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NHBPEP
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1 – DEFINITION
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I – GENERALITES
2 – Intérêt
➢Epidémiologique
o Fréquence : 5 à 15 % des femmes enceintes
o Problème de santé publique dans nos régions défavorisées
➢Physiopathologie mal élucidée
➢Pronostic grave: l’éclampsie, HRP , HELLP syndrome, RCIU, décès
➢2ème cause de décès maternels / 30 % de décès périnataux
➢Thérapeutique
o Prise en charge multidisciplinaire
o Apport du sulfate de magnésium dans le traitement
o Apport de la salicylothérapie dans la prévention
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2 – INTERET
I – GENERALITES
3 – Classification
NHBPEP 4 classes d’HTA :
➢HTA chronique :
HTA présente avant la grossesse de même toute HTA constatée au cours de
la grossesse et qui ne disparaît période du post-partum.
3 – Classification
NHBPEP 4 classes d’HTA :
➢Préeclampsie surajoutée
Apparition au 3ème trimestre d’une protéinurie significative (> 1g/l) sur un
échantillon ou 0,3 g sur les urines de 24 heures) chez une femme atteinte d’une
hypertension chronique.
➢Hypertension transitoire de la grossesse = hypertension gravidique
C’est une HTA constatée pour la première fois après 20 SA et qui est isolée sans
protéinurie.
Cette HTA régresse complètement dans les 12 semaines qui suivent
l’accouchement.
4 – PHYSIOPATHOLOGIE
DEUX situations
- HTA préexistante évoluant pour son propre compte avec les risques cardiaques,
1 – Signes cliniques
Le plus souvent au 3ème trimestre de la grossesse (après 20 SA) chez
une femme jeune, primipare sans antécédents d’HTA antérieure
typiquement.
➢Interrogatoire
• Signes fonctionnels : petits signes de Dieulafoy: céphalées,
bourdonnements d’oreille, flou visuel
• Antécédents obstétricaux +++ et familiaux (HTA, diabète, obésité,
tabagisme)
1 – TDD : Pré éclampsie modérée de la primipare jeune
Ø Signes généraux
▪ Conscience, poids, diurèse, œdèmes des MI, FR
▪ Prise de la tension artérielle en position assise ou semi assise après un
repos de 10 à 15 mn, loin d’un repas, bras totalement nu, à hauteur du
cœur, brassard adapté , manomètre au niveau zéro et qui montre des
chiffres tensionnels ≥ 140/90 mm Hg. Dans cette forme PAD ≤ 110 mm
Hg et PAS < 160 mmHg
▪ Œdèmes de type rénal : mous, indolores prenant le godet
▪ Protéinurie à la bandelette ≥ 2 croix dans 2 échantillons prélevés à 4H
d’intervalle.
1 – TDD : Pré éclampsie modérée de la primipare jeune
➢Signes physiques
• Examen obstétrical
• Absence de signes de gravité maternels ou fœtaux
▪ Mouvements actifs du fœtus, hauteur utérine
▪ BDCF
▪ Spéculum : col et glaire coagulé
▪ TV : col et SI, Pelvimétrie
• Examen de tous les appareils
1 – TDD : Pré éclampsie modérée de la primipare jeune
➢Signes paracliniques
• Biologiques
➢Signes paracliniques
• Imagerie
➢Evolution
• Eléments de surveillance
➢ Chez la mère
• Cliniques : chiffres de la TA, conscience, poids, diurèse
• Paracliniques :
▪ Protéinurie, uricémie, bilan rénal, hépatique, NFS (plaquettes, hématocrite),
Ionogrammes, ECBU
▪ Uricémie : son élévation brutale est de pronostic péjoratif pour le fœtus
▪ Fonction rénale : azotémie, créatininémie
▪ NFS : hypoplaquettose (<100 M) et l’hémoconcentration (ht > 40 %)sont de mauvais
pronostics et annoncent l’éclampsie
▪ Glycémie : le diabète est un facteur de risque associé
▪ Bilan de la coagulation (TS, TP, TCK)
1 – TDD : Pré éclampsie modérée de la primipare jeune
➢Evolution
• Eléments de surveillance
➢ Chez la mère
• Paracliniques :
• Ionogrammes sanguin et urinaire
• Bilan hépatique
• Monitorage obstétrical pour dépister une souffrance fœtale,
• ECG pour apprécier retentissement cardiaque de l’HTA
• Fond d’Oeil pour apprécier retentissement oculaire.
Au terme de ce bilan clinique et paraclinique, on pourra distinguer 2 formes :
- Forme modérée
- Forme sévère
1 – TDD : Pré éclampsie modérée de la primipare jeune
➢Evolution
• Eléments de surveillance
➢ Chez le fœtus
➢ Modalités évolutives
sévère sur des critères de gravité que nous décrirons dans les formes
cliniques
2 – Formes cliniques
Ø Formes symptomatiques
- Grossesse sur terrain d’HTA chronique. Il s’agit le plus souvent de multipares plus
- Prééclampsie surajoutée
Fœtaux
• Anomalie du RCF
2 – Formes cliniques
Ø Formes compliquées
• Préeclampsie sévère
2 – Formes cliniques
Ø Formes compliquées
➢Accidents paroxystiques
o Eclampsie : 1% des accouchements en Afrique, urgence, accident
paroxystique avec crises convulsives évoluant en 4 phases :
prodromique (prééclampsisme de BAR), invasion, tonique, clonique,
coma
o HRP : urgence obstétricale mettant en jeu le pronostic vital materno-
fœtal. Douleur en coup de tonnerre dans un ciel serein, métrorragies
minimes faites de sang noirâtre, état de choc, utérus tonique (dur tout
le temps et partout), BDCF souvent absents, col cerclé, SI en sébille
de bois, membranes tendues et si rompues LA teinte de sang
2 – Formes cliniques
Ø Formes compliquées
➢Accidents paroxystiques
o HELLP Syndrome (Haemolysis, Elevated liver low platelets count)
: hémolyse, cytolyse avec aug. transaminases et LDH, thrombopénie,
barre épigastrique de Chaussier, risqué rupture hépatique,
o Rupture hématome sous-capsulaire du foie
o Insuffisance Rénale,
o OAP,
o Autres : encéphalopathie hypertensive (œdème cérébral, hémorragies
cérébro-méningées), complications oculaires (hémorragies
rétiniennes, décollement rétine, cécité)
2 – Formes cliniques
Ø Formes compliquées
➢Complications fœtales
Chez le fœtus : hypotrophie è retard psychomoteur, hypoglycémie
et hypocalcémie, mort fœtale in utero, SFC-SFA, prématurité avec
risque accru de morbi mortalité périnatale.
2 – Formes cliniques
Ø Formes compliquées
Complications maternelles
• Éclampsie
• HRP
• HELLP syndrome
• Insuffisance rénale
• OAP
Complications fœtales
• RCIU
• Accouchement prématuré (induit)
• Mort in utero
• Mort néonatale précoce
II – SIGNES
PRECLAMPSIE
SEVERE ISOLEE ECLAMPSIE
20% 25%
INSUFFISANCE
RENALE
1%
OAP
2%
SYNDROME HELLP
3%
MORT FŒTALE IN
UTERO HRP
24%
25%
2 – Formes cliniques
Prééclampsie :
par la méthode des bandelettes (+++) ou dans les urines des 24h.
HTA chronique :
DEVANT HTA :
o Erreur de mesure
o Syndrome de la blouse blanche
DEVANT ŒDÈMES :
o Œdèmes physiologiques de la grossesse,
o Néphropathies,
o Cardiopathies
DEVANT PROTÉINURIE :
o Infection urinaires,
o Syndrome néphrotique,
o Conditions de prise (bocal avec antiseptiques)
3 – ETIOLOGIQUE
MHD
• Repos complet physique et psychique
- Élément essentiel du traitement de l’HTAet grossesse
- Repos au lit en DLG 18h/24h, ce qui permet d’abaisser la TA et
l’uricémie
- Apport de calcium
- Régime normosodé : la restriction sodée est actuellement bannie
car elle accentue l’hypovolémie et peut majorer la souffrance
fœtale
2 – MOYENS THERAPEUTIQUES
Réanimation
• Sang et dérivés
2 – MOYENS THERAPEUTIQUES
Antihypertenseurs
➢ Les antihypertenseurs centraux : (α méthyldopa et clonidine) sont largement
utilisés au cours de la grossesse. Aucun effet secondaire n’a été décrit chez le
fœtus et le nouveau-né.
➢ Les inhibiteurs calciques qui sont très utilisés et ont également une action
innocuité pour le fœtus n’est pas certaine et leur emploi est donc limité aux
Antihypertenseurs
➢ L’hydralazine (Nepressol®) : très efficace pour baisser les
➢ La prazosine est un α bloquant périphérique qui peut être utilisé dans les
situations d’urgence
2 – MOYENS THERAPEUTIQUES
Antihypertenseurs
➢ Trois classes thérapeutiques sont contre-indiquées :
Autres médicaments
• Anticonvulsivants : Sulfate de Magnésium (protocole de Zuspan et protocole
(Aspirine©)
• Utérotoniques : Syntocinon
• Contraceptifs
2 – MOYENS THERAPEUTIQUES
Obstétricaux
• Césarienne
3 – INDICATIONS
Ø Prééclampsie modérée
• Repos
• Bilan initial
• Antihypertenseur si PA > 15/10
• Alpha methyl dopa: 1500mg / jour en 3 prises
• Nicardipine : cp 20mg : 1cp x 3 / jour
• Clonidine : cp 0,150mg 1à 2 cp x 2 / jour Posologie à moduler en
fonction de la réponse au traitement
• Déclenchement si l’accouchement par voie basse est possible, en dehors de toute
complication à partir de 36 SA
• Risques supérieurs aux bénéfices après 34 SA
3 – INDICATIONS
Ø Prééclampsie sévère
• Bilan initial
• Réanimation maternelle (remplissage vasculaire) et néonatale,
• Traitement antihypertenseur et prévention de l’éclampsie
o Nicardipine (Loxen) : cp LP 50mg : 1 cp x 2 / jour ou 1 amp de 10 mg dans
500 cc de SSI ou SG5%) à faire passer en 8H
o Clonidine (Catapressan) : 4 amp de 0,150 mg dans 500 cc de SSI à 9% avec
un rythme de perfusion variant entre 20 et 120 gouttes/min
o Maturation pulmonaire fœtale
o Arrêt grossesse
3 – INDICATIONS
Ø Prééclampsie sévère
o Sulfate de Magnésie en cas de troubles neurologiques ou de douleur en
gravité du tableau
3 – INDICATIONS
Eclampsie
• Réanimation
• Pritchard propose une dose de charge de 4g en IV lente sur 20 minutes suivie d’une
injection IM de 5g en même temps que l’injection IV à renouveler toutes les 4
heures.
• Zuspan retient la même dose de charge suivie d’une injection continue de 1g/h. En
cas de récidive des crises, un bolus supplémentaire de 2g est injecté en 5 minutes
• Arrêter la grossesse
3 – INDICATIONS
SFC, SFA, …)
3 – PREVENTION
➢Contraception
➢Acide acétylsalicylique (Aspirine®) à faible dose qui agit sur
l’ischémie placentaire. La dose est de 160 mg/j de la 12ème à la
36ème SA.
➢Calci-prévention : son efficacité est plus controversée que celle de
la salicylothérapie.
➢Dépistage précoce :
• CPN, Echographie –
• Doppler des artères utérines,
• Biomarqueurs
3 – PREVENTION
BIOMARQUEURS
• Les biomarqueurs sériques précoces (1er trimestre) associés à la survenue d’une
prééclampsie sont principalement le PlGF (Placenta Growth Factor) et la
PAPP-A et la PAPP-A (Pregnancy Associated Plasma Protein A) .
• Il n’y a pas pour le moment de consensus pour effectuer un dépistage précoce
de la prééclampsie à l’aide de ces biomarqueurs.
• Les biomarqueurs tardifs (2e et 3e trimestres) prédictifs d’une prééclampsie
sont le PlGF et son récepteur soluble de type 1 sFlt-1, interprétés sous forme de
ratio.
• Un ratio sFlt-1/PlGF bas (< 38) permet d’exclure avec une excellente valeur
prédictive négative la survenue d’une prééclampsie à court terme ;
l’augmentation du ratio semble intéressante pour prédire la survenue d’une
prééclampsie mais le ou les seuils décisionnels ainsi que la cinétique de
surveillance restent à valider.
Conclusion
quotidien du praticien.
préventive.