ponctuelle : c'est-à -dire elle dure un certain temps ou
bien elle est répétée à plusieurs reprises.

3) L’observation doit toujours être validée car elle est incertaine.

L’observation physique par l’auditeur est un outil d’application universelle car tout est
observable. On peut observer les processus c'est-à -dire comment se déroule une
opération de recrutement ou bien comme se déroule la sortie des camions. On peut
observer les biens comme l’inventaire et les documents comme les lire et regarder les
signataires des contrats par exemple. L’auditeur peut même observer les
comportements des gens au travail, c'est-à -dire il observe que personne ne présente sa
carte d’identification à l’entrée des bureaux.

*Conclusion du chapitre :
Pour sa réussite, l’entreprise est appelée à la réalisation des différents types d’audit qui
lui permettent une évaluation au plus juste et surtout de limiter au maximum les
risques.

Bien que sa finalité soit spécifique et destinée à vérifier la réalité et la sincérité des
comptes d’une entreprise, au profit des actionnaires et autres tiers, la mission de l’audit
interne est subordonnée à l’utilisation d’une méthodologie lui permettant la mise en
œuvre d’une organisation lui garantissent la pertinence de ses conclusions.

 Bibliographie
 Charreaux,G. (2004). "Les théories de la gouvernance : de la gouvernance des
entreprises à la gouvernance des systémes nationaux.". Cahier de Fargo
N°1040101,Centre de recherche en finance,architecture et gouvernance des
organisations.

 Jensen&Meckling. (1976). "Théorie du comportement managérial de l'entreprise,


coû ts d'agence et structure de propriété.". Journal d'économie financière3, 305-
360.
 Shleifer & R.W.Vishny. (1997). "A survey of corporate governance". Finance, 737-
783.

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