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I. INTRODUCTION :
Infection d'une ou des deux trompes de Fallope, le plus souvent associée à une infection utérine (endométrite).
Les salpingites aiguës "infections utéro-annexielles" sont des infections viscérales, profondes et graves.
Elles font souvent suite à une infection génitale basse sexuellement transmissible.
Urgence diagnostique et thérapeutique.
L'altération des trompes expose au risque de stérilité tubaire et de grossesse extra-utérine.
Les signes cliniques sont le plus souvent peu intenses et trompeurs, rendant le diagnostic difficile.
Il faut comprendre que la salpingite n'est pas une infection isolée d'une trompe, mais une infection génitale haute.
L'infection touche l'ensemble de l'appareil génital : l'endomètre et les deux trompes.
II. PHYSIOPATHOLOGIE :
L'infection tubaire se fait le plus souvent par voie ascendante, et par transmission sexuelle.
PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE DE SALPINGITE :
Femme jeune
Contraception par dispositif intra-utérin (DIU)
Précocité des premiers rapports sexuels
Bas niveau socio-économique
Partenaires multiples
Antécédents d'infection sexuellement transmissible
III. DIAGNOSTIC :
Il est difficile car le tableau clinique est souvent incomplet et trompeur et les formes asymptomatiques sont fréquentes.
A. DIAGNOSTIC CLINIQUE :
Les formes pauci ou asymptomatiques sont en fait les plus fréquentes (+++ Chlamydia trachomatis) et découvertes dans
le bilan d'une stérilité tubaire.
Interrogatoire :
Recherche :
Les ATCDs médico-chirurgicaux et gynéco-obstétricaux.
Les facteurs de risque de salpingite.
Le mode de contraception.
Des ATCDs de geste invasif endo-utérin récent: pose de DIU, IVG...
Précise les signes fonctionnels :
Douleurs pelviennes (90 % des cas) dont on précise la localisation.
L’horaire, l'intensité et les éventuelles irradiations...
Leucorrhée (50 %).
Métrorragies (40 %).
Signes urinaires (uréthrite).
Recherche de signes fonctionnels chez le partenaire.
Signes généraux :
Palpation abdominale :
Examen au speculum :
Toucher vaginal :
Il recherche :
Une douleur à la mobilisation utérine.
Une douleur à la palpation d'une ou des annexes.
Un empâtement douloureux d'un ou des culs-de-sac vaginaux.
NB :
Il n’existe pas une corrélation entre la sévérité des signes cliniques et et la gravité de l’atteinte tubaire et pelvienne.
B. DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :
Biologie :
Imagerie :
Cœlioscopie :
Complications
Favorisée par un traitement inadapté ou insuffisant.
tardives
Elle aboutit à des lésions tubaires avec des adhérences
tubo-pelviennes.
Le plus souvent asymptomatique.
Salpingite chronique Son diagnostic repose sur la cœlioscopie. Parfois :
o Douleurs pelviennes chroniques
o Dyspareunie
o Syndrome de Fitz-Hugh-Curtis
V. TRAITEMENT :
1. Mise en condition de la patiente.
2. Traitement médicamenteux :
Traitement étiologique : Tri-antibiothérapie probabiliste.
Classiquement par voie parentérale mais si absence de signe de gravité, un traitement par voie
orale peur être envisagé.
Synergique, Bactéricide, de large spectre, de bonne diffusion tissulaire et efficace sur les germes
intracellulaires.
A adapter aux germes et aux résultats de l’antibiogramme.
Relais per os après 48h d’apyrexie et amélioration clinique
Traitement symptomatique : Antalgique.
3. Traitement chirurgical : (En l’absence d’amélioration au bout de 48h d’antibiotiques ou d’emblée si complication)
COELIOSCOPIE : plusieurs intérêts :
Diagnostic :
o Examen de certitude.
o Visualisation des trompes inflammatoires.
o Prélèvements bactériologiques dirigés.
Pronostique :
o Evaluation de la sévérité des lésions.
o La recherche de collections abcédées.
o La recherche des adhérences.
Thérapeutique :
o Adhésiolyse douce.
o Incision et drainage d’abcès.
o Toilette péritonéale.
4. Mesures associées :
Blocage de l’ovulation :
Par pilule oestroprogestative.
Eviter une exposition solaire pendant le traitement par cyclines :
Risque de photosensibilisation cutanée.
Dépistage des IST et traitement du partenaire.