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TROUBLES MOTEURS ŒSOPHAGIENS

Primitifs : lorsqu’au aucune cause n’est retrouvée Troubles moteurs secondaire

1) Achalasie de l’œsophage (méga-œsophage) 1) Collagénoses


2) Maladie des spasmes diffus de l’œsophage  2) Agents chimiques ou caustiques
3) Œsophage casse-noisette (syndrome du  RGO
péristaltisme douloureux de l’œsophage)  Œsophagite caustique
4) Désordres moteurs œsophagien non spécifiques   Œsophagite radique
5) Presby-œsophage 3) Œsophagite infectieuse
6) Hypertonie du SIO 4) Diabète
7) Fistule trachéo-œsophagienne congénitale 5) Ethylisme
6) Endocrinopathies
7) Désordres neuro-musculaires
 Affections cérébrales d’origine musculaire
 Myasthénie
 Dystrophies musculaires
 Atteintes démyélinisantes
 Autres causes rares
8) Pseudo-obstruction intestinales idiopathique
9) Néoplasies œsophagiennes secondaires

1) Achalasie de l’œsophage (méga-œsophage) :

Perte du péristaltisme du corps de l’œsophage et de la relaxation du SIO responsables d’une stase alimentaire qui va
progressivement distendre l’œsophage

- Sujets âgés de 50-60ans surtout, parfois contexte familiale


- Epaississement diffus de la paroi (muscles)
- Lésions dégénératives de l’innervation extrinsèque de l’œsophage
- Raréfaction ou absence des plexus de Meissner et Auerbach
- Hypersensibilité à la gastrine et aux cholinergiques (SIO)
- Réponse excitatrice paradoxale à la CCK (SIO)

Clinique

1) Dysphagie :
- intermittente, capricieuse, spasmodique, paradoxale (dysphagie survenant pour les aliments liquides
mais pas lors de l’ingestion d’aliments solides)
- apparait à la suite d’un choc émotionnel, repas trop rapides, aliments trop rugueux, boissons trop
fraiches ou trop chaudes
- Facteurs atténuant la dysphagie : absorption d’eau, manœuvre de Valsalva, bras sur la tete
2) Régurgitations
3) Douleurs rétro-sternale, juxta-xiphoïdienne
4) Amaigrissement
Examens complémentaires :

Télé-thorax : niveau aériques médiastinaux, élargissement du médiastin, absence poche à air gastrique

TGOD :

- Soit aspect en radis (dilatation régulière sans allongement de l’œsophage)


- soit aspect en chaussette (dilatation considérable avec une portion verticale et une portion horizontale)

FOGD : examen non contributif, élimine un cancer, sténose, permet de faire des biopsies

Manométrie œsophagienne : pose le diagnostic

Scintigraphie : allongement du temps de transit > 20 sec

Evolution : tend vers l’aggravation par poussées et rémissions

Complications :

Locales : œsophagite de stase, cancer de l’œsophage, diverticule œsophagien, respiratoires, médiastinite


A distance : perforation de l’œsophage, amaigrissement, cachexie

Traitement :

- RHD, dérivés nitrés ou inhibiteurs calcique (relâchent le SIO)


- Dilatation pneumatique en première intention
- Toxine botulique au niveau du cardia
- Cardiomyotomie extra-muqueuse de Heller en deuxième intention

2) Maladie des spasmes diffus de l’œsophage (maladie des spasmes étagés):

Troubles moteurs primitifs avec contractions segmentaires non propagatrices

Anapath : épaississement de la paroi, altération des fibres musculaires lisses (fibrose), dégénérescence nerveuses

Clinique :

- Douleurs : retro-sternale intense pseudo angineuse à type de crampe, non rythmé pas les repas, réveillant le
malade la nuit, soulagée par les dérivés nitrés
- Dysphagie : souvent provoquée par les boissons froides ou gazeuses, aliments collants, émotions et stress
- Il n’y a pas de régurgitation ou d’altération de l’état général

Examens complémentaires :

TGOD : normale ou aspect d’œsophage en tire-bouchon (contractions segmentaires séparées de dilatations


fonctionnelles)

Manométrie œsophagienne : n’est pas un critère de diagnostic, existence d’ondes œsophagiennes synchrones

Scintigraphie : allongement du temps de transit > 20 sec

Traitement :

- Dérivés nitrés, inhibiteurs calciques,


- En cas d’hypotonie de l’œsophage, dilatation pneumatique, chirurgie dans les formes sévères avec myotomie
œsophagienne remontant assez haut sur l’œsophage et touchant le SIO

3) Œsophage casse-noisette (syndrome du péristaltisme douloureux de l’œsophage) :

- Trouble fonctionnel œsophagien le plus fréquent,


- Exagération de l’amplitude et de la durée des ondes péristaltiques œsophagiennes

Clinique : douleurs pseudo-angineuse + dysphagie

Manométries :

- amplitudes des ondes péristaltiques > 180 mmHg


- propagation conservée des ondes
- relaxation normale du SIO

Traitement : Inhibiteurs calciques (Niphedipine)

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