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CONSULTATION PRENATALE
1. Définition
La consultation prénatale est une consultation clinique qui permet une prise en charge globale de
la femme enceinte et du fœtus par un personnel qualifié.
3. Objectifs
Objectif général
Accompagner les femmes enceintes, dépister les risques précocement lors des différentes
consultations afin de réduire la morbidité et la mortalité maternelle et périnatale ainsi que le
handicap lié à une pathologie de la grossesse ou de l’accouchement.
Objectifs spécifiques
Accueillir, écouter, informer et conseiller la femme enceinte ;
Confirmer le diagnostic de la grossesse ;
Assurer le suivi de la grossesse ;
Dépister et prendre en charge les pathologies gravidiques et ou associées à la grossesse ;
Sensibiliser les femmes sur l’importance du suivi régulier de la grossesse et de
l’accouchement en milieu surveillé.
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4. Nombre de consultations prénatales
Un optimum de quatre consultations est recommandé pour la surveillance d’une grossesse ;
La première consultation doit être faite le plus précocement possible avant la fin du
3ème mois de la grossesse (12 -15 Semaine d’Aménorrhées (SA)) ;
La deuxième au 6ème mois (24 - 28 SA) ;
La troisième au 8ème mois (32 - 34 SA) ;
La quatrième au 9ème mois (36- 38 SA).
Ce sont les visites essentielles ou obligatoires pour chaque femme enceinte
En cas de pathologie il faut multiplier les visites prénatales pour une meilleure PEC :
Ce sont les visites supplémentaires.
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PREMIERE CONSULTATION PRENATALE OU
CONSULTATION DU PREMIER TRIMESTRE
La première consultation prénatale doit avoir lieu avant 15 Semaines d’Aménorrhée (SA).
1. OBJECTIFS
Les objectifs de cette consultation sont:
Confirmer la grossesse ;
Préciser le début de la grossesse et le terme ;
Evaluer les facteurs de risque ;
Appliquer les mesures préventives prioritaires (anémie, tétanos néonatal, transmission
mère-enfant du VIH…) ;
Appliquer les actions curatives selon le cas ;
Établir un plan de surveillance ;
Fournir des conseils.
2. DEROULEMENT
La consultation prénatale doit se dérouler dans un cadre humanisé. L’accueil et l’entretien
devront constituer une étape importante de la consultation prénatale. En effet, l’histoire sociale,
médicale et obstétricale de la femme aide à définir le contexte de la grossesse et à en établir le
pronostic.
2.1. ANAMNESE
CONFIRMER LA GROSSESSE
L’entretien avec la femme permet de :
- Préciser la date des dernières règles (DDR) et l’apparition des signes sympathiques de la
grossesse.
- Calculer l’âge gestationnel en semaines d’aménorrhée pour préciser le terme de la grossesse.
La datation de la grossesse d’après la DDR est d’autant plus précise que la femme :
- Connaît la date des dernières règles avec précision.
- N’était pas sous contraception.
- A des cycles réguliers.
La connaissance de l’âge gestationnel permet de :
- Fixer le calendrier des consultations prénatales.
- Préciser la période présumée de l’accouchement.
Le diagnostic de la grossesse sera basé sur les signes classiques de probabilité et de certitude.
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Les signes biologiques de grossesse sont représentés par :
- l’hormone chorionique gonadotrophine (HCG)
La HCG peut être détectée 8 jours seulement après la fécondation (c’est-à-dire, avant même que
le retard menstruel soit constaté). La HCG atteint sa valeur maximale entre le 60 e et 70 e jour de
la dernière période menstruelle.
- le signe de certitude : sous-unité bêta d’hcg
La sous-unité bHCG est détectable avant même la nidation et est exclusivement produite par le
syncytio trophoblaste, ce qui permet d’éviter les réactions croisées avec d’autres hormones. Il
s’agit de la méthode de diagnostic de grossesse la plus précoce et la plus sensible.
a. Antécédents obstétricaux
Anomalies du déroulement de la grossesse :
- Avortement spontané ou provoqué, maladie abortive (3 AVS) ;
- Menace d’accouchement prématuré ou accouchement prématuré ;
- Mort fœtale in utéro.
Accouchement
- Modalités de l’extraction ;
- Accouchement par césarienne ;
- Complications lors de l’accouchement.
Nouveau né
- Poids des nouveau- nés : hypotrophie, macrosomie;
b. Antécédents gynécologiques
- Grossesse Extra Utérine (GEU)
- Malformation utérine
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d. Examen attentif de la peau et des muqueuses à la recherche de :
- Pâleur cutanéo-muqueuse
- Lésions, de cicatrices ou autres.
- Pigmentation et des tâches sur le front, le visage, la ligne brune abdominale…
g. Auscultation cardio-pulmonaire
Elle permet l’étude de la fréquence cardiaque et la détection d’anomalies notamment la mise
en évidence d’un souffle.
h. Examen de l’abdomen
L’examen de l’abdomen permet :
- la recherche de cicatrice
- la palpation du foie, de la rate et des fosses lombaires.
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i. Examen des membres inférieurs
L’examen systématique des membres inférieurs permet notamment de rechercher des varices.
b. Palpation
Elle est peu informative avant huit Semaine d’Aménorrhée (SA).
d. Examen au spéculum
L’examen au spéculum est fait systématiquement :
- En début de grossesse ;
- En cas de leucorrhées pathologiques, d’un écoulement de liquide ou de métrorragies.
Il permet de se renseigner sur l’état du col et du vagin.
e. Toucher vaginal
Le toucher vaginal permet d’apprécier :
la taille de l’utérus, l’augmentation du volume ne peut être affirmée avant un mois de
grossesse (six SA) ; Il présente un diamètre d’environ sept cm (taille d’un citron) à sept SA, 10
cm (taille d’une orange) à 10 SA et à 12 SA (taille d’un pamplemousse).
la forme de l’utérus se modifie également ; Piriforme en dehors de la grossesse,
il devient sphérique. Le doigt qui suit le cul de sac latéral au lieu de s’enfoncer librement butte
contre le pourtour évasé de l’utérus (signe de Noble).
La consistance de l’utérus devient, elle aussi, différente. Le ramollissement de
l’isthme utérin est connu sous le signe de Hégar. Pour le rechercher, les doigts vaginaux
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se placent en arrière du col, la main abdominale va à leur rencontre en rasant le bord supérieur du
pubis. Ce signe est souvent inconstant.
b. Examens biologiques
Les Examens à prescrire lors de la 1ère consultation de suivi de grossesse sont :
Le groupage sanguin et facteur Rh,
La numération formule sanguine (NFS),
La recherche d’agglutinines irrégulières si rhésus négatif
La sérologie de la rubéole,
La sérologie de la toxoplasmose,
Le VDRL et le TPHA,
Autres examens complémentaires si nécessaires (Ag HBs, glycémie,…),
Le test VIH est à proposer.
NB : Une supplémentation systématique en fer et en folate doit être préconisée pour toute femme
enceinte dès le premier contact avec la formation sanitaire.
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b. En cas de grossesse à risque :
Une grossesse est dite à risque lorsque la grossesse est pathologique ou lorsqu’elle survient sur
une pathologie maternelle
Toute grossesse à risque doit être référée à la consultation médicale pour avis et éventuelle prise
en charge.
Le nombre et le lieu de consultations prénatales sont définis par le médecin traitant selon l’état
de santé de la femme.
2.5. CONSEILS
Les messages transmis lors des séances d’IEC et au cours des classes des mères doivent être
claires, courts, complets et compréhensifs sur les thèmes suivants :
La grossesse et son développement ;
Le changement physique et psychologique ;
L’intérêt du suivi de la grossesse ;
L’intérêt du carnet de santé de la femme ;
La nutrition et hygiène de vie ;
L’importance de la vaccination antitétanique ;
Les signes de danger liés au 1er trimestre.
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DEUXIEME CONSULTATION PRENATALE OU
CONSULTATIONDU DEUXIEME TRIMESTRE
1. OBJECTIFS
Vérifier la bonne évolutivité de la grossesse
Etablir le pronostic d’évolution en fonction des facteurs de risque détectés
Prévenir les affections liées aux carences en micronutriments
Prendre en charge la patiente en cas d’anomalie identifiée lors de la consultation
Fournir les conseils adaptés ;
Etablir le plan de surveillance.
2. DEROULEMENT
2.1. ANAMNESE
- Se renseigner sur le déroulement de la grossesse depuis la dernière consultation.
- Demander à la femme si elle perçoit les mouvements fœtaux (normalement présents à partir
de la 20 SA) ;
- Chercher un signe anormal.
a) Pesée
La prise de poids moyenne durant la grossesse est de 12 kg : un kg par mois pour les six
premiers mois, puis un kg par 15 jours durant le dernier trimestre.
b) Tension artérielle
La prise de la tension artérielle est pratiquée dans les mêmes conditions qu’au 1er trimestre :
Une systolique supérieure ou égale à 140 mm Hg et ou une diastolique supérieure ou égale à 90
mm Hg, est/sont pathologique(s).
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Evolution de la hauteur utérine en fonction de l’âge gestationnel
d) Palpation abdominale
Elle doit se pratiquer avec des mains réchauffées, posées à plat sur l’abdomen pour déprimer sa
paroi, la palpation permet de situer le fond utérin normalement au niveau de l’ombilic au 4 ème
mois et d’évaluer l’augmentation du volume et la souplesse de l’utérus.
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à partir de 20-22 SA.
Après localisation du foyer des bruits du cœur qui varie avec le terme, la position,
la présentation et le côté du dos du ou des fœtus ; l’auscultation fœtale doit associer le comptage
de la fréquence des bruits du cœur qui se situe entre 120 et 160 bat /min (toute une minute),
l’appréciation du rythme et la tonalité.
f) Toucher vaginal
Il est essentiel pour dépister et confirmer une menace d’accouchement prématuré (MAP) par la
recherche des modifications cervicales.
2.5. CONSEILS
Les messages du deuxième trimestre portent sur :
L’intérêt du suivi de la grossesse;
Les signes de danger liés au 2ème trimestre ;
La nutrition et l’hygiène de vie ;
La participation aux cours des classes des mères ;
L’intérêt du carnet de santé de la femme.
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TROISIEME CONSULTATION PRENATALE OU
CONSULTATION DU 8ème MOIS
Au 3ème trimestre la femme doit bénéficier de deux visites prénatales. La 3ème visite ou la 3 ème
CPN doit être réalisée au 8ème mois de grossesse entre 32 et 34 SA.
1. OBJECTIFS
Etablir le pronostic d’accouchement après examen de la parturiente ;
Déterminer le lieu de l’accouchement en tenant compte des facteurs de risque ;
Prendre en charge les éventuelles anomalies détectées ;
Préparer la femme à l’accouchement ;
Prévoir les modalités de l’accouchement : spontané, programmé, par voie basse ou
césarienne.
2. DEROULEMENT
2.1. ANAMNESE
Se renseigner sur le déroulement et l’évolution de la grossesse.
a) Examen général
- Rechercher une cicatrice abdominale
- Décrire la forme de l’utérus (longitudinal ou transversal)
- Prendre le poids
- Prendre la TA qui doit rester inférieur à 140/90
- Recherche d’œdèmes.
b) Hauteur utérine
Elle permet d’apprécier le volume utérin.
Une hauteur utérine à terme supérieure à 35cm est une indication de référence.
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d) Auscultation des bruits du cœur du fœtus
Les bruits du cœur du fœtus (BCF) sont auscultés à l’aide d’un stéthoscope obstétrical
(Stéthoscope de Pinard) au niveau de la région péri-ombilicale.
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e) Toucher vaginal
Le toucher vaginal (TV) au 3ème trimestre permet d’explorer :
- L’état du col et du segment inférieur : consistance du col (mou, souple ou rigide),
sa longueur, sa dilatation et sa position ;
- La présentation fœtale ;
- Le bassin osseux (normal ou suspect)
- Le périnée (court, cicatriciel) ;
- L’anomalie vulvo-vaginale (diaphragme, cloison, varices...).
Le détroit supérieur
- On étudie d’abord le diamètre antéro-postérieur ou promonto-rétropubien
(sup ou = à 10.5cm)
Le doigt suit la face postérieure du vagin, reconnaît la face antérieure de la dernière vertèbre
sacrée, remonte vers le haut. Le contact osseux ne peut être maintenu sur le tiers supérieur du
sacrum , et l’angle sacro vertébral ou promontoire, saillant en avant, reste inaccessible, même si
le périnée est très souple.
- L’arc antérieur (ou moitié du détroit supérieur située en avant du diamètre transverse médian)
peut être entièrement exploré. Le doigt partant du bord supérieur de la symphyse pubienne, suit
d’un côté puis de l’autre, la crête pectinéale puis la partie antérieure de la ligne innominée.
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- L’arc postérieur (ou moitié postérieure du détroit supérieur) ne peut être entièrement
exploré. Le doigt, continuant à suivre vers l’arrière les lignes innominées, perd le contact au-delà
des deux tiers antérieurs de leur parcours. Leur tiers postérieur et le fond des sinus
sacro-iliaques sont normalement inaccessibles. La valeur moyenne du diamètre transverse
médian est de 12.5cm
Le détroit inférieur
- Les branches ischio-pubiennes forment normalement un angle de 85°à 90°; les pouces du
clinicien évaluent cet angle en palpant les branches ischio-pubiennes du bord inférieur de la
symphyse pubienne jusqu’à la face interne des ischions.
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- Le diamètre bi-ischiatique : Les pouces s’appuient, ongles en dedans sur la face interne
des ischions et l’on mesure à l’aide d’un ruban métrique la distance qui les sépare; on
ajoute 1.5cm pour l’épaisseur des parties molles et des pouces; la distance ainsi obtenue est
normalement de 11cm. Cette mesure n’est qu’approximative.
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3. PRONOSTIC DE L’ACCOUCHEMENT
Au terme de l’examen il faut établir le pronostic de l’accouchement qui dépend des éléments
suivants :
Le fœtus (nombre, volume et présentation) ;
Le bassin (normal, limite ou chirurgical) ;
L’utérus (normal ou cicatriciel, multiparité) ;
L’état de la mère (HTA, cardiopathie, …) ;
Les annexes (placenta prævia…).
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4. CONSEILS
Les messages du troisième trimestre (8ème et 9ème mois) comportent :
- Les signes de danger liés au 3ème trimestre ;
- L’intérêt de l’accouchement en milieu surveillé et risques d’accouchement à domicile ;
- La préparation à l’accouchement (exercices physiques, Processus du travail et de
l’accouchement, carnet de santé, couche, habillement) ;
- La nutrition et l’hygiène de vie ;
- La gymnastique de la femme enceinte ;
- La Préparation à l’allaitement maternel;
- Les soins et toilette du nouveau né ;
- L’intérêt de la consultation du post partum ;
- La visite de la salle d’accouchement.
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QUATRIEME CONSULTATION PRENATALE OU
CONSULTATION DU 9ème MOIS
1. OBJECTIFS
Assurer la surveillance et le suivi de la grossesse;
Dépister et prendre en charge les complications liées à la grossesse;
Etablir le pronostic et déterminer la voie de l’accouchement;
Insister sur l’accouchement en milieu surveillé ;
Briser la barrière psychologique et mettre en confiance la parturiente par la préparation
à l’accouchement ;
Etablir une fiche de référence en cas de nécessité.
2. DEROULEMENT
La 4ème Visite prénatale ou CPN 4 doit être réalisée au 9ème mois de grossesse au-delà de 36
SA. Elle consiste principalement en l’appréciation de :
- La hauteur utérine : estimation du poids fœtal et de la quantité de liquide amniotique.
- La présentation par le palper abdominal : sommet, siège, transverse ;
- Le col et de la présentation par le toucher vaginal ;
- L’engagement par le toucher vaginal : signe de Faraboeuf ;
- L’examen de la filière génitale et du périnée ;
- L’exploration du bassin par le toucher vaginal ;
- La Scanno-pelvimétrie en cas de nécessité ;
- L’examen échographique ;
- Le bilan biologique (NFS+plaquettes) ;
Si la femme enceinte se présente pour la première fois au cours du 9ème mois de la grossesse, les
examens suivants doivent lui être prescrits :
Le groupage sanguin et facteur Rh ;
La NFS.
Ce bilan peut être complété, éventuellement, par d’autres examens en cas de nécessité.
3. CONSEILS
En plus des conseils de la 3ème consultation du 8ème il faut informer la femme sur l’importance
de l’accouchement dans un établissement de santé.
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Expliquer pourquoi il est recommandé d’accoucher dans un établissement de santé :
Les établissements de santé disposent de personnel, de matériel, de consommables et de
médicaments qui permettent, de fournir les meilleurs soins possibles. En outre, il est doté
d’un système d’évacuation ;
Des complications diverses peuvent survenir pendant l’accouchement et ne sont pas
toujours prévisibles.
NB :
- Il faut doter la femme enceinte du fer à titre préventif à raison de 120 mg /semaine du début
jusqu’à la fin de la grossesse
- Donner à la femme enceinte 200 000 UI de Vit D à partir du 3ème trimestre.
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II. ALIMENTATION ET GROSSESSE
Energie
Durant les trois premiers mois de la grossesse, les besoins énergétiques ne sont qu’à peine
augmentés. Dès le 4ème mois, par contre, le besoin énergétique quotidien supplémentaire est de
200 à 300 kcal, en moyenne. Cette énergie est contenue dans:
• une tranche de pain complet accompagnée d’un morceau de fromage ou d’un verre de lait ou
• une poignée de fruits secs et oléagineux.
Protéines
Durant les trois premiers mois aucun apport supplémentaire en protéines n’est nécessaire. Par
jour :3 portions de lait ou produits laitiers et en plus une portion d’un aliment riche en protéines
(viande, poisson, œuf, fromage) sont recommandées.
Dès le4ème mois de la grossesse, les besoins en protéines sont légèrement augmentés, et peuvent
être couverts par une augmentation de la consommation de produits laitiers (3 à 4 portions par
jour) et de produits céréaliers.
Glucides
Le glucose est la source principale d’énergie pour le fœtus. C’est la raison pour laquelle, durant
la grossesse, un apport quotidien en glucides, sous forme de farineux (p. ex. pain, pâtes) et de
fruits répartis sur la journée, est indispensable. Il est recommandé de consommer par jour au
moins deux portions de fruits et trois portions de farineux. En donnant la préférence aux céréales
complètes plutôt qu’aux produits raffinés (farine blanche), l‘approvisionnement en fibres
alimentaires, en vitamines, en minéraux et en substances végétales secondaires peut être
augmenté facilement.
Fibres alimentaires
Le besoin quotidien en fibres alimentaires est de 30 g par jour durant la grossesse. Comme les
femmes enceintes souffrent souvent de constipation, il est particulièrement recommandé de
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consommer des mets riches en fibres alimentaires. Elles favorisent la motilité intestinale et
rendent les selles plus souples, à la condition de boire suffisamment. Les fibres alimentaires se
trouvent surtout dans les produits céréaliers complets, tels que pain complet, riz complet, pâtes
complètes, flocons d’avoine, mais également dans les légumineuses (lentilles, pois chiches...),
les pommes de terre, les légumes, les fruits et les oléagineux (noix, noisettes...).
Matières grasses
Durant la grossesse, le besoin en matières grasses n’augmente pas. Mais il est particulièrement
important de couvrir les besoins en acides gras essentiels, qui sont indispensables au bon
développement et fonctionnement du système nerveux de l’enfant. C’est pourquoi une attention
sera portée à la qualité des matières grasses consommées. Il est recommandé de préférer les
huiles végétales, ainsi que les poissons gras, aux graisses de la viande, de la charcuterie et des
saucisses. Cela permet d’optimiser et d’augmenter l’apport en acides gras essentiels.
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dans celui de certains poissons. Une consommation suffisante de légumes ou de fruits (oranges-
rouges) et de fromage permet de couvrir les besoins en vitamine A.
Boissons
Une femme enceinte devrait boire au minimum 1,5 à 2 litres par jour, pour prévenir la
constipation. Consommer suffisamment de liquide aide également à maintenir l’intestin en
activité. Les boissons recommandées sont l’eau, l’eau minérale ou les thés de fruits et les tisanes.
Les boissons alcoolisées et contenant de la quinine (Tonic Water) sont à éviter. L’alcool et la
quinine peuvent compromettre le bon développement et la santé du fœtus. La quinine peut en
outre, vers la fin de la grossesse, déclencher des contractions prématurées.
Les boissons contenant de la caféine (café, thé, boissons énergisantes) sont à consommer avec
modération. Des retards de croissance et des fausses couches ont été observés suite à une
consommation excessive de caféine (>300mg par jour). De faibles quantités sont toutefois
inoffensives pour la santé.
Sel
Aucune recommandation spéciale n’est donnée aux femmes enceintes en ce qui concerne la
consommation de sel. Auparavant, on conseillait en général de limiter la consommation de sel et
de boisson, afin de prévenir une élévation de la tension artérielle lors de la grossesse.
Aujourd’hui on sait que la quantité de liquide et de sel consommée n’a aucune incidence sur
l’apparition d’une hypertension chez la femme enceinte. Au contraire, une alimentation pauvre
en sel peut nuire à sa santé. Il ne faut cependant pas tomber dans l’extrême en consommant plus
de sel que l’apport nécessaire, comme il est parfois recommandé. Dans tous les cas, pour la santé
du fœtus, le sel utilisé doit être iodé.
Conseils alimentaires pour la femme enceinte
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III. LES DESAGREMENTS LIES A LA GROSSESSE
La constipation
Durant la grossesse la motilité intestinale est ralentie, suite aux modifications hormonales. Cela
peut occasionner ou accentuer des troubles du transit. Certains comprimés de fer peuvent aussi
provoquer une constipation. Dans ce cas, une modification de prescription devrait être envisagée
avec le médecin. Voici quelques pistes pour stimuler le transit intestinal:
• Boire au moins 2 litres par jour (eau, tisane, jus de fruits dilués).
• Consommer des aliments riches en fibres: pain complet, céréales complètes, légumineuses,
pommes de terre, légumes, fruits.
• Augmenter l’apport de fibres alimentaires à l’aide de son de blé ou d’avoine, de graines de lin,
mélangées à des céréales, du yaourt, du lait, une salade...
• Pratiquer une activité physique régulière voire une gymnastique ciblée peut améliorer la
motilité intestinale.
• Consacrer suffisamment de temps le matin ou le soir après le repas, pour aller aux toilettes.
• Ne pas attendre, si le besoin se fait sentir.
Si ces mesures ne suffisent pas, il faut voir le médecin.
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Les œdèmes
Les gonflements des jambes, des pieds, des bras et parfois du visage, sont liés à une rétention
d’eau dans les tissus. Dans tous les cas, il est indispensable de consulter son médecin afin de
clarifier la cause de ces œdèmes.
Acné
Les fortes sécrétions hormonales, survenant en cas de grossesse, modifient la nature de la peau et
stimulent notamment la sécrétion de sébum.
Des points noirs, des microkystes ou des boutons rouges inflammatoires peuvent apparaître sur
le visage ou dans le dos.
Il est important d'avoir une bonne hygiène de peau pendant la grossesse, utiliser de préférence un
savon doux neutre pour se laver le visage et privilégier les démaquillants et autres produits de
soins qui ne bouchent pas les pores.
Anxiété
Les modifications hormonales, physiques et fonctionnelles de la grossesse, ainsi que la nouvelle
vie qui s'annonce, sont naturellement sources d'inquiétude, voire d'anxiété, chez la
plupart des femmes enceintes.
L'anxiété apparaît en début de grossesse, se calme généralement au deuxième trimestre et se
manifeste à nouveau à l'approche de l'accouchement.
L'entretien prénatal précoce du premier trimestre permet de déceler une fragilité psychologique,
voire des antécédents psychiatriques, nécessitant une prise en charge spécialisée.
Lors des consultations de suivi de la grossesse, l'écoute et le dialogue sont fondamentaux et
suffisent souvent à calmer l'anxiété en dédramatisant la situation.
Les cas les plus sévères peuvent nécessiter le recours à une psychothérapie.
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Caries
Les femmes enceintes sont plus sujettes aux caries : plusieurs facteurs expliquent ce phénomène
et justifient les mesures de prévention (hygiène rigoureuse et contrôles réguliers).
La progestérone, hormone sécrétée en grande quantité, modifie la composition de la salive et
diminue son rôle protecteur.
La multiplication dans la bouche d'une bactérie particulière (streptococcus mutans), impliquée
dans la formation des caries, est observée pendant la grossesse.
Les vomissements entraînent un dépôt d'acide gastrique sur l'émail des dents, avec possibilité
d'érosion.
De plus, les grignotages fréquents favorisent aussi les caries : limiter les sucreries.
Durant la grossesse, le traitement des caries peut être réalisé en toute sécurité .En cas de
douleurs, seul le paracétamol est autorisé.
Démangeaisons
Dénommées "prurit", elles constituent un symptôme assez classique pendant la grossesse, mais
peuvent être très inconfortables. Selon leur origine, elles s'accompagnent ou non d'une éruption.
Diverses causes, plus ou moins bénignes, sont à l'origine de ces démangeaisons. Il peut s'agir
d'un dysfonctionnement du foie (cholestase hépatique qui s'accompagne parfois d'un ictère, ou de
maladies dermatologiques spécifiques de la grossesse.
Il peut s'agir aussi d'une allergie, d'une parasitose ou d'autres problèmes non caractéristiques de
la femme enceinte.
Consulter le médecin qui fera un diagnostic précis, et prescrira le traitement adapté.
Douleurs du bassin
Ces douleurs, appelées "Syndrome de Lacomme", apparaissent généralement au troisième
trimestre de la grossesse : elles sont dues à la distension des ligaments pelviens et la pression de
la tête du fœtus.
Elles démarrent au niveau du pubis, irradient dans le périnée, le ventre, voire les fesses, et
peuvent gêner la marche.
Le traitement consiste en un repos strict associé à la prise de paracétamol, et la guérison
intervient juste après l'accouchement.
Essoufflement
Au dernier trimestre, l'utérus remonte de plus en plus et repousse le diaphragme, diminuant
l'espace réservé aux poumons qui ne peuvent plus se dilater au maximum.
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La consommation d'oxygène augmente pour subvenir aux besoins de bébé.
En fin de grossesse, éviter les efforts physiques trop importants et respirer calmement. La gêne
diminuera dès que le bébé commencera à descendre dans le bassin.
Si les difficultés respiratoires deviennent trop invalidantes, consulter le médecin qui recherchera
une éventuelle pathologie (anémie, problème cardiaque, pulmonaire…) nécessitant un traitement
spécifique.
Fourmillements
Le "syndrome du canal carpien" se manifeste par des fourmillements et des engourdissements
des doigts, avec parfois une diminution de la sensibilité ou de la force musculaire, voire des
douleurs irradiant dans l'avant-bras.
Ce problème n'est pas spécifique de la grossesse, mais celle-ci le favorise : la rétention d'eau
d'origine hormonale aggrave la compression du nerf médian au niveau du poignet.
En général, les symptômes régressent spontanément après l'accouchement.
Si les fourmillements persistent conseiller la femme de dormir la main surélevée par un oreiller.
Gingivite
C'est une inflammation de la gencive qui devient rouge, légèrement gonflée et douloureuse, avec
des saignements répétés au moindre contact.
Chez les femmes enceintes qui ont une bonne hygiène bucco-dentaire, ce phénomène reste en
général modéré et régresse le plus souvent après l'accouchement.
Par contre, la plaque dentaire (pellicule blanche ou jaunâtre, constituée de débris alimentaires et
de bactéries) et le tartre aggravent les symptômes.
En l'absence de traitement, une maladie parodontale peut se développer : il existe alors une
destruction de l'os et une mobilité de la dent aboutissant souvent à sa perte.
Les maladies parodontales augmentent les risques d'accouchement prématuré et continuent
d'évoluer après la naissance du bébé.
L'absence de soins peut entrainer aussi l'apparition, entre deux dents, d'une tuméfaction bénigne,
arrondie, rouge et saignant facilement. Cette lésion, appelée "épulis", régresse souvent après
l'accouchement, mais en cas de gêne importante un traitement local sera nécessaire.
Hémorroïdes
Elles correspondent à une dilatation permanente des veines situées autour de l'anus : c'est
l'équivalent des varices au niveau des jambes. Les hémorroïdes se présentent sous forme de
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petites boules qui peuvent créer des démangeaisons, être douloureuses ou même saigner,
notamment lors de la défécation.
Elles sont dues à une mauvaise circulation veineuse indépendante de la grossesse, mais elles sont
aussi favorisées par l'augmentation du volume de l'utérus qui gêne le retour veineux au 3ème
trimestre de grossesse.
La constipation les aggrave : il faut donc absolument la combattre et éviter les plats épicés.
Les bains de siège peuvent apporter un soulagement.
Le médecin prescrira un traitement local et des veinotoniques.
Insomnies
Les troubles du sommeil sont fréquents au premier trimestre et en fin de grossesse. Au début, les
insomnies sont d'autant plus gênantes qu'elles sont le plus souvent associées à des nausées, et
elles contrastent avec la somnolence diurne.
Au troisième trimestre, le sommeil peut être aussi perturbé : difficile de trouver une bonne
position avec le ventre qui s'arrondit, sans compter les inquiétudes qui augmentent à l'approche
de l'accouchement.
Une bonne hygiène de vie est nécessaire : activités physiques (marche, natation), exercices de
relaxation, alimentation légère le soir, chambre bien aérée et literie confortable.
Malaises
La grossesse entraîne une baisse de la tension artérielle, avec possibilité de petits vertiges.
Conseiller la femme de s’allonger avec les jambes surélevées dans un endroit bien aéré : tout
devrait rapidement rentrer dans l'ordre en se reposant suffisamment.
Si les malaises ou la fatigue s'aggravent, consulter le médecin qui recherchera une éventuelle
complication nécessitant une prise en charge spécifique : tension trop basse, dénutrition due aux
nausées, anémie, diabète, manque de calcium, problème obstétrical (grossesse extra-utérine,
fausse couche…) ou psycho-social (pénibilité ou stress au travail, problèmes familiaux,
dépression…).
Mal de dos
Plus d'une femme enceinte sur deux en souffre, généralement à partir du deuxième trimestre, et
tout rentre dans l'ordre après l'accouchement.
Plusieurs phénomènes expliquent l'apparition de ces douleurs : le relâchement ligamentaire,
l'accentuation de la cambrure entraînée par l'augmentation du volume de l'utérus et la prise de
poids.
31
Quelques mesures simples doivent être prises : choisir une bonne literie, éviter les talons hauts,
limiter les trajets en voiture, éviter la station debout prolongée et faire régulièrement du sport
(marche, natation, aquagym).
Dans certains cas, des séances de kinésithérapie sont nécessaires, au cours desquelles les bonnes
postures seront enseignées.
Masque de grossesse
Les modifications de la pigmentation concernent la plupart des femmes enceintes, et plus
particulièrement les brunes à peau mate. Les hormones de la grossesse stimulent les cellules
pigmentaires dans les parties du corps où elles sont les plus nombreuses.
Le masque de grossesse (appelé aussi mélasma ou chloasma) se présente sous la forme de taches
brunes, plus ou moins foncées, et plus ou moins étendues, qui se localisent sur le visage (front,
nez, joues et lèvre supérieure). Il apparaît parfois de façon insidieuse avec le bronzage.
D'autres zones sont aussi classiquement concernées par cette augmentation de la pigmentation :
le ventre (ligne brune entre le pubis et l'ombilic), les mamelons, les aisselles, la région ano-
génitale et les éventuelles cicatrices.
Pour éviter d'aggraver la pigmentation, il est impératif de bien se protéger du soleil (chapeau,
lunettes et crème anti-UV d'indice de protection élevé).
Dans 70% des cas, les tâches régressent dans l'année qui suit l'accouchement.
Pertes vaginales
Dès le début de la grossesse, il existe une augmentation physiologique de sécrétions vaginales
blanchâtres et plus ou moins épaisses : elles peuvent gêner, mais elles sont sans gravité.
Par contre, si elles deviennent très abondantes, colorées, ou si elles sont accompagnées d'une
odeur désagréable, de démangeaisons ou de brûlures, il faut craindre une infection vaginale :
consulter le médecin sans tarder.
Somnolence
Souvent présentes pendant le premier trimestre de la grossesse sont dues à l'effet sédatif de la
progestérone.
Faire des pauses régulières, si possible une petite sieste.
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Transpiration
La grossesse modifie la régulation de la température du corps, notamment en raison d'une
activité accrue de la glande thyroïde avec des bouffées de chaleur et surtout une transpiration le
jour comme la nuit.
Respecter quelques précautions pour limiter les désagréments : hygiène corporelle minutieuse,
épilation soignée, application d'un déodorant, choix de vêtements amples en matières naturelles
(coton, lin).
Troubles urinaires
L'utérus qui grossit appuyant sur la vessie, provoque des envies fréquentes d'uriner, voire des
petites incontinences à l'effort (parfois juste en toussant, éternuant ou riant).
Les infections urinaires sont fréquentes pendant la grossesse et n'entraînent pas toujours des
brûlures.
A titre préventif, initier la femme à boire régulièrement : au moins 1,5 litre par jour !
Les éventuelles "fuites" sont temporaires et peuvent même être limitées par un renforcement des
muscles pelviens.
Varices
Pendant la grossesse, les vaisseaux sont fragilisés par l'imprégnation hormonale et ont tendance à
se dilater. De plus, en augmentant de volume, l'utérus peut comprimer les veines abdominales
profondes et gêner le retour veineux.
Il en résulte la sensation de jambes lourdes et les veines peuvent devenir très apparentes, sous
forme de varicosités (très fines) ou de varices (plus saillantes).
Il faut éviter la station debout prolongée, les bains chauds et l'exposition au soleil. Quelques
mesures simples sont utiles : surélever le bas du lit, se doucher les jambes à l'eau froide et faire
régulièrement de l'exercice (marche, natation).
Pour soulager les jambes lourdes, utiliser un gel, une crème ou un spray.
En fonction de l'état des veines, le médecin prescrira la solution la plus adaptée : médicament
veinotonique, bas de contention, sclérose (injection d'un produit dans les veines dilatées)…
Plus rarement, des varices peuvent apparaître au niveau de la vulve, vers le cinquième mois de
grossesse, entrainant des douleurs à la marche ou pendant les rapports. Des soins locaux
permettent d'apporter un soulagement et la guérison survient le plus souvent après
l'accouchement.
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Vergetures
Apparaissant chez plus de deux femmes enceintes sur trois, elles sont liées à la distension de
la peau, secondaire à la prise de poids, et à des facteurs hormonaux.
L'élasticité de la peau a ses limites : lorsque celles-ci sont dépassées, notamment dans les
derniers mois de la grossesse, il existe une rupture des fibres profondes de la peau (collagènes et
élastiques) et les vergetures apparaissent.
Elles se présentent sous forme de stries, rouges ou violacées, ressemblant à des cicatrices,
localisées principalement sur le ventre, les cuisses et les seins.
Il est recommandé de ne pas les exposer au soleil.
A titre préventif, les spécialistes conseillent d'effectuer quotidiennement, pendant la grossesse,
des "palper-rouler" sur les zones à risque (ventre, hanches, cuisses) : il s'agit de "pétrir"
délicatement la peau (entre le pouce, l'index et le majeur) avec une crème hydratante ou une
crème anti-vergeture, 5 à 10 minutes par jour.
Après l'accouchement, les vergetures s'estompent généralement en quelques mois, sans
disparaître totalement.
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IV. IMPACT DE CERTAINES SUBSTANCES SUR
LA GROSSESSE
Le tabac
Le tabagisme a des conséquences négatives bien connues sur le déroulement de la grossesse et
sur le développement du fœtus ou le nouveau-né.
En continuant à fumer durant la grossesse, le risque d’accoucher prématurément augmente et le
bébé pourra naitre avec un faible poids, ce qui peut influencer durablement et négativement son
métabolisme. Il est également déconseillé de fumer durant l’allaitement car la nicotine passe
dans le lait maternel.
Substances biologiques
Une fois qu'il y a eu fécondation, certaines substances nocives peuvent passer de la mère à
l'embryon. On pense généralement que le fœtus est particulièrement exposé durant les 14 à 60
premiers jours de la grossesse, c'est-à-dire la période durant laquelle les principaux organes se
forment ce qui peut entraîner un dommage à un organe ou une fausse couche.
Une substance qui empêche le développement normal d'un fœtus est appelée tératogène. Les
tératogènes peuvent passer du sang de la mère au sang du fœtus à travers le placenta. Exemple :
la thalidomide, médicament qui était employé pour prévenir la nausée durant la grossesse a causé
la naissance des milliers d'enfants avec des membres déformés ou atrophiés car leur mère avait
pris le médicament durant sa grossesse.
Il existe un certain nombre de produits chimiques, d'agents biologiques (bactéries) et de facteurs
physiques (rayonnements) employés dans divers lieux de travail dont on sait qu'ils causent des
défauts congénitaux. Il importe toutefois de noter que les effets négatifs sur la reproduction ne
sont pas nécessairement des défauts congénitaux. Les défauts congénitaux peuvent comprendre
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tout un éventail d'anomalies physiques, telles que des déformations des os ou des organes et de
problèmes de comportement ou d'apprentissage tels que l'arriération mentale.
Dans certains cas, des facteurs causant un stress, comme le travail répétitif, l'absence de pauses
et les exigences constantes adressées aux femmes enceintes peuvent être directement liés à des
naissances prématurées ou des enfants présentant une insuffisance pondérale, ce qui peut
entraîner des problèmes de développement physique et mental.
36
V. LES EXPLORATIONS FONCTIONNELLES AU
COURS DE LA GROSSESSE
A. L’ECHOGRAPHIE
Définition
L'exploration échographique est basée sur le principe d'émission des ultrasons par une sonde, ces
ultrasons vont pénétrer dans l'organe à explorer, puis par plusieurs phénomènes physiques, et en
particulier la réflexion, une partie de ces ultrasons vont revenir à la sonde qui va les transformer
en signaux électriques, ces signaux, une fois traités par l'appareil d'échographie vont apparaître
sur l'écran et sur les clichés échographiques sous forme d'images, elles ne sont que les ombres de
cet organe et l'échographie, en vérité, est une étude des ombres. Ce qui dit des ombres il peut
dire qu'il y a de temps en temps des points d'ombres invisibles ou d'interprétation impossible, ce
qui explique que l'on ne peut pas voir tout à l'échographie et qu'une échographie fœtale normale
n'est pas toujours synonyme d'un enfant normal.
NB/ Toutes les études mondiales montrent que l'échographie obstétricale ne détecte que :
60 % des malformations fœtales et
75 % des fœtus atteints par la trisomie 21.
Indications et buts
Les explorations échographiques qu’on peut effectuer pendant la grossesse sont les suivantes :
Date de réalisation :
si la grossesse se déroule normalement, cette échographie est habituellement pratiquée
entre 11 et 13 semaines d'aménorrhée
mais chez certaines femmes elle doit être pratiquée plus précocement, et si nécessaire à
plusieurs reprises :
si la grossesse est associée à des symptômes inhabituels (métrorragie ; douleur
abdominale et/ou pelvienne ; troubles digestifs très prononcés ; malaises...) ;
chez certaines femmes présentant des antécédents particuliers (grossesse extra-
utérine ; avortements répétitifs précoces.
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Cette échographie permet de :
S'assurer de la présence de la grossesse.
Localiser la grossesse dans ou à l'extérieur de la cavité utérine (intra-utérine ou extra-
utérine) ;
Étudier de la vitalité de l'embryon, ou du fœtus.
Dater le début de la grossesse
Détecter les grossesses multiples
Mettre en évidence certaines anomalies de la grossesse ne pouvant pas donner une
naissance d'un enfant à terme : les grossesses môlaires ; œuf clair...
En réalisant une étude morphologique approfondie du premier trimestre de la grossesse, il
est possible de mettre en évidence certaines anomalies mineures ou majeures détectables
à ce terme de grossesse comme l'anencéphalie.
B. LA RADIOPELVIMETRIE
Définition :
La radiopelvimétrie est une radio très précise qui permet de mesurer au millimètre près les
dimensions du bassin (« pelvise » en latin ») et de les comparer avec celles de la tête de l’enfant.
Indications :
En cas de doute lors de la pelvimétrie, un simple examen gynécologique réalisé autour de la
37e semaine afin d’évaluer la taille et la forme du bassin. Si cette mesure n’est pas
suffisamment convaincante, le médecin prescrit une radiopelvimétrie.
Si le fœtus se présente en siège. Il s’agit, là encore de s’assurer que la tête du fœtus passera
une fois le reste du corps dehors car, à ce stade, une césarienne ne pourra plus être pratiquée.
Il est donc indispensable de le savoir avant.
Si la femme a subi un traumatisme grave du bassin, par exemple lors d’un accident de
voiture. Le médecin vérifiera que la femme n’a pas gardé de séquelles et que le bassin ne
s’est pas déformé.
Si la femme a déjà subi une césarienne au cours d’une grossesse précédente parce que le
bassin s’est révélé trop étroit. Une radiopelvimétrie s’avère alors indispensable afin de
s’assurer qu’un nouvel accouchement par voie basse est possible.
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Déroulement :
Le radiologue va prendre seulement trois clichés dans trois positions différentes de face et de
profil. Les rayons utilisés sont absolument inoffensifs pour le bébé, car ils sont très faiblement
dosés. Cet examen ne dure pas plus d'un quart d'heure.
C. MONITORING FOETAL
Définition
Examen consistant à enregistrer l'activité électrique du cœur du fœtus, afin d'obtenir des
renseignements sur son fonctionnement.
C'est l'équivalent de l'enregistrement électro cardiographique (ECG) du cœur de l'adulte.
Durant la grossesse le monitoring a pour but de dépister une éventuelle souffrance fœtale qui se
traduit par des altérations du tracé électro cardiographique (un ralentissement, une accélération,
des troubles du rythme etc..).
Technique
Le monitorage obstétrical permet de surveiller le retentissement des contractions de l'utérus sur
l'enfant. Cette méthode de surveillance du rythme cardiaque donne une idée de l'intensité et de la
fréquence des contractions de l'utérus de la mère.
Le monitoring est très utilisé pour la surveillance des femmes enceintes pendant les deux
derniers trimestres de la grossesse et permet de prévoir un éventuel accouchement prématuré.
Le dépistage d'une augmentation du rythme cardiaque du fœtus témoigne quelquefois d'une
hyperthermie maternelle, c'est-à-dire d'une élévation de la température de la mère ou au contraire
d'un ralentissement traduisant une souffrance du fœtus.
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Au moment de l'accouchement, pendant le travail, la réalisation systématique de l'enregistrement
cardiaque de l'enfant est obtenue grâce à un petit capteur posé sur l'abdomen de la maman et
maintenu par une sangle.
Le travail est la période pendant laquelle se produisent les contractions de l'utérus. Cette période
dure jusqu'à l'expulsion de l'enfant.
Le capteur est relié à un appareil indiquant par des sons, la fréquence des battements du cœur du
foetus.
La présence d'un indicateur lumineux et la possibilité d'un enregistrement graphique permettent
de visualiser directement la fréquence et l'intensité des contractions de l'utérus de la maman.
Grâce à cet appareil il est possible à tout moment de déceler une anomalie, c'est-à-dire une
souffrance du fœtus.
Une accélération du déroulement de l'accouchement ou une césarienne est quelquefois
nécessaire.
D. L’AMNIOCENTESE
Définition
L’amniocentèse consiste à prélever stérilement du liquide amniotique pendant la grossesse. La
plupart du temps, ce prélèvement est effectué pour analyser et compter les chromosomes fœtaux.
Si cet examen effraie de nombreuses femmes, il est généralement peu douloureux.
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Technique
Cet examen est possible à partir de 16/17 semaines d'aménorrhée jusqu'au terme de la grossesse.
Le prélèvement se fait à l'hôpital, de manière stérile, dans une salle spécifique. Le médecin
repère le placenta et l'embryon par échographie et introduit une aiguille très fine (sans
anesthésie : l'anesthésie est plus douloureuse que la ponction elle-même ) à travers le ventre
maternel, sous contrôle échographique permanent. 15 à 20 ml de liquide sont prélevés et envoyés
dans un laboratoire spécialisé. Les résultats sont connus en deux semaines environ.
Indications
Les indications varient selon le terme. L'amniocentèse dite précoce peut être pratiquée à partir de
la 16ème ou 17ème semaine d'aménorrhée, en raison d'une pathologie préexistante. Cet examen est
aujourd'hui proposé aux futures mamans de plus de 38 ans. Après culture des cellules, on établit
le caryotype (carte chromosomique) du fœtus afin de dépister des anomalies chromosomiques
(trisomie 21 par exemple) et quelques maladies héréditaires liées au sexe.
On peut découvrir également certaines maladies héréditaires du métabolisme ou certaines
anomalies du système nerveux central. L'amniocentèse précoce n'est pratiquée que lorsque des
éléments permettent de craindre ces anomalies et qu'un avortement thérapeutique est envisagé en
cas d'affirmation d'un diagnostic péjoratif.
L'amniocentèse tardive au cours du troisième trimestre permet de surveiller l'évolution d'une
grossesse à risques élevés (incompatibilité rhésus, etc.)
Cet examen permet de dépister aussi certaines malformations (neurologiques, digestives, etc.) et
de rechercher une souffrance fœtale.
Les limites
Quand le placenta est localisé à l'avant de l'utérus, l'examen est difficile, avec un risque de
passage de globules rouges fœtaux dans la circulation sanguine maternelle. Chez la femme
rhésus négatif, une ponction amniotique doit toujours être suivie d'une injection intraveineuse de
gammaglobulines anti-D dans un délai d'une demi-heure à deux heures après l'examen. La
fiabilité des résultats est excellente mais pas totale : il existe un risque d'erreur.
Les risques
La ponction peut être blanche et ne pas ramener de liquide. Elle peut contenir du sang qui la rend
ininterprétable. L'aiguille peut toucher le placenta, le cordon ou le fœtus. Elle peut même,
exceptionnellement, provoquer un avortement.
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Elle peut favoriser une infection amniotique et quand elle est tardive, provoquer un
accouchement prématuré. Après une amniocentèse, une grossesse normale devient une grossesse
à risques. C'est donc un geste dont il faut bien peser les indications.
E. L'AMNIOSCOPIE
Définition
L'amnioscopie est un examen simple qui permet, en fin de grossesse, quand le col est un peu
ouvert, de vérifier la couleur du liquide amniotique à travers la poche des eaux et de détecter une
éventuelle souffrance fœtale. Le plus souvent réalisé par la sage-femme en fin de grossesse, cet
examen permet de surveiller des grossesses à terme ou ayant dépassé la date d'accouchement.
Contrairement à l'amniocentèse, l'amnioscopie ne consiste pas en une ponction du liquide
amniotique.
Déroulement
La femme est installée en position gynécologique. Un petit système optique est placé dans le col
(indolore). Il s'agit d'un tube rigide, coiffé d'un mandrin mousse, passé à travers le vagin, puis à
travers l'orifice cervical jusqu'au pôle inférieur de l'œuf. Le médecin regarde ensuite au travers
de ce tube.
Indications
Il permet de voir à travers les membranes transparentes le liquide amniotique (couleur, aspect) et
la présentation (tête ou siège). La présence de liquide teinté témoigne d'une souffrance fœtale.
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VI. PREPARATION PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE
DE LA FEMME ENCEINTE A L’ACCOUCHEMENT
.
Lieu
La future maman doit s'adresser au centre de santé où sont donnés les cours des classes des
mères ou au niveau des cabinets de kinésithérapie à titre privé.
Indications
Les séances de préparation à l'accouchement sont particulièrement conseillées pour les femmes
qui accouchent pour la première fois.
Ces séances permettent à la maman de mieux gérer son accouchement. Elle peut ainsi mieux
combattre les angoisses et les tensions causées par la crainte d'accoucher, s'informer et prendre
confiance en elle.
Objectifs
Ces séances permettent :
De se préparer physiquement et psychologiquement
De mieux connaître son corps et d'être à son écoute
De recevoir de nombreuses informations sur le déroulement de la grossesse.
D'aborder les principales questions que se posent la majorité des futures mamans au sujet
des dernières semaines avant l'accouchement, du déroulement de l'accouchement, du rôle
et de la disponibilité de l'anesthésiste, du séjour à la maternité, de la place du futur papa,
des suites de l'accouchement, de la contraception après l'accouchement, de l'alimentation
pour le nouveau-né.
D'apprendre des gestes et des positions qui l'aideront au cours de l'accouchement
De pratiquer des exercices de relaxation
D'effectuer des exercices d'assouplissement des muscles du bassin.
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De découvrir comment effectuer la bascule du bassin, exercice qui permet d'atténuer les
douleurs des muscles du dos et des ligaments et offre la possibilité au bébé de passer plus
facilement à travers le bassin.
D'entraîner son corps pour faciliter l'arrivée du bébé
D'apprendre à se détendre
De découvrir son périnée, ensemble de muscles soutenant la vessie, l'utérus et le rectum
et reliant le pubis au coccyx. Au cours de la grossesse, le périnée est distendu car l'utérus
a augmenté de volume.
Le périnée participe au contrôle urinaire et des selles.
Il intervient au cours des rapports sexuels.
D'apprendre à effectuer des massages de son périnée en fin de grossesse.
De mieux supporter les contractions en adaptant sa respiration pour mieux supporter les
douleurs dues aux contractions et en connaissant les manœuvres qui facilitent la mobilité
du bassin.
Apprendre à acquérir une technique de respiration permettant de récupérer entre deux
contractions.
D'effectuer la visite de la maternité afin de permettre de se familiariser avec l'espace et
les appareils présents en salle de naissance.
Théorie
Le cours se compose d'une partie théorique pendant laquelle sont enseignés notamment
l'anatomie du corps de la femme, les modifications du corps au cours de la grossesse ainsi que le
déroulement d'un accouchement.
Les futures mamans peuvent poser des questions durant cette partie. Cette phase est suivie de la
partie pratique qui comprend les exercices conseillés au cours de l'accouchement. Les séances de
préparation à l'accouchement sont également l'occasion de rencontrer d'autres parents et de
partager ses doutes, ses angoisses et ses informations. Le futur père peut accompagner sa femme.
Pratique
La partie pratique concerne les exercices pratiques, la relaxation....
Il est conseillé de pratiquer chez soi des exercices recommandés au cours de la séance à raison
d'une demi-heure par jour.
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Préparation à l'accouchement
La méthode classique
Elle repose sur l'information, la relaxation, la gymnastique douce et le contrôle de sa respiration.
Elle permet une diminution de l'intensité des douleurs, une reprise de forces lors de
l'accouchement et une facilitation de l'expulsion du fœtus.
Divers exercices respiratoires, la respiration thoracique ou haletante par exemple, vont permettre
d’aider la maman pendant l'accouchement. L'inspiration et l'expiration profondes permettent de
contribuer à travailler les muscles de la paroi abdominale et de moins focaliser l'attention sur les
douleurs. Les mouvements conseillés aident à contrôler les muscles sollicités durant
l'accouchement. La poursuite d'exercices à son domicile est fortement recommandée.
Grâce aux exercices effectués, la future maman réussit à mieux contrôler ses contractions et les
douleurs au cours de l'accouchement .La progression du fœtus est ainsi facilitée.
Yoga
Le yoga est une pratique indienne ancestrale qui permet d'obtenir l'harmonie du corps et du
mental. Le yoga se base sur les postures et la respiration consciente.
Le yoga représente une philosophie de vie permettant de créer une harmonie entre le corps et
l'esprit. Les séances durent environ une heure.
Douceur, détente et sérénité peuvent qualifier le yoga : permet d'être plus à l'écoute de son corps
et d'évacuer progressivement les tensions et l'angoisse. Il doit se pratiquer dans la joie et la
bonne humeur.
Le yoga peut aussi soulager le mal de dos, permet un travail sur le souffle et l'acquisition de
techniques de respiration et de relaxation ainsi que des positions facilitant l'accouchement. Il
permet de travailler concomitant sur le corps et sur l'esprit et l’apprentissage de la concentration
et de la relaxation.
Les exercices pratiqués sont notamment des exercices d'étirements qui aident à acquérir plus de
souplesse et à rendre les muscles sollicités en cours de grossesse et lors de l'accouchement plus
toniques, des exercices qui impliquent la respiration pour mieux coordonner les mouvements et
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le souffle, des exercices pour arriver à positionner correctement son bassin et des exercices pour
travailler souplesse et agilité lors de l'accouchement.
Sophrologie
La sophrologie est une méthode destinée à dominer la douleur et à apprendre à se détendre.
Elle peut s'effectuer dès le 5è ou 6è mois de grossesse.
Grands principes
Les exercices sont réalisés les yeux fermés :
Détente mentale et musculaire permettant de relâcher ses muscles et de respirer
tranquillement et intensément.
Calme et sérénité ;
Apprentissage du contrôle de ses émotions ;
Apprentissages de techniques de visualisation des différentes étapes qui surviennent jusqu'à
l'accouchement et la naissance du bébé permettant ainsi d'anticiper les moments importants
de la grossesse et de l'accouchement.
Exercices de stimulation musculaires ;
Concentration ;
Travail sur la conscience de son corps ;
Apprendre à récupérer entre les contractions ;
Maîtrise du souffle ;
Maintenir un état entre veille et sommeil.
Haptonomie
Cette technique permet d'entrer en contact avec le bébé en exerçant sur le ventre de la maman de
petites pressions avec les mains afin de sentir le bébé bouger.
Le papa et la maman vivent ainsi ensembles le développement de leur futur bébé, représentant un
trio indissociable. L'haptonomie, s'effectue dès que le bébé commence à bouger dans le ventre de
la mère et qu'il répond aux stimulations, à la voix et aux caresses sur le ventre de la maman. La
pratique de l'haptonomie n'a pas lieu en groupe, mais en séances « individuelles » de couples
sous la direction d'une sage femme ou un médecin. Huit séances au minimum sont conseillées.
L'haptonomie se pratique environ à partir de du 4ème mois de grossesse. Cette méthode permet
de transmettre de la sérénité. Elle permet aux futurs parents de se retrouver ensemble autour du
bébé : le papa peut également apprendre des gestes efficaces afin d'aider la maman et la détendre
lors de l'accouchement.
Un bébé commence à entendre les sons extérieurs dès le 4ème mois de grossesse environ. Il est
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ainsi capable de percevoir les mots, les vibrations, la musique et être en mesure de comprendre
lorsqu'on s'adresse à lui. Plus un bébé sentira précocement le contact de ses parents, et plus il se
développera avec davantage de sécurité. La maman apprend ainsi à faire bouger son bébé.
Elle peut deviner sa tête, ses mains, le bouger et le caresser. Le bébé peut changer de position,
pour se sentir plus confortable, sans gêner la maman. Le père prend une place importante au
cours de ces séances.
Préparation en piscine
L'eau représente un élément relaxant qui permet de se détendre et d'avoir une liberté de ses
mouvements. La préparation en piscine s'effectue obligatoirement sous la direction d'une sage
femme et d'un maître nageur.
Il est nécessaire de demander à son médecin ou sa sage femme quelles sont les piscines qui
pratiquent la préparation à l'accouchement.
La préparation en piscine permet de s'assouplir et de faire travailler harmonieusement tous les
muscles du corps. Les exercices de gymnastique sont effectués dans le petit bassin de la
piscine , dans une eau chauffée entre 27° et 33°.
Ces exercices peuvent être effectués par toutes les femmes même celles qui ne savent pas nager.
Les exercices en piscine se pratiquent doucement avec souplesse.
Dans l'eau, la femme enceinte perçoit son corps différemment: elle se détend et peut faire des
exercices d'étirement, apprendre à maitriser sa respiration et bouger son corps.
Le travail en piscine permet d'assouplir le périnée et d'effectuer des exercices simulant la poussée
au cours de l'accouchement. Les massages dans l'eau permettent d'améliorer la circulation
sanguine et de diminuer les varices. La préparation en piscine est possible à partir de la 20ème
semaine de grossesse.
Il est nécessaire d'avoir un certificat médical mentionnant la possibilité d'effectuer des exercices
en piscine.
La méthode Bonapace
Cette méthode canadienne a pour objectif de diminuer l'intensité des douleurs au cours de
l'accouchement grâce à l'intervention du futur papa.
Elle peut se pratiquer dès le sixième mois de grossesse La méthode Bonapace associe des
pressions des doigts et la relaxation. Le futur papa pose ses doigts, sans utiliser d'aiguilles, sur les
points d'acupuncture, situés au niveau des pieds, des mains, du dos. Il peut ainsi, selon cette
méthode, soulager la maman en effectuant de petites pressions sur différentes parties de son
corps.
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La respiration pendant l'accouchement
Il est utile d'apprendre à bien respirer dans les conditions difficiles de l'accouchement : lors de
contractions pour atténuer la douleur et lors de l'effort de la poussée pour mettre l’enfant au
monde. Voici les différentes méthodes pour bien respirer pendant l’accouchement.
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Les positions conseillées pendant le travail
Il existe différentes positions pour accoucher. Les positions à adopter le jour de l'accouchement
ne sont pas les mêmes en fonction des phases de l'accouchement.
Pendant le travail, la mère doit absolument bouger et non rester immobile pour faire avancer le
travail.
La position idéale est la position dans laquelle la mère se sent le mieux, il lui est conseillé
d'adopter différentes postures pour permettre tour à tour de soulager la douleur, activer le travail
ou libérer le périnée au moment de l'expulsion :
Les positions verticales sont à privilégier pendant le travail car la pesanteur facilite la
descente du bébé.
S’allonger sur les dos ralentit le travail, cette posture est à conseillée lors de la phase
finale, lors de l’expulsion.
1. La position debout
La position debout facilite la descente du bébé grâce à la pesanteur, les contractions sont plus
efficaces sans pour autant être plus douloureuses.
Lorsque la femme marche entre les contractions, la dilatation du col est facilitée et la tête du
bébé s'engage plus facilement dans le bassin.
Cette position accélère le travail mais il est difficile de la maintenir lorsque le bébé appuie sur le
périnée.
2. La position assise
La femme s’assoit à califourchon sur une chaise et place un oreiller entre son ventre et le dossier
de la chaise pour protéger l’abdomen et passe ensuite, les bras par-dessus le dossier.
Elle se penche vers l’avant pour libérer le coccyx et le sacrum et écarte les jambes sur une chaise
pour élargir le pelvis, cette position enlève la pression sur le dos.
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3. La position Semi-assise
La femme met des coussins derrière le dos pour maintenir cette position.
Buste relevé, la femme pose les bras sur un appui (barre du lit par exemple) lors de contractions.
Agenouillée, s’appuie sur un fauteuil.
Cette position atténue la douleur car le poids de l’utérus appuie moins sur le sacrum, elle permet
un relâchement du bas du dos et est recommandée pour les femmes qui ont mal aux reins.
Le ventre est libre, la rotation du bassin est plus facile. Le bébé peut bouger plus aisément ce qui
lui permet de trouver la position pour la sortie.
La femme balance son bassin de chaque coté pour aider ainsi le bébé à progresser dans sa
descente.
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5. Se relaxer dans l’eau
L'eau apaise, relaxe et atténue les douleurs. Le temps de dilation du col dans l'eau s'effectue plus
rapidement. Les naissances dans l’eau sont rares. L’immersion dans une eau chauffée à 37 °C
permet, en effet, de diminuer la douleur des contractions et de limiter le recours à l'épisiotomie.
Cette position est conseillée lorsque le bébé est très bas, les contractions rapprochées et son
arrivée imminente.
Conclusion :
A retenir le jour de l'accouchement :
o Les positions verticales permettent d’accélérer le travail.
o La pesanteur facilite la descente du bébé.
o Bouger et balancer le bassin de gauche à droite aide le bébé à trouver une bonne position
pour s’engager.
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o S’allonger sur les dos ralentit le travail, cette position est à privilégier à la fin, lors de
l’expulsion.
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