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Syndrome inflammatoire chez sujet âgé

I. Introduction :
- Dans les pays occidentaux, le nombre de personnes de 65 ans ou plus augmente le
plus rapidement. Le pourcentage de personnes de plus de 60 ans dans le monde est
passé de 9,2 % en 1990 à 11,7 % en 2013 et, selon plusieurs estimations, il atteindra
21 % d'ici 2050. Il devrait dépasser le nombre d'enfants pour la première fois en
2047.[1]
- De ce fait, le problème de la santé des personnes âgées est désormais une priorité en
médecine.
- Chez les personnes âgées, plusieurs modifications de l'immunité innée et acquise ont
été décrites et considérées comme délétères, d'où le terme
d'immunosénescence. Ainsi, l'immunosénescence reflète les déclins liés à l'âge de la
fonction immunitaire au niveau cellulaire et sérologique. Cependant,
l'immunosénescence est un processus complexe impliquant de multiples
changements de réorganisation et de régulation du développement, plutôt qu'un
simple déclin unidirectionnel de la fonction immunitaire complète.[2]
- Malgré le vieillissement de la population et le fait que la morbidité augmente avec
l’âge, il n’existe que très peu de littérature concernant les conséquences de l’âge du
patient sur l’interprétation des résultats des tests diagnostiques ou la sélection de la
démarche diagnostique appropriée. Dans cet article, nous allons tenter de passer en
revue les différentes façons dont l’âge du patient pourrait avoir une influence sur le
processus diagnostique (tableau 1) et de les illustrer par des exemples concrets dans
la démarche diagnostique.
II. Physiopathologie :
- D'autre part, certains paramètres immunologiques sont généralement notablement
réduits chez les personnes âgées. Les principales caractéristiques de
l'immunosénescence sont représentées par l'involution du thymus avec une
diminution de la génération de nouveaux lymphocytes T et des dysfonctionnements
des cellules souches hématopoïétiques, une diminution des lymphocytes naïfs et une
augmentation des lymphocytes mémoire avec accumulation de cellules sénescentes
dysfonctionnelles avec des télomères raccourcis[3]–[5]
- Ces changements conduisent à une mauvaise réponse aux antigènes microbiens
nouvellement rencontrés, y compris les vaccins, ainsi qu'à un déplacement du
système immunitaire vers un profil inflammatoire, auto-immun, Th2. Cette
dérégulation immunitaire est à l'origine d'une susceptibilité accrue aux maladies
auto-immunes, au cancer, aux maladies métaboliques, à l'ostéoporose, aux troubles
neurologiques, ainsi qu'aux inflammations et infections allergiques.[1]
- Le remodelage que subit le système immunitaire au cours du vieillissement peut
exposer à des réponses inappropriées de sa part, tantôt insuffisantes, tantôt
excessives.
- C’est ce que l’on observe avec l’interleukine-6 (IL-6), un protagoniste important du
système immunitaire, dont les taux ont tendance à grimper plus que de raison chez
les personnes âgées, au risque d’accélérer le vieillissement inflammatoire.

- les effets délétères de l’avancée en âge sont, eux, déjà connus :


 Plus grande vulnérabilité aux infections ;
 Augmentation du risque de réactivation de virus latents, l’exemple le plus courant étant
celui du virus de la varicelle qui se réactive sous forme de zona ;
 Risque accru de troubles auto-immuns et de cancers ;
 Perte d’efficacité de la vaccination, l’exemple le plus emblématique étant celui du
vaccin antigrippal (aucune différence notable de mortalité entre personnes âgées
vaccinées ou non vaccinées).[6]

- Le vieillissement déclenche un processus de remodelage du système immunitaire


appelé « immunosénescence ». Ce processus va de pair avec un basculement vers un
état pro-inflammatoire persistant, en partie lié à un remodelage du microbiote
intestinal (perte de diversité bactérienne, diminution du nombre de bactéries
amies…).
- La forte association entre âge avancé et inflammation chronique à bas bruit a amené
les Anglo-Saxons à imaginer le terme « inflammaging » pour décrire ce nouvel état
marqué, sur le plan biologique, par l’élévation de marqueurs pro-inflammatoires,
dont l’interleukine-6.
- Le vieillissement s’accompagne donc d’un déclin de la fonction immunitaire
(immunosénescence) et de la chronicisation d’une inflammation à bas bruit
(inflammaging).
- La CRP est considérée comme le marqueur majeur de l’inflammation. Or, son
inducteur le plus puissant n’est autre qu’IL-6 ! [6]
III. Immunosénescence et inflammation
- La sénescence immune se caractérise par la déplétion du pool de lymphocytes T naïfs
et l’inflation du pool de LT mémoires, de différenciation terminale et caractérisées
par leur capacité de sécrétion de cytokines pro-inflammatoires (IFNg, TNFa, De la
même manière, les cellules sénescentes non immunes développent un profil
sécrétoire, défini mais hétérogène, composé de protéases et de cytokines pro-
inflammatoires : le phénotype sécrétoire lié à la sénescence (senescence-associated
secretory phenotype (SASP)) qui regroupe entre autres l’IL-6, l’IL-1 et l’IL-18.[7]
- Cet état inflammatoire persistant défini comme l’ « inflammaging » attribue le
processus de vieillissement au contexte pro-inflammatoire et se retrouve dans
d’autres contextes d’inflammation chronique (Maladies inflammatoires, chroniques
de l’intestin, Sclérose en plaques, Maladies Auto-Immunes).[7]
- l’inflammation et l’immuno-sénescence ne peuvent être identifiés par un marqueur
unique .[7]
IV. Age et valeurs normales :
V. Age et rendement des tests diagnostiques :
VI. Age et agressivité diagnostique :
VII. Etiologie de sd inflammatoire du sujet âgé
VIII. Conclusion

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