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Objectifs

A la fin de cette sous unité, chaque apprenant sera capable de :

1. Reconnaitre à temps les complications et maladies pouvant survenir chez un


nouveau-né

2. Réaliser une Prise en charge et/ou orienter à temps les complications et maladies
du nouveau-né.

Plan

1. Organisation des unités de réanimation et de néonatologie


2. Ictère néonatal
3. Infections néonatales.
4. Détresse Respiratoire
5. Maladies métaboliques et endocriniennes néonatales (hypoglycémie,
hyperglycémie, hypocalcémie, hypothyroïdie, rachitisme …)
6. Maladies hémorragiques du nouveau-né
7. Malformations congénitales
8. Maladies héréditaires
9. Traumatismes obstétricaux
10. Prématurité
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CHAPITRE I ORGANISATION DES UNITES DE REANIMATION ET DE


NEONATOLOGIE

APPERCU SUR LE NOUVEAU NE SAIN

1.1.1. Définition d’un nouveau né sain

Un Nouveau né sain est un enfant issu d’une grossesse à terme ayant un poids
supérieur ou égale à 2500 Gramme ne présentant aucune malformation
congénitale.

1.1.2. ETAT DU NOUVEAU –NE


Adaptation au milieu extérieur.
a) la respiration
A la naissance, dans la filière génitale les poumons sont violemment
compressés à travers le thorax comme une éponge, ce qui provoque l’expulsion du
liquide alvéolaire. La portion du liquide qui reste est résorbée en une heure ou
plus.

A la sortie de la filière génitale, une dépression est crée permettant


l’introduction d’air dans les voies aériennes.
Ces phénomènes mécaniques sont minimisés lors de la naissance par
césarienne ou après un cours délai survient une respiration profonde suivie d’une
expiration avec un cri sous forte pression.

Le rythme respiratoire normal varie entre 40-60 mouvements respiratoires par


minute, il est également modifiable par le stress.
La respiration chez le nouveau-né est essentiellement abdominale parce que les
muscles du diphragme et de l’abdomen sont les plus importants dans la
respiration.

b) Thermorégulation

A la naissance, la température du nouveau-né est légèrement plus élevée de


celle de sa mère, parce que l’utérus était dans le corps.
Immédiatement après la naissance elle descend et s’ajuste à la température de
la salle d’accouchement pour remonter à la normale dans les huit heures qui
suivent.
Les pieds et les mains du bébé demeurent plus froid que les restes du corps ;
car son système circulatoire n’est pas parfait, c’est pourquoi il faut essuyer
rapidement le nouveau-né pour éviter le refroidissement par évaporation ; encore
l’envelopper et le placer dans une pièce chaude.
c) La Circulation
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Pendant la vie fœtale, la circulation pulmonaire est minime, non fonctionnelle,


brusquement à la naissance le lit vasculaire pulmonaire s’ouvre et pendant une
période transitionnelle le canal artériel et foramen ovale peuvent rester
perméable.
A la naissance le sang contient un taux relativement élevé d’hémoglobine et des
globules rouges. Cette hausse est relative est essentielle à l’oxygénation in-utero
et demeure nécessaire jusqu’à la dilatation pulmonaire complète.

d) Le système nerveux

Son système nerveux se caractérise par une immaturité, les fonctions vitales
et les réactions aux stimuli extérieurs ne dépendent pas du cortex, mais des
centres inférieurs et de la moelle épinière.
C’est au fur et à mesure que l’enfant grandi que les réflexes se développent.
Ses mouvements sont rapides, désordonnées et variés.
Concernant la vocalisation, la seule forme pour cette dernière pour le nouveau-
né se traduit par des pleurs qui résultent de la douleur ou d’un état d’inconfort.
Concernant son sommeil, il dort environ 15 à 20 heures et se réveille toutes les
deux heures.

d) Le système Gastro-intestinal

Les coussinets buccaux sont les dépôts de tissus graissés que l’on retrouve au
niveau des joues. La salivation se manifeste à l’age de 1-3 mois. On admet qu’à la
naissance l’estomac peut contenir 20ml de liquide.
Pendant les premières 24 heures commencent la première émission de
méconium, celui-ci sera éliminé pendant 3 ou4 jours puis apparaîtront les selles
normales.
e) La région ano-genito-urinaire

Les fèces du nouveau-né se caractérise par leur couleur rose, leur fermeté et
leur raideur ; la région anale ne doit pas présenter les fissures. L’émission
d’urines commence qu’à 24 heures.
f) Les glandes endocrines

Ces glandes répondent souvent à l’action des hormones maternelles qui ont
traversé le placenta. Nous avons l’augmentation de volume des seins tuméfaction
des organes génitaux féminins avec parfois l’écoulement sanglant.
g) Immunité
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Les anticorps qui combattent certaines maladies infectieuses passent de la


mère à l’enfant à travers le placenta. Parmi ces anticorps, on note ceux qui luttent
contre la variole, les oreillons, la diphtérie, la rubéole si la mère était immunisée
contre ses maladies.

Cette immunité innée ou passive dure quelques semaines ou mois. Les petites
infections attrapées par l’enfant lui confèrent également une certaine immunité.
Cependant, l’immunité acquise par la vaccination reste nécessaire.

h) Structure squelettique

Les os ont une faible teneur en calcium. Le dos de l’enfant est plat et
droit, ses jambes petites et arquées. Plusieurs anomalies fréquentes se
rencontrent aux extrémités.

i) Les muscles

Le contour musculaire de l’enfant en bonne santé est lisse. Les


muscles en dépit de leur faiblesse semblent fermes et passablement résistants à la
pression.
Le nouveau-né exécute les mouvements au hasard et de façon non lorsque
l’infirmier le soulève, il doit maintenir sa tête et son dos, car le nouveau-né
manque de force musculaire et sans cet appui en position assise il tombe vers le
bas.

1.1.3. ASPECT GÉNÉRAL DU NOUVEAU-NÉ À TERME.

- Le poids : à la naissance le poids moyen de 3000, mais varie d’un


continent à un autre et est aussi lié aux facteurs ethniques et l’état
nutritionnel de la mère.
- Taille : la moyenne est de 50 cm.

- La peau : est généralement rose et souvent recouverte d’un enduit


blanchâtre : le VERNIX CASEOSA, celui-ci protège l’enfant contre l’infection et le
changement de la température. Certaines parties du corps sont recouvertes d’un
fin duvet appelé LANUGO (visage épaule).

- La tête : elle est grosse par rapport au reste du corps le périmètre


crânien est d’environ 35 cm, les os du crâne sont séparer par des sutures. La tête
de l’enfant est constituée de deux fontanelles : antérieure (BREGMA)
Qui se ferme entre 15 et 18 mois et postérieure appelée LAMBDA.
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- Le thorax : la fréquence cardiaque varie entre 120 à 140 par


minute.
On entend parfois un souffle cardiaque transitoire.

- Abdomen : le foie est généralement palpable, dépassant le rebord


costal gauche de 1 à 2cm. Le rein et a rate sont parfois palpables. La fréquence
respiratoire varie entre 40 à 60 par minute et est essentiellement abdominal.

- Les organes génitaux : Chez le garçon, le scrotum est


relativement volumineux, il s’agit d’une hydrocèle transitoire. Chez la fille les
petites lèvres sont recouvertes par les grandes. La perméabilité de l’anus sera
contrôlée.
2. LES SOINS DU NNÉ
2.1. LES SOINS IMMEDIATS A LA NAISSANCE
A la naissance, le nouveau-né qui était totalement dépendant de la mère dans
sa vie intra-utérine, doit vite s'adapter à la vie extra-utérine. L’organisme du
nouveau-né subit beaucoup de changements.

2.1.1. RECEPTION ET EVALUATION INITIALE :


Recevoir le bébé dans un linge propre et sec et l’essuyer rapidement. S’il fait
frais dans la salle, le linge doit être pré-chauffé
Enlever le linge mouillé et envelopper le bébé, y compris la tête, dans un linge (
ou plusieurs linges au besoin) sec et propre, pour maintenir la chaleur corporelle.
2.1.2. DEGAGER LES VOIES AERIENNES (SEULEMENT AU BESOIN !) :
-né dans une position de
déclivité partielle pour permettre un drainage postural. L’aspiration des sécrétions
ne doit donc pas être systématique, sauf sur indication (en cas de blocage ou de
liquide amniotique teinté).

une sonde d’aspiration (de taille française # 8 ou #10) stérile relié à un aspirateur
de faible pression. S’il n’y a pas d’aspirateur de faible pression, utiliser un
aspirateur de type adulte mais pincer légèrement le tube de sorte que toute la
pression négative ne s’applique pas au nouveau-né, étant donné qu’une pression
élevée peut causer des problèmes et même un arrêt respiratoire.
La suspension du nouveau-né par les pieds, la tête en bas, est déconseillée.

2.1.3. EVALUAER DE SORE D’APGAR

C'est Virginia Apgar (médecin anesthésiste) qui partant de l'observation des


bébés après césarienne en vint à conclure que certains avaient de meilleurs
chances que d'autres. Selon elle, l’enfant en bonne santé respire spontanément,
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présente une fréquence cardiaque supérieure à 100/min et devient rapidement


rose. Elle fit de ces éléments un critère d'évaluation de l'état de santé du bébé.

Le score APGAR est mesuré à 1, 5 et 10 mn de vie. Il prend en compte la


coloration du bébé, la fréquence cardiaque, la respiration, le tonus, la mobilité.
Chaque élément est noté de 0 à 2. Le score final est donc évalué sur 10. Plus le
score est bas, plus l'état des nouveaux nés est mauvais.

L'APGAR à une minute n'a aucune valeur prédictive sur sa santé puisque le
bébé est encore dans sa période d'adaptation. L'APGAR à 5 ou 10 mn est en
général plus élevé (car la phase d'adaptation est passée). Pour mesurer l'APGAR,
nul besoin de vous séparer de votre enfant : ces examens peuvent être faits
tandis que le bébé est sur votre ventre.

Buts de l’indice d’APGAR


 Evaluer l’état immédiat du nouveau-né
 Récolter l’information utilisable immédiatement pour la suite du
traitement (réanimation, surveillance dans les 24 heures qui suivent)
 Récolter l’information utilisable à long terme.

Interprétation de la cotation
 Si la cotation se situe entre 8 à 10, l’enfant est en bon état général
 Si la cotation se situe entre 4 à 6, l’enfant présente une asphyxie
modérée
Conduite à tenir : - aspiration si nécessaire ; - stimuler la respiration ; administrez
l’oxygène
 Si la cotation est de 0 à 3, il y a aspiration sévère
Conduite à tenir : procédez à la réaction.
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1.1.4. PLACER LE NOUVEAU-NE SUR LE VENTRE DE LA MERE.

Après la naissance, avant même que le cordon ne soit coupé, le nouveau-né


doit immédiatement être séché avec un linge propre et sec. Pendant cette
opération, le nouveau-né doit être mis en contact direct peau à peau sur le
ventre ou la poitrine de la mère pour avoir de la chaleur. Changer le linge mouillé,
couvrir ensemble le nouveau-né et la mère avec un autre linge propre et sec pour
qu’il ne se refroidisse pas
1.2.5. LIGATURER ET COUPER LE CORDON
Il n’y a pas d’urgence pour couper le cordon d’un nouveau-né normal. On peut
attendre que les pulsations du cordon s’arrêtent.

Avoir toujours des pinces stériles disponibles, appliquer deux pinces sur le
cordon avec un petit espace entre les deux. Il faut couper le cordon entre les deux
avec une paire de ciseaux stériles ou avec une lame stérile (lame de bistouri). Si
on coupe avec une lame, couper toujours de bas en haut : c’est à dire, ne jamais
couper vers le corps du nouveau-né, pour ne pas risquer de le blesser avec la
lame. Puis, ligaturer le cordon de préférence avec un clamp de bar. A défaut,
ligaturer le cordon avec du fil stérile en « bouchon de champagne » ou en
faisant un noeud plat serré à environ deux doigts de la peau du nouveau-né,
couper de nouveau le cordon entre la pince et la ligature.

En l’absence de pinces, il faut ligaturer le cordon à deux doigts de la peau avec


du fil stérile et placer une autre ligature à deux doigts, ou plus loin, de la
première et couper le cordon entre les deux ligatures, vérifier qu’il n’y a pas
d’hémorragie.

1.2.6. PESER LE NOUVEAU-NE:


Le bébé devrait être pesé immédiatement après la naissance. Tarer la balance à
zéro avec un linge propre sur le plateau. Placer le bébé nu (déjà séché) sur le
linge propre dans le plateau. Prendre son poids rapidement pour éviter son
refroidissement , puis l’envelopper vite dans un linge propre et sec et le rendre à
sa mère. Inscrire le poids sur la fiche du nouveau-né et dans le registre de la
salle d’accouchements et informer la mère. Essuyer le plateau de la balance avec
une solution de décontamination après chaque pesée

1.2.7. SOINS DES YEUX


Pour éviter une infection sévère des yeux, il faut soigner les yeux de chaque
nouveau-né avec une dose unique de médicament antibiotique ou antiseptique,
dans la première heure qui suit la naissance. Avant de soigner les yeux,
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enlever les gants, se laver de nouveau les mains avec de l’eau et du savon et
s’essuyer les mains avec une serviette propre.

Argyrol (Nitrate d’Argent 1%) en faisant attention à ne


toucher que l’extérieur de la bouteille et du bouchon, sans toucher au tube du
compte-gouttes.
-gouttes dans une main et avec les doigts de l’autre main,
ouvrir l’oeil du nouveau-né en faisant tomber une goutte du produit dans l’oeil.
Ouvrir ensuite l’autre oeil et procéder de la même manière.
En l’absence d’Argyrol, vous pouvez utiliser de la pommade ophtalmique
(Tétracycline
1%ou Erythromycine 0,5%) ou autre en faisant toujours attention à ne pas
toucher le bout du tube.

1.2.8. ADMINISTRATION VITAMINE K


Il est recommandé de donner de vitamine K1 ( 1mg pour les nouveau-nés de
poids normal et 0,5 mg pour les nouveau-nés de faible poids) en gouttes ou en
injection intramusculaire dans la zone antéro latérale de la cuisse (non pas dans la
fesse) à tous les nouveau-nés à la naissance. A défaut, l’administrer aux nouveau-
nés à risque : faible poids de naissance, asphyxiés

1.2.9. ENREGISTRER LE NOUVEAU-NE dans le registre de la structure


d’accouchement.
1.2.10. FACILITER L’ALLAITEMENT MATERNEL PRECOCE
Encourager la mère à mettre le nouveau-né au sein dans les 30 minutes qui
suivent l’accouchement, avant de la quitter. Observer cette première tétée pour
vérifier que la bouche du bébé s’attache bien au sein de la mère (il devrait saisir
une bonne bouchée de l’aréole, et pas seulement le bout du sein), que le
nouveau-né suce bien et avale des gorgées de lait (de colostrum). Expliquer à la
mère que le premier lait (le colostrum) donne une protection spéciale contre les
infections au bébé. Dire particulièrement à la mère de donner des tétées
fréquentes, de jour comme de nuit, à la demande du bébé, et de ne pas donner
de l’eau, du miel ou d’autres aliments ou décoctions. Des détails complémentaires
sont donnés dans le chapitre sur l’allaitement maternel

1.2.11. GARDER LE NOUVEAU-NE A COTE DE SA MERE


Avant la naissance, l’environnement intra utérin assure la stabilité de la
température du foetus. Dès la naissance, le contact direct avec la mère (peau à
peau sous une couverture) est la méthode la plus efficace, la moins chère,
toujours disponible, facile, et évidente pour aider la stabilisation de la température
du nouveau-né. Ne séparer les nouveau-nés de leurs mères que quand c’est
absolument nécessaire.
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1.3. EXAMEN DU NOUVEAU-NE


1) Examen général :
L’examen général qui va apprécier, la coloration des téguments, la posture et
l’activité spontanée.

La coloration de la peau : Observer la couleur de la peau du nouveau-né.


Regarder particulièrement les paumes et les plantes des pieds. Est-il bien rosâtre,
même jusqu’aux mains et aux pieds ? Paraît-il cyanosé (bleuâtre), pâle, ou
ictérique (jaunâtre)? Des tâches bleuâtres sur le dos, les fesses, les jambes ou les
pieds sont normales et peuvent persister pendant plusieurs mois.

La température : vérifier la température. Poser la main sur l’abdomen du


nouveau-né, puis sur ses pieds. L’abdomen et les pieds, sont-ils bien chauds ?
L’hypothermie étant un signe d’alerte. Avec un thermomètre, mesurer la
température axillaire pendant deux minutes. La température axillaire normale est
de 36,5º C. Ne pas prendre de thermomètre rectal.

Le visage : yeux, oreilles, nez, bouche et langue. On peut observer sur le


visage, un purpura pétéchial témoin d’une circulaire serrée du cordon, des grains
de milium, un angiome plan
-sacrée peut être le siège d’une tâche mongoloïde

la
présentation : céphalique, de la face , de siège mouvements spontanés,
alternatifs de flexion-extension des membres.

2) Examen physique :
- Recherche de malformations congénitales
- Examiner de la tête au pied
- rassurer les parents
Examen morphologique
o Crâne et face :
- Aspect du menton : recherche de micrognatisme (Pierre Robin)
- Cavité buccale : fausses dents néonatales, frein de langue trop étendu, fente
du palais ou palais ogival
- Au niveau des oreilles : apprécier la situation (basse éventuellement), la taille,
la morphologie des pavillons
- Au niveau du cou : un hématome du muscle sterno-cléido-mastoïdiens, la
brièveté du cou (Klippel-Feil)
o Examen des membres
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- Rechercher une luxation congénitale de la hanche : fait partie de tout examen


de routine du nouveau-né

- Rechercher une déformation des membres (varus, équin, valgus, pied bot,
- Rechercher une fracture de la clavicule
Examen des appareils
o Examen de l’abdomen
- Vérifier la perméabilité de l’orifice anale : si le liquide amniotique est teinté
jaunâtre ou jaune), ou quand le nouveau-né émet du méconium à la naissance,
on sait que l’anus est ouvert. S’il n y a pas un de ces signes, demander à la mère
de préciser quand est ce que le nouveau-né a fait ses premières selles. Il faut
penser à un anus imperforé si le nouveau-né n’émet pas de méconium dans les 48
heures ou s’il y a un ballonnement abdominal. Confirmer le diagnostic
d’imperforation anale si l’orifice anal n’admet pas un thermomètre lubrifié. (Faire
doucement cette épreuve, et seulement en cas de suspicion d’imperméabilité!) ;
ne pas alimenter le nouveau-né par la bouche.
- Le foie déborde normalement de 1 à 2 cm du rebord costal droit

o Examen des organes génitaux externes et des glandes mammaires


- Chez la fille, l’existence d’une sécrétion vaginale (leucorrhée) est la traduction
d’une crise génitale

- On peut noter aussi chez le nouveau-né, une hypertrophie mammaire


associée à une sécrétion lactée appelée « lait de sorcière ». La régression est
lente et se poursuit sur plusieurs semaines
o Examen de l’appareil respiratoire
- La fréquence respiratoire de repos varie entre 30 et 60 par minute. On ne doit
noter ni tirage, ni battement des ailes du nez, ni gémissements. On peut noter
parfois un rythme irrégulier, avec de petites pauses n’excédant pas 15 secondes

- L’examen doit rechercher des anomalies du rythme respiratoire.


o Examen cardio-vasculaire
- Apprécie le rythme cardiaque et ses anomalies, recherche des bruits
surajoutés
- La palpation des pouls est systématique aux membres supérieurs et inférieurs.
- Il faudra apprécier le temps de recoloration capillaire (normalement inférieur à
3 secondes)
o Examen de la colonne vertébrale
- Tourner le nouveau-né et regarder le dos, pour voir s’il n’y a pas de tumeur,
de zone déprimée, ou une touffe de cheveu dans la région de la colonne
vertébrale. Ceux-ci suggèrent le spina-bifida avec méningocele/méningomyelocèle
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Examen neurologique : se fonde sur quatre éléments.

1) Les réflexes primaires ou archaïques : Ils sont appelés parce qu’ils ne


dépendent pas pratiquement de la volonté de l’enfant. ils sont observés chez le
nouveau-né et le petit nourrisson ensuite disparaît au cours des mois qui suivent.
a) Réflexe de Moro : L’enfant maintenu en position assise est basculé en
arrière ; ce déséquilibre provoque l’ouverture brusque des bras en croix suivi
d’écartement de doigts et d’un cri, ou alors l’enfant en position dorsale,
l’examinateur frappe sur la table. : il disparaît entre le 3ème et le 4ème mois
b) Réflexe de succion-déglutition : On le recherche en introduisant le
petit doigt désinfecté ou la tétine du biberon dans la bouche de l’enfant, il y a
deux mouvements qui se suivent d’abords, l’enfant va sucer le doigt en suite, il
doit déglutiner en avalant la salive.
c) Réflexe de la marche automatique : Lorsqu’on tient le nouveau-né
débout sur un plan dur celui-ci ébauche les pas. il disparaît entre 1er et 2ème mois
après la naissance.
d) Réflexe de préhension ou grasping ou réflexe Darwin : lorsqu’on
met un objet dans la paume de la main du nouveau-né, celui-ci tient solidement
l’objet de façon permanente. (grasping des doigts)
Lorsqu’on stimule les plantes des pieds et qu’il s’ensuit une flexion des orteils
(on parle de grasping des orteils)
NB. Généralement le grasping disparaît vers 2-4 mois
e) Le réflexe de 4 points cardinaux : Il est recherché à partir d’un
attouchement rapide de l’un de quatre points de la bouche (milieu des lèvres et
commissures labiales) on observe que le nouveau -né remue la bouche vers le
coté stimulé.
f) Le réflexe d’extension croisé : En excitant la face antérieur de la
jambe, ou le dos du pied, il s’ensuit au niveau de la jambe opposé une réaction en
quatre temps dont les séquences sont les suivantes :
- extension des orteils
- flexion de la jambe
- extension de la jambe en adduction vers le coté hétéro-
lateral
- pose du pied au point d’excitation.
Il faut noter que la première étape peut être rapide au point de passer inaperçu

g) Le réflexe de triple flexion : En stimulent la plante du pied, on


provoque un mouvement en trois temps dont les séquences sont très
rapprochées, à savoir :
- Flexion du pied sur la jambe
- Flexion de la jambe sur la cuisse
- Flexion de la cuisse sur le bassin
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h) Le réflexe d’enjambement : Lorsqu’on maintient le nouveau –né


debout, avec la face antérieur des jambes surtout le dos du pied en contact avec
le rebord de la table, il s’ensuit une flexion ,puis une extension de la jambe
stimulée.
2) Le tonus musculaire
- L’enfant est hypertonique jusqu’au huitième mois
- Cet état est peu à peu remplacer par une hypotonie qui persiste
jusqu’au dix huitième mois ; ensuite le tonus devient comparable à celui de
l’adulte.
3. REANIMATION NEONATALE
Dans la plupart des cas, les nouveau-nés qui nécessitent une prise en charge
spécifique peuvent être identifiés avant la naissance en considérant les éléments
anténataux et prénataux.
1. Facteurs de risque maternel
● Age maternel.
● Diabète gestationnel.
● HTA gravidique.
● Infection maternelle.
● Hémorragie anténatale / Placenta prævia.
● Métrorragies du 2ème et 3ème trimestre.
● Antécédents de MFIU ou mort néonatale.
● Grossesse non ou mal suivie.
● Toxicomanie.
● Traitements maternels : bêta bloquants, sulfate de magnésium, lithium…
● Iso immunisation.
● Maladies chroniques : HTA, diabète, anémie, cardiopathie…
2. Facteurs de risques fœtaux
● Grossesse multiple et syndrome transfuseur-transfusé.
● Prématurité < 35 SA.
● Post maturité >42 SA.
● RCIU.
● Macrosomie.
● Hydramnios / Oligoamnios.
● Diminution des mouvements actifs avant travail.
● Anomalie du rythme cardiaque foetal pendant le travail.
● Anomalies congénitales.
● Immunisation rhésus, anasarque.
3. Facteurs de risque obstétricaux
● Hyperthermie pendant le travail.
● Chorioamniotite.
● Liquide méconial.
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● Rupture prolongée des membranes.


● Présentation atypique.
● Dystocie mécanique et/ou dynamique.
● Travail rapide ou prolongé.
● Expulsion rapide ou prolongée.
● Extraction instrumentale (ventouse, forceps...).
● Césarienne.
● Anomalies funiculaires, procidence.
● Hématome rétro placentaire.
● Hémorragie de Benkiser.
● Administration de narcotique < 4h avant la naissance.
A. OBJECTIFS ET PRINCIPES DE LA RÉANIMATION NÉONATALE
Les objectifs de la réanimation néonatale sont :
● Assurer une ventilation efficace.
● Maintenir une fréquence cardiaque > 100 bpm.
● Lutter contre l’acidose métabolique.
La réanimation néonatale répond aux principes généraux de la réanimation selon la
règle dite ABCD
● A : Airways : libérer les voies aériennes.
● B : Breathing : provoquer des mouvements respiratoires.
● C : Circulation : assurer un minimum circulatoire efficace.
● D : Drug : administrer des médicaments et/ou des solutés.
Pour conduire de façon efficace la réanimation du nouveau-né, il faut successivement
:
● Évaluer l’état de l’enfant.
● Décider de l’action à entreprendre.
● Mettre en œuvre cette action.
● Réévaluer l’état de l’enfant pour juger de l’efficacité de l’action réalisée.
B. DIAGRAMME DE RÉANIMATION
A chaque naissance, les caractéristiques suivantes doivent être évaluées :
● L’enfant est-il à terme ?
● Le liquide amniotique est-il clair ?
● Est-ce que l’enfant crie ou respire ?
● L’enfant a-t-il un bon tonus musculaire ?
Si la réponse aux 4 questions est positive, le nouveau-né ne nécessite pas de prise
en charge spécifique. Nous ne sommes pas dans le cadre d’une réanimation
néonatale. Dans ce cas un Clampage tardif de cordon (au delà d’une minute) peut
être recommandé. L’augmentation de la volémie de 25% (20ml/kg), de l’hématocrite
et de l’hémoglobine qui l’accompagnent a des effets intéressants, particulièrement
pour l’enfant prématuré chez qui on constate une diminution des hémorragies intra-
ventriculaires ( hémorragies intraventriculaires) par stabilisation hémodynamique.
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Si la réponse à l’une des 4 questions est négative les gestes de réanimation doivent
être envisagés selon le diagramme suivant.

C. TECHNIQUES DE RÉANIMATION
C.1. Etapes préliminaires
Ces 4 étapes préliminaires sont indispensables avant la poursuite de toute
réanimation.
C’est le 1er niveau de prise en charge du nouveau-né en difficulté.
Leur durée ne doit pas dépasser 30 secondes.
● Sécher = prévenir le refroidissement.
● Libérer les voies aériennes = positionner et aspirer
● Stimuler = déclencher les mouvements respiratoires.
● Évaluer l’état de l’enfant.
III.4.1.1 Sécher = Prévenir le refroidissement
Température de la salle de réanimation >26°C
Table chauffante, linges chauds.
Le séchage doit être minutieux et rapide et le linge humide doit être éliminé
immédiatement.
L’utilisation du bonnet et d’une « couverture de survie » en polyéthylène est
recommandée.
Pour toute naissance avant 28 SA on préfèrera utiliser un sac dans lequel l’enfant
sera introduit sans séchage tête comprise en libérant le visage ([12]) ou à défaut
jusqu’aux épaules.

C.2. Libérer les voies aériennes supérieures = Positionner et aspirer (Airways)


Positionner l’enfant
Le nouveau-né est placé en décubitus dorsal, le cou en extension modérée, la tête
en léger déclive, pour assurer une position neutre. Toute flexion ou extension
excessive de la tête peut constituer un obstacle au passage de l’air dans les voies
aériennes inférieures.
Pour maintenir l’enfant dans cette position il peut être nécessaire d’utiliser un billot
qui surélève les épaules de 2-3 cm et laisse l’occiput reposer sur le matelas. Ceci est
particulièrement recommandé lorsque le volume de la tête est augmenté par une
bosse sero-sanguine ou un œdème.

Aspirer les voies aériennes supérieures


La désobstruction des voies aériennes supérieures passe par l’aspiration de la
bouche, du pharynx et des narines.
Toute stimulation violente ou prolongée de la paroi postérieure du pharynx, dans les
premières minutes de vie, entraîne un réflexe vagal responsable d’une bradycardie
sévère et/ou d’apnée
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Pour cette raison, certains auteurs ne recommandent plus l’aspiration systématique


des nouveau-nés même dans le cadre d’une réanimation lorsque l’enfant n’est pas
encombré.

La pression d’aspiration doit être comprise entre -100 à -150 cm d’eau.


L’aspiration doit être douce et brève et s’effectue toujours au retrait de la sonde.
Il est indispensable de commencer par la bouche puis les narines, si besoin.
Pour aspirer la bouche, on utilise une sonde de calibre n°10 ou n° 8 si l’enfant est
prématuré. La sonde est introduite de 3 à 5 cm maximum dans la bouche.
On aspire le pharynx, sous la langue et à l’intérieur des joues.
Plusieurs passages sont parfois nécessaires si l’aspiration est productive.
Pour aspirer les fosses nasales, on utilise une sonde n°8 ou n° 6.
La sonde est introduite d’environ 1cm successivement dans chaque narine.
Il est recommandé de n’effectuer qu’un seul passage par narine au risque d’être
traumatique et de provoquer un œdème responsable de dyspnée ou d’obstruction
prolongée.
Evaluer
Le score d’Apgar est un bon moyen d’apprécier l’état de l’enfant à 1 min, 5min et 10
minutes mais ne peut être utilisé pour décider ou non d’une réanimation.
L’évaluation de l’enfant repose sur la règle des 3 C : cri, cœur et couleur.
C.3. Ventilation au masque (Breathing)
 Air ou oxygène ?
Les recommandations de 2010 ont mis fin au débat laissé en suspens depuis de
nombreuses années sur l’utilisation de l’air ou de l’oxygène dans la réanimation
néonatale.
Pour les nouveau-nés à terme, la réanimation doit être débutée sous air ambiant.
L’apport d’oxygène reste indiqué en cas d’inefficacité des premiers gestes de
réanimation (absence d’accélération de la fréquence cardiaque) et la concentration
d’oxygène (Fraction inspirée d'oxygène ou concentration en oxygène du mélange
inspiré) doit être adaptée à la mesure de la saturation périphérique en oxygène
(SpO2).
Pour les enfants de moins de 32 SA l’apport d’air seul n’est pas suffisant pour obtenir
des saturations satisfaisantes. La concentration d’oxygène doit être adaptée à
chaque cas selon la valeur de la SpO2.
L’utilisation d’un mélangeur air-oxygène est recommandée afin de permettre une
plus grande réactivité dans les variations de FiO2.
 Technique
Vérification du système
Pour vérifier le bon fonctionnement du système tout en respectant les règles
d’asepsie, il faut :
● Occlure complètement la surface du masque avec la paume de la main.
● Créer une pression d’insufflation sur le ballon ou la pièce en T.
16

Vous devez sentir une pression dans la paume de la main et obtenir ainsi le
déclenchement de la valve de surpression et / ou la variation du manomètre.
Si ce n’est pas le cas, il faut vérifier l’étanchéité du montage.
Positionnement du masque
Une ventilation efficace nécessite une étanchéité parfaite entre le masque et le
visage de l’enfant.
Technique de ventilation
La fréquence ventilatoire est de 40 cycles/min pour un nouveau-né à terme et de 60
cycles/min pour un enfant prématuré.
La durée d’insufflation est alors d’environ 3/4; de seconde.
Ce rythme peut être facilement obtenu en respectant le cycle suivant : J’insuffle,
deux, trois…. J’insuffle deux, trois…
Efficacité
L’efficacité de la ventilation s’apprécie par :
● L’obtention de mouvements thoraciques symétriques et réguliers.
● L’amélioration de la fréquence cardiaque.
C.4. Massage cardiaque externe (Circulation)
 Indication
Une seule indication : la persistance d’une fréquence cardiaque < 60 bpm après 30
secondes de ventilation assistée efficace avec une FiO2 adaptée.
Le Massage cardiaque externe ne doit jamais être entrepris dès la naissance, avant
les manœuvres de réanimation respiratoire qui sont LA priorité dans la réanimation
du nouveau-né.

 Techniques
Le massage cardiaque externe a pour but d’assurer un débit sanguin du coeur vers
les organes vitaux en exerçant des compressions rythmiques du sternum qui écrase
le cœur contre la colonne vertébrale.
La ventilation doit évidement être poursuivie, deux intervenants sont alors
nécessaires. Les compressions doivent être faites sur le tiers inférieur du sternum.
(Sous la ligne bi mamelonnaire)
Les doigts de l’opérateur ne doivent jamais quitter la poitrine du nouveau-né.
Le thorax s’enfonce d’une profondeur égale au tiers de son diamètre
antéropostérieur, soit environ 2cm.

L’alternance des compressions et des insufflations doit être respecté pour assurer
l’efficacité des gestes au rythme de 3 compressions pour 1 insufflation, soit 90
compressions et 30 insufflations par minute.
Deux techniques sont possibles mais c’est la technique des pouces avec
empaumement du thorax qui est aujourd’hui recommandée du fait de sa plus grande
efficacité.
17

Technique d’empaumement
Les deux pouces sont placés sur le sternum l’un à coté de l’autre ou bien l’un sur
l’autre(pouce de la main guidante dessus) les autres doigts encerclent le thorax et
assurent le maintien rigide du dos. Seuls les pouces bougent et assurent les
compressions sternales.
Il ne faut surtout pas comprimer le thorax de façon circulaire entre les doigts.

Technique à deux doigts


L’index et le majeur de la même main sont placés à angle droit sur le tiers inférieur
du sternum.
L’autre main sert de support au plan postérieur si l’enfant ne repose pas sur un plan
suffisamment rigide.

Cette technique est plus fatigante en cas de MCE prolongé, mais elle laisse libre
accès au cordon ombilical. Sa réalisation est aisée quelle que soit la taille de l’enfant
mais souvent moins efficace
Efficacité
L’efficacité du MCE s’apprécie par l’accélération de la fréquence cardiaque.
Elle est contrôlée toutes les 30 secondes ainsi que de la respiration.
C.5. Médicaments (Drug)
Les médicaments sont rarement utilisés dans la réanimation du nouveau-né.
Ils sont principalement administrés pour stimuler le coeur, compenser une
hypovolémie et améliorer la perfusion tissulaire. Ils servent exceptionnellement à
traiter une dépression respiratoire liée aux morphiniques ou corriger un déséquilibre
acido-basique.
1. Adrénaline
L’adrénaline est le médicament de première intention, utilisée dans la réanimation
d’urgence. C’est une hormone du groupe des catécholamines utilisée dans le
traitement d’urgence des détresses cardio-circulatoires. Elle entraîne une stimulation
de l'appareil cardiovasculaire (accélération du cœur, hypertension, vasoconstriction)
et une dilatation des bronches
2. Surfactant
Le surfactant est un agent tensio-actif secrété par le poumon mature qui réduit la
force de tension superficielle du poumon et permet de maintenir la stabilité alvéolaire
au cours de l’expiration.
3. Solutés de remplissage
Le sérum salé isotonique (NaCl 0,9% ou le Ringer) est utilisé en première intention
dans l’urgence.
Les culots globulaires de groupe O rhésus négatif sont à utiliser dès que possible.
4. Naloxone
La Naloxone est un antagoniste des opiacés sans effet sur la dépression du système
nerveux central.
18

5. Bicarbonate de sodium
Le bicarbonate est un alcalinisant utilisé dans la correction des acidoses
métaboliques.

CHAPITRE II : LES ICTERES


1. DEFINITION DE L’ICTERE

L'ictère est la manifestation clinique d'une augmentation de la bilirubine circulante (Odievre, 1986).
Elle se traduit par une coloration jaune des tissus, due à une production excessive ou à une rétention
de bilirubine ou de sels biliaires (Hunter, 2006 ).
hépato cyto caniculaires

2. CLASSIFICATION DE L’ICTERE
2.2. Classification des ictères selon la nature de la bilirubine
- Ictère à bilirubine libre
Ces ictères peuvent avoir plusieurs origines, dont l’hémolyse extravasculaire, un contexte
d’érythropoïèse inefficace, une dégradation de l’hémoglobine suite à un hématome, une hémorragie
dans une cavité, ou par un défaut héréditaire de la conjugaison hépatique de la bilirubine (Lee et al,
1999, Jacobs, 2004).
- Ictère à bilirubine conjuguée
a) Ictères obstructifs (cholestase extra hépatique) Dont l’origine peut être une lithiase biliaire, un
cancer de la tête du pancréas, ou des pancréatites chroniques (Levillain, 2007).
b) Ictères non obstructifs (cholestase intra hépatique) Dont l’origine peut être une compression des
petites voies biliaires intra hépatiques (tumeurs, granulomes), des lésions des canaux biliaires
(cirrhose biliaire primitive), ou des lésions hépatocytaires ou hépato cyto caniculaires (Levillain,
2007).

3. ETIOLOGIE DES ICTÈRES

1) Ictère simple du nouveau-né II est si fréquent qu'il est qualifié de


"physiologique". II résulte de la seule "immaturité" des processus
hépatiques d'épuration de la bilirubine produite en grande quantité, sans
facteur pathologique associé. II est caractérisé par : - sa survenue au
2ème - 3ème jour de vie, et son pic maximal vers le 4ème - 5ème jour ; -
son caractère isolé cliniquement, "nu" ; - la nette prédo
19

2) la bilirubine non conjuguée, et la négativité du test de Coombs ; -


polyglobulie, prématurité, retard à l'évacuation du méconium.

3) Incompatibilité foeto-maternelle dans le système ABO

Le test de Coombs est négatif ou légèrement positif. La présence d'une


incompatibilité dans le système ABO ne peut être affirmée que par la mise en
évidence d'hémolysines irrégulières anti A ou anti B - de type IgG - dans le sang
maternel. II n'y a pas de prophylaxie pour ce type d'incompatibilité.

3) Incompatibilités foeto-maternelles dans les systèmes sanguins autres qu'ABO.


Elles sont facilement affirmées par la positivité du test de Coombs direct chez le
nouveau- né.

4) Ictère néonatal "au lait de mère" II apparaît vers le 5ème jour de vie seulement
(mais il peut prolonger un ictère simple). II est isolé. L'hyperbilirubinémie porte sur la
fraction non conjuguée. Elle peut persister plusieurs semaines. Cet ictère est
provoqué par le pouvoir inhibiteur du lait de certaines femmes sur les mécanismes
d'épuration hépatique de la bilirubine. Ce pouvoir ne semble s'exercer que sur le foie
immature; il disparait par chauffage du lait à 56°C pendant 15 minutes. En pratique,
si la jaunisse est mal tolérée psychologiquement par l'entourage ou si
l'hyperbilirubinémie est élevée, on conseille de suspendre l'allaitement pendant 48
heures ; lors de la reprise de l'allaitement au sein.

TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE

Quelle que soit son étiologie, une hyperbilirubinémie libre néonatale impose une
surveillance évolutive, au moins biquotidienne, clinique et biologique.

Tableau : Principales causes des ictères néonatals

. Ictère simple : Facteurs aggravants: - hématomes cutanés étendus, -


prématurité, - polyglobulie, - évacuation méconiale retardée

. Incompatibilités sanguines foeto-maternelles : - ABO, - rhésus,

. Ictère au lait de mère


20

CHAPITRE 3.INFECTIONS NEONATALES.

3.1. DEFINITION :

Selon Micheline Amzallag (2010) Une infection est dite néonatale si sa date de
survenue se situe entre la naissance et le 28ème jour, quel que soit le germe
responsable :

 elle est dite précoce si elle survient entre JO et J4,


 elle est dite retardée si elle survient entre J5 et J28.

3.2. MODE ET MOMENT DE CONTAMINATION DU NOUVEAU-NE

Le nouveau-né peut s'infecter à 3 moments : pendant la grossesse (infection


prénatale), au moment de la naissance (infection périnatale) et après l'accouchement
(infection post-natale).

Les infections prénatales sont transmises par voie transplacentaire lors de


bactériémies ou septicémies maternelles, soit par voie transmembranaire, à
membranes intactes ou rompues, le liquide amniotique (amniotite) contaminant le
fœtus lors de sa déglutition (RAMAZANI, T., 2010).

Les infections périnatales sont acquises lors du passage dans la filière génitale. Les
infections post-natales sont des transmissions manuportées ou secondaires à la
contamination (RAMAZANI, T., 2010).

a) La contamination anté et périnatale

La transmission materno-foetale survient à différentes périodes de la vie intra-


utérine. Elle peut être précoce ou tardive.

- Lorsqu'elle est précoce, elle peut entraîner un avortement ou bien un


accouchement prématuré d'un enfant sain ou infecté. Elle peut entraîner une
embryopathie et/ou une foetopathie ;

- Lorsqu'elle est tardive, elle peut survenir après l'accouchement, à ce moment le


foetus est atteint, soit par voie hématogène, transplacentaire, soit par voie
ascendant par contiguïté. Dans ce cas, le tableau clinique est celui d'une septicémie
précoce (RAMAZANI, T., 2010).

La contamination peut survenir aussi au cours de l'accouchement. Elle est soit


descendante ou survient lors du passage dans la filière génitale. Par contre, la
contamination est ascendante, lorsque le germe va infecter le liquide et le foetus
21

finira par avaler, soit par l'inhalation, soit aussi par la voie cutanée (RAMAZANI, T.,
2010).

b) La contamination post-natale

Le nouveau-né est contaminé par les germes qui proviennent de la mère, de


l'entourage ou du milieu hospitalier. C'est également à partir du matériel utilisé, les
mains souillées des visiteurs, etc. d'où viennent les affections qui peuvent attaquer le
nouveau-né et lui provoquer un danger (DECLERK, M., 1985, p. 46).

3.3. ASPECTS CLINIQUES

 Signes généraux

Instabilité thermique : hypothermie ou hyperthermie : il est important de garder en


mémoire que, contrairement à une pensée établie - seul le bébé qui "chauffe" est
infecté -, nombre d'infections néonatales sont marquées, entre autres, par une
difficulté du nouveau-né à se réchauffer.
Teint gris, impression d'enfant en souffrance, geignard, hypotonique, avec des
difficultés alimentaires.

 Signes respiratoires

 Apnée.
 Accès de cyanose, parfois fugaces et discrets (cyanose péribuccale, il faut
penser à surveiller la paume des mains et la plante des pieds de ces enfants
suspects).
 Détresse respiratoire aiguë, qui peut être décalée par rapport à la naissance et
oriente dans ce cas vers une infection à streptocoque B ou une pneumopathie
(souvent dans le cadre d'un syndrome d'inhalation).

 Signes neurologiques

 Hypotonie ou hypertonie.
 Convulsions.
 Tension anormale de la fontanelle.

 Troubles hémodynamiques

 Accès de tachycardie ou de bradycardie.


 Temps de recoloration allongé, supérieur à 3 secondes.
22

 Signes digestifs

 Difficultés de mise au sein.


 Régurgitations, ballonnement abdominal.
 Diarrhées, parfois sérosanglantes.

 Signes cutanéo-muqueux évocateurs d’infection néonatale

 Omphalite dans les jours suivant la naissance.


 Conjonctivite purulente (lorsqu'elle est précoce, elle peut être le témoin d'une
infection à chlamydiae; son apparition retardée de quelques semaines est
plutôt en faveur d'une infection à mycoplasme, en l'absence de surinfection
liée à l'étroitesse d'un canal lacrymal).
 Purpura, pétéchies (à différencier des pétéchies faciales post-accouchement,
témoins de traumatisme lors du passage de la filière vaginale).

 Autres signes

 Hépato-splénomégalie.
 Ictère précoce (attention, d'autres étiologies sont possibles en particulier les
incompatibilités ABO-Rhésus), prolongé ou qui rechute secondairement.

3.4. ARGUMENTS BIOLOGIQUES

a) Arguments hématologiques en faveur d'une infection néonatale :

- GB<5000/mm3 ou GB>25000/mm3 (une leucopénie hyperleucocytose franche) ;


- Le polynucléaire neutrophile<1500 à 2000/mm3 la proportion de forme germe
>10 % ;
- Plaquette <100.000/mm3 ;
- Anémie inexpliquée ;
- Fibrinogène >3,5 g/litre avant la 48è heure.

b) Arguments bactériologiques

Les prélèvements doivent être effectués sur le nouveau-né, le placenta et la mère.

1. Chez le nouveau-né, on doit prélever le sang, le L.C.R., les urines. Dans les
premières heures de naissance du nouveau-né, on peut prélever le suc gastrique
ainsi que le méconium ;

2. Mère : on peut prélever la sécrétion vaginale ;

3. Placenta : écouvillon ou bien au niveau des lésions suspectes.


23

c) Autres examens paracliniques

Parmi les autres examens paracliniques, on peut citer :

- Ionogramme, bilirubine, albumine, glycémie, pH ;


- Rx du thorax, de l'abdomen, etc. (RAMAZANI, 2010).

3.5. TRAITEMENT

Il intervient à deux niveaux, au niveau préventif et au niveau curatif.

3.5.1 Traitement préventif

Prévention des infections bactériennes néonatales précoces impliquées :

 Traitement des épisodes infectieux maternels pendant la grossesse :


amoxycilline en cas de syndrome fébrile évocateur de listénose,
antibiothérapie adaptée des infections cervicovaginales et des voies urinaires ;
 Antibiothérapie per-partum intraveineuse des femmes fébriles >38°C. cette
attitude diminue le nombre des formes précoces graves d'infections materno-
foetales (septicémie, méningite) mais interfère sur les résultats
bactériologiques des nouveau-nés.

Prévention des infections bactériennes néonatales secondaires :

Elle repose sur le respect strict d'hygiène et d'asepsie : lavage des mains avec des
antiseptiques efficaces, isolement des enfants, infectés, utilisation de matériels à
usage unique.

3.5.2 Traitement curatif

a) Règles d'antibiothérapie du nouveau-né

L'antibiothérapie doit être administrée par voie intraveineuse, avoir un spectre élargi
initialement, puisune adaptation spécifique secondaire, être bactéricide vis-à-vis des
germes responsables, avec une vitesse de bactéricide maximale, utiliser des
associations d'antibiotiques synergiques, diffuser dans les méninges, être de toxicité
réduite et de durée suffisante adaptée à la nature de l'infection.

b) Nature : spectre et posologie des antibiotiques utilisés dans les


infections bactériennes néonatales

Le traitement des infections bactériennes néonatales fait principalement appel aux â-


lactamines associées le plus souvent à un aminoside.
24

Parmi les â-lactamines, l'amoxycilline est active sur SbHB, la listeria et sur seulement
50 % des E-colis. Le Céfotaxine est actif sur le SbHB et sur E-coli, mais pas sur
listéria.

L'association Amoxycilline-Acide clavulanique est active sur le SbHB, la listéria et 75


% d'E-coli. En cas de méningite, les â-lactamines sont administrées à la dose de 200
mg/kg/j en 4 fois . Les aminosides sont efficaces sur de nombreux bacilles gram -
dont E-coli. La vancomycine (Vancocin) s'utilise à la dose de 30 mg/kg/j en 2
injections. Elle est utilisée pour des infections pulmonaires ou septicémiques
staphylococciques sur prothèses. Les doses d'antibiotiques néphrotoxiques
(aminosides, vancomycine) doivent être adaptées à la fonction rénale et modifiées
selon leur taux sanguin (pic et taux résiduels)

3.5.3. Durée du traitement antibiotique

Elle dépend de la nature de l'infection : 10 jours pour une infection simple ; 10 à 15


jours pour une septicémie, une entérocolite, une pyélonéphrite, 21 jours pour une
méningite et 3 mois pour une ostéomyélite.

La durée d'utilisation des aminosides est aussi fonction du type d'infection, mais tend
à se raccourcir.

CHAPITRE IV DETRESSE RESPIRATOIRE DU NNE


I - DEFINITION :
• Le terme de détresse respiratoire (DR) s’applique à toutes les manifestations en
rapport avec une perturbation des échanges gazeux au niveau pulmonaire,
qu’elle qu’en soit l’origine.

• La DR est une urgence où il faut mener de front l’examen clinique, l’enquête


étiologique et le traitement symptomatique dont le but est d’éviter les
conséquences de l’asphyxie, surtout l’anoxie cérébrale.

A/ Aspects cliniques
Trois symptômes principaux sont à rechercher.
1. La cyanose
● Elle doit être recherchée essentiellement sur le visage, les lèvres, la langue et
les ongles.
● La cyanose des extrémités n’est pas un signe fiable chez le nouveau-né.
● De plus, une cyanose isolée et réagissant peu à l’administration d’oxygène
n’est a priori pas liée à une détresse respiratoire. Elle doit alors faire rechercher
une cardiopathie cyanogène, dont la prise en charge est très différente.
25

2. Polypnée

● Elle se définit par une fréquence respiratoire supérieure à 60 cycles par


minute.
● La survenue d’irrégularités du rythme respiratoire ou d’apnées est un signe de
gravité, marquant l’épuisement de l’enfant.

3. Signes de lutte
● Ils sont représentés par le tirage intercostal, l’entonnoir xyphoïdien, le
balancement thoracoabdominal, le geignement expiratoire et le battement des
ailes du nez.
● Ces éléments sont inclus dans le score de Silverman, qu’il importe de connaître
:
(Cf. tableau)
Score de Silverman.
Chaque signe est coté de 0 à 2. Le total varie de 0 à 10 (gravité
croissante).
0 1 2
Tirage intercostal Absent Visible Marqué
Entonnoir xyphoïdien Absent Modéré Marqué
Balancement thoraco- Absent Mouvement Ampliation
abdominal abdominal abdominale et
thoracique
(Respiration
paradoxale).
Battement des ailes du Absent Modéré Marqué
nez
Geignement expiratoire Absent Audible à Audible à distance
l’auscultation

B/ Conduite à tenir
● Elle comporte un traitement d’urgence, qui doit être connu de tous et réalisé
en salle de naissance, puis une prise en charge spécifique variant selon l’étiologie
et réalisée dans les services compétents (soins courants, soins intensifs ou
réanimation néonatale).

● Conduite à tenir en salle de naissance :


1/ évaluation des scores d’Apgar (cf. Évaluation et soins du nouveau-né) et
Silverman ;
26

2/ devant une détresse respiratoire, l’enfant doit être placé sur une table
chauffante ;
3/ on pratique d’abord une aspiration oro-pharyngée et des narines, ainsi que la
mise en place d’une sonde gastrique pour aspirer les sécrétions ;

4/ si la détresse respiratoire persiste, il faut si possible, mettre en place un


monitoring de la fréquence cardiaque et de la saturation en oxygène.

● Une oxygénothérapie sous enceinte (appelée aussi Hood) peut être débutée en
cas de détresse modérée ;

5/ en cas de détresse sévère ou de bradycardie associée, la ventilation par


insufflateur manuel(type Ambu) est nécessaire, sauf en cas de suspicion
d’inhalation méconiale, de pneumothorax ou de hernie diaphragmatique
congénitale, dans lesquelles elle est contre-indiquée et dangereuse.
6/ si une détresse respiratoire sévère (score de Silverman supérieur à 5, signes
d’épuisement,
désaturation, bradycardie) persiste ou apparaît après 3/ ou 4/, l’intubation avec
ventilation manuelle sur tube, ou dès que possible, sur un respirateur adapté au
nouveau-né, est nécessaire.

● En cas de détresse sévère, la mise en place d’une voie veineuse périphérique


est nécessaire.
● Il est important de noter que, chez le prématuré, on cherche à obtenir une
SpO2 entre 92 et
98 %. Si la saturation est supérieure à 98 %, il faut impérativement diminuer les
apports en oxygène, car l’hyperoxie est dangereuse chez le prématuré (risque de
rétinopathie, avec des séquelles pouvant aller jusqu’à la cécité).
● Dans tous les cas de détresse persistante, quelle que soit sa sévérité, la
surveillance des éléments suivants est essentielle et permet d’ajuster le
traitement si nécessaire :
– fréquence cardiaque ;
– fréquence respiratoire ;
– saturation en oxygène ;
– tension artérielle (systolique, diastolique et moyenne) ;
– température ;
– temps de recoloration capillaire.
● En revanche, un nouveau-né à terme, présentant une détresse respiratoire
persistante, ainsi que tous les nouveau-nés prématurés, doivent être transférés
dans un service de néonatologie.
C/ Place des examens complémentaires
● Leur réalisation ne doit pas retarder le traitement d’urgence.
27

● Les premiers examens utiles sont :


– des gaz du sang capillaire ;
– un cliché de thorax de face ;
– le prélèvement du liquide gastrique de l’enfant pour un examen
bactériologique;
● Une fois l’enfant stabilisé, les examens suivants peuvent être utiles pour la
surveillance et le diagnostic étiologique, mais ils seront le plus souvent réalisés
dans le service d’accueil :
– NFS + plaquettes ;
– Hémoculture ;
– Facteurs de coagulation et fibrinogène
– Calcémie ;
– Lactate (marqueur de souffrance tissulaire) ;
– Groupe sanguin et Rhésus, test de Coombs direct ;
– Surveillance des gaz du sang.
D/ Diagnostic étiologique
● Il repose sur l’anamnèse obstétricale, les conditions de l’accouchement et
l’examen clinique.
Les étiologies varient de plus en fonction de l’âge gestationnel et du délai entre
l’accouchement et la survenue de la détresse respiratoire.

1. Maladie des membranes hyalines (MMH)


● Il s’agit d’un déficit fonctionnel en surfactant, dont la production par les
pneumocytes II n’est pas mature chez le prématuré. Une MMH est à évoquer
d’autant que l’enfant est plus prématuré.
● Elle peut cependant survenir chez des enfants proches du terme.
● Le surfactant étant un agent tensio-actif, son déficit se traduit par un
effondrement des alvéoles, une chute de la compliance pulmonaire, créant un
shunt droit-gauche intra-pulmonaire.
● Elle survient quasi immédiatement après la naissance.
● Le traitement repose sur l’administration de surfactant exogène par voie
intratrachéale.
● Elle peut se compliquer d’un pneumothorax ou de surinfections.
2. Infections materno-fœtales (IMF)
● Ces infections surviennent autant chez le prématuré que chez le nouveau-né à
terme.

3. Inhalation méconiale
● Il s’agit d’une détresse respiratoire survenant le plus souvent chez un nouveau-
né à terme, dans un contexte de liquide amniotique méconial, c’est-à-dire teinté
par l’émission anté- ou pernatale de méconium par le fœtus.
28

● L’inhalation de méconium, substance plus ou moins épaisse et visqueuse, peut


obstruer les divisions bronchiques périphériques.
● La prise en charge initiale comprend une aspiration oro-pharyngée; en cas de
détresse respiratoire, une aspiration trachéo-bronchique (appelée aussi broncho-
aspiration) doit être réalisée en salle de naissance, sous laryngoscopie ou après
intubation.
● Il faut savoir que la ventilation au masque est contre-indiquée dans cette
affection (risque de repousser le méconium vers des territoires plus distaux et
inaccessibles).

4. Retard de résorption
● Appelé aussi détresse respiratoire transitoire, il survient surtout en cas de
naissance par césarienne.
Il s’agit d’une étiologie très fréquente.
● Il se présente comme une détresse respiratoire immédiate, où la polypnée
prédomine.
● Les clichés du thorax montrent des opacités alvéolaires ;
● L’évolution est généralement bonne en 1 à 2 jours, sous oxygénothérapie
seule.
5. Pneumothorax
● Il peut survenir spontanément chez le nouveau-né à terme ou être la
complication d’une autre affection respiratoire
● Le traitement dépend de la tolérance : un pneumothorax bien toléré chez un
nouveau-né à terme peut être surveillé en unité de soins intensifs jusqu’à son
recollement ; un pneumothorax compressif doit être exsufflé à l’aiguille en
urgence, et un drain thoracique doit le plus souvent être mis en place.
6. Hernie diaphragmatique congénitale
● Il s’agit le plus souvent d’une hernie postéro-latérale gauche de Bochdalek.
● Elle doit être évoquée cliniquement – lorsqu’elle n’est pas dépistée en
anténatal – devant une déviation des bruits du cœur et un abdomen plat. La
détresse respiratoire est souvent immédiate et extrêmement sévère, nécessitant
une intubation rapide.
● La ventilation au masque est contre-indiquée de par le risque de distension des
structures digestives intra thoraciques, aggravant alors la détresse respiratoire.
● Les clichés du thorax montrent la présence d’aérations digestives dans le
thorax.
29

CHAPITRE 5. MALADIES METABOLIQUES ET ENDOCRINIENNES


NEONATALES (HYPOGLYCEMIE, HYPERGLYCEMIE, HYPOCALCEMIE,
HYPOTHYROÏDIE, RACHITISME …)

1. hypoglycémie,

L'hypoglycémie est définie par une glycémie < 40 mg/dL (< 2,2 mmol/L) chez le
nouveau-né à terme ou < 30 mg/dL (< 1,7 mmol/L) chez le prématuré. Les facteurs
de risque sont la prématurité, l'hypotrophie, un diabète maternel et une asphyxie
périnatale. Les causes les plus fréquentes sont des réserves en glycogène
insuffisantes, un retard de la prise alimentaire et l'hyperinsulinémie. Les symptômes
comprennent une tachycardie, une cyanose, des convulsions et une apnée. Le
diagnostic est suspecté cliniquement et confirmé par la glycémie. Le pronostic
dépend de la cause sous-jacente. Le traitement consiste en une alimentation
entérale ou une perfusion de glucose Intra Veineuse.

Diagnostic

 Vérifier la glycémie au lit du malade

Traitement

 Glucose IV (prophylactique ou thérapeutique)


 Alimentation entérale
 Parfois, glucagon IM.

2. Hyperglycémie

L'hyperglycémie correspond à une glycémie > 150 mg/dL (> 8,3 mmol/L).

La cause la plus fréquente d'hyperglycémie néonatale est

 Iatrogène

Les causes iatrogènes sont en général des perfusions IV de glucose trop rapides les
premiers jours de vie chez les nourrissons hypotrophes (< 1,5 kg).

DIAGNOSTIC

 Mesure de la glycémie
30

Le diagnostic d'hyperglycémie néonatale est établi par une mesure de la glycémie.


Les résultats des examens complémentaires peuvent montrer une glycosurie .

TRAITEMENT

 Réduction de la concentration du glucose IV et/ou de la vitesse de perfusion


 Parfois, insuline IV

Le traitement de l'hyperglycémie iatrogène consiste à réduire la concentration du


glucose IV (p. ex., de 10 à 5%) ou de la vitesse de perfusion.

Le traitement des autres causes se fait par administration d'insuline à action rapide.

3. Hypocalcémie

Une hypocalcémie est définie par une calcémie sérique totale < 8 mg/dL ;Les signes
comprennent une hypotonie, une apnée et une tétanie. Le traitement se fait par
supplémentation en Ca, IV ou po.

ÉTIOLOGIE

L'hypocalcémie néonatale prend 2 formes:

 Apparition précoce (au cours des 2 premiers jours de vie)


 Apparition tardive (> 3 jours), qui est rare

SYMPTOMATOLOGIE

Les signes comprennent une hypotonie, une tachycardie, une tachypnée, une apnée,
une prise alimentaire insuffisante, une nervosité, une tétanie et des convulsions. Des
symptômes similaires peuvent survenir en cas d'hypoglycémie et de sevrage aux
opiacés.

DIAGNOSTIC

 Diminution de la calcémie ionisée ou totale : Le diagnostic d'hypocalcémie


néonatale repose sur la mesure de la calcémie totale ou ionisée.

TRAITEMENT

 Début précoce: gluconate de Ca à 10% IV


 Début tardif: calcitriol ou Ca po
31

CHAPITRE 6. MALADIES HEMORRAGIQUES DU NOUVEAU-NE

La maladie hémorragique du nouveau-né est un trouble de la coagulation qui se


développe habituellement peu de temps après la naissance du bébé.

Causes

une carence en vitamine k provoque une maladie -

-hémorragique du nouveau-né. la vitamine k joue un rôle important dans la


coagulation sanguine.
généralement, les bébés ont de faibles niveaux de vitamine k pour diverses raisons.la
vitamine k ne se déplace pas facilement à travers le placenta de la mère à l'enfant.
en conséquence, un nouveau-né n'a pas de vitamine k emmagasinée à la
naissance.en outre, il n'y a pas beaucoup de la vitamine k dans le lait maternel.
votre bébé peut développer cette condition si:
la vitamine k préventive n'est pas donné à la naissance (la vitamine k donnée par la
bouche doit etre donné plus d'une fois et peut ne pas être aussi efficace)
prenez certains médicaments anti-épileptiques la condition est regroupée en trois
catégories:
précoce apparition de la maladie hémorragique du nouveau-né est très rare. il se
produit durant les premières heures de la naissance et certainement dans les 24
heures. L’utilisation de médicaments anti-épileptiques ou un anticoagulant coumadin
appelé pendant la grossesse est une cause commune.

Symptômes

cette affection provoque des saignements. les zones les plus courantes des
saignementscomprennent:
un garçon du pénis s'il a été circoncis belly zone du bouton tractus gastro-intestinal
(peut entraîner dans le sang dans les selles du bébé) muqueuses (comme la
muqueuse du nez et la bouche) les endroits où il y a eu une piqûre d'aiguille
il peut également être:

sang dans les urines contusions forfaitaire élevé sur la tête du bébé (ce qui suggère
saignements sous l'un des os du crâne)

examens et tests
tests de coagulation sera fait. Le diagnostic est confirmé, si un coup de vitamine k
arrête le saignement et le temps de coagulation sanguine (temps de prothrombine)
est dans les limites normales.
32

Traitement
la vitamine k est donnée si le saignement se produit. Les patients présentant une
hémorragie sévère peuvent avoir besoin de transfusions de sang.
Les complications possibles
saignement à l'intérieur du crâne (hémorragie intracrânienne) avec des lésions
cérébrales possible appelez votre médecin si votre bébé a des saignements
inexpliqués.

Prévention
l'american academy of pediatrics recommande de donner à chaque enfant une dose
de vitamine k immédiatement après la naissance. la forme à début précoce de la
maladie peut être prévenue par l'administration de vitamine k tirs aux femmes
enceintes qui prennent des médicaments antiépileptiques.

CHAPITRE VII. MALFORMATIONS CONGENITALES


- Malformations : causes intrinsèques (constitutionnelles -
endozygotiques)

Exemple : certaines polydactylies isolées ou ectrodactylies : absence de 1 ou


plusieurs doigts.

Exemple : hydrocéphalie par sténose de l'aqueduc de Sylvius

Malformations d'origine chromosomique

Exemples de syndromes malformatifs d'origine chromosomique:

? Trisomie 21 (syndrome de Down) ;

- Malformations : causes extrinsèques

Lorsqu'une agression survient au cours de l'embryogénèse, elle pourra, selon sa


gravité, entraîner un avortement précoce, des «malformations» gravissimes létales

Si une agression survient durant la période foetale, on aura une foetopathie en


général non malformative, mais s'accompagnant en général d'un retard de croissance
intra-utérin (RCIU). L'agression peut être d'origine maternelle ou extérieure à la
mère.
33

Les causes infectieuses

· Bactériennes : Syphilis congénitale.


· Virales :
- Rubéole : Embryo foetopathie la plus anciennement connue. Syndrome de Gregg
(embryopathie) : atteinte cardiaque, auditive et oculaire.
- CMV, Herpes Virus, Varicelle, Virus lymphotrope : HIV, ou encore Parvovirus (induit
une érythroblastopénie foetale à l'origine d'une anasarque foetoplacentaire)
· Parasitaires
Toxoplasmose congénitale : hydrocéphalie congénitale avec atteinte oculaire
(Calcifications cérébrales en coquille d'oeuf, septicémie).

Malformations dues aux agents physiques

. Les radiations ionisantes : «modèle expérimental» : les enfants nés après


l'explosion des bombes atomiques.

. Facteurs maternels (métaboliques)

. Rôle possible de certaines carences vitaminiques (acide folique) comme facteur


possible des anomalies du tube neural

. Enfant de mère diabétique : si diabète mal équilibré, ancien et sévère, risque


malformatif important : cardiopathies, de régression caudale, aplasie radiale,
malformations rénales.

Pathologie des addictions

. Tabagisme maternel : risque d'avortement, grossesse compliquée, prématurité,


RCIU ; (enfin morts subites du nourrisson plus fréquentes chez les enfants de mère
fumeuse).

. Alcool : La gravité du syndrome d'alcoolisme foetal est dose-dépendante et dépend


de ma période de l'exposition.

. Toxicomanie : cocaïne, etc ...


34

CHAPITRE 9 TRAUMATISMES OBSTETRICAUX

Les efforts du travail et de l'accouchement provoquent parfois des lésions chez


l'enfant. L'incidence des traumatismes obstétricaux néonataux liés à des
accouchements difficiles diminue grâce au recours accru à la césarienne au lieu de
versions difficiles, extraction par ventouse, par forceps.

Les situations de dystocie peuvent être anticipées lorsque la mère a un bassin


rétréci, lorsqu'il semble exister une disproportion fœtopelvienne ou une macrosomie
fœtale (comme c'est souvent le cas chez le nouveau-né de mère diabétique), ou que
le fœtus est en siège ou dans toute autre présentation anormale, en particulier chez
la primipare. Dans ces cas, il faut surveiller étroitement le déroulement du travail et
l’état du fœtus. Si l'on détecte une souffrance fœtale, il faut mettre la mère en
décubitus latéral et lui administrer de l'O2. Si la souffrance fœtale persiste, il faut
pratiquer immédiatement une césarienne.

CHAPITRE 10. PREMATURITE


Définition

Enfants nés avant 37 semaines d'aménorrhée. Accueil en réa néonatale si < 34


semaines d'aménorrhée ou problèmes respiratoires. Il existe toujours un boxe prêt.

Espérance de vie entre 22 et 24 semaines. Déclaration de naissance obligatoire dès


22. La fréquence est de 5 à 6 % en France, avec une légère tendance à la hausse.

Prématuré normal

 Si >36 semaines et > 2,4 kg :


 Bonnet sur la tète
 Position dorsale
 Berceau près de la mère
 Pas de T° rectale : aisselle toutes les 3h

Étiologies

Les causes de l'accouchement prématuré

Elles sont nombreuses et de nature différentes. L'accouchement a lieu


prématurément pour différentes raisons.
35

1 – Causes accidentelles

 un traumatisme violent sur l'abdomen.


 une opération chirurgicale (comme l'appendicite)
 des maladies infectieuses contractées dans le dernier tiers de la grossesse
(comme l'infection urinaire que l'on du mal parfois à pouvoir déceler)
 la distension anormale de l'utérus (c'est la plus souvent la conséquence d'une
grossesse gémellaire ou multiple ou à un excès de liquide amniotique)
 l'insertion anormale du placenta
 les infections du col de l'utérus ou du vagin entraînent la rupture de la poche
des eaux

2 - Causes non accidentelles

 malformations utérines
 insuffisance de la fermeture du col de l'utérus
 les maladies maternelles (diabète ou la toxémie : le bébé peut souffrir de la
même maladie que sa mère)
 souffrance in utero de l'enfant

Ces causes " médicales " ne sont pas les seules à pouvoir déclencher un
accouchement de façon prématurée. D'autres facteurs peuvent jouer un rôle qui ne
doit pas être négligé. La fatigue due à l'activité intensive de la femme enceinte
augmente considérablement le risque d'un accouchement prématuré. C'est pour
cette raison qu'au moindre risque, les médecins n'hésiteront pas à demander à la
mère de rester alitée. Aujourd'hui, les causes de l'accouchement prématuré ne sont
pas toutes connues. En effet, 30 % d'entre elles ne sont pas décelables.

Diverses

 âge >40 ans


 activité excessive
 accident gynécologique
 maman ne faisant que des prématurés...

Clinique

 aspect fragile
 petit poids et taille
 bien proportionné
 faible agitation
 peau érythrosique (fine voire transparente)
 panicule adipeux sous cutané minime
36

 tégument doux
 oedèmes des extrémités

Immaturité Risques (maladies) Surveillance


Thermorégulation Hypothermie (acidose, apnée) - prévenir le refroidissement à la
naissance(incubateur)
- surveillance de la température
toutes les 4 H en axillaire
- tunnel (éviter la déperdition de
chaleur)
- bonnet
Centres - pauses et apnées - surveillance respiration par
respiratoires - bradycardie et cyanose monitorage
- hypoxie =séquelles neuro - surv apparition de signes de lutte
Pulmonaires risque de maladie des respiratoire
membranes hyalines = détresse - aide respiratoire (Hood,
respiratoire ventilation assistée)
-bonne position du thorax
- tension et coloration
Fragilité vasculaire risque d'hémorragie surtout traitement à la vitamine K
cérébrale
Hépatique - ictère physiologique constant - surveillance du taux de bilirubine
ou prolongé plus ou moins - coloration du bébé
grave (environ 15 j) - surv de la photothérapie
- hypoglycémie (faible quantité - sur toutes les 3 H de la glycémie
de glycogène dans le foie)
- hémorragie par baisse des
facteurs de coagulation
Digestive - mécanique et sécrétoire - date et heure du méconium
- retard d'élimination du - poids
méconium assez fréquent - aspect des selles
- difficulté à ingérer des - en cas d'entérite:
nutriments =parésie intestinale vomissements bilieux
(résidu gastrique, état de choc
ballonnements, régurgitation, arrêt immédiat de l'alimentation
vomissement,...) entérale et mise sous aspiration
- nécrose intestinale (entérite digestive (chirurgie si nécrose)
ulcéronécrosante)
Appareil Anémie
hématopoïétique
Rénale - difficulté à concentrer ses - surveillance de l diurèse
37

urines - ECBU
- oedèmes fréquents
Système nerveux - hypotonie - surveillance du comportement
- réflexes archaïques en baisse - signes anormaux (convulsions) à
selon le degré de prématurité signaler
Immunitaire - sensibilité aux infections : - asepsie
fragilité de la peau - attention aux postures
escarres
poche à urine

Préparation du box

Incubateur

 Maintenir une température constante chez l'enfant. = environ 36°5.


 Air humidifié = eau stérile ou eau + chlorexidine.
 Draps stériles ; couches stériles.
 Matériel de surveillance prêt : scope cardio-respiratoire (avec cordon et 3
électrodes dans la couveuse, alarme au dessous de 80 p et au dessus de 200
p, alarme pour une apnée supérieure à 10 à 15 secondes). Un oxymètre de
pouls(mesure de la saturation en O2 de l'hémoglobine). Un appareil de
mesure de PO2 et PCO2 cutanée (électrode chauffée à 43° : changer le site
de l'électrode toutes les 3 heures pour éviter les brûlures).

Arrivée de l'enfant

 Vérifier le poste et préparer le respirateur.


 Préparer une balance.
 Hygiène très importante : se laver les mains et mettre une blouse de boxe.
 Observer la coloration de l'enfant :
 Ballonner l'enfant et si il est intubé, préparer le respirateur.
 Évaluer l'état de détresse respiratoire si non intubé.
 Peser l'enfant si possible.
 Mettre l'enfant dans l'incubateur (brancher les scopes).
 Prendre la température de l'enfant en rectal pour la première fois.
 Aspiration nasale et buccale pour dégager les voies aériennes.
 Sonde gastrique par la bouche.
 Prélèvement bactériologiques nez / bouche / oreilles.
 Poser un collecteur à urines (ECBU et surveillance de la diurèse) à reste en
place ± 24 heures.
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 Prélèvements sanguin (1,3 ml par tube) : numération, groupe, ionogramme,


hémocultures, dextro et gaz du sang.
 Désinfection oculaire.
 Prendre périmètre crânien, mesurer la taille.
 Faire tous les gestes avec douceur, dans le calme, observer les réactions de
l'enfant, lui parler.
 Tous les gestes et paramètres sont notés dans un cahier de boxe.

Les soins quotidiens

S'occuper des parents, leur expliquer, leur donner un livret d'accueil, leur donner des
nouvelles le plus vite possible.

Score de Silverman :

Ce score échelle de 0 à 10, permet d'apprécier l'état des fonctions ventilatoire du


nouveau né en appréciant 5 critères côtés de 0 à 2.

Critère Cotation
0 1 2
Balancement thoraco- Respiration Thorax Respiration
abdominal synchrone immobile paradoxale
Tirage Absent intercostal Intercostal + sus
sternal
Entonnoir xiphoïdien Absent modéré intense
Battement des ailes du Absent modéré intense
nez
Geignement expiratoire Absent Au A l'oreille
stéthoscope

Un score supérieur à 5 signe une détresse respiratoire nécessitant une prise en


charge active précoce.

Soins infirmiers pour l'intubation :

 aspiration gastrique pour vider l'estomac


 aspiration des voies aériennes supérieures
 sondes sans ballonnet (bien les fixer = moustaches)
 intubation par le nez
 noter sur le cahier de boxe le repère de profondeur, et vérifier à chaque soins
si la sonde a bougé
 aspiration toutes les 3 à 4 heures
39

L'enfant est sédaté : suit mieux la machine et tolère mieux les aspirations.

 noter les paramètres de la machine sur le cahier de boxe et les vérifier.

Le prématuré est dépendant dans tous ses besoins.

Respiration et circulation

Maladies de membranes hyalines = surfactant artificiel.

Thermorégulation

 Centres immatures : mauvaise régulation. Déperditions par la tête + peu de


graisse.
 Incubateur : atmosphère chauffée et humidifiée (car déshydratation rapide),
protection contre les infections.
 36°5 au début puis adaptation aux besoins de l'enfant.
 Température prise toutes les 3 h en axillaire.
 Toilette rapide pour éviter les refroidissements.

Digestion, Alimentation

 Pas d'alimentation entérale au début. Perfusion IV (toujours si < 29 semaines)


 Succion inefficace avant 35 à 36 semaines.
 Nutrition entérale à débit continu è gavage
 Sonde gastrique (ch 6) (24 à 48 h) ou sonde de Lewin (à changer tous les 15 j
/ 3 sem) + moustaches + stéthoscope + seringue 20ml.
 Pose de la sonde par la bouche, le plus rapidement possible, sur une
déglutition de l'enfant. Vérifier la position de la sonde avec 2ml d'air.
 Stimulation intestinale : 8 x 0,5 ou 1 ml de lait pour stimuler la production
d'enzymes.
 Contrôler la position de la sonde avant la pose.
 Mettre des moufles à l'enfant pour éviter qu'il n'arrache la sonde.
 Vérifier la tolérance digestive, les reflux, régurgitations.
 Surélever l'enfant (orthostatique) à Surveiller les œdèmes des jambes.

Élimination

 Surveillance abdomen : ballonnement et souplesse.


 Fréquence des selles et aspect.
 Aide à l'élimination :
 Massages abdominaux
 Suppositoires de glycérine
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 douleurs abdominales : mimique, pleurs à la palpation, jambes repliées.


 élimination rénale : collecteur à urines changé 1x/24h ou pesée des couches.
 œdèmes de paupières, cou, bras, jambes.

Complication : entérocolite ulcéronécrosante Ballonnement abdominal, peau rouge


ou bleutée autour de l'ombilic, dégradation de l'état de l'enfant à arrêt alimentation,
aspiration digestive.

Immaturité neurologique

 Risque : hémorragie intra ventriculaire.


 Respecter le sommeil et le besoin de calme de l'enfant. Boxe seul pour les
plus petits, préserver les moments de repos sans soins. Limiter l'éclairage
agressif. Ne rien poser sur la couveuse.
 Surveillance du tonus, surveillance mouvements anormaux.

Hygiène

 Linge propre
 Incubateur passé au savon doux à l'intérieur.

Besoin de sécurité

 Prévenir les positions vicieuses (genoux plus bas que les hanches).

Besoins relationnels

 Pas d'heures de visites : les parents sont tout le temps les bienvenus.
 Faire participer au maximum les parents à la vie de l'enfant, ne rien leur
cacher, les convaincre qu'on ne leur cachera rien. Mettre l'enfant dans les bras
de ses parents, peau à peau, leur permettre d'être présents chaque jour.

BIBLIOGRAPHIE

1. MAGURY, Accouchement prématuré Ed. Masson Paris France 2014


2. Robert Merger, Jean LEVY, Jean MELCHOIR, précis d’obstétrique
a. Ed. Masson PARIS France 2005
3. SIMON SAINT LEGER, Accouchement prématuré Ed. Masson Paris France 2004

4. IYvonne DINDLE TEBAY, Manuel des soins Infirmiers


i. Ed BERPS Kangu Mayumbe BAS Congo RDC 2004

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