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Edition 2016
- Présentation du siège
Au TV, la présentation du siège est ressentie comme deux
masses mobiles séparées d’un sillon médian, le sillon inter fessier (en cas de
présentation du siège décomplété mode de fesse).
En cas de siège complet, on palpe les masses fessières, les plantes du pied,
talons… Dans la présentation du siège décomplété mode de pieds, les doigts
de l’examinateur palpent les pieds qu’on reconnaît par le fait que les orteils se
trouvent presque au même niveau (contrairement aux doigts qui forment un
arc ….), par l’absence de l’opposition du pouce et par la forme du talon
(triangulaire).
Les détails sur la présentation du siège sont mieux perçus
lorsque les membranes sont absentes et la présentation fixée au moins.
En rapport avec cette présentation, on distingue :
- Le siège complet (près 1/3 des cas) : les jambes sont fléchies sur les
cuisses, elles-mêmes modérément fléchies sur le bassin. Le fœtus
semble assis «en tailleur» et les membres inférieurs repliés augmentent
les dimensions de la présentation (Figure 1).
- Le siège décomplété mode des fesses : c’est le plus fréquent (2/3 des
cas environ) : les jambes sont totalement en extension devant le tronc,
les cuisses hyper fléchies sur le bassin, ce qui amène les pieds à hauteur
de la tête foetale (Figure 2).
- Le siège décomplété mode des genoux, membres inférieurs «1/2 fléchis
sous le siège»
- Le siège décomplété mode des pieds, le foetus étant debout dans
l’excavation
A B C
D E F
Coagulation
Plaquettes : numération Inchangée. Il existe de 4 à 8% de
thrombopénies modérées en fin de
grossesse normale
Fibrinogène Augmenté jusqu'à 5-6 g/l
Facteurs : V, VII, VIII, X, XII Augmentés
Prothrombine, IX Non modifiés
XI, XIII Abaissés
Activité fibrinolytique Abaissée
Antithrombine III Diminuée de 10 % de sa valeur
initiale
Protéine S Diminuée
Activité antiplasmine Augmentée
Inhibiteurs de l'activation du Inchangés
plasminogène
Protéine C Inchangée
D-Dimères Souvent augmentées
Hormones
Prolactine Augmentée
Cortisol libre urinaire Inchangé
Cortisolémie Augmentée
Aldostérone Augmentée
Testostérone Augmentée
Androsténedione Augmentée
Déhydro-épiandrostérone Inchangée
Catécholamines urinaires Inchangée
TSH Inchangée
Iode protidique Augmentée
T3 Augmentée
T4 totale Augmentée
T4 libre Inchangée
Électrolytes
Sodium, potassium, chlore, Pas de modification importante
phosphore
Calcium, magnésium Diminution de 10 %
Bicarbonates Baisse importante (due à l'alcalose
respiratoire compensée)
Gaz du sang : Po2, pH Inchangés
pCO2 Diminution (30 mm Hg) (4 kPa) (elle
entraîne une dyspnée fréquente)
Osmolalité Baisse précoce de 10 mosm/kg d'eau
Protéines, autres
Protéines totales Baisse précoce de 10 g/l
Albumine sérique Baisse progressive de 10 g/l
a 1-globulines Augmentation progressive de 1 g/l
a 2-globulines Augmentation
b-globulines Augmentation
Complément Augmentation
C3, C4, complément total Augmentation
Glycémie à jeun Diminution
Glycosurie Parfois présente avec des glycémies
normales car abaissement du seuil
rénal du glucose
2) Le PETIT BASSIN
B. LE BASSIN MOU
Le bassin mou appelé aussi plancher pelvien ou plancher périnéal est constitué
des différents muscles et aponévroses qui forment un hamac en forme
En réalité, le partogramme est une courbe sur laquelle le temps est porté en
abscisse et la dilatation du col de l'utérus (en centimètres), en ordonnée et où
sont notés tous les événements marquant le déroulement du travail en suivant
les contractions utérines, l’effacement et la dilatation du col, le degré
d’engagement de la présentation, les bruits du cœur fœtal , état des
membranes fœtales, aspect du liquide amniotique et, le cas échéant, le
traitement prescrit.
Une notion importance à relever dans le partogramme est
celle de l’établissement de la ligne d’alerte et de la ligne d’action, deux
lignes dont l’atteinte en cours de surveillance, doit faire prendre une attitude
en faveur de la mère et de foetus.
La ligne d’alerte prend son origine à 4 cm de la dilatation et
se terminant au point où la dilatation serait complète si tout ce se passait
normalement, à raison d’une progression de 1 cm par heure.
b) phase active
Elle dure 5 à 4h chez la multipare et 5 à 6 h chez la
primipare, l’activité utérine est intense, les contractions sont de plus en plus
rapprochées (toutes les deux minutes), de plus en plus longues en durée (près
d’une minute) et de plus en plus douloureuses. La vitesse de dilatation
pendant cette deuxième phase de travail est de 1.5 cm/h et peut atteindre
rarement 3 cm/h chez certaines femmes.
B) DEGAGEMENT OU EXPULSION FOETALE
A. Engagement
C'est le franchissement du détroit supérieur par le plus grand
diamètre de la présentation. Il exige que la présentation s'oriente dans l’un
des diamètres obliques du bassin.
Du fait de la dextro-rotation de l'utérus gravide (sa face
antérieure regarde en avant et à droite), le diamètre oblique gauche (variété
OIGA) est beaucoup plus souvent emprunté que le droit. L’engagement se fait
le plus souvent en OIGA (57%), un peu moins souvent en OIGP (33%),
rarement en OIDA (4%) ou en OIGP (6%).
Le signe essentiel de l’engagement est le signe de
FARABEUF : deux doigts intra-vaginaux dirigés vers la 2è vertèbre sacrée
rencontrent la présentation foetale et sont arrêtés par elle sans atteindre la
2ème vertèbre sacrée.
Cause d'erreur : la présence d'une bosse séro-sanguine (caput) en cas de
disproportion foetopelvienne.
D) Examen du Délivre
L’examen du délivre est orienté vers les éléments suivants :
- Le MODE DE DELIVRANCE :
Il existe 2 modes de délivrance du placenta qui sont :
Mode Schultze : C’est lorsqu’au cours de la délivrance, la face fœtale
sort première. La face fœtale du placenta est la partie sur laquelle
s’insère le cordon ombilical.
Mode Duncan : C’est lorsqu’au cours de la délivrance, la face maternelle
sort la première. La face maternelle du placenta est le côté où se
trouvent les cotylédons. C’est par cette face que le placenta s’insère sur
l’utérus.
- TYPE DE DELIVRANCE
La délivrance peut être :
pontanée : C’est lorsque le décollement et l’expulsion placentaire se
S
font de façon spontanée sans intervention du médecin ou de la
sagefemme. Le décollement placentaire se fait spontanément,
l’expulsion peut se faire spontanément ou par la manœuvre d’expression
utérine (manœuvre de credé, c à d pressions manuelle sur le fond de
l’utérus pour expulser un placenta décollé)
manuelle : C’est un geste thérapeutique obstétrical dont l’indication est
la rétention placentaire (voir plus loin dans les hémorragies de
délivrance). Elle consiste à l’extraction manuelle du placenta.
Technique : La délivrance manuelle du placenta est réalisée sous
anesthésie générale : la femme en position gynécologique et sous
perfusion d’ocytocine en cours. On procède à une désinfection correcte du
périnée, vulve et faces internes de cuisses L’opérateur est habillé en tenue
chirurgicale ganté jusqu’aux coudes.
La main droite est introduite dans le vagin puis dans l’utérus,
les doigts serrés les uns à côté des autres. La main gauche, sur l’abdomen,
empaume le fond de l’utérus C’est par le bord cubital de la main droite que
l’opérateur décolle le placenta partant d’un point de clivage et ce, jusqu’au
décollement complet du placenta.
La main ne ressort de l’utérus et du vagin que lorsque le
décollement est total pour ramener le placenta dehors.
Instrumentale : Elle est réalisée grâce aux instruments (pince à faux
germes, …) et indiquée en cas d’enchatonnement placentaire (placenta
décollé mais retenu dans la cavité utérine), mais aussi dans les vices
d’insertion placentaire comme le placenta accreta (voir plus loin).
5. Examen de Lochies
Les lochies sont de sécrétions qui proviennent de l’utérus et
plus précisément de la plaie cavitaire laissée par le placenta après la
délivrance.
Dans les conditions physiologiques, ces sécrétions, d’abord
sanglantes évoluent au fil de jour pour devenir sanguinolentes, sero-
sanguinolentes puis séreuses à la fin. Durant toute leur évolution, les lochies
doivent demeurer inodores.
La modification de l’aspect de lochies (aspect trouble,
purulent, …) associée aux mauvaises odeurs doit faire rechercher les infections
de type endométrite.
De façon générale, les lochies durent 3 semaines puis
tarissent. La persistance de ces sécrétions au-delà du délai peut traduire
également une pathologie, telle que l’endométrite post-partale, un corps
étranger intra cavitaire, un polype, un myome intra cavitaire, …
6. Examen de membres inférieurs
H. L'ALLAITEMENT MATERNEL
1. Physiologie
Jusqu’à la fin de la puberté, les seins demeurent encore
immatures, constitués d'un réseau de canaux galactophores drainant des
bourgeons épithéliaux non fonctionnels.
Pendant la grossesse, deux phénomènes achèvent
complètement le développement de seins à savoir :
- La mammogenèse, un processus de multiplication cellulaire au cours
duquel les bourgeons épithéliaux se transforment en alvéoles, les
canaux galactophores s'allongent et se ramifient.
- La lactogenèse, un processus de différenciation cellulaire des cellules
glandulaires avec mise en place des éléments nécessaires à la synthèse
des constituants du lait. Ces phénomènes sont sous la dépendance de la
prolactine, de cortisol, de l’insuline, de l’hormone lactogène placentaire.
Cependant, l'œstradiol et la progestérone, d'origine
placentaire, ont un effet inhibiteur sur la sécrétion lactée par freination de la
sécrétion de prolactine, ce qui explique que la lactation ne puisse débuter
qu'après la délivrance.
Après la délivrance, la chute brutale des taux d'œstradiol et
de progestérone entraine la levée de l’inhibition exercée sur la sécrétion de
prolactine et la lactation s'installe dans les deux ou trois qui suivent : c'est la
montée laiteuse caractérisée par le fait que les seins augmentent de volume,
deviennent tendus et sensibles et la femme peut présenter une fébricule
passagère.
Il convient cependant de signaler que pendant les deux ou
trois premiers jours, la sécrétion lactée est peu abondante, pauvre en
éléments nutritifs mais très riche en Immunoglobulines : c'est le colostrum.
C’est après le 3ième jour que débute la sécrétion lactée très nutritive
comprenant l’eau, les oligo-éléments, les glucides (lactose), protéines (les
caséines, lactoferrine, les immunoglobulines, lyzosimes…), les lipides, les
hormones (hormone de croissance…) ainsi que des éléments cellulaires
(lymphocytes, polynucléaires, macrophages)L'entretien de la lactation est
assuré par les tétées grâce à un double réflexe neuro-hormonal partant des
terminaisons nerveuses du mamelon.
B. Pendant le travail
1. Définition
Les grossesses ectopiques sont des grossesses implantées en
dehors de lieu normal d’implantation qui est la cavité utérine. Certaines de ces
grossesses sont implantées en dehors de l’utérus, ce sont les grossesses
extra-utérines (GEU), c’est le cas de grossesse abdominale, tubaire, ovarienne.
D’autres par contre bien qu’elles soient ectopiques sont tout de même dans
l’utérus, c’est le cas de la grossesse cervicale et de la grossesse cornéale.
Bref toute grossesse extra-utérine est ectopique, cependant, toute grossesse
ectopique n’est pas extra-utérine.
2. Types
Suivant leur localisation, les grossesses ectopiques peuvent
être tubaires (interstitielles, isthmiques, ampullaires, infundibulaires),
abdominales, ovariennes, cornéales et cervicales.
3. Facteurs étio-pathogéniques
Plusieurs facteurs sont incriminés dans la survenue de
grossesse ectopique, parmi lesquels on cite :
a) La réduction de la lumière de la trompe
Elle constitue un véritable obstacle à la migration de l’œuf du
lieu de la fécondation vers la cavité utérine. Cette réduction luminale peut être
héréditaire ou acquise. Parmi les facteurs pouvant conduire à la réduction de
la lumière de la trompe on cite :
- Les malformations tubaires,
- Les infections : surtout les infections sexuellement transmissibles IST
(gonococcie, chlamydiase) mais aussi la tuberculose génitale. Ces
infections atteignent la trompe et conduisent à la salpingite avec de
lésions de fibrose séquellaires et d’obstruction totale de trompes
(stérilité) ou partielle. C’est dans ce dernier cas qu’on peut aboutir à une
GEU
- Les adhérences post -opératoires (antécédents chirurgicaux)
- Les séquelles de chirurgie tubaire (plastie tubaire ou réimplantation
tubaire)
- La compression tubaire par des masses abdominales (Gros kystes ou
myomes)
- L’endométriose : les implants endometriaux au niveau tubaire peuvent
aboutir à la réduction de la lumière ou son obstruction totale
- Les tumeurs tubaires
Tableau clinique :
Parmi les signes cliniques d’une grossesse tubaire non
rompue, on peut retenir:
- La notion de retard de règles ou d’aménorrhée,
- Les hémorragies génitales : Ce sont des métrorragies souvent
douloureuses, distillantes sous forme de spotting avec du sang « sépia
», un sang d’aspect noirâtre ressemblant à l’aspect au café au lait. Ces
hémorragies sont dues à la desquamation de la caduque (endomètre
décidualisé préparé pour recevoir l’œuf) à la suite d’une insuffisance de
production des hormones (progestérone et les gonadotrophines
chorioniques) : on dit même que la caduque pleure son œuf.
- Les douleurs pelviennes souvent unilatérales localisées dans l’une de
fosses iliaques (droite ou gauche), ces douleurs sont ressenties sous
forme de spasme.
L’examen au speculum permet parfois de noter sur le
museau d’étanche les signes d’imprégnation progestéronique (cyanose), mais
ces signes ne sont pas constants étant donné que les hormones comme la
progestérone sont secrétés en quantité insuffisante. La glaire cervicale est
absente Au toucher vaginal on palpe un utérus de volume normal à coté
duquel on palpe une masse oblongue, rénitente et sensible. Cette masse
latero-utérine correspond à la grossesse tubaire non rompue.
L’examen doit se faire avec douceur car un TV trop appuyé
peut conduire à la rupture de la masse en plein examen et donner lieu à un
tableau de l’ hémoperitoine.
Le diagnostic différentiel est à faire avec les autres masses
para utérines comme : un hématosalpinx, un pyosalpinx, un kyste ovarien, un
myome pédiculé en nécrobiose,…
a) Le Traitement médical
Il n’est envisageable que pour de grossesses de tout au plus
10 semaines d’aménorrhée. La procédure utilisée est la suivante :
- Injection de chlorure de potassium (Kcl) ou d’un anti progestérone (RU
486) pour arrêter l’activité cardiaque: cette injection se fait in situ par
voie laparoscopique.
- Injection de Méthotrexate localement ou par voie systémique pour
arrêter la multiplication cellulaire et le développement du trophoblaste.
La réussite de ce traitement médical est appréciée par
l’évolution de taux de beta HCG. En cas de succès thérapeutique, le taux chute
progressivement jusqu’ à la négativation. En cas de persistance de taux élevés
de beta HCG, on peut augmenter les doses de produits utilisés ou carrément
passer au traitement chirurgical.
b) Le Traitement chirurgical
Il peut se faire par voie laparoscopique (coelioscopie) ou à
ciel ouvert. La trompe n’ayant pas été fissurée par le processus gravidique,
plusieurs éventualités peuvent être envisagées selon qu’on a opté pour une
attitude conservatrice ou non (radicale).
Traitement chirurgical conservateur
La chirurgie conservatrice de trompes autre fois pratiquée
dans l’objectif de la reconstituer plus tard a certes perdu son importance dans
les milieux où l’on pratique la fécondation in vitro et transfert d’embryon. Cette
chirurgie qui a rendu certainement de services est encore en vogue dans nos
pays sous développés. Il faut toute fois signaler que dans la plupart de cas la
GEU survient sur une trompe déjà abimée d’ où la grande problématique de
cette chirurgie conservatrice.
C. GROSSESSE OVARIENNE
1. Définition
La grossesse gémellaire est une anomalie de nombre
caractérisée par le développement au cours d’une même grossesse, de 2
embryons ou de 2 foetus dans la même cavité utérine. On également décrit de
cas très rare de grossesse gémellaire avec 2 embryons dont l’un est intra-
utérin et l’autre extra-utérin, c’est la grossesse gémellaire hétérotopique.
b) En post-partum
Parmi les complications à craindre dans les post-partum on
cite :
- Les Hémorragies de délivrance par atonie utérine (à la suite de la
surdistension utérine)
- La Survenue de l’endométrite du post-partum
1. AVORTEMENT
L’avortement est l’expulsion ou l’extraction du produit de
conception avant l’âge de la viabilité fœtale c'est-à-dire avant 28 semaines
révolues.
On distingue 3 types d’avortement qui sont : l’avortement
spontané, l’avortement provoqué de cause médicale et l’avortement provoqué
volontaire.
C) Tableaux Cliniques
On distingue 4 tableaux cliniques dans le processus
d’avortement spontané à savoir : la menace d’avortement, l’avortement
inévitable ou en cours, l’avortement incomplet et l’avortement complet.
1. Menace d'avortement
Le tableau clinique de la menace d’avortement est dominé
par des métrorragies souvent de faible abondance et des douleurs
hypogastriques sans évacuation de débris de gestation ni écoulement du
liquide amniotique.
L’examen clinique général est souvent sans particularités.
L'examen au speculum met en évidence la présence du sang en provenance
de l'orifice du col utérin mais sans écoulement du liquide amniotique et ni
présence de débris ovulaires dans le vagin ou dans le canal cervical.
Au TV l'orifice interne du col utérin est souvent fermé,
l'utérus est mou et augmenté de volume correspondant à l'âge gestationnel
A L'échographie on note que la vitalité de la grossesse conservée par la
présence de l’activité cardiaque. L'évolution de la grossesse dépendra la prise
en charge.
Dans les situations favorables et après traitement, les
contractions utérines et les douleurs disparaissent et les métrorragies
associées s'arrêtent.
Diagnostic différentiel Il doit se faire avec toutes les autres
causes de métrorragies au premier trimestre parmi elles :
La grossesse extra-utérine.
La môle hydatiforme (grossesse môlaire)
Lésion bénignes et malignes du vagin ou du col utérin
Évolution :
Vers une expulsion complète ou incomplète qui survient en
quelques heures ou quelques jours.
3. Avortement incomplet
L’avortement incomplet traduit l'expulsion partielle du produit
de conception dont une partie est retenue dans la cavité utérine. Cette
rétention ovulaire empêche l'utérus de se contracter et se rétracter ce qui est
à la base de l'apparition des métrorragies très importantes pouvant être à
l'origine de choc hémorragique.
Le tableau clinique est dominé par : Des Douleurs de type
contractions utérines et des métrorragies qui peuvent être abondantes.
L’examen clinique général peut être dominé par des signes de l’anémie et de
choc hypovolémique (pâleur cutanéo muqueuses, pouls accéléré ou
imperceptible, tension basse ou imprenable) La vulve est souvent souillée de
sang, on note la présence de débris ovulaires ou placentaires à la vulve, dans
le vagin ou à l’orifice cervical (au speculum).
Au TV on a un utérus mou augmenté de taille mais souvent
de volume inférieur par apport à l’âge gestationnel, l’orifice interne du col
2. ACCOUCHEMENT PREMATURE
1. Définition et Epidémiologie
L’accouchement prématuré est l’accouchement d’un
nouveau-né avant l’âge de 37 semaines d’aménorrhée mais après l’âge de la
viabilité, fixé à 28 semaines révolues dans nos milieux.
Les AINS sont utilisés dans la tocolyse suite à leur action sur
la synthèse des prostaglandines(PG) qu’ils bloquent.
En effet, les prostaglandines jouent un rôle majeur dans
l'initiation de déclenchement des contractions utérines en augmentant la
concentration en calcium intracellulaire et favorisent la formation des gaps
junctions myométriales.
La synthèse de PG fait intervenir la cyclo-oxygénase (COX),
enzyme responsable de la formation de PG à partir des acides gras à 20
atomes de carbone comme de l'acide arachidonique. La COX peut être inhibé
par des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’aspirine mais
surtout l’indométacine. .
Le seul problème majeur de cette classe de médicaments
réside dans ses effets nocifs sur le foetus, en particulier les effets rénaux et
cardiovasculaires (diminution de la diurèse fœtale, fermeture précoce du canal
artériel, hypertension pulmonaire,) Cependant, l'effet de l'indométacine sur la
fermeture du canal artériel fœtal ne concerne que les grossesses de plus de
32 semaines. L’utilisation des AINS est donc sans danger en dessous de 32
semaines d’aménorrhée.
En outre à la suite de l’effet des AINS sur la diurèse fœtale
qu’ils diminuent, ces produits sont mieux indiqués dans la MAP associée au
poly hydramnios idiopathique.
A L’examen physique
- La diminution des mouvements fœtaux actifs : c’est un signe subjectif,
mais évocateur d’un malaise foetal. Les mouvements foetaux peuvent
être perçus et comptés par la mère elle-même ou lors d’un examen
échographique. Ces mouvements sont à pondérer en fonction de
l’angoisse maternelle, de cycles d’activité normale du foetus (phase de
sommeil) mais aussi avec la prise de certains médicaments comme les
anxiolytiques dont le passage transplacentaire peut entrainer un
sommeil chez le foetus. D’après Manning, la constatation d’au moins un
A) Définition et Epidémiologie
La môle hydatiforme ou grossesse môlaire ou môle est la
pathologie du trophoblastique, caractérisée par la prolifération kystique des
villosités choriales associée à une dégénérescence tumorale du trophoblaste
responsable d’une sécrétion excessive de l’hormone gonadotrophine
chorionique (HCG).
C’est une pathologie bénigne pouvant régresser
spontanément dans 80% des cas. Cependant, on note dans 2 à 3% de cas, un
risque de dégénérescence maligne en môle invasive, en choriocarcinome
gestationnel ou en tumeur trophoblastique du site d’implantation, souvent de
mauvais pronostic si elles ne sont pas dépistées et traitées à temps. Elle
survient dans une proportion de 1 à 3 /1000 cas de grossesses. Elle est plus
fréquente chez la femme jeune et âgée. La fréquence de la maladie varie
considérablement selon les régions et les pays.
En Europe et en Amérique du Nord on note 1 cas de mole
pour 2000 à 3000 grossesses alors qu’en Asie du Sud-est et Afrique centrale et
occidentale on a une fréquence plus élevée soit 1 cas de mole pour 120 à 240
grossesses.
B) Facteurs prédisposant
Les études ont pu démontrer l’association de la mole avec
certains facteurs comme:
- L’âge : les deux extrêmes d’âge sont les plus touchés (< 17 ans et > 40
ans) ; le risque de faire une grossesse molaire est multiplié par 2 après
35ans, par 7,5 après 40 ans,
- Le bas niveau Socio-économique: la maladie est très fréquente dans les
populations pauvres; parmi les causes possibles on suspecte la
malnutrition, les carences en carotènes, en protéines animales?
- La consanguinité: le mariage consanguin tel que pratiqué dans
certaines de nos tribus en RD Congo prédisposerait à la survenue de la
grossesse môlaire,
- L’antécédent de grossesse môlaire augmente le risque de survenue
d’une autre grossesse molaire chez la même femme,
- L’antécédent de grossesse gémellaire bivitelline,
- La multiparité,
- Le rôle éventuel des facteurs immunologiques,
Dans tous les cas, une relecture de lames s’impose pour faire
la part entre une tumeur bénigne et une tumeur maligne et agir en
conséquence.
En cas de restes de résidus molaires, une échographie de
contrôle montre la présence de débris dans la cavité utérine et la relecture de
la pièce confirme qu’il s’agit bel et bien d’une mole. Une 2ème évacuation
utérine par aspiration (+ curettage à la curette mousse) sous perfusion
d’ocytocine et surveillance échographique peut être indiquée lorsque le
diamètre antéropostérieur de tissus retenu est supérieur à 17 mm. La femme
sera mise sous antibiothérapie et sera surveillée cliniquement et para
cliniquement.
En cas de môle invasive : ou Chorio-adénome Destruens.
C’est une forme assez particulière de la mole au cours de laquelle le tissu
trophoblastique pénètre le myomètre et les vaisseaux maternels avec risque
de constituer des emboles au-delà de l'utérus (poumons).
Le tableau Clinique de cette maladie est difficile à différencier
de celui du choriocarcinome. Seul l’examen histologique permet de faire la
part entre les 2 entités. C’est dans près de 15 % des cas qu’une mole
hydatiforme évolue en mole invasive. Le traitement dans ce cas est la
chimiothérapie ou hystérectomie.
2. LE CHORIO-CARCINOME OU CHORIO-EPITHELIOME
1. Définition et Epidémiologie
Le choriocarcinome est une tumeur maligne du placenta,
développée aux dépens de l’épithélium chorio-ovulaire. Son incidence est
estimée à environ 1/40 000 grossesses dans les pays développés et serait plus
élevée dans les pays pauvres vu la forte prévalence de grossesses molaires.
Il s’agit d’une tumeur hautement maligne faite de la
juxtaposition d'éléments cellulaires de cytotrophoblaste et de
syncytiotrophoblaste avec disparition complète des villosités choriales. C’est
une tumeur particulière qu’on ne retrouve que chez les primates et
particulièrement dans l’espèce humaine au cours de laquelle on note la
9. Modalités thérapeutiques
a) Traitement médical : La chimiothérapie est le traitement principal des
choriocarcinomes. Parmi les médicaments utilisés on peut citer:
Méthotrexate, Actinomycine, Cis platine, Étoposide, Adriamycine,
Vincristine, Hydroxyurée, Bléomycine, Vindésine.. Ces produits peuvent
être utilisés en mono ou en polychiothérapie. De façon générale, le
choriocarcinome répond bien à la chimiothérapie bien conduite.
b) Traitement chirurgical : Les indications du traitement chirurgical sont:
la multipartite, l’âge avancé de la patiente, les hémorragies importantes,
la pré- ménopause, les complications de kystes, la perforation utérine,
l’échec du traitement médical, Dans ce cas une hystérectomie totale
radicale (avec ovariectomie bilatérale) sera pratiquée. La chirurgie
d'exérèse des lésions résiduelles actives et résistantes à la
chimiothérapie est aussi une autre alternative : exérèse de métastases
pulmonaires ou hépatiques. Mais cette chirurgie doit être complétée par
une chimiothérapie adjuvante
c) Traitement par Radiothérapie : La radiothérapie peut être indiquée en
cas de métastases cérébrales difficiles à extirper chirurgicalement.
Protocoles utilisés en chimiothérapie
a) choriocarcinome de bon pronostic
La chimiothérapie suffit à elle seule pour traiter le
choriocarcinome de bon pronostic. Le schéma est le suivant: Méthotrexate 1
mg/kg intramusculaire à J1-J3-J5-J7 et acide folinique (Léderfoline) 0,1 mg/kg
intramusculaire à J2-J4-J6-J8. (la Methotrexate est un anti folinique ; il bloque
l’enzyme qui transforme l’acide folique en acide folinique, substrat
indispensable à la synthèse des acides nucléiques et de l’hémoglobine et peut
conduire à l’anémie). Dans la majorité des cas, un cycle suffit pour obtenir une
normalisation de taux de HCG. En cas de persistance de taux élevé un 2ème
cycle peut être conduit avec le même schéma.
b) choriocarcinome de mauvais pronostic le schéma de chimiothérapie est le
suivant:
- Cycle 1 : J1 - Actinomycine D : 0,5 mg IV ; VP 16 : 100 mg/m2 ;
Méthotrexate : 100 mg/m2 IV suivi de 200 mg/m2 en perfusion de 12
heures. J2 - Actinomycine D : 0,5 mg IV ; VP 16 : 100 mg/m2 IV ;
acide folinique : 15 mg IM, 2 fois par jour, débuté 12 heures après la fin
de la perfusion de Methotrexate.
- Cycle 2 : le même jour Vincristine (Oncovin) : 1 mg/m2 IV et
Cyclophosphamide (Endoxan) : 600 mg/m2 IV. Les cycles sont répétés
alternativement tous les 6 jours selon la tolérance de la malade.
4. Diagnostic clinique
Le placenta prævia est l’une des causes principales des
hémorragies du 2ème et 3ème trimestre de la grossesse mais dont les
caractéristiques le différencient des autres des hémorragies d’autres causes
survenant à la même période la grossesse à savoir le DPPNI , la rupture
utérine et l’hémorragie de Benkiser ;
Dans le placenta prævia les hémorragies génitales sont de survenue
brusque, souvent sans notion de traumatisme (dans certains cas le
rapport sexuel ou le Tv peuvent en être les éléments déclencheurs).
Ces hémorragies sont indolores, faites de sang rouge vif avec présence
de caillots sanguins. L’abondance de l’hémorragie varie; parfois elle est
minime mais elle peut être abondante conduisant à l’anémie maternelle
au choc et même aux altérations du rythme cardiaque foetal.
A l’examen obstétrical, la hauteur utérine correspond bien à l’âge la
grossesse, l’utérus est relâché,
les BCF sont souvent présents. Ils peuvent être altérés ou même
absents en cas de perte sanguine importante conduisant au choc
hypovolémique.
On note la présence de sang à la vulve, sur les cuisses.
LE TEST DE TARNIER :
- la femme en position gynécologique, vessie vide ;
- le spéculum est placé dans le vagin
- la lampe d’examen éclaire le fond du vagin et fait visualiser le col
utérin.
- A l’aide de sa main gauche placée sur l’abdomen de la patiente,
l’examinateur repousse vers le haut la présentation fœtale et examine
l’orifice externe du col.
En cas de RPM, cette manœuvre permet l’écoulement de liquide par l’orifice
externe du col (Tarnier positif).
LE FERN TEST (cristallisation en feuilles de Fougères) :
Dans certains cas, le Tarnier est douteux, il est mieux alors
de procéder au Fern test. Il consiste à prélever du liquide du vagin, à faire un
étalement sur une lame propre et à sécher la lame à l’air libre.
La lecture de la lame au microscope permet de visualiser des images
ressemblant aux feuilles de fougères.
Cet aspect de feuilles de Fougères est retrouvé lorsqu’il s’agit
de liquide amniotique et il est dû à la forte concentration de chlorure de
sodium dans ce liquide. On n’a pas cet aspect à la lecture d’un étalement
d’urines.
LE TEST AU BLEU DE NILS
La coloration au bleu de NILS permet de rechercher les
cellules orangées qui sont les cellules desquamées de la peau foetale. Ces
cellules sont retrouvées dans le liquide amniotique et sont absentes dans les
urines, dans les leucorrhées et dans les fausses eaux de poches chorio
amniotiques.
L’ETUDE DU PH DE LIQUIDE (test à la Nitrazine)
L’examen du spéculum peut permettre aussi de prélever le
liquide pour l’étude du PH à l’aide d’une bandelette. Il est à noter que le PH de
liquide amniotique est alcalin contrairement au PH des urines qui est acide.
8. COMPLICATIONS DE LA RPM
a) les complications maternelles
Le Déclenchement du travail d’accouchement
Après rupture prématurée à terme, plus de la moitié des
patientes accouchent dans les heures qui suivent et 95 % dans les 12-24
heures. Cependant, dans les RPM survenues avant terme, la durée moyenne
Cours d’Obstétrique par Professeur Dr Agrégé ELONGI Page 147
de latence varie de 10 à 21 jours. Cinquante-sept pour cent des femmes
accouchent dans la semaine et 22 % dans le mois qui suit la rupture.
9. PRISE EN CHARGE
Deux facteurs conditionnent la prise en charge de grossesses
avec RPM; il s’agit: de la présence ou non de l’infection et de l’âge de la
grossesse. A ces facteurs on ajoute aussi la quantité de liquide amniotique
En présence de l’infection (chorioamniotite confirmée
cliniquement et/ou par les examens de laboratoire), la grossesse sera
interrompue quelque son âge pour mettre la mère et éventuellement le foetus
à l’abri de graves complications comme la survenue de la septicémie et même
de la mort.
En l’absence de l’infection, l’attitude est dictée par l’âge de la
grossesse comme décrite ci-dessous
2. Le liquide pulmonaire
C’est à partir de la 18ème semaine d’aménorrhée que l’eau et
les électrolytes passent par un transfert à travers l’endothélium des capillaires
pulmonaires et de l’épithélium pulmonaire vers l’espace alvéolaire.
L’accumulation de liquide dans les alvéoles permet de maintenir une pression
positive de 2 à 3 mm Hg à l’intérieur du poumon foetal favorisant ainsi le
développement de l’arbre broncho pulmonaire. On comprend des lors pourquoi
en cas d’absence prolongée de LA on peut aboutir à une hypoplasie
pulmonaire. On estime qu’à la fin de la grossesse, près de 300 ml de
secrétions broncho pulmonaires sont déversées dans la cavité amniotique
chaque jour au moment des mouvements respiratoires foetaux.
2. Autres sources foetales de production de LA
Ce sont : les sécrétions oro-nasales, la transsudation de liquide à partir du
sang foetal contenu dans les vaisseaux villositaires (possible qu’en cas de
pathologie entrainant une tension de la veine Ombilicale)
1.3. REABSORPTION DE LA
La déglutition de LA et son passage par voie intra
membranaire représentent les 2 principaux mécanismes de réabsorption du
LA :
La déglutition foetale
C’est le mécanisme le plus important de réabsorption du LA. Elle commence
déjà dès 11 semaines d’aménorrhées. A terme, le foetus peut déglutir jusqu’à
500 ml de liquide amniotique /j. Le liquide dégluti passe à travers le tube
digestif foetal, est absorbé par la muqueuse intestinale, atteint le sang foetal,
traverse la barrière placentaire pour emprunter la circulation maternelle où il
est éliminé par les voies d’évacuation maternelle (reins, fèces, transpiration...)
1 LE POLYHYDRAMNIOS
1. Définition et Epidémiologie
On parle de poly hydramnios lors que la quantité de LA à
l’accouchement dépasse 2000 ml ou lorsque l’index amniotique (AFI) pris à
l’échographie mesure plus de 24 cm. On se rappellera que l’AFI (amniotic fluid
indexI) est la somme des plus grandes citernes verticales de liquide
amniotique, mesurées dans chacun des 4 quadrants de l'utérus définis par
rapport à l'ombilic. L’affection survient chez 0,5 à 2% de grossesses.
2. Physiopathologie
Le poly hydramnios découle d’un déséquilibre entre la
production de liquide amniotique et son élimination. Ce déséquilibre peut être
causé par:
Un excès de production, comme dans le cas de polyurie foetale pour une
cause foetale ou maternelle ou aussi à la suite d’une anomalie de revêtement
cutanée favorisant le passage de liquide du compartiment foetal vers la cavité
amniotique ou à un défaut d’élimination de liquide amniotique à la suite d’une
anomalie de déglutition ou d’un obstacle digestif.
3. Causes de poly hydramnios
a) Les Causes foetales sont:
- Les anomalies de système nerveux central (Anencéphalie,
myeloméningocele)
- Les malformations du tube digestif: atrésie de l’oesophage, atrésie
duodénale
- Le gros goitre foetal comprimant le tube digestif
- La fistule trachéo-oesophagienne
- L’hygroma kystique fissuré
- Le Spina bifida fissuré
- Le Syndrome de Bartter (maladie génétique caractérisée par de pertes
importantes de potassium et de l’eau par le rein)
- Les anomalies chromosomiques (syndrome de Down ou trisomie 21,)
- La hernie diaphragmatique congénitale
- La macrosomie foetale
a) Bilan fœtal
L’Echographique: Elle devra permettre d’étudier la morphologie fœtale à
la recherche des malformations. L’attention devra être focalisée sur :
- Le système nerveux central et la face,
- L’appareil digestif,
- Le cœur,
- Le thorax et l’abdomen,
- Les reins,
- Les membres,
- Biométries foetales: macrosomie, RCIU
Pendant l’échographie, un prélèvement de liquide sera pratiqué pour l’examen
du caryotype foetal.
b) Bilan maternel
Le bilan maternel devra comprendre: le groupage sanguin et
le Rhésus, l'électrophorèse de l’hémoglobine, une glycémie à jeun, un test
d’hyperglycémie provoquée orale, urée, créatinine, tests hépatiques, protéines
totales, la recherche des immunoglobulines irrégulières, le test de Kleihauer,
les examens sérologiques (à la recherche de la toxoplasmose, rubéole,
parvovirus B9, herpès, syphilis, cytomégalovirus..).
Il faut également rechercher une cardiopathie maternelle par
une échographie cardiaque et par un ECG.
8. Prise en charge
A) En cas de Poly hydramnios aigu
Devant les signes de gravité (dyspnée, gène respiratoire, ..),
une hospitalisation sera indiquée. Un bilan maternel et fœtal sera réalisé pour
guider l’attitude thérapeutique.
En présence de graves malformations foetales incompatibles avec la vie,
une interruption de la grossesse sera indiquée. La voie basse devra être
privilégiée.
A l’absence de malformations, l’attitude dépendra de l’état maternel
2. L’OLIGOHYDRAMNIOS ET L’ANHYDRAMNIOS
1. Définition et Epidémiologie
On parle de l’Oligohydramnios lorsque la quantité de liquide
amniotique est inférieure à 300 ml à terme, soit un index amniotique (AFI :
amniotic fluid index) calculé à moins de 6 cm à l’échographie alors que les
membranes foetales sont intactes. La fréquence de l’oligohydramnios à terme
se situe autour de 0,5à 3,9 %.
Cependant, certaines études rapportent des fréquences plus
élevées de l’ordre de 10 à 15 %, au-delà de 41 SA. L’anhydramnios est un état
caractérisé par l’absence totale de liquide amniotique. C’est une situation
rarissime.
2. Physiopathologie
On peut regroupe les causes de l’oligo et anhydramnios en
causes foeto-annexielles et les causes materno-foetales. A ces 2 causes bien
connues, on décrit également l’oligo et anhydramnios isolé à terme qui est une
entité particulière dont l’étiologie reste incertaine et controversée. Cependant
quel qu’en soit l’étiologie, les principales hypothèses physiopathologiques de
l’oligo et anhydramnios demeurent l’hypo perfusion rénale foetale à la suite
d’une diminution des échanges materno-foetals, au vieillissement placentaire
physiologique ou pathologique et l’augmentation de la réabsorption rénale en
fin de grossesse.
Cours d’Obstétrique par Professeur Dr Agrégé ELONGI Page 163
Ces deux mécanismes aboutissent à la diminution de la
production d’urine par le foetus et de ce fait à l’oligo ou à anhydramnios. Ainsi,
l’oligurie ou l’anurie foetale est le mécanisme principal qui conduit à l’oligo ou
à anhydramnios.
3. Causes de l’oligo et anhydramnios
a) Les causes foetales :
- Les malformations fœtales : Il s’ agit de malformations de l’appareil
urinaire fœtale entraînant une anurie comme : agénésie rénale,
polykystose rénale, valves de l’urètre postérieur , syndrome de Meckel
(maladie monogénique caractérisée par la combinaison de kystes
rénaux et de plusieurs manifestations associées, incluant des anomalies
de développement du système nerveux central , une dysplasie des
voies biliaires et des kystes hépatiques, et une polydactylie ), syndrome
de Prune-Belly (l'association d'une aplasie des muscles de la paroi
abdominale avec des anomalies obstructives basses du tractus urinaire
entraînant une méga - vessie associée à une cryptorchidie bilatérale),
- le retard de croissance intra-utérin (RCIU): l’oligurie foetale est
secondaire à l’hypo perfusion foetale à la suite de la réduction des
échanges maternofoetals.
b) Les causes annexielles :
- L’unicité de l’artère ombilicale, le chorioangiome placentaire, le
vieillissement placentaire en cas de dépassement de terme, syndrome
transfusé Ŕtransfuseur.
c) les causes maternelles
- les maladies hypertensives de la grossesse (pré-éclampsie,
hypertension gravidique)
- les maladies cardiovasculaires entrainant un retard de croissance
- les pathologies des artères utérines maternelles entrainant une
hypotrophie fœtale
- les Infections maternelles graves entrainant un retard de croissance
- les anémies chroniques.
- L’hypothyroïdie
- Les collagénoses
- Le tabagisme
d) Les Causes iatrogènes :
- Traitement aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme
indométacine, la chimiothérapie, le traitement aux diurétiques
e) Les causes indéterminées
Dans 30 % des cas aucune étiologie n’est mise en évidence.
5. ANOMALIES DE POSITIONEMENT
A) NOEUDS DU CORDON
Les nœuds du cordon se forment lorsque le foetus, de par
ses déplacements, passe à travers une boucle du cordon. Leur fréquence est
de 1,7 à 2 %. Ils sont favorisés par une longueur excessive du cordon
ombilical, un excès de liquide amniotique, et par l’exagération de mouvements
fœtaux. Ils peuvent être lâches et ne pas avoir une conséquence sur la
circulation ou serrés. C’est dans ce dernier cas qu’ils peuvent diminuer ou
arrêter la circulation sanguine et entrainer la souffrance fœtale ou même la
mort foetale.
1. Définition
Le DPPNI appelé aussi hématome retro-placentaire est un
accident obstétrical survenant au cours de la grossesse, caractérisé par la
désinsertion d’une partie ou de la totalité du placenta de son site
d’implantation et la constitution d’hématome entre le placenta décollé et la
paroi utérine. C’est un accident grave car il menace la vie de la mère et du
foetus.
2. Facteurs favorisants et Etiologiques
Parmi les facteurs favorisants la survenue de DPPNI on cite:
- La race: les femmes de race noire seraient plus exposées que celles de
race blanche (carences nutritionnelles?, fréquence de la pré-éclampsie?
Ou autre facteur),
- L’âge : le risque de DPPNI augmente avec l’âge (>35 ans).
- La parité : La maladie est fréquente chez les jeunes primigestes.
- Les maladies hypertensives de la grossesse comme La pré-éclampsie :
c’est l’une de causes principales de DPPNI,
- Les antécédents de maladies hypertensives et cardiovasculaires,
- Les antécédents de maladies métaboliques (diabète sucré),
- Les traumatismes abdominaux: chute, agressions, accident de
circulation,…
- Les avitaminoses (avitaminose C, carence en acide folique…),
- Les maladies de collagène,
- La maladie thrombophiliques,
- Le polyhydramnios, lors de brusque décompression utérine par
l’écoulement brusque d’une quantité importante de liquide amniotique,
- La grossesse multiple,
- La breveté du cordon,
- Les manœuvres de version-extraction,
- L’usage abusif des ocytociques,
- L’alcoolisme et le tabagisme
3. Physiopathologie
Le DPPNI se constitue plus facilement lorsqu’il existe une
fragilité capillaire liée à une micro angiopathie (cas de pré-éclampsie, des
antécédents de maladies cardiovasculaires, de diabète sucré, avitaminose C,..)
ou lorsqu’il existe un gène au retour veineux utéroplacentaire (cas de
grossesse multiple, poly hydramnios).
La réduction du flux sanguin vers la caduque aboutit à un
infarctus et à la lésion vasculaire qui constitue la lésion initiale. La restauration
temporaire de cette lésion est assurée par la constitution d’une thrombose ou
8. Complications de DPPNI
Parmi les complications de DPPNI on a:
a) Du coté foetal :
- La prématurité
- La souffrance fœtale
- La mort foetale
b) Du côté maternel
- L’anémie et choc hypovolémique (et ses conséquences)
- Les troubles de coagulation, afibrinogénémie de consommation et CIVD
à la suite de libération massive de la thromboplastine tissulaire et de
substances fibrinolytiques par le placenta décollé.
- L’insuffisance rénale à la suite de l’hypo perfusion rénale ou de la
nécrose corticale rénale
- Les hémorragies du post partum par atonie utérine
- Le syndrome de SHEEHAN: c’est le pan hypopituitarisme due à la
nécrose de la tige pituitaire (tige vasculaire qui relie l’hypothalamus à
l’hypophyse) à la suite d’une hémorragie importante. Ce syndrome est
caractérisé par une montée laiteuse persistante même après le post-
partum associée aux signes d’une insuffisance antéhypophysaire comme
l’aménorrhée.
- La nécrose de l’utérus à la suite de l’apoplexie utéroplacentaire qui a
trop duré
- Le risque de récidives de DPPNI au cours de grossesses ultérieures.
9. Prise en charge de DPPNI
Le DPPNI constitue une grande urgence en obstétrique dont
la prise en charge ne peut être différée car elle menace la vie de la mère et du
foetus. Sa prise en charge est multidisciplinaire et fait intervenir l’obstétricien,
l’anesthésiste réanimateur et le pédiatre.
Les mesures de réanimation d’urgence (abord veineux
central, remplissage vasculaire, transfusion, perfusion des macromolécules….)
doivent précéder tout acte pour stabiliser l’état maternel.
A la naissance l’enfant (vivant) devra être pris en charge le
plus rapidement possible par le pédiatre pour des mesures de réanimation.
1. Définition et Epidémiologie
La rupture utérine est accident obstétrical caractérisé par la
survenue d’une solution de continuité sur la paroi utérine. Elle survient le plus
souvent pendant le travail d’accouchement, mais elle peut survenir de façon
spontanée en dehors de tout travail souvent sur un utérus fragilisé comportant
de cicatrices non solides. Elle survient dans 0,3 à 1,2% de grossesse. Dans
une étude réalisée à l’hôpital général de Kinshasa, l’incidence de cet accident a
été estimée à 0,8% (Elongi JP)
2. Facteurs favorisants et causes de ruptures utérines
De nombreux facteurs sont considérés comme favorisant la survenue de la RU,
Parmi eux on cite :
- L’âge avancé,
- La grande multipartite,
- Les antécédents de cicatrices utérines (césarienne antérieure, de
myomectomie, de résection cunéiforme de la corne utérine, de
réimplantation tubaire, de l’hysterorraphie pour rupture utérine
antérieure, cicatrices des anciennes perforations utérines par curetage,
IVG.. .) S’agissant de ces cicatrices utérines, il convient de signaler que
la cicatrice segmentaire (sur le segment inferieur) est la cicatrice
obstétricale la plus solide; la cicatrice corporéale est très fragile et
comporte un risque majeur de rupture complète pendant le travail, voire
même pendant la grossesse. Les cicatrices gynécologiques
(myomectomies) sont à priori solides car, d'une façon générale, la
cicatrisation utérine est meilleure en dehors de la grossesse.
- Les traumatismes abdominaux,
- Les surdistensions utérines (macrosomie fœtale, grossesse multiple,
poly hydramnios),
- Les malformations utérines,
- Les états de disproportion foeto-pelvienne de toute cause confondue
(maternelle, foetale ou annexielle),
- L’usage abusif d’ocytocique (fortes doses ou en IVD pendant la
grossesse) ou de prostaglandines
- Les présentations vicieuses (transversale, oblique, face, front…)
- Les manœuvres obstétricales (version externe ou interne, forceps,
ventouse)
- Les vices d’insertion villositaire (placenta acreta, in crêta et per crêta)
- L’oligo et anyhydramnios.
B) Du côté maternel
Les complications maternelles de la RU sont:
- L’anémie et le choc hypovolémique avec ses conséquences sur les
organes comme le coeur (insuffisance cardiaque), le rein (insuffisance
rénale), le cerveau (syndrome de Sheehan)
- Les troubles thrombo emboliques (embolie pulmonaire): Il s’agit
souvent de l’embolie amniotique due au passage de liquide amniotique
contenant de fragment lipidiques de vernix caseosa, de méconium, de
1. Définition et Epidémiologie
L'hémorragie de Benckiser est une hémorragie d’origine fœtale survenant à la
suite de la rupture d'un ou plusieurs vaisseaux ombilicaux d’insertion anormale
(insertion Vellamenteuse et prævia). C’est un accident rare mais gravissime
qui survient lors de la rupture spontanée ou artificielle des membranes
fœtales. Elle est entachée d’une grande mortalité fœtale (75 à 100% de
décès) étant donné qu’il s’agit d’une perte de sang fœtal. Sa Fréquence est
estimée de 1/7000 à 1/5000 accouchements.
2. Facteurs de risque
Les facteurs de risque de survenue d’une hémorragie de
Benckiser est l’insertion Vellamenteuse du cordon. Ce type d’insertion se
rencontre assez souvent dans les grossesses multiples, dans le placenta
prævia, le placenta bi-partita ou placenta présentant un cotylédon aberrant.
3. Tableau Clinique
Le diagnostic de l’hémorragie de Benckiser est posé au cours
du travail d’accouchement. Il s’agit d’une hémorragie génitale indolore, faite
de sang rouge vif survenant au moment de la rupture des membranes,
entrainant une souffrance fœtale aigüe mais sans altération de signes vitaux
maternels.
4. Traitement
Le meilleur traitement de l’hémorragie de Benckiser serait la
prévention : La présence d’une insertion Vellamenteuse avec vaisseaux prævia
peut être vue à l'échographie doppler couleur. Dans ce cas, il faut éviter de
rompre les membranes fœtales et extraire le foetus par voie haute.
Devant ce type d’hémorragie, la césarienne d’urgence est le
seul traitement pour sauver le foetus dont l’état est menacé par l’anémie
d’installation rapide. La prise en charge de nouveau-né exige de transfusion
pour compenser les pertes sanguines.
1. Définition et Epidémiologie
Théorie génétique :
Des études ont noté une association entre certaines
anomalies chromosomiques comme celles observées les grossesses môlaires
et le déficit d’invasion trophoblastique des artères spiralées favorisant la
survenue de la pré-éclampsie Théorie de facteurs environnementaux :
Les carences en antioxydants (vitamines C, sélénium, magnésium…) et les
contaminations aux métaux toxiques comme le plomb, l’antimoine, le
cadmium,... sont des facteurs environnementaux à la base du stress oxydatif
pouvant conduire à la survenue de la prééclampsie et éclampsie.
Le stress oxydatif crée par la contamination aux métaux
toxiques par l’inactivation enzymatique de glutathion peroxydase, de catalase
ou de super oxyde dismutase ou aussi par la super oxydation lipidique aboutit
à l’augmentation de taux de radicaux libres et par conséquent à l’altération
endothéliale et à son dysfonctionnement conduisant à la maladie. Dans une
étude récente réalisée à Kinshasa, Elongi et coll. notent une forte association
entre la pré-éclampsie et des fortes concentrations de métaux toxiques
(spécialement le plomb) et de faibles taux d’antioxydants (sélénium) surtout
pendant la saison sèche.
4. Diagnostic clinique
Le diagnostic clinique de la maladie est posé en présence
d’une femme porteuse d’une grossesse d’au moins 20 semaines et présentant
de signes suivants :
5. Classification
a) Selon le moment de survenue de la maladie on a :
- La Pré-éclampsie précoce : c’est celle qui survient avant la 32ème
semaine de gestation Elle est en général de cause immunologique,
résultant d’une intolérance maternelle vis-à-vis du produit de
conception. Sa cause est fœtale. Elle est souvent de mauvais pronostic
foetal entrainant le RCIU et mort foetale.
- La Pré-éclampsie tardive : c’est celle qui survient après la 32ème
semaine de gestation Elle est de cause maternelle, résultant d’une
placentation sur un terrain pathologique avec des altérations
vasculaires, comme sur le terrain d’HTA, de diabète sucré…Elle est en
général de bon pronostic foetal.
b) Selon la forme : on distingue
HTA gravidique : c’est toute HTA apparue après 20 SA chez une
femme jusque-là normo tendue. On en distingue 2 types :
- Pré-éclampsie (anciennement toxémie gravidique) : associe une HTA
gravidique à une protéinurie (> 0,3 g/24h) et des œdèmes. Ou aussi
une HTA gravidique associée à une thrombopénie (taux de plaquettes <
100.OOO), une élévation de transaminases hépatiques (ASAT ET ALAT),
une hyper uricémie, un retard de croissance intra utérin
- HTA transitoire ou gestationnelle: HTA apparue après 20 SA mais sans
protéinurie et non associée aux signes biologiques ci haut cités.
HTA chronique : c’est une HTA préexistante et antérieure à la
grossesse, mais aussi toute HTA (parfois méconnue) survenant très
précocement au cours de la grossesse (avant la 20ème semaine) et liée à
une cause organique.
Pré-éclampsie surajoutée : C’est la survenue d’une protéinurie vers
la 20ème semaine de gestation chez une femme connue hypertendue
ou présentant de pathologies cardiovasculaire, métaboliques ou de
néphropathie préexistante. C’est aussi toute aggravation d’une HTA
antérieure à partir de la 20ème semaine de grossesse.
B) LE SYNDROME HELLP
Bilan étiologique
Il devra comprendre :
a) Du coté maternel :
- Une Radiographie du thorax, une Echographie cardiaque et ECG
- Un bilan rénal (Urée, Créatinine, acide urique)
- Un bilan sanguin (Glycémie, ionogramme,)
- Le Doppler des artères utérines
b) Du coté fœtal :
- Une Echographie à la recherche d’une grossesse molaire doit être
systématique devant une pré-éclampsie de survenue précoce.
Bilan de retentissement
Il comprend :
a) Du coté maternel :
- Un scanner cérébral à la recherche des atteintes cérébrales surtout
devant le tableau de coma persistant ou de mal éclamptique
- Un fond d’œil : à la recherche de signes de rétinopathie hypertensive
1. Définition
La souffrance fœtale aigue est un état d’asphyxie ou
d’hypoxie tissulaire fœtale survenant au cours du travail d’accouchement ou
en dehors de celui-ci à la suite d’un déficit en apport de l’oxygène en
provenance de compartiment maternel.
Cet état de privation d’oxygène aboutit à la perturbation de
l’homéostasie foetale se manifestant par de signes d’une acidose fœtale, par
un trouble de l’adaptation à la vie extra-utérine, par la perturbation du score
d’APGAR, par des signes neurologiques et/ou de défaillance poly viscérale.
Elle est l’une de causes principale de mort foetale intrapartale et responsables
de graves handicaps et de séquelles neurologiques chez l’enfant parmi
lesquels : la réduction du quotient intellectuel, la paralysie sensorielle et
motrice, l’infirmité motrice, les difficultés d’apprentissage, les crises
d’épilepsie…. Sa fréquence tend à diminuer actuellement avec les moyens
modernes de surveillance de travail.
2. Etiologies
Les causes de souffrance fœtale aigue peuvent être
maternelles, fœtales, annexielles et même iatrogènes.
A) Causes maternelles de SFA
- Les maladies hypertensives de la grossesse (pré-éclampsie, éclampsie,
HTA gravidique)
- Le diabète sucré compliqué de micro angiopathies
- Les maladies cardiaques maternelles (décompensation cardiaque…)
- Les maladies pulmonaires avec insuffisance respiratoire
- Les anémies sévères
- Le Syndrome hypotensif maternel (Hypotension maladie, hypotension
iatrogène, hémorragie grave, Effet Poseiro)
- Les maladies débilitantes de la mère (état de cachexie grave)
- L’incompatibilité materno-foetale (iso-immunisation rhésus)
- Les traumatismes abdominaux
- Les infections graves
B) Causes fœtales
- Les malformations foetales (surtout cardiaque)
- Le syndrome transfusé- transfuseur
C) Causes annexielles
- Le DPPNI
- La procidence du cordon
- Le pro cubitus, la laterocidence
K) Les Drogues.
De nombreuses études ont démontré une prévalence élevée de RCIU chez les
toxicomanes.
L) Le mode de vie
Le bas niveau socio-économique est souvent associé à une prévalence élevée
de RCIU, certes dû à de nombreux facteurs ci-haut énumérés résultant de la
pauvreté (malnutrition, carences nutritionnelle, anémie…)
M) Les RCIU idiopathiques : de causes non connues
4. Types de RCIU
Les mesures morpho métriques prénatales (par l’échographie
obstétricale) et postnatales de la tête foetale et de l’abdomen permettent de
distinguer 2 types de RCIU à savoir:
- Le type 1: c’est le RCIU symétrique ou harmonieux ou global
- Le type 2 : c’est le RCIU asymétrique ou disharmonieux ou segmentaire
Généralement le type du RCIU dépend de sa cause, du moment de la
gestation où il intervient et de la durée de l’agression intra-utérine. Dans
près de 20 à 30 % des cas, le RCIU est de type 1, alors que dans 70 à
80 % il est de type 2.
Dans le RCIU de type 1 ou symétrique, la tête et l’abdomen
sont diminués proportionnellement en rapport avec une hyperplasie
insuffisante des organes foetaux. Alors que dans le RCIU de types 2 ou
asymétrique, on note une atteinte plus importante de la taille et de l’abdomen
(qui sont diminués) que de la tête (phénomène d’épargne céphalique).
5. Physiopathologie de RCIU
La croissance fœtale in utéro est un processus progressif qui peuts’accélérer
transitoirement, réalisant ce que l’on appelle des poussées de croissance.
L’entrave au processus de croissance peut être due à plusieurs phénomènes :
- Dans certains cas, il s’agit d’un trouble de la division cellulaire, ce qui
réduit le nombre des cellules, mais respecte leur taille. Ceci est observé
dans certaines anomalies chromosomiques. Dans ce genre de
situations, la récupération est impossible.
- Dans d’autres, il s’agit d’une diminution des apports nutritifs. Ce qui
réduit d’abord et surtout la taille des cellules, mais si la diminution est
intense, elle peut également réduire le nombre des cellules. La
récupération dans ce cas est possible lorsque l’agression cesse.
1. Définition et Epidémiologie
APRES L’EXPULSION
a) Du côté maternel
Il faut une surveillance stricte des signes vitaux de la femme
et de l’hémorragie. On veillera à ce que l’utérus soit bien tonique pour éviter
les hémorragies génitales d’où le massage utérin et l’usage des utero-
toniques. Une couverture antibiotique devra être faite pour éviter la survenue
des infections.
1. Définition et Epidémiologie
Le paludisme ou malaria est une maladie parasitaire due à
un parasite protozoaire du genre plasmodium et inoculé dans l’organisme
humain par la piqûre de moustique anophèle femelle. On estime que chaque
année, le paludisme est la cause de 400 à 900 millions de cas de fièvres,
responsable de 1 à 3 millions de décès, soit en moyenne un décès toutes les
30 secondes. La grande majorité des victimes sont des enfants de moins de 5
ans, les immunodéprimés ainsi que les femmes enceintes. S’agissant de ce
dernier groupe, des études ont démontré que le placenta constitue une
véritable cible d’accumulation de parasites (particulièrement le Plasmodium
falciparum).
Il existe 5 espèces humaines de plasmodium à savoir le
Plasmodium falciparum, le Plasmodium vivax, le Plasmodium ovale, le
Plasmodium malariae et le Plasmodium knowlesi. Cependant, de toutes ces
espèces de plasmodiums humains, le P. falciparum est responsable d'environ
80 % de tous les cas de paludisme ainsi que 90 % des cas de décès liés au
paludisme.
2. Tableau clinique
A. Paludisme simple
Le tableau clinique du paludisme simple est fait de signes
suivants : la sensation de frisson soudaine suivie de la fièvre (survenant toutes
les 48 heures lors des infections dues à P. falciparum, P. vivax et P. ovale, ou
toutes les 72 heures pour celles dues à P. malariae) avec des céphalées,
fatigue généralisée, Perte d'appétit, vertiges, troubles digestifs (embarras
gastrique), nausées, vomissement, douleurs abdominales, myalgies,
nuchalgies, Poly arthralgies, lombalgies, lourdeur de la tête, myalgies, malaise
généralisé….
B. Paludisme grave
Cette forme ne concerne en général que l’infection au Plasmodium falciparum.
1 Les critères cliniques de gravité sont :
- Prostration (abattement, léthargie, …)
- Altération de la conscience (coma de diverses intensités)
- Respiration acidosique (rapide)
- Convulsions à répétition (plus de 2 épisodes par 24 heures)
- Agitation
- Logorrhée
1. Définition et Epidémiologie
1. Définition et Epidémiologie
De façon générale, on décrit trois formes cliniques d’infection
urinaire chez la femme enceinte à savoir : la bactériurie asymptomatique, la
cystite aiguë et la pyélonéphrite aiguë. La fréquence de ces infections et leurs
conséquences sur la grossesse et sur le foetus en font un problème majeur de
santé publique.
La prévalence de la bactériurie asymptomatique chez la
femme enceinte est la même que dans la population féminine en activité
sexuelle et varie entre 6-8% et n’est pas influencée par les modifications
anatomiques locales et les variations hormonales de la grossesse
contrairement à la pyélonéphrite.
La prévalence de la pyélonéphrite aiguë chez la femme
enceinte bactériurique non traitée est d’environ 30%. Après traitement, la
prévalence chute autour de 2 à 3%.
La transmission mère-enfant de bactéries suit deux modes : soit par la voie
transplacentaire en cas de bactériémie maternelle et ou aussi par la voie
verticale par contiguïté vers les membranes foetales ou au passage de la filière
génitale
2. Facteurs de risque
Parmi les facteurs de risque d’infection urinaire pendant la
grossesse on cite un faible statut socio-économique, un antécédent d’infection
urinaire, une vessie neurologique, la drépanocytose et le diabète. A ces
facteurs on y ajoute la nulliparité et le jeune âge.
3. Germes responsables
L’Escherichia coli (E. coli) est le germe le plus couramment
rencontré dans ces infections. Il est isolé dans plus de 80% des bactériuries
asymptomatiques et cystite, et dans plus de 95% en cas pyélonéphrites
aiguës. On retrouve également d’autres germes principalement des
entérobactéries comme Proteus et Klebsiella, le streptocoque du groupe B,
staphylocoque coagulase négative.
4. Tableau clinique
A) La bactériurie asymptomatique
Est la découverte sur un examen systématique des urines de
la présence d’une seule bactérie à une concentration significative (10 5
germes/ml) sans que cela ne soit associé à des signes cliniques. Elle
complique près de 5 à 10 % des grossesses et constitue la forme la plus
fréquente.
7. Traitement
A Prévention
- Mesures hygiéno-diététiques : La prévention doit consister à éviter la
colonisation des urines par des microbes de milieux avoisinants. Cela
par des mesures hygiéno-diététiques comme la lutte contre la
constipation, une bonne technique de toilette périnéale après défécation
(d’avant en arrière), la prise abondante de boissons pour des mictions
fréquentes, les mictions postcoïtales et un meilleur traitement des
infections vulvo-vaginales.
- Le dépistage systématique de la bactériurie est recommandé chez
toutes les femmes enceintes à la première consultation prénatale et au
premier mois du dernier trimestre de grossesse par l’ECBU
B Traitement Curatif
1) Les Mesures hygiéno-diététiques
Elles comprennent la prise abondante de boissons, les mictions fréquentes et
toilette périnéale soigneuse, l’acidification des urines (apport en vitamines C)
1. Définition et Epidémiologie
1. Définition et Epidémiologie
1. Définition et Epidémiologie
La rubéole est une maladie virale de l’enfance dont
l’incidence a connu une baisse remarquable du fait de la mise en œuvre de la
vaccination systématique contre cette maladie au cours de l’enfance. C’est une
affection généralement bénigne et spontanément résolutive.
Cependant, au cours de la grossesse, le virus peut exercer
des effets potentiellement dévastateurs sur le foetus en développement et
entrainer des avortements spontanés ou de graves malformations congénitales
dans le cadre de l’embryopathie rubeolique. Environ 10 % des jeunes femmes
en âge de procréation ne sont pas immunisées contre la maladie et l'incidence
de l’infection rubéolique au cours de la grossesse est estimée à 1 à 4 pour
10 000 naissances nécessitant un test sérologique obligatoire lors de la
première consultation prénatale.
2. Tableau clinique
L’EMBRYOPATHIE RUBÉOLIQUE
1. Définition
L’hépatite B est le type d’hépatite virale la plus rencontrée au
cours de la grossesse. Elle s’observe fréquemment au cours du 3° trimestre ;
elle est l’une des principales causes d'ictère au cours de la grossesse et
comporte un risque important de transmission materno-foetale.
L’identification systématique des femmes enceintes infectées
par le virus de l’hépatite B et la prévention de la contamination à la naissance
par une séroprophylaxie précoce représentent des mesures essentielles pour
limiter le nombre de porteurs chroniques.
1. Mode de transmission
La maladie est transmise par la voie sexuelle, parentérale,
verticale (transmission mère/enfant), mais aussi par contact avec les
sécrétions de porteurs de virus comme la sueur, la salive, le sperme…,
2. Tableau clinique
Du point de vue clinique, on distingue :
- L’Hépatite aigue
- L’Hépatite chronique
- L’Hépatite fulminante
Les formes asymptomatiques de l’hépatite représentent 80 à 90 % de cas
Les formes symptomatiques se traduisent par des signes suivants :
- Ictère variable avec urines foncées et selles décolorées
- Les céphalées
- Les Arthralgies
- L’Urticaire
- La fièvre
- L’Asthénie physique
Le diagnostic para clinique est évoqué devant une
augmentation des transaminases, (ALAT 5 à 10 fois supérieures à la normale).
La confirmation diagnostique se fait par des méthodes directes (détection de
l’ADN viral) ou indirectes (dosage des antigènes et anticorps)
Les anticorps, ainsi que les antigènes HBs et HBe, sont libres
dans le sérum et constituent les marqueurs sériques de la maladie. L’antigène
HBc n’est détectable qu’au niveau de l’hépatocyte. La présence de l’antigène
HBe témoigne d’une réplication active du virus, celle de l’anticorps anti-HBc du
ralentissement voire de l’arrêt du processus infectieux.
1. Définition
L’infection à VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine) est
une Infection chronique provoquée par un rétrovirus dont l'évolution chez
certaines personnes se fait vers le Syndrome d'Immunodéficience Acquise
(SIDA). Il s’agit d’une pandémie dont l'extension est actuellement encore en
constante progression dans certains pays, surtout en développement.
2. Mode de transmission
Le VIH se transmet par :
Les rapports sexuels non protégés, par voie vaginale, anale ou buccale.
Le risque de contamination est plus important :
- au cours du premier rapport sexuel ;
- lors des règles,
- si l'un des partenaires a une infection sexuellement transmissible,
- si le rapport s'accompagne de violence avec des lésions des
muqueuses même invisibles ;
l'échange de seringue chez les usagers de drogues injectables,
la transmission mère-enfant par voie transplacentaire (transmission
verticale) ou lors de l’allaitement,
les transfusions sanguines.
On trouve ce virus en quantité importante dans le sang, le
sperme et le liquide séminal chez l'homme, dans les sécrétions vaginales et le
lait maternel, chez la femme. Cependant, le virus est en quantité trop faible
dans la salive, la sueur, les larmes ou l'urine pour qu'il puisse se transmettre
par l'intermédiaire de ces liquides. Ceux-ci ne sont donc pas contaminants.
La transmission par voie sexuelle demeure le mode de transmission le plus
redouté, Parmi les personnes contaminées par cette voie, environ 60 % ont
été contaminées au cours de rapports hétérosexuels (52 % de femmes et 48
% d'hommes), 38 % au cours de rapports homosexuels et un peu plus de 1 %
sont des usagers de drogue.
Une fois dans l’organisme, le VIH infecte et perturbe
l'ensemble du système immunitaire, Il s'attaque notamment aux lymphocytes
CD4, les détruit, se propage et entraine un affaiblissement du système
immunitaire rendant la personne atteinte, vulnérable aux infections
opportunistes. Au stade extrême, l'organisme n'est plus en mesure de
combattre, l'infection progresse et conduit au SIDA (Syndrome d'Immuno
Déficience Acquis) avec une symptomatologie polymorphe.
1. Définition et Epidémiologie
Le diabète sucré est une maladie métabolique liée à une
défaillance de mécanismes de régulation de la glycémie à la suite d’une
insulinopenie absolue (l’absence de sécrétion de l’insuline par les cellules Bêta
des ilots de Langerhans) ou relative (insulino-résistance) et se traduisant
principalement par une hyperglycémie chronique.
Des données récentes de L’OMS révèlent qu'il y a environ
150 millions de diabétiques dans le monde et que leur nombre pourrait
atteindre 370 millions en 2030. L'essentiel de cette augmentation se produira
dans les pays en développement et sera dû à l'accroissement démographique,
au vieillissement de la population, à des régimes alimentaires déséquilibrés, à
l'obésité et à un mode de vie sédentaire.
Le couple Diabète Ŕ Grossesse constitue un véritable
problème de santé publique suite aux interactions réciproques existant entre
les deux : d’un côté la grossesse déséquilibre le diabète conduisant à des
complications majeures et de l’autre côté le diabète retentit sur le produit de
conception et est responsable d’une forte morbi-mortalité périnatale et d’un
taux élevé de malformations congénitales.
2. Types
On distingue deux groupes de diabète sucré qui sont : Le
diabète secondaire et Le diabète dit "essentiel" qui regroupe deux types à
savoir : Diabète insulinodépendant (DID) ou de type 1 et Diabète non
insulinodépendant (DNID) ou de type 2
a) Le diabète secondaire
Ce diabète peut être de cause :
- Pancréatique : pancréatectomie, pancréatite chronique, cancer du
pancréas, hémochromatose...
- endocrinienne : hypersécrétion d'une hormone hyperglycémiant (c’est
le cas dans l’acromégalie, le syndrome de Cushing, le
phéochromocytome...) ou inhibition de l'insulinosécrétion (syndrome de
Conn avec hypokaliémie)
- iatrogène : par usage de corticoïdes, oestrogènes, diurétiques
hypokaliémiant...
- génétiques : trisomie 21, Turner, Klinefelter...
- nutritionnels : la malnutrition protéino-calorique, régime exclusivement
glucidique (glucotoxicité) observé dans certains pays du tiers-monde.
7. LE DIABETE GESTATIONNEL
a) Définition et Prévalence
Le Diabète gestationnel est un trouble de la tolérance
glucidique conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable, débutant ou
diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse et cela quelle que soit
son traitement ou son évolution dans le postpartum.
Il apparait classiquement entre la 24ème et la 28ème
semaine de la grossesse. Cette définition regroupe ainsi :
- Le cas de diabète sucré survenant au cours de la grossesse et
disparaissant complètement après l’accouchement,
- Le cas de diabète sucré de type 1 habituel dont le début coïncide avec
la grossesse actuelle,
- Le cas de diabète sucré méconnu et révélé au cours de la grossesse
La Prévalence de diabète gestationnel est estimée à 2 à 6% dans le monde et
parait plus élevée dans certaines populations spécifiques comme en Asie du
sud (Inde, Pakistan, Bangladesh, Caraïbe) au Moyen Orient (Arabie saoudite,
Du côté maternel :
- En début de grossesse, il ya tendances aux hypoglycémies, liées d’une
part aux oestrogènes et progestérones qui entrainent l’hypertrophie des
cellules beta des ilots de Langerhans avec une sécrétion accrue de
l’insuline dont l’effet anabolisant permet de constituer des réserves
corporelles qui devront servir pour la croissance foetale ( c’est la phase
anabolique) et d’autre part aux signes sympathiques de la grossesse
dont certains comme l’anorexie, les vomissements peuvent empêcher la
gestante à s’alimenter correctement et présenter des hypoglycémies.
- Pendant la deuxième partie de la grossesse, les facteurs
hypoglycémiants et hyperglycémiants s’opposent et un certain équilibre
s’installe Parmi les facteurs hypoglycémiants, outre ceux cités ci-haut,
on retient également pendant cette période de la grossesse, la
demande foetale pour sa croissance, la consommation placentaire en
glucose et les pertes urinaires en glucose (glycosurie physiologique de
1. Définition
L’Allo immunisation fœto-maternelle est un état pathologique
dû à l’induction par l’organisme maternel d’une réponse immunitaire à la suite
de la présence d’un allo-antigène du fœtus dans la circulation maternelle, et
se traduisant par la destruction des cellules foetales porteuses de cet allo
antigène.
L’évolution normale d’une grossesse est un exemple de la
tolérance de l’organisme maternel vis-à-vis du foetus antigéniquement
différent de lui et contre qui il devait réagir par un rejet. La tolérance du
produit de conception est un processus immunologique régulé par des
nombreux facteurs parmi lesquels, le placenta grâce à son intégrité et à la
sécrétion des protéines et hormones immunodéprimantes, mais surtout du fait
que les deux circulations (maternelles et foetale) sont séparées ne laissant
passer que des nutriments et non pas les cellules en suspension dans le sang.
Un tel passage des antigènes d’un compartiment vers l’autre n’est possible
qu’en cas d’une brèche placentaire laissant passer les antigènes fœtaux portés
par de cellules sanguines (globules rouges, globules blanc, plaquettes) dans
l’organisme de la mère et entraîner des réponses immunologiques avec des
conflits foeto-maternels.
En réponse à ce passage d’antigènes fœtaux, l’organisme
maternel produit des anticorps immuns de type IgG, qui vont traverser le
placenta se dirigeant dans le compartiment fœtal pour entrainer la destruction
des cellules cibles portant cet Ag. Il convient toutefois de signaler que les
anticorps naturels ou réguliers du système ABO de la mère, de type IgM, ne
traversent pas le placenta.
Outre les états d’allo immunisation provoquée par le passage
des antigènes foetaux dans le compartiment maternel, on décrit d’autres types
d’allo immunisation, c’est le cas de :
- Allo immunisation post transfusionnelle: C’est l’immunisation avec un
allo antigène introduit par transfusion sanguine qui conduit à une
incompatibilité materno-fœtale
- Hétéro-immunisation: c’est l’immunisation par antigénémie croisée de
certains germes avec les antigènes A ou B du système ABO. Elle est
décrite au cours d’une infection, d’une vaccination ou d’une
sérothérapie. Elle entraine une incompatibilité materno-foetale dans
près de 2% de cas.
Diagnostic clinique
Le diagnostic de la maladie est posé au cours de la grossesse
chez une gestante Rh Ŕ mariée à un homme Rh+ et chez qui on relève dans
les ATCD la notion de mort foetale à répétition, la notion d’anasarque foetal,
d’ictère néonatal... La confirmation du diagnostic se fait par :
- La recherche des anticorps irréguliers anti-D par le test coombs indirect
positif
- Dosage quantitatif des anticorps anti-D: Il y a risque de mort in-utero si
>1μg/ml.
- Dosage bilirubinamnie après amniocentèse: Ce dosage permet ainsi
d’établir le diagramme de Liley et de décider de la prise en charge.
- Prélèvement de sang foetal (après la 20ème semaine pour faire le
groupage, dosage de l'hémoglobine, test de coombs direct, le dosage de
la bilirubinémie fœtale
- L’échographie permet de noter la présence de signes indirects comme
anasarque foeto-placentaire, l’ascite foetale, mort in utero
- L’Examen du nouveau-né à la naissance peut relever des signes de la
maladie hémolytique parmi lesquels on cite: La présence chez le
nouveau-né d’un ictère intense, d’une anémie hémolytique sévère, de
l’anasarque foeto-placentaire, du Groupe sanguin (Rh+), d’un test
Coombs direct positif , d’une élévation de taux Bilirubine libre.
a) La Prévention
Elle doit viser les grossesses ultérieures. Cette prévention se
fait par l’injection, dans les 72 heures qui suivent l’accouchement des
Immunoglobulines anti-D (Rhesogamma) à une patiente Rhésus négatif mais
non encore immunisée donc avec un test de coombs indirect négatif), La
posologie communément utilisée est de 100μg d’anti-D. Cette dose suffit pour
neutraliser 5cc de sang foetal. Cependant, le traitement est rendu efficace
lorsqu’ il est administré en tenant compte de résultats de test de Kleihauer qui
permet de quantifier le sang foetal dans le compartiment maternel.
a.1). Prophylaxie au premier trimestre
Cette prophylaxie doit s’adresser à toute femme rhésus négatif dans les
circonstances suivantes :
- Après un accouchement
- Après une fausse couche spontanée ou menace de fausse couche du
1er trimestre
- Après une interruption de grossesse (IVG ou IMG), quel que soit le
terme et la méthode utilisée
- Après aspiration d’une grossesse môlaire
- Après une intervention pour grossesse extra-utérine (GEU)
- En de métrorragies pendant grossesse
- En cas de choriocentèse (biopsie de villosités choriales), amniocentèse
pendant la grossesse
- En cas de réduction embryonnaire
- En cas de traumatisme abdominal au cours de la grossesse
- En cas de cerclage cervical
Diagramme de liley
Traitement du nouveau-né:
A la naissance, le nouveau-né devra être pris en charge par l’équipe de
néonatologie. Son groupe sanguin, le taux d’hémoglobine, le taux de la
bilirubine seront déterminés et un traitement sera instauré en cas de besoin :
1. Définition et Epidémiologie
La drépanocytose appelée aussi Sicklanémie ou Anémie SS
est une hémoglobinopathie génétique caractérisée par le remplacement au
niveau de la 6ème position de la chaine beta de l’hémoglobine, de l’acide
aminé glutamate par la valine (HbS).
Ce remplacement conduit à des modifications biochimiques
de l’hémoglobine avec de répercussions sur les propriétés rhéologiques du
sang. C’est une pathologie fréquente dans la race noire. Les études estiment
que 20 % de la population en RDC est porteuse du Gène S à l’état
hétérozygote.
2. Physiopathologie
L’hémoglobine S résultant de ce remplacement d’acide aminé
sur la chaine Beta est sujet à de nombreuses modifications et conséquences
parmi lesquelles on cite : sa polymérisation, la création des lésions
membranaires avec troubles de la perméabilité, la création des lésions
endothéliales, les modifications rhéologiques du sang (augmentation de la
viscosité sanguine), des obstructions capillaires par de tactoides (globules
rouges déformés précipités) entrainant des crises vasoocclusives et l’infarctus
des organes, et une hémolyse permanente conduisant à une anémie
chronique, à l’ictère et à l’ hyperleucocytose
3. Tableau Clinique
Trois types de crises caractérisent cette hémoglobinopathie à savoir :
a) Les crises vaso-occlusives
Elles sont caractérisées par de douleurs intenses dues à
l’infarcissement de l’organe et peut concerner les organes abdominaux, de la
cage thoracique, les os, et même SNC (avec risque d’AVC ou crises
épileptiques). Parmi les facteurs déclenchant de ces crises on cite : les
infections, la déshydratation, l’acidose, le froid, les efforts intenses, la
désoxygénation
b) Crises hématologiques
Elles peuvent être :
- Hémolytiques : Elles sont dues à des modifications structurales et
biochimiques de l’Hémoglobine qui réduisent la demi-vie de
l’hémoglobine à moins de 30 jours. Elles sont aggravées en présence
des infections et peuvent aboutir à une anémie aigue avec intolérance
cardio respiratoire.
En Post-partum, il faut :
- Une antibiothérapie de couverture
- La prévention de complications thromboemboliques par la levée
précoce, et par une héparinothérapie préventive (Héparine à faible
poids moléculaire)
- L’Usage des utero toniques (ocytocine) en excluant ceux à action
vasoconstrictrice périphérique comme la méthergin
1. Introduction
A. Pendant la grossesse
1) Les modifications hémodynamiques
1. Epidémiologie
L’association appendicite-grossesse est retrouvée dans près
de 1 cas pour
1000 à 2000 grossesses. Les formes compliquées sont plus fréquentes dont 10
à 20 % avec de graves complications obstétricales parmi lesquelles les
avortements, les accouchements prématurés, la mort foetale in utero…
Quoique rare, l’appendicite chez la femme enceinte est un incident grave pour
deux raisons :
- son diagnostic est souvent difficile et retardé en fin de grossesse, au
cours du travail ou dans les premiers jours du post-partum,
- La diffusion au péritoine (péritonite) est favorisée par les modifications
de la grossesse (anergie, modifications vasculaires dues à
l’imprégnation hormonale…)
1. Définition
3° L’inversion utérine
Est un accident obstétrical caractérisé le retournement de la
face interne de l’utérus vers l’extérieure ou par l’invagination du fond utérin en
doigt de gant. Elle survient surtout sur un utérus atone et présentant des
adhérences placentaires anormales. Elle est provoquée par une traction
excessive sur le cordon ombilical avant que le décollement placentaire se soit
réalisé.
4° Les Hémorragies dues aux césariennes
La césarienne pratiquée en urgence est un facteur de risque des HPP surtout
en présence d’autres facteurs comme:
- L’obésité
- La toxémie gravidique
- Le travail prolongé
- Les antécédents de HPP
5° Les troubles de la coagulation
Ils peuvent être la cause ou la conséquence de l’HPP. La
cause de ces troubles souvent une maladie de coagulation préexistante à la
grossesse comme le cas de la maladie de Von Willebrand, de l’insuffisance
hépatique, de purpura thrombopénique…, soit aussi une pathologie induite par
la grossesse comme la toxémie gravidique , le DPPNI , la mort foetale in utero,
le Syndrome Hellp , la chorioamniotite,..., conduisant à une afibrinogénémie
de consommation ou également l’effet d’une prise médicamenteuse prescrite
pendant la grossesse (anticoagulants, antiagrégants plaquettaires…)
- ’hystérectomie d'hémostase
1. Définition et Epidémiologie
L’endométrite du post-partum est une complication survenant
après l’accouchement, caractérisée par l’infection et inflammation de
l’endomètre. Dans près de 80 % de cas, cette complication survient après une
césarienne, et dans 20 % de cas après un accouchement par voie basse. Le
risque de développer une endométrite après accouchement par voie basse est
inférieur à 3 %, alors qu’il est de 15 % après césarienne chez une femme sans
autre facteur de risque, et jusqu’à 90 % dans les populations à haut risque.
2. Facteurs de risque
Les facteurs de risque à développer une endométrite en post-partum sont :
- La rupture prématurée des membranes > 6 h,
- Le travail prolongé,
- La présence de chorioamniotite,
- Les touchers vaginaux répétés pendant le travail,
- Les manœuvres endo-utérines pendant le travail, pendant
l’accouchement et même après l’accouchement (monitoring au scalp,
tocométrie interne, version interne, extraction instrumentale, délivrance
artificielle, révision utérine, curage manuel, curetage…),
- La présence de méconium
- Une hémorragie génitale importante
- L’obésité,
- Le diabète
- Les états d’immunodéficience (SIDA, chimiothérapie, la corticothérapie
à long cours,
- Un bas niveau socio-économique
- Le manque d’hygiène
3. Germes responsables
En général, l’endométrite est une infection ascendante et
poly microbienne comprenant des germes en provenance de la cavité vaginale
parmi lesquels les aérobies et anaérobies (Bacteroides fragilis,
Peptostreptocoques, Prevotella), de Gram positif (Streptocoque gr A et B) et
négatif (Entérocoques), d’autres germes (Gardnerella vaginalis, Mycoplasma
hominis, Ureaplasma spp, Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeae…,
ainsi que des germes en provenance de tube digestif comme les
entérobactéries
4. Tableau clinique
Parmi les signes cliniques de l’endométrite, on a :
- La fièvre, dont il faudra exclure les autres étiologies.
- Les douleurs hypogastriques
1. Agalactie
L'agalactie est l'absence de la sécrétion lactée après l’accouchement.
Deux situations peuvent en être l’explication à savoir :
- L’absence de l’éjection du lait : Dans ce cas les seins sont gonflés, durs
et douloureux. Cette agalactie survient le plus souvent chez des femmes
anxieuses (action de l'adrénaline qui inhibe la sécrétion d'ocytocine
(stress et lactation)
- L’absence de production lactée (agalactie vraie) pour diverses causes à
savoir les malformations mammaires, causes nutritionnelles,
médicamenteuses (action des dopaminergiques comme le Parlodel,..),
de certains anesthésiques…, le syndrome de Sheehan …)
Conduite à tenir :
- Rassurer la femme et combattre l’anxiété
- En cas d’absence d’éjection de lait, injection d’ocytocine à raison de 2
fois 5UI en IM
- En cas d’absence de production lactée, il faut rechercher la cause et la
traiter (apports nutritionnels riches en produits lactescents, retrait des
médicaments inhibiteurs de lactation,
- En cas de malformation ou de syndrome de Sheehan, recourir à
l’allaitement artificiel.
2. Engorgement mammaire
Conduite à tenir :
- Douches chaudes sur les seins, massage circulaire des seins avant les
tétées, injection de l’ocytocine 2UI en IM avant la tétée.
- Expression mammaire et extraction du lait manuellement ou par tire-lait
Conduite à tenir :
- suppression de tout point de pression sur le sein,
- massage de la zone concernée,
- pose des compresses d'eau chaude
- allaitement en position de « La louve » (le bébé allongé et la maman
au-dessus) pour favoriser le drainage du sein.
- Ponction écho-guidée de la galactocèle ou le drainage chirurgical en cas
de persistance de la masse.
4. Crevasses de mamelon
Les crevasses du mamelon sont des petites brèches de la
peau situées au niveau des mamelons de la femme et qui apparaissent lors
des premiers jours de l'allaitement. Elles sont favorisées par une mauvaise
technique d'allaitement, par des anomalies de mamelon (mamelon inversé ou
ombiliqué) et peuvent être à l'origine de lymphangite et même de mastite.
Cliniquement, la femme se plaint de douleurs du mamelon, rendant la tétée
difficile.
A l’examen, on note la présence des érosions superficielles sur le mamelon.
Conduite à tenir :
- Nettoyer et sécher le mamelon après chaque tétée
- Application de crèmes grasses ou cicatrisantes
- Réexpliquer les modalités de l'allaitement pour éviter la récidive.
Conduite à tenir :
- Traitement chirurgical : incision drainage,
- Antibiothérapie adaptée au germe (guidée par l’antibiogramme).
1. Généralités
La thrombose veineuse est une maladie relativement
fréquente et grave du fait qu’elle peut se compliquer de l’embolie pulmonaire
et de la mort maternelle.
Dans la majorité de cas (près de 90%), elle affecte les
membres inférieurs avec une fréquence plus élevée à gauche (disposition
anatomique de vaisseaux, compression de la veine iliaque gauche par l’artère
iliaque droite !!!), dans les 10 % restant elle peut toucher le membre
supérieur, le pelvis, la cavité abdominale, le thorax, la tête et le cou.
L’incidence de MTE est estimée à 1,5 cas par an et pour 1000
personnes. La grossesse constitue est un facteur non négligeable de risque de
survenue de maladies thromboemboliques qui est estimé 5 fois plus important
que dans la population générale. Ce risque est encore plus grand pendant la
période du post-partum avec une augmentation de risque d’embolie
pulmonaire.
Les modifications physiologiques de la grossesse exposent la
femme au risque de maladies thromboemboliques au cours de la celle-ci
comme aussi pendant le post-partum en réalisant la triade classique de
VIRCHOW (stase veineuse, lésion vasculaire intimale et hypercoagulabilité)
favorable aux accidents thromboemboliques. Ces modifications physiologiques
de la grossesse sont :
- L’hospitalisation.
- Une contention veineuse (bandes ou bas à varices) est mise en place si
possible au premier jour et sinon au moins pour le lever. Cette
contention contraint le retour veineux à se faire par le réseau profond
et accélère la reperméabilisation de ce dernier
- La levée est autorisée dès le deuxième ou troisième jour.
- En règle générale, on emploie un traitement anticoagulant sous cutané
(Héparine de bas poids moléculaire) avec un relais par anti vitamine K
8. Traitement préventif
Le traitement préventif vise les sujets prédisposés et repose sur les mesures
suivantes:
- La levée précoce après accouchement,
- Le port éventuel d’une contention élastique des membres inférieurs
- L’administration d’héparines à bas poids moléculaires qui peuvent être
relayées par des anti-vitamines
La prescription de l’aspirine à faible dose qui pourrait être une alternative au
traitement par héparine de bas poids moléculaire
1. Définition et épidémiologie
1. Définition et épidémiologie
Il s’agit d’un ensemble d’affections de fréquence et de gravité variable
survenant dans le post-partum, mais le plus souvent chez les femmes
prédisposées, caractérisées par une altération de la vie de relation entre
l’accouchée et son environnement (y compris son bébé). Ces troubles
surviennent chez près de 1 à 5 femmes pour 1000 cas d’accouchement.
2. Etio-pathogénie et Facteurs prédisposant
L’pathogénie de troubles psychiques du post-partum serait plurifactorielle
incluant d’une part les modifications hormonales engendrées par le processus
gravidique et d’autre part certains facteurs psychologiques personnels comme
l’existence d’une pathologie psychiatrique préexistante, la personnalité
immature, la difficulté à assumer une grossesse, les difficultés socio-
économiques, le stress de l'accouchement …majoré par des complications
obstétricales ou néonatales.
Parmi les facteurs pouvant prédisposés à ces troubles on
peut citer :
- Les antécédents psychiatriques personnels ou familiaux
- Les antécédents médicaux à risque pour la grossesse (maladie
héréditaire, Diabète, HTA, ...),
- Les antécédents obstétricaux pathologiques : morts in utéro,
malformations foetales, enfant de petits poids, enfants hospitalisés
longtemps, enfants porteurs d'un handicap sévère,
- Les antécédents de troubles psychiatriques au cours de grossesses
antérieures
- La séparation de la famille,
- Le conflit conjugal
- Le mariage forcé
- La toxicomanie,
- La grossesse non désirée
- La grossesse obtenue après viol
- La notion antérieure de stérilité,
- La grossesse multiple.
- La découverte de malformations foetales au cours de la grossesse
- La notion menace d'accouchement prématuré.
- Les difficultés au cours de l’accouchement,
- La césarienne
- Séparation mère-enfant (enfant transféré, ...)
- L’abandon à la maternité, la solitude…
1. Définition
Le déclenchement du travail est l'ensemble des méthodes
permettant d'aboutir à la naissance de l'enfant sans attendre la survenue
spontanée de contractions utérines.
2. Types et indications de déclenchement du travail :
On distingue :
- Le déclenchement de convenance ou accouchement programmé réalisé
toujours à terme
- Le déclenchement d’indication médicale réalisé parfois avant le terme
A) Le Déclenchement d'indication médicale
Il est décidé lorsque la prolongation de la grossesse fait
courir un risque pour la santé de la mère ou de son foetus. Son intérêt réside
dans la réduction de la morbidité et mortalité materno-foetale.
Les indications de ce déclenchement peuvent être
maternelles, foetales ou les deux associées. Les principales indications sont :
Du coté maternel
- Les pathologies maternelles graves comme : la pré-éclampsie et
éclampsie, la décompensation cardiaque, l’œdème aigu du poumon, les
néphropathies graves, les états d’insuffisance respiratoire, le diabète
sucré, les états d’anémie chronique (drépanocytose), incompatibilité
foeto-maternelle, certains néoplasies (au niveau cérébral…), les
syndromes infectieux graves et débilitant, les états de psychose
graves…
Du coté foeto-annexiel
- Le dépassement de terme, la rupture prématurée de membranes, la
choriomniotite, les malformations graves et incompatibles avec la vie
(anencéphalie..), le retard de croissance foetale, la souffrance foetale, la
mort foetale, la macrosomie foetale, oligohydramnios sévère ou
anhydramnios.
B) Le Déclenchement de convenance
En général, ce type de déclenchement est décidé à terme pour diverses
raisons suivantes :
La convenance de la patiente :
- Désir d’abréger la grossesse,
- organisation familiale,
1. Définition
C’est l’ensemble de procédés médicamenteux ou non
médicamenteux visant à inhiber, juste après l’accouchement, les mécanismes
qui conduisent à l'allaitement ou à arrêter précocement la lactation dans les
jours qui suivent l’accouchement.
2. Indications :
L’inhibition de lactation est recommandée devant toute
femme accouchée ne pouvant pas allaiter pour des raisons médicales
néonatales ou maternelles, mais également pour de raisons sociales ou de
convenance personnelle (refus d’allaiter)
a) Raisons foetales ou néonatales
- La naissance d’un enfant mort in utéro ou dans le post partum
- la naissance d’un enfant atteint de galactosémie congénitale (maladie
congénitale, héréditaire, très rare due à l'absence d'enzymes qui, à l'état
normal, transforment le galactose contenu dans le lait en glucose
directement assimilable)
b) Raisons maternelles
- Les maladies maternelles comme : l'infection au VIH, l’hépatite C,
tuberculose ouverte, maladies graves (cardiopathie sévère,
pneumopathie sévère, néphropathie grave, les hémopathies ou cancers
en cours de traitement…
- En cas de contamination avérée par des toxiques, métaux lourds, des
polluants organiques pouvant se retrouver dans le lait maternel et
affecter gravement le développement physique, psychomoteur ou
mental de l'enfant. (cas de contamination en plomb ou mercure).
- En cas de prise de médicaments toxiques pour le nouveau-né comme le
cas pour lors de traitement à base des antithyroïdiens de synthèse,
- Chez une mère séparée de son enfant comme en cas de guerre
- Psychose grave avec risque d’agression du nouveau-né
3. Moyens utilisés
A) Moyens non médicamenteux
- L’espacement des tétées : il entraine peu à peu l'épuisement de la
lactation.
- La compression mécanique des seins par larges bandes Velpeau ou par
de soutiens gorges serrés ;
- Le Régime alimentaire pauvre en eau, et en aliments galactogènes
comme le Kikalakassa (Psophocarpus scandens), le Wangila, la
courge…
1) Définition
La VMI est une technique obstétricale consistant à
transformer une présentation primitive céphalique ou transverse en une
présentation du siège, afin de permettre dans le même temps d’extraire le
foetus par une grande extraction à l’aide d’une main intra-utérine aidée par
l'autre main agissant au travers de la paroi abdominale.
2) Indication
La VMI est surtout indiquée dans l’accouchement gémellaire pour extraire le
deuxième jumeau en présentation transversale, oblique ou rarement en siège.
3) Conditions
Pour réaliser la VMI, il faut que :
- La dilatation soit complète,
- Les membranes intactes et seront rompues juste avant la manœuvre;
- L’utérus doit être bien relâché ;
- Le bassin normal ;
- L’enfant de poids normal ;
- Il faut une analgésie.
4) Contre indications
Utérus cicatriciel, grossesse gémellaire (avant expulsion du premier), et en cas
de contre indications d’accouchement par la voie basse, dilatation incomplète,
oligo ou anhydramnios, macrosomie foetale.
5) Complications
Comme la VME, la VMI peut également conduire à certaines
complications parmi lesquelles la souffrance foetale aiguë et mort foetale par
strangulation du cordon, par étranglement, par formation du nœud serré, par
arrachement du cordon ombilical, décollement placentaire. Elle peut aussi
entrainer la rupture utérine,
6) Technique
- La parturiente est placée sur une table d’accouchement, en position
obstétricale, les fesses dépassant légèrement du bord de la table afin
de ne pas entraver les mouvements de traction.
- La vessie est préalablement vidée par un sondage évacuateur.
- L'analgésie péridurale est indispensable pour éviter les douleurs et
obtenir une bonne collaboration de la parturiente.
La VMI comprend 3 temps qui sont : la préhension, la mutation et grande
extraction.
1. Définition
Le cerclage du col utérin est une technique chirurgicale
mineure consistant à fermer l’orifice interne du col à l’aide d’un fil serti non
résorbable ou d’une bandelette dans le but de prévenir la survenue des
avortements tardifs et des accouchements prématurés.
Cette technique est indiquée pour le traitement de l’incompétence ou de la
béance cervico- isthmique
2. Types de cerclage
On distingue :
a) Le cerclage préventif ou prophylactique
1. Définition
Le curetage utérin est un acte gynécologique chirurgical consistant soit à
retirer et à vider le contenu d’un utérus gravide, soit faire une abrasion de
l’endomètre dans un but hémostatique, soit enfin de faire des prélèvements de
l’endomètre dans un but diagnostique.
1. Définition et épidémiologie
1. Définition
e) Autres indications
Grossesse précieuse
Grande prématurité
3. Préparation Pré-opératoire
Elle est psychologique et matérielle.
- La préparation psychologique concerne la gestante devant subir
l’opération : Elle devra être informée de l’indication de la césarienne et
de l’intérêt de l’acte. Elle sera aussi informée de la date de l’opération,
de la durée de l’acte, des éventuelles complications per opératoires et
post opératoires, bref la gestante devra être mise en confiance pour
qu’elle accepte l’acte opératoire qu’elle va subir.
- La préparation matérielle concerne aussi bien la gestante, le kit
opératoire et l’équipe opératoire :
La gestante devra être vue en consultation par l’anesthésiste
réanimateur et éventuellement par un service spécialisé pour avis
sur le type d’anesthésie à utiliser et pour l’attitude à prendre au cas
où la gestante serait sous un traitement pour une pathologie
antérieure ; un régime spécial non constipant lui sera prescrit la
veille de l’opération, elle sera rasée, bien lavée et une sonde à
demeure sera placée. Un bilan préopératoire (Ht, Hb, GS, Rhésus,
GB, FL, TS, TC, Plaquettes, fibrinogène, Glycémie, Urée, créatinine,
SGOT, SGPT, RA, Ionogramme, sérologie HIV, RXThorax, ECG,
Echo cardiaque,…) sera demandé et du sang sera réservé dans la
banque (à utiliser en cas de besoin). Les signes vitaux seront
contrôlés régulièrement et une sédation (diazépam) est parfois
nécessaire la veille de l’opératoire
Le Kit opératoire devra être complet tant du côté chirurgical que du
côté anesthésique. Le matériel opératoire doit être vérifié par
l’équipe opératoire. L’anesthésiste réanimateur devra vérifier
également son matériel pour l’anesthésie (produits, ballon d’Ambu,
appareil d’anesthésie…) et pour la réanimation de la mère
(produits, oxygène, tube trachéal... et du nouveau-né (produits,
table chauffante, masque pour oxygénothérapie, tube trachéal,…)
Chaque membre de l’équipe opératoire (chirurgiens, anesthésiste
réanimateur, infirmiers de la salle d’opération…) devra être informé
du programme opératoire, de l’indication et des éventuelles
complications à rencontrer, pour une meilleure préparation du cas.
Elle part de la peau jusqu’au péritoine pariétal et devra se faire avec douceur
pour éviter de léser les viscères abdominaux.
Différents types d’incision peuvent être pratiqués, mais le principe est que
l’incision permette une extraction rapide du foetus, qu’elle soit le moins
possible sujet à l’infection ou la déhiscence post opératoire, et aboutir à un
résultat cosmétique satisfaisant.
Incisions transversales : la plus utilisée est l’incision de Pfannenstiel
: Elle offre le double avantage d’être esthétique et d’une grande solidité
rendant la survenue d’éventration exceptionnelle. Cependant ce type
d’incision expose à la survenue de l’hématome et de sa surinfection
qu’on devra éviter en procédant à l’hémostase soigneuse ou en
recourant à un drainage sous aponévrotique systématique.
Laparotomie médiane sous ombilicale : Elle est facile à pratiquer, elle
est moins hémorragique que l’incision de Pfannestiel et permet
l’extraction rapide du foetus mais au prix d’une solidité moindre.
Ce type d’incision est à conseiller chez les patientes obèses car elle est moins
sujette à la surinfection par apport au Pfannenstiel.
c) L’extraction du foetus
L’extraction du foetus est la phase la plus redoutée car elle peut entraîner une
extension de l’hystérotomie transversale vers les pédicules utérins si la
technique est mal exécutée. Elle doit être réalisée avec beaucoup de calme et
de lenteur.
En cas de présentation céphalique, l’extraction foetale doit être réalisée en
trois phases successives qui sont :
1. Remonter la présentation au niveau de l’incision.
2. Orienter la tête en occipito-pubien.
3. Guider le dégagement de la tête.
Une fois extrait, le nouveau-né doit être placé environ à la hauteur de l’utérus
et non pas au-dessus du champ opératoire pour éviter le risque de transfusion
foeto-maternelle.
CAS PARTICULIERS
- Si la tête est fortement descendue et fixée : l’extraction se fait en
introduisant doucement 4 doigts de la main droite jusqu’à atteindre le
sommet de la tête qu’on remonte au niveau de l’incision par une traction
dans l’axe de l’utérus ou par l’application d’une main intra vaginale d’un
e) La délivrance
Elle est manuelle et doit être réalisée après section du cordon. Elle est ensuite
suivie d’une révision utérine à l’aide d’une compresse montée, de massage
utérin et d’injection d’ocytociques.
f) La suture de l’utérus (hysterorraphie) et du péritoine viscéral
- On peut suturer l’utérus en le laissant dans la cavité ou en
l’’extériorisant.
- La suture de l’utérus doit se faire à l’aide du fil solide et résorbable
(chromic ou Vicryl n°1ou 2)
- Les auteurs francophones préconisent la suture en un plan en points
séparés pour l’obtention d’une cicatrice de bonne qualité. Alors que les
auteurs américains proposent le surjet.
- Il convient de signaler que de nombreux auteurs préconisent que la
suture de l’utérus soit une suture extra-muqueuse pour éviter la
survenue d’endométriose de la cicatrice.
- Après vérification de l’hémostase de la cicatrice utérine, un surjet au fil
résorbable (chromic ou Vicryl 2/0) est pratiqué sur le péritoine vésico-
utérin.
- Dans la césarienne douce selon MisgavLadach, la suture de l’utérus
est réalisée en surjet en un plan sans péritonisation.
g) La fermeture de la paroi abdominale
Après péritonisation, les champs abdominaux doivent être extraits de la cavité
abdominale, le décompte des champs et de compresses sera effectué par
l’assistant, la toilette péritonéale sera réalisée à l’aide de compresses montées
et sèches. En cas de chorioamniotite, un nettoyage de la cavité sera fait à
l’aide de sérum physiologique tiède avec pose de drains. La paroi abdominale
sera enfin suturée plan par plan jusqu’à la peau.
Cours d’Obstétrique par Professeur Dr Agrégé ELONGI Page 361
Dans la césarienne selon MisgavLadach, la fermeture de la paroi est réalisée
sans fermeture des péritoines viscéral et pariétal, l’aponévrose est suturée en
surjet et le rapprochement cutané est fait par quelques points de Blair-Donnati
très espacés.
h) Le pansement
Après fermeture de la paroi, un pansement sec et stérile placé sur la plaie
i) On procède enfin au nettoyage de la cavité vaginale en même temps
on vérifie la présence ou non d’un saignement vaginal anormal.