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5.2.3.TRAITEMENTS DE FOND
LES IMMUNOSUPRESSEURS NATALIZUMAB : TYSABRI®
SÉLECTIFS
ALEMTUZUMAB: LEMTRADA®
FINGOLIMOD: GILENYA®
1.Natalizumab:
Tysabri®
-1er anticorps monoclonal dans le traitement
de la SEP
-Anticorps monoclonal humanisé de type IgG4
-Immunogénicité réduite
- dirigé contre l’intégrine α4
MECANISME D'ACTION
- Anticorps monoclonal humanisé inhibiteur sélectif α4ß1 de l'intégrine, fortement exprimé à la
surface des LT.
- Le récepteur de cette intégrine est VCAM-1 (Vascular Cell Adhesion Molecule-1)
- Il bloque l’adhésion cellulaire et la migration à travers la BHE vers le site d’inflammation.
- Les effets secondaires notables sont des hypersensibilité grave (4/100) et une augmentation
du risque de développer une leucoencéphalite multifocale progressive (LEMP) (2/1000) =
maladie démyélinisante grave du SNC et évolutive entrainant généralement un handicap sévère
ou le décès du à la réactivation du virus JC.
LES MEDICAMENTS DE
MECANISME -L’alemtuzumab, anciennement utilisé (sous la forme Mabcampath®)
dans le traitement de LLC (Leucémie Lymphoïde Chronique) chez des
D'ACTION
LA SCLEROSE EN
patients résistants aux polychimiothérapies
C' est un anticorps monoclonal dirigé contre la protéine CD52.
PLAQUES
-Au même titre que les autres anticorps évoqués, il est à l’origine d’un
processus de déplétion des LT, LB et des monocytes.
Effets indésirables :
-Réactions au niveau du site de perfusion
MODULE
-HyperPHARMACOLOGIE
ou hypotyroidie CC1
MÉDICAMENTS DES AFFECTIONS
I-Purpura thrombopénique NEUROPSYCHIATRIQUES
auto-immun, néphropathie avec présence d’anticorps anti membrane
4ÈME ANNÉE PHARMACIE
glomérulaire, cytopénie auto-immune (neutropénie, anémie hémolytique, pancytopénie, sepsis,
AHU Mohamed
-Infection Amine El
opportunistes Kaibi
(varicelle-zona, candidoses et tuberculoses)
Septembre 2019
LES MEDICAMENTS DE LA
SCLEROSE EN PLAQUES
OBJECTIFS
-Décrire le mécanisme physiopathologique de la sclérose en plaques et en déduire
les cibles thérapeutiques.
Différencier entre le traitement de fond et le traitement des poussées.
- Décrire le mécanisme d'action des différentes molécules dans la prise en charge
thérapeutique de la sclérose en plaques et leurs principaux effets indésirables..
LES MEDICAMENTS DE LA
SCLEROSE EN PLAQUES
SOMMAIRE
1.INTRODUCTION
2.HISTOIRE
3.GÉNÉRALITÉS
3.1.DEFINITION
3.2.DESCRIPTION
3.3.EPIDEMIOLOGIE
3.4.MALADIE AUTO-IMMUNE ?5 ARGUMENTS
3.5.FACTEURS DÉCLENCHEURS ÉVENTUELS DE LA SEP
3.6.DIAGNOSTIC
3.7.LES DIFFERENTES FORMES DE LA SEP
3.8.CLINIQUE
4.MÉCANISME PHYSIOPATHOLOGIQUE
5.LES MEDICAMENTS DE LA SCLEROSE EN PLAQUES
A.LES CIBLES DU TRAITEMENTS
B.SCHÉMA GÉNÉRAL
5.1.LES TRAITEMENTS DES POUSSÉES : CORTICOÏDES IV
5.2.LES TRAITEMENTS DE FOND
5.2.1.LES IMMUNOMODULATEURS
5.2.1.1.LES INTERFERONS THERAPEUTIQUES
5.2.1.2.ACÉTATE DE GLATIRAMÈRE: COPAXONE®
5.2.1.3.DIMÉTHYL FUMARATE : TECFIDERA®
5.2.2.LES IMMUNOSUPRESSEURS ANTIMÉTABOLITES
5.2.2.1.MITOXANTRONE ELSEP®
5.2.2.2.TERIFLUNOMIDE : AUBAGIO®
5.2.3.LES IMMUNOSUPRESSEURS SÉLECTIFS
1.NATALIZUMAB: TYSABRI®
2.ALEMTUZUMAB: LEMTRADA® ANTI CD52
3.FINGOLIMOD: GILENYA®
* D’AUTRES IMMUNOSUPPRESSEURS PEUVENT ÊTRE UTILISÉS MAIS HORS AMM
* LA SEP : LES TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES
* PERSPECTIVES D'AVENIR
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LES MEDICAMENTS DE LA
1.INTRODUCTION
SCLEROSE EN PLAQUES
Afin d’aborder le thème de la SEP, il est nécessaire de
s’attarder, dans un premier temps, sur les différents
éléments physiologiques humains impliques dans
cette pathologie : le système nerveux humain dans sa
≪
globalité, considéré comme le système victime et ≫
le système immunitaire jouant le rôle du système ≪
agresseur . ≫
En effet, dans le cadre d’une maladie auto-immune,
comme l’est la sclérose en plaques, c’est le
dérèglement du système immunitaire protecteur de
l’individu qui entraîne une destruction d’éléments
constitutifs du soi, dans le cas présent, les cellules
nerveuses.
2.HISTOIRE
1835 : Le Professeur Jean Cruveilhier a rapporté les
premières représentations des lésions
caractéristiques de la SEP.
1868 : Le Docteur Jean Martin Charcot établit une
description claire et précise des lésions observées.
3.GÉNÉRALITÉS
3.1.DEFINITION
Jean Martin Charcot
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-
immune qui affecte le SNC et entraîne des lésions
qui provoquent des perturbations motrices,
sensitives et cognitives.
Les cellules immunitaires entraînent la destruction
de la gaine de myéline qui entoure et protège les
prolongements des neurones.
"SCLÉROSE"
Parce que cette maladie entraîne un durcissement des
tissus dans les régions atteintes du cerveau et de la
moelle épinière.
"EN PLAQUES"
Parce qu'elle s'attaque au cerveau et à la moelle épinière
en plusieurs endroits.
2
3.2.DESCRIPTION
3.3.EPIDEMIOLOGIE
CHIFFRES DANS LE MONDE DE LA SEP
3.6.Diagnostic
La réaction auto-immune fait intervenir des lymphocytes
CD4+ activés. Ces LTs libèrent des cytokines pro-
inflammatoires dans le SNC.
-Résultat : Destruction de la gaine de myéline (atteinte de la
conduction nerveuse) ou de l'oligodendrocyte (cellule
synthétisant la myéline), puis de l'axone (atteinte irréversible
conduisant au handicap neurologique). Ce processus peut
toucher le nerf optique, les voies sensitives, pyramidales,
cérébelleuses, vestibulaires et oculomotrices.
- En l'absence de marqueur spécifique, le diagnostic s'appuie
sur un faisceau d'arguments cliniques et paracliniques.
SYMPTOMES POUSSÉES
Les signes de la SEP varient d’un
individu à l’autre et ne sont pas Apparition de symptômes
prévisibles : neurologiques
-Troubles moteurs (syndrome -D’une durée de plus de 24
3.8.CLINIQUE pyramidal) heures
-Troubles sensitifs +++ -En dehors de certaines
-Spasticité circonstances (infection, asthénie)
-Syndrome cérébelleux -Dans un territoire unique ou
-Syndrome vestibulaire (vertige multiple
+++)
-Névrite optique rétrobulbaire +++
-Diplopie
-Troubles sphinctériens
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4.Mécanisme physiopathologique
De la sclérose en plaques Lymphocyte T
Antigène
Lymphocyte T
activé
Endothélium vasculaire
SNC
Cellule présentatrice de
l'antigène de myéline Lymphocyte T Lymphocyte T de
Lymphocyte T de
autoréactif type Th 2
type Th1
Astrocyte Cellule microgliale
Substances
Olygodendrocytes Neurones
Poussée Perte
Démyélinisation
cellulaire
Physiopathologie :
- Rupture de la tolérance
périphérique
- Rôle des LB
- Rôle des Th17 et Th1
- Rôle de l’inflammation
chronique
- Rôle de l’immunité innée
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b.Schéma général
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Présentation
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Effets indésirables :
LEMP ?
Lymphopénie
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Mécanisme d'action
- Inhibiteur de la topoisomérase de type II.
- Il interrompt la synthèse et la réparation de l'ADN aussi bien chez les cellules
saines que chez les cellules cancéreuses.
- Stimule les lymphocytes T régulateurs et inhibe les lymphocytes T helper..
Effets secondaires
- La toxicité cardiaque dose-dépendante oblige à une surveillance cardiologique
précise et à une utilisation limitée dans le temps.
- Leucémie myéloblastique aigue (1/350)
- Nausées, infections urinaires, troubles du cycle menstruel (âge dépendant > 35
ans, aménorrhée définitive <10%), des légères pertes de cheveux et un risque
accru de développer une infection.
5.2.2.2.Teriflunomide : Aubagio®
- Tériflunomide est le métabolite actif du Léflunomide (Arava®) utilisé dans la
polyarthrite rhumatoide ,
- Inhibe réversiblement la dihydro-orotate déshydrogénase, qui est l’enzyme
limitante de la synthèse de novo de la pyrimidine mitochondriale,
-Les pyrimidines (cytosine, thymine et uracile) sont utilisés pour synthétiser l'ADN
et l'ARN (lymphocytes) .
Effets indésirables :
-Tératogénicité (!!! Avec une demie vie longue de 2 semaines)
-Perturbations hépatiques
-Neuropathie périphérique
Remarques:
- Cible les lymphoblastes qui ont des besoins élevés en pyrimidine, mais il épargne
les lymphocytes au repos.
-À des concentrations plus élevées, le tériflunomide inhibe en outre les tyrosine
kinases et la cyclo-oxygénase 2 in vitro ; ce qui se traduit par une altération de
l’expression des cytokines et des molécules d’adhésion, susceptible, ou non, d’avoir
une efficacité thérapeutique in vivo.
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