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CHIRURGIE VISCEALE
2021
Liste des cours
Cancers digestifs
Cancer de l’Œsophage
Cancer de l’Estomac
Cancer du Colon
Cancer du Rectum
Carcinome Hepato-Cellulaire (CHC)
Urgences Viscérales
Ischémie aigue et infarctus mésentérique
Traumatismes de l’Abdomen
Abcès du Foie
Traitement chirurgicale des complications des Ulcères Gastro-Duodénales (TTT Chir
des complications des UGD)
Occlusions Intestinales Aigues (OIA)
Appendicites Aigues
Péritonites aigues généralisées (PAG)
Pancréatites Aigues (PA)
Complications de la Diverticulose Colique
Ingestions de caustique
Volvulus du colon pelvien (VCP)
Le cancer de l’œsophage
Introduction
- Fréquence : 13% des cancers digestifs
- Homme +++
- Souvent : carcinome épidermoïde (Radiosensibles, on peut les traiter sans chirurgie), mais dans 5 à 10%
des cas, il s’agit d’adénocarcinomes (origine glandulaire : endobrachyœsophage) qui ne sont pas
radiosensibles.
- Principal facteur étiologique : intoxication alcoolo-tabagique
- Le pronostic est globalement mauvais :
* Diagnostic fait à des stades tardifs (la dysphagie est un symptôme qui apparaît à un stade déjà avancé)
* Terrain (malade âgé, intoxication alcoolo-tabagique …)
- Survie globale à 5 ans : 5%
- Prévention +++
I. Etiologies
1. Facteurs exogènes :
- AUTRES :
• Alimentaires :
‣ Carences nutritionnelles : protéines animales, vitamines A et C, zinc (diminution des anti-
oxydants => expression des gènes oncogènes > gènes anti-oncogènes)
‣ Consommation de « Sutkted » (Résidus d’opium : Thaïlande)
• Irradiation thermique : Boisson chaude (thé) => dysplasie (sévère : cancer in situ)
• Radiations ionisantes : Dans le cadre d’un cancer du sein par exemple => dysplasie
• Agents infectieux : Papillomavirus, Mycotoxine (champignon) => responsables d’anomalies cyto-
nucléaires.
2. Facteurs endogènes
II. Anatomo-pathologie
1. Macroscopie
2. Microscopie
3. Siège
- Tiers supérieur : au-dessus de la crosse aortique (Souvent associé à une pathologie ORL type cancer du
cavum, très rarement opéré car il faut réséquer la langue, paralysie récurentielle, infiltration de la
thyroïde … en général on opte pour une radio-chimiothérapie)
- Tiers moyen : Sous la crosse, entre l’aorte et l’oreillette gauche (meilleur pronostic)
- Tiers inférieur : Sous la crosse, carène, bronche souche.
4. Extension
LOCALE:
- Hauteur : lymphatique, perméation (ou réémergence = réapparition d’une cellule cancéreuse à distance
du cancer, et entre les deux, le parenchyme est sain; intérêt de l’utilisation de l’écho-endoscopie ou du
bleu de Toluidine)
- Profondeur : Pas de séreuse, donc infiltration rapide de la paroi et des organes de voisinage (vertèbres,
éléments du médiastin, surtout postérieur)
LYMPHATIQUE
Latéro-œsophagien, intertrachéo-bronchique, cœliaque, sus-claviculaires (un ganglion infiltré en sus-
claviculaire = métastase M1, change le pronostic)
GENERALE
- Foie, poumon, os : les plus fréquents
- Cerveau, peau
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5. Classification TNM
T1 : muqueuse
T2 : muscularis propria
T3 : adventice
T4 : structures adjacentes
N1 : ganglions régionaux
M : Métastases
III. Clinique
A. Signes fonctionnels
Syndrome œsophagien = dysphagie + régurgitations + sialorrhée
1. Dysphagie = Maître symptôme
- Gêne à la déglutition
- Symptôme tardif, il faut diagnostiquer au stade d’ « accrochage » des aliments
- Circonstances et mode d’apparition : brutal ou progressif
- Intensité et nature de la dysphagie :
‣ Intermittente spasmodique
‣ Permanente
‣ Liquide/solides
‣ Totale : aphagie
- Siège :
‣ Cervical
‣ Thoracique
‣ Abdominal rétro-xyphoïdien
2. Régurgitations
3. Sialorrhée
La salive permet la clairance de l’œsophage => augmentation de la sécrétion réflexe de salive pour
nettoyer l’œsophage dans lequel le bol alimentaire reste bloqué.
4. Autres
- Douleur : dorsale, souvent T4 car le rachis est rapidement infiltré (pas de séreuse)
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- Hématémèse
- Hoquet par irritation du nerf phrénique
- Troubles de la déglutition : fistule œso-trachéo-bronchique
- Toux par irritation bronchique
- Éructation
- Anémie
B. Examen clinique
- Pauvre (sauf si siège cervical : parfois on palpe une masse latéro-cervicale gauche)
- Évaluation du retentissement : état nutritionnel (IMC+++, si trop faible, le patient n’est pas opérable),
état d’hydratation (pli cutané)
- Adénopathie : Troisier (Canal thoracique -> ganglion sus-claviculaire gauche -> draine le thorax gauche)
- Ascite
- Cavité buccale : autres lésions
B. TOGD
B. ECHOGRAPHIE ABDOMINALE
- Foie
- Ganglions
- Ascite
Ces deux examens, moins spécifiques et sensibles, sont utilisés en 2ème intention
C. FIBROSCOPIE TRACHEO-BRONCHIQUE
- Infiltration de la bronche souche gauche contre-indique la chirurgie
D. ECHO-ENDOSCOPIE
- Couches de la paroi (classer T1-T2-T3 ou T4), adénopathie, organes de voisinage
- Résurgence sous-muqueuse
E. TDM THORACIQUE
- Meilleur examen
- Bilan d’extension : paroi, organes de voisinage, adénopathies
- Résécabilité
F. ÉCHOGRAPHIE SUS-CLAVICULAIRE ET CERVICALE
Localisation des adénopathies
G. IRM
Pas très utile dans les tumeurs de l’œsophage (#tumeurs du bas rectum)
I. THORACOSCOPIE (LOOK-CŒLIO)
Permet d’éviter les laparotomies blanches
J. EXAMEN ORL
Lésions associées ?
V. Formes cliniques
1. Cancer superficiel (sous-muqueux = 0)
- Rare
- Pas de dysphagie
- Découverte fortuite
- Coloration au lugol ou au bleu de Toluidine
- Écho-endoscopie
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2. Cancer sur brachy-œsophage (10-20%)
3. Cancer sur EBO (10%)
4. Cancer sur méga-œsophage (10%)
5. Cancer sur sténose caustique (5-30%)
6. Cancer sur sténose peptique (5%)
EN PRATIQUE
- La résécabilité : extension locorégionale (TDM +++, l’échoendoscopie n’a pas d’intérêt quand on a une
aphagie)
- L’opérabilité :
‣ Fonction respiratoire
‣ État nutritionnel
‣ Poids
‣ Albumine
‣ Insuffisance hépatocellulaire
‣ Fonction cardio-vasculaire
- RCP :
‣ Réunion des professionnels de santé
‣ Situation des malades
‣ Risques encourus
‣ Évaluation : qualité de vie
‣ Programme personnalisé de soins (PPS)
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VII. Traitement
1. Traitement à visée curative (Survie)
A. BUT
- Enlever la tumeur en passant 5cm au moins au dessus du pôle supérieur macroscopique
- Cellulectomie péritumorale et curage lymphatique
- Rétablissement de la continuité par l’estomac
- Jéjunostomie d’alimentation
B. CI :
- Age > 70 ans
- Amaigrissement > 20%
- Infarctus récent
- Cirrhose décompensée
- Métastases
- Envahissement d’un organe de voisinage
D. RESULTATS
- Mortalité : 6%
- Survie à 5 ans : 12-35%
- Cancers superficiels : 75-85%
2. Traitement palliatif :
A. TRAITEMENT ENDOSCOPIQUE :
- Dilatation :
- Bougie ou olive
- Ballonet
- Endoprothèses : tubes de Célestin
- Indications :
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- Fistules œso-trachéo-bronchiques
- Lésions infiltrantes avec sténose concentrique
B. ÉLECTROCOAGULATION
- Monopolaire
- Bipolaire
D. INJECTION D’ALCOOL
F. CHIMIOTHERAPIE
G. RADIOTHERAPIE
H. CHIRURGIE PALLIATIVE
- Gastrostomie
- Jéjunostomie
- « Bypass » dérivation
- Exérèse palliative
3. Indications
- T1N0M1 ou M2 : résection endoscopique, chirurgie si infiltration
- T2-T1N0 : chirurgie +/- chimiothérapie si N+
- T1-T2N1, T3N0 : RCT seule, RCT ou CT puis chirurgie
- T3N1 ou T4N0-N1 : RCT
4. Surveillance
Conclusion
- Œsophage : profond
- Signes fonctionnels : attention
- Diagnostic : fibroscopie + biopsies
- Pronostic : Sombre
- Prévention : Alcool-tabac
CANCER DE L’ESTOMAC
I/Introduction :
Le rôle du sel :
Nécessité de consommation.
Repas salaison +++.
Helicobacter Pylori :
Prévalence variable.
Pays à risque : infection 48%.
Lésions précancéreuses : 60 à 82%.
Nitrates, nitrites et dérivés nitrosés :
Problème de santé publique.
Agriculture.
Transformation en nitrosamine.
2/Les facteurs protecteurs :
Fruits.
Légumes frais ou crus.
Condiments (ail, oignons).
Gènes suppresseurs : p53.
3/Les facteurs génétiques :
a/Polymorphismes :
Mécanisme épigénétique.
Provoque la diminution d’expression de gènes suppresseurs de tumeurs.
Possible rôle de l’infection par H.Pylori dans la survenue d’aberrations de la
méthylation de l’ADN.
d/Autres :
Cancer ulcéré.
Cancer bourgeonnant.
Cancer ulcéro-bourgeonnant.
Cancer infiltrant (LE PLUS GRAVE+++).
2/Microscopie :
a/Épithélioma glandulaire :
Adénocarcinome colloïde.
Anaplasie : cellules en bague à chaton (mauvais pronostic).
b/Sarcome (tumeurs stromales) +++ :
Leïomyosarcome.
Réticulosarcome.
Lymphome : rare, de bon pronostic. (Si pas d’envahissement ganglionnaire =
lymphome primitif).
c/Aspects microscopiques :
Cancer superficiel :
Macroscopie : CSJED, 3 types.
Microscopie : muqueuse et/ou sous muqueuse, +/-atteinte ganglionnaire.
Linite gastrique : forme type des cancers infiltrants = forme diffuse :
Forme particulière de cancer gastrique (5%).
Macroscopie : paroi épaissie, cartonnée, rétractée, avec des plis effacés.
Microscopie : cellules indépendantes en bague à chaton, envahissant les
différentes couches de la paroi sans la détruire.
e/Localisations :
Tis : intra-épithéliale.
T1 : atteinte du chorion ou de la sous-muqueuse.
T2 : atteinte de la musculeuse.
T3 : atteinte de la sous-sérieuse (y compris le grand épiploon).
T4 : atteinte de la sérieuse.
2/Locorégionale :
Péritoine :
Carcinose et ascite.
Organes de voisinage.
Lymphatique :
Péri-gastrique.
Gg de Troisier : considérer comme métastase.
VII/Clinique :
1/Période d’état :
Signes fonctionnels :
Perte d’appétit.
Douleur : motif de consultation, de type variable, cependant il y a des
caractères évocateurs :
Fixité du siège.
Irradiation dorsale.
Horaire variable.
Amaigrissement.
Vomissements : témoignent de la localisation antrale.
Moelena anémie sidéropénique (ferriprive).
Complications :
Perforation.
Sténose antro-pylorique.
Hémorragie digestive.
Signes physiques :
Normal.
Tumeur palpable : antrale +++.
Métastase = ganglion, foie.
Signes généraux :
Amaigrissement.
Asthénie.
Fébricule.
2/Période de début :
Découverte fortuite.
Trouble dyspeptique.
Asthénie.
VIII/Explorations paracliniques :
1/Fibroscopie : Au moins 12 biopsies +++.
Intérêt : Faire des biopsies à distance pour être efficace
Dépistage. lorsqu’on traite.
Diagnostic histologique.
Si petite lésion (Tis et T1), et fibro inefficace,
Surveillance. faire une écho-endoscopie +++.
Siège.
Plusieurs biopsies +++.
Aspect selon la classification de BORMANN :
Type 1 : végétant (33%).
Type 2 : ulcéro-végétant (29%).
Type 3 : ulcéré (16%).
Type 4 : infiltrant (3%).
Tumeur bourgeonnante et
ulcérée de la petite courbure
antrale
2/TOGD :
Peu demandé.
3/TDM TAP :
Examen indispensable.
C’est un scanner avec et sans injection de produit de contraste, et parfois avec
ingestion d’eau ou d’hydrosolubles.
Il confirme la présence d’une tumeur, mais permet aussi la recherche d’un
envahissement des organes de voisinage (pancréas +++) en cas de perte de liseré
graisseux entourant l’estomac, la présence de métastases à distance (foie,
poumons, ovaires), et la détection d’une éventuelle carcinose péritonéale.
4/Autres :
Écho-endoscopie :
Permet de déterminer l’envahissement pariétal et l’extension ganglionnaire
de la tumeur : extension locorégionale.
Elle n’est pas systématique mais doit être réalisée devant toute lésion
superficielle afin de déterminer la possibilité d’une résection endoscopique.
Tumeur gastrique T1
Échographie abdominale : détermine les lésions, et l’atteinte des organes de
voisinage.
Radiographie du thorax.
IX/Formes cliniques :
Formes anatomo-cliniques :
Cancer superficiel: early gastric cancer.
Linite gastrique: 10 à 15%.
Formes compliquées rares (7%):
Perforation.
Hémorragie.
Sténose.
Formes évoluées :
Métastase hépatique.
Tumeur ovarienne.
Carcinose péritonéale.
Atteinte du ganglion de Troisier.
Formes anatomo-pathologiques :
Tumeurs stromales.
Lymphomes.
X/Traitement :
1/But :
Exérèse gastrique carcinologique.
Exérèse ganglionnaire.
Omentectomie.
Améliorer la qualité de vie en cas d’impossibilité d’instaurer un ttt radical.
2/Nutrition préopératoire en chirurgie gastrique réglée :
Marge de résection.
Type d’exérèse gastrique : gastrectomie totale ou subtotale.
Résection chirurgicale (classification UICC), avec R pour résidu tumoral :
R0 : absence de résidu.
R1 : résidu microscopique.
R2 : résidu macroscopique.
Curage ganglionnaire au moins D2 (1er et 2ème relai ganglionnaire) : le curage D2
doit comporter une splénectomie.
4/Chirurgie curative :
Gastrectomie subtotale.
Gastrectomie totale élargie :
Anastomose oeso-jéjunale en Y ou en Ω.
5/Chirurgie palliative :
Dérivation gastro-jéjunale.
Gastrectomie de propreté.
Stomies d’alimentation :
Gastrostomie.
Jéjunostomie.
Endoprothèse.
Forage endoscopique au laser.
6/Mesures prophylactiques après gastrectomie :
CONCLUSION
• Cancérogenèse : multi-étapes :
1. Altérations génétiques successives.
2. Transformation des cellules coliques.
3. Apparition des cellules cancéreuses.
• Perte de matériel chromosomique LOH (Loss Of Heterozygoty) :
➢ Inactivation du gène suppresseur.
➢ Aneuploïdie.
➢ Perte de bras chromosomiques (5q, 8p, 17p et 18q).
• Instabilité des séquences répétées, type microsatellite* MSI.
*Microsatellite (ou séquence microsatellite) est une séquence ADN formée par
une répétition continue de motifs composés de 1 à 4 nucléotides le plus
souvent.
• Modifications épigénétiques de certains gènes.
III/Épidémiologie :
• Cancer digestif le plus fréquent (1er rang) avec 33.500 nouveaux cas par an.
• Incidence en augmentation.
• Légère prédominance masculine, avec un sex-ratio = 1.5.
• Tout âge à partir de 45 ans, fréquent entre 70 et 75 ans.
• Âge moyen :
➢ Femme : 57 ans (+/- 10.6 ans)
➢ Homme : 56 ans (+/- 12.8 ans)
• Facteurs génétiques connus :
➢ Polypose recto-colique familiale.
➢ Prédisposition héréditaire : ATCD familiaux et personnels de cancer colique.
➢ Association à des cancers génétiquement liés (sein, endomètre et ovaire).
Présence de récepteurs de
l’œstrogène au niveau de la
muqueuse colique.
• Population à risque :
➢ Âge > 45 ans.
➢ ATCD personnels ou familiaux de polype ou de cancer.
➢ Existence d’une polypose diffuse familiale.
➢ Cancer génétiquement lié (sein, endomètre, ovaire).
IV/Facteurs de risque et états précancéreux :
• Macroscopie :
➢ Tumeurs végétantes encéphaloïdes :
▪ Bosselées, molles, bourgeons, ulcérations.
▪ Fréquentes à droite.
➢ Tumeurs infiltrantes :
▪ Aspect en virole, ficelles, squirrheuses.
▪ Fréquentes à gauche.
• Microscopie :
➢ Adénocarcinome +++.
➢ Colloïde.
➢ Tumeur conjonctive : rare.
• Siège :
➢ Caecum : 16%.
➢ Colon droit : 14%.
➢ Colon transverse : 8%.
➢ Colon gauche : 13%.
Côlon sigmoïde : 49%
• Extension :
➢ Locale, selon la classification de DUKES :
▪ Stade A : muqueuse, sous muqueuse ou musculeuse.
▪ Stade B : dépasse la musculeuse.
▪ Stade C : envahissement ganglionnaire (en particulier les ganglions
centraux).
▪ Stade D : métastase.
➢ Lymphatique :
▪ Ganglions épicoliques, paracoliques, intermédiaires et centraux.
T •
•
T2 : invasion de la musculeuse sans la dépasser.
T3 : invasion de la sous séreuse sans atteindre le revêtement mésothélial et le tissu
péricolique.
• T4 : tumeur perforant le péritoine viscéral, et/ou envahissant les organes de
voisinage.
• N0 : absence de ganglions.
N •
•
•
N1 : 1 à 3 ganglions envahis.
N2 : 4 ou plus de ganglions envahis.
Nx : statut ganglionnaire non évalué.
• M0 : absence de métastases.
M •
•
M1 : présence de métastases.
Mx : statut métastatique non évalué.
• Signes d’appel :
➢ Douleurs : fréquentes, banales, à type de pesanteur, vagues.
➢ Troubles du transit : diarrhée, constipation, alternance.
➢ Hémorragies digestives : rectorragies, moelenas, anémie.
➢ Asthénie.
• Circonstances de découverte :
➢ Rectorragies : même en cas de pathologie hémorroïdaire patente.
➢ Moelenas : cancer du côlon proximal.
➢ Anémie ferriprive sans cause évidente.
➢ Symptômes digestifs peu spécifiques (sujet plus de 40 ans), d’apparition
récente, ou récemment modifiés.
➢ Masse à la palpation abdominale.
➢ Syndrome d’altération de l’état général : asthénie, anorexie,
amaigrissement involontaire.
➢ Complications à type de syndrome occlusif par obstruction ou de
péritonite aiguë par perforation).
➢ Endocardite à germes d’origine digestive (Streptococcus Bovis).
➢ Découverte dans le cadre du dépistage.
• Au final :
➢ L’examen clinique est le plus souvent négatif.
➢ Le toucher rectal objective une masse prolabée (cul de sac de Douglas).
➢ L’examen clinique complet recherche des métastases hépatiques, et des
métastases ganglionnaires (Troisier+++).
IX/Explorations complémentaires :
• Bilan radiologique :
1) Aider au diagnostic :
➢ Si exploration complète à la coloscopie : aucun examen d’imagerie est
recommandé pour le bilan diagnostique et local d’un cancer du côlon.
➢ Si coloscopie incomplète (tumeur sténosante ou contre-indication à la
coloscopie) : coloscopie virtuelle.
➢ Coloscanner à l’eau : scanner abdomino-pelvien après lavement à l’eau et
injection de produit de contraste iodé, permettant une distension du cadre
colique et une meilleure analyse de la paroi.
2) Bilan d’extension locale et à distance (TNM) :
➢ Se fait via la TDM TAP.
➢ Extension locale de la tumeur par rapport à la paroi colique (T) :
▪ L’analyse de l’envahissement local est moins bonne que
l’analyse histologique.
▪ Précision diagnostique entre 48 et 61%.
➢ Extension ganglionnaire (N) :
▪ La définition d’un ganglion envahi au scanner est délicate.
▪ Petit axe < 10 mm ou un aspect hétérogène et irrégulier du
ganglion.
▪ La précision de la stadification N est estimée entre 58 et 62%.
➢ Extension à distance (M) :
▪ Localisations secondaires synchrones présentes dans 20 à 30%.
▪ Métastases hépatiques ou pulmonaires +++, et plus rarement
péritonéales.
▪ IRM hépatique si chirurgie de résection envisagée.
➢ Un bilan d’extension à défaut est fait de :
▪ Échographie abdominale.
▪ UIV, ou uro-scanner : rapport postérieur du caecum et du
sigmoïde avec les uretères.
▪ Radio thorax.
▪ ACE+++, CA 19.9 : systématiques en préopératoire pour avoir
une référence.
➢ Autres :
▪ IRM : peu indiquée pour le côlon, cependant, elle garde une
très grande place dans les cancers du rectum.
▪ PET-SCAN : tomographie par émission de positrons :
o Injection de fluoro-desoxyglucose (FDG).
o Technique récente, plus sensible.
o Rôle principal dans l’opérabilité, l’extension, la
récidive++ (la TDM ne permet pas de différencier
une récidive d’une fibrose) et les métastases.
3) Assurer la surveillance post-thérapeutique.
X/Formes cliniques :
➢ Fistules :
▪ Cutanées
▪ Internes :
✓ Gastro-colique : se révèle par des diarrhées.
✓ Colo-vésicale : surtout au niveau de la calotte vésicale, se
révélant par des fécaluries et pneumaturies.
➢ Hémorragies.
XI/Traitement :
• But :
➢ Exérèse large = côlon + méso (ganglion).
➢ Rétablissement de la continuité.
➢ Préparation locale (lavement, PEG, antiseptique) et générale.
➢ Vérifier l’état général : nutritionnel, cardio-respiratoire et rénal.
➢ Bilan de l’infection : température, VS et NFS.
• Technique :
➢ Voie d’abord :
▪ Chirurgie classique.
▪ Chirurgie laparoscopique.
➢ Bilan d’extension lésionnel.
• Traitement chirurgical :
➢ Préparation du patient :
▪ Information loyale claire, appropriée et compréhensible.
▪ Préparation colique avant la chirurgie :
✓ Laxatifs par voie orale (polyéthylène glycol PEG, mannitol et
phosphate de sodium), laxatifs par voie rectale, lavement +
régime sans résidus.
✓ Intérêt débattu.
▪ Immunisation péri-opératoire :
✓ Objectif : moduler les réponses immunitaires et
inflammatoires après la chirurgie.
✓ Si dénutrition avant l’intervention, immunonutrition
poursuivie en postopératoire.
➢ L’exérèse curative :
▪ Cancer du côlon droit : iléo-hémicolectimie droite avec anastomose
iléo-transverse TT ou LT.
*La partie terminale de l’iléon est vascularisée par l’artère colique,
si cette partie est non réséquée, on aura une
nécrose péritonite post-opératoire.
▪ Cancer du côlon gauche : colectomie gauche ou segmentaire.
▪ Cancer du côlon transverse :
✓ Angle gauche : côlon gauche.
✓ Angle droit : côlon droit.
▪ Polype : résection endoscopique
▪ Colectomie élargie : estomac, rate, rein, utérus, anses
grêles geste justifié.
➢ Principes de la chirurgie :
▪ Curage ganglionnaire et ligature des vaisseaux à l’origine :
✓ Ne jamais mobiliser la masse avant la ligature vasculaire +++.
✓ Examen anatomo-pathologique d’au moins 12 ganglions,
permettant le staging ganglionnaire, une classification
adéquate de la tumeur, et un rapport ganglions
envahis/ganglions examinés permettant le pronostic.
RÉSULTATS
• Mortalité :
➢ 2 à 3% en froid.
➢ 10 à 15% en urgence.
• Survie à 5 ans :
➢ DUKES A : 85%.
➢ DUKES B : 50%.
➢ DUKES C : 25%.
XII/Surveillance postopératoire, suivi et dépistage :
• Surveiller les récidives, l’apparition de métastases ou de nouveaux polypes.
• Moyens :
➢ Examen clinique tous les 3 mois les 2 premières années, puis tous les 6 mois
pendant 3 ans.
➢ Écho abdominale tous les 3 à 6 mois pendant 3 ans, puis tous les 6 mois
pendant 2 ans.
➢ Scanner thoracique (ou radio-thorax) annuelle pendant 5 ans.
➢ Coloscopie chaque 3 ans.
➢ Dosage des ACE : peut être dosé tous les 3 mois les 3 premières années, si
élévation, demander un bilan morphologique (TEP-scan si augmentation
isolée de l’ACE).
• Suivi :
➢ Risque de récidive locale.
➢ Cancer métachrone sur le reste du cadre colique ou sur le rectum.
➢ Risque de récidive à distance.
➢ Les récidives du cancer du côlon sont principalement métastatiques.
➢ Se voient dans 80% des cas les 3 premières années après un traitement
curatif.
➢ 25% des récidives : accessibles à un traitement à visée curative.
• Dépistage :
➢ Recherche de sang occulte dans les selles (test au gaïac :
HEMOCCULT®).
➢ Test immunologique (HEMMOCULT-ICT®) : meilleure sensibilité.
➢ Tous les 2 ans chez les sujets de 50 à 74 ans, si +, faire une coloscopie
totale à la recherche d’un cancer ou d’un adénome.
➢ Sujets à risque moyen : dépistage de masse.
➢ Sujets à risque élevé : coloscopie tous les 2 ans, lésions précancéreuses
+++.
➢ Sujets à risque très élevé :
▪ Diagnostic génétique / mutations constitutionnelles.
▪ Exemple de la mutation APL dans la polypose adénomateuse
familiale.
➢ Régime alimentaire :
▪ Fruits, légumes.
▪ Apport calorique adapté.
▪ Activité physique.
▪ Éviction des viandes et graisses carbonisées.
▪ Pas d’alcool ni de tabac.
➢ Aspirine et AINS (COX2) : diminution du risque de 30 à 40%.
Cancer du rectum
Introduction
- Fréquence : 2,5% des cancers, 25% des cancers digestifs
- Diagnostic : tardif
- Connaissance : Histoire naturelle => polype
- Évaluation précise
- Connaissance anatomique (mésorectum, innervation)
- Progrès techniques
- Modifie le traitement chirurgical : conservateur/radical
- Pronostic : variable en fonction du staging
Rappel anatomique
- Fait suite au colon sigmoïde au niveau de S3 et se continue par le canal anal, la limite inférieure étant le
point de passage des releveurs du rectum.
- Taille : 12-14cm
- Sa partie haute est péritonisée, le moyen et le bas rectum sont dépourvus de séreuse.
- Fonction : stockage des selles
- Vascularisation :
➡ Artérielle : Artère rectale supérieure (branche terminale de la mésentérique inférieure), rectale
moyenne (branche de l’iliaque interne) et rectale inférieure (branche de la pudendale, vascularise
surtout les sphincters interne et externe). Ces artères sont interconnectées, ce qui permet au
rectum de rester vascularisé malgré la ligature de l’AMI.
➡ Drainage veineux : veines rectales supérieures+++, moyennes et inférieures, drainage mixte vers le
système cave et le sytème porte (VMI) => anastomoses porto-caves physiologiques (hémorroïdes
en cas d’hypertension portale)
➡ Drainage lymphatique : Canaux lymphatiques
satellites des vaisseaux sanguins, principalement
dans le mésorectum en remontant vers les
vaisseaux mésentériques inférieurs
- Le mésorectum : Graisse et tissus cellulo-lymphatiques
qui entourent le rectum. Il est développé sur les 3/4 de
la circonférence du rectum sous-péritonéal, surtout en
arrière et latéralement, et s’arrête à 2-3cm de la jonction
entre le rectum et le canal anal. Il est entouré d’une
gaine, le fascia recti. Il existe un espace de décollement
entre le fascia recti et le péritoine pariétal qui permet
l’exérèse totale du mésorectum sans effraction, ce qui
garantit un bon résultat carcinologique.
I. Épidémiologie
- RCRC : Registre des Cancers de la région de Casablanca
- Femme : 57 ans (+/-13.9 ans) 1er cancer du tube digestif
- Homme : 53.4 ans (+/-15.2 ans) 3ème cancer TD
- Incidence standardisée :
‣ Homme : 2,8
‣ Femme : 3,1
1. Lésions pré-cancéreuses
✓ ADÉNOMES (POLYPES) :
- Tubuleux ou villeux
- Filiation polype-cancer : démontrée
- Délai de transformation : 5-20 ans
Pr Chehab 2 sur 9 2017-2018
- Facteurs de risque :
‣ Taille > 1 cm
‣ Contingent villeux > 25%
‣ Présence de dysplasie de haut grade
2. Facteurs génétiques
- Polypose recto-colique familiale
- Prédisposition héréditaire : ATCD familiaux et personnels de cancer colique
- Association à des cancers génétiquement liés (Sein, endomètre, ovaire)
3. Anomalies génétiques
- Cytométrie en flux : aneuploïdie
- Anomalie du caryotype : Chromosomes 17, 18 et 5
- Mutation d’oncogène : P53
4. Facteurs exogènes
- Rôle de l’environnement
- Milieu socioprofessionnel
- Alimentation :
‣ Régimes pauvres en fibres
‣ Régimes riche en graisses animales
5. Population à risque
- Âge ⩾ 45 ans
- ATCD personnels ou familiaux de polype ou de cancer
- Existence d’une polypose diffuse familiale
- Cancer génétiquement lié (sein, endomètre, ovaire)
2. Histologie
- Adénocarcinome Lieberkuhnien : Typique ou atypique
- Colloïde-mucineux
- Sarcome = rare
3. Siège
- Ampoule rectale = 75%
- Bas rectum
- Jonction recto-sigmoïdienne
Pr Chehab 3 sur 9 2017-2018
4. Extension
HÉMATOGÈNE :
Métastases (foie, poumon, os, cerveau, surrénales…)
Tis
Carcinome in situ Muqueuse rectale
T1 Sous-muqueuse rectale
T2 Musculeuse
N1a 1 ganglion
Stades T N M
0 Tis N0 M0
I T1-T2 N0 M0
II T3-T4 N0 M0
III - N1 à N3 M0
IV - - M1
Pr Chehab 4 sur 9 2017-2018
III. Clinique
1. Syndrome rectal
- Faux-besoins
- Ténesmes Cancer rectal
- Épreintes
- Évacuation anormale
2. Rectorragies +++
3. Trouble de transit
4. Complication
- AEG : asthénie, anorexie, amaigrissement
- Occlusion : rare
5. Diagnostic
- Toucher rectal :
‣ Technique rigoureuse
‣ Siège
‣ Caractère de la lésion
‣ Extension loco-régionale
- Rectoscopie + biopsie
2. Régionale et à distance
- TAP
- Radiographie du thorax (si pas de TDM)
- Echographie hépatique (si pas de TDM)
Pr Chehab 5 sur 9 2017-2018
3. ACE : systématique
- Taux préopératoire
- Surveiller sa chute
- Ré-ascension : métastase (notamment hépatique) ou récidive
- Valeur pronostique
4. Critères de résécabilité
Les différentes explorations permettent d’évaluer la résécabilité, afin de poser les principes du
traitement au cours de la réunion de concertation pluridisciplinaire. Les facteurs à prendre en
compte sont :
- Évaluation tumorale
- Marge carcinologique (latérale et distale)
- Métastases, envahissement des organes de voisinage, état général …
MARGES CARCINOLOGIQUES
➡ Marge distale
- Elle correspond à la distance entre le pole
inférieur de la tumeur et la limite de section
chirurgicale.
- Contrairement au colon où une marge de 5cm
est nécessaire de part et d’autre de la tumeur, la
résection d’un cancer du rectum n’a pas besoin
d’être aussi importante en distalité (sous la
tumeur), la marge au-dessus de la tumeur reste à
5cm.
- Pour la limite distale :
• Marge digestive (muqueuse/musculeuse
digestive) : une marge de 1cm (1,5 cm) est
suffisante
• Marge du mésorectum : doit être de 5cm
Rq: On ne peut pas laisser 4cm de rectum sans
vascularisation (sans mésorectum), donc les
tumeurs du haut rectum sont réséquées avec une
marge de 5cm de rectum.
Pr Chehab 6 sur 9 2017-2018
- Un traitement conservateur consiste à respecter le pourtour anal et les sphincter + 2cm de
canal anal
- Une résection inter-sphinctérienne est envisagée lorsque la tumeur est bas située et que le
sphincter n’est pas atteint => le patient devra respecter un régime alimentaire particulier.
- La chirurgie radicale (amputation abdomino-périnéale) n’est dorénavant plus reservée qu’aux
tumeurs envahissant le sphincter. Elle est mutilante : le patient vit avec une colostomie iliaque
définitive.
BILAN DU TERRAIN
- État général
- État cardio-respiratoire
- État rénal
- État nutritionnel
V. Traitement
A. But
- Exérèse carcinologique
- Marge de sécurité = 2cm (pôle inférieur de la T, et la
résection)
- Rétablissement de la continuité
B. Moyens
1. CHIRURGIE RADICALE
• Conservatrice :
- Résection colorectale avec anatomies colorectale ou
colo-anale
- Résection du mésorectum +++
- Colostomie pseudo-continente (pour les selles mais pas
pour les gaz)
- Résection intersphinctérienne (Totale ou partielle)
• Mutilante
Amputation abdomino-périnéale avec colostomie définitive
• Voie trans-anale
Petite tumeur (3cm) => traitement local
2. CHIRURGIE PALLIATIVE
- Si métastase hépatique, carcinose péritonéale, envahissement de l’appareil génital ou urinaire
- Exérèse de propreté et anus iliaque définitif
3. RADIOTHÉRAPIE
- Curiethérapie -> augmente la résécabilité et diminue le risque de récidive locale
- Cobaltothérapie externe
4. CHIMIOTHÉRAPIE
- 5FU
- Levamisol
Pr Chehab 7 sur 9 2017-2018
C. Indication
- Tumeur à > 5cm de la marge anale (haut et moyen rectum) => méthode conservatrice
- Tumeur à < 5cm de la marge anale (bas rectum) => amputation abdomino-pelvienne =>
maintenant on fait un traitement conservateur (2cm de la marge anale)
- Petite tumeur (taille < 3cm) => exérèse trans-anale locale
- Radiothérapie pré ou post-opératoire
Bilan d’extension
D. Résultats immédiats
- Mortalité : 1 à 5%
- Morbidité post-opératoire :
• Complications urologiques : plaies urétérales, rétention vésicale, infection urinaire (10-40%)
• Infections pelvi-périnéales
• Fistules anastomotiques (3-13%)
• Occlusions mécaniques
E. Résultats à distance
RÉSULTATS FONCTIONNELS
- Colostomies définitives :
✴ Rétraction
✴ Sténose
✴ Prolapsus
✴ Éventration péristomiale
✴ Éviscération péristomiale
✴ Hémorragie
- Séquelles sexuelles (impuissance, éjaculation précoce…)
RÉSULTATS À DISTANCE
- Récidives loco-régionales :
✴ 1 et 2 années
✴ Varie en fonction du stade
✴ Anastomotique (5%) ou péri-anastomotique (dûes à la résection partielle
du mésorectum)
✴ 16% en moyenne
- Métastases hépatiques : 20-30%
- Survie à 5 ans : 50%
Pr Chehab 8 sur 9 2017-2018
VI. Pronostic
Dépend :
- Du siège : Mauvais si la tumeur est bas située (près du sphincter)
- Du stade
- De l’histologie : différenciation de la tumeur
- Des facteurs pronostiques anatomo-pathologiques :
‣ Degré de différenciation de la tumeur
‣ Degré d’infiltration pariétale
‣ Envahissement ganglionnaire
‣ Envahissement vasculaire
‣ Engainement tumoral périnerveux
‣ Étude de l’ADN :
✴ Aneuploïdie
✴ Anomalie cytologique
✴ Anomalie génétique
VII. Surveillance
- Clinique
- Echographie abdominale
- Radiographie du Thorax
- Colonoscopie classique ou virtuelle
- Dosage ACE
Calendrier de surveillance
- À 4 mois :
‣ Examen clinique
‣ Echographie hépatique
‣ Colonoscopie : si incomplète ou impossible en pré-opératoire
- À 8 mois
‣ Examen clinique
‣ Echographie hépatique
‣ Dosage ACE
- A 1 an :
‣ Examen clinique
‣ Echographie hépatique
‣ Radiographie du thorax
- Surveillance identique les 3 premières années puis espacées les 2 années suivantes
Conclusion
- Diagnostic tardif :
‣ Silence clinique
‣ Pudeur
‣ Hémorroïdes
‣ Toucher rectal
Pr Chehab 9 sur 9 2017-2018
- Dépistage systématique : population à risque
- Prévention : améliore le pronostic
- Traitement modifié : ttt mutilant/ttt conservateur
- Radiothérapie : diminue les récidives loco-régionales
- Prise en charge pluridisciplinaire (réunion de concertation pluridisciplinaire)
Incidence en augmentation
Traitement : Problématique.
Introduction
CHC se développe habituellement sur cirrhose
HEPATOCARCINOGENESE
Cancérogenèse hépatique : Processus lent et complexe
Dépistage
Quelle population ?
Echographie Hépatique+++ Examen clé dépistage CHC (1fois tous les 6mois)
NASH
Cirrhose métabolique
Incidence : augmentation
Diagnostic : Tardive
Diagnostic
Habituellement envisagé après la decouverte d’une lésion nodulaire hépatique à l’écho
Ou à
Douleur HCD
Fièvre
AEG
Ictère
Poumon
Surrénales
ADP rétro-péritoine, médiastin
Péritoine
Os
Cerveau
Péricarde
Exploration
Echographie de contraste
TDM Hépatique
Quatre phases :
Critères majeurs :
Rehaussement à la phase artérielle
Lavage aux phases portale et/ou veineuse
Diamètre tumoral maximal
Présence d’une capsule
Croissance tumorale significative
Biopsie du nodule :
Risque : déssimination
Biologie
Traitement
Bilan thérapeutique :
BUTS :
Morphologie tumorale (taille, nombre, siège)
Morphologie non tumorale (fibrose ? http ?)
Rechercher une atteinte vasculaire, des voies biliaires, ADP
pédiculaires et métastases.
RCP+++
Transplantation hépatique
Indications :
Chirurgie hépatique
Indications :
Petit CHC
Child Pugh A
Conditions :
Contre-indications :
Traitement Adjuvant
Chimio-embolisation artérielle :
Radiologie interventionnelle
Injection intra artérielle hépatique de médicament cytotoxiqur
Occlusion artérielle/ particules synthétiques : Lipodol
Traitement Médicamenteux
Thérapie ciblées :
Sorafénib (Nexavar*)
Radio-embolisation :
Surveillance
IRM : modalité de choix pour la surveillance post thérapeutique du foie
Clinique + biologie (test hepatiques et AFP) tous les 3 mois, puis tous les 6 mois
Conclusions
28 CD
35 E
36 BCDE
35 A
Souffrance intestinale d’origine vasculaire:
Regroupe:
• Pathologies artérielles et veineuses
• Occlusives ou non occlusives
Exclus: volvulus ,étranglement
Urgence médico chirurgicale
Diagnostic précoce: stade d’ischémie
Angio scanner : examen clé
Prise en charge multidisciplinaire
Epidémiologie
• 0,1 % des admissions
• 0,9% des douleurs abdominales aigues
• 0,4% des laparotomies en urgence
• La population âgée.
• Sans prédominance de sexe
• La mortalité est élevée, supérieure à 60 % (40 à 95%)
Etiologies
B – INFARCTUS MESENTERIQUE
Survient quelques heures après l’ischémie
• Douleurs abdominales diffuses continues
• Diarrhées sanglantes – moelena, vomissements abondants
• Arrêt des matières et des gaz (iléus)
A l’examen:
• Abdomen distendu, atone et silencieux
• Défense abdominale généralisée
• Altération de l’état général
• Fièvre
• État de choc +++,SDMV
IMAGERIE
1 - A.S.P :
▪ Distension intestinale + NHA
▪ Pneumatose intestinale aeroportie
(stade de nécrose intestinale)
▪ Pneumopéritoine
2 – Echographie abdominale :
• Gênée par les gaz
• Epaississement pariétal
• Epanchement intra-péritonéal
• DOPPLER: étude des troncs des vaisseaux mésentériques
3 – L’angioscanner ++++
• Eliminer les pathologies abdominales non ischémiques.
• Signes non spécifiques :
– Épaississement de leur paroi.
– Infiltration mésentérique
– Distension hydroaérique des anses,
– Plus tardivement : SIGNES DE SOUFFRANCE +++
• Pneumatose intestinale
• Aéroportie
• Pneumopéritoine
• Signes directs des lésions vasculaires: anomalie d’opacification en aval
4 – l’artériographie mésentérique +++
➢ Permet le diagnostic positif et le traitement:
– Embole = arrêt cupuliforme au niveau d’une division artérielle
– Thrombose artérielle = oblitération ostiale et opacification retardée des artères
périphériques
– Ischémie sans lésion vasculaire = artères mésentériques de petit calibre, spasmées mais
perméables, spasme s’étendant aux arcades.
– Thrombose veineuse = retard et prolongation du temps artériel, faible opacification des
artérioles, pas d’opacification veineuse
Diagnostic étiologique
– Bilan cardiaque : un ECG, une échocardiographie ,holter ECG
– Bilan de thrombophilie : recherche déficit en protéines C et S, syndrome des anticorps
antiphospholipides .
– Recherche d’un syndrome myéloprolifératif : formule sanguine complète, un bilan martial
et une recherche de la mutation v617f de jak2.
– Autres .
FORMES CLINIQUES
INFARCTUS PAR THROMBOSE VEINEUSE Tableau moins dramatique et plus progressif
Mésentérique État général conservé
Douleur progressive ( sensation de pesanteur )
Nausées
Fièvre >38°C dans plus de 50%
Examen : Abdomen météorisé, Défense généralisée
TR : sang noirâtre
PRONOSTIC
– Âge élevé,
– Une insuffisance rénale ou hépatique,
– Une acidose métabolique, une hypoxémie,
– Une pneumatose de la paroi digestive et le sepsis.
– Terrain défavorable
TRAITEMENT
• Traiter la cause : Problème Vasculaire
• Traiter la conséquence : Problème Intestinal
• Traiter ou équilibrer la pathologie sous jacente: terrain / étiologie
I – La réanimation
- Rétablissement de l’état hémodynamique
- Aspiration gastrique
- Correction de l’acidose et des troubles ioniques
- Antibiothérapie large spectre
- Éviter facteurs vasoconstricteurs
- Héparinothérapie si thrombose veineuse+++
2. Techniques endo-luminales
▪ Ischémies non occlusives : Injection intra-artérielle sélective de Produits
vasodilatateurs(papavérine) dans l’AMS .
▪ ischémie artérielle occlusive :
- Fibrinolyse ou thrombolyse intra-artérielle
- Embolectomie et thrombectomie non Chirurgicales par aspiration avec stenting
Revascularisation endoluminale contre- indiquée en cas de suspicion de nécrose
Chirurgie
III – TRAITEMENT DES LESIONS INTESTINALES : Résection des lésions nécrosées irréversibles + stomie
LES CONTUSIONS
Lésions causées par un traumatisme fermé au niveau des parois ou du contenu de la cavité
abdominale, sans solution de continuité pariétale.
▪ Polytraumatisé
▪ 3/4 cas : A.V.P (ceinture de sécurité)
▪ 1/3 cas : accidents de travail, rixe, accident sport, suicide…
• La prise en charge :
• Rapide
• Multidisciplinaire
• 3 mécanismes possibles:
- Direct : impact direct, écrasement
- Indirect : la décélération (arrachement pédiculaire)
- Blast :onde de pression (explosion)
• Conséquences :
– Lésion organe plein ou vasculaire: hémorragie
Triade fatale :hypothérmie ,coagulopathie , acidose
– Lésion organe creux: sepsis (SDMV)
– Lésions pariétales :diaphragme+++
PATIENT INSTABLE :
TABLEAU D’HEMORRAGIE INTERNE
Organes les plus atteints
❖ Rate 45%
❖ Foie 33%
❖ Mésentère
❖ Vaisseaux rétro-péritonéaux
❖ Rein
❖ Pancréas
Évaluation de la gravité de l’hémorragie
• Signes cliniques d’hypovolémie
-Pouls ≥ 120 TA systolique < 80mmHg
-Sueurs froides , Pâleur , soif
-Agitation
-Troubles de conscience
-Polypnée
-Marbrures ….
• BILAN CLINIQUE :
-Pouls , T.A
-Respiration
-Diurèse
-Température, ictère, transit
-Etat de la paroi abdominale, TR+++
• BILAN BIOLOGIQUE:
-NFS, Lipasémie
-Bilan d’hémostase !
-Bilan hépatique, pancréatique ….
-Bilan pré-opératoire
-Recherche d’une hématurie
• BILAN RADIOLOGIQUE:
• TDM Abdomino pelvienne avec injection PDC et temps tardif +++
• Echographie et ASP: si scanner non disponible
• Polytraumatisé: Body scan, Rx osseuses
• PLACE DE LA CŒLIOSCOPIE :
• Patient stable
• Doute sur lésion organe creux ou diaphragmatique
• Diagnostique et thérapeutique
Le traitement conservateur
• En l’absence d’indication chirurgicale initiale
• Surveillance armée
• Clinique biologique et radiologique
• Guetter :
– Apparition ou aggravation hémorragique
– Sepsis abdominal
• Syndrome hémorragique:
– Etat de choc: Laparotomie
– Déglobulisation +patient stable: Angioscanner + artériographie (+/-
embolisation)
• Sepsis abdominal:
– Laparoscopie
– Laparotomie si choc septique
LES PLAIES
AGENT VULNERANT
• Armes blanches
– Lésions punctiformes, linéaires
– Lésions pariétales et viscérales à bords francs
• Armes à feu ( balistique)
– Lésions pariétales et viscérales contuses
– Délabrantes avec brûlures tissulaires
Contamination accrue
LOCALISATION
• Plaies de la paroi abdominale antérieure
– Pénétrantes: effraction péritoine pariétal
– Perforantes: lésions viscérales
• Plaies thoraco-abdominales
• Pelvi-abdominales
• Lombo-abdominales
EXAMEN INITIAL
• Rigoureux et précis ( médico-légal)
• Signes de choc hémorragique
• Signes de perforation d’organe creux: Défense et/ou contracture
• Topographie, morphologie et degré souillure
• Importance des lésions pariétales
• Orifice de sortie (armes à feu )
• Syndrome hémorragique:
– Etat de choc: Laparotomie
– Déglobulisation +patient stable: Angioscaner+artériographie (+/- embolisation)
• Sepsis abdominal:
– Laparoscopie
– Laparotomie si choc septique
SOINS DE LA PLAIE
• Traiter la porte d’entrée (sortie)
Parage des berges
Extraction des corps étrangers
Désinfection de la plaie
Réparation aponévrotique
Drainage espace cellulaire sous cutané
Fermeture cutanée lâche
• Sérum / vaccination anti-tétanique
• Antibioprophylaxie ?(péni M)
LES PRINCIPALES LESIONS TRAUMATIQUES
LES TRAUMATISMES SPLENIQUES
1. L’éclatement de la rate et désinsertion pédiculaire
- Diagnostic facile:
. Point d’impact basi-thoracique gauche ± fracture de côte
. Douleur avec irradiation scapulaire gauche
. Syndrome d’hémorragie interne net +++
. Traitement : SPLENECTOMIE
2. La rupture parfois partielle:
Tenter un geste conservateur
Splénectomie partielle, suture, colle biologique
Ou pose d’un filet synthétique (vicryl)
3. L’hématome sous-capsulaire ( risque rupture secondaire)
- symptomatologie plus discrète, car pas d’hémopéritoine
- diagnostic : échographie et TDM
- le traitement fonction de l’importance de l’hématome:
. volumineux = SPLENECTOMIE
. discret = surveillance prolongée
Clinique variable
• Contusion basi-thoracique droite
• Érosions cutanées, douleur et défense de l’hypochondre droit
• Douleur scapulaire droite
• Fracture costale basse droite
• Hémopéritoine (sauf en cas d’hématome sous-capsulaire non rompu)
• Choc hémodynamique parfois gravissime et irrécupérable
L’intestin grêle
- Topographie unique ou multiple : inspection de tout le grêle
- Topographie aléatoire
- Mésentère:
• Hémorragie
• Ischémie
• Signes généraux et physiques tardifs
• Rechercher un PNEUMOPERITOINE sur l’ASP (30%)
TRAITEMENT CHIRURGICAL précoce +++
- Tôt (sutures, résection-anastomose),
- Tard (résection + stomies)
• Le colon:
– Contenu très septique
– Gravité +++
– Portions accolées: tableau trompeur
Si vues tôt avec colon vide
Suture primaire
Excision des berges + suture
Résection-anastomose
Sinon
Colostomie simple ou
Résection + double colostomie
• Le rectum:
– Intra péritonéal : Suture ou suture protégée par stomie d’amont
– Sous péritonéal : gravité +++
• Parfois méconnue
• Espace celluleux sous péritonéal
• Association :plexus veineux, os
• STOMIE + Lavage rectal
• Plaies gastriques
Suture simple
Gastrectomie exceptionnelle
Définition: cavité suppurée néoformée en rapport avec l’invasion et la multiplication de micro
organismes (bactéries) au dépend du tissu hépatique.
La fréquence semble augmenter avec l’âge et le terrain
Etiologies multiples: biliaires +++
Grave : mortalité ( jusqu’à 20 %)
Développement de la radiologie interventionnelle +++
MECANISMESET ETIOLOGIES
Abcès d’origine biliaire (40 à 60%) Les plus fréquents : 40 à 60%
Souvent multiples et communiquant avec les voies
biliaires
Abcès angiocholitiques
Etiologies biliaires :
◼ Lithiase biliaire +++
◼ Anastomoses bilio-digestives
◼ Cathétérisme endoscopique ou percutané des
voies biliaires/prothèse
◼ Cholangite sclérosante, maladie de Caroli
◼ Cancers vésicule, voies biliaires
◼ Ampullome vatérien
◼ Cancer tête pancréas
Etiologies portales:
– Appendicite
– Suppurations ano-rectales
– Perforations digestives
– Abcès pancréatiques
– Diverticulites
– Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin,
cancer colique compliqué
– Suppurations post-opératoires
Porte d’entrée :
– Dentaire ou ORL
– Cutanée
– Urinaire ou génitale
– Pulmonaire, osseuse ….
Abcès de l’enfant
• Immunodépression
• L’infection ombilicale
MICROBIOLOGIE
◼ Aérobies à gram négatif (BGN) :dans 40 % à 60 % des cas : Escherichia coli, Klebsiella
pneumoniae, Enterobacter ,Pseudomonas ;
◼ Anaérobies :dans 35 % à 45 % des cas : Bacteroides , Fusobacterium, Peptostreptococcus,
Clostridium ;
◼ Aérobies à Gram positif: dans 10 % à 20 % des cas : Staphylococcus aureus, streptocoques
du groupe D.
◼ Polymicrobien: 40%
◼ Aucun germe n’est retrouvé: 5 à10%
◼ Oriente : Traitement et recherche de la porte d entrée
ANATOMO-PATHOLOGIE
Abcès macroscopiques Contamination hépatique par voie portale =>Nécrose parenchyme
► Cavité néoformée Contenant pus + Débris nécrotiques
Siège :
◼ Superficiels, sous capsulaires (foie droit)
◼ Profonds
Nombre : Unique (50 – 70 %) - Multiples (étiologie biliaire)
Triade de FONTAN :
– Hépatomégalie
– Douloureuse
– Fébrile.
ABCES DU FOIE
B- EXAMENS MORPHOLOGIQUES
Échographie abdominale
◼ Phase précoce : hétérogène à limites imprécises
◼ Phase de liquéfaction :
– Aspect hypo ou anéchogène + présence air avec contours irréguliers
– Variabilité dans le temps
– Parfois :
◼ Les contours sont arrondis à parois nettes,
◼ Multiloculés (cloisons) ou avec une coque épaisse et hétérogène : aspect en
«cocarde».
La Tomodensitométrie
◼ Nombre, taille, localisation, aspect,
◼ Masse hypo dense, homogène ou hétérogène, multi-cloisonnée, avasculaire, mal limitée
◼ Aspect en « double cible » est caractéristique des abcès à pyogène : centre hypodense,
périphérie épaisse rehaussée par le contraste iodé, puis halo de foie
◼ Présence de clartés gazeuses internes
◼ Recherche complication
◼ Recherche étiologie
◼ Guider la ponction +/- drainage
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
L’abcès amibien Provoqué par ENTEMOEBA HISTOLYTICA qui existe sous 3
formes:
1. Kystique, responsable de : la dissémination
2. E. histolytica minuta, responsable de: l’amibiase
infestation
3. E. histolytica histolytica, forme pathogène et
hématophage responsable de l’amibiase
maladie
Clinique :
–Rechercher un séjour en zone endémique (région
tropicale ou sub-tropicale)
–La lésion hépatique est toujours secondaire à une
amibiase colique +++
La biologie :
– Un syndrome inflammatoire important
◼ VS (+++)
◼ Hyperleucocytose élevée
– Une sérologie positive (Ac AA+)
– Etude parasitologique du pus
L’imagerie (échographie + TDM)
– Image liquidienne arrondie d’abcès hépatique,
sans bulles d’air
– Souvent unique, foie droit
– Ponction: pus brun chocolat+++
Traitement médical:
- Dérivés du nitro-5-imidazole: Métronidazole +++
- Drainage : cas particuliers
La maladie de Caroli
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
◼ Un interrogatoire précis:
– Foyer infectieux récent, abdominal ou extra-abdominal;
– Facteurs de risque : prise médicamenteuse, diabète immunosuppression,
alcoolisme..
– Signes orientant vers l’étiologie
◼ Examen clinique : Diverticulite , appendicite ,….
◼ Échographie abdominale: lithiase biliaire….
◼ Bili IRM: origine biliaire
◼ Un scanner thoraco-abdomino- pelvien: recherche un foyer infectieux abdominal ou
autre,
◼ En seconde intention, une coloscopie, une fibroscopie digestive haute ,un examen
stomatologique,ORL pourront être demandés
TRAITEMENT
I- BUTS
◼ Traiter l’infection : Antibiothérapie
◼ Drainer l’abcès
◼ Traiter la cause
◼ Traiter les complications
II- METHODES
A-Traitement médical
◼ Hospitalisation
◼ Antibiothérapie +++
– Probabiliste puis guidée
– Couvrir: les bacilles à gram négatif, les streptocoques du genre entérocoque et les
anaérobies
– Exemple: céphalosporine de troisième génération + métronidazole
– En cas d’allergie aux bêtalactamines, les fluoroquinolones constituent une
alternative
◼ Analgésie
◼ Réanimation : choc septique
◼ Anticoagulants: thrombose portale ou sus-hépatique
B- Traitement per-cutané
◼ Sous contrôle échographique ou scanographique
◼ Aspiration simple : Risque de récidive
◼ Aspiration + drainage +++
C- Traitement chirurgical
1- voie d’abord
– Laparotomie (sous-costale droite)
– Laparoscopie
2- Évacuation et drainage
▪ Ouverture de l’abcès
▪ Prélèvements : Pus et paroi abcès
▪ Évacuation des débris nécrotiques et pus
▪ Effondrer les logettes et cureter la cavité
▪ Lavage avec solution antiseptique et bactéricide
▪ Drainage de la cavité
3- Traitement de la cause : +++
III- INDICATIONS
L’antibiothérapie Toujours indiquée
– Prescrite en péri opératoire.
– Pendant 2 à 4 semaines
– (intra-veineuse puis relais per-os)
Antibiothérapie + drainage
– Gros abcès de 5 cm ou plus
– Abcès aérique
– Sepsis grave
Mécanismes
• Hémorragie de la gastrite ou la duodénite péri ulcéreuse: rarement grave
• Hémorragie ulcéreuse artério veineuse :
– Erosion d’un vaisceau au fond du cratère
– Artère gastro duodénale, cercle de la petite courbure
– Souvent grave
Diagnostic
• Reconnaitre l’hémorragie:
– Hémorragie extériorisée
• Hématémèse
• Méléna
• Rectorragie
– Hémorragie non extériorisée
• Toucher rectal systématique
• Pose de sonde gastrique
• À part: hémorragie distillante (anémie chronique)
• Apprécier l’abondance de l’hémorragie
– Interrogatoire: surestimation
– TA: basse , pincée, imprenable
– Pouls: accéléré, faible
– Signes périphériques de choc : marbrures, froideurs des extrémités, pâleur, soif,
sueurs,….
– Taux Hb: normal au début
Kaddioui Nizar – TTT Chir des complications des UGD
• Rattacher l’hémorragie à l’ulcère:
– Ulcéreux connu
– Epigastralgies chroniques
– Prise d’ AINS ou Aspirine
– Absence de signes physiques orientant vers une autre étiologie
– FOGD +++
o Diagnostique, pronostique et thérapeutique
o Malade stable et conscient
o Siège et étendue de l’ulcère
o Classification de Forrest
▪ I a : hémorragie en jet
▪ I b : suintement hémorragique
▪ II a : Vx visible non hémorragique
▪ II b : caillot adhérent
▪ II c : tâches noirâtres
▪ III : cratère à fond propre
Malade instable
• Hémorragie cataclysmique non corrigée par le remplissage:1% des cas
• Chirurgie d’hémostase en extrême urgence
• Conduite différente:
– Ulcère duodénal
– Ulcère gastrique
Méthodes chirurgicales UD Hémorragique
Suture ou Aiguillage de l’UD But : Hémostase directe
+/- vagotomie pyloroplastie
Avantage Simplicité
Inconvénients:
Ulcère laissé en place
Risque récidive de 20%
Mortalité+++
Diagnostic facile si :
Perforation en péritoine libre
– Passé ulcéreux connu, documenté
– Perforation inaugurale
– Douleur brutale « en coup de poignard » intense , atroce, continue
– Siège au niveau de l’épigastre puis diffuse à tout l’abdomen
– Immobilité de la paroi abdominale avec la respiration
– Contracture abdominale généralisée (ventre de bois)
– TR : Douglas douloureux
ASP : pneumopéritoine (2/3 des cas)
TDM abdominale: doute diagnostique
Méthodes
A – Réanimation
• Aspiration par sonde naso-gastrique
• Correction d’un éventuel état de choc
• La réanimation tiendra compte :
- l’état clinique : Pouls,TA, pli cutané …
- bilan entrées – sorties
- bilan biologique : NFS, ionogramme …
• Antibiothérapie IVD péri-opératoire
• Anti-sécrétoires en IVD ( IPP , anti-H2 )
• Antalgiques
C- Traitement chirurgical
Voies d’abord Cœlioscopie : méthode de référence ++
– Confirme le diagnostic
– Toilette aisée du péritoine
– Précise les caractères de la perforation:
siège / pylore, dimensions ,état des berges
► Conditionne les indications
thérapeutiques
– Évite la morbidité pariétale (infection)
– Diminue la douleur post-opératoire
Laparotomie
B- Traitement chirurgical
• Voie d’abord de choix: coelioscopie
• Laparotomie si:
– Etat de choc
– Occlusion avec distension abdominale majeure
– Adhérences très importantes
– Agglutination importante des anses greles
– Perforation ouverte dans le pied du pédicule hépatique
Évolution:
– Réversible sous traitement médical : œdème et inflammation au contact de l’ulcère
– Irréversible: fibrose cicatricielle
Diagnostic
• Antécédents de maladie ulcéreuse
• Deux phases: lutte et atonie
• Vomissements post-prandiaux ++
• Déshydratation
• Troubles hydro-électrolytiques
• Alcalose; hypokaliémie; IRA
• Confirmation : fibroscopie ± TOGD
• Distinguer :
– Sténose fonctionnelle (oedème)
– Sténose fixée (ulcère chronique)
Traitement
Buts
1 Corriger les troubles hydro-électrolytiques avec réhydratation correcte
2 Lever l’obstacle
3 Traiter la maladie ulcéreuse
Méthodes
Traitement médical et réanimation Sonde naso-gastrique en aspiration douce :
– Évacuer le contenu gastrique et
– Éviter l’inhalation
– Compenser les pertes volume à volume
Correction des troubles hydro-électrolytiques de la
déshydratation ( ionogramme )
Alimentation parentérale
Traitement médical d’épreuve ( anti sécrétoires )
Traitement de l’hélicobacter pylori
Indications
Elles dépendent du type de sténose ( Polymorphisme )
Physiopath
• Le siège de l’arrêt :
• Occlusion Haute : grêle
• Occlusion Basse : colon et rectum.
• Le mécanisme de l’occlusion:
• Soit par un obstacle mécanique : occlusion mécanique.
• Soit par une paralysie : occlusion fonctionnelle.
• Occlusion mécanique :
• Strangulation: bride, volvulus, invagination … où il existe une oblitération des
vaisseaux
Grande urgence chirurgicale !
• Obstruction:
Obstacle intraluminal (calcul, bézoard…)
Obstacle pariétal (tumeur recto colique),
Compression extrinsèque
• Occlusion fonctionnelle: elle correspond à un iléus paralytique :
– Foyer infectieux (appendicite ou péritonite…) c’est l’Occlusion fébrile.
– Foyer inflammatoire (pancréatite aiguë…)
– Sang (péritonéal ou retro-péritonéal)
– Douleur (colique néphrétique+++)
– Conséquences physiopathologiques
– La distension intestinale
– Troubles de la microcirculation
– Altération des secteurs hydriques de l’organisme
– La distension intestinale
La douleur
• Début ?
• Siège initial?
• Intensité?
• Type? (coliques violentes = lutte)
• Mode évolutif?
Les vomissements
▪ d’abord alimentaires
▪ puis bilieux
▪ puis fécaloïdes
▪ d’autant plus précoces que l’obstruction est haute
Arrêt des selles et des gaz
▪ Maître symptôme
▪ Précoce dans les occlusions basses (colon)
▪ Tardif dans les occlusions hautes (grêle)
Signes Généraux
Tachycardie
Hypotension
Faciès altéré
Oligurie
Pli cutané
= Déshydratation
Signes Abdominaux
Inspection
Ballonnement variable
Ondulations péristaltiques
Cicatrice
Palpation
La souplesse de l’abdomen
Elastique
Percussion Tympanisme
Auscultation Bruits hydro-aériques / Silence
Le carré de Mandor : La triade fonctionnelle & un signe physique => Météorisme Abdominal
Ne pas oublier :
• Le toucher rectal:
O Fécalome/ampoule vide
O Tumeur du rectum+++
O Tumeur sigmoïdienne prolabée
• L’examen des orifices herniaires
Paraclinique
• Imagerie
– Radio de l’abdomen sans préparation:
• Examen clé
• Facile à réaliser
• Peu coûteux
• Quels clichés demander ?
• ASP face incidence debout
• Centré sur les coupoles
• ASP rayons horizontaux, le malade étant couché sur le coté (L’état
général l’impose)
• Parfois clichés en trendelenbourg
• Image type est l’image hydroaérique (le liquide est surmonté par de l’air)
• On appréciera :
– Forme
– Taille
– Nombre
– Répartition
• Aide au diagnostic de l’occlusion en précisant le type et le siège de
l’occlusion.
• Elimine un pneumopéritoine
• Scanner abdomino pelvien:
– Examen de référence +++
– Aide incontestée au diagnostic du siège, du mécanisme et étiologique
– Disponible
– Réalisation rapide (Nouvelle génération)
– Mais nécessité d’opacification à l’iode pour être plus performant
– Apport :
▪ Occlusion du colon (cause)
▪ Doute sur le mécanisme (mécanique / fonctionnel) (Si clinique et ASP
insuffisants)
▪ Recherche les signes de souffrance intestinale
▪ Doute sur le diagnostic : multi-opérés , carcinose
▪ Occlusion fébrile (masse, abcès, sigmoïdite …..)
- Lavement aux hydrosolubles
• Rarement demandés
• Il peut préciser le siége et la cause de l’occlusion
• Différencie occlusion fonctionnelle d’une occlusion colique mécanique
• Peut être utilisé à visée thérapeutique +++
- Échographie abdominale:
• Très peu de place (invagination intestinale aigue; les occlusions fébriles)
• Gênée par l’air et la distension +++
• Femme enceinte
Coloscopie
– Plutôt une recto-sigmoïdoscopie
– Si pas de scanner et en l’absence de contexte fébrile
– Obstacle colique bas (néoplasique +++)
– Rôle thérapeutique +++ (ogilvie,cancer,vovulus sigmoidien)
Biologie :
– Rechercher le retentissement: Insuffisance rénale; troubles électrolytiques ;
hémoconcentration; acide-base
– Signes de souffrance intestinale ou péritonite : hyperleucocytose,CRP
– Etiologie métabolique : hypokaliémie
Diagnostic du mécanisme de l’occlusion
Occlusions fonctionnelles Clinique :
• Occlusion sans obstacle
• Douleurs peu importantes
• Arrêt incomplet des matières et gaz
• Météorisme diffus, sans péristaltisme
• Silence à l’auscultation;TR: ampoule pleine
Imagerie : NHA sur grêle et colon
Contexte évocateur : Causes chirurgicales / Causes médicales
Clinique
▪ Début brutal avec douleurs vives et
permanentes
▪ Pas de péristaltisme
▪ Vomissements abondants sauf
strangulation basse
▪ État de choc précoce et sévère
▪ Météorisme asymétrique, immobile,
tympanique et douloureux
▪ Parfois défense vraie
▪ Auscultation : silence abdominal
▪ Fièvre précoce
Etiologies
Occlusions mécaniques du grêle A- par strangulation
1- L’étranglement par brides adhérentielles +++
2- L’étranglement herniaire (15 – 40 %)
3- Le volvulus du grêle (5 %)
4- L’invagination intestinale
B- Par obstruction
1- Causes extra-luminales
Occlusion par adhérences
Compression : masses abdominales (kyste,tumeur)
2 Causes pariétales:
Atrésies congénitales
Sténoses :
- Crohn
- Tumeurs bénignes
- Entérites post-radiques
- Tumeurs malignes
3 Causes intra-luminales
- Corps étrangers ( bézoard)
- Lithiases (iléus biliaire)
Occlusions mécaniques du colon A- Les cancers coliques (70%) ++ Colon gauche+++, colon
droit+
B- Les volvulus coliques
1- volvulus du colon pelvien (sigmoïde)
2- volvulus du colon droit ou du coecum
Traitement
• But:
–Corriger les troubles hydroéléctrolytiques et acidobasiques
–Lever l’obstacle
–Traiter l’étiologie
• Moyens:
–Traitement médical
• Pose de sonde gastrique
• Voies veineuses pour remplissage et correction des troubles ioniques
• Sonde vésicale ou « peni flow » pour surveiller la diurèse
• Antibiothérapie ou antibioprophylaxie, antalgique, antispasmodique
–Traitement endoscopique:
• Endoprothese colique « stent »
• Exsuflation
• Détorsion
–Lavement aux hydrosoluble
–Traitement chirurgical : (Laparotomie +++;laparoscopie+)
• Lever l’obstacle
• Enlever les segments nécrosés ou douteux
• Rétablir la continuité dans un second temps ou pendant l’intervention si les
conditions locales et/ou générales le permettent.
• Indications:
Dans les occlusions du grêle 1- Recherche et traitement de la cause
- Brides = section (résection si nécrose
intestinale),(traitement médical exclusif possible)
- Hernie étranglée: libération de l’anse et cure de la
hernie (résection si nécrose intestinale)
- Volvulus du grêle= détorsion (résection si nécrose
intestinale)
- Iléus biliaire = entérotomie + extraction du calcul+
suture-
- Invagination : résection systématique chez l’adulte
- Les tumeurs du grêle : résection + anastomose
- Les corps étrangers : entérotomie d’extraction
- Les hématomes intra-muraux du grêle (résection rare)
3- Volvulus coliques
Volvulus du colon pelvien
Si pas de signe de nécrose: Détorsion instrumentale +
résection sigmoïdienne à froid
Si necrose ou échec de la détorsion:
• Résection sigmoïdienne+ stomie type Hartmann
ou Bouilly- Volkman
• Résection + anastomose colorectale ± protégée
• Rétablissement secondaire de la continuité
après préparation du colon
Volvulus du colon droit : hémicolectomie droite (+
anastomose iléo-transverse)
4- Syndrome d’Ogilvie
• Exsufflation par coloscopie (répétée si récidive pour
éviter la perforation diastatique du colon droit)
• Chirurgie si complications (nécrose ou perforation
coecale)
PATHOGENIE
Appendice = organe creux à lumière étroite en relation avec le contenu septique du
caecum , donc exposé à la stase et à l'infection
Protection : est assurée par la couche musculaire assurant la vidange par son
péristaltisme et par la couche lymphoïde assurant la destruction des germes
Lésions péritonéales
- Le péritoine réagit à l'infection appendiculaire par des adhérences inflammatoires autour
de l'appendice et des éléments de voisinage : anses grêles et grand épiploon.
- Trois conséquences possibles :
Formation d’une véritable "tumeur inflammatoire" dont la traduction clinique est le
"plastron"
Cloisonnement des lésions et évolution vers l'abcès appendiculaire ou péritonite
localisée
Si ces phénomènes de défense n'ont pas le temps d'apparaître ou sont diminués, la
perforation survient en péritoine libre et entraîne une péritonite aiguë généralisée
DIAGNOSTIC CLINIQUE
Forme typique : Appendicite aiguë en position normale chez un adulte jeune
Signes fonctionnels:
• Douleur :
– Début progressif
– Siège FID (parfois péri-ombilicale)
– Intensité modérée, mais continue et lancinante
• Etat nauséeux , vomissements
• Troubles du transit : habituellement constipation, parfois diarrhée.
Signes généraux :
• Température élevée : 37.8 à 38.5 ˚C
• Bon état général
Signes physiques :
Inspection : l'abdomen respire normalement. Parfois la FID peut être immobile témoignant
déjà d'une réaction péritonéale.
Palpation: Signe de Mac Burney + : Douleur et Défense provoquée au niveau de la FID au
point de Mac Burney témoignant de la réaction péritonéale.
Signes accessoires :
Signe de Blumberg (douleur par décompression brutale de la FID),
signe de Rovsing (douleur de la FID a la decompression de la FIG),
hyperesthésie cutanée réveillée par l'effleurement de la FID.
Psoïtis : flexion antalgique de la cuisse due à l’irritation du psoas
Les touchers pelviens : systématiques, sont souvent normaux au début de l'affection. Parfois ils
peuvent réveiller une douleur latéro-rectale ou vaginale droite.
EXAMENS PARACLINIQUES
Biologie
• NFS: hyperleucocytose > 10000 GB/mm³ à PNN >75%
• CRP : élevée
• bandelette urinaire
• Ꞗeta HCG :femme en état de procréer
À ce stade le diagnostic d’appendicite est posé et l’intervention s’impose en urgence
L’imagerie trouve son intérêt dans les formes cliniques de diagnostic difficile
Moyens d’imagerie
✓ Échographie +++
✓ TDM ++
✓ ASP +/-
✓ IRM +/-
ASP:
–pas systématique
–Peut montrer un iléus paralytique ou une image de stercolithe
Echographie abdomino-pelvienne:
–aide au diagnostic dans les cas douteux
–diagnostic différentiel: cause utéro-annexielle chez la femme
–examen opérateur dépendant et peut être limité par les gaz digestifs et par l’obésité
–douleur provoquée au passage de la sonde
–appendice non compressible
–épaississement de la paroi sup à 3 mm, augmentation du diamètre global de
l'appendice sup à 6 mm
–image en cocarde ou abcès appendiculaire
–Epanchement +/- stercolithe
TDM abdomino-pelvienne:
➢ Formes atypiques et compliquées / sujets obèses
Des anomalies appendiculaires :
✓ Un épaississement de la paroi appendiculaire > 3mm
✓ Un appendice distendu >6mm
✓ Rehaussement de la paroi de l’appendice .
Des anomalies péri-appendiculaires:
✓ Densification de la graisse
✓ Epanchement liquidien
✓ Ganglions et adénomégalies
Des anomalies du caecum : un épaississement réactionnel au contact de
l’appendicite
➢ Les abcès appendiculaires: visualisé sous forme d’une collection hypo dense à
paroi rehaussée par le produit de contraste pouvant contenir des bulles d’air.
➢ Les péritonites appendiculaires: mise en évidence d’un épanchement liquidien
péritonéal , d’une bulle d’air en extra digestif, une prise de contraste associée à un
épaississement péritonéale et d’une densification de la graisse mésentérique.
➢ Dc différentiel : iléite, maladie de Crohn, diverticulite
IRM abdomino-pelvienne: Garde ces indications chez l’enfant et la femme enceinte mais le
rapport coût/efficacité en limite l’utilisation.
Cœlioscopie diagnostique : permet d'aider au dc différentiel avec les pathologies
gynécologiques
Diminution de 25 à 11% des laparotomies blanches ou appendicectomies inutiles
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
En pré-opératoire
➢ Pyélonéphrite aigue : en cas d'appendice rétro-cæcal. Une échographie rénale ou
une urographie intraveineuse pourront affirmer le diagnostic. Au moindre doute, il faut
rechercher une leucocyturie.
➢ Affection gynécologique : torsion de kyste ovarien, salpingite, GEU
➢ Sigmoïdite diverticulaire : peut évoquer un syndrome appendiculaire lorsque la boucle
sigmoïdienne est située dans la FID.
➢ Diverticulite de meckel
➢ Tumeur coecale : chez le viellard
➢ Une pneumonie basale droite ou une pleurésie : peuvent entraîner des douleurs
abdominales, évoquant une appendicite aiguë. Au moindre doute il faut, en
particulier chez l'enfant, réaliser une radiographie pulmonaire.
En per-opératoire
➢ Lesions du carrefour iléo-coecal :
– Iléite de crohn avec risque de fistulisation 25% des cas.
– Tuberculose iléo-caecale.
➢ Yersiniose : diagnostic confirmé par l’examen histologique d’un ganglion et la
sérologie.
➢ L’ adenolymphite mesenterique chez l’enfant : contexte d’infection de la sphère ORL,
les adénomégalies sont plus volumineuses que ceux de l’appendicite et l’appendice
est généralement d’aspect normal.
➢ Le mucocèle appendiculaire
➢ Lesions appendiculaires de contiguite : Chercher le foyer primitif
En post-opératoire : L’examen histologique systématique de la pièce d’appendicectomie
permet d’éliminer une tumeur carcinoide ou un adénocarcinome de l’appendice
FORMES CLINIQUES
Formes topographiques
Appendicite pelvienne Les symptômes habituels sont situés plus bas dans la FID ou au
niveau sus pubien.
Auxquels s'ajoutent des signes urinaires : dysurie ou rétention
aiguë d’urine; et/ou plus rarement des signes rectaux : faux
besoins, ténesmes, diarrhée.
Le toucher rectal réveille une douleur latéro-rectale droite ou
perçoit un bombement rénitent du CSDen cas d'abcèdation.
L'évolution sans traitement se fait en général spontanément
vers l’abcès du douglas, et secondairement vers la rupture
dans le rectum ou le vagin; ou vers la peritonite pelvienne
localisée.
Appendicite sous hépatique Le tableau simule une cholecystite aigue (douleur et défense
HCD).
Intêret de l’échographie pour le diagnostic.
Formes symptomatiques
Appendicite toxique de Dieulafoy Très rare, on la rencontre chez l'enfant.
Gravité du syndrome toxique : prostration, altération du
faciès, pouls très accéléré, pétéchies, parfois méléna ou
hématémèse ;
Pauvreté de l’examen clinique : douleur discrète de la
FID, sans défense ni contracture, température peu
élevée.
Le pronostic est grave.
FORMES compliquées
Abcès peri-appendiculaire
– Il se manifeste par une fièvre oscillante à 39 ˚C, pouls accéléré, et AEG
– La douleur est vive et pulsatile
– La polynucléose est très marquée.
– En l'absence de traitement, l’abcès va se rompre dans un viscère creux de voisinage ou
plus fréquemment dans la cavité péritonéale, entraînant une péritonite en 3 temps de
mauvais pronostic.
Péritonite généralisée
➢ En un temps: par diffusion ou par perforation de l’appendice :
• Peut inaugurer le tableau clinique
• Debut brutal dans la FID
• Signes infectieux sévères (fièvre et hyperleucocytose )
• La palpation retrouve : Défense voire contracture généralisée
• TR: douloureux, cri de douglas
➢ En deux temps : rupture d’abcès appendiculaire dans la grande cavite péritonéale
➢ En trois temps Plastron => Abcès => Péritonite
Péritonite localisée
➢ ou Plastron appendiculaire :
– Caractère subaigue de l’infection (appendicite méconnue ou négligée)
– Evolution favorisée parfois par une antibiothérapie intempetsive
– Masse douloureuse, ferme, mal limitée, blindant la paroi abdominale se développant vers
l’ombilic ou l’arcade crurale
– Il se manifeste par un empâtement de la FID à la palpation
– ASP : opacité de la FID, effaçant le bord externe du psoas
– Évolution : résorption, abcédation ou péritonite
But du traitement
• Traiter l’infection
• Enlever la cause
• Eviter les complications
Lorsque le diagnostic d'appendicite aiguë est certain ou même probable, il faut intervenir sans
tarder.
Traitement médical :
• Hospitalisation en milieu chirurgical
• Bilan pré-anesthesique rapide
• Antibiothérapie flash antianaérobies dans les formes catarrhales,
• Antibiothérapie curative contre les BGN et anaérobies dans les formes suppurées ou
gangrénées.
• Antalgiques et antipyrétiques.
Traitement chirurgical :
• Appendicectomie en urgence
• Voies d’abords:
• Coelioscopique,
• Laparotomie iliaque droite (incision de Mac Burney)
• Laparotomie médiane
Technique chirurgicale
• Recherche et extériorisation de l’appendice
• On procède à l'appendicectomie
• Par ligature-section de l’artère appendiculaire au niveau du méso, et ligature-section de
la base appendiculaire
• On effectue un prélèvement à visée bactériologique
• l'examen histologique de l'appendice est systématique
INDICATIONS
➢ Abcès et Péritonite localisée:
1. TTT chirurgical : Voie d’abord iliaque droite large ou coelioscopique
–Evacuation des collections peri-appendiculaires
–Prélèvement de pus pour examen bactériologique
–Appendicectomie et drainage de la FID
–Antibiotherapie à large spectre contre les BGN et les anaérobies
2. Drainage percutané de l’abcès collecté sous contrôle échographique ou
tomodensitométrique. L'appendicectomie sera pratiquée "à froid", quelques mois plus tard
après ATB adaptée .
➢ Péritonite généralisée :
• Mesures de réanimation et antibiothérapie adaptée curative
• Voie d’abord large: laparotomie mediane ou voie coelioscopique
• Toilette péritonéale complète
• Drainage large de la cavité péritonéale
• Appendicectomie
EVOLUTION
• Favorable :
–Suites simples
–Lever le lendemain
–Reprise de l’alimentation progressive à j0
–Sortie entre 1er et 5ème jour en fonction de la gravité du tableau
• Complications tardives:
–Occlusion
✓ Dans le premier mois : par adhérences
✓ Plus tardives par bride
–Eventrations postopératoires
La péritonite aigue généralisée = Réaction inflammatoire du péritoine secondaire à une
agression chimique ou septique.
Elle se manifeste par un épanchement péritonéal plus ou moins septique suivant l’étiologie, ainsi
que des altérations du péritoine, qui devient épaissi, dépoli et recouvert de fausses membranes.
Le diagnostic positif est essentiellement clinique.
C’est une urgence thérapeutique médico- chirurgicale
Le pronostic dépend de l’étiologie et de la précocité du diagnostique et du traitement
PHYSIOPATH
Le retentissement loco-régional :
– La sécrétion d'un liquide sérofibrineux :
• Exsudation d'un liquide séro-fibrineux, riche en immunoglobulines, opsonines,
fibrinogènes, polynucléaires et macrophages ;
• Pouvoir bactéricide par phagocytose et cloisonnement de l’infection, avec
exclusion des foyers infectés et formation d’abcès. (Péritonite localisée).
• Ces réactions péritonéales souvent insuffisantes :
==˃ résorption des germes et de leurs toxines avec un risque
septicémique.
==˃ fragilisation des tissus avec risque accru de désunion des sutures et de
complications infectieuses pariétales (abcès, éviscérations).
– L’irritation des terminaisons nerveuses sensitives du péritoine :
• Au niveau de la paroi abdominale: douleurs et contracture.
• Au niveau de l'intestin: iléus paralytique avec constitution d'un troisième secteur
liquidien.
Retentissement général : syndrome de réponse inflammatoire systémique « SIRS »
• Défaillance hémodynamique: due à l’hypovolémie (3ème secteur de l'iléus paralytique) et à
la modification des résistances capillaires et de l’incompétence myocardique.
• Défaillance rénale : due à la chute du flux sanguin rénal et à la diminution du débit de la
filtration glomérulaire liée à l’hypovolémie et aussi par l’action directe des toxines
bactériennes.
• Défaillance respiratoire : par diminution de la fonction ventilatoire, voire atélectasie des
bases pulmonaires, due à un mauvais jeu diaphragmatique à cause de la douleur
formation d’épanchements pleuraux réactionnels, un OAP lésionnel voire un SDRA.
• Défaillance hépatique : avec hépatite aigue infectieuse et diminution de la synthèse
hépatique expliquant les troubles de la coagulation et l’ictère qui s’installe par la suite.
• Défaillance multiviscérale → décès
SIGNES FONCTIONNELS :
• La douleur abdominale : elle est brutale, très intense, en coup de poignard et
rapidement généralisée.
• Les vomissements : sont inconstants, précoces, répétés, alimentaires, bilieux puis
fécaloïdes.
• Les troubles du transit : arrêt des matières et des gaz (iléus réflexe), ou parfois diarrhée.
• Le hoquet : symptôme précoce lorsque le foyer initial est proche du diaphragme; il peut
être un symptôme tardif, traduisant une irritation très étendue de la séreuse péritonéale.
LES SIGNES GENERAUX :
• Au début: EG conservé, mais patient est anxieux avec un facies crispé (douleur,
déshydratation et infection).
– Le pouls est accéléré et la tension artérielle est normale.
– La fièvre est souvent précoce à 39°ou 40° C en cas de péritonite bactérienne, ou
peut apparaitre secondairement si le liquide péritonéal est peu septique (péritonite
chimique).
PERITONITE APPENDICULAIRE
• D’emblée par perforation d’une appendicite en péritoine libre ou par diffusion
• En deux temps par perforation secondaire d’un abcès appendiculaire
• Début brutal au niveau FID
• Signes infectieux sévères (fièvre élevée, hyperleucocytose)
• Défense ou contracture exacerbées au niveau de la fosse iliaque droite, au point de Mac
Burney
• ASP : iléus réflexe et /ou stercolithe; PNP +/-
• Echographie : épanchement péritonéal avec signes d’appendicite;
• TDM confirme le diagnostic en montrant l’épanchement et l’inflammation appendiculaire.
PERITONITE BILIAIRE
• Complique l'évolution d'une cholécystite aigue gangreneuse par rupture ou diffusion de
l’infection
– Femme, immunodéprimée (diabétique, ou sous corticothérapie…), connue
porteuse d’une LV
– Prédominance des signes physiques au niveau de l’HCD
– L’échographie confirme le diagnostic en montrant un épanchement péritonéal
avec signes de pyocholécyste sur lithiases vésiculaires
• Parfois suite à une contusion hépatique, ou en post-opératoire par lésion iatrogène des
voies biliaires
But du traitement :
– Corriger les troubles hydroéléctrolytiques et acidobasiques
– Confirmer le diagnostic etiologique, prélèvements bactériologiques
– Traiter l’étiologie
– Traiter les conséquences : toilette péritonéale, drainage externe
– Eviter les complications
Moyens thérapeutiques:
– Hospitalisation
– Traitement médical
• Réanimation pré , per et post-opératoire
• VVP de bon calibre: remplissage et correction des troubles ioniques
• Sonde gastrique si vomissements / prévenir inhalation
• Sonde vésicale ou « peni flow » pour surveiller la diurèse
• Antibiothérapie IV d’emblée curative , adaptée à la flore bactérienne
• Antalgique, antispasmodique
• Support vaso-actif : Noradrenaline ± dobutamine
– Traitement chirurgical:
• Doit être rapide
• Voie d’abord : laparotomie médiane ou laparoscopie (CI si état de choc)
• Prélèvements microbiologiques
• Toilette péritonéale abondante au sérum salé / aspiration efficace
• Traitement étiologique et radical de la source de l’infection
• Résection des segments nécrosés ou douteux
• Rétablissement de continuité à éviter en cas de perforation intestinale et
colique / Stomies digestives
• Drainage de la cavité péritonéale au niveau des zones déclives
- Traitement radiologique interventionnel
• Drainage per-cutané d’un abcès, guidé par scanner ou échographie: en
cas de peritonite localisée, ou CI trt chirurgical
• Prélèvements microbiologiques
Indications :
PERITONITE APPENDICULAIRE : appendicectomie
PERITONITE PAR PERFORATION ULCERE
– Suture de la perforation ulcéreuse
– Bivagotomie / pyloroplastie
– Cœlioscopie ou laparotomie médiane
– Eradication de l’HP
PERITONITE BILIAIRE
-Cholécystectomie
-Drainage voies biliaires externes
Règles de l’antibiothérapie
• Secondaire à la chirurgie
• Bases de réflexion:
– Infection poly-microbienne et flore mixte aéro- anaérobie
– Inoculum bactérien élevé (↑ CMI)
– Acidose locale (↓action des ATB)
– Abcès enkystés (↓ pénétration des ATB)
▪ Buts
– Réduire la taille de l’inoculum bactérien
– Limiter l’extension locale de l’infection
– Diminuer les bactériémies
• Empirique
• Diffusion péritonéale importante
• Connaître les spectres négatifs (C3G/entérocoque et anaérobie)
• Adapter l’antibiothérapie aux résultats des prélèvements
• Choix selon
– Communautaire ou nosocomiale
– Gravité
• Durée (non clairement établie)
– Moins de 5 jours si peu sévère
– De 5 à 10 jours si grave
– Arrêt des aminosides après 48 à 72 heures sauf Pyocyanique 5 jours
• Critères d’arrêt
– Apyrexie depuis plus de 24 heures
– GB < 12 000
– Reprise du transit
Péritonite communautaire
• Cefotaxime ou Ceftriaxone + imidazolé
• ou Ticarcilline-acide clavulanique (5g X 3 IV) + aminoside
• ou Amoxicilline- acide clavulanique (2g X 3 IV) + aminoside
• ou Ertapénème (Invanz*) : 1 g x 1IV inactif sur Pseudomonas aeruginosa, Entérococcus
faecalis et faecium
• Aminoside + Fluoroquinolone + imidazolé si allergie aux b-lactamines
• Si choc septique : idem péritonite nosocomiale
Péritonite nosocomiale
• Piperacilline-tazobactam (4g X 3 IV) + aminoside
• Ou Imipénème (1g X 3 IV) + aminoside
• Ou ± Quinolone si insuffisance rénale
• ± Fluconazole 800 mg/jour
• ± Vancomycine si SCP résistant, SCN, entérocoque résistant
COMPLICATIONS
• Immédiates : complications chirurgicales
• À court terme :
péritonite localisée = abcès résiduels
Suppuration pariétale / éviscération
• A moyen et long terme :
brides avec risque d’occulsion
EPO
PRONOSTIC largement corrélé
▪ à l’âge du patient
▪ au délai de l’intervention
▪ et à l’étiologie
La mortalité est < à 5 % pour les péritonites appendiculaires et dépasse 40% pour les péritonites
post- opératoires
PANCREATITES AIGUES
La pancréatite aigue est une inflammation aiguë de la glande pancréatique, pouvant aller de
l’œdème à la nécrose pancréatique ou péri-pancréatique; due à l’activation intra- glandulaire
des enzymes pancréatiques.
Pathologie grave
Evolution imprévisible
Fréquence en augmentation
Traitement complexe et long
Formes graves: 15 à 20 % des PA => 25 à 40% de décès
Mortalité globale: 4-10%
Définition de la sévérité des PA : Selon les critères d’Atlanta (1993) révisés en 2012
Pancréatite aigue bénigne Pancréatite Œdémateuse
Absence de nécrose ou de complications locales
Absence de défaillance multiviscérale
Evolution favorable
Guérison en 7 à 10 jours
Kaddioui Nizar - PA
MACROSCOPIE
Forme sévère :
❖ Plages hémorragiques
❖ Plages confluentes de stéato-nécrose avec extension aux tissus extra-
pancréatiques
Forme modérée
PHYSIOPATHOLOGIE
Théorie canalaire Surpression intra-canalaire par obstacle lithiasique
↗perméabilté des endothéliums canalaires aux enzymes
protéolytiques
Œdème-inflammation- nécrose
CONSEQUENCES PHYSIOPATHOLOGIQUES
LOCALES Lésions pancréatiques et péripancréatiques:
• oedéme, inflammation
• Nécrose
• hémorragie
DIAGNOSTIC POSITIF de PA
• Syndrome douloureux abdominal typique
• Lipasémie > 3 fois la normale dans les 48h après le début des douleurs
• Imagerie par Scanner, IRM ou Echographie
Le Diagnostic nécessite 2/3 de ces items
Une fois le diagnostic fait…
1. Evaluer la Gravité
2. Diagnostic étiologique
3. Traitement Symptomatique
4. Supprimer la cause
Diagnostic de Gravité : Identifier les malades dont l'aggravation nécessitera une prise en charge
en USC ou USI
Basé sur des paramètres Clinico-Biologiques et Radiologiques
La PA grave est définie par l'existence d'une défaillance d'organes et/ou par la survenue d'une
complication locale à type de nécrose, d'abcès ou de pseudokyste.
≥ 1 défaillance viscérale = FORME GRAVE (Rein – Poumon – Cardio-vasculaire)
Nécrose
– absente 0
– ˂ 30% 2
– 30-50% 4
– > 50% 6
C B
D E
Score de Mortele : Nouveau score scannographique de sévérité modifié
Score mieux corrélé
• à la durée d’hospitalisation
• et au risque de développement de défaillance d’organe
Explorations radiologiques
• ASP/ Radio du thorax
– épanchement pleural gauche, ou syndrome alvéolaire
– Iléus reflexe
– l’absence de pneumopéritoine (élimine une PPPU)
• Echographie:
– moins performant (iléus, obésité)
– opérateur dépendant
– lithiase biliaire (Se : 40 %)
• Pancréato-IRM
– examen performant
– difficile à réaliser en urgence
• TTT chirurgical
– TTT des complications
❖ Drainage des collections infectées et Abcès : nécrosectomie et sequestrectomie
❖ Perforation d’organe creux : Résection de la zone perforée et stomie
❖ Fistule digestive : Résection ou stomie de décharge
❖ Choc Hémorragique – Hémopéritoine : Hémostase chirurgicale, si échec
embolisation sélective
❖ Échec du drainage percutané: zones inaccessibles ou multiples
❖ Syndrome du compartiment abdominal : chirurgie de décompression précoce
avant l’installation des défaillances d’organes
Gestes associés à faire : mise en place de drainages larges : Une jéjunostomie
d’alimentation à la Witzel : pour une alimentation entérale : geste très important
dans la prise en charge ultérieure du patient, permettant un apport nutritionnel
adéquat
– TTT de la cause
• TTT radiologique percutané
❖ Traitement moins invasif
❖ Ponction et Drainage scanno-guidés
❖ En cas de nécrose infectée et abcès pancréatique
❖ Zones accessibles au drainage
❖ Procédures itératives
❖ Nécessité d’attendre la liquéfaction de la nécrose
❖ Limites au Drainage Radiologique Percutané
× Risques de fistules digestives
× Zones non accessibles
× Risque de surinfection et retard thérapeutique
× Etre très vigilant sur l’evolution clinique
× Expertise +++
× Combinaison +++
Antibiothérapie à la demande :
• Chez les malades ayant une infection prouvée
• En cas de PA nécrotique avec état de choc septique
• En cas de PA avec infection biliaire (cholécystite, angiocholite) ou si indication à
faire une sphinctérotomie
DIVERTICULITE AIGUE :
Tableau d’appendicite aigue à gauche
BIOLOGIE
▪ Hyperleucocytose à PNN : Sd infectieux bactérien
▪ CRP + + : Sd inflammatoire
▪ La calprotectine fécale (CF): biomarqueur performant pour le diagnostic des
atteintes de la muqueuse intestinale et colique. Une CF élevée doit faire envisager
des investigations supplémentaires notamment endoscopiques
▪ ECBU normal en dehors des cas de fistules colo- vésicales
IMAGERIE
TDM abdomino-pelvienne avec injection +/- opacification rectale
▪ Examen de référence en urgence : établir le diagnostic et apprécier la sévérité de la
diverticulite
▪ Epaississement de la paroi colique (>4 mm)
▪ Infiltration de la graisse péricolique
▪ Présence de diverticules coliques (80 %)
▪ Recherche complications: fuite extradigestive d’air ou de PDC
(épanchement, pneumopéritoine, abcès…)
Diverticules coliques
Épaississement pariétal colique localisé, circonférentiel, symétrique, se raccordant
progressivement au colon sain
Augmentation de la densité de la graisse péri colique (aspect « infiltré »)
Opacification aux hydrosolubles
• Rétrécissement allongé et irrégulier avec des diverticules (voire sténose)
• Aspect irrégulier de la muqueuse en« accordéon », ou en « pile d’assiettes »
• Recherche fuite PDC
Echographie
▪ épaississement des parois colique (> 5mm)
▪ Opérateur dépendant
ASP : peu d’intérêt (iléus…)
IRM : femme enceinte / coût élevé …
FISTULES COLO-VESICALES
DIAGNOSTIC facile si maladie connue 2 signes pathognomoniques, mais inconstants :
Pneumaturie et Fécalurie ++
Autres :
➢ Infections urinaires à répétition
➢ Hématurie / Pollakiurie
➢ Emission d’urine par l’anus
Cystoscopie : ( biopsies +++)
▪ œdème ou inflammation , localisés (80 %)
▪ viscéralisation de l’orifice fistuleux (30 %)
▪ parfois issue de matières fécales
Opacification colique :
▪ communication colo-vésicale (50 %)
▪ opacification de la vessie
FISTULES COLO-VAGINALES
DIAGNOSTIC facile si maladie connue
➢ Infections vaginales récidivantes
➢ Emission de gaz et/ou de matières par le vagin
HEMORRAGIE
▪ Secondaire à une ulcération d’origine mécanique d’une artériole intra-diverticulaire par
un stercolithe
▪ Arrêt spontané ( 70 - 80 % )
▪ MAIS risque de récidive +++
▪ 15% après un 1er épisode
▪ 50 % après un 2nd épisode
Diagnostic
• Hémorragie souvent abondante
• De survenue brutale sans prodromes
• Sang rouge avec caillots mélangée de sang noir ou brunâtre
Examens complémentaires
• Diagnostic topographique précis
• Diagnostic étiologique
Coloscopie totale en urgence
• Gênée si hémorragie importante
• Elimine un cancer ou une angio-dysplasie
• Résultat :
Sg actif,
Vx visible non hémorragique
Caillot adhérent
Angio-Scanner
• pour localiser l’origine du saignement
• extravasation PDC, si hémorragie abondante
Artériographie digestive sélective +++
• en période hémorragique ++
• localise le diverticule hémorragique
• traitement par infusion de vasopressine / embolisation
• oriente une éventuelle résection chirurgicale
la capsule vidéo +++
Scintigraphie aux hématies marquées au technétium
• détecte des saignements même minimes
• oriente les autres explorations
• oriente la chirurgie vers le site du saignement
AUTRES COMPLICATIONS
• Plus rares
• Pylephlébite (thrombose veineuse d’origine infectieuse)
• Urétérohydronéphrose
BUT:
• 1/ traiter la poussée de diverticulite aigue 2/ traiter les complications
• 3/ améliorer la qualité de vie
• 4/ éviter la récidive (réséquer le colon malade)
MOYENS THERAPEUTIQUES
Règles Hygiéno-Diététiques :
- Alimentation riche en fibres
- Régime sans résidus
- Éviter les laxatifs irritants / tabac
- Eviter médicaments diverticulotoxiques (corticoïdes, AINS, IS)
TRT MEDICAL en cas de poussée aigue :
- Repos digestif
- SNG non systématique (occlusion / vomissements)
- Réanimation hydro électrolytique
- Trt de la Dlr : antispasmodiques, antalgiques non- AINS, poche de glace sur la FIG
- Antibiothérapie
ANTIBIOTHERAPIE
• Intraveineuse : durée min 3 à 5j, puis per os pdt 15j (jusqu’à disparition des symptômes)
• Active contre : BGN aérobies ou anaérobies, entérocoques, entéroB et certaines souches
d’E.coli sécrétrices de pénicillinases.
• Association +++ Amox /Ac. Clavul. ou C3G (cefotaxime ou ceftriaxone) + Dérivé nitro-
imidazolé (métronidazole)
• Si allergie à la pénicilline : * Fluoroquinolone (ofloxacine) ou Aminoside (Genta)+
métronidazole
TRT RADIOLOGIQUE
Drainage percutané des abcès collectés sous contrôle écho ou TDM
si bonne réponse :
Régression des signes avec disparition sd septique
Chirurgie réglée différée 10 jours à 12 semaines après
TRT CHIRURGICAL
• La résection élective sigmoïdienne, est recommandée à distance de la poussée aigue
• 8 à 12 semaines après l’épisode de diverticulite le plus récent
• ATB péri opératoire
• Préparation colique avant chirurgie
INDICATIONS
Indication du Trt Chirurgical
• 1ère poussée chez patient < 50 ans
• 1ère poussée grave (abcès, fistule, peritonite) quel que soit l’âge ou chez les malades «
à risque » :
✓ immunodéprimés,
✓ trt immunosuppresseur, corticothérapie prolongée
▪ ≥ 2 poussée chez patient > 50 ans
Méthodes Chirurgicales
▪ Préparation colique et conditions locales favorables : Résection colique + anastomose en 1
tps
▪ Si conditions locales défavorables et si abcès péricolique ou pelvien
▪ Résection + anastomose protégée par une stomie d’amont
▪ Intervention de Hartmann
▪ Si altération importante de l’état général : Simple drainage + Colostomie
▪ Si diverticulite entendue ou saignement abondant : Colectomie totale prophylactique
PEC multi-disciplinaire
- Réanimateur – Urgentiste
- Chirurgien viscéral
- Endoscopiste (endoscopies digestive et bronchique )
• Le bilan lésionnel initial endoscopique
• Conditionne le pronostic et guide la stratégie thérapeutique
- ORL et Stomatologue
- Psychiatre +
Un produit est caustique, quand il détruit par son action chimique ou physico-chimique la
structure des tissus organiques, avec lesquels, il entre en contact
EPIDEMIOLOGIE
➢ Ingestion Volontaire 9 x/10 ( tentative d’autolyse ) :
➢ Chez l’adulte jeune (25 - 35 ans ), sujets âgés+/-
➢ Femme > homme
➢ Plus grave chez l’homme : quantité importante
➢ Association médicaments - autres caustiques
➢ Ingestion Accidentelle : chez l’enfant
Mise en conditions
Préparation à une Fibroscopie Digestive Haute et Endoscopie Trachéo-Bronchique +/-
Anamnèse minutieuse
• Nature produit, forme (solide, liquide, gel, paillettes, comprimés), concentration, quantité
ingérée (2 gorgées = 50 ml)(ingestion massive: quantité > 150 ml )
• Horaire
• Rechercher poly-intoxication associée (alcool, médicaments)
• Notion d’autolyse ++ ou accidentelle
• Profil psychiatrique (antécédents similaires, depression, psychose, rupture trt psychiatrique )
• Le produit a-t-il été avalé ou recraché ? Le patient a-t-il vomi ? Le patient a-t-il bu après
l’ingestion ?...
• Rechercher les signes cliniques de gravité
RECHERCHER LES SIGNES DE GRAVITE
Examen Clinique doit-être répété (+++)
Signes de gravité 25%
• Péritonite: défense - contracture – sonorité pré-hépatique (sphacèle et/ou perforation
gastrique).
• Hématémèses
• Emphysème s/cutané cervical (perforation œsophagienne)
• Etat de Choc : hypovolémique, septique, toxique (association +++) (marbrures)
• Hypothermie +++ ou hyperthermie
• Agitation extrême, prostration
• Troubles neuropsychiques +/-
• Détresse respiratoire: par hypoxie, acidose métabolique
Examen ORL
• Lésions ORL 40 % (épiglotte ++)
• Dyspnée laryngée, dysphonie
• Laryngoscopie indirecte +/- Nasofibroscopie
• Œdème laryngé (cède en général sous corticothérapie IV à fortes doses)
• ou Destruction du carrefour pharyngo- laryngé
Intubation en urgence parfois difficile
Trachéotomie si brûlures importantes
Limites de la FOGD
• Renseigne sur l ’étendue en surface des lésions et leur type mais moins bien sur leur
étendue en profondeur (risque perforatif).
• Examen à confronter aux signes généraux et locaux de gravité
• Cet examen peut difficilement être répété sans danger
La gravité des lésions digestives n’est corrélée ni à la sévérité des lésions oro-pharyngées, ni à la
symptomatologie clinique
FOGD : Classification de Di Costanzo +++
Endoscopie trachéo-bronchique
• Atteinte parenchymateuse par fausse route ou produit volatil
• 2 types de lésions par :
- Inhalation (lésions diffuses) (atteinte surtout trachée et BSD)
- Diffusion depuis l’œsophage (paroi postérieure de la trachée, BSG ou carène)
• Systématique à partir du stade IIb et III œsophagien ou devant des signes respiratoires
• Conditionne la prise en charge chirurgicale et le pronostic immédiat +++
Place de la TDM en urgence
• La tomodensitométrie avec injection PDC, est actuellement l’imagerie de choix,
permettant de visualiser les signes de perforation digestive non décelable
radiologiquement.
• Indiquée dans les stades IIIb ou devant des signes de gravité, à la recherche d’une
complication ou : pour décision d’œsophagectomie en urgence
• critères scannographique de sévérité :
• absence de prise de contraste de la paroi œsophagienne et la présence d’une
nécrose œsophagienne trans-pariétale
• épaississement de la paroi œsophagienne ou gastrique
• une infiltration de la graisse péri digestive
• un épanchement médiastinal péri-œsophagien
• la présence de bulles d’air signe la perforation digestive.
• Elle permet également de faire un bilan précis des lésions pulmonaires associées.
AU TOTAL
CHIRURGICALES ▪ Péritonite
▪ Fistule cervicale
▪ Fistule intra-abdominale
▪ Nécrose du transplant
▪ Paralysie récurrentielle
EPIDEMIO
• Volvulus du colon pelvien
10-15 % des occlusions coliques
1-7 % des occlusions intestinales aigues
• Variabilité « ethnique » : populations africaines +++
• Sexe ratio H/F légèrement supérieur à 1
• Fréquent chez les sujets de plus de 60 ans
• Mortalité : dépend de la rapidité de prise en charge
– 6 - 25% en l’absence de complications
– 10 - 53% en cas de nécrose colique
Facteurs favorisants
• Dolicho-méga-sigmoïde +++:
– constitutionnel (population noire)
– ou acquis (constipation chronique) .
• Maladie de Hirschsprung (sujets jeunes) : Traitements laxatifs, lavements itératifs...
• Sujets âgés, alités, déficients cérébraux institutionnalisés
• Traitements psychotropes (neuroleptiques, anti-parkinsoniens, ...)
• Alimentation riche en fibres (Afrique+++)
• Brides, adhérences raccourcissant la racine du méso-sigmoïde
• Anomalies congénitales omphalo-mésentériques
• Syndrome de masse pelvien (tumeurs, grossesse…)
Plus les pieds de l’anse sigmoïdienne se rapprochent, et plus le risque de volvulus est important
Examen clinique
→ Inspection :
o Distension abdominale asymétrique oblique de la FID à l’HCG
o Immobile
o Vacuité de la fosse iliaque gauche (VPP= 100%)
→ Palpation : lisse, tendu, rénitent et indolore .
→ Percussion : tympanisme
→ Auscultation : silence abdominal
→ Etat général conservé
→ TR : ampoule rectal vide
Nécessité de dépister les signes de gravité
Evocateurs de complications: nécrose digestive, perforations, péritonite...
• Douleurs spontanées plus intenses + vomissements précoces
• Défense, contracture (souffrance), Silence auscultatoire,
• TR : douloureux , muqueuse œdématiée parfois doigtier souillé de sang (rectorragies)
• AEG, déshydratation troubles H-E, signes de choc
• Décompensation cardio-respiratoire (effet de masse abdominale)
• Rectoscopie : muqueuse violacée piqueté hémorragique
• Biologie : hyperleucocytose à PNN, urée ↗
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1- le cancer colique gauche sténosant
2- le volvulus du coecum ou colon Dt.
ASP : anse unique oblique avec rétro-dilatation du grêle le lavement opaque lève le
doute
3 le Syndrome d’Ogilvie (Pseudo-obstruction coliques aigüe )
4 Nœud iléo-sigmoïdien : forme topographique mais aussi diagnostic différentiel car la prise
en charge différente => urgence chirurgicale
3 – la chirurgie différée
▪ Si succès vérifiée de la détorsion médicale
▪ Après préparation mécanique du colon
Délai de 8 jours à 3 semaines
Le plus souvent asymptomatique et bénigne, son évolution peut être émaillée de complications (5%): -
infection - migration - fistulisation – cancérisation
RAPPEL ANATOMIQUE :
Kaddioui Nizar - LV
PHYSIOPATH
Il existe 2 types de calculs biliaires:
1. Les calculs cholestéroliques 80% (jaunes) :
Dus à une sursaturation de la bile en cholestérol, la bile devient LITHOGENE
Ils sont radio-transparents
2. Les calculs pigmentaires 20% (bruns-noirs)
Consécutifs à une sécrétion en excès de bilirubine, souvent mêles à du calcium,
Ils sont radio-opaques
Les calculs ainsi formés dans la vésicule peuvent soit y rester ou migrer
On décrit 3 stades de formation:
1. Le stade chimique: - sursaturation de la bile
2. Le stade physique: - précipitation des cristaux
3. Le stade de croissance: - formation de calculs
FACTEURS DE RISQUE
1. Age élevé
2. Sexe féminin (x2)
3. Augmentation de la sécrétion biliaire de cholestérol: (obésité, régimes hypercaloriques - les
oestrogènes, clofibrate (LIPAVLON), ciclosporines.)
4. Diminution de la concentration en acides biliaires: (par défaut de réabsorption des sels
biliaires au niveau de l’iléon terminal - résections iléales, Crohn)
5. Hypotonicité vésiculaire: (somatostatine - nutrition parentérale exclusive – grossesse)
ANAPATH
La paroi vésiculaire peut être:
• Normale
• Epaissie et violacée (cholécystite aigue)
• Epaissie et sclérotique (cholécystite chronique)
• Rétractée sur un calcul (vésicule scléro-atrophique)
• Complètement calcifiée, rigide et radio-opaque, c’est la vésicule « porcelaine »
LE SIGNE DE MURPHY +++: Douleur de l’hypochondre droit bloquant l’inspiration profonde lors
de la palpation douce de l’hypochondre droit, en demandant au malade de respirer
Biologie : normale
CONCLUSION : La meilleure façon d’éviter les complications est de proposer une cholécystectomie
dès qu’une lithiase vésiculaire devient symptomatique. En l’absence de traitement il faut redouter:
× L’infection (Cholécystite aigue lithiasique - La péritonite biliaire - Les fistules bilio-
digestives),
× La migration dans la voie biliaire principale (Angiocholite - Pancréatite aigue - Ictère
cholestatique),
× La cancérisation.
COMPLICATION LITHIASE VESICULAIRE
CHOLECYSTITE AIGUE
C’est une inflammation aigue puis une infection de la vésicule due à l’enclavement d’un calcul
dans le canal cystique
PHYSIOPATH
→ L’obstruction entraîne une augmentation de la pression vésiculaire avec œdème et
inflammation de la paroi vésiculaire. A ce stade la bile est stérile: = c’est l’Hydrocholécyste
→ Une surinfection par des germes d’origine digestive transforme le contenu vésiculaire qui
devient purulent. = c’est le stade de Cholécystite Aigue
→ Enfin apparaissent les lésions de nécrose ischémique, = c’est la cholécystite gangréneuse
→ L’évolution peut se faire vers la perforation en péritoine libre (péritonite biliaire) ou la
fistulisation (duodénale, colique ou cholédocienne)
CLINIQUE
C’est une colique hépatique fébrile +++, qui nécessite un traitement médico-chirurgical en
urgence
Douleur biliaire de type colique hépatique prolongée +++ au-delà de 6 H avec:
• Une fièvre à 38° 39°
• Une défense de l’hypochondre droit et signe de MURPHY positif
A ce tableau s’associent
• Des signes digestifs banaux : nausées et vomissements
• Syndrome biologique inflammatoire : (hyperleucocytose neutrophyle, VS, CRP) les
hémocultures sont normales +++
LES COMPLICATIONS
➢ Dans la majorité des cas l’évolution est favorable, le calcul se désenclavant du collet
vésiculaire
➢ Parfois l’évolution peut se faire vers la cholécystite suppurée ou la cholécystite
gangréneuse (risque de choc septique)
➢ Nous retiendrons essentiellement : Les péritonites biliaires, Les fistules biliaires, La migration
dans la voie biliaire principale.
LA PERITONITE BILIAIRE
Le plastron vésiculaire ou péritonite plastique localisée :
- C’est une réaction inflammatoire péri-vésiculaire due à l’évolution d’une vieille
cholécystite aigue
- La palpation note une masse douloureuse et mal limitée de l’hypochondre droit
- C’est l’échographie ou TDM qui confirme le diagnostic
Parfois se produit le blocage d’un volumineux calcul dans l’iléon terminal : c’est l’ILEUS BILIAIRE
Il associe :
→ Un tableau d’occlusion intestinale aigue
→ Un long passé de colique hépatique
→ Une « effraction » récente qu’il faut rechercher par un méléna et une aérobilie
Un autre aspect est celui de la vésicule porcelaine, à paroi fibreuse avec des dépôts calciques
(ASP)
Le tableau clinique :
• Colique hépatique
• Echographie : épaississement de la paroi avec lithiase
C’est l’inflammation chronique notée en cas de cholécystite chronique qui favorise la survenue
du cancer vésiculaire
TRAITEMENT MEDICAL :
→ Arrêt de l’alimentation + vessie de glace
→ Antispasmodiques et antalgiques
→ Rééquilibration hydro-électrolytique
→ ANTIBIOTHERAPIE +++: ( gram- et anaérobies) après les hémocultures et adaptée à
l’antibiogramme
On désigne ainsi tout calcul biliaire situé au niveau de la VBP, depuis les canaux intra-hépatiques
jusqu’à l’abouchement vatérien du cholédoque.
Il faut distinguer :
· La lithiase primitive intra-hépatique ; qui est exceptionnelle en Afrique du Nord alors
qu’elle est très fréquente en Asie.
· La lithiase de la VBP extra-hépatique qui est observée habituellement dans nos contrées,
les calculs siègent au niveau de l’hépatocholédoque, mais ils peuvent migrer dans les
canaux intra-hépatiques.
Affection fréquente pouvant entraîner des complications aiguës (angiocholite, pancréatite
aiguë) mettant en jeu le pronostic vital.
Diagnostic a bénéficié des procédés d’exploration utilisés en chirurgie biliaire (échographie, CPRE
et bili IRM).
Traitement : essentiellement chirurgical, il s’est amélioré grâce aux procédés d’exploration
peropératoire (CPO), cholangiographie, échographie peropératoire.
Cependant de nouvelles perspectives thérapeutiques s’offrent au chirurgien surtout en ce qui
concerne la lithiase résiduelle.
PHYSIOPATHOLOGIE
La bilirubine libre, insoluble dans l’eau, vient du catabolisme de l’hémoglobine, captée et
conjuguée par les hépatocytes, elle devient soluble et éliminable par les urines
Ictère médical Ictère mécanique
Urines foncées Urines foncées
Selles normales Selles décolorées
Prurit
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
a) La lithiase :
Provenance : surtout vésiculaire, parfois formée in situ.
Provenance vésiculaire ; 9fois/10, à facettes, identiques à ceux situées dans la vésicule.
* Le calcul migre par l’intermédiaire d’un canal cystique forcé.
* Ou par l’intermédiaire d’une fistule bilio-biliaire.
Lithiase autochtone : suppose un obstacle à l’écoulement biliaire ; oddite, tumeur. Parfois
migration dans l’hépatocholédoque d’une LVBP intra-hépatique.
Nombre de calculs : depuis le calcul unique jusqu’à l’empierrement de la VBP (possibilité d’oubli).
Forme des calculs : Calculs prismatiques ; d’origine vésiculaire. Calcul unique : en bout de cigare
noyant la VBP ; lithiase autochtone. Calcul incrusté : les plus dangereux.
La taille : un malade sur cinq présente une microlithiase de la VBP
FIEVRE : Quelques heures après, apparaît la fièvre en clocher sous forme d’accès pseudo-
palustres, précédé de frissons, suivi de sueurs.
ICTERE : Puis apparaît l’ictère 24 à 48h, de type rétentionnel avec des selles décolorées et des
urines foncées.
L’angiocholite aigue lithiasique se traduit par la triade de CHARCOT: Douleur Fièvre ictère
L’interrogatoire :
• parfois un passé biliaire
• Crises de cholécystite à répétition.
• Voire des épisodes de syndrome cholédocien antérieures
BIOLOGIE
Un syndrome infectieux:
- hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles (10 000 à 20 000)
- hémocultures positives +++ (BGN, anaérobies)
Un syndrome cholestatique: modéré et variable dans le temps, avec élévation des
- gamma-GT, bilirubine, phosphatases alcalines
- transaminases, parfois de l’amylase
- abaissement du TP en cas de cholestase prolongée
Que choisir pour atteindre le diagnostic ?
1. L’ ECHOGRAPHIE
Précise l’aspect de la vésicule (taille, épaisseur) et de la bile (sludge si bile épaisse)
Décèle la présence de calculs vésiculaires (images hyperéchogènes avec cône d’ombre,
souvent micro-lithiases)
Précise l’aspect des voies biliaires intra et extra-hépatiques
- calculs dans la VBP (souvent difficile à voir)+++
- VBP dilatée +++ supérieure à 8mm
Analyse le foie (hépatomégalie, abcès) le pancréas en recherchant une augmentation
de volume +++ traduisant une pancréatite aigue
2. L’ ECHO-ENDOSCOPIE BILIAIRE
Très sensible (98%), doit être envisagé en cas de doute
3. LA BILI-IRM
Retrouve le calcul
Met en évidence la dilatation de la voie biliaire principale
Peut déceler un abcès intra-hépatique
4. LA CPRE
- Si un geste thérapeutique est envisagé (évacuation des calculs après sphinctérotomie
endoscopique).
- Sensibilité = 100% mais morbidité non négligeable (hémorragie lors de la sphinctérotomie),
perforation duodénale, pancréatite aigue
L’ICTERE CHOLESTATIQUE
Il est du à l’obstruction de la VBP par un calcul, sans signes infectieux associés
- douleur type colique hépatique
- ictère cholestatique permanent
Le principal diagnostic différentiel est celui d’un autre obstacle du bas cholédoque:
- tumeurs des voies biliaires
- ampullome Vatérien
- cancer de la tête du pancréas
Traitement medical
Permet de préparer le malade à l’intervention
¨ Vitaminothérapie K1
¨ Antispasmodiques
¨ Reéquilibration hydroélectrolytiques
¨ Réanimation intensive nécessaire en cas d’angiocholite aiguë avec état de choc
¨ Antibiothérapie adaptée à l’antibiogramme.
Traitement chirurgical
a) Buts :
¨ Exploration des voies biliaires, du foie, du pancréas et de la cavité abdominale
¨ Extraction des calculs
¨ Assurer un flux biliaire normal.
b) Méthodes chirurgicales :
¨ L’intervention se fait sous anesthésie générale atoxique pour le foie
¨ Voie d’abord médiane (ou sous-costale chez les malades obèses)
¨Voie laparoscopique ++++ · Exploration est visuelle, manuelle, radiologique et
instrumentale, elle peut être complétée par l’endoscopie et l’échographie per-opératoire.
Cholangiographie per-opératoire :
Habituellement pratiquée par voie transcystique ou par ponction de la VBP en cas de
fistule bilio-biliaire. Elle doit être pratiquée avant toute manipulation sur la VBP, c’est la CPO
première de détection des calculs
Elle permet d’étudier la morphologie de la voie biliaire principale, son calibre et la
présence des calculs, leur nombre et leur siège.
Nécessitera la prise de plusieurs clichés (sous faible pression, remplissage oddien et clichés
de vidange).
Elle peut précher par défaut(le calcul peut être noyé par le produit de contraste) ou par
excès(bulle d’air).
La cholangiographie doit être refaite après extraction des calculs c’est la CPO de contrôle.
La cholédoscopie : permet l’exploration endoscopique per opératoire de la VBP moins utilisé, le
choledoscope rigide, actuellement beaucoup plus de cholédoscope souple.
Elle permet de vérifier la vacuité des voies biliaires.
Cependant elle nécessite une cholédocotomie.
La cholédocotomie :
Sus-duodénale, le plus svt longitudinale est la voie classique, la plus fréquemment utilisée
* Nécessite une VBP dilatée
* Permet l’exploration endoscopique
La suture de la cholédocotomie doit être étanche et faite au fil résorbable.
La voie transcystique : élégante laissant intact la VBP, à condition que le cystique soit large court
permettant le passage de la pince à calcul.
Peut être utilisée pour des calculs peu nombreux et non volumineux du bas cholédoque.
➢ Drainage biliaire externe : Drainage de Kehr : C’est le drainage mis en place par l’incision de
cholédocotomie, c’est un drain en T dont la branche horizontale est placée dans la VBP et la
branche verticale est extériorisée à travers la paroi abdominale.
Avantage Inconvénients
Pronostic
La morbidité classique du traitement chirurgical de la LVBP est de 10 à 20% des cas.
La mortalité globale est en moyenne de 5% fonction de l’âge, des tares et surtout de la gravité
des complications.
La sphinctérotomie endoscopique donne 3 à 5% de morbidité et 1 à 3% de mortalité surtout par
pancréatite aiguë.
Conclusion
La LVBP est une affection fréquente, grave dont le diagnostic a bénéficier de l’imagerie moderne
et le traitement des nouvelles méthodes dont la sphinctérotomie endoscopique.
LES ICTERES RETENTIONNELS
Définition: L’ictère a une définition clinique : Coloration jaune des muqueuses et téguments
secondaire à un excès de la bilirubine conjuguée dans le sang et les tissus.
Corrélation clinico-biologique
Diagnostic positif
A. CLINIQUE
1. L’interrogatoire +++
– Antécédent :
• Chirurgie hépato biliaire
• Traumatisme abdominal
– Caractères de l’ictère :
• Date d’apparition: brutal, progressive
• Mode Évolutif : permanent, variable
• Signes de cholestase : urine foncées selles décolorées
– signes associés : douleurs, fièvre, amaigrissement, hémorragie digestive (méléna)
2. Examen physique :
– Inspection : ictère conjonctival, pâleur, Lésion de grattage, circulation collatérale …..
– palpation : vésicule biliaire palpable (signe de Courvoisier), masse palpable,
Hépatomégalie, ascite, une splénomégalie.
– Examen des aires ganglionnaire :
• ADP sus-claviculaires gauche (Troisier)
• ADP périphériques
B. Biologie :
→ Syndrome de cholestase biologique :
→ Augmentation de Bilirubine conjugué, Phosphatase alcaline, Gamma GT,
5’Nucléotidase
→ Cytolyse modérée : ASAT, ALAT (2 à 3 fois la normale)
→ NFS (hyperleucocytose, anémie),
→ Bilan d’hémostase (déficit en facteur vitamino-K dépendant)
→ Marqueurs tumoraux : CA19, 9, ACE
b) BILI- IRM:
– L’existence et le site d’un obstacle biliaire sont respectivement déterminés dans 90
à 100 % et 85 à 100 % des cas.
– Les calculs de la voie biliaire principale sont détectés à partir de 4 mm de
diamètre, mais ne peuvent être différenciés d’un caillot sanguin, d’une tumeur, d’un
sludge, ou de parasites
– La valeur prédictive positive de détection d’un cholangiocarcinome est de 86 %.
– Intérêt limité dans le cancer du pancréas, réservé plutôt aux patients ayant une
contres indication à la TDM
c) Tomodensitométrie (TDM):
– Sa sensibilité et sa valeur prédictive sont comparables à celle de l’échographie
dans le diagnostic d’obstruction
– Sa place est limitée dans l’exploration de première intention des voies biliaires
– son intérêt essentiel réside dans :
• Le diagnostique positif du cancer du pancréas > 3 cm
• Le bilan d’extension des tumeurs bilio-pancréatiques
d) Echo-endoscopie :
– permet d’évaluer le canal hépatique commun en positionnant l’extrémité de
l’endoscope dans la portion verticale du duodénum
– très bonne sensibilité et spécificité pour le diagnostic de carcinome de l’ampoule
de vater et pour celui de calcul enclavé dans le canal cholédoque
– Performante dans le diagnostique des tumeurs du pancréas < 3 cm
3) Fibroscopie :
• Indiquée si forte suspicion de tumeurs péri-ampullaires
✓ Clinique : anémie
✓ Bili-IRM : arrêt en bas du cholédoque avec un pancréas normal
✓ TDM : pancréas normal
• Permet de Voir et de biopsier une tumeur ampullaire
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
ICTERE D’ORIGINE NEOPLASIQUE
– Traitement curatif :
La duodéno-pancréatectomie
céphalique (DPC)
– traitement palliatif :
• Dérivation cholédoco-digestive
• Endoprothése
Autres :
• Tumeurs intra-hépatiques
• Tumeur de la vésicule biliaire localement avancé
• Compression extrinsèque :
– Tumeur de l’estomac
– ADP tumorale (métastase, lymphome)
ICTERE D’ORIGINE BENIGNE
– Colique hépatique
– Pas de fièvre
LA LITHIASE – Echographie :
CHOLEDOCIENNE • VB lithiasique
• Dilatation cholédoque
Lithiase de la VBP • Lithiase du cholédoque
non compliqué
– Bili IRM confirme le diagnostic
• Diagnostique positif :
– Échographie abdominale : calcul infundibulaire
+/- dilatation des Voies biliaires intra hépatiques ou
de la voie biliaire principale
– BILI-IRM +++, parfois découvert en per-opératoire
Autres
• Kyste hydatique du foie:
– fistulisé dans les voies biliaires
– Compression extrinsèque
• Sténose inflammatoire de la VBP
Diagnostic différentiel
Ictére cholestatique sans dilatation des voies biliaires à l’imagerie :
– Cholangite sclérosante
– Hépatites virales
– Cirrhoses
Traitement
A - But :
– Enlever l’obstacle
– Drainer la bile
– Traiter l’étiologie
B- Moyens :
– Médical: ATB, vit k
– Chirurgical:
• La duodéno-pancréatectomie céphalique (DPC)
• Dérivation cholédoco-digestive
• Cholecystectomie
• Cholédocotomie
• Traitement du KHF
– Traitement endoscopique :
• sphinctérotomie ,
• Prothése biliaire
C- Indication :
1. Etiologie néoplasique :
a) Tumeurs de la tête du pancreas
b) Tumeurs péri-ampulaires
La duodéno-pancréatectomie céphalique+++++
Dérivation cholédoco-duodénale
c) Tumeur de KLATSKIN
• traitement curatif
- Type I : résection convergence
- Type II + III : résection biliaire + hépatique +/-étendue
- Type IV : Non résécable
• traitement palliatif : dérivation bilio-digestive entre un canal biliaire
hépatique et une anse jéjunale.
2. Étiologies bénignes :
a) Lithiase de la VBP
• Cholécystectomie + cholédocotomie + drainage de la VBP par drain de Kehr
• Cholécystectomie + extraction des calculs par sphinctérotomie endoscopique
• Cholécystectomie + dérivation bilio-digestive
b) Syndrome de Mirizzi : cholécystectomie +/- drainage de la voie biliaire principale
Conclusion
✓ Ictère cholestatique : origine multifactorielle
✓ Fréquent dans notre pratique quotidienne.
✓ C’est une urgence diagnostique et thérapeutique.
✓ Echographie abdominale est l’examen clé
✓ La chirurgie reste actuellement la principale arme thérapeutique.
✓ L’amélioration du pronostic / diagnostic et prise en charge, précoces.
Kyste Hydatique Du Foie
Tumeur kystique due au développement dans le foie du ténia du chien : Echinococcus Granulosis
Affection endémique au Maroc
Diagnostic tardif souvent au stade de complications
I. Epidémiologie :
- Anthropozoonose cosmopolite
- Adulte jeune : 40 ans
- Femme / Homme 70%
- Endémique dans les pays d’élevage où coexistent les chiens et les herbivores
- Pourtour méditerranéen, proche et moyen orient, Afrique du nord et de l’est, l’Amérique du sud
et Nouvelle Zélande.
- Incidence annuelle variable d’un pays à l’autre de 2 et 220/100 000 habitants
➢ Cycle du parasite
Ténia Echinococcus granulosus adulte
ver de 3 à 6 mm avec tête ou scolex et 3 à 4 anneaux
Dans l’intestin du chien: hôte définitif
Homme : Hôte intermédiaire
Oeufs
(Contact direct, ingestion
Eliminés dans les déjections du chien d’aliments souillés)
Souillure des paturages
Impasse parasitologique
Ingestion par les herbivores
Mouton = hote intermédiaire
Embryons hexacanthes (6 crochets) 25-30 μ
Passage dans la circulation sanguine (Porte)
Foie
Dévoré par le chien
5- Les vaisseaux
a- Le système porte : compression du système porte (HTP)
b- Le système artériel : Rarement atteint.
c- Le système veineux sus-hépatique : compression avec formation d’un
bloc sus-hépatique aigu et grave (syndrome de Budd Chiari).
1- intra-péritonéales
I. Rate, reins, pancréas
Les lésions II. Estomac, duodénum, colon grêle, rectum, diaphragme, péritoine,
associées à organes pelviens
distance 2- extra-abdominales
I. Les poumons +++
II. tous les organes peuvent être atteints (cerveau, os, peau, œil …)
III. Physiopathologie
Augmentation du volume du kyste →(stase et mauvais échanges entre kyste et parenchyme)
Destruction du parenchyme hépatique → Contact avec les éléments vasculobiliaires surtout les
voies biliaire → Fissuration puis érosion des canaux → Passage de la bile dans le kyste → Infection
du liquide hydatique qui devient plus épais → Décollement des membranes → Passage dans les
voies biliaires si fistule large → Angiocholite.
-Parmi les complications du kyste hydatique, la fistule est la signature du kyste.
-Les autres complications, relèvent pratiquement du même mécanisme
-A un stade très tardif, calcification du périkyste et mort du parasite (sérologie négative).
IV. Clinique
Longtemps silencieux avant le stade des complications
1- La douleur : Sans spécificité (Pesanteur, colique hépatique)
2- L’ictère : Obstructif avec selles décolorées et urines foncées. Par rupture dans les voies
biliaires ou par compression
3- La fièvre : 38 à 40°C si infection du kyste ou rupture dans les voies biliaires. (triade de
Charcot évocatrice d’une angiocholite). Parfois infection péritonéale
5- La vomique hydatique : circonstance assez grave par rupture du kyste dans les bronches.
Risque d’asphyxie du patient par le liquide et les débris hydatiques qui inondent les voies
aériennes.
6- Péritonite aigue :
a. rare mais grave.
b. Par rupture dans la cavité péritonéale
c. syndrome abdominal aigu avec contracture ou ventre de bois
V. Bilan paraclinique
A. Imagerie :
1- L’échographie - image liquidienne le plus souvent avec une paroi plus ou moins fine
hépatobiliaire +++ - membranes proligère décollée
- matériel solide intrakystique
- classification de Gharbi**. (voir tableau suivant+++)
- analyser des voies biliaires intrahépatiques et extrahépatiques (calibre et
contenu) et vésicule biliaire.
- Autres localisations hépatiques
- exploration de toute la cavité péritonéale
5- CPRE - Intéressant dans les kystes hydatiques rompus dans les voies biliaires.
- Avec sphinctérotomie pour désobstruer la voie biliaire principale et traiter
une angiocholite
6- L’artériographie aucun intérêt depuis l’introduction des examens modernes.
coelio-mésentérique,
scintigraphie
hépatique
B. Examens biologiques
1- La sérologie * place restreinte pour le diagnostic positif surtout si difficile avec images
hydatique +++ kystiques atypiques (stades I et IV de Gharbi)
Importante pour le suivi du patient
* enquêtes épidémiologiques.
* Les techniques les plus utilisées sont :
-hémaglutination indirecte : sensibilité de 70%, spécificité moyenne
-électrosynérèse : sensibilité est de 62%, spécificité meilleure.
-Elisa IgG-IgM : sensibilité de l’élisa IgG de 96% mais spécificité la plus basse
-western blot : La sensibilité diminue depuis le kyste fissuré au kyste calcifié.
Ces techniques sont rapides, peu couteuses et rentables.
2- Numération formule -hyperéosinophilie non spécifique.
sanguine -hyperleucocytose en cas d’infection.
3- L’intradermoréaction Abondonnée
de Casoni
L’important est de ne pas retenir le diagnostic facile de kyste hydatique et de laisser évoluer une
tumeur
IX. Traitement
A- Moyens :
1- Chirurgie :
i. Buts :
− éliminer le parasite
− traiter la cavité résiduelle (si elle persiste après évacuation du kyste)
− traiter les lésions associées.
− Minimiser le risque de récidive
- ouverture du kyste
- Contrôle de l’hémostase
ablation de tout le périkyste laissant évite les fistules biliaires risque de lésions
en place une zone cruentée faite post-opératoires, les hémorragiques vasculaires
de parenchyme sain souple qui va suppurations trainantes et et biliaires dangereuses.
s’effacer rapidement la récidive.
nécessite une expérience
* Réalisée à ciel ouvert (après hospitalisation très courte. en chirurgie hépatique
ouverture et stérilisation du kyste) ou
à ciel fermé (sans ouverture et sans
stérilisation du kyste).
2- Le traitement instrumental :
a- Percutané (PAIR) sous contrôle échographique ou scannographique :
Ponction du kyste
Aspiration du liquide contenu dans le kyste
Injection d’un scolicide
Réaspiration
Nécessite une aseptie rigoureuse, une équipe entraînée, un monitorage des constantes vitales, et
un et un bloc opératoire disponibles (risques d’accident anaphylactique)
b- Sphinctérotomie endoscopique
3- Le traitement médical :
Antihelminthiques par voie orale :
Pénétration dans le kyste réduite à cause de la taille du kyste et du caractère épais et calcifié du
périkyste.
Albendazole 10 à 15 mg/kg/j en deux prises 3 à 6 mois avec contrôle de la numérartion formule
sanguine
Association albendazole-praziquantel serait plus efficace que l’ albendazole seul
B- Indications :
1- La chirurgie :
C’est l’essentiel du traitement du kyste hydatique du foie
a- Les indications chirurgicales dépendent de :
- Age et tares du patient.
- Siège du ou des kyste (s).
- Nombre de kystes
- Etat du périkyste (fin ou épais)
- Etat du kyste (liquide eau de roche, bilieux ou infecté)
- L’évolutivité du kyste (vivant ou mort)
- Les complications associées, notamment la rupture.
- Heure chirurgicale (chirurgie froide ou urgente).
- Expérience et moyens.
b- Cas particulier :
* Kyste hydatique rompu dans la cavité péritonéale :
Abord large de la cavité péritonéale
Évacuation de tous les débris péritonéaux
Lavage soigneux de la cavité péritonéale
Traitement du kyste
Drainage
* Kyste hydatique du foie associé à un kyste hydatique du poumon : la priorité est au kyste
hydatique du poumon :
- Kyste hydatique du poumon droit : chirurgie en un temps si kyste hydatique du foie à droite
- Kyste hydatique du poumon gauche : il faut débuter par le kyste hydatique du poumon.
* Kyste hydatique du foie et kyste hydatique du rein et/ou de la rate : Traitement simultané
* Kyste hydatique du foie et kyste hydatique de la cavité péritonéale : Traitement simultané
* Kyste hydatique intraparenchymateux : Ponction, stérilisation et vidange du kyste
* Kyste hydatique calcifié avec sérologie négative et asymptomatique : abstention thérapeutique
2- Sphinctérotomie endoscopique
kyste rompu dans les voies biliaires chez un patient en angiocholite surtout grave
kyste hydatique détruisant la convergence biliaire
soit en postopératoire devant une fistule postopératoire trainante.
3- La PAIR :
kyste hydatique type I ou II sans fistule biliaire
réservée pour l’instant à des services spécialisés.
X. Prévention
Education continue de la population en expliquant le mode d’infestation. (Aïd El Kebir par
exemple)
Abatage des chiens errants
Contrôle des abattoirs
Lavage des mains et des aliments
XI. Conclusion
Pathologie bénigne mais grave par ses complications
Diagnostic facile et fait appel le plus souvent à l’échographie hépatobiliaire
Plusieurs méthodes thérapeutiques, conservatrices ou radicales
La prévention : traitement principal
RESUME DES DOULEURS DE L’HYPOCHONDRE DROIT
LVBP NON Douleur CANCER Pas de Douleur
COMPLIQUE Pas de Fièvre HILE Pas de Fièvre
Ictère Ictère Nu
HPM
Echo : VB lithiasique, Dilatation cholédoque, Lithiase du cholédoque VB non palpable
Bili-IRM : Confirme le diagnostic
Bili IRM +++ : Dilatation des VBIH, VBEH non dilatées
TDM abdominale : bilan d’extension
Echo : VBP dilatée, VB non dilatée Echo : Dilatation VBIH et VBEH + image hypoéchogène du
pancrèas
TDM +++