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de l’accouchement
Anatomie du périnée
• Définition obstétricale : partie séparant la fourchette vulvaire de l’anus Le noyau fibreux central
se trouve entre la fourchette vulvaire et l’anus. C’est la zone où s'entrecroisent et s'insèrent tous
les les faisceaux du diaphragme pelvien principal.
Système musculo-aponévrotique complexe
Complications traumatiques de l’accouchement
• Déchirures périnéales obstétricales
• Les déchirures vaginales
• Les déchirures cervicales
• Les déchirures vulvaires
• La rupture utérine
• Les thrombus génitaux
• Les lésion du nerf pudendal
1-Déchirures périnéales obstétricales
Incidence: 0,5 à 3 %
Importance de la reconnaissance et d’un traitement adéquat
Morbidité maternelle importante
si atteinte du sphincter anal
Douleurs périnéales, dyspareunie, incontinence anale, fistules recto et
ano vaginales, troubles psychologiques
Les facteurs de risques
Les facteurs de risque sont de trois ordres
Facteurs maternels
Facteurs fœtaux
Facteurs opératoires
• RDV à J45 :
– Interrogatoire
– Vérification de l’absence de bride périnéale, de vestibulite, …
– testing musculaire (releveurs, sphincter interne et externe)
• SAI : tonus de repos
• SAE : contraction volontaire
– Prescription rééducation « classique », abdominale lombaire et
périnéale
Pronostic
• Dépend de la reconnaissance immédiate et de la qualité de la
réparation des lésions
• 60 % des patientes asymptomatiques après réparation
• Place de l’échographie endo-rectale systématique pour dépister les
lésions infracliniques ?
Et après
• Echo endo-anale et manométrie seulement si incontinence persistante (<0,1%)
• Risque de récidive lors d’un prochain accouchement 7% avec aggravation des
symptômes
• Voie d’accouchement au choix de la patiente
Pas de consensus discuter au cas par cas
Information patiente +++
Evaluation de la fonction anale
Césarienne si
Périnée complet compliqué
si patiente symptomatique ou si anomalies échographiques ou manométriques
importantes
2-Les déchirures vaginales
Elles peuvent être parfois simples et isolées. Les plaies partent de l'anneau
vulvaire et remontent en direction de l'épine sciatique.
Les déchirures obstétricales du vagin se divisent, selon la hauteur des lésions, en
trois groupes, basses moyennes ou hautes.
Les plaies peuvent se prolongent jusqu'au cul-de-sac vaginal et s'associer à une
déchirure cervicale.
Ces plaies sont parfois très hémorragiques. Le bilan lésionnel sous valves est
indispensable pour diagnostiquer ces déchirures.
Les déchirures basses ou déchirures périnéo-vaginales
• Elles sont aussi fréquentes que les déchirures du périnée dont elles
sont le complément constant.
• La rupture, toujours postérieure
Les déchirures hautes ou déchirures du dôme vaginal
• Devenues exceptionnelles, elles intéressent le cul-de-sac vaginal.
Elles surviennent quelquefois par effraction.
• Une branche de forceps,
• Mais le mécanisme habituel est celui de l’éclatement.
• La pathogénie, le pronostic, l’aspect clinique et le traitement
rappellent ceux des ruptures utérines.
Déchirures de la partie moyenne
Étiologie
• Rétrécissement vaginal congénitale ou cicatriciel
• Cancer du vagin
• Les lésions syphilitiques
• Les applications de forceps dans les occipito-postérieures
• Excès de volume de la présentation.
Le diagnostic se fait sur les signes physiques.
• Le toucher et l’examen sous valves permettent de
reconnaître ces déchirures toujours latérales, d’un seul côté
ou souvent des deux côtés. Bilatérales,
Pronostic et complication
Malgré leur mauvaise apparence, ces vastes déchirures ont un
pronostic généralement bénin.
Le vagin a une grande facilité de réparation.
Les cicatrisations vicieuses peuvent cependant exister, causes de
dyspareunie.
• Les déchirures basses sont plus fréquentes, mais les déchirures
hautes et moyennes sont les plus graves à cause des possibilités
d’extension au rectum et à la vessie soit immédiatement, soit au bout
de quelques jours après chute d’escarre, une fistule vésico-vaginale
peut se constituer.
Prise en charge
Le traitement chirurgical s’adresse aux lésions rectales ou urinaires
lorsqu’elles existent.
Les antibiotiques généraux seront souvent prescrits.
3-Les déchirures cervicales
• Les véritables déchirures sont assez rares (de 0,2 à 0,5%) . Elles sont
rarement isolées et peuvent être associées à des déchirures vaginales.
Elles se divisent en deux groupes
• Les déchirures sous -vaginales qui ne menacent aucun viscère.
• Les déchirures sus- vaginales qui menacent le segment inférieur en
haut, la vessie en avant, les rameaux vasculaires sur les côtés.
• Les déchirures cervicales isolées basses sont favorisées par des
dilatations intempestives au doigt ou des efforts expulsifs alors que la
dilatation cervicale n'est pas encore complète, et plus souvent chez la
primipare
• Les déchirures cervicales hautes sont
exceptionnelles et peuvent être
assimilées à une déchirure corporéale
si elles se prolongent vers l'utérus . «
Elles peuvent se compliquer de
volumineux hématomes pelviens
fusant dans le ligament large ou bien
réaliser de véritables ruptures utérines,
par propagation vers le corps utérin » .
• Etiologie
Les déchirures du col sont spontanées ou provoquées :
Spontanées
• Toutes les altérations du col les favorisent.
Traumatiques: des déchirures obstétricales précédentes, à des sections chirurgicales
du col (amputation), à des lésions d’origine thérapeutique (électrocoagulations
endocervicales trop profondes ou répétées).
Pathologiques: cancer, chancre, lésion inflammatoire. Ces altérations pathologiques
sont rares.
• Des déchirures cervicales spontanées surviennent sur le col antérieurement sain,
dont l’altération est contemporaine du travail. Elles sont la conséquence de l’œdème
du col ( Les dystocies de tous ordres )
Provoquées
Plus graves que les déchirures spontanées, elles sont souvent dues à
des interventions mal indiquées ou exécutées dans de mauvaises
conditions :
• Au cours de l’accouchement normal, on a fait pousser la femme trop
tôt ; on a fait une prise de forceps ou une extraction de la tête
dernière avant la dilatation complète ;
• Les incisions du col ne se pratiquent plus (césarienne vaginale). Elles
risquaient de se propager sous forme de déchirures au-dessus de
l’insertion vaginale.
Prise en charge
Seules les déchirures hémorragiques nécessitent une suture
• La réparation des déchirures cervicales : il faut procéder à une
exposition correcte avec des valves afin d'évaluer la lésion du col.
A l'aide de pinces en cœur, il faut saisir le col et l'attirer vers l'extérieur et
repérer la limite supérieure de la déchirure.
• Si on ne la voit pas, c'est que la plaie remonte et dépasse l'insertion
vaginale et atteint l'isthme. Il faudra alors vérifier l'intégrité de l'utérus
et du péritoine pour suturer par voie basse, sinon, la suture se fera par
voie abdominale.
• La suture de la portion intravaginale du col utérin est souvent simple et
est réalisée uniquement si la déchirure cervicale est hémorragique.
• La prophylaxie des déchirures du col consiste à respecter les
conditions des interventions par voie basse : ne pas faire de dilatation
artificielle du col ; ne pas appliquer de forceps et ne pas extraire la tête
dernière avant dilatation complète; ne plus faire d’incisions du col.
4-Les déchirures vulvaires
Elles peuvent être associées à une épisiotomie ou à une déchirure périnéale, elles sont
alors superficielles car les lésions périnéales protègent la vulve. Si elles sont sur un
périnée intact, elles sont alors plus profondes et hémorragiques.
Elles concernent
• les déchirures vulvaires postérieures
• les déchirures hyménales isolées
• Quand il s'agit de déchirures antérieures, elles sont souvent dirigées vers le méat
urinaire ou le clitoris. Elles peuvent saigner abondamment. Il faut les suturer en
faisant attention à la proximité de l'urètre ( sonde pendant la réparation)
• les déchirures clitoridiennes. Elles sont hémorragiques, souvent unilatérales. Elles
peuvent filer vers le méat urinaire touchant alors le tissus périurétral
5-L’Hématome puerpéral
Les Hématomes périgénitaux ou thrombus génitaux sont des collections sanguines
constituées en général au moment de l’accouchement, siégeant dans le tissu cellulaire
de la vulve, du vagin ou du paramètre, et ayant une certaine tendance à la diffusion.
Le terme d’hématome est donc exact et devrait définitivement remplacer celui de
Thrombus
• On distingue les hématomes fréquents de petit volume qui entraine quelques
douleurs et induration mais qui régressent en quelques jours sous traitement
anti-inflammatoires
• Des hématomes plus volumineux: l'hématome puerpéral qui est une
complication hémorragique rare du post-partum, Son incidence est de1 / 1000
accouchements. Mais redoutable car le pronostic vital de la mère est engagé.
• Il s'agit d'une collection sanguine au sein des tissus cellulaires de la
vulve, du vagin, ou du paramètre et ayant tendance à diffuser vers le
pelvis ou vers le périnée.
• La rupture vasculaire est le plus souvent veineuse.
• Le rôle de l'épisiotomie est controversé, protecteur pour certains
favorisants pour d'autres .
• Dans les recommandations du CNGOF, la pratique restrictive des
épisiotomies ne modifie pas le taux d'hématomes périnéaux.
L’Hématome puerpéral
Facteurs de risque
• Episiotomie : 85 à 93 % des thrombus
• Une dilation, un travail prolongé,
• Extractions instrumentales
• Primiparité
• La macrosomie fœtale,
• Les grossesses multiples,
• Les varices vulvo-vaginales,
• Une hémostase difficile ou insuffisante essentiellement par réparation inadéquate, ou une
plaie vasculaire lors d'un bloc pudental (nerf honteux),
• Des anomalies de la coagulation (par exemple la maladie de Willebrandt)
• Les syndromes vasculo-rénaux,
Deux types de classification
Une classification anatomique, qui distingue 3 types d'hématomes génitaux :
• l'hématome vulvaire : l'hémorragie se limite aux tissus vulvaires, il apparaît
comme un hématome de l'épaisseur de la grande lèvre, refoulant en dedans la
petite lèvre et reste inférieur au diaphragme urogénital et en dessous du plan de
releveur de l'anus.
• l'hématome vaginal : l'hémorragie se limite initialement aux tissus paravaginaux
et se constitue au dessous du diaphragme pelvien, créant une masse qui fait
saillie dans le vagin.
• On observe une prédominance des hématomes à droite par la plus grande
fréquence des orientations céphaliques postérieures en OIDP ou de
l'épisiotomie médio-latérale réalisée à droite.
• l'hématome sous-péritonéal (ou pelvi-abdominal
ou supra-vaginal) :
• il se constitue au-dessus de l'aponévrose
pelvienne, dans la région rétro-péritonéale ou
intra-ligamentaire paramétriale.
• Son traitement doit être celui des ruptures utérines
ou des déhiscences hémorragiques de cicatrices
segmentaires ; il diffère donc de celui des
localisations précédentes.
Une classification chronologique
• un hématome immédiat : survient juste après l'accouchement et
directement secondaire au traumatisme obstétrical.
• Si le saignement est d'origine artérielle, il va se collecter très vite.
• un hématome retardé : il est découvert le plus souvent quelques
jours, voire quelques semaines après l'accouchement, probablement
secondaire à la nécrose par hyperpression des vaisseaux pelviens
Diagnostic