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Plan du cours
I. Pathologie œsophagienne
II. Pathologie gastrique
III. Pathologie intestinale grêle
IV. Pathologie colique
V. Proctologie
VI. Hépatologie
VII. Pathologie de la vésicule et des voies biliaires
VIII.Pathologie pancréatique
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I. PATHOLOGIE OESOPHAGIENNE
I.1 Rappels anatomiques et physiologiques
I.2 Sémiologie paraclinique
I.3 Pathologies :
A. Malformations congénitales
B. Anomalies acquises
C. Troubles moteurs
D. Pathologies inflammatoires
E. Pathologies tumorales
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I. OESOPHAGE
I.1Rappels anatomiques et physiologiques
• Partie du TD qui unit le pharynx à l’estomac
• 3 portions :
- Cervicale : 5 cm - Thoracique - Abdominale : 2-3 cm
• Histologie :
- Muqueuse = épithélium pavimenteux stratifié
- Sous-muqueuse
- Musculeuse = 2 sous- couches : circulaire (interne) et longitudinale (externe)
- Pas de séreuse sauf portion abdominale
• Vascularisation :
- Artérielle : vaisseaux issus des organes voisins (Thyroïde, bronches, intercostales, diaphragme, aorte)
- Veineux : thyroïdiennes <, azygos, coronaire stomachique
• Innervation : directement par les fibres du nerf vague au niveau du 1/3 supérieur et via le relais de cellules
nerveuses situées dans la paroi de l'œsophage au niveau des 2/3 inférieurs.
• Fonctions :
- Organe de transit
- Organe anti-reflux (péristaltisme et SOI)
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I. ŒSOPHAGE
I.2 Sémiologie paraclinique
1. Radiologie après administration du produit de contraste (Sulfate de Baryum, Hexabrix)
= Transit oeso-gastro-duodénal (TOGD)
→ 2 types d’informations :
- Images d’addition = perte de substance (ex. ulcère)
- Images de soustraction = masse exophytique (ex. tumeur)
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2. Endoscopie digestive haute
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4. PH-métrie de 24h
Enregistrement continu du pH dans l’œsophage distal pendant 24 heures
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5. Impédancemétrie (pH- impédancemétrie) œsophagienne
Couplée à la pH-métrie, permet de préciser la nature du matériel de reflux
(liquide ou gazeux)
Intérêt principal: Rechercher un RGO non acide non détecté à la pH-métrie
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I. OESOPHAGE
I. 3 Pathologies
A. Les Malformations congénitales
A.1 Atrésies et sténoses œsophagiennes
Atrésie= absence ou défaut de développement d’un organe
Sténose : réduction de la lumière d’un organe creux
• L’atrésie → interruption de la lumière œsophagienne soit par anomalie de séparation trachéo-oesophagienne, soit
de défaut d’induction.
• 5 formes anatomo-pathologiques (cfr image)
- Dans la plupart des cas (> 85 %)= atrésie de l’oesophage moyen associée à une fistule oeso-trachéale.
- Les défauts d’induction portent préférentiellement sur l’œsophage plutôt que sur la trachée et entraînent une
atrésie œsophagienne le plus souvent du segment moyen, sans fistule oeso-trachéale avec une trachée normale.
• Souvent associés à d’autres malformations (70%)
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Diagnostic :
• Anténatal : Atrésie
- Hydramnios
- non visualisation de l’estomac à l’échographie
- IRM fœtale : dilatation du pharynx et de l’oesophage proximal
• A la naissance : Atrésie
- Absence de perméabilité œsophagienne lors du contrôle post-natal
- Rejet du lait maternel lors de la première tété
- Rx TOGD
• Post-natal :
- Sténose : suspicion clinique lors du sevrage au lait
- Fistule oeso-trachéale : fausses routes à répétition, toux et cyanose lors des
premières tétés. Chez l’enfant, infections respiratoires à répétition
- Confirmation par Rx TOGD
Traitement : chirurgical
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A.2 Duplications œsophagiennes
• 1/8000 naissances
• Souvent asymptomatiques
• Parfois, manifestations en rapport avec une compression d’un organe voisin
(dyspnée, toux douleurs thoraciques, cyanose,…)
• : échographie/scanner
• Traitement chirurgical
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I. OESOPHAGE
I.3 Pathologies
B. Anomalies acquises
B.1 Diverticules œsophagiens
1. Diverticule pharyngo-oesophagien (Zenker)
Situé au niveau de la jonction pharyngo-oesophagienne (++)
Clinique : - gène pharyngienne à la déglutition
- Régurgitation, hypersialorrhée
- accès de toux
- Halitose
Diagnostic : Rx TOGD, endoscopie
Complications : broncho-pneumonies, surinfections, hémorragies, perforation
Traitement chirurgical (diverticulopexie, myotomie du cricopharyngé)
Traitement endoscopique
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2. Diverticule du 1/3 moyen
Diverticule de traction ( adhérences inflammatoires de voisinage)
3. Diverticules épiphréniques
Signes d’appel : RGO, troubles moteurs œsophagiens ou signes de compression
B.2 Hernies hiatales (HH)
Passage permanent ou intermittent de l’estomac à travers l’hiatus œsophagien du
diaphragme
Classification :
1. Endobrachy-oesophage
2. HH para-oesophagienne ( par roulement) : plus dangereux
3. HH par glissement
Etiopathogénie :
- Traction de l’estomac vers le thorax (raccourcissement de l’oesophage)
- Déformation de la région hiatale (relâchement des structures de fixation)
- Pulsion de l’estomac vers le thorax B. Anomalies acquises 15
Clinique : ++ types I et II
- pyrosis
- régurgitation
- accès de toux
- douleurs retro-sternales, dyspnée, palpitations (++II)
Complications :
- Ulcère de CAMERON
- Œsophagite par reflux
- Hémorragies digestives
- Volvulus ou étranglement (II)
Diagnostic : Rx TOGD, Endoscopie
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B3. Anneau de SCHATZKY
Asymptomatique (++ personnes âgées)
Traitement :
- médical : inhibiteurs calciques, dérivés nitrés
- local : toxine botulinique
- instrumental : dilatation pneumatique
- chirurgical : opération de Heller (+Nissen)
C. Troubles moteurs 19
I. OESOPHAGE
I.3 Pathologies
D. Les œsophagites
D.1 œsophagites infectieuses (++ID)
- Bactériennes : coques ++
- Virales : HSV, CMV, VIH,….
- Mycosiques : ID (VIH, Diabète, immunosuppresseurs, chimiothérapie ++)
→ Odynophagie (=1ere cause chez le PVVIH avec CD4 <200)
Traitement :
- Fluconazole , Nystatine orale
- Amphothéricine B injectable
D. Les œsophagites 22
D.3 Œsophagite peptique et Maladie du RGO
RGO = passage à travers le cardia vers l’oeosphage d’une partie du contenu
gastrique
• Physiologique ><pathologique (si symptômes ou lésions muqueuses)
• 15-45 % de la population et ↑ avec l’âge
Physiopathologie : déséquilibre entre facteurs pro- et anti-reflux
I. Facteurs anti-reflux
SOI = Facteur le plus important
D. Les œsophagites 23
Autres facteurs anatomiques :
• Piliers du diaphragme
• Structures de fixation de l’œsophage
• Angle de Hiss
• Œsophage abdominal
Péristaltisme œsophagien
Couche de mucus du bas œsophage
II. Défaillance des mécanismes anti-reflux
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Adénocarcinomes (10%) : secondaire à l’œsophage de Barrett
Clinique des cancers d’œsophage :
- Dysphagie (++) de type classique
- Douleurs retrosternales, hypersialorrhée, halitose
- Amaigrissement, dénutrition,..
- Extension vers les ganglions régionaux et à distance (Foie, poumons, os,…)
Diagnostic :
- Endoscopie
- Rx TOGD
- Bilan d’ extension : Rx thorax, Echo abdominale, scanner
Traitement :
- Chirurgie : oesophagectomie + curage ganglionnaire
- Si inopérable: Sonde gastrique d’alimentation, prothèse, dilatation pneumatique
- Rx-chimiothérapie (traitement adjuvant)
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II. PATHOLOGIE GASTRIQUE
II.1 Rappels anatomiques et physiologiques
II.2 Sémiologie paraclinique
II.3 Pathologies :
A. Malformations congénitales
B. Anomalies acquises
C. Troubles moteurs
D. Troubles fonctionnels
E. Les Gastrites
F. La Maladie ulcéreuse gastro-duodénale
G. Pathologies tumorales
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II. Estomac
II.1 Rappels anatomiques et physiologiques
Histologie :
Epithélium cylindrique tapissé de mucus et comportant
des ouvertures (cryptes) au fond desquelles s’ouvrent
des glandes.
Le cardia = zone de transition
Le fundus contient 4 types de cellules :
-Les cellules principales localisées au fond des
glandes → Pepsinogène
-Les cellules pariétales (=cellules oxyntiques ou
cellules bordantes) localisées au niveau du corps des
glandes → Hcl et FI.
-Les cellules à mucus (++ au niveau des collets)
-Les cellules neuroendocrines :cellules G
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Les cellules antrales : Drainage lymphatique
- Les cellules à mucus ganglions régionaux ( coronaire stomachique,
- Les cellules à gastrine splénique, pylorique, hépatique)
- Les cellules à somatostatine → canal thoracique
- Les cellules à VIP
- Les cellules ECL: sécrétion d’histamine Fonctions
Innervation : - Motrice
-Les plexus nerveux myentériques - Sécrétrice (mucus, Hcl, pepsine, FI)
-SNS: nerf splanchnique en communication
avec le plexus cœliaque.
-SNP: le X en communication avec les fibres
sympathiques.
Vascularisation : Tronc cœliaque
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II. Estomac
II.2 Sémiologie paraclinique
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II. Estomac
II.2 Pathologies
A. Malformations congénitales
A.1 Atrésie gastrique : présence embryologique d’un reliquat membranaire
• Diagnostic anté-natal : Echographie (hydramnios)
• Diagnostic post-natal : vomissement à la 1ere tétée , Rx TOGD
• Traitement : chirurgie
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E.4 Les Gastrites infectieuses
- Virus : CMC, HSV
- Bactéries : Coques, TBC, syphilis,..
- Mycoses, …
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II. Estomac
II.2 Pathologies
F. Maladie Ulcéreuse gastro-duodénale
• Affection chronique évoluant par poussées et caractérisée par une perte de
substance localisée dans la muqueuse et atteignant la musculeuse muqueuse.
• Etiopathogénie : déséquilibre entre facteurs d’agression et de protection
• Dans l’UD= +++↑↑ facteurs d‘agression (Hcl)>< UG= ↓↓ facteur de défense
• Facteurs d’ulcérogénèse :
- Infection à Helicobacter pylori : +++ (90-95% d’UD et 80-85% d’UG)
- AINS
- Hypersécrétion acide d’origine hormonale (Sd de Zollinger Ellison)
- Co-facteur : alcool, tabagisme, âge avancé, aliments stimulant la sécrétion acide (café,
coca, lait,…)
• Clinique : Douleur = principal symptôme (à caractériser selon le siège,
irradiation, rythmicité, périodicité )
F. Maladie Ulcéreuse gastro-duodénale 45
Helicobacter pylori et ulcérogénèse
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Ulcère gastrique Ulcère duodénal
• Siège : épigastrique sous-forme de • Siège : Epigastrique avec irradiation
crampe ou sensation de faim calmée sous-costale ou HD
par le repas
- Parfois dorsal
- Peut être asymptomatique ou se • Rythme : 3-5 h après le repas et
révéler par une complication persiste jusqu’au repas suivant
• Rythme : apparait 1 à 2 h après le (rythme à 3 temps : Repas- bien-
repas être -repas)
• Périodicité : périodes douloureuses • Périodicité : chaque jour aux
de 2 à 8 semaines se succédant à mêmes heures par périodes de
intervalles réguliers de quelques poussées intercurrentes entre
mois à quelques années lesquelles il n’ y a aucune plainte
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• Diagnostic :
- Endoscopie
Classification des UG selon la localisation (JOHNSON) :
- Type I = siège antral (+++ et souvent associé à H.p)
- Type II= antral mais faisant suite ou coexistant avec un UD
- Type III= péri-pylorique
N.B : les UG sur AINS sont de localisation atypique
85 % des UD sont de localisation bulbaire
- Rx TOGD
- Recherche d’H.p :
- Histologie
- Sérologie (Anticorps sériques, Antigènes dans les selles)
- Test rapide à l’uréase
- Test respiratoire à l’urée marquée F. Maladie Ulcéreuse gastro-duodénale 48
Test respiratoire à l’urée marquée
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• Complications : hémorragie, perforation, sténose rétractile, Cancérisation (UG)
• Prise en charge :
- Mesures HD : suppression des aliments ou médicaments gastro-toxiques
- Traitement médical : Anti-acides, cytoprotecteurs, Anti-sécrétoires
- Eradication d’Helicobacter pylori
Maastricht III :
• 1ére ligne : Trithérapie de 7 à 10 jours
Inhibiteur de la pompe à protons (2x20 mg) + Amoxicilline (2x 1000 mg) + Clarithromycine (2x 500
mg) : 70 à 80 % de succès
• 2éme ligne : Trithérapie de 14 jours
Inhibiteur de la pompe à protons (2x20 mg) + Clarithromycine (2x 500 mg) + Metronidazole (2x
500 mg) : 90 % de succès
Maastricht IV :
• Traitement séquentiel :
IPP Amoxicilline pendant 5 jours puis IPP Clarithromycine Imidazolé pdt 5 jours (˃ 94%)
• Traitement combiné :
IPP Amoxicilline Clarithromycine Imidazolé pendant 10 jours (90%)
Maastricht V : 1° Trithérapie orientée de 10 à 14 jours et 2° : Quadrith. ou en fonction de
l’ATBgramme F. Maladie Ulcéreuse gastro-duodénale 50
Indications d’éradication d ’H. pylori :
• Complications chirurgicales :
- Ulcère du moignon
- Syndrome de l’anse afférente
- Formation de Bézoards
- Troubles bilio-pancréatiques
- Dumping syndrom
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III. PATHOLOGIE DE L’INTESTIN GRELE
III.1 Rappels anatomiques et physiologiques
• Environ 6 m et 3 parties : - Duodénum : 25-30 cm - Jéjunum : 3-4 m - Iléon
• Structure : superposition de plusieurs replis (valvules conniventes, villosités, microvillosités)
• Fonctions:
- Transport d’eau et d’électrolytes
- Motricité : brassage des aliments avec les enzymes digestives et propulsion du chyle
- Absorption : Duodénum (glucides, eau, électrolytes, fer,…); Jéjunum (glucides, lipides, protéines, eau,..); iléon
(Vitamine B12, sels biliaires)
III.2 Sémiologie paraclinique
Examens morphologiques :
- Endoscopie haute, jéjunoscopie (entéroscopie), iléo-colonoscopie
- Vidéocapsule
- Rx transit intestinal ( ± entéroclyse)
Bilan de malabsorption :
- Dosage des graisses fécales (Normal : <7 g)
- Test au D-xylose
- Dosage des folates et test de SCHILLING 57
III. Intestin grêle
III.3 Pathologies
A. Diverticule de MECKEL
• Anomalie congénitale de la persistance du canal omphalo-mésentérique
= reliquat embryonnaire du canal omphalo-mésentérique
= Défaut de fermeture de la communication entre intestin moyen et la vésicule
ombilicale
• Siège : dernier 1/3 du grêle (60-80 cm de la jonction iléo-caecale)
• Possibilité d’hétérotopie gastrique
• Clinique :
- souvent asymptomatique et de découverte fortuite
- Peut se révéler par une complication : pseudo-appendicite, hémorragie, péritonite par
perforation, hernie diverticulaire, occlusion par invagination
• Paraclinique : Rx par lavement baryté, Scintigraphie au Technicium 99
• Traitement : résection chirurgicale 58
B. Insuffisances vasculaires mésentériques
• Trouble circulatoire lié à une inadéquation entre besoins et apports en O2 dans
un territoire entéro-colique irrigué par le TC ou une des 2 art. mésentériques
(AMI, AMS)
• Physiopathologie :
- L’ischémie s’installe si PA < 40 mmHg
- Nécrose si ischémie > 6 h
- Loi de MIKKILSEN : l’ischémie dans le territoire de l’AMS ne s’installe que si
occlusion concomitante du TC ou de l’AMI
• Etiologies
- Causes occlusives : embolies, thrombose artérielle, thrombose veineuse (C.O)
- Causes non occlusives : bas débit, choc, AINS, cocaïne, efforts physiques
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• Formes cliniques
Insuffisance mésentérique supérieure
Peut être aigue (infarctus mésentérique) ou chronique (angor mésentérique)
• IMS aigue : clinique non spécifique
( nausées, vomissements et parfois diarrhées choc, péritonite et AEG)
• IMS chronique : douleurs post-prandiales, amaigrissement, malabsorption
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C. Les diarrhées chroniques
III. Intestin grêle
D. Les tumeurs grêles
• Rares et sous-forme de polype parfois hémorragiques ou invaginés
• Tumeurs bénignes : polypes adénomateux (duodénum), lipome (iléon ++)
• Tumeurs malignes :
- Adénocarcinomes
- Lymphomes malin de type T
- Tumeurs carcinoïdes
Tumeurs carcinoïdes : développées à partir des cellules entéro-chromaffines sécrétant des
substances vasoactives : histamine, sérotonine, bradykinine,…
Clinique : - Asymptomatique si localisé
- syndrome carcinoïde si métastases hépatiques : flush cutanés, tachycardie,
douleurs abdominales, diarrhées motrices, crises asthmatiformes déclenchées
par l’alcool, le tabac ou certains médicaments
Diagnostic : Dosage de de sérotonine ou de 5-HIAA urinaire, Echo, Endoscopie,
Scintigraphie au Pentreotide
Traitement : chirurgie ou analogues de somatostatine (OCTREOTIDE) si syndrome carcinoïde
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IV. PATHOLOGIE DU COLON
IV.1 Rappels anatomiques et physiologiques
IV.2 Sémiologie paraclinique
IV.3 Pathologies :
A. La diverticulose colique
B. Le syndrome du colon irritable
C. Les MICI
D. Les cancers colo-rectaux
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IV. Colon
IV.1 Rappels anatomiques et physiologiques
• Dernière portion du TD
• 1-1,5 m
• 3 grandes fonctions:
- concentration des selles
- Entreposage en vue d’une évacuation contrôlée
- Fonction métabolique assurée par les bactéries coliques
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• Clinique
- Douleurs abdominales soulagées par l’exonération
- Ballonnements abdominaux
- Troubles de transit : diarrhées, constipations ou alternance diarrhées -constipations
- Facteurs hautement suggestifs de SII :
- Caractère diurne des plaintes
- Absence d’AEG
- Absence d’amaigrissement
- Absence de troubles biologiques
- Troubles associés : fatigue chronique, trouble de libido, dyspepsie,…
• Diagnostic :
- Essentiellement clinique
- Bilan inflammatoire, examen des selles, ionogramme, colonoscopie (= Diagnostic d’exclusion)
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Critère de ROME III :
« Toute douleur abdominale <3 jours/mois au cours des 3 derniers mois, le tout
ayant débuté 6 mois auparavant, avec au moins 2 signes suivants:
- Amélioration des plaintes après défécation
- Début des plaintes avec une modification de la fréquence des selles
- Début de plaintes avec modification de la forme ou de la consistance des
selles
Le tout en l’absence d’arguments pour une pathologie organique »
• Traitement :
- Relation médecin-malade (+++)
- Régime diététique : ↑fibres, ↓graisses, régularisation des repas,…
- Psychothérapie
- Médicaments : - antispasmodiques neurotropes
- Laxatifs si constipation - Loperamide si diarrhées
- Antidépresseurs (ex. Amitryptilline) 74
C. Les maladies inflammatoires chroniques des intestins
• Maladies inflammatoires chroniques des intestins évoluant par poussées
successives et entrecoupées par des périodes de remissions variables.
• 2 types :
- Maladie de CROHN =iléite terminale= entérite régionale
- RCUH (Rectocolite Ulcéro-hémorragique)
• Physiopathologie :
- Facteurs immunologiques : déséquilibre cytokinique
- Facteurs génétiques
- Facteurs environnementaux : ex. tabac
- Facteurs infectieux : rôle suspecté de Mycobactrium paratuberculosis, Listeria,..
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• Formes cliniques
Maladie de CROHN RCUH
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Maladie de CROHN RCUH
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Maladie de CROHN RCUH
• Paraclinique : • Paraclinique :
- Syndrome inflammatoire - Syndrome inflammatoire
- Signes de malabsorption : anémie, - Anticorps : ANCA
hypoalbunimémie, carence en vitamines - Endoscopie pour confirmer le
- Anticorps : ANCA, ASCA diagnostic : Iléo-colonoscopie
- Endoscopie pour confirmer le
diagnostic : Iléo-colonoscopie
• Complications : • Complications :
- Perforation, hémorragie digestive - hémorragie digestive
- Occlusion intestinale - Mégacôlon toxique
- Fistule, abcès, sténose - Fistule, fissures
- Cancérisation - Cancérisation
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Traitement
Mesures générales, repos, régime pauvre en résidus, correction hydro-électrolytique
Maladie de CROHN RCUH
• Dérivés salicylés dans les formes • Dérivés salicylés dans les formes
légères (ex. 5-ASA = Pentasa) légères
• Corticoïdes oraux ou IV dans les formes
sévères • Corticoïdes IV dans les formes
sévères
• Immunosuppresseurs si cortico-
résistance ou cortico-dépendance • Immunosuppresseurs si cortico-
(ex. Methotrexate) résistance ou cortico-dépendance
• Immunomodulateurs (anti-TNF : • Dans le formes rectales pures : 5-
Infliximab) si résistance aux corticoïdes ASA ou corticoïdes rectaux
et aux immunosuppresseurs
• Chirurgie si échec de traitement
• Chirurgie dans les formes graves,
médical compliquées ou résistantes
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D. Les cancers colo-rectaux (CCR)
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2. Les cancers héréditaires : 2 grands syndromes
Polypose adénomateuse familiale
• Affection autosomique dominante liée à une mutation du gène APC (Chrs 5)
→ polypose autour de 20 ans (dégénérescence systématique)
• Diagnostic : Endoscopie, tests génétiques familiaux
• Traitement : chirurgie ( colo-protectomie dès l’apparition de la polypose)
Syndrome de LYNCH (HNPCC)
• Mutation d’un gène du groupe de MMR
• Critère d’AMSTERDAM : « membre d’une famille ayant les caractéristiques
suivantes :
- existence de 3 cancers chez des individus liés au premier degré
- repartis sur deux générations successives
- dont au moins l’un est survenu avant 50 ans »
• Prise en charge: surveillance endoscopique tous les 2 ans
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3. Présentation générale des CCR
• Siège :recto-sigmoïde (60%), caecum, colon ascendant , transverse et descend.
• Souvent végétant ou ulcéro-végétant
• 95%= adénocarcinomes
• Extension loco-régionale ou à distance (foie, poumons, péritoine,..)
• Stadification selon la Classification de Dukes/TNM
• Clinique :
• Non spécifique aux stades précoces
• Dans les formes évoluées : troubles de transit, douleurs abdominales, hémorragies
→ → amaigrissement, altération de l’EG
• Paraclinique :
• Rx LABA
• Colonosocpie
• Bilan d’extension : Echo, Rx thorax ou scanner
• Marqueur tumoral : ACE
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Classification de Dukes :
• Le stade A : tumeurs limitées à la paroi intestinale sans la dépasser, les ganglions n'étant pas atteints.
• Le stade B : tumeurs ayant dépassé la paroi intestinale au-delà de la musculeuse propre et envahissent par
contiguïté les tissus adjacents mais sans métastases ganglionnaires.
• Le stade C : présence de métastases ganglionnaires régionales, quelque soit la profondeur d'envahissement
dans la paroi.
• Le stade D : métastases hépatiques (+++) ou autres : poumon, os, cerveau.
Survie à 5 ans : 90% au stade A, de 60 à 75% au stade B et 35 % au stade C.
Stade 0=T0; Stade I=:T1 N0M0 (=Dukes A); Stade II=T2 N0M0 (=Dukes B); Stade III= T3N1M0 (=Dukes C); Stade
IV=T3M1 (=Dukes D). 83
• Traitement :
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V. PROCTOLOGIE
V.1 Rappels anatomiques et physiologiques
V.2 Sémiologie paraclinique
V.3 Pathologies :
A. Les fistules et abcès
B. Les fissures anales
C. La maladie hémorroïdaire
D. Les cancers de l’anus
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V.1 Rappels anatomiques et physiologiques
• Canal anal = partie terminale du TD qui traverse le périnée postérieur
• La jonction entre le rectum et le canal anal forme un angle de 90 ° assurant la
continence
• Sphincter anal : fibres lisse (sphincter int.) et fibres striés (sphincter externe)
• Vascularisation :
• AHS : branche de l’AMI
• AHM : branche de l’hypogastrique
• AHI : branche de la honteuse interne
• Principale fonction : continence et défécation
V.2 Sémiologie paraclinique
• Anuscopie
• Rectoscopie → 10 à 15 cm
• Manométrie ano-rectale
• Défecographie 86
V.3 Pathologies :
A. Les fistules et abcès
• Fistule anale = communication anormale entre canal ano-rectal et la surface
cutanée périnéale
• Etiologies :
- MICI
- TBC digestive
- Chirurgie ano-rectale
• Formes : superficielles, infra-sphinct., trans-sphinct.,supra-sphinctériennes
• Clinique :
- Phase aigue (d’abcès) : douleurs continues sans rapport avec les selles
± épreintes ou dysurie. Palpation de l’abcès au TR
- Phase chronique (de fistule) : fistulisation de l’abcès à l’extérieur
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• Paraclinique
- Fistulographie
- Échographie endocavitaire
• Traitement :
- Ablation de l’abcès
- Fistulotomie, fistulectomie, traction élastique (fistule trans-sphinctérienne)
B. Fissure anale
Ulcération longitudinale de la muqueuse anale = 2e cause de consultation en
proctologie
• Pathogénie :
- Facteurs anatomiques : point de faiblesse au niveau du pôle postérieur de l’anus (triangle
minor ou espace de BRICK)
- Facteurs vasculaires : hypovascularisation du pôle postérieur
- Facteurs cutanés : « parakératose » postérieure
- Facteurs mécaniques : hyperpression de repos du sphincter interne
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• Clinique : 90% = localisation postérieure
- Fissure aigue : douleurs en 3 temps (déclenchement par la défécation- accalmie-
réapparition après quelques heures)
+ par moment rectorragies/hémoschésies
+ Contracture sphinctérienne → constipation reflexe
- Fissure chronique : douleurs moindres, hypertonie sphinctérienne et épaississement
des bords de la fissure
+ risque de surinfection
• Traitement
- Médical : - régulariser le transit, traiter la constipation
- analgésie, bain de siège
- réduire l’hypertonie sphinctérienne
(Dérivés nitrés, inhibiteurs calciques, toxine botulinique)
- Injections sous-fissuraires de produits sclérosants (quinine-urée)
- Chirurgie dans les formes compliquées
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C. La Maladie hémorroïdaire
• Hémorroïdes = formations vasculaires normales présentes dans le canal anal
• 2 groupes :
- H. internes : au dessus de la ligne pectinée et donnant 3 branches (LG, AD, PD)
- H. externes: sous-cutanées et tributaires de la honteuse interne
• Maladie hémorroïdaire = ↑symptomatique de volume ou procidence
• Etiopathogénie : multifactorielle
- Facteurs mécaniques : laxité du tissu de soutien des plexus hémorroïdaires (↑
pression intra-rectale). La rupture du ligament de PARK→ procidence permanente
- Facteurs hémodynamiques : obstacle au retour veineux (ex. grossesse)
- Facteurs favorisants :
- Alimentaires : alimentation pauvre en fibres, alcool, épices,…
- Certains métiers
- Sédentarité, accouchement,…
90
• Clinique :
Crise hémorroïdaire interne :
- Rectorragies de sang rouge à la fin des selles
- Procidence intermittente ou permanente
- Normalement, pas de douleurs en dehors d’une thrombose
- Classification clinique en 4 stades
Crise hémorroïdaire externe : thrombose =seule manifestation clinique
- Douleurs anales aigues, intense, permanente, non pulsatiles, non rythmées
par la défécation et souvent contemporaine à une tuméfaction anale
- A l’inspection, tuméfaction sensible de couleur bleu
- Evolution : ulcération ou réduction spontanée (3-7jrs) en y laissant une
marisque
• Paraclinique
• Recto-sigmoïdoscopie
• Colonoscopie chez les patients à risque :âge avancé, MICI,.. 91
Traitement
• Mesures hygiéno-diététiques
- Régulariser le transit : fibres, laxatifs
- Eviter les irritants : épices, piments, alcool, café,…
- Eviter les efforts de poussées
- Lutte contre la sédentarité
• Traitement médical :
- Topiques locaux sous-forme de suppositoires ou de pommades
- Veinotoniques
• Traitement instrumental (HI): Injections sclérosantes, ligature, photo-coagulation
à l’IR
• Traitement de la crise Hémorroïdaire externe :
- Analgésiques locaux et généraux
- Bain de siège, régularisation du transit
- Excision chirurgicale sous AL
• Hémorroïdectomie chirurgicale (Stade III et IV) ex. Opération de Milligan Morgan
92
D. Les cancers de l’anus
Principales formes histologiques :
- Carcinomes épidermoïdes (++) : personnes âgées, Homosexuels, VIH, HPV
- Sarcome de KAPOSI
- Mélanome de l’anus
Clinique :
- douleurs à la défécation, rectorragies
- prurit, sensation de brûlure anale, masse anale
Diagnostic : Histologie après biopsie
Traitement :
- Radio-chimiothérapie (Mitomycine+ 5 Fluoruracyl)
- Si échec ou envahissement du canal anal : amputation abdomino-périnéale
93
VI. HEPATOLOGIE
VI.1 Rappels anatomiques et physiologiques
VI.2 Sémiologie paraclinique
VI.3 Pathologies :
A. Les ictères
B. Les syndromes de cholestase
C. L’hypertension portale
D. L’ascite
E. L’encéphalopathie hépatique
F. L’insuffisance hépato-cellulaire
G. La cirrhose hépatique
H. Les hépatites virales
I. Les hépatites toxiques
J. Pathologies hépatiques d’origine métabolique
k. Les tumeurs hépatiques
94
VI. HEPATOLOGIE
VI.1 Rappels anatomiques et physiologiques
95
• Irrigation : veine porte (80%) et l’artère
hépatique (20%).
• Unité fonctionnelle = lobule hépatique
centré par une veinule terminale (veine
centro-lobulaire).
• cellules du lobule hépatique :
- hépatocytes (60%) séparées entre-elles par
des sinusoïdes
- A la périphérie des lobules se trouve des
espaces portes occupés par des vaisseaux
issues de la VP, de l’AH et des canaux biliaires.
- Cellules de Küpffer : macrophages situés
dans les capillaires sinusoïdes
- Cellules stellaires (cellules de Ito=lipocytes) :
stockage de vitamine A
97
Fonctions du foie :
- Rôle hémodynamique : il draine 25 % du
débit cardiaque
- Métabolisme des principaux nutriments
• Glucide : Foie = gucostat
• Protéine : albumine, protéines
inflammatoires, prot. structurales, facteurs de
coagulation,…)
• Lipides : cholestérol, vit. liposolubles
- Sécrétion biliaire
- Stockage : Glucogène, Vitamines A, D, Vit
B12, oligo-élements, Fer,..
- Détoxification des déchets, des
médicaments et des composés organiques
(Effet premier passage)
- Métabolisme de la bilirubine
- Fonction hématologique : facteurs de
coagulation, hématopoïèse, destruction
des GR
98
VI.2 Sémiologie paraclinique
• Marqueurs de cytolyse = transaminases (enzymes intervenant dans la synthèse et la
dégradation des A.A)
Ces enzymes augmentent en cas de nécrose cellulaire
- ASAT (Aspartate aminotransférase) =SGOT (sérum glutamyl oxalo-transférase)
= Présent dans plusieurs tissus (cœur, foie, rein, cerveau, muscle,…)
- ALAT (Alanine aminotransférase) = SGPT (sérum glutamyl pyrique transférase)
= Enzyme spécifique du foie
N.B : Alcool
• Marqueurs de cholestase
- GT : glutamyl transférase (rate, poumons, cœur, cerveau, voies biliaires,..)
Enzyme aussi inductible par l’alcool
- Phosphatases alcalines: présentes au niveau des membranes des sinusoïdes, des
canalicules biliaires, os, rein et des globules blancs
- LAP (Leucine Amino-peptidase) : présente dans l‘épithélium biliaire
99
- Marqueur associé : Bilirubine conjuguée
• Marqueurs de capacité de synthèse
- Albumine
- Temps de prothrombine : évalue la synthèse des facteurs I,II,V,VII,X
Beaucoup de ces facteurs dépendent aussi de la vitamine K sauf le V
• Exploration fonctionnelle du foie :
Test à l'aminopyrine (marquée à l'isotope C13) : Mesure de la radioactivité de l'air
expiré ("Breath test") après 1 heure (Normalement > 2% de la dose radioactive
injectée)
• Marqueurs d’éthylisme
- Ethylisme aigu : alcoolémie
- Ethylisme chronique :
• VGM (macrocytose)
• GT
• CDT : carbohydrate déficiente en transferrine
100
• Imagerie
- Echographie
- Scanner/IRM
- Cholangiographie directe et rétrograde
- Elastographie impulsionnelle à vibration contrôlée (FibroScan®) : mesure de
l’elasticité du foie
Foie
Ictère = Coloration jaunâtre de la peau et des muqueuses par ↑ de la bilirubine.
La coloration est décelable à l'examen des muqueuses à partir de 1,5 mg/100 ml
I. Ictères à Bilirubine non conjuguée
a) Par ↑ de la production : drépanocytose, paludisme,..
b) Par défaut de captation : sepsis, médicaments (ex. rifampicine)
c) Défaut de conjugaison
1. Maladie de GILBERT : ↓ activité de la glucuronyl transférase
Maladie autosomique récessive
Manifestations : subictère bénin ou simple hyperbilirubinémie (circonstances : jeûne, infections,…)
Aucun traitement nécessaire
2. Syndrome de CRIGGLER NAJJAR : défaut absolu ou relatif de la glucuronyl transférase
- Type I : carence absolue → pronostic sévère (Décès dans les deux ans)
Traitement : E.S.T ou transplantation hépatique
- Type II : ↓ quantitative → Moins sévère (ictère progressif)
Traitement : Photothérapie, Phénobarbital 103
II. Ictères à Bilirubine conjuguée
a) Pathologies hépatiques
- Hépatites aigues : virus, alcool, médicaments, toxiques,…
- Hépatites chroniques
b) Troubles d’excrétion biliaire
- Syndrome de DUBIN JOHNSON : Maladie autosomique récessive liée à une mutation du
gène ABCC2 codant pour un transporteur membranaire apical ATP-dépendant qui
contrôle le transport des glucuronides de la bilirubine et d’autres anions organiques
conjugués de l'hépatocyte. Maladie bénigne sans traitement
- Syndrome de ROTOR : défaut idiopathique de sécrétion canalaire de bil conjuguée.
Diagnostic différentiel Dubin Johnson Rotor
Histologie Foie d’apparence noire Normale
Coproporphyrine urinaire Normale ↑
Test à la BSP (Bromo-sulfate phtaléine) Pic biphasique (45 et 90 min) Clairance ↓↓↓(45 min)
• Biologie :
- ↑Bilirubine conjuguée
- ↑des autres enzymes de cholestase
- Syndrome carentiel : Vit ADEK, facteurs de coagulation,…
• Imagerie :
- Echo
- Cholangiographie,
- Scanner, IRM 106
Traitement :
1. Prise en charge des conséquences physiopathologies de la cholestase
a) Ictère
- Talc mentholé
- Anti-Histamique H1
- Résine échangeuse (Cholestyramine )
- Sels biliaires de synthèse (cholérhétique)
- Rifampicine : inhibition de la captation de la BNC
b) Syndrome de malabsorption
- Correction des déficits
- TCM
2. Traitement de la cause : lever d’obstacle, prothèse des VB,…
107
VI.3 Pathologies :
C. Hypertension portale
↑ pression portale >10 mmHg ou gradient porto-systémique > 5 mmHg
Etiopathogénie : Pression=Débit x résistance
↑ débit : hémangiome splénique, fistule artério-veineuse
↑ résistance = Blocs
108
• Blocs pré-hépatiques :
- Thrombose porte
- Thrombose de la veine splénique
- Compression extrinsèque
• Blocs intra-hépatiques :
- Cirrhose
- Schistosomiase
- Maladie veino-occlusive
- Sarcoïdose
- Syndrome myélo-prolifératif
• Blocs post-hépatiques :
- Insuffisance cardiaque congestive
- Péricardite constrictive
*Autre classification étio-pathogénique en fonction de l’unité fonctionnelle hépatique :
- bloc pré-sinusoïdal - bloc sinusoïdal - bloc post-sinusoïdal
109
Conséquences physiopathologiques :
1. Développement d’une circulation collatérale porto-cave
- Groupe supérieur (1)
= varices œsophagiennes ou gastriques
- Groupe postérieur (2)
= collatérales retro-péritonéales
- Groupe antérieur (3)
= Collatérales péri-ombilicales et tête de méduse
- Groupe inférieur (4) = Varices rectales
2. ↑ biodisponibilité des médicaments
3. Splénomégalie
4. Stase dans la muqueuse gastro-intestinale
→ gastropathie hypertensive, malabsorption
5. Encéphalopathie hépatique 110
Diagnostic
• Clinique :
- Circulation collatérale superficielle
- Ascite et splénomégalie
- Reperméabilisation de la veine para-ombilicale → Tête de méduse + souffle systolique de
CRUVELHIER BAUMGARDEM
- Signes de cirrhose
• Paraclinique :
- Echographie : splénomégalie, dilatation VP, ascite, ↑du lobe carré
- Endoscopie : varices
Complications :
- Hémorragie digestive
- Encéphalopathie hépatique
- Risque infectieux
112
Traitement
Objectifs : contrôler l’hémorragie et prévenir les récidives
a. Contrôler l’hémorragie
- Mesures pharmacologiques
• Réanimation hémodynamique : remplissage, transfusion
• Amines vaso-actives (Somatostatine et analogues : OCTREOTIDE,GLYPRESSINE,…)
• Prévention de l’encéphalopathie hépatique ( cfr chapitre)
- Traitement endoscopique : en complément ou si échec des mesures
pharmacologiques
• Ligature élastique
• Injection produits sclérosants (sclérothérapie)
• Sonde de tamponnement (BLACKMORE, LINTON)
b. Hypertension portale non hémorragique
• Traitement endoscopique
• TIPSS
• Traitement chirurgical : shunt porto-cave, dévascularisation œsophagienne,…
113
c. Prévention des récidives ( prophylaxie secondaire)
• Mesures pharmacologiques
β-bloquants non cardio-sélectifs (PROPRANOLOL, LADOLOL)
→ vasoconstriction splanchnique
→ blocage des récepteurs adrénergiques myocardiques
• Traitement endoscopique prophylactique :
- Ligatures élastiques
- Sclérothérapie
114
VI.3 Pathologies :
D. L’ ascite
Accumulation pathologique de liquide dans la cavité péritonéale
Etiologies :
• Selon la teneur en protéines :
- Ascites exsudatives : protéines 30 g/dl (ex. TBC, carcinomatose péritonéale, ascite d’origine
pancréatique,…)
- Ascite transsudative : protéines < 30 g/dl ( Cirrhose, ascite d’origine cardiaque, HTP, …)
• Selon le gradient en albumine : Albumine sérique/Albumine ascite (GASA)
- 1,1 g/dl : HTP
- < 1,1 g/dl : ascite non lié à l’HTP
• Selon l’origine de l’ascite :
- Ascites péritonéales
- Ascites extra-péritonéales
115
Ascite et hypertension portale Hypertension portale
VD artériolaire splanchnique
Hypovolémie relative
↑ pression et
perméabilité capillaire → + système sympathique
→ + ADH
→ + SRAA
Retention hydrosodée
Suffusion lymphatique
Absence de
ASCITE compensation
116
Clinique
• Ascite de petite abondance : découverte échographique
• Ascite de moyenne abondance : ventre de batracien avec matité déclive et
mobilisable
• Ascite de grande abondance : distension abdominale, ombilic déplissé, signe de
flot, signe de la glaçon en cas d’organomégalie.
Paraclinique générale
• Confirmation : échographie
• Etiologie : Paracentèse et analyse du liquide
- Aspect
- Numération cytologique : GB, GR, FL
- Dosages biochimiques : protéine, glucose, triglycérides, LDH,…
- Recherche des cellules atypiques
- Scanner/IRM dans les ascites extra-péritonéales
117
Complications de l’ascite du cirrhotique
• Infection (ISLA ou contamination externe):
- Diagnostic : >250 polynucléaires neutrophiles/mm3
- Germes : E. coli, Klebsiella, Pneumocoque, Staphylocoques,..
- Clinique : douleurs abdominales, encéphalopathie hépatique, parfois
asymptomatique
- Traitement : Antibiothérapie (C3G, Quinolone, Augmentin,..)
- Prévention : asepsie lors des ponctions
• Ascite réfractaire :
- Absence de réponse à des doses maximales des diurétiques nécessitant des ponctions
itératives
- Traitement : TIPSS, transplantation hépatique
• Hydrothorax : par effusion pleurale
- Traitement : TIPSS, Shunt péritonéo-veineux
• Hernies de la paroi abdominale
118
Traitement de l’ascite cirrhotique
1. Mesures générales : RSS, restriction hydrique
2. Mesures pharmacologiques : Diurétiques
- Spironolactones (ex. Aldactone) : 50-400 mg/j
- Diurétiques de l’anse (ex. Lasix) : 40-160 mg/j
→ Objectif thérapeutique : perte moyenne de 500 mg/j de kg de poids
3. Paracentèse thérapeutique : dans les ascites importantes ou gênantes
→ Au delà de 2 litres, nécessité de compensation en Albumine (8-10 g d’albumine/litre d’ascite
supplémentaire)
4. Autres mesures :
- TIPSS
- Shunt péritonéo-veineux
- Transplantation hépatique
119
VI.3 Pathologies :
E. ENCEPHALOPATHIE HEPATIQUE
• Trouble neuro-psychiatrique lié à une pathologie hépatique sévère et/ou un
shunt porto-systémique.
• Physiopathologie :
- Théorie ammoniacale : NH3= Neurotransmetteur inhibiteur
- Théorie GABA-érgique : GABA = Neurotransmetteur inhibiteur
- Théorie des faux neuro-transmetteurs (ex. octopamine)
- Théorie de déséquilibre entre neuro-transmetteurs (AAA>AAR)
- ↑ toxiques d’origine intestinale (mercaptan, phenols)
- ↑ perméabilité de la BHE
- ↑ neurotransmetteurs inhibiteurs
- Altération du métabolisme énergétique cérébral
- Effet des endotoxines, NO,… 120
Circulation
NH3 SNC
mercaptans, phénols, endotoxines
Foie
NH3
NH3 métabolisme
glutamine urée
Reins
Hypertension portale
- shunts
- Hémorragie digestive haute - Dans 30% des cas, elle est sub-clinique
- Déshydratation - Stade I :
- Alcalose métabolique - Insertion du rythme nycthéméral
- Hypokaliémie - Irritabilité
- Constipation - Troubles de personnalité
- Excès d’apport en protéines - Stade II
- Infections - Désorientation temporo-spatiale
- Hypoxie - Troubles de mémoire
- Urémie - Troubles de l’humeur
- Certains médicaments ex. - Astérixis (flapping tremor)
benzodiazépine, Barbituriques - Stade III :
- Somnolence
- Confusion évoluant vers le coma
- ↓ des reflexes
122
• Paraclinique :
- Dosage de l’ammoniac : non utile
- EEG
- Tests neuro-psychiatriques : Potentiels auditifs et visuels évoqués
• Traitement :
1. Identifier et corriger le facteur précipitant ( anémie, hémorragie, stopper sédatifs,…)
2. ↓ la concentration d’ammoniac (↓ apports, ↓ production intestinale,↑ élimination)
Traitement pharmacologique :
- Lactulose (30-160 mg/j) → 2 selles molles/j (per os ou en lavement)
- Antibiotiques non résorbables (STREPTOMYCINE, NEOMYCINE, RIFAMYCINE,…)
- Antidotes des benzodiazépines (FLUMAZENIL)
123
VI.3 Pathologies :
F. INSUFFISANCE HEPATO-CELLULAIRE (IHC)
• Dysfonction hépatique sévère avec altération de toutes ses fonctions
métaboliques
- Hépatite fulminante : IHC + encéphalopathie hépatique s’installant < 2 semaines après
l’ictère
- Hépatite sub-fulminante : > 2 semaines suivant l’ictère
• Etiologies :
- Médicaments : ex. Paracétamol (risque majoré si alcool+ hépatopathie chronique ou prise
concomitante d’autres inducteurs enzymatiques)
- Virus hépatotropes : Hépatites A,B,D,E
- Maladie de Wilson
- Hépatites auto-immunes
- Toxines (ex. champignons,..)
- Ischémie hépatique (choc)
124
• Clinique
- Non spécifique au début : asthénie, malaise, nausées, vomissements,…
- Signes d’IHC :
- Ictère
- Hypoglycémie
- Tendances hémorragiques
- Ascite et OMI
- Encéphalopathie hépatique
- Œdème cérébral avec risque de coma
- Susceptibilité aux infections
- Foetor hepaticus
- Défaillance multi-organique
• Diagnostic :
- ↑Enzymes de cytolyse
- Bilan de la fonction de synthèse hépatique
- ↑ Bilirubine conjuguée
- Bilan étiologique (sérologies virales, tests toxicologiques,….)
- Evaluation de la sévérité de l’IHC : dosage du facteur V 125
• Traitement
1. Traitement des complications de l’IHC
- Hypoglycémie : dextrose
- Œdème cérébral et encéphalopathie : surélévation de la tête, MANITOL, LACTULOSE
- Prévention des infections
- Prévention de l’ulcère de stress
- Prévention des troubles de coagulation (facteurs de coagulation, plaquettes, sang frais)
2. Traitement de la cause
- Exemple : antidote du paracétamol (N-acétyl cystéine)
126
G. CIRRHOSE HEPATIQUE
• Stade ultime des affections hépatiques chroniques caractérisé par :
- Nécrose hépatocytaire diffuse
- Fibrose annulaire et mutilatrice
- Désorganisation de l’architecture du foie
- Présence des nodules de régénération
• Classification
- Selon la taille du foie : hypertrophique, atrophique, atropho-hypertrophique
- Selon la taille des nodules de régénération : micronodulaire (LAENNEC)>< macronodulaire
• Etiologies :
- Alcool (60-70%) : homme (40 g/j), femme (20 g/j) pendant 10-15 ans
- Virus : hépatite B,C,D
- Maladies métaboliques : hémochromatose, Wilson,..
- CBP, CSP,…
- NASH
- Idiopathique (20%) 127
• Physiopathologie :
Agression chronique → Nécrose hépatocytaire
128
• Clinique :
Evolution en 2 phases
Phase asymptomatique : → 15 ans (aucune manifestation, parfois asthénie)
Phase symptomatique (phase de décompensation)
- Ictère
- Encéphalopathie hépatique
- Hémorragie digestive
- Ascite et OMI
A l’examen physique :
- Foie cirrhotique :appréciation du volume, consistance, surface, bord inférieur
- Signes d’IHC : ictère, gynécomastie, aménorrhée, trouble de libido,…
- Signes d’HTP : splénomégalie, circulation collatérale, ascite,…
129
• Paraclinique
1. Bilan d’orientation
- IHC : Taux de prothrombine, facteur V, albumine
- Hypertension portale : échographie, endoscopie
- Examen du foie : échographie
2. Bilan étiologique
- Tests sérologiques
- Dosage de cuivre
- Saturation de la transferrine
- Auto-anticorps
- Electrophorèse des protéines,…
3. Bilan de retentissement
- Endoscopie : varices?
- Echo/IRM/scanner : dégénérescence ?
- Marqueur tumoral : alfa-foeto-protéine
130
• Pronostic
- Score de CHILD-PUGH
Le stade C de Child-Pugh (10 à 15 points) a un pronostic beaucoup plus grave que les stades B (7 à 9 points) et A (5 à 6 points).
- Score de MELD (Model of endstage liver disease) : Estimation de la sévérité relative de la maladie et la probabilité de survie
des patients en attente d'une transplantation hépatique
• Traitement
- Prise en charge des complications (EH, hémorragies,…)
- Arrêter l’alcool et vaccination contre l’hépatite B
- Traitement étiologique (hépatite virale, hépatite automimmune,…)
- Transplantation hépatique
131
VI.3 Pathologies :
H. LES HEPATITES VIRALES
HEPATITE A
• Virus à ARN de la famille des picornavirus d’environ 27 nm de diamètre
• Hépatite virale la plus répandue (dans les PVD: 70-95% de la pop.)
• Multiplication dans le cytoplasme des hépatocytes et élimination fécale
• Physiopathologie : cytopathogénie directe
• Clinique :
- Incubation : 2-4 semaines
- L’infection aigue est asymptomatique chez 90 %
- Hépatite aigue classique : évolution en 3 phases
- phase prodromale : syndrome pseudo-grippal avec nausées, vomissements, asthénie, fièvre, polyarthralgies
- phase ictérique : l’ictère apparaît au décours de la fièvre
- phase de résolution : disparition de l’ictère avec parfois persistance de l’asthénie jusqu’à 4 semaines 132
Formes atypiques :
- formes anictériques
- formes fulminantes : formes grave avec insuffisance hépatique sévère (0,1 – 0,2 %)
Prévalence de l’AgHBs
≥ 8% (Forte)
= 2-7% (Moyenne)
< 2% (Faible)
140
Modes de Transmission du VHB
Verticale Horizontale
Enfant -Enfant
Mère - Enfant
Famille
Personnes à Personnes
Nosocomiale
Accidents d’Exposition au Sang
Cirrhose : 20 - 40 % Cirrhose : 20 - 40 %
Anti-HBc IgG
AgHBs
Concentration Relative
Anti-HBc IgM
Anti-HBs
AgHBe Anti-HBe
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Durée d’exposition (mois) H. LES HEPATITES VIRALES 147
Hépatite B qui évolue vers la chronicité
anti HBc Ig G
Ag HBe
Prévention
- Dépistage chez les donneurs de sang
- Dépistage chez les femmes enceintes et vaccination des nouveau-nés
(1ère injection de vaccin anti-B dans les 24 premières heures) (OMS)
- Stérilisation des matériels médicaux souillés
transaminases
- + + + + + - - - - - - - - - - - - - HCV / ARN
- + + + + + - - - - - - - - - - - - - Ag HCV
ANTICORPS
ALT
154
Hépatite C aiguë qui évolue vers la chronicité
- + + + + + + + -? + + + + -? + + HCV / ARN
- + + + + + + + + + + + + + + + Ag HCV
ANTICORPS
ALT
155
Traitement
Prévention : dépistage systématique chez les donneurs de sang, précautions
chez le personnel soignant et dans certaines activités (piercing, tatouage,…)
Abstract
Health-care workers (HCWs) are at risk of infections associated with accidental exposure to blood, including
viral hepatitis B (HBV) and C (HCV). A survey using a questionnaire was conducted on 250 HCW in Bukavu, an
eastern town of the Democratic Republic of Congo, to analyze their attitude and knowledge about these two
viruses. A response rate of 86.8% (217/250) was obtained. The mean age of respondents was 39.6 ± 9.8
years, in majority from paramedical staff (66.4%) and with more than 5 years of professional experience
(60.8%). The mean proportion of adequate answers on HBV and HCV was 33.2% (±11%) and 30.6% (±7%),
respectively. Ninety-three HCW (42.8%) reported recent experience of blood exposure accident, more
frequently among the paramedical staff (50%) than physicians (28.8%; P = 0.002). This was mainly related to
inadequate protection resources (76.9%). Among all participants, only 24.4% had a history of at least one
injection of HBV vaccine; this was more frequently found among physicians than among paramedical staff
(49.3% versus 11.8%; P < 0.001). Moreover, only 3.8% of vaccinated HCW received the complete vaccination
schedule of three vaccine doses. The efficiency of this vaccine is not well recognized by HCW, and the
majority of them seemed to be more worried about the risk of infection by human immunodeficiency virus
than by viral hepatitis. Our study reveals that the level of knowledge about HBV and HCV is rather low
among HCW in Bukavu.
Published online December 5, 2016 , doi: 10.4269/ajtmh.16-0287 Am J Trop Med Hyg 2016 16-0287
H. LES HEPATITES VIRALES 157
HEPATITE D
Le virus de 36 nm à ARN défectif qui ne peut se répliquer qu’en présence
du virus B (famille des deltavirus)
12% des personnes infectées par le virus HBV sont aussi porteuses du HDV.
Bassin méditerranéen, Afrique sub-saharienne , Amérique du Sud (++)
Mêmes voies de transmission que le virus B (toxicomanes ++)
Diagnostic biologique :
transaminases
Sérologie : Anticorps Delta
- Co-infection B et D : Ac anti-D+ Ac Ig M anti-HB c + Ag HBs
- Surinfection : Ac anti-D + Ag HBs
Mise en évidence de l’ARN viral
Traitement :
- Efficacité faible des antiviraux
- Vaccin HBV = Protection théorique contre HDV H. LES HEPATITES VIRALES 159
HEPATITE E
Introduction
4 génotypes (1-4)
Transmission féco-orale
A B C D E
Source des Selles Sang / Produits dérivés du Sang Selles
virus Fluides corporels
Modes de
Orale - fécale Percutanée et per Muqueuse Orale - fécale
transmission
Infection
non oui oui oui non
chronique
162
I. HÉPATITES TOXIQUES
• Facteurs de toxicité :
- génétiques : isoenzymes particuliers du cytochrome P 450,↓ facteurs d’inactivation
Alcool et Foie
- Lésions :
Stéato-hépatite (+ inflammation)
• Traitement :
- Réduction surcharge pondérale
- Contrôle des autres facteurs de risque cardio-vasculaire
- Chirurgie bariatrique ( si échec du régime, obésité morbide, absence de cirrhose)
- Insulino-sensibilisateurs (Metformine, Glitazone)
2. Hémochromatoses
• Maladie de surcharge ferrique pouvant évoluer vers une cirrhose
• Classification :
- Type 1 : mutation du gène HFE localisé sur le bras court du chromosome 6 (C282Y)++
- Type 2 (juvénile) : mutations des gènes de l’hémojuvéline (chrs 1=2A) ou de l’hepcidine (chrs 19=2B)
- Type 3 : mutations du gène du récepteur de la transferrine de type 2 (RTf2)
- Type 4 : mutations du gène de la ferroportine (chrs 2)
- Type 5 : Mutations du gène de la céruloplasmine ↓ céruloplasmine et/ou de son activité ferroxydase
• Clinique :
- Atteintes hépatiques avec risque de cirrhose
- Atteinte cardiaque avec risque de cardiopathie dilatée et de troubles du rythme
- Manifestations ostéo-articulaires : arthrite chronique
- Atteinte cutanée : mélanodermie
- Atteintes endocriniennes : diabète, insuffisance thyroïdienne, hypogonadisme,…
• Diagnostic :
- coefficient de saturation de la transferrine >45 %
- ↗↗ Ferritine
- Tests hépatiques
- Biopsie hépatique
- Mesure de la surcharge hépatique en fer par IRM quantitative
- Tests génétiques
• Traitement :
- Saignées
- Erythraphérèse permet une soustraction plus importante d’hématies en une seule fois
- Chélation du fer ( Déféroxamine)
3. Maladie de Wilson
• Maladie génétique liée à une anomalie d'un gène qui intervient dans le métabolisme du cuivre.
• Physiopathologie :
• Le gène ATP7B, code une protéine trans-membranaire de type ATPase régulant la concentration cellulaire du
cuivre et son excrétion dans la bile.
• La déficience accumulation du cuivre dans les cellules.
• Clinique
• Atteinte hépatique : aigue (fulminante) ou chronique ( avec risque de cirrhose)
• Autres dépôts tissulaires :
- SN : troubles neuro-psychiatriques ( psychose, tremblements, ataxie,..)
- Œil → anneau de Kayser-Fleischer (coloration marron clair au pourtour extérieur de la cornée)
- Cardiaque, rénale, articulaire,…
• Diagnostic : ↓↓↓ Céruloplasmine, Histologie
• Traitement : chélateurs de cuivre (D-pénicillamine, Zinc,..)
VI.3 Pathologies :
K. LES TUMEURS HEPATIQUES
A. Tumeurs bénignes
- Kystes biliaires : fréquentes. Ils sont sporadiques ou entrant dans le
cadre des maladies génétiques (Polykystose hépatique ou hépato-
rénale). Souvent asymptomatiques et de diagnostic fortuit. Aucun
traitement nécessaire.
- Hyperplasie nodulaire focale : tumeur de la femme en âge de procréer.
Diagnostic : Imagerie, histologie
Aucun traitement nécessaire
- Adénome : favorisé par la prise des C.O ou androgénothérapie
Transformation maligne possible si de grande taille
- Hémangiome 172
B. Tumeurs malignes : hépato-carcinome, cholangiocarcinome, Métastases
Hépatocarcinome = Hépatome= carcinome hépato-cellulaire
• Facteurs favorisants :
- Hépatites B et C
- Sexe masculin
- Age avancé
- Aflatoxine
- Cirrhose
- Maladies héréditaires : hémochromatose, maladie de surcharge, déficit en -1 antri-trypsine,…
• Formes cliniques :
- Formes cirrhotique : foie cirrhotique sensible
- Forme tumorale : macro-nodule unique ou multiple
- Forme cholestatique : cholestase prolongée
• Diagnostic
– Imagerie :Echo, scanner, IRM
– Biologie : cytolyse, IHC
– Marqueurs tumoraux : -foeto-protéine (>500 ng/ml), D-- carboxy-prothrombine 173
174
• Evolution :
- Métastase : os, poumons, péritoine, vasculaire (VP),….
- Rupture tumorale avec hémopéritoine
- Syndrome para-néoplasique :
- Polyglobulie
- Hypoglycémie
- Hypercalcémie
• Traitement
- résection pour les tumeurs uniques : tumorectomie, lobectomie,
hépatectomie,..
- imagerie interventionnelle : embolisation/chimio-embolisation,
alcoolisation, destruction tumorale par radio-fréquence,…
- transplantation hépatique
- chimiothérapie générale :Tamoxyfene, Sorafenib, anti-androgènes,..
- traitement de la cause 175
Chimio-embolisation
VII. VESICULE ET VOIES BILIAIRES
177
VII. VESICULE ET VOIES BILIAIRES
VII.1 Rappels anatomiques et physiologiques
= Organe de stockage de la bile et vidange contrôlée sous la
dépendance de certains stimuli :
- nerveux (nerf vague)
- hormonaux (cholecystokinine, sécrétine, Motiline)
VII.2 Sémiologie paraclinique
• Echographie
• Cholangiographie :
– Per orale
– Directe
– Indirecte par voie endoscopique (ERCP = cholangiographie rétrograde par
voie endoscopique)
178
VII.3 Pathologies :
A. La lithiase vésiculaire
• Très fréquente dans les PD (10-15% de la population)
• Formes pathogéniques
- Calculs à cholestérol : femmes obèses
→ liés à une hypersaturation de la bile
→ Calculs radio-transparents
- Calculs pigmentaires : souvent calciques et donc radio-opaques
• Calculs à bilirubinate de calcium ( couleur brune)
• Calculs des polymères de bilirubine (noirs)
• Calculs mixte ( cholestérol + polymère de bilirubine)
179
• Clinique
- Souvent asymptomatique
- Crise de colique hépatique : vive douleur de l’HD irradiant vers
l’omoplate droite (douleur en « bretelles »); habituellement au cours
de la première moitié de la nuit, au décours d’un repas copieux
• Complications : cholécystite, angiocholite, pancréatite biliaire,..
• Traitement :
- Si asymptomatique : surveillance
- Cholécystectomie (chirurgicale ou coelioscopique)
- Traitement médical (cholérétiques= acides biliaires pouvant
désaturer la bile en cholestérol) ex. Acide chéno-desoxy-cholique
- Lithotritie 180
VII.3 Pathologies :
B. Cholécystite aigue
• Inflammation de la VB
• Etiologies : lithiasique (80%)>< alithiasiques (infectieuses)
• Clinique :
- Douleur d’HD mimant la colique hépatique mais peut s’accompagner de fièvre,
vomissement et AEG
- A l’examen physique, signe de Murphy (+)
• Diagnostic : Echographie
• Complications : gangrène avec risque de perforation, angiocholite, iléus biliaire,
cholécystite chronique,…
• Traitement :
– Antibiothérapie (C3G, Quinolone, β-lactamines+ Métronidazole si origine infectieuse)
– Traitement symptomatique : antispasmodique
– Cholécystectomie à froid (**) 181
VIII. PANCREAS
182
VIII. PANCREAS
VIII.1 Rappels anatomiques et physiologiques
• Glande à sécrétion mixte :
• Le tissu exocrine (90%) : composé
d’acini et des lobules qui confluent
vers deux conduits :
- Le canal de Wirsung = canal principal
- Le canal de Santorini = canal accessoire
184
VIII.3 Pathologies :
A. Pancréatite aigue
• Inflammation aigue du tissu pancréatique
• Alcool et lithiase = 80% des causes
• Etiologies :
- Alcool
- Lithiase d’origine biliaire
- Médicaments : Quinolone, acide valproïque, thiazidiques, …
- Infections : CMV, HSV, Ascaris, hépatites virales, EBV,…
- Causes anatomiques : ampullome, malformations canalaires, pancréas
annulaire, pancréas divisum
- Causes héréditaires
- Pancréatites auto-immunes
- Causes métaboliques : hypercalcémie, hyperparathyroïdie, hypertriglycéridémie,.
Nifuroxazide-induced acute pancreatitis: a new side-effect for an old drug?
185
Shindano A, Marot L, Geubel AP. Acta Gastroenterol Belg. 2007 Jan-Mar;70(1):32-3
• Physiopathologie :
- activation prématurée des enzymes pancréatiques
- Obstruction à l’écoulement des sécrétions pancréatiques (ex. calcul)
- ↑Viscosité des sécrétions pancréatiques (alcool, hypertriglycéridémie)
• Formes cliniques:
- Œdémateuse : d’évolution favorable
- Nécrotico-hémorragique : gravissime
• Clinique :
- Douleurs abdominales de l’étage supérieur :épigastrique ou en barre, transfixiante,
s’aggravant progressivement et obligeant le patient à garder une position antalgique
(« position de la prière mahométane »)
- Signes d’accompagnement : vomissement, fièvre, déshydratation, choc,..
- Dans les formes graves, coloration bleutée au niveau péri-ombilical (Cullen) ou des flancs
(Grey Turner)
• Diagnostic :
- ↑ Amylases et lipases - Echographie/scanner
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• Pronostic : plusieurs scores pronostiques cliniques (RANSON, IMRIE, APACHE,…)
ou radiologiques (BALTHAZAR)