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ORCHI-ÉPIDIDYMITE

AIGUE
Objectifs spécifiques

 Reconnaître l’orchi-épididymite aigue


 Connaître cinq affections à ne pas confondre avec
l’orchi-épididymite aigue
 Citer quatre complications de l’orchi-épididymite
aigue
 Connaître les modalités de l’antibiothérapie
Généralités
 Définition
 Inflammation aigue de l’épididyme et du testicule

d’origine infectieuse
 Intérêt
 Affection fréquente, qui rentre dans le cadre des

IST
 Savoir la différentier d’une torsion testiculaire
 Urgence, nécessite une antibiothérapie sans

attendre les résultats des prélèvements


bactériologiques
 Affection grave, qui peut se compliquer de stérilité
Généralités
 Rappel épidémiologique
 Pathologie fréquente observée à tout âge
 Deux pics de fréquence:
 adulte jeune (2O-4O ans): lié aux IST
 sujets âgés (+5O ans): obstacle du bas
appareil urinaire
 Rare chez l’enfant, souvent due à une
malformation urogénitale
Généralités
 Etio-pathogénie
 Les germes peuvent atteindre l’épididyme et le testicule par trois

voies :
 Sanguine (voie hématogène) ;
 Lymphatique,
 Canalaire par le canal déférent ; c’est la voie la plus fréquente,
par :
 Reflux d’urines infectées dans les déférents à la faveur d’un
obstacle urétral ou en cas de chirurgie prostatique.
 Remontée directe des germes dans les IST, les manœuvres
endo-urétrales.
 Selon l’étiologie bactérienne, on distingue les orchi-épididymites :

 Secondaires aux germes des IST (Neisseria Gonorrhée, Chlamydia


trachomatis);
 Secondaires aux germes habituels responsables d’infection
SIGNES
 Type de description: Orchi-épididymite
aigue de l’adulte jeune
 Signes fonctionnels:
 Douleur testiculaire intense, de survenue brutale,
unilatérale, à irradiation inguinale le long du cordon
pouvant atteindre le flanc
 Parfois: trouble mictionnels (Brulures, Pollakiurie, urines
troubles), écoulement urétral.
 Signes généraux:
 Fièvre
élevée (39 - 40°C), frissons, sueurs, parfois
nausées et vomissements.
SIGNES
 Signes physiques:
 Grosse bourse douloureuse, luisante, tendue. Testicule de

palpation difficile du fait de la douleur (testicule et


épididyme ne forment qu’une masse globale très
douloureuse difficile à analyser).
 Parfois comblement de l’orifice herniaire par le cordon

spermatique épaissi par l’oedème


 Soulèvement du testicule soulage la douleur (Manoeuvre

de Prehn positive)
 Recherche d’un écoulement urétral purulent

 TR sans massage prostatique: recherche une prostatite

évocatrice
 Bandelettes urinaires (leucocytes et nitrites).
SIGNES
 Examens paracliniques
 Biologie
 NFS: hyperleucocytose à PNN
 VS élevée et CRP +
 Bactériologie
 ECBU: leucocyturie (≥104/ml)+Bactériurie (≥105 UFC*/ml) si
infection
 PU: l’examen direct et culture peut isoler le germe si IST
 Recherche de chlamydiae par PCR* (urine 1er jet)
 Hémocultures (si fièvre≥38°5 C ou frissons) Sérologie HIV et
syphilitique (TPHA/VDRL)
SIGNES

 Radiologie
 Échographie couplée au doppler:
 Hypertrophie épididymo-testiculaire
 Parfois hydrocèle réactionnelle
 Élimine une torsion testiculaire
SIGNES
 Evolution
 Favorable si diagnostic précoce, étiologie connue et
traitement bien conduit
 Complications:
 récidive (antibiothérapie trop courte ou inadaptée) ;
 abcédation voir fonte purulente avec parfois fistulisation ;
 stérilité par obstruction des voies spermatiques si atteinte
bilatérale
 chronicité: Orchi-épididymite chronique
SIGNES
 Formes cliniques :
 Forme selon le terrain
 Orchi-épididymite de l’enfant
 Rare ;
 malformation urogénitale
 difficulté du diagnostic différentiel avec la torsion testiculaire
 Orchi-épididymite du sujet âgé
 Pathologie urogénitale (tumeur prostatique, sténose de l’urètre),
manœuvre endo-uretrale (cathétérisme, actes endoscopiques et
chirurgicaux)
 Orchi-épididymite au cours du Sida
 Transmission hématogène ou lymphatique
 Germes inhabituels: CMV, T. gondii, M. avium
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

 Torsion du cordon spermatique


 Torsion de l’hydatide
 Cancer du testicule
 péri-urétrite aigue
 Traumatisme scrotal
 Hernie inguino-scrotale étranglée
TRAITEMENT
 Buts:
 Soulager le patient
 Stériliser les foyers infectieux
 Traiter une éventuelle étiologie
 Prévenir et traiter les complications
 Moyens et méthodes
 Moyens médicaux
 Mesures associées:
 Repos au lit
 Antalgiques
 AINS
 Suspensoir
TRAITEMENT
 Antibiotiques :
 Quinolones : ciprofloxacine, ofloxacine, norfloxacine
 Bétalactamines : amoxicilline + acide clavulanique
 Cyclines : Docycycline
 Céphalosporines : céfotaxime, céftriaxone
 Macrolides : roxithromycine
TRAITEMENT
 Indications
 OEA+ contexte de MST (sujet jeune, urétrite associée)
 soit la Docycycline ou macrolides
 soit l’association céftriaxone - tétracycline pendant 3 semaines
 traitement de la partenaire
 OEA+ sujet âgé avec facteurs favorisants urinaires
 Quinolones : ciprofloxacine, ofloxacine, norfloxacine
 Bétalactamines : amoxicilline + acide clavulanique

Dans tous les cas, le traitement comporte


 AINS
 Antalgique
 Port d’un suspensoir pour soulager les douleurs
 Drainage chirurgical si abcédation

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