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LE NOUVEAU NE NORMAL (0 jour jusqu’à 28 jours) e

Naissance est caractérisée par le passage brusque de la vie intra-utérine (aquatique materno-dépendante) à
la vie extra-utérine (aérienne, où l’organisme du nouveau née doit se débrouiller tout seul).
Cela entraine une adaptation plus ou moins important et plus ou moins rapide selon l’organisme et
les fonctions envisagées. Pour que cette transition soit harmonieuse, il faut :
- une instauration d’une respiration efficace
- une adaptation du système circulatoire
- une prise en charge par les reins de la régulation du milieu intérieure
- une autonomisation de la thermorégulation
- une mise en place d’une glycorégulation
02 fonctions subissent une révolution brutale : -circulation,
-respiration.
𝟏- Circulation fœtal et néo-natale
1-1. Rappel sur les conditions circulatoires et l’hématose fœtale :
Elles sont rappelées par le schéma ci-dessus, sur lequel :
-petite circulation (circulation pulmonaire) inexistante du faite du collapsus alvéolaire.
Elle est court-circuitée par deux « circuits vicariants » :
- Communication inter auriculaire (foramen ovale) qui est un shunt artériel entre OD et OG
- canal artériel qui relie l’artère pulmonaire et l’aorte.
L’Hématose se fait dans le placenta : le sang veineux arrive par les 02 artères ombilicales purifie au
niveau du placenta puis le sang oxygéné repart vers fœtus par la veine ombilicale (une seule).
L’ensemble de circulation fœtale est fait de mélange de sang hématosé et sang non hématosé.
Le sang le plus saturé en 02 est au niveau de la veine ombilicale plus ça s’éloigne du placenta plus la
quantité d’02 est faible.
La veine ombilicale : veine véhiculant du sang oxygéné du placenta vers le fœtus. Elle va diviser en 2
parties :
- vers le foie
- vers le VCI (passe derrière le foie) par le canal veineuse ou canal d’arantus ou ductus
venosus.
Les artères ombilicales : artères véhiculant du sang pauvre en 02 et chargé du CO2. Elles naissent de
l’artère iliaque commune et se dirige vers le placenta pour y permettre des échanges gazeux.
Canal artériel = shunt artériel entre artère pulmonaire et aorte qui limite la quantité de sang envoyé
vers les poumons. Le sang ne subit pas d’échange au niveau du poumon. Il est redirigé vers la
circulation générale.
Foramen ovale = shunt artériel entre OD et OG. C’est le deuxième moyen pour renvoyer le sang
oxygéné vers la circulation générale. Lors de la naissance, ce shunt se bouche normalement et le
canal artériel s’atrophie.
Hyperpression de la cavité droite dues au bloc pulmonaire explique :

-Le shunt droit →gauche : de la circulation fœtale

-La prédominance électrique droite du cœur du nouveau-né


1-2. Le non fonctionnement de cette adaptation
« Syncope néo-natale » ou état de mort apparente :
- syncope bleu si la fonction circulatoire seule n’a pas marché
- syncope blanche si la fonction circulatoire et respiratoire a été défaillante
1-3. La persistance d’une ou plusieurs dispositions anatomiques du système circulatoire fœtal
entraine une cardiopathie congénitale :
Non cyanogène s’il y a shunt gauche vers droite
Cyanogène s’il y a shunt droite vers gauche.
1-4. Adaptation respiratoire
- La sécrétion du liquide intra pulmonaire s’arrête quelque heure avant l’accouchement
- La compression thoracique (lors du passage de la filaire génitale) va entrainer une évacuation
du liquide. Mais une grande quantité du liquide intra pulmonaire sera résorbé par voie
veineuse lymphatique trans-alvéolaire
- La mise en route de la respiration dans le 20 seconde suivant l’expulsion (1er cri) : déclenchée
par des mécanismes inconnus (stimuli sensoriels, chimique…) entraine une expansion
alvéolaire.
- Nécessité du surfactant pour créer une capacité résiduelle fonctionnelle aux échanges
gazeux est indispensable.
Surfactant est une substance lipido-protéique qui possède de propriété tensio- active qui
maintien les alvéoles ouvertes en fin expiration. Sa production est efficace en fin de
grossesse(35SA).

2- D’autres fonctions s’adaptent progressivement

2-1. Régulation thermique n’est efficace que chez un bébé qui est née à terme. La régulation
est important pendant les premières jours (grand risque variation thermique nécessitant de couvrir
correctement l’enfant) avec risque d’hypothermie très élevée chez les prématurés mais qui se fixe
vers le 4e et 5e jour mais reste sensible.

2-2. Courbes de poids


Légère chute pendant 2 à 4 jours jusqu’à une perte de 1/10 du poids de naissance (PN).
PN habituellement récupéré avant le 15e jour.

2-3. Fonctions digestives

Le tube digestif est non fonctionnel pendant la période fœtale : sa paroi est mince, aplatie, sa
lumière contient toute fois à la naissance 60 à 200 g de méconium (sécrétion muqueuse mélangée au
liquide amniotique déglutie). L’élimination des méconiums doit se faire dans les 6 – 12 premières
heures et doit se terminer avant le 4e jour. Le suc digestif contient déjà à la naissance de quoi
digèrent les sucres simples, les protéines et même les lipides. Toute fois les lipides sont mal absorbés
et les glucides complexes (amidons) ne sont pas encore digérés. Il faut attendre 6 mois. Le transit
digestif en moyenne est de 4h.
2-4. Fonctions hépatiques : généralement suffisantes,
30 - 40% des nouveau-nés présentent un ictère physiologique débutant 2e - 3e jusqu’au 7e - 14e jour
(Ictère à bilirubine libre est dû à l’immaturité hépatique).
Le taux de prothrombine bas à la naissance s’abaissera encore dans les 3 - 4 premiers jours puis se
normalise au 10ème -15ème jour.
2-5. Fonctions urinaires
1ère urine est claire de faible densité, elles peuvent tarder jusqu’à la 24e heure. Quelque fois des
grains de sable rougeâtre, sans gravité, peuvent tâcher normalement le linge.

2-6. Les glandes endocrines


Fonctionnelles à la naissance : thyroïde, pancréas, hypophyse, surrénale, …, sauf les gonades qui ne
fonctionnent qu’à la puberté.

2-7. Systèmes immunitaires encore immature, car il n'y a pas eu de contact préalable avec les
germes. La fabrication des Anticorps est incorrecte. Toutefois, certains Anticorps maternels :
- passent la barrière placentaire, et
- protège l’enfant pendant 2-3 mois (anti rougeole, oreillons, varicelle, DT et polio).
D’autres Ac semblent ne pas passer (coqueluche, streptocoque, staphylocoque). Par ailleurs, le lait
maternel apport de macrophages qui sont de vecteur d’informations antigéniques qui contribue à la
constitution de l’immunité du nouveau-né.

2-8. Le sang du nouveau-né :


 GR supérieurs à 5 millions/mmᶟ(polyglobulie)
 GB constitués en majorité de polynucléaire (si + 30 mille = pathologique)
 Hb est un mélange d’Hb adulte (Hb A) et Hb fœtale (Hb F)

2-9. Quant à l'équilibre hydroélectrolytique et acido-basique


Le nouveau-né présente une acidose physiologique à la naissance qui disparaitra en 24 heures
(même + chez les prématuré). Cette acidose est aggravée par l’anoxie néonatale. Le facteur hydrique
est particulier :
o par son abondance (jusqu’ à 80% de son poids corporel)
o par sa répartition : plasma 5% - LEC interstitiel 15-20% - LIC 50%
Les échanges quotidiens représentent 20-25% du poids corporel.

SOINS IMMEDIATS A LA NAISSANCE


I- Si le bébé va très bien

Dès son expulsion :


 Le nouveau-né est posé soigneusement en contact peau à peau, à plat ventre sur sa mère
 Le sécher, l’essuyer
 Le recouvrir d'un linge chaud pas trop serré et d'un bonnet, son visage bien visible, et son nez
bien dégagé.
 Le laisser ramper jusqu’au sein.
NB : si césarienne, proposer « le contact peau à peau » avec le père jusqu’à ce que la mère soit
disponible.
Dans un 2e temps faire les soins médicaux (de routine) sur un table chauffante (ou coin du nouveau-
né) qui ne sont pas urgents, effectués après un contact prolongé et ininterrompu si possible jusqu’à
ce que le bébé montre qu’il est prêt à téter. L'aider à prendre le sein (minimum de contact : 1 heure).
Maintenir une atmosphère tranquille en salle de naissance (éviter le bruit, la lumière vive, les allées
et les venues indispensables).

II- Soins sur la table chauffante


1- Nettoyage de voie aérienne supérieure
En principe un nouveau-né cri et respire tout de suite n’a pas besoin d’aspiration. Si encombrement,
on enlève les mucosités avec le petit doigt introduit dans la bouche. Si nécessaire, il faut aspirer avec
sonde molle ou cathéter (surtout si le liquide amniotique méconial).
2- Section du cordon ombilical
Quand ? Pas trop tôt, 2 – 4 min après la naissance, dans le but de récupérer le sang du placenta.
Théoriquement on attend que le cordon ne batte plus.
Comment ? Entre deux clampages avec une pince plate, un lien plat et élastique (clamp de Barr)
A quel niveau ? Ne pas couper trop près de l'ombilic. Se ménager environ à 2cm pour une éventuelle
2ème ligature de l’abdomen. Eviter de lier le contenu d'une possible hernie ombilicale.
3- Soin à donner à l’ombilic
Après la section du cordon, désinfecter avec un antiseptique simple (Chlorhexidine), puis rien (PAS de
compresse, Ni bandage). Si souillé, nettoyer avec eau et savon, puis bien sécher. Vérifier l’ombilic
tous les jours, normalement le cordon ombilical se dessèche en 2-3 jours et peut mettre 3 semaines
pour tomber.
Signes d’infection ombilicale :
 Suintements prolongés
 Mauvaise odeur
 Ecoulement purulent
 Rougeur étendue
 Tuméfaction ombilicale
4- Soin des yeux

INDICATION :
 Si liquide amniotique méconial ou en purée de pois
 ATCD de leucorrhée non traitée
 Rupture prolongée de la poche des eaux
PRINCIPE :
A instiller entre les paupières, collyre Rifamycine 1goutte dans chaque œil.
Si besoin nettoyer préalablement avec un tampon imbibé d’eau stérile.

5- Toilette du nouveau-né
Le bain chaud traditionnel à la naissance n'est plus de pratique courante pour ne pas enlever la
couche de « vernix caseosa » qui assure un rôle de protection.
PRINCIPE : l'enfant est simplement essuyé avec une serviette humide chaude, ou nettoyé avec huile
d’amande douce. Une fois cette toilette faite, on pèse et on mesure le bébé, on l'examine
cliniquement avant de l’habiller.
6- Vitamine K1 (pour prévenir les hémorragies du nouveau née)
Mode d’administration : en Intra musculaire (IM) ou par voie orale (1 goutte=1mg)
Posologie : 1 mg à la naissance par voie IM ou 2mg orale, puis 2mg entre 4e – 7e jour et 2mg, 1 mois
après la naissance.
Potion magique =lait maternel

EXAMEN CLINIQUE à LA NAISSANCE


Buts :
 Vérifier la bonne adaptation cardio-respiratoire (score d’APGAR+++) 1er min, 5e min puis 10e
min
 Vérifier l’absence de détresse respiratoire (score de SILVERMAN)
 Vérifier l’absence de malformation grave.
 Faire les 1ers soins systématiques.
1- Test d’APGAR = test d’appréciation rapide et chiffré de l’état de l’enfant, se fait à la 1er ,5ème et
10ème min après la naissance = Indice de vitalité à la naissance, estime la souffrance fœtale pendant
l’accouchement.
Appearence (skin color) = coloration des téguments
Pulse = pulsation
Grimace (réflexe) = reflexe et mouvement
Activity (musculaire activity) = tonus
Respiration (breathing) = respiration
0 1 2

A Cyanose ou pâleur Corps rose mais extrémité Entièrement rose


cyanosé

P Absent Inférieur à 100/mn Supérieur à 100/mn

G Absent Reflexe limité, simple grimace Toux, éternuement si cathéter dans le nez,
grimace spontané

A Atonie complète hypotonie Hypertonie relative

R Absent Lent, irrégulier Bon cri

Si APGAR :
9 - 10 : nouveau-né normal
5 - 8 : nécessite de soin particulier
<5 : Réanimation intensive.
Test d’APGAR : test grossier, indicatif, ne dispense pas d’un examen clinique plus détaillé.
2- Score de SILVERMAN : Recherche de signe de lutte respiratoire et l’importance de la détresse
respiratoire.
Compté de 0 à 10 dont score 0 = pas de détresse respiratoire et 10 : détresse respiratoire grave
0 1 2

Battement des ailes du Absent Modéré Intense


nez

Balancement thoraco- Synchrone Thorax immobile Inverse paradoxale


Abdominale

Tirage Absent Intercostale Intercostale et sus sternal

Entonnoir xiphoïdien Absent Modéré Intense

Geignement expiratoire Absent Audible au Audible à l’oreille


stéthoscope

Bébé tire en geignant

3- Recherche de malformation grave apparente (Examen rapide)


Recherche : une atrésie des choanes, une atrésie de l’œsophage, une atrésie anale, une fente
palatine, etc.
4- L’examen clinique proprement dit doit être fait immédiatement après la naissance, après les 1ers
soins ou quelques heures après l’accouchement (si celui-ci a été effectué par un auxiliaire de santé).
Nécessité de prise des paramètres habituels : prise du poids, mesure de la taille, périmètre crânien
(PC), thoracique (PT), Brachiale (PB).

EXAMEN DU NOUVEAU NE lors de son


SEJOUR à la MATERNITE
I- Aspect général
Examen de « l’enfant nu »
- Il a une bonne motilité spontanée, symétrique
- Son cri est vigoureux, franc, bien modulé
- La peau est recouverte de vernix caseosa, de coloration rosée, lanugo, milium, angiome,
tâche mongoloïde.
- Panicule adipeux pleine, ferme
II- Membres bougent normalement
S’assurer qu’il n’y a pas de malformation telle que pieds bots, syndactylie, doigt surnuméraire,
phocomélie, bride amniotique, luxation de la hanche (manœuvre d’ORTOLANI). Les pouls radiaux et
fémoraux sont bien perçus et symétriques.
III- Niveau de la tête
Le crâne peut garder quelques temps certaines déformations, telles :
 Bosse séro-sanguine
 Céphalhématome
 Chevauchement des sutures
 Craniotabès physiologique
La largeur de la fontanelle variable mais doit exister.
IV- A la face :
Yeux : souvent fermés
Mimique du visage : symétrique
Fente palatine +/- bec de lièvre ?
V- Le cou est court
Kyste ou hématome du stérno-mastoïdien
VI- Appareil cardio-respiratoire
Cœur : Bruits du cœur sonores
Fréquence cardiaque : 120 – 140/min
Tension Artérielle : 60/30 mmHg (à terme)
Rythme pendulaire bien frappé
Un souffle systolique fugace peut être normalement perçu pendant quelques jours
Respiration : 40-50/min, abdominale supérieur et Saturation supérieur à 97%
VII- Appareil digestive et urinaire
o Foie : déborde le rebord costal
o La rate : non perçue
o Ombilic : ne doit pas saigner
o 1ère urine avant 36h de vie
o 1er méconium avant 24h de la vie
o Anomalie des organes génitaux externes : ectopie testiculaire, pseudo
hermaphrodisme, Epispadias, hypospadias
o Anus : perforé ? Spina bifida ?
VIII- Examen neurologique (temps capital)
1- Attitude de bébé : discrète hypertonie, membres semi fléchis (continuation de
l’attitude du fœtus in utérine), extension complète des membres possible
2- Gesticulation : particulière :
 Mouvement des extrémités : lent
 Mouvement de la racine du membre et tronc vifs et brusques
 Gestes : symétriques.
3- Reflexes : rotulien exagéré, achilienne absent, cutané- plantaire en extension à
partir du 2e jour jusqu’à la fin de la 2e année.
4- Reflexe Archaïque (particulière à la période néonatale)
4-1 reflexe de préhension (GRASPING) : Excitation tactile de la paume de la main
entraine flexion des doigts (sillon métacarpo-phalangienne)
Remarque : ce même reflexe est observé au niveau de la plante des pieds.
4-2 reflexe de MORO :
 Extension brusque de membre inférieur et soulèvement suivi d’un lâchage des membres
supérieurs.
 Percussion sur la table d’examen entraine une reflexe en deux temps :
- Extension bilatérale symétrique des membres supérieurs avec abduction de bras
(bras en croix) suivi de
- Mouvement d’embrassement : adduction et retour du bras à la ligne médiane.
 Abolition bilatérale du moro explique lésion centrale.
 Abolition unilatérale explique traumatisme local : fracture, élongation du plexus brachiale.
4-3 reflexe des points cardinaux
Stimulation des pourtours de la bouche à l’un des 4 points cardinaux entraine une orientation de la
tête et de la bouche vers le point excité.
4-4 Reflexe de succion produit par l’introduction du doigt dans la bouche
4-5 Reflexe de redressement et marche automatique :
Lorsqu’on soulève l’enfant, soutenu par les aisselles, la tête penchée en avant. Il essaie de relever
momentanément la tête et y parvient pendant quelque seconde. Lorsqu’on appui à la plante des
pieds sur un plan dure, il esquisse un mouvement de marche automatique.

PREMATURITE
1- Définition et généralité
Prématuré = nouveau-né ≤ 37 SA ou 259 jours. C’est la 1ère cause de mortalité périnatale. Source
important de handicap chez l’enfant. Avec comme pronostic dépend de l’âge gestationnel.

Enfant sans vie Naissance Jour 6 Jour 7 an 1

Post-natal post-natal post-natal


Mortinatalité Mortalité Mortalité Mortalité
(Mortalité fœtale) néonatale néonatale post néonatale
Précoce tardive

Mortalité périnatale

Mortalité infantile

Enfant sans vie : mort-né >180j de gestation ou né vivant ou non viable, puis décédé
Enfant non viable : terme<22 semaine ou poids<500g
2- Examen d’un prématuré
Examen d’un nouveau-né normal, l’essentiel c’est de déterminer l’âge gestationnel exact, calculer à
partir du Date de Dernière Règle ou échographie précoce.
Etude : du tonus passif, tonus actif, des réponses aux reflexes, des critères morphologiques de
maturation. C’est le score de BALLARD
3- Problème liée à la prématurité
02 éléments principaux :
o Absence des réserves énergétiques, entraine un risque de : hypothermie, hypoglycémie,
hypocalcémie.
o Immaturité des grandes fonctions : respiratoire, cardiaque, hépatique, digestive,
neurologique, rénale, système immunitaire.
 Respiratoire :
o Maladie de membrane hyaline comme insuffisance de surfactant
o Apnée
o Dysplasie broncho-pulmonaire surtout chez le sujet tout le temps
oxygéné (Remarque pas d’oxygénation si la saturation en 02 dépasse
97%)
 Cardiaque : persistance du canal artériel entraine un risque de décompensation
cardiaque
 Hépatique : Ictère (hyper bilirubinémie) entraine un risque d’ictère nucléaire
 Digestive :
 Trouble de la succion-déglutition : entraine une fausse route alimentaire
 Dysmotricité digestive : entraine RGO (fréquente), iléus afonctionnel
 Trouble d’absorption entraine une entérocolite ulcéro-nécrosante
 Neurologique :
 Hémorragie intra ventriculaire, entraine un risque d’évolution vers
hydrocéphalie
 Leucomalacie péri ventriculaire (infarcissement des SB péri ventriculaire)

• Rénale : risque de toxicité du médicament, tubulopathie (grand prématuré) + perte


de Na+ urinaire, risque de déshydratation aggravée par des pertes insensibles élevées

 Diminution de défense anti-infectieuse par immaturité du système immunitaire et


fragilité des muqueuses, cela provoque un risque d’infection septicémique ou
localisée.
 Hématologique : anémie secondaire
 Ophtalmologique : rétinopathie par hyper oxygénation.

4- Etiologies du prématuré

02 causes : spontané et provoqué

a- Prématuré spontané :
Cause utérine :
 Béance cervico-ischémique
 Malformation utérine : utérus double, utérus bicorne
 Fibrome
Cause ovulaire :
 Grossesse multiple
 Placenta prævia
 Hydramnios
 Rupture prématurée des membranes
Cause générale :
 Infections bactérienne (streptocoque, infection urinaire à Escherichia coli, infection cervico-
vaginale, Listériose)
 Et virale
Cause socio-économique :
 Âge <18 ans ou > 35ans,
 Transport long,
 Travail difficile,
 Alcool,
 Mauvaise condition du logement
b- Prématurité provoque (médicalement consentie)
HTA, Iso immunisation Rhésus, diabète, placenta prævia-hémorragique, hématome retro placentaire,
souffrance fœtale chronique.
5- Classification
 Grands prématurés (26-30SA) : peu viables, nécessité des soins intensifs adéquats
immédiats.
 Prématurés moyens (30-34SA) : prématuré classique pris comme type de description, risque
majeur diminuant avec l’âge.
 Prématurés légers (34-36 SA) : pronostique favorable.
6- Prise en charge

Buts :

 Maintenir un équilibre satisfaisant


 Mettre en route une alimentation adaptée
 Surveiller les paramètres biologiques
 Prévenir les risques infectieux
 Apporter un soutien psychologique

Moyens :

o Maintenir un équilibre thermique satisfaisant :


 Mise en incubateur
 Mise sous « technique Kangourou »
o Mettre en route une alimentation adaptée :
 Lait maternel ou de la femme
 Ou lait pour prématuré (à défaut)

Quantité : 60-80 ml/kg/j

De 10-20 ml/kg/j 180ml/j vers J₈-J₁₀

Si photo traitement

Mode :

- Si > 33-34SA : déglutition+/- succion→ donner à la cuillère ou à la tasse


- Si < 33-34SA : GGC ou GCD
En pratique :

AG en SA Mode Allaitement maternel Allaitement artificiel

34-36 Le jour : ne gaver que si LM ou LF(+/-LHA) LP


boit mal

La nuit : GGD, sauf si


boit très bien

32-33 GGD ou GGC LM(+/-LF) LP

<32 GGC LM ou Lf

o Surveiller les paramètres biologiques :


 L’hypoglycémie(↘↘=0,20g/l)
 Hypocalcémie
 Hyper albuminémie
o Prévenir les risques infectieux :
 Aspect rigoureuse des soins
 Désinfection soigneuse du matériel
 Surveillance clinique, biologique et bactériologique
o Apporter un soutien psychologique :
 Rassurer, réconforter et renseigner les parents
 Promouvoir l’allaitement maternel
 Permettre le contact physique entre la mère et l’enfant
 Diminuer l’angoisse du retour à la maison
o Surveillance :
 Poids : +15g/j
 T⁰ : incubateur à 36⁰5C, bonnet
 PC (1 fois par semaine)
 Ionogramme sanguin
 Hydratation
 Alimentation
 Oxygénation : Sat 0₂ entre 90 et 95%
 Développement neurologique (PC, clinique, ETF, EEG)
 FO(rétinopathie)
o Traitement des apnées : Caféine en IVL ou per os
 DC : 20mg/kg/j
 DE : 5mg/kg/j
o Protection anti-infectieuse
o Corticothérapie (# dysplasie broncho-pulmonaire) : HDC.0,2 à 0,5mg/dose toutes les 8-12h,

Risque de complication :

 Atrophie cérébrale
 Perforation digestive
 Surinfection
o Confort physique et psychique :

Hospitalisation en USI→ Stress

 Limiter le bruit et la lumière


 Limiter les soins invasifs et répétés
 Installer avec confort (cocon=lieu où on sent bien, articulation en
bonne position)
 Prévenir et traiter si besoin la douleur
 Favoriser le contact avec le patient
o Supplémentation en oligo-élément :
 Uvestérol ADEC : 1 dose/j
 Ou HPV 1ml/j dès J₃ (dans la perfusion)
 Acide folique : 5mg per os jusqu’à 36 SAC
 Fer : dès que l’alimentation est bien tolérée, càd 10cc X 8
- Débuter par Fer UCB : 2mg/kg jusqu’à 6mg/kg/j
- Puis Fumafer ou Ferrostrane : 6mg/kg/j à partir de
2kg à poursuivre 5 mois

POST MATURITE
1- Définition : Nouveau-né ≥ 42 SA ou ≥ 294 jours.

2- Physiopathologie :
Prolongation de la grossesse ≥ 42 SA entrainant une insuffisance placentaire, ce qui va provoquer
une diminution de transfert en 02 placento-fœtal et une diminution des apports nutritif.
Risque :
- Souffrance fœtale aigue (SFA) entraine une mort in utéro ou ischémie
- Anoxie néonatale sévère par insuffisance placentaire et/ou par inhalation méconiale
- Hypotrophie, défaut de réserves constitués en fin de grossesse entrainant une hypoglycémie
néonatale précoce.

3- Clinique
- Disparition du vernix caseosa
- Aspect amaigri, peau sèche, pâle, desquamant, fripée
- Ongles longs
- Cheveux +++
- Crâne paraît dur
- Aspect « alerte », yeux grand ouverts
- Sommeil insuffisant

4- Complication
 Détresse respiratoire par inhalation méconiale
 Souffrance cérébrale, anoxie
 Hypoglycémie

5- Mortalité et morbidité
 Mortalité périnatale : 2 fois plus élevé (2 à un nouveau-né à terme) et 4 fois plus si
hypotrophie.
 Mortalité post-natale : augmenté
 Morbidité : plus élevé par rapport au nouveau-né à terme.

RETARD de CROISSANCE INTRA UTERINE


HYPOTROPHIE
1- Définition et généralités
Poids de naissance <10e percentile (pour l’âge gestationnel sur une courbe de croissance intra
utérine). Cette pathologie correspond à une altération de la croissance fœtale secondaire à un
processus pathologique in utéro. Elle constitue la 3e cause de décès néonatale.
2- Clinique :
Il y a 2 types :
 RCIU harmonieux : maigreur +++, aspect fripé, téguments pâles, vigilance parfaite,
hypertonie excessive
 RCIU dysharmonieux (périmètre crânienne conservé) : maigreur, grosse tête
(macrocéphale) ; peau plissée, fripée ; vigilants, yeux grand-ouverts ; fontanelle large ;
cordon ombilicale mince.
3- Risque
 Dans les 1ères minutes : Inhalation méconiale, Anoxie cérébrale.
 Dans les 1ères heures : hypoglycémie, hypocalcémie, polyglobulie.
 A distance : malnutrition, anoxie cérébrale qui entraine des séquelles à l’âge
scolaire : trouble du comportement, trouble du sommeil, difficulté d’apprentissage,
maladresse manuelle, comitialité « épisode de convulsion ».

4- Etiologie
Causes fœtales : maladies virales (rubéole, CMV), maladies parasitaires (toxoplasmose), Aberrations
chromosomiques (trisomie 13, 18,21), malformations, Agressions fœtales (médicament, rayon X)
Causes placentaires : placenta hémorragique, hypotrophie placentaire, Artère ombilicale unique.
Cause maternelles :
- Affection maternel chromosomique : diabète, maladie rénale(IRC), cardiopathie.
- Grossesse pathologique : toxémie gravidique (HTA), toxicomanie, intoxication (tabac,
alcool), malnutrition+++
- Grossesse multiple
- Mauvaises conditions socio-économiques.
METHODE DE KANGOUROU
1- Définition
C’est une technique de prise en charge des petits poids de naissance (PN <2500g). Elle est destinée
pour l’âge gestationnel < 37 SA et PN <2500g.
2- Buts
- Sursoir à l’insuffisance de moyens matériels
- Eviter la séparation prolongée mère – enfants
 Réintégration en milieu familiale
 Séparation avec la mère limitée
3- Principes
- Maintenir l’enfant de petit PN, peu habillé, contre le thorax d’un adulte, en position
verticale (chaleur, alimentation, affection, stimulation)
- Privilégier l’allaitement maternel (le contact peau à peau favorise la montée laiteuse)
- Eviter l’infection nosocomiale, afin de pouvoir renvoyer à la maison dès que l’état de
l’enfant se stabilise
- Favoriser la relation mère – enfant précoce
- Suivre l’enfant et son développement avec cette méthode
- Apporter de soutien et conseil aux familles
4- Critères d’éligibilité
a- L’enfant
 Sans pathologie grave
 Sans apnée
 Avec reflexe de succion (+)
 Coordination succion-déglutition (+)
b- Famille : motivation, rigueur, disponibilité
c- Mode d’application : si mère incapable ou indisponible, autre personne motivée en
bonne santé peut le faire
d- Conseils d’hygiène à la mère : douche quotidienne, change de vêtements, lavage
fréquent des mains, ongles courts et propres
e- Habillement du bébé : bonnet, couche, chaussons
f- Position du bébé : verticale (=ventrale) « tel une grenouille », avec contact peau à
peau, placer entre les seins de sa mère, joue contre la poitrine de sa mère, les 2 jambes
écartées sous les seins de sa mère
Linge pour envelopper ensemble le bébé et la mère = bande lycra, lambahoany
Vêtements amples et légers pour la mère.
Lit relevé à 15 - 30° ou chaise longue à dossier incliné.

5- Avantages
Pour le bébé
 Température stable
 Diminution de l’apnée
 Sommeil profond
 Oxygénation meilleure avec cette position
 Pleurs rares, reste en famille
 Hanches maintenues en abduction
 Diminution des infections
 Réduction de la morbidité
 Ambiance du calme autour de l’enfant
 Sorti de l’hôpital si la maman est motivée
 Réduction du risque d’abandon
Pour la mère et famille
o Montée laiteuse favorisé par la position
o Relation mère enfant établie
o Solidarité familiale
o Suppression de l’esprit de culpabilité suite à l’accouchement prématuré.
o Réduction du coût d’hospitalisation.
o La maman peut faire autre chose.

6- Difficulté
Pour la mère et famille
 Sommeil en position ½ assis la nuit entraine une fatigue maternelle.
 Disponibilité en temps

Quand commence la méthode « mère kangourou »


Dès la naissance, si le bébé sans détresse, dure 24/24 et 7jours/7jours
Signe de danger
 Respiration difficile, tirage sous costale, geignement.
 FR > 60/min ou <30/min
 FC >180/min ou <100/min
 Episodes fréquentes et longues d’apnée (>20 sec)
 Température <35°5C… (N :36⁰5-37⁰C)
 Ne tète pas ou vomit
 Diarrhée
 Convulsions
 Ictère
Conduit à tenir : dès l’apparition d’au moins un de ces signes, référer au CME

7- Conclusion
Méthode peau à peau, naturelle instinctive, c’est le moyen idéal à utiliser s’il n’y pas de couveuse.

REANIMATION NEONATALE DE BASE DU


NOUVEAU NE A LA NAISSANCE(cat)
1- GENERALITES
• Réanimation à la naissance : ensemble des gestes et soins spécialisés visant à restaurer et
à assurer une respiration alvéolaire efficace.
89% : accueil normal
10%reanimation simple
1% : soins intensifs
Si besoin d’intervention ou si gestes mal appliqués

Asphyxie néonatale

Décès néonatal
Asphyxie néonatale =anoxie (survenant en période périnatale). Auparavant appelé « souffrance
fœtale aigue(SFA).
Cause : insuffisance d’échange gazeux materno-fœtal entrainant une encéphalopathie hypoxo-
ischémique
Intérêts :
o Problème de santé public (pays à faible revenu)
o Grave, mortelle :
 Afrique :3ᵉ cause de décès néonatal (24%)
 Madagascar :2ᵉ cause de décès néonatal (26%)
→Prévention primordiale

Asphyxie néonatale

Guérison Encéphalopathie hypoxo-ischémique


1-6% de naissances vivantes (Nné à terme)

Guérison séquelles Décès (15-20%)


(50-70%)
 Encéphalopathie hypoxo-ischémique :
 Pas de médicament efficace pour la protection cérébrale
 Efficacité de l’hypothermie modérée contrôlée

Enquête OMS : dans 127 établissement de santé de 16 pays développés et en développement

Problèmes : Solution :
*Equipement de base (manque/ *maitriser les gestes de
mauvais état) même en absence de matériel
*Accouchement inopiné hors maternité adéquat

(……Voir supra sur l’adaptation du bébé à la naissance)

 Thermorégulation : T⁰ intra-utérine : ≈38⁰C


 Au moment de sa naissance, le nouveau-né exposé dans un environnement plus
froid
 Système de régulation de la température corporelle : très immature
Perte thermique : 4 manœuvres différentes
 Convection : lorsque l’air ambiant est plus froid
 Evaporation : lorsque la chaleur se diffuse de l’enfant vers les objets qui est froid
 Radiation
 Conduction
 Glycorégulation :
 Interruption brusque de la nutrition transplacentaire
 Maintien d’une glycémie efficace : va être assuré d’abord par la
glycogénolyse hépatique, puis par le lait
 Risque d’hypoglycémie : prématurité, RCIU, infection materno-foetale
2- PHYSIOPATHOLOGIES
o Asphyxie néonatale (SFA) :
Inadéquation entre le besoin d’O₂ de l’enfant et les apports en O₂ ↔ Altération sévère des
échanges gazeux utéroplacentaire au niveau de la chambre inter villeuse
Remarque : Normalement, lors des contractions utérines : arrêt de circulation materno-fœtale, bien
toléré par le fœtus, et le fœtus vient puiser les réserves d’O₂ au niveau de la chambre inter villeuse
(réserves d’O₂ limités)
o Pathologies maternelles, placentaire, funiculaires, fœtales :
→altération de la vascularisation fœtale
o A chaque contraction utérine prolongée (acmé+++)
→compression vasculaire par le myomètre
→ flux sanguin + altération des échanges gazeux
→hypoxie, ischémie fœtale
o Encéphalopathie hypoxo-ischémique (3 phases) :
 Déficit énergétique primaire
 Phase de latence
 Déficit énergétique secondaire
o Actions de l’hypothermie contrôlée :
 Maintient les phosphates à hautes énergie (ATP, …)
 Diminue la consommation d’O₂ et la libération de NO, de glutamate, des
radicaux libres et de neurotransmetteurs d'acides aminés excitateurs
→Préserve le méta cérébral énergétique
→Réduit la sévérité de la 2ᵉ phase d’apoptose neuronale
3- SITUATIONS A RISQUE D’ASPHYXIE NEONATALE
Maternelles
o Age (>35ans ou <16ans)
o Grossesse non ou mal suivie
o Placenta prævia
o RPDE (rupture prolongée de la poche des eaux)>12h
o Chorioamniotite ou infection
o Prééclampsie ou HTA chronique
o Incompatibilité rhésus
o Diabète non équilibré
o Maladie chronique avec retentissement fœtal
o Drogues maternelles

Obstétricale

o SFA
o LA méconial ou en purée de pois
o Anomalies du RCF
o Procidence du cordon
o Hématome rétro-placentaire
o Présentation anormale
o Disproportion foeto-pelvienne(DFP)
o Hémorragie pernatale
o Accouchement rapide

Fœtales

o Prématurité<35SA
o Post maturité ≥42SA
o RCIU
o Anasarque foeto-placentaire
o Syndrome malformatif
o Grossesses multiples
o Oligo/hydramnios
o Infection intra-utérine
o Diminution des mouvements fœtaux

4- SIGNES D’ANOXIES PERINATALE AIGUE


 LA méconial d’emblée ou après RPDE
 Anomalies du RCF :
- Tachycardie fœtale sans fièvre maternelle
- Tracé plat
- Ralentissements
- Bradycardies prolongées
- Rythme mini oscillé ou peu oscillé

5- SIGNES D’ENCEPHALOPATHIES NEONATALES

Début : quelques heures ou quelques jours après accouchement

 Alteration de conscience (léthargie ou coma)


 Encéphalopathie modérée ou sévère (ou moins de 2 items) parmi les 6 signes appartenant à la
classification de SARNAT et SARNAT en 1976
I II III

E. légère E. modérée E. sévère

1.Activité motrice Agitation Pauvre ou agitation Absente


globale

2.Tonus axial ou Normal Hypotonie franche avec Flasque


périphérique mains et pieds crispés

3.Posture Normale ou légère Extension des membres Décérébration,


extension des membres enroulement des
Flexion distale membres supérieurs

4.Succion Inconstante Faible Absente

Reflexe archaïque Exagérée Diminuée Absente

5.Convulsion Absente Présente Récurrente

6.Coeur Tachycardie Bradycardie Bradycardie

Respiration Polypnée Apnée occasionnelle Apnée sévère

Encéphalopathie néonatale (3 degrés)

Atteinte Degré Pronostic


Conscience léger bon
Tonus modéré réservé/séquelle (40-60%)
Tonus cérébral sévère mauvais:
-décès
-séquelles graves
3stades cliniques, de gravité croissante
Stade I II III

Vigilance- Hyperexcitable ou Diminuée Coma


comportement normale
Tonus ↘ ↘↘ ↘↘↘

Reflexes archaïque +++ +/- 0

Crise 0 +/- +++

Stade I : bon pronostic


Stade II : réservé (si régression des syndromes en<7j), séquelles 40-60%
Stade III : mauvais (≈100% de décès ou séquelles graves)
6- REANIMATION DE NOUVEAU NE
6-1 : Réanimation de base

But : faire respirer normalement le nouveau-né

Moyens : aspiration, séchage, stimulation, soins du cordon, ventilation

Avant tout,

 Se préparer :
- 2 personnes (au moins 1 personne qualifiée et entraînée aux gestes de
réanimation)
- 10-15 min avant la naissance
- Si naissance multiple, 1 personne formée par enfant
- Réanimateur du côté de la tête du bébé
 Préparer le coin du nouveau-né :
- Salle chaude : 25-28⁰C, sans courant d’air
- Surfaces ou tables de soins propres, chaudes, sèches
- Sinon lampe chauffante, linge préchauffé, bouteille d’eau chaude
- Salle suffisamment éclairée
 Préparer les matériels nécessaires :
- Hygiène-Lutte contre les infections nosocomiales
 Lavages des mains (eau et savon)
 Port de gants stériles
 Tenue propre (calot, masque, casaque, tablier)
 Matériels propres, disponibles, fonctionnels : chronomètre,
montre murale
- Enclencher (enfant complètement dégagé)

Intérêt :

 Évaluer la durée de réanimation


 Évaluer le score d’Apgar
o Matériels d’aspiration : aspirateur, sondes CH₆, CH₈
o Matériels de ventilation : disponible, en bon état de marche, propre et stérile
o Autres matériels : compresse, vit K₁, clamp de Barr, stéthoscope, ciseaux stériles

Dès la naissance, se poser 4 questions :

Question Réponse

1.Bébé est-il né à terme ? A terme Non

2.Le LA est-il clair ? Oui Non

3.Le bébé crie-t-il ou respire-t-il ? Oui Non


4.Le bébé est-il en bon tonus musculaire ? Oui Non

Décision : -Sécher suivre les différentes

-Couper et nouer le cordon étapes de réanimation

-Placer le bébé sur le ventre de sa mère

Différentes étapes de la réanimation :

1.Prévention du refroidissement : Séchage rapide→ Bébé pleure ou non ; respire ou non (s'il ne
respire pas, libérer les voies aériennes)

2.Libération des voies aériennes : Dégagez les voies respiratoires par aspiration de la bouche
(<5cm) et du nez (<3cm) avec pression<130 cm d’eau ou 100mmHg

 Aspiration douce lors du retrait de la sonde


 Aspiration à l’aide d’une poire introduite dans la bouche, puis dans les narines
 Désobstruction simple avec compresse stérile ou simple linge recouvrant le doigt
(tête orientée vers le côté)

3.Stimulation tactile : s’il ne respire pas → stimulez en frottant le dos

2 à 3 chiquenaudes sur les plantes des pieds (durée 30sec)

4.Section du cordon : s’il ne respire pas → clampez, coupez rapidement le cordon

o Placez le bébé sur la table de soins :


 Dos sur une surface chaude, bien éclairée (tissu mouillé enlevé)
 Tête placée près du réanimateur
o Enveloppez le corps et la tête avec le linge propre et sec en laissant la poitrine
exposée
→ bébé respire ou non

5.Ventilation au masque : s’il ne respire toujours pas ou gaspe → ventiler avec le ballon
autogonflant. Tendez légèrement le masque du bébé soit en tirant un peu sur la tête, soit en plaçant
un petit linge enroulé sous ses épaules(billot). Il faut bien faire adhérer le masque au visage (couvre
le menton, bouche, nez).

o Débutez la ventilation ≈ 40/min :


 Comptez Un-deux-Insuffler (en pressant le ballon) -Un-deux-Insuffler----
 Assurez-vous que la poitrine du bébé se soulève et la valve du ballon
autogonflant se déplace à chaque insufflation.
o Réévaluez la respiration du bébé après 1 min
o Continuez la ventilation jusqu’à ce qu’il respire ou pleure

6.Evaluation de la fréquence cardiaque : s’il ne respire toujours pas →évaluer la FC (stéthoscope


ou palpation du cordon)

- Si FC>100/min → continuer à ventiler


- Si FC<100/min → vérifier les voies aériennes, l’extension du cou,
repositionner le masque et recommencer la ventilation

7.Evaluation de la coloration :

 S’il est cyanosé (bouche et langue) → oxygène avec un débit de 1-2l/min


 S’il n’y a pas de respiration spontanée après 10min → arrêter la ventilation,
informer, réconforter et conseiller les parents

Intérêt de l’hypothermie contrôlée : diminuer les lésions histologiques et l’œdèmes cytotoxiques,


.......

Étapes initiales de la réanimation :

 Prévention du refroidissement
 Libération des voies aériennes
 Stimulation tactile

Remarques : aspirer la bouche et le nez immédiatement après la naissance, avant séchage et


stimulation et ne pas aspirer un bébé qui cri ou qui pleure déjà.

8.Surveillance (élément et rythme) : FR, FC, T⁰, activité, coloration

o Toutes les 15min (pendant 2h) puis toutes les 30 min (4h)
o Débuter l’allaitement maternel dès que l’état de l’enfant est stabilisé et tète
o Évaluer pendant 48-72h y compris l’alimentation

6-2 : Hypothermie contrôlée

 But : Améliorer la survie et les conséquences neurologiques néfastes suite à une lésion neuronale
majeure
 Indication : Encéphalopathie néonatale ou encéphalopathie hypoxo-ischémique

3 critères obligatoires :

o AG≥36SA PN>1800g
o Apgar≤5 à M₁₀ (10ᵉᵐᵉ mn) ou assistance ventilatoire
poursuivie à M₁₀
o Signes d’encéphalopathie néonatale (SARNAT II et III)
 Réalisation :
 Condition : entre 34-35,5⁰C nécessaire pour être efficace au niveau cellulaire
(cible :34⁰C)
 Admission : avant 6h de vie
 Durée : 72h, puis réchauffement progressif (0,5⁰C par heure) sur 4-6h
 Méthode de refroidissement :
 Passif : arrêt de la table chauffante
 Actif : application de l’air froid, sacs de glace, liquide froid, perfusion
de soluté froid, casque réfrigérant, couverture hypothermique,
matériels refroidis, ….
 Avantages :
 Effet neuro-protecteur (←ralentissement du métabolisme cérébral, ↘ du
consommation d’O₂ et de glucose)
 Rôle anticonvulsivant
 Inhibition du processus d’excitoxicité qui survient lors de la période ischémie-
reperfusion
 Surveillance : T⁰, FC, FR, saturation en O₂ (tout le 15 min), états des reins (urines), transit digestif
(nombre de selles), état neurologique (score de SARNAT), coloration
 Pratiques novices et inefficaces : il ne faut pas maintenir le bébé par les pieds avec tête en bas,
taper fort sur le dos, frapper ni stimuler de manière répétée, jeter de l'eau froide, tremper dans
l’eau froide.

CONCLUSION

o Réanimation du nouveau-né à la naissance : gestes simples de secourisme adaptés aux


circonstances particulières
o Pas d’improvisation
o Tous les acteurs responsables de la PEC du nouveau-né doivent avoir une formation initiale
correcte régulièrement mise à jour

ICTERES DU NOUVEAU NE
I- Introduction :
Définition : -Coloration jaune des téguments
-Hyperbilirubinémie>70mmol/l
Intérêts :
o Epidémiologie : symptômes fréquents
 60%(nouveau-né à termes)
 80%(prématurés)
o Etiologie : variée, dominée par l’hémolyse
o Clinique : -ictère<24h
Pathologiques
-ictère>10jours
S’il y a anémie, splénomégalie, hépatomégalie, selles décolorées
o Prévention possible :iso-immunisation rhésus D
o Gravité : Ictère nucléaire (encéphalopathie par destruction du noyau gris central entrainant
une atteinte cérébrale définitive)

BNC non liée à l’albumine (toxique pour les cellules nerveuses)

Séquelles neurologiques graves


(Si liée à l’albumine, ne passe pas la barrière hemato-meningée)
Terminologies : Bilirubine totale(BT) : BT= BC directe+ BNC (libre indirect)

(liée + non liée à l’albumine=neurotoxique)



Ictère nucléaire
II- Diagnostic :

Le diagnostic repose sur :

o L’interrogatoire :
 Date de début de l’ictère (ictère avant J₁ de vie=pathologie)
 ATCD de la mère (groupe sanguin de la mère)
o Examen clinique :
 Syndrome d’hémolyse : pâleur, anasarque fœto-placentaire,
hépatosplénomégalie
 Syndrome d’infection : fièvre, hypothermie, refus de téter
 Couleur des urines :
 Incolore : J₁ de vie
 Normale : J₄-J₅ de vie
 Colorées : si hémolyse+++
o Examens complémentaires : NFS, réticulocyte, groupe sanguin rhésus, test de
Combs direct, bilirubinémie totale et conjugué, albuminémie
Test de Combs direct positif=test à l’anti globuline : il y a agglutination du GR : existence des Ac
incomplets liés au GR.
Règle de KRAMER
Zone 1 2 3 4 5

Bilirubine(µmol/l) 100 150 200 250 >250

Bilirubine(mg/l) 58 88 117 146 >146

Zone 1 : Tête et cou Zone 2 : Thorax Zone 3 : Abdomen + parties sup des MI
Zone 4 : 2 bras +2 avant-bras Zone 5 : 2 paumes de la main + 2 plantes de pied

II-1 : Diagnostic positif


a- TDD : Ictère hémolytique par incompatibilité fœto-maternelle rhésus
 Circonstance : coloration jaunâtre
 Anamnèse : groupage sanguin Mère : rhésus négatif
Bébé : rhésus positif
 Clinique :
 Début : ictère précoce(<24h)
 Phase d’état : érythroblastose, hépatomégalie, splénomégalie, pâleur
 Biologie : ↗GR, ↗réticulocytes, ↗BNC, test de Combs direct positif
 Evolution : Non traitée vers ictère nucléaire
b- Formes cliniques :
 Selon le système ABO :
- Mère : groupe O
- Bébé : groupe A ou B
- Test de Combs direct négatif
- Hémolyse touchant le premier nouveau-né
 Autres ictères hémolytiques :
 Maladies hémolytiques de Minkowski-Chauffard
- Fréquente en France
- ATCD familial (maladie autosomique dominante)
- Ictère précoce
- Splénomégalie modérée
- Anémie
- Réticulocytose
- Sphérocytose
 Déficit en G6PD
- Garçon, noir (antillais ou africain), asiatique, pourtour méditerranéen
- Ictère précoce ou tardif au 5ᵉᵐᵉjour (risque d'ictère nucléaire car peut être
méconnu)
- Pas de splénomégalie
- Anémie peu importante + réticulocytose
- Diagnostic par spectrophotométrie
 Déficit en pyruvate kinase
II-2 : Diagnostic différentiel
Selon le teint :
- Méthémoglobinémie (teint ardoisé) : sang prélevé dans le tube : couleur chocolat, ne
varie pas après agitation ou à l’exposition à l’air ou à l’O₂.
- Anémie : pâleur généralisée
- Cyanose : cardiopathie cyanogène, SFA (avec détresse respiratoire)
- Polyglobulie

II-3 : Diagnostic étiologique

ICTERE A BILIRUBINEMIE NON CONJUGUE


 Ictère physiologique = ictère simple
o Bénin, très fréquent
o 30-50% des nouveaux nés à termes
o Favorisé par :
 Prématurité
 Anoxie néonatale
 Le refroidissement
 Ligature tardive du cordon
o Clinique :
 Apparition : 2-3 e jours de vie
 « Ictère nu » peu intense
 Selles et urines : normales
 Foie et rate : normaux
 Sans fièvre
 Disparition à J₅ -J₁₀ de la vie(J5-J6)
 BNC ≈250µmol/l (vers J₃-J₄)
 Ictère du prématuré :
o Plus intense
o Le plus fréquent
o Plus dangereux
o Plus prolongé (15j-3 semaines)
o Favorisé par hypo albuminémie et surtout immaturité hépatique+++.
 Ictère au lait de mère :
o 1-3% des enfants au sein
o Ictère nu, apparait vers J₅-J₆ de vie
o BNC ne dépasse jamais 350mmol/l
o Persiste tant que dure l’allaitement maternel
o Disparaît en 3-4j dès que l’allaitement maternel est interrompu ou lait maternel
chauffé à 60⁰C pendant 10mn
o Physiopathologie : Le lait maternel a une activité lipoprotéine lipase à l’origine de
lipolyse in situ entrainant une libération des acides gras en excès inhibant la
conjugaison de la bilirubine.
(Lipoprotéine lipase= enzyme thermosensible)
 Ictère infectieux : infection bactérienne, non bactérienne, Embryofoetopathie (rubéole,
syphilis, toxoplasmose, herpès CMV).
 Hypothyroïdie congénitale : Ictère prolongé, persistant plusieurs mois si pas de traitement
hormonal. Dépistage systématique(France). Dosage de TSH à J₃ et T₄ (à la moindre suspicion).
Liée à un retard de maturation de l’activité de bilirubine glucuronyltransférase.
 Maladie de Crigler-Najjar :
o Ictère nu, important, permanent si pas de traitement
o BNC>400µmol/l
o Risque élevé de complications neurologiques
o Liée à l’absence de glucuronyltransférase
o Diagnostic par biopsie ponction hépatique
ICTERE A BILIRUBINE CONJUGUE=Ictère rétentionnel
 Ictère cholestatique : dû à déficit de sécrétion hépatique des acides biliaires
 Urgence chirurgicale avant J₃₀
 Ictère généralisé, bien toléré, jaune vert
 Selles décolorées, urines foncées
 Hépatomégalie ferme
 PN normal
 Echographie : obstacle sur les voies biliaires
 Traitement : intervention de Kasaï (dérivation bilio-digestive)
 Autres causes malformatives :
 Kyste du cholédoque
 Perforation des voies biliaires
 Sténose congénitale de la convergence des canaux hépatiques
 Obstruction intrinsèque : Boue biliaire (bile plug syndrome)
 Malformation des voies biliaires intra-hépatique
ICTERE A BILIRUBINEMIE MIXTE (Hyperhémolyse+ atteinte hépatique)
Condition d’hygiène précaire
 Ictère infectieux à point de départ ombilical
- Ictère secondaire, quelques jours après la naissance
- Ombilic infecté
- Hépatomégalie sensible et douloureuse
- Plus ou moins fièvre
- Diarrhée et vomissement
- Parfois signes hémorragiques
- Parfois splénomégalie
- -EG
 Hépatites virales
- Contamination transplacentaire
- Il peut s’agir soit hépatite virale A ou B, soit hépatite herpétique, soit maladies des
inclusions cytomégaliques (hémorragie, thrombopénie, hémolyse)
II-4 : Diagnostic de gravité
ICTERE NUCLEAIRE provoquée par la BNC (surtout la partie non liée à l’albumine) qui atteint les
noyaux centraux :
 Trouble du tonus
 Trouble du comportement
 Mouvements anormaux, convulsion (clignement des yeux, mouvement de
pédalage…)
 Anomalies oculaires
 Disparition du reflexes archaïques
 Troubles neurovégétatifs
Tout cela entraine des séquelles gravissimes ++++

III- Traitement
III-1 : Traitement curatif
But : Rétablir la bilirubinémie et éviter la survenue de l’ictère nucléaire
 En diminuant la production de bilirubine
 En augmentant la glucuroconjugaison par l’utilisation de PHENOBARBITAL.
 En transformant la bilirubine cutanée dans la forme excrétable par la
photothérapie
 En échangeant le sang par l’exsanguino-transfusion
Moyens :
 Non médicamenteux : Photothérapie (exposition à la lumière bleue), exposition au soleil
 Médicamenteux :
- Phénobarbital 8mg per os ou IM en 1 fois, dans 1e heure de vie pour les groupes à
risque
- Exsanguino-transfusion : échange sur 2 masse sanguine.
- Perfusion de l’albumine : 1-2 g/kg à diluer dans SGI 5%, à passer en 3 -4heures.
PHOTOTHERAPIE :
Principe : transformation de BNC par photodégradation en pigments hydrosolubles
 Enfant nu, avec alternance dos/ventre
 Distance entre la peau et lumière bleue <40cm
 Protéger les yeux (avec les lunettes appropriées)
 Protéger les OGE
Précautions :
 Surveillance régulière de température (risque d’hyperthermie)
 Augmentation des apports hydriques de 10-20%
 Arrêt si apparition de BC : risque de « Bronze Baby Syndrome », possibilité
d’insuffisance hépatique chronique

EXSANGUINOTRANSFUSION
Principe : remplacement de plus de 90% du sang de l’enfant
Autres moyens associés :
 Suppression des médicaments déplaçant la bilirubine de l’albumine : Paracétamol,
Oxacilline, Indométacine, Furosémide
 Correction des désordres métaboliques aggravant la toxicité de la bilirubine :
acidose et hypoglycémie
Traitements étiologiques :
 Anti-infectieux
 Intervention chirurgicale(cholestase)

Indication :
 Photothérapie :
 Ictère à BNC (si BNC>10ème du poids du corps)
 Ictère précoce<24h
 Ictère du prématuré
 Ictère non hémolytique du nouveau-né à terme (Cf tableau)

 Perfusion d’albumine : Hypoalbuminémie(<30g/l) et/ou chiffre dépassant ceux


nécessitant la photo traitement
 Exsanguinotransfusion : Hémolyse sévère, Ictère très intense, Echec d’une
photothérapie intensive
 Phénobarbital : Maladie de Crigler-Najjar
Surveillance :
 Coloration de la peau et les téguments
 Température, Poids, Etat de d'hydratation
 Bilirubinémie (Bilirubine non liée : BNL)
 Si BNL>0,8mg/dl → Perfusion d’albumine
 Si BNL>1,5mg/dl → Exsanguinotransfusion

3-2 : Traitement préventif


 Eviter le jeune → Alimentation précoce
 Apporter une ration calorique et glucosée suffisante
 Exposition au soleil
 Photothérapie précoce
BT µmol/l 24-36h >36h

<170 RIEN

RIEN

171-200

Photothérapie modérée

201-220

Photothérapie modérée

221-250

Photothérapie standard

251-300

Photothérapie standard

301-350

Photothérapie intensive

>350

Photothérapie intensive

LESION TRAUMATIQUE DE LA NAISSANCE


I- Lésions traumatiques bénignes
1- Bosse séro-sanguine
I. Diffuse s’étendant au-delà des limites des os du crâne, chevauchant les sutures
II. Bénigne
III. Dès la naissance
IV. Résorption lente
V. Risque : anémie
2- Céphalhématome
 Collection de sang :
 Sous périostée
 Respecte les sutures (os pariétal ou occipital)
 Peu après la naissance
 Résorption plus lente.
3- Hématomes du stérno-cleido mastoïdien

= tuméfaction kystique à la base de la partie latérale du cou, à 2-3 cm de haut dans le muscle.

 Après accouchement laborieux entrainant torticolis congénital


 Nodule ferme, mobile du corps musculaire du stérno cleido mastoïdien
 Rotation et inclinaison de la tête : limitées
 Régression spontanée (2-6 mois)
 Sinon, ablation après 2 ans si persiste

4- Induration cutanée curable = cytostéatonécrose

= nécrose localisée du tissus graisseux sous cutané, favorisée par les traumatismes obstétricaux,
l’hypoxie et surtout le froid

 Après accouchement difficile (gros bébé)


 Pas de traitement (disparition sans laisser de traces en quelque mois)
 Vers J₃-J₁₀ : nodule induré, parcheminé, indolore, à peine sensible, de couleur violacée ou jaune
verdâtre
 Siège : joue, épaule, dos, fesses, parfois membres
II- Fractures obstétricales du nouveau-né
1- Fracture de la clavicule (plus fréquente d’évolution bénigne)

Etiologie :

 Lors du dégagement des épaules de gros fœtus (présentation céphalique).


 Lors de l’abaissement de bras (accouchement siège)
 Peuvent se voir même dans les accouchements normaux

Symptômes :

 Craquement perçu au moment de l’accouchement


 Voussure + œdème
 Crépitement plus ou moins mobilité en touche de piano
 Impotence fonctionnelle légère du membre supérieur (du côté atteint)

Diagnostique : Radiographie montre un trait de fracture au niveau de l’union 1/3 externe et


1/3moyen

Evolution : bénigne et rapid.

Traitement : immobilisation pendant 10jours : bras le long du corps, avant-bras plié le long du thorax

2- Fracture de l’humérus
Etiologie : lors de l’abaissement des bras lorsque ceux-ci sont relevés dans l’accouchement par siège.
En cas de dystocie des épaules lors de l’abaissement du bras antérieur dans les présentations
céphaliques.

Symptôme : le plus souvent : « fracture diaphysaire » avec impotence fonctionnelle totale, mobilité
anormale, crépitation osseuse, parfois décollement épiphysaire :

- rotation interne du bras+++


- avant-bras en hyperpronation
- Rx montre un trait de fracture avec déplacement.

Evolution : guérison sans séquelle en 15-20jours

Traitement : immobilisation du bras fracturé contre le thorax à l’aide d’une bande

3- Fracture du fémur

Etiologie : fausse manœuvre obstétricale : mauvais point d’appui sur le fémur dans l’extraction du
membre inférieur dans le siège décomplété

Symptôme :

 Sensation de fracture (dès sa production) ;


 Sinon impotence fonctionnelle : si fracture périostée, il y a peu de déplacement mais sinon
on a un déplacement important, avec réduction difficile

Evolution : moins bonne due à l’atrophie musculaire.

Traitement : contention par traction continue si déplacement

4- Fracture du crâne et enfoncement (exceptionnel)

Etiologie : grandes dystocies osseuses, forceps laborieux

Symptôme : enfoncement pariétal : soit en sillon, soit en godet qui est associé à une fracture ou
fêlure du fond de la dépression

Traitement : neurochirurgical

III- Paralysie du nouveau-né


1- Paralysie de plexus brachial (rare mais encore trop fréquente à Mcar)

Etiologie : elles sont la conséquence d’une élongation du plexus brachial (surtout de C5 et C6)

Circonstance : Disparition fœto-pelvienne → Dystocie des épaules

Possibilité d’association avec :

- Un décollement de la tête humérale


- Une lésion dégénérative ou aplasie congénitale.

Diagnostique :
 FACILE
 Bras : immobile le long du tronc, en rotation interne, en adduction
 Avant-bras : en extension, en rotation interne
 Main : en pronation, doigts fermés sur le pouce
 Excitation cutanée n’entraine pas de mouvement
 PLUS DELICAT
 Plus tardif (quelque semaines ou mois après l’accouchement)
 Asymétrie dans les mouvements des bras

Manœuvres (paralysie frustre)

 Suspension de l’enfant par les pieds : accentuation de l’asymétrie, le membre paralysé


tombe verticalement, mais pas comme celui du coté sain
 Membre paralysé peut- être enroulé autour du cou par en avant (signe du foulard)
 Si on rapproche les 2 coudes en arrière du dos, le coude du côté paralysé va plus loin que le
coude du côté sain
 La rotation interne du bras va plus loin du côté touché que du côté sain
 R O T abolis ou diminués

Diagnostique positive : clinique

Diagnostique différentielle :

 Les lésions osseuses (Rx)


 Les lésions cérébrales : hémiplégie + atteinte de l’état général

Traitement : (Remarque : s’assurer qu’il n’y a pas de lésion osseuse)

o Mobilisation active :
 Par kinésithérapie : excitation dans un bain chaud
 Par électrothérapie
 Ne pas immobiliser les membres entre les séances de mobilisation (pas
d’attelle plâtrée)
 Durée : 6mois → 18-24 mois
o Pas de traitement chirurgical néonatal.

Pronostique : (assez bon)

 Récupérations totales : sont fréquentes


 Récupérations partielles : sont de règle
 Séquelles fonctionnelles définitives : rares
2- Paralysie faciale (rare)

Etiologie :

 Conséquence d’une compression du nerf facial par application d’un bec de la cuillère
postérieure du forceps au-dessus de la mastoïde
 Hémorragie cérébro-méningée
 Agénésie congénitale du rocher (déformation de la région sous et rétro-auriculaire)
Clinique :

 Paralysie faciale complète :


- Asymétrie de la face (accentuée au moment des cris et pleure)
- Œil : ouvert du côté paralysé
- Bouche déviée du côté sain
- Peau : immobile de côté atteint
- Pas d’atteint de déglutition
 Paralysie faciale incomplète : n’atteint que la bouche

Traitement :

o Régression spontanée en moins de 10jours (la plupart)


o Ou Vitamine B6 : Pyridoxine sirop 1 cuillère à café par jour
o Ou électrothérapie (au maximum)

3- Paralysie phrénique

Même mécanisme que plexus brachial

Clinique : troubles respiratoires, mouvement paradoxal de l’abdomen.

HEMORRAGIES NEONATALES
I- Introduction
Accident relativement fréquent
Les formes de gravités sont variables

II- Manifestation clinique


 Mineure : liées aux circonstances de l’accouchement
- Bosse séro-sanguine
- Céphalhématome
- Hémorragie sous conjonctivale
- Ecchymose ou pétéchies limitées à la face.
 Majeures :
 Hémorragie cutanéo muqueuse :
o Purpura généralisé
o Hémorragie bucco pharyngé
o Epistaxis
o Hémorragie ombilicale+++
 Hémorragie viscérale
 Hématémèse
 Rectorragie, méléna
 Hémoptysie
 Hématurie, saignement vulvaire
 Hémorragie cérébro-méninge
III- Causes

o III-1 : Maladies hémorragiques du nouveau-né : Due à une immaturité hépatocytaire (déficit


en vit k1)
Signes : Hémorragies digestives et cutanées (J2-J3 de vie)
Diagnostique :
 TP ↘ (<20%)
 Facteur de coagulation vitamino-K-dépendant (facteurs II, VII, IX, X)
 Facteur V normal
Traitement prophylactique : Vit k1 : 1 mg en IM ou 2mg par voie orale
Traitement curatif immédiat :
 Prothrombine II
 Proconvertine VII 1ml/kg en IVDL
 S (facteur STUART) X
 B (facteur anti-hémophilique B) IX
Puis vit k1 : 1A tous les 3 – 4 jours jusqu’à l’arrêt de l’hémorragie

o III-2 : Thrombopénies néonatales


Signes : Pétéchies ou ecchymoses généralisées
Plaquette <100 000/mm3.
Causes : fœtopathies, infections néonatales, malformation.
Risque : hémorragie cérébro-méningée secondaire (si thrombopénie profonde)
Traitement de fond : étiologique
Traitement symptomatique : transfusion de sang hépariné, transfusion de plaquettes (0,3 unité/kg),
voire exsanguino-transfusion

o III-3 : Déficits congénitaux de facteur de coagulation (rare)


Signes : saignement prolongé à la chute de cordon ou lors d’une circoncision
Causes :
o Déficit en facteurs I
o Déficit en facteur XIII
o Thrombasthénie de Glanzman
o Hémophilie A ou B
o Afibrinogénémie congénitale
Traitement d’urgente : plasma frais congelé 20ml/kg

o III-4 : Troubles secondaires d’hémostase


Deux circonstances :
o Agressions périnatales sévères
- Anoxies
- Infection
- Insuffisances circulatoires aiguës
- Hémolyses aiguës
- Hypothermies profondes
o Insuffisance hépatocellulaire
- Galactosémie
- Hépatite virale
Clinique : syndrome hémorragique diffus,
 Hémorragies cutanéomuqueuses : purpura
 Hémorragie digestive
 Hématurie
 Saignement prolonge au point de piqûre
Risques : hémorragie intracrânienne.
Traitement étiologique essentiel
 Déchoquages
 Antibiothérapie adaptée
Traitement symptomatique
o Transfusion sanguine
o Transfusion de plasma frais congelé : 10-15ml/kg
o Transfusion de plaquettes compatible 1 - 2 unité toutes les 24 – 36 heures.

INFECTIONS NEONATALeS
INTRODUCTION

 Fréquentes, variables selon les régions mais dans la plupart des cas sont dues au défaut
d’hygiène
 Touche environ 1-10‰ de naissances vivantes. 2-4 fois plus fréquentes chez les prématurés
 Grave :10-20% de la mortalité, d’où la nécessité de prise en charge d’urgence

EPIDEMIOLOGIE

o Afrique :1,16 millions de décès néonatal


o Septicémie/Pneumonie : 28%
o Tétanos :6% infection 39%
o Diarrhée :4%
o Prématurité :25%
o Madagascar :
o Infection (23%)
o Asphyxie (26%)
o Prématurité (32%)
o Diarrhée (2%)
o Congénitale (7%)
o Tétanos (2%)
o Autres (7%)
I- INFECTIONS FOCALISEES A PYOGENE
I-1 : Infection ombilicale (++++)
 La plus fréquente
 Signes :
- Ombilic suintant
- Retard de cicatrisation
- Ou ombilic fétide, purulent avec inflammation et induration périombilicale
 Peut-être la porte d’entrée d’infection généralisée (septicémie, tétanos, péritonite)
 Prevention : soins ombilicaux
I-2 : Pyodermite bulleuse = pemphigus
o Apparition vers J4 – J5 de la vie = bulle à contenu clair puis purulent sur une zone saine ou
érythémateuse
o Maladie très contagieuse, due au staphylocoque
I-3 : Infections oculaires

Très fréquente

Causes :

 Chlamydia trachomatis
- Evolution vers la pneumonie
- Traitement : Erythromycine 40mg/kg/j en 3 à 4 prises per os (pdt 3 semaines)
 Gonocoque
- Evolution vers perforation cornéenne, dissémination hématogène.
- Traitement : Ceftriaxone 50 mg/kg/j (7 jours) en IV ou IM,
Collyre Rifamycine 1 goutte x 6/jours.

I-4 : Abcès sous cutanée

Au niveau des : point d’injection sous cutané, perfusion épicrânienne

I-5 : Autres infections localisées

Pneumopathies, méningites, infections ostéo-articulaires, infections urinaires

II- INFECTION BACTERIENNE MATERNO-FŒTALE


II-1 : Contaminations
 Voie hématogène, trans placentaire
Lors d’une bactériémie ou d’une septicémie maternelle

Ex : listériose, pyélonéphrite à Escherichia coli

 Voie ascendante par contigüité


Après rupture des membranes ou au cours d’une chorio – amniotite maternelle

Ex : streptocoque β hémolytique du groupe B

 Lors de l’accouchement ou au passage de la filaire génitale par contact avec les


sécrétions génitale

Ex : Escherichia coli, streptocoque B hémolytique du groupe B

II-2 : Germes en causes


 Streptocoque β hémolytique du groupe B (40%) : cocci à Gram positive.
 Escherichia coli (20%) : bacille à Gram positive
 Listéria monocytogènes (10%) : bacille à Gram négative

II-3 : Critères diagnostiques

Antibiothérapie : URGENTE

Evoque le diagnostic sur un faisceau d’arguments (Anamnestique – clinique – para clinique)

 Arguments anamnestiques
- Infection cervico-vaginale récente
- Infection urinaire ou systémique récente
- Episode fébrile pseudo grippal
- Souffrance fœtale aigue sans cause obstétricale évidente
- Signe de chorio-amniotite (d’autant + qu’ils sont associés)
 Rupture prématurée et/ou prolongée des membranes (> 12h)
 Fièvre pendant ou après accouchement surtout si frisson
 Accouchement prématuré sans cause obstétricale évidente
 Liquide amniotique louche, putride (fétide), en purée de pois
- Dès la naissance :
 Evoquer le diagnostic sur des arguments anamnestiques
 Proposer un traitement précoce (avant même l’apparition de toute
symptomatique)

 Arguments cliniques
- Pas de signes spécifiques de l’infection
- Des tableaux cliniques peuvent se voir après souffrance fœtale aigue ou lors d’une
fœtopathie

Si le diagnostic n’a pas été fait très tôt, les signes cliniques vont apparaitre au cours des 2 ou 3
premiers jours de vie.

Signes cliniques :

 Collapsus périphérique, teint grisâtre, temps de recoloration cutané > 3 secondes


 Hypothermie ou hyperthermie
 Apnée, détresse respiratoire
 Syndrome hémorragique
 Trouble de réactivité et/ou de tonus
 Hépato-splénomégalies
 Trouble digestif : refus de téter, vomissement, ballonnement abdominale
 Trouble neurologique : convulsion (clignement de paupière, …), mouvements anormaux

 Arguments paracliniques
o Arguments de présomption
- Signes hématologiques :
 Neutropénie < 1 500/mm3
 Hyperleucocytose >30 000/mm3
 Thrombopénie < 150 000/mm3
- Syndrome inflammatoire :
 CRP > 10 mg/l
 Fibrinémie >3.50g/l
 Procalcitonine > 5 µg/l
- Rx pulmonaire :
 Image évocatrice
 Micronodules disséminés
 Opacités alvéolaires systématisées
o Argument de certitude
- Prélèvements centraux : positifs
 Hémoculture
 Ponction lombaire
 Urines (par ponction sus-pubienne)
- Ag soluble : streptocoque β, Escherichia coli, listéria : positifs
 Dans le sang
 Dans les urines
 Dans le liquide céphalorachidien

II-4 : Les formes cliniques selon les germes :

1- Streptocoque du groupe B (Diplocoque Gram+ du groupe B)


- 30-40% des infections néonatales
- 20% de femme son porteuse du streptocoque (leucorrhée)
- Contamination par voie ascendante ou trans vaginale.
- Clinique (dans 48 heure)
 Détresse respiratoire,
 Temps de recoloration cutané > 3sec (TRC >3 sec)
- Si pas de traitement :
→ Evolution vers l’hypoxémie, collapsus réfractaire
- Si non tardivement,
→ Evolution vers méningite, ostéo-arthrite

2- Escherichia coli (bacille Gram négative)


- 20-40% d’infection néonatale
- Contamination : par voie hématogène ou lors de l’accouchement
- Clinique : sans particularité

3- Listéria monocytogène (bacille Gram positive)

5% des infections néonatales, évoquée devant :

- Accouchement fébrile
- Prématuré avec liquide teinté
- Apparition de détresse respiratoire précoce avec septicémie.
- Signes évocateurs : éruption maculo-papuleuse, hépatomégalie

II-5 : TRAITEMENT
 Antibiothérapie initiale
 Si pas d’orientation bactérienne : association
- β lactamine (Ampicilline)
- Aminoside (Gentamicine)
- Ceftriaxone (Rocéphine)
 S’il y a une orientation (anamnèse)
- Cocci Gram+ (streptocoque) : ampicilline + gentamicine
- Bacille Gram+ (listéria) : ampicilline + gentamicine
- Bacille Gram- (Escherichia coli): C3G + Aminoside.
 Si rupture de la poche des eaux > 48h : associer à métronidazole
 Posologie :
Ampicilline 200mg/kg/24h en IVL
Gentamicine 2-3 mg/kg/24h en IM
Ceftriaxone 100mg/kg/24h en IVL
 Durée du traitement : varie selon l’infection à traiter :
- Septicémie, infection pulmonaire : 10-15 jours
- Méningite purulente : 15-21 jours
 Traitements associés
 Oxygénation si détresse respiratoire
 Maintien de la normothermie
 Hydratation
 Apports glucidiques corrects
 Maintien d’un bon état hémodynamique
LES INFECTIONs SPECIFIQUEs Du NOUVEAUX NE
I- SYPHILIS CONGENITALE
 Maladie due par Tréponema pallidum
 Transmission de la mère à l’enfant : par voie transplacentaire (après 16 SA) ou lors de
l’accouchement
 Tableau clinique : nombreux ce qui entraine une difficulté de diagnostique

Début : dès la naissance ou peu après (quelque jour ou semaine)

- Ictères mixtes après hépatosplénomégalie


- Lésions cutanéomuqueuses à type de :
 Coryza syphilitique avec obstruction nasale, écoulement séreux,
hémorragique, purulent, riche en tréponèmes.
 Syphilides papuleuses : éruptions cutanées légèrement saillantes au
visage, aux paumes, aux plantes, au niveau de la région périnéale
 Syphilides érosives et fissurée à prédominance péri orificielle
 Pemphigus palmo-plantaire : bulles à contenu séreux ou
hémorragique

Signe osseux :

 Tuméfaction des articulations des genoux, stérno-claviculaire.


 Anomalies osseuses : tibia en forme de sabre
 Radiographie des os long montre la lésion d’ostéochondrite, de périostites, d’ostéomyélite, les
images lacunaires floues, les images de séquestration et une réaction périostée+++.
 Diagnostique : évident devant l’anamnèse et positivité de BW (mère et enfant)
o Sérologie de Bordet-Wassemann : Ac type IgM positif, traversée placentaire d’Ac maternels
correspond à l’Ac type IgG positif :
- VDRL (réaction de floculation)
- TPHA (réaction d’hémagglutination)
- FTA Ac IgG (immunofluorescence)
o Si atteinte neurologique : sérologie dans le LCR +, et VRDL +
 Traitement :
o CURATIF : Pénicilline G 1 000 000 UI/kg/j en 2 dose (10-14 jours) en IM ou IV
Si atteinte neurologique : 3 000 000 UI /kg/j (21 jours)
o Autres mesures :
- Désinfection cutanée
- Désinfection rhino-pharyngée
- Isolement de la mère et de l’enfant
- Traitement mère et père
- Conseiller l’allaitement maternel
 Evolution : favorable sous traitement. Mais si pas de traitement évolution vers
septicémie ou décès. Si syphilis tertiaire entraine une séquelle

II- TETANOS NEONATAL

 Exceptionnel en France
 Encore fréquent à Madagascar.
 Cause :
o Fautes d’asepsie à la naissance lors d’un : accouchement à domicile, voire même traditionnel
ou encore même en cours de route
o Fautes d’hygiène post natale à domicile

Germe en cause : Clostridium tétani.

Production de neurotoxique très puissant qui va atteindre le SNC et entraine une excitation
neuronale par suite donné un spasme musculaire important+++.

 Clinique :
 Incubation : 3-10 jours
 Début : trompeur par un sourire figé avant d’aboutir au trismus qui empêche toute
tétée (contracture des muscle péribuccaux et mandibulaires). Cela provoque une
impossibilité d’ouvrir la bouche, de fausse route, surtout on a un aspect particulier du
« visage de sourire sardonique ».
 Après quelques jours :
- Hypertonie de la tête avec rejet de la tête en arrière
- Trismus typique, refus de tétée
- Fièvre élevée
- Crises de contraction : attitude en opisthotonos et trouble respiratoire,
cyanose
 Evolution : gravissime :
 Apnée
 Inondation bronchique par vomissement lors de contracture.
 Traitement : doit être rapidement instaurer dans un centre spécialisé
- Sédation : Diazépam 1-5 mg/kg/j en perfusion IV, à adapter en fonction de
l’évolution
- Sérothérapie : 1500 UI/j (5j) pour un total de 7500 UI
- Antibiothérapie : Pénicilline 1 000 000 UI/kg (10 jours) ou Métronidazole 30
mg/kg/jour (10 jours)
- Alimentation par sonde gastrique
- Repos au calme
- Soins ombilicaux
 Traitement prophylactique : meilleur
o Hygiène de l’accouchement
o Vaccination antitétanique des femmes enceintes ou des femmes en âge de
procréer (systématique, au moins 2 doses)
o Hygiène rigoureuse (soins du cordon)

→ MALADIE A DECLARATION OBLIGATOIRE

III- RUBÉOLE CONGÉNITALE


 Consécutive à une infection maternelle primaire par virus de la rubéole
 Transmission de la mère à l'enfant : par voie hématogène, trans placentaire
 Risque de malformation ++++
Si infection précoce < 12 SA, mais persiste jusqu’à 20 SA.
 En cas de réinfection (nouvelle contamination d’une femme ayant des Ac) le risque malformatif
est minime.
 Le virus de rubéole : tératogène, inhibe la division cellulaire qui entraine la mort de l’embryon ou
malformation des organes en formation.
 Tableau Clinique : Syndrome de rubéole congénitale associe un retard de croissance intra
utérine et les malformations qui concernent : œil, oreille interne, le cœur.
o Œil :
- Cataracte unie ou bilatérale
- Chorio rétinite
- Glaucome
- Microphtalmie
- Opacité cornéenne
o Oreille interne :
- Lésion de l’organe de corti
- Lésion cochléaire
o Cœur :
- Persistance du canal artériel
- Communication inter auriculaire et communication interventriculaire
- Sténose pulmonaire
- Coarctation aortique
o Autres signes :
 Hépato-splénomégalie associée à un ictère
 Signes hémorragiques : purpuras, pétéchie, ecchymose, hémorragies
extériorisées
 Signes neurologiques :
- Bombement de la fontanelle, microcéphale
- Trouble du comportement, de la vigilance
- Crises convulsives
- Anomalies de tonus

Le nouveau-né : il est porteur de virus pendant plusieurs mois, ce qui entraine :

- Il est contagieux pour son entourage


- Il doit être isolé
 Para clinique :
 Bilan biologique :
- Thrombopénie
- Anémie hémolytique peu régénérative
- LCR : lymphocytorrachie, albuminorrachie.
 Imagerie :
- Radiographie :
 Des os : montre la présence des bandes claires et calcifiées
longitudinales au niveau de la métaphyse des os longs
 Crâne : calcification péri-ventriculaire
 Diagnostique : évident devant la notion de contamination maternelle

Dosage des IgM spécifique contre la rubéole

 Evolution : très sévère


 Immédiate : mortalité (20-30%)
 A distance : séquelles fréquentes
 Traitement : surtout préventif+++
o Vaccination anti-rubéoleux (Rudivax* ou ROR) : femme en âge de procréer, des
femmes dont la sérologie est négative pendant la grossesse.
o Dépistage durant la grossesse,
- Si atteinte précoce : interruption de grossesse
- Injection de 𝛾globuline chez la mère mais l’efficacité n’est pas certaine
IV- PRIMO INFECTION HERPETIQUES DU NOUVEAU NE

Herpes génitales : essentiellement dû à un herpès simplex de type 2 (HSV-2)


 Transmission : pendant toute la grossesse, au moment de l’accouchement, par voie ascendant
(fréquent)
 Clinique :
o Début brutale avec soit : herpès disséminée, herpès localisé au système nerveux
central, herpès limité à la peau et aux muqueuses
1- Herpès disséminé : avec atteint :
- Cutanée : éruption vésiculaire généralisée.
- Hépatique : ictère, hépatomégalie, syndrome hémorragique
- Cardio-respiratoire : tachycardie, polypnée, cyanose
- SNC : convulsion, syndrome méningé, déficit moteur, trouble de conscience

Evolution : vers la mort (80%) ou séquelles sévères (50%)

2- Herpès localisée au SNC : méningo-encéphalite


3- Herpès limité à la peau et aux muqueuses
 Diagnostique : se fait par indentification du virus par prélèvement précoce de vésicule (gorge,
sang, LCR, selle), et par la mise en évidence de IgM spécifique
 Traitement :
 Préventif : opération césarienne si primo-infection en pré-partum (dans les jours ou les
mois précédents)

 Prophylactique du nouveau-né :
- Pommade ophtalmique ZOVIRAX matin et soir (5jours)
- Si naissance par voie basse, ZOVIRAX 15mg/kg/j en IV
 Curatif : ZOVIRAX 30 mg/kg/jour en IV (3 semaines)
V- TOXOPLASMOSE CONGENITALE

Généralité : Maladie qui est due au Toxoplasma gondii, avec transmission trans placentaire dont : 1er
trimestre 17%, 2e trimestre 25%, 3e trimestre 65%.

Clinique

1- Contaminations précoces entrainent une embryopathie


- Lésions cérébrales avec calcification des plexus choroïdes.
- Chorio-rétinites, cécités
2- Contaminations tardives entrainent une fœtopathie avec :
- Ictère
- Hépato splénomégalie
- Hydrocéphalie
- Microcéphalie
- Chorio rétinite uni ou bi latérale
- Calcifications intra cérébrales.

Diagnostique : affirmé par la sérologie (mère-enfant)

- Primo-infection maternelle (sérologie mensuelle)


 Absence d’IgG-absence d’IgM = patient non immunisée impliquant une
sérologie à contrôler
 Présence d’IgG-Absence d’IgM = infection ancienne
 Si IgG >300UI, il y a contamination au début de la grossesse et disparition
secondaire de l’IgM, cela implique un renouvellement de la sérologie 3
semaines plus tard.
 Absence d’IgG, présence d’IgM renouveler la sérologie 3 semaines plus tard,
puis comparer avec la 1ère
 Si présence d’IgG et IgM on doit renouveler la sérologie 3 semaines plus tard
pour conclure. (Seule une ascension franche du taux d’IgG permet d'affirmer
la séroversion)

Ig G Ig M Conclusion et CAT

- - Non immunisante

→Sérologie mensuelle

+ - Infection ancienne

- + Renouveler la sérologie 3 semaines plus


tard, puis comparer avec la première

+ + Renouveler la sérologie 3 semaines plus


tard pour conclure

- Chez l’enfant (atteint fœtale) : -sérologie positive avec augmentation IgG (par
rapport à celle de la mère), et présence d’IgM

Traitement :

o Curatif : association pyriméthamine, sulfadiazine, acide folinique


o Préventif : traitement de la femme enceinte par la ROVAMYCINE 9 millions UI/J

VI- MALADIE DES INCLUSIONS CYTOMEGALIQUE

Généralité : Maladie due au cytomégalovirus

Transmission :
- Hématogène, trans placentaire
- Lors de l’accouchement
- Pendant l’allaitement
Si primo infection maternelle au cours deux 1ères trimestre, il y a surtout des anomalies
congénitales

Tableau Clinique : est polymorphe

 Forme septicémique : ictère, hépato splénomégalie, purpuras thrombolytique


 Forme incomplète
Soit hépatique
Soit cérébrale isolée (microcéphalie, chorio-rétinite, calcifications intracrâniennes sous
épendymaires)
 Formes latentes : révélées par retard de psychomoteur

Diagnostique : se fait par la mise en évidence du CMV, par culture dans les urines dans les 10 1ers
jours de la vie.

Sérologie : IgM spécifique

Traitement :

 Pas de traitement curatif


 Traitement préventif : mesures d’hygiène simple
- Lavage des mains fréquent avant et après les soins
- Attention particulière lors des changes (excrétion urinaire du virus)
- Port d’une blouse individuelle

LE NOUVEAU NE MALFORME
Classification selon les circonstances de découvert et selon l’urgence du traitement

- Malformations fréquentes, immédiatement visibles, ne nécessitant pas une action


thérapeutique urgente
- Malformations graves, évidentes, à opérer d’urgence
- Malformations graves, non évidentes, à opérer d’urgence

I- Malformations fréquentes, immédiatement visibles, ne nécessitant pas une action


thérapeutique urgente
 MALFORMATIONS LABIALES :
- Fentes labiales = bec de lièvre : uni ou bilatérale,
Complet
- Fente palatine : complet ou incomplet.
 MALFORMATION DES MEMBRES
- Doigt surnuméraire ou syndactylie
- Phocomélie
- Bride amniotique.
→correction chirurgicale ultérieure selon l’avis du chirurgien

II- Malformations graves, évidentes, à opérer d’urgence


 Omphalocèles :

Tuméfaction sessile, hémisphérique, d’un volume variable, recouverte d’une partie translucide
permettant l’identification facile des viscères contenus dans le sac. Le cordon ombilical est implanté
sur le versant inférieur de la poche.
Laparoschizies : il faut

o Emballer les anses dans le sac à grêle


o Sinon, appliquer une grande compression stérile imbibée de sérum physiologique
o Intervention chirurgicale d’urgence (fermeture de l’abdomen)
 Spina bifida

Absence de fermeture d’arc vertébral postérieur, à la partie terminale de la colonne vertébrale


entrainant tuméfaction molle dans la région lombo-sacrée. Il y a 2 sortes de spina bifida :
Méningomyelocèle et méningocèle.

Clinique : Spina bifida avec aire médullaire à nu, de pronostique grave ou forme épidermisée
recouverte d’une peau sensiblement normale. Il faut rechercher de troubles neurologiques associé :

- Paralysie flasque des membres inférieurs


- Anesthésie en selle
- Troubles sphinctériens (anal et vésical)
- Hydrocéphalie

Traitement : lourd, prolongé

 Fermeture d’urgence du défaut cutané


 Dérivation précoce de l’hydrocéphalie
 Traitement orthopédique et urologique

Pronostique : réservé

 Les tumeurs sacro - coccygienne = tératome = dysembryome généralement bénin.

Sous formes de tumeurs solides, au niveau de la région sacro coccygienne. Si volumineux, elle
entraine une dystocie à l'accouchement ou trouble de compression pelvienne ou abdominale.

Filles +++

Traitement : Exérèse complète

Récidive locale est possible

 Imperforation anal (fréquent)

Découverte à la naissance lors de l’examen systématique du périnée. Sinon secondaire par retard
d’émission du méconium ou syndrome occlusif tardif.

A l’examen : Absence totale évidente d’orifice anale ou fossette anale aboutissant à un cul de sac

Parfois, fistule périnéale :

- Vulvaire ou vaginale (fille)


- Scrotale ou périnéale antérieur (garçon)

Traitement : intervention chirurgicale d'urgence (colostomie)


III- Malformations non évidentes, à opérer d’urgence graves
 Atrésie de l’œsophage = interruption de la continuité d’œsophage isolé ou associé à une
fistule aéro-digestive
Résulte d’un défaut de développement du septum trachéo-œsophagien à la 4e semaine de
gestation

Variété anatomique :

Type a (I) : sans fistules (aplasie)


Type b (II) : avec fistule digestive supérieur : l’enfant déglutit dans ses bronches
Type c (III) : avec fistule digestive inférieur : l’enfant respire dans son estomac
Type d (IV) : avec fistule digestive supérieur et inférieur

Signes révélateurs :

- Hypersalivation : mousse autour de la bouche++++


- Cyanose
- Suffocation lors des tentatives alimentaires
- Notion d’hydramnios très fréquent chez la mère

Diagnostique : Est affirmé par le passage d'une sonde n°10 qui bute à 10 cm environ des arcades
dentaires. Puis injection de 10ml d’air dans l’estomac → on ne perçoit pas au stéthoscope placé sur
l’épigastre, l'irruption de l’air dans la poche gastrique (test à seringue).

Radiographie :
 Confirme le diagnostic
 Précise le niveau de cul de sac œsophagien supérieur
 Affirme la fistule du bout inférieur dans les voies respiratoires sur l’existence de clartés
gazeuses abdominales (abdomen opaque = pas de fistule) et recherche l’existence d’une
image pulmonaire anormale : grisaille diffuse, trouble de ventilation
Remarque : avant l’intervention, il faut rechercher une malformation associée VACTERL
Vertébrale
Anale
Cardiaque
Trachéales
OEsophage
Rénale
Limbs (extrémités)

Traitement : Chirurgicale doit être précoce


Pronostique dépend :

- Des modalités techniques de l’intervention


- De la présence de l’infection pulmonaire préalable
- De la possibilité d'autres malformations associées
 Syndrome occlusif du nouveau-né :
→ URGENCE CHIRUGICALE

Tableau clinique : 24-48h après la naissance, on a

- vomissements bilieux
- météorisme abdominale
- ondulations péristaltiques diffuses
- absence de méconium
- parfois présence de contractures ou douleur provoquée
- TR : -Anus perméable
-Ampoule rectal vide
- ASP : niveaux liquides diffus à compléter par un lavement de baryté.

Etiologies :

- Atrésie intestinale
- Sténose duodénale congénitale
- Défaut d’accolement péritonéal et/ou de malformation intestinale
- Iléus méconial +/- mucoviscidose

Traitement : chirurgical précédé d’une brève réanimation chirurgicale.

 Hernie diaphragmatique du nouveau-né :


= anomalie de la coupole diaphragmatique par laquelle les viscères abdominaux peuvent
passer de l’abdomen vers le thorax.

Le plus souvent postéro-latéral sur la coupole gauche, par le foramen de BOCHDALEK. Plus rarement,
hypoplasie de toute une coupole qui va entraîner une éventration diaphragmatique

Clinique : variable

- Cyanose +/- importante, aggravée par les tétées


- Signe de compression médiastinale
- Rétraction apparente de l’abdomen
- Disparition du murmure vésiculaire du côté de la hernie
- Parfois, bruit de gargouillis perceptibles à ce niveau
Diagnostique :
Rx : thorax et abdomen :

o Clartés aériques intestinales de l’hémithorax


o Interruption d’une partie de la ligne diaphragmatique
ALLAITEMENT MATERNEL
INTRODUCTION

 AM : mode d’alimentation du nouveau-né ou du nourrisson par le lait de sa mère


 Lait maternel :
 1er aliment naturel pour les nourrissons
 Lait idéal adapté aux besoins du nouveau-né et du nourrisson
 AMI : allaitement maternel immédiat
 AME : allaitement maternelle exclusive
Prévalence à Madagascar :
Année AM AMI AME

2004 98% 62% 67%

2012 97,1% 46% 26,6%

Gravité :
 Risque de décès (bébés < 2 mois) est 6 fois plus pour les bébés non allaités au sein.
 > 1 million décès /an (bébé non AME) d’où AME +++++ pour réduire le taux de
mortalité infantile.

I- Base anatomo-physiologiques de la lactation

Physiologie de la lactation :

Succion et étirement de l’aréole par le bébé

Une stimulation des systèmes hypothalamo-hypophysaire

(par barorécepteur du mamelon)

Antéhypophyse post hypophyse

↓ ↓

↗↗ la prolactine ↗↗ ocytocine

↓ ↓

Production de lait Ejection de lait

(dans les alvéoles) (dans les canaux excréteurs jusqu’aux mamelon)

Composition du lait :

- Colostrum (5 premiers jours)


 1er lait produit à la fin de 3e trimestre de grossesse
 Epais, visqueux, jaunâtre
 Concentré d’anticorps (jusqu’à 50g/l d’Ig)
 Ceci protège contre les bactéries et les virus
 1er vaccin, protège contre les maladies
 Très riche en protéine, en IgA sécrétoire, en anticorps, en sels minéraux donc c’est la
première alimentation parfaite
 Pauvre en graisse, en lactose
 Favorise la croissance de lactobacillus bifidus donc il a un effet laxatif évitant l’ictère
- Lait de transition (entre 5e – 14e jours) = adaptation progressive aux nouveaux besoins :
énergie, volume, métabolisme
 Concentration en lactose et en lipide augmente
 ↘ des Ig
 Plus fluide, orangé
- Lait mature (à partir du 15e jour)
 Contient tous les éléments nécessaires à la croissance du bébé
 Volume plus important en eau
 Composition : varié d'une tétée à l’autre et au cours de la tétée
 Plus riche en graisse en fin de tété
 Les autres :
 Nucléotides/purines, pyrimidines stimulent le développement de la flore
intestinale
 La synthèse intra hépatique des acides gras favorise l’absorption de fer
 Enzyme, amylase, lipase
 Facteur de croissance ainsi que la vitamine.
Composition du lait mature
 Protéine : 8-12g/l
 Caséine : 40%
 Protéine soluble : 60%
 α lactalbumine (grand pouvoir nutritif, intervient dans la
synthèse du lactose et du transport du calcium)
 IgA (rôle de protection)
 Lactoferrine et lysozyme (bactériostatique et bactériolytique)
entraine une coagulation plus fine dans l’estomac du
nourrisson dont un vidage gastrique plus rapide
 Lipides : 3.5 – 4 g/100ml
 Triglycérides : 98%
 Composition dépend de l’état nutritionnel de la mère
 Plus important en fin de tétée.
 Glucide : 7 g/100ml
 Lactose : 85%
 Oligosaccharides (gynolactose) favorise le développement de
lactobacillus bifidus qui protège de l’implantation d’une flore
pathogène, source d’accélération du transit
 Sels minéraux :
 Sodium (0.7 mEq/100ml) : 3 fois moins que dans lait de vache, de
même que pour Cl, Mg, Ca
 Phosphore : basse (15 mg/100 ml) insuffisante chez le prématuré
 Vitamine et oligoélément :
 La teneur dépend de l’alimentation de la mère
 Suffisante sauf pour la vitamine D

Remarque : si la mère accouche prématurément, son lait contient plus de protéine, moins de lactose
et de lipide, plus de lactoferrine et de lysozyme, plus de triglycérides.

II- Avantage du lait maternel


 Pour le bébé :
 Avantages nutritionnels : le lait maternel fournit toutes les calories et les nutriments
nécessaires au développement pour les 6 premiers mois.
 Avantages immunologiques :
o Protège contre : les maladies infectieux (gastro intestinale, respiratoire, ORL),
les manifestations allergiques
o Accélère la guérison en cas de maladie. Donc diminue la mortalité infantile
 Avantages sur la croissance : le lait maternel permet
 la croissance
 un développement physique, psycho-affectif et social
 Pour la mère
 Espacement des naissances (MAMA : Méthode d’allaitement maternel et d’aménorrhée :
efficace à 99.5%)
 Améliore de la relation mère enfant
 Facilite l’expulsion du placenta, la succion du bébé stimule les contractions utérines.
 Réduit le risque d’hémorragie du post partum
 Facilite la perte de poids (plus rapide)
 Rapide montée laiteuse (si AMI)
 Pas d’engorgement mammaire (si succions immédiates et fréquente)
 Réduit le risque de cancer du sein ou ovarien
 Diminue de la charge de travail de la mère (LM : disponible à tout moment, partout,
propre, sain à bonne température)
 Economique
 Epanouissement et satisfaction
 Pour la famille
 Etablit des liens affectifs complets
 Ne coûte rien
 Disponible immédiatement
 Sans préparation, gain de temps
 Augmente les ressources de la famille et des pays
 Pour la communauté et le pays
 Economie de devises
 Bébés sains = notion saine
 Améliore la survie de l’enfant, baisse de la morbidité et de la mortalité infantile
 Protège l’environnement et ressources renouvelables
III- Conditions pour un allaitement maternel optimal

Il y a 7 conditions pour un allaitement maternel optimal :

1. A M I (sur table d’accouchement)


2. A M E (pendant 6 mois)
- Aucun aliment ni boisson autre que le lait maternel
- Aucune tétine artificielle ni sucette
3. Allaitement à la demande (jour et nuit)
4. A partir de 6 mois → alimentation complémentaire
5. Allaitement ≥ 2ans
6. Maintenir l’AM (même si l’enfant ou la mère est malade)
7. Alimentation enrichie et variée de la mère (plus que d’habitude):
o Repas supplémentaire et varié (exemple : viande, légumineuse, huile, brède,
fruits)
o Alimentation riche en vitamine A (fruits de couleur orange)
o Besoin après chaque tétée (eau, lait, jus)
o Sel iodée pour la cuisine
o Alcool, café, thé sont déconseillée

IV- Technique de l’allaitement maternel


1- Préparation pendant la grossesse
 Préparation psychique : information sur les avantages de l’allaitement
maternel "classe maman"
 Préparation physique de sein :
 Extraction manuelle fréquente du colostrum pour libérer le mamelon et
vérifier la perméabilité des canaux galactophorique.
 Eviter les liquides desséchants (alcool) ou irritants risquant de donner
des crevasses.
 Eviter le port de soutien-gorge en tissus synthétique.
2- Position du bébé
 Couché sur le côté :
 Mère et bébé doivent se trouver l’un en face de l’autre
 On peut mettre un coussin pour soulever le bébé pour qu’il soit à
l’aise.
 Position assise
 Mère à l’aise
 Visage du bébé en face du sein de sa mère
 Ventre du bébé doit faire face au ventre de sa mère
 Tenue du sein : doigts derrière l’aréole en forme de « C » et le pouce
au-dessus.
 Toucher légèrement la lèvre inférieure du bébé avec le mamelon
(pour que le bébé ouvre bien grand la bouche) .
 Mise au sein rapide (mamelon et une partie de l’aréole doivent être
à l’intérieur de la bouche grande ouverte) .
→Aréole et mamelon s’étirent et deviennent plus long dans la
bouche
 Position "football américain" ou « ballon de rugby » : indication pour une
mère qui a subi une OC et ou lors d’un jumeau
 Mère assise confortablement
 Bébé sous le bras de la mère, tenu au niveau des épaules, par la main
de la mère de la même côte
 Son corps passe par le côté, sa tête apparait en regard du sein
 La main du côté opposé dirige le sein vers la bouche du bébé

 Bonne position :
 Position du bébé :
- Peau contre peau
- Tête dans le même axe que le corps, en face du sein
- Bouche grande ouverte, langue vers le bas
- Lèvre inférieur éversée
- Mamelon et grande partie de l’aréole sont dans la
bouche
3- Evaluation d’une tétée
 Signes d’un bon attachement
 Signes d’une tétée efficace
 Signes de prise suffisante de lait
o Signe d’un bon attachement :
- Nez du bébé touche le sein
- Bouche du bébé grande ouverte
- Menton du bébé cache l’aréole du sein
- Les deux lèvres du bébé sont en éversion
- La mère peut entendre son bébé avaler
o Signe d’une tétée efficace
- La tétée est lente et régulière et suit le rythme suivant : 2 succions
pour une déglutition
- La mère entend son bébé avaler le lait
- Le sein devient plus mou à la tétée
o Signe de prise suffisante de lait
- Au moins 6 à 8 couches/j
- Selles jaunâtres
- Prise de poids (20-30 g/j)
- Actif
- Quand le bébé tête un sein, il se peut que l’autre sein coule, surtout
durant les 1ers mois

V- MAMA (Méthode d’Allaitement Maternelle et Aménorrhée)


1- Les 3 conditions de la MAMA
 Pas de retour de couches
 AME, à la demande, jour et nuit avec un espacement de moins de 6h entre les tétées
 Bébé < 6 mois
2- Avantages de la MAMA
 Disponibilité universelle, efficacité à 99.5%
 Début immédiat après l’accouchement
 Bénéfice pour la santé de la mère et de l’enfant
 Pas besoin de produit ni de matériel
 Etape préliminaire à l’emploie d'autres contraceptifs
 Acceptabilité (culture et religion)
 Retard d’utilisation de stéroïde jusqu’à ce que l’enfant soit plus âgé
3- Inconvénients de la MAMA
 Durée limitée de la méthode
 Aucune protection contre les IST et VIH
 Difficulté à maintenir l’allaitement exclusif
 Restriction, seulement aux femmes qui allaitent

VI- Promotion de l’allaitement maternel dans les centres de santé


Historique de l’Initiative Hôpitaux Amis des Bébés (IHAB)
En 1991 : IHAB lancé par OMS et UNICEF pour :
 Promotion et accompagnement de l’allaitement maternel
 Respect des rythmes biologiques de l’enfant
IHAB : respect des 10 conditions pour le succès de l’allaitement

1- Adopter une politique d’allaitement maternel formulé par écrit


2- Donner à tous les personnels les compétences nécessaires pour mettre en œuvre cette politique
3- Informer toutes les femmes enceintes des avantages de l’allaitement au sein et de sa pratique
4- Aider les mères à commencer à allaiter leur enfant dans les 1/2 heures suivant la naissance
5- Indiquer à la mère comment pratiquer l’allaitement au sein et comment entretenir la lactation
6- Ne donner aux nourrissons aucun aliment ni aucune boisson autre que le lait maternel, sauf
indication médicale
7- Laisser l’enfant avec sa mère 24h/24
8- Encourager l’allaitement au sein à la demande de l’enfant
9- Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine artificielle ou sucette
10- Encourager la constitution d’association de soutien à l’allaitement maternel et leur adresser les
mères dès leur sortie de l’hôpital ou de la clinique

VII- Problèmes de l’allaitement maternel et leurs solutions


 Seins ombiliqués
→A détecter lors de CPN
 Tirer souvent le bout du sein
 Trouer le soutien gorges au niveau du bout de sein
 Faire sucer le bout des seins si acceptable
 Mamelon endoloris (mauvaise prise du sein, candidose, engorgement)
 Bonne prise de sein
 Allaitement fréquent
 Application de lait maternel sur la partie malade et ne pas laver fréquemment le
sein.
 Traiter la candidose
 Mastite et abcès (due à crevasses, obstruction non traitée ou engorgement)
 Hygiène +++++
 Soigner l’abcès
 Repos de la mère
 Si l’engorgement ou les obstructions des canaux ont engendre la mastite ou
abcès traiter-les
 Bébé après césarienne
 Mettre au sein dès le réveil de la mère
 Position couchée ou football américain
 Se préparer : collecter de lait avant le réveil de la mère
 Bébé malade : augmenter l’allaitement maternel pendant et après la maladie
(récupération nutritionnelle)
 Jumeaux :
 Conseil pour recherche de l’aide pour s’occuper des autres enfants et du ménage
 Régime alimentaire sain (plus que l’habitude et varié)
 Position football américain (les jumeaux tètent en même temps)
 Bébé avec ictère :
 Allaitement fréquemment jour et nuit
 Référer si hépatomégalie ou ne prend pas suffisamment de poids
 Allaitement maternel immédiat à la naissance
 Bébé avec bec de lièvre et fente palatine
 Dire à la mère que le LM est important pour le bébé
 Chercher à boucher la fente de la lèvre.
 Exprimer le lait et lui donner à l’aider d’une tâche et d’une cuillère
 Mère qui travaille
 Amener toujours le bébé avec elle
 Allaiter pendant les pauses de son travail
 Exprimer le lait.
 Mère décédée : trouver une autre mère pour allaité l’enfant, une mère qui allaite ou une
mère qui a déjà allaité
 Baisse de production de lait : augmenter le nombre et la durée de tétée « PLUS
L’ENFANT TETE, PLUS LE LAIT MONTE »
 Médicament et drogue :
 Éviter toute prise de médicament ou drogue si possible,
 Demander l’avis du personnel soignant.
 Sensibiliser les médecins sur l’AM et la nécessité de prescrire les médicaments
non contre indiqués
 Mère VIH+
 Promouvoir l’AME
 A partir du 6e mois remplacer LM par du lait frais ou lait artificiels + autres
aliments nutritifs disponible.
 Promouvoir un comportement sexuel à moindre risque

ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU
JEUNE ENFANT
I- Stratégie mondiale pour l’alimentation
1- Problématique :
- Malnutrition responsable de 60% de 10,9 millions de décès annuel des enfants < 5 ans
- > 2/3 dans la 1ère année de vie, due souvent à des pratiques d’une alimentation
inappropriée
- 35% seulement sous AME jusqu’à 4 mois, alimentation complémentaire débutée trop
tôt ou trop tard
- Etat de santé et état nutrition de la mère ?
- Droit des enfants (pour être en bonne santé)
- Nutrition adéquate
- Accès à des aliments sûrs et nutritifs.
2- Promotion de l’alimentation appropriée du nourrisson et des jeunes enfants
- AME jusqu’à 6 mois
- Pour femme qui travail
 Congé de maternité rémunéré
 Formule de travail à temps partiel
 Crèches sur lieu de travail
 Moyen d’expression et de stockage du LM
 Pause pour allaiter.
- Les aliments complémentaires doivent être
o Apportés au bon moment (à partir du 6e mois)
o Adéquats (apportent l’énergie, les protéines, les micronutriments suffisants).
o Sûrs (stockés et préparés dans des bonnes conditions d’hygiène donnée avec des
moyens propres, dans des ustensiles propres)
o Correctement administrés
o Adaptés à la culture locale
o Peu coûteux
II- Directives pour l’alimentation complémentaire appropriée
1- Maintenir l’AM jusqu’à 2 ans
2- Apporter des aliments en quantité et en qualité suffisantes (souvent avec patience.)
3- Donner un régime alimentaire diversifié

III- Introduction d’une alimentation complémentaire à partir du 6ème mois


A partir de 6e mois, l’enfant peut manger de purées et des aliments écrasés car :
- Il s’assoit sans support
- Il montre un intérêt devant les aliments et essaie de les attraper
- Il met les choses dans la bouche
- Il contrôle sa langue et peut déplacer les aliments dans sa bouche
- Il commence à faire des mouvements de mastication
- Il commence à avoir des dents
- Les systèmes digestifs du bébé est suffisamment mature pour digérer les différents
aliments.
IV- Pratiques recommandées pour les enfants allaités de 6e mois jusqu’à 24 mois
1- Continuer l’allaitement fréquemment à la demande y compris la nuit
2- Introduire les aliments complémentaires à l’âge de 6 mois environ
QUANTITE ET FREQUENCE DE L’ALIMENTATION COMPLEMENTAIRE
Âge Apport alimentaire Fréquence repas
complémentaire

6-8 mois 280kcal/J 2 à 3 repas

9-11 mois 450 kcal/J 3 à 4 repas

12-24 mois 750 kcal/J 4 à 5 repas

Densité en énergie minimum : 0.8 kcal/J

3- Augmenter la quantité de nourriture (au fur et à mesure que l’enfant grandit avec
maintien de l’AM)
9-11 : AM↓ AC↗↗ 11-14 : AM↓↓ AC↗↗

Capacité gastrique est de 30g/kcal de poids corporel

𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 (𝒈)
Règle d’apport = 𝟏𝟎
+ 𝟐𝟎𝟎 à 𝟐𝟓𝟎 𝒎𝒍

4- Augmenter progressivement la consistance alimentaire et la variété (au fur et à


mesure que le nourrisson grandit, en adaptant le régime alimentaire à ses besoins et
capacités)

Âge Consistance alimentaire

6 mois Aliments écrasés, semi solides, ramollis par du LM si possible

6 - 11 mois Aliment peu consistant, riche en énergie

≈ 8 mois Aliment-doigts (goûtés)

12 mois Régime alimentaire familial

5- Diversifier le régime alimentaire pour améliorer la qualité de l’apport en


micronutriment
6- Il existe 2 types d’aliment complémentaire :
- Aliment de base
o Céréale (blé, riz, maïs, mil)
o Tubercule (manioc, pomme de terre...)
o Fruit (banane, …)
- Aliment d’enrichissement :
 Remplacer l’eau par le lait
 Ajouter de l’énergie et d’élément nutritifs aux bouillies :
o Lait, sucre, arachides pilées, viande hachée, poisson, patsa,
o Légumineuses (sojo, haricot), légume (citrouille, carotte…), brèdes
 Cuire avec un peu d’eau et faire des bouillies pas trop épaisses
 Ajouter de l’huile
 Donner des fruits
7- Quantité de nourriture à offrir
Âge Consistance Fréquence Quantité à chaque repas

Purée molle, légumes Augmenté petit à petit, 2 càs


bien écrasés, fruit d’aliment de base + 1 càs
> 6 mois 3 repas/J + AM
d’aliment d’enrichissement

9 – 11 mois Nourriture écrasée ou 4 càs d’aliment de base+ 2


hachée finement et càs d’aliment
dès que l’enfant peut 3 repas/J + 2 gouttés + AM d’enrichissement
attraper

12 -24 mois Nourriture de la 1 tasse pleine de 250 ml ou 6


famille, hachée ou càs d’aliment de base + 3 càs
3 repas /J + 2 gouttés +
écrasée, si besoin d’aliments d’enrichissement.
AM

Les repas de journée doivent obligatoirement fournir au moins un aliment de chacune des 6
groupes :

o Aliments bâtisseurs
 Viande, œuf, poisson : riche en protéine animale
 Lait, fromage : riche en calcium
o Aliments protecteurs
 Légumes et fruits cuits ou crus : riche en vitamine et en fibre
→ assure le bon fonctionnement du corps
o Aliments énergétiques
 Pain, patte, pomme de terre, riz, sucre, confiture : riche en amidon et sucre
 Beurre, huile, crème, charcuterie : riche en matière grasse
o L’eau et le jus de fruits
V- Pratique de l’alimentation active = méthode pour encourager l’enfant à manger et à
terminer ses repas (avec beaucoup de patient)

Problèmes :

- Enfant qui mange seul peut ne pas manger suffisamment. Il se distrait facilement
- Au début, il y a besoin d’apprendre à utiliser la cuillère
- Facteur diminuant l’appétit : mécontentement, jalousie, problème psycho affectif

Conseil pour l’alimentation active


- L’enfant mange dans sa propre assiette
- S’asseoir avec l’enfant et l’encourager si besoin
- Offrir des aliments que l’enfant peut prendre ou tenir
- Donner ses repas dès que l’enfant commencer à avoir faim
- L’enfant devrait manger dans son ambiance (ou avec la famille)
- Ne pas forcer l’enfant à manger → patienter ou remettre plus tard
- Parler et jouer avec l’enfant pendant qu’il mange
- S’assurer que l’enfant n’a pas soif
- Féliciter l’enfant quand il mange
- Tout le monde peut participer à l’alimentation active
VI- Alimentation de l’enfant malade
Pendant la maladie :
- Continuer l’AM et augmenter la fréquence
- Encourager avec patience l’enfant à boire et à manger des aliments favoris, en petit
quantité, mais fréquemment

Après la maladie

- Allaiter et donner les aliments plus souvent que d’habitude


- Encourager l’enfant à manger davantage lors du repas ou des gouttés
VII- Hygiène alimentaire
 Laver les mains des enfants et des personnes qui s’occupent de l’enfant avant la préparation de
la nourriture et des repas (eau savonner)
 Servir immédiatement la nourriture après la préparation (repas fraiche)
 Utiliser des ustensiles propres pour préparer et servir à manger
 Servir les enfants en utilisant de tasse et bols propres et ne jamais utiliser des biberons

La CROISSANCE DE L’ENFANT
INTRODUCTION

- La croissance
 Augmentation des dimensions du corps
 Liée à l’interaction entre des facteurs génétiques et du milieu
 Un des domaines médicaux les plus spécifique en pédiatrie
- La croissance de l’enfant
 Paramètre important pour surveiller le développement physique normale : poids,
taille, périmètre crânien, périmètre thoracique, périmètre brachiale
 Elle se contrôle à l’aide de courbe de croissance (âge/poids)
I- Poids :

Paramètre important dans la surveillance de l’état de santé de l’enfant. C’est le reflet d’une
alimentation adapte donc il faut toujours pèse un enfant déshabillé.
Gain pondérale en fonction de l’âge
Âge Gain pondérale

1er mois 30 g/J


er
1 trimestre
er
Pendant 1 année 2e mois 25 g/J

3e mois 20 g/J

2e trimestre 20 g/J

3e trimestre 15 g/J

4e trimestre 12 g/j

A partir de 12 mois 8 - 10 g/J

Constatation :
- Rapide pendant 1er trimestre
- Plus l’enfant grandit en âge + le gain de poids diminue
En résumé :
Âge Poids estimatifs de l’enfant

5 mois PN x 2

1 an PN x 3

2 ans PN x 4

Donc une cassure dans cette courbe de poids signale d’une situation pathologique.
Mais dans la pratique on utilise : 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 = (â𝑔𝑒𝑥2) + 8
II- Taille
Indicateur + stable et plus difficile à mesure
La mensuration se fait :
- De la naissance à 2 ans : en position couchée
- Après 2 ans : débout avec une toise verticale

Âge Taille

Naissance 50 cm

1ère année Augmentation de 20 à 25 cm

2e année Augmentation de 12 cm

3e année Augmentation de 9 cm

4e année Taille de naissance X 2

≈ 12.5 ans Taille de naissance X 3


III- Périmètre crânien (PC)
- Mesurer à l’aide de mètre ruban,
- Permet d’apprécier le développement du cerveau
𝑡𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒
- Entre la naissance et 1 an, PC = 2
+ 10
Âge PC

Naissance 25 cm

1 an 45 cm

≈ 5 ans ≈ Adulte

IV- Périmètre thoracique (PT)


- Mesurer à l’aide d’un mètre ruban
- Mesurer au niveau des mamelons dans la position intermédiaire entre inspiration et
expiration
- PT ≈ PC jusqu’à 9 mois

V- Dentition
o Dents supérieures (éruption dentaire)
- 8 – 9 mois : Incisive centrale
- Vers 1 an : Incisive latérale
- Vers 2 ans : Canine
- 14 mois : Pré molaire
- Vers 3ème année : Molaire
o Dents inférieures (éruption dentaire)
- 6 - 8 mois : Incisive centrale
- Vers 1 an : Incisive latérale
- Vers 2 ans : Canine
- 18 mois : Pré molaire
- Vers 3ème année : Molaire

VI- Maturation osseuse


 Évaluée par radiographie de la main et du poignet gauche
 Comparaison avec atlas de radiographie d’âge osseux
 Naissance :
- Pas de structure osseuse,
- Présence des osselets sous forme d’ébauche cartilagineuses (radio
transparent)
- Stade de maturation 0%
 Adolescence :
- Cartilage de croissance radio transparent
- Os distingués facilement
- Tous les osselets du poignet sont ossifiés
- Maturation presque terminée
 Adulte :
- Structure cartilagineuse ossifiée et visible à la radiographie
- Stade maturatif : 100% donc maturation totale
VII- Indicateurs nutritionnels
 PB :
o Utilisé en médecine humaine, pour évaluer l’état nutritionnel de l’enfant
o Mesurer au milieu du biceps
o Il existe un instrument de mesure du PB (de 2 à 5 ans)

Mesure du PB Niveau de malnutrition Risque de mortalité

<135 mm Normale Non

120< PB <135 mm Légère Non

110< PB < 120 mm Modère Non

PB< 110 Sévère

 COURBE DE CROISSANCE :
o Miroir de la santé
o But de la surveillance et promotion de la croissance : prévenir le début de la
malnutrition
 RAPPORT POIDS/ TAILLE :
→valeur normale : figurée sur une table donnée par OMS-UNICEF

𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔⁄ Degré de malnutrition


𝒕𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆

> 80% Pas de malnutrition

70 – 80% Malnutrition modérée

<70% Malnutrition sévère


PROGRAMME ELARGIE DE LA VACCINATION
(PEV)
I- Introduction
 OBJECTIF SUPREME : éradication maladie
 La 1ère grande victoire c’est éradication variole en 1977 (lutte centralisée par OMS, efforts
propres, indépendants des services nationaux)
 Depuis 1974 : politique = PEV : OMS, UNICEF, diverses organisations gouvernementales dont
l’objectif du PEV est éradication progressive de certaines maladies, diminution incidences
d’autres
II- Définition
1- PEV est un programme ambitieux qui vise à vacciner tous les enfants (0 – 5 ans) contre la
tuberculose, diphtérie, le tétanos, la coqueluche, poliomyélite, hépatite B, infection invasive à
Haemophilus influenzae, infection invasive à pneumocoque, la rougeole et la diarrhée
𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑗𝑒𝑡 𝑣𝑎𝑐𝑐𝑖𝑛é𝑠
2- Le taux de couverture vaccinale : 𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑐𝑐𝑖𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 (𝑒𝑛 % 𝑎𝑔𝑒)

Un sujet est :
- Correctement vacciné : il a reçu tous les vaccins correspondant à son âge et selon le calendrier
de vaccination
- Complètement vacciné : il a reçu tous les vaccins correspondant à son âge sans que le
calendrier ne soit obligatoirement respecté
- Incomplètement vacciné = incorrectement vacciné : s’il lui manque des vaccins correspondant
à son âge
- Complètement immunisé : tous les vaccins ont été administrés à intervalle correcte
3- La stratégie vaccinale de PEV comporte :
o Stratégie fixe : vaccination dans les formations sanitaires fixes
o Stratégie avancée : vaccination dans les collectivités aux alentours de formation sanitaire et
effectuée par les personnels des formations sanitaires
o Stratégie mobile : vaccination au-delà de la zone d’intervention directe d’une formation
sanitaire fixe (à plus de 5 km) et effectuée par une équipe sanitaire mobile, dépendante de la
circonscription médicale ou de la DRS
III- Principaux vaccins du PEV
 BCG (vaccin anti tuberculeux)
- Vaccin : souche vivante de BK atténué, sous forme lyophilisé, à reconstituer juste avant
l’emploi
- Administration : en intra dermique
- Qui vacciné :
o Tous les enfants nés viables dans les formations sanitaires
o Tous les enfants < 5 ans se présentant dans les formations sanitaires
o Tous les enfants non vaccinés à l’admission scolaire
- Précaution d’emploi :
o Utiliser dans l’heure qui suit la reconstitution
o Protéger contre la lumière
oInjecter en intradermique exactement 0.1 ml, la face antérieure de l’avant-bras
gauche
- Réaction vaccinale :
o Pas de fièvre dans l’immédiat
o Induration au bout de 2 à 3 semaines entraine petit abcès qui sèche et laisse en
2 – 3 mois une cicatrice durable = « certification de vaccination »
o Parfois, ulcération plus profonde ou adénite de BCG
NB : BCG commence à protéger 3 mois après son exécution

 DT coq (association antidiphtérique, antitétanique et anti coqueluche)


- Association vaccinale la plus fréquente :
o Anatoxine diphtérique, anatoxine tétanique
o Suspension de bactérie coquelucheux tuées
o En ampoule uni dose ou en flacon multi dose
- Quand vacciné ?
o Les enfants âgés de 6 semaines
o Primo vaccination : série de 3 injections à 1 mois d’intervalle (15 jours minimum)
o Rappel : 1 an après la 3e injection et tous les 5 ans par la suite

- Précaution d’emploi
o A conserver au froid (+4°C)
o Bien agiter le flacon avant utilisation
o Injecter en sous cutanée profonde (fosse sous épineuse, deltoïde, face externe
de la cuisse)
- Réaction vaccinale : possibilité de
o Réaction fébrile dans les 24h suivant l’injection
o Nodule dur au point d’injection (résorption en quelque semaine)
Remarque :
 DT coq peut être : injecté séparément en dose individuelle, ou associées au vaccin anti polio
injectable ou orale
 VAT : femme enceinte et femme en âge de procréer

 Polio (anti poliomyélite) : Il existe 2 types de vaccin :


- Vaccin vivant atténué
- Vaccin tuée

Vaccin SABIN Vaccin SALK

Souche vivante atténuée Souche tuée

Mode Orale en 3 injection à 1 mois Sous cutané en 3 injections à 1


d’administration d’intervalle mois d’intervalle
Avantage - Administration facile, Piqûre donc administration sûre
surtout pour vaccination de
masse
- Protège à deux niveaux :
 Dans tube digestif : Plus résistant à défaut de froid
apparition d’Ac
intestinal (immunité
intestinale)
Habituellement associée à DT ou
 Dans le sang
apparition d’Ac qui DT coq
protège le système
nerveux
- Eliminée par les selles donc
vacciner accessoirement
l’entourage en cas
d’épidémie
Inconvenant Très sensible à la chaleur Ne fait apparaitre que l’immunité
sanguine pendant longtemps et
non l’immunité intestinale (non
Ne peut être administré en cas vacciné peut être porteur sain de
de gastro-entérite ou de trouble virus)
de transit

Réaction Absente Absente


vaccinale
Remarque : Le vaccin polio buccal peut être administré à la naissance (coté polio0), rappel 1 an après
polio3 (3e injection), tous les 5 ans (PR).

 Hépatite B (vaccin anti- hépatite B), sous deux formes


o Monovalent : seul qui peut être administré à la naissance
o Associé :
 DTC – Hép B
 DTC – Hép B + Hib (offert en 2 flacons : DTC et hép B liquide dans un
flacon et Hib lyophilisé dans l’autre ce qui fait qu’ils doivent être
combinés)
 → Utilisé à partir de 6 semaines
o Administration : en IM, sur la partie externe de la cuisse
o Efficacité :
- 90% pour un vaccin monovalent, dans la prévention de la transmission mère-enfant si la 1ère
dose administrée dans les 24h de la naissance suivit des autres intervalles
- 95% pour la prévention d’infection chronique

 HIb (vaccin anti- Haemophilus influenza B) : sous forme de


- Hib monovalent liquide (aucune reconstitution nécessaire) entraine un risque d’infection
supplémentaire
- Hib monovalent lyophilisé (nécessité de reconstitution donc préparation compliquée ce qui
entraine un risque de contamination)
- Combinaison lyophilisée :
 DTC + Hep B + Hib
 DTC + Hib

Administration : en IM (face externe de la cuisse)

Efficacité :

o 3 doses de vaccin anti-Hib → Protection efficace à > 95% dans la prévention de la


maladie invasive de l’Hib
 PCV10 : (vaccin antipneumococcique : VAP)
- VAP polysaccharidique conjugué (le vaccin ne contient pas de bactéries vivantes)
- PCV10 contient 10 sérotypes et il est disponible en 2 présentations :
 PCV10 flacon unidose (liquide) → pour le pus
 PCV10 bidose et sans conservateur (liquide)
- Administration : en IM (face externe de la cuisse)
- Efficacité : 3 doses de VAP → protection efficace dans la prévention des infections
pneumococciques invasives et non invasives
 Rotarix :(vaccin anti-rotavirus)
- Vaccin monovalent à rotavirus humain vivant, atténué
- Administration : par voie orale au moyen d’un applicateur (jamais en injection)
- Quand vacciner ? dès 1 mois ½ ; 2 doses à 1 mois d’intervalle
- Précaution d’emploi : à conserver au froid (2 à 8°C)
- Efficacité : 2 doses de VA rotavirus → Protection efficace dans la prévention des gastro-
entérites à rotavirus (taux varie selon les études)
Madagascar : début en mai 2014
 VAR (vaccin anti rougeoleux)
- Vaccin vivant sur atténué (souche Edmonston B)
- Sous forme de poudre lyophilisée
- Administration en sous cutané (bras ou dos)
- Quand vacciner ?
 Après 9 mois. Plus le vaccin est tardif, plus l’immunité est solide et durable
(jusqu’à l’âge adulte ou tout au moins jusqu’à l’adolescence)
 Si vaccination avant 9 mois, il faut un rappel à 1 an
- Efficacité :
o Individuelle : 85% chez les enfants vaccinés après 9 mois (les rougeoles après
vaccination correctes sont toujours bénignes)
o Collective : un taux de couverture vaccinale de plus de 70% évite les épidémies dans
une collectivité)
- Remarque d’utilisation
o Vaccin assez fragile, craint beaucoup de chaleur
 À conserver près du FREEZER dans le réfrigérateur
 Conserver également le solvant dans le réfrigérateur
o Vaccin reconstitué doit être mis dans la glace et utilisé dans les 4h
- Réaction vaccinale :
o Un peu de fièvre (20%)
o Une petite éruption morbilliforme (5%)
o Réaction vaccinale : toujours retardée (5e – 12e jours)
IV- Calendrier de vaccination
Vaccin Naissance 6 semaines 10 semaines 14 semaines 9 mois

BCG X

VPO X

DTCP X X X

Hépatite B X X X

HIb X X X

PCV10 X X X

Rotavirus X X

VAR X

V- Contre-indication
Réduite au minimum
a- Maladies aigues : pneumopathie, diarrhée aigue, fièvre éruptive, toutes infections fébriles
avec T° > 38°C
b- Maladies chroniques graves : maladie sanguine, cardiaque, rénale …
c- Maladies allergiques : précaution particulière pour l’asthme et l’eczéma
VI- Réactions vaccinales et complications
a- Réactions vaccinales
o Réactions générales (3 à 4 jours après les vaccinations) :
 Poussés de fièvre (après rougeole, DT Coq, polio (rare))
 Agitation
 Troubles digestifs
o Réactions locales :
 Abcès au point d’injection, induration sous cutanée trainante
 BCGite au point d’injection, suivi souvent d’une adénite chronique
satellite
o Réactions allergiques :
 Localisée : érythème prolongé au point d’injection
 Généralisées : urticaire, œdème de Quincke
b- Complication
o Complication neurologique :
 Encéphalites post vaccinales (rare), se voient parfois avec l’anti
coquelucheux et l’anti-rougeoleux
 Crise convulsive concomitante à des réactions fébriles
 Complication névritique des injections IM mal faites
o Complication infectieuse grave : tétanos post vaccinale (très rare)
o Accidents rénaux (surtout chez les néphrotiques)
VII- Les vaccinations autres que ceux du PEV
1- Les vaccins des voyageurs
a- Vaccin antiamarile (contre la fièvre jaune)
 Vaccin à virus vivant atténué, très sensible à la chaleur, à conserver au congélateur à -20°C
 Sous forme de poudre lyophilisée, la suspension doit être utilisée dans le ½ h qui suit
 Peut être utilisé à partir de 9 mois
 Par voie sous cutanée, dans la partie supérieure du bras droit
 Validité légale : 10 ans
 Vaccin effectué à l’Institut Pasteur de Madagascar(IPM)
 Possibilité de réaction vaccinale fébrile du 4ème au 7ème jour
 Peut être associé au VAR mais en ppe, il faut entrer une autre vaccination dans les 15j qui
suivent une vaccination antiamarile
b- Vaccin contre le cholera
 Conseillé pour le séjour dans les zones hyper endémiques
 Vaccin anticholérique de souche inactivée utilisé par le passé, n’est plus recommandé
 → vaccins oraux, offrant une protection significative contre certaines souches
2- Les vaccins « occasionnels »
a- Vaccin contre la grippe (VAXI GRIP*)
o Indication : Chez les grandes insuffisances cardio-respiratoires en période
o Une injection de 0,25 à 0,5 ml en sous cutané ou en IM
o Validité : 1 an
b- Vaccin contre la rubéole (RUDIVAX*)
o Indication : âge péri-pubertaire chez la fille
o Une seule injection en sous cutané ou en IM
c- Vaccin contre les oreillons (IMOVAX*)
o Une seule injection en sous cutané ou en IM à partir de 12 mois
d- Vaccin associé contre la rougeole-oreillon et rubéole (ROR)
o Une seule injection en sous cutané ou en IM à partir de 12 mois
e- Vaccin anti-méningococcique
o Fait partie du PEV dans certains pays africains
o Vaccin polyosidique meningococcique A+C
o Administration : en injection en sous cutané ou en IM
o Indication : pour ceux qui vont en pèlerinage à la Mecque
f- Vaccin antipneumococcique (→Pneumo 23)
o Indication : enfant splénectomisé, drépanocytaire à partir de 2 ans
g- Vaccin antirabique
o Indication : sujets exposés ou mordus par les chiens
VIII- Couverture vaccinale
 Idéal : vacciner la totalité d’une population ou d’une collectivité (100%)
 But : Protection totale et absolue contre une maladie donnée (mais, impossible et irréaliste)
 Taux de couverture vaccinale : bon indicateur de santé et d’efficacité dans une campagne
vaccinale
IX- Chaine du froid
 Vaccins : Substances biologiques, fragiles, perdent leurs vertus immunisantes lorsqu’elles
sont exposées à la chaleur, à la lumière naturelle ou fluorescente
 Chaine du froid : Moyen de garantir l’efficacité de la vaccination

Laboratoire

Vaccins Transport intermédiaire

Aéroport Installation de transit (2-8°C)

Entreposage
Chambre froide (2 à 8°C) et congélateur (-15 à -25°C)
primaire

Entreposage Chambre froide (2 à 8°C) et congélateur (-15 à -25°C)

Entreposage Réfrigérateur (2 à 8°C) et congélateur (-15 à -25°C)

Centre Réfrigérateur (2 à 8°C) et boites isothermes


medical

Poste Réfrigérateur (2 à 8°C) et/ou boites isothermes/porte


sanitaire
vaccin

Enfant et sa
mère
Transport par camion et/ou boite isotherme pour la campagne sur terrain

- Maintien de la température requise durant le transport, l’entreposage (+2° à +8°C)


- Gestion de la chaine du froid : vérification avec intervalle régulier et enregistrement du lot, de
la date de péremption, de l’intégrité du conditionnement, de l’état du matériel de la chaine du
froid, des contrôleurs de température
→ Nécessité de formation des professionnels de santé
CONCLUSION
- Progrès énormes en matière de vaccination
- Vaccination : un des meilleurs investissements en santé : variole éradiqué, polio en cours
d’éradication, rougeole en cours d’éradication
- Retombées économiques obtenues grâce à la prévention des maladies justifiables, PEV
inestimable
DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR
DPM : bon indicateur de la maturation neurologique de l’enfant

- La psychomotricité, le langage et l’intelligence se développent simultanément


- DPM : dépend d’un régime alimentaire adapté, de condition de vie, d’habitat, d’hygiène
correcte, de la stimulation apportée par l’environnement

I- NOUVEAU-NE
 Tonus passif
- Hypotonie axiale
- Hypertonie segmentaire (flexion)
- Tête sur le coté
 Tonus actif
- Reflexes archaïques (Moro, succion, grasping…)
- Tonus en extension
 Coordination
- Mobilité spontanée non coordonnée
 Langage
- Gazouillis
 Psycho-affectif
- Sourires immotivés
- Se calme à la reconnaissance de ses proches

II- 3 MOIS
 Tonus passif : Tenue de la tête
 Tonus actif
- Redresse la tête en vertical
- Prend appui sur ses avant-bras
 Coordination
- Ouvre la main
- Joue avec ses mains
- Approche objet
- Préhension involontaire
 Langage : Gazouillis, vocalises
 Psycho-affectif : Sourire-réponse

III- 6-7 MOIS


 Tonus passif : Tient assis
 Tonus actif
- Réaction parachute latérale
- Se redresse sur les mains en ventral
- Se redresse ventre-dos
 Coordination
- Préhension volontaire
- Porte un objet à la bouche
- Passe un objet d’une main à l’autre
 Langage
- Sons syllabiques
- Réagit à son nom
 Psycho-affectif
- Reconnait les visages familiers
- Sourit au miroir

IV- 9 MOIS
 Tonus passif
- Tient debout avec aide
- Tient assis sans aide
 Tonus actif
- 4 pattes
- Rampe
- Réaction parachute antérieure et latérale
 Coordination : Pince pouce-index
 Psycho-affectif : Fait « au revoir » « bravo »

V- 12-15 MOIS
 Tonus passif : Tient debout sans aide
 Tonus actif
- Marche
- Lâche les objets volontairement
 Coordination
- Empile deux cubes
- Donne un objet sur ordre
 Langage
- Dit 5 mots
- Jargon expressif
 Psycho-affectif
- Gribouille
- Pointe du doigt sur l’objet désiré

VI- 18-24 MOIS


 Tonus actif
- Court
- Monte les escaliers
- Lance un ballon
 Coordination :
- Dessine une ligne
- Empile 6 cubes
 Langage : Associe 2 mots
10-20 mots
 Psycho-affectif
- Imite
- Obéit aux ordres simples
- Apprend l’interdit
- Acquisition du « non »
- Nomme son prénom

VII- 3 ANS
 Tonus actif : Fait du tricycle
 Coordination : Dessine un rond, une croix
 Langage : Phrases construites
 Psycho-affectif :
- Dit « je »
- S’habille seul

VIII- 4 ANS
 Tonus actif : Sauter sur un pied
 Coordination :
- Dessine un bonhomme
- Latéralisation
 Langage : Décrit une image
 Psycho-affectif : Accepte la séparation

NOUVEAU-NE

- Hypotonie (tête et tronc)


- Nouveau-né en position assise : la tête retombe en arrière

Cas clinique N°1

Bébé de 5j adressé par une sage pour refus de téter

1) Quelles sont les renseignements à demander à la mère à l’interrogatoire


2) Quelles sont les hypothèses diagnostic à évoquer
3) Les examens complémentaires
4) Le principe du traitement

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