Vous êtes sur la page 1sur 3

Ref.

CNPU 2017

ITEM 354 : DETRESSE RESPIRATOIRE AIGUË 
 
‐ Dyspnée aiguë = perception anormale et désagréable de la respiration : seulement exprimé chez l’enfant âgé (difficultés à 
parler, difficulté à la reprise inspiratoire) 
‐ Détresse respiratoire aiguë = manifestation clinique d’une affection de l’appareil respiratoire, traduisant la difficulté de 
réponse à la demande ventilatoire : polypnée, signes de lutte respiratoire 
‐ Insuffisance respiratoire aiguë = existence d’une hypoxie tissulaire, par hypoxémie ( PaO2 :  FiO2, hypoventilation 
alvéolaire, anomalie de diffusion ou de ventilation/perfusion, shunt anatomique) ou défaut de transport de l’O2 (anémie), 
débit sanguin insuffisant (choc) ou anomalie de l’extraction cellulaire 
‐ Fréquence respiratoire (selon l’âge) 
‐ Travail respiratoire = recherche de signes de lutte respiratoire : balancement thoraco‐
abdominal, tirage (sus‐sternal, intercostal, sous‐sternal), battement des ailes du nez, entonnoir 
Analyse de  xiphoïdien, geignement expiratoire (surtout par atteinte alvéolaire) 
la  ‐ Volumes pulmonaires : inspection de l’expansion thoracique, auscultation 
ventilation  ‐ Oxygénation : coloration cutanée, saturation en O2 
Normes de  < 1 mois  1 à 6 mois  6 à 24 mois  2 à 12 ans  13 à 18 ans  Adulte 
FR /min 
selon l’âge  40‐60  30‐50  20 à 40  16 à 30  12 à 20  12 à 20 
Diagnostic 

C  ‐ Prématurité, âge < 6 semaines 
Terrain à 
‐ Cardiopathie ou maladie respiratoire sous‐jacente 
risque 
‐ Drépanocytose, immunodépression 
‐ Signes de gravité respiratoire : difficulté à parler, bradypnée secondaire 
Situation  (épuisement), apnées, signes d’hypoxie (pâleur, cyanose, saturation < 92%) ou 
d’urgence  d’hypercapnie (sueurs) 
Signes de 
‐ Troubles hémodynamiques : tachycardie, TRC ≥ 3s, pouls filant, hépatomégalie, 
mauvaise 
souffle cardiaque 
tolérance 
‐ Retentissement neurologique : épuisement, hypomimie, agitation, somnolence 
‐ Retentissement alimentaire : difficulté à la prise des biberons ou des tétées, 
signes de déshydratation/dénutrition 
‐ RP : bilan étiologique indispensable 
PC 
‐ GDS veineux dans les formes sévères : pH, capnie (PCO2 normale chez l’enfant< 46 mmHg) 
Bruits associés  Temps/auscultation  Signes associés  Diagnostic 
Obstruction nasale  Rhinopharyngite obstructive 
Fièvre, douleur à la déglutition  Angine, abcès rétro‐pharyngé 
Début nocturne, cornage  Laryngite sous‐glottique 
Inspiratoire 
Début brutal après ingestion  Corps étranger laryngé 
Dyspnée bruyante  Toux quinteuse émétisante 
auscultation variable  Coqueluche 
± chant du coq 
Orientation étiologique 

± Wheezing  Bronchiolite ou asthme 
Expiratoire 
Syndrome d’inhalation  Corps étranger bronchique 
Compression trachéale 
Aux 2 temps   
Corps étranger trachéal 
Fièvre, AEG  Pneumopathie, pleurésie 
Dyspnée non 
bruyante  Crépitants  Tachycardie, hépatomégalie ±  Myocardite aiguë 
auscultation  souffle cardiaque  Insuffisance cardiaque, OAP 
anormale  Silence auscultatoire  Douleur thoracique aiguë  Pneumothorax 
‐ Acidocétose diabétique                   
Dyspnée sine  ‐ Hyperthermie                                    
materia  ‐ Choc                                                    
Auscultation  ‐ Anémie 
normale  ‐ Pathologie neuro‐méningée 
‐ Cause psychogène 

CODEX.:, S-ECN.COM
Ref. CNPU 2017

‐ Dyspnée expiratoire avec toux, wheezing et sibilants : ‐ Chez un asthmatique  crise d’asthme 
Orientation                                                                                                      ‐ Chez un nourrisson  bronchiolite 
Tableau 
‐ Dyspnée inspiratoire et toux rauque, à début nocturne  laryngite sous‐glottique 
clinique 
‐ Dyspnée persistante après syndrome d’inhalation  corps étranger inhalé 
typique 
‐ Polypnée fébrile, avec foyer de crépitants à l’auscultation  bronchopneumonie 
‐ Polypnée avec souffle cardiaque, tachycardie et hépatomégalie  insuffisance cardiaque 
‐ Libération des voies aériennes supérieures 
‐ Mise en position proclive (nourrisson) ou demi‐assise (enfant) 
Mesures 
‐ Initiation du traitement spécifique si cause évidente : asthme… 
TTT 

urgentes 
‐ Oxygénothérapie adaptée à la saturation O2 
communes 
‐ VVP si altération de l’hémodynamique ou AEG 
‐ Réévaluation clinique régulière, évaluer la nécessité d’un transfert en USI/réa 
 
CORPS ETRANGER DES VOIES AERIENNES 
Corps étranger : alimentaire dans 3/4 des cas (cacahuètes, noisettes, pistaches), plus rarement plastique (jouet), métallique… 
‐ Contexte : apéritifs ou repas ++, incidence maximale chez l’enfant de 1 à 2 ans (porte à sa bouche), très rare avant 6 mois 
‐ Prédominance masculine (2/1) 
‐ Inhalé (syndrome d’inhalation), puis reste enclavé dans le larynx ou la partie haute de la trachée (signes cliniques persistants 
immédiat) ou est mobilisé par les efforts de toux, et expulsé des voies aériennes ou inhalé et bloqué dans une bronche 
souche, lobaire ou segmentaire (généralement droite) 
‐ Asphyxie brutale chez un enfant sans pathologie respiratoire connue 
Circonstance  ‐ Syndrome d’inhalation typique : accès brutal de suffocation avec toux quinteuse puis cyanose, chez 
évocatrice  un enfant sain, au cours d’un repas ou d’un jeu, habituellement résolutif en quelques minutes 
‐ Toux chronique ou pneumopathie prolongée ou récidivante malgré antibiothérapie adaptée 
  CE laryngé  CE trachéal  CE bronchique 
Aux 2 temps  Expiratoire 
Dyspnée  Inspiratoire 
Variable selon la position  Modérée 
Localisation 
Toux permanente 
Signes  Cornage  Asymétrie ou anomalie 
Diagnostic 

Stridor, tirage 
associés  Toux aboyante  auscultatoire 
Voix rauque, dysphonie 
= Cliché en inspiration ± cliché en expiration si cliché en inspiration normal : 
‐ Corps étranger radio‐opaque visible (rare) 
‐ Signes indirects : ‐ Atélectasie si obstacle complet : opacité dense, rétractile, homogène et  
RP de face                                      systématisée, attraction du médiastin du côté atteint 
                                 ‐ Emphysème obstructif si obstacle incomplet : hyperclarté, élargissement des  
                                   espaces intercostaux, refoulement médiastinal du côté opposé, trapping 
‐ Faussement normale dans les 1ère heures 
‐ En cas de probabilité diagnostique élevée de CE récent (syndrome de pénétration typique, RP 
Fibroscopie 
évocatrice) : endoscopie bronchique au tube rigide d’emblée (permet l’extraction du CE) 
bronchique  ‐ Autres situations : endoscopie bronchique au tube souple en 1ère intention (moins invasive) 
‐ Asphyxie totale : manœuvre de Heimlich chez l’enfant, claques dorsales chez le nourrisson < 1 an 
Mesures 
TTT 

‐ Transfert en réanimation par SAMU, en évitant toute mobilisation accidentelle du CE lors du transfert 
immédiates 
‐ DRA sévère : intubation immédiate (refoule le CE dans une bronche souche pour ventiler le côté libre) 
 

            
 
 
 
 
 
 
 
 
   

CODEX.:, S-ECN.COM
Ref. CNPU 2017

LARYNGITE AIGUË SOUS‐GLOTTIQUE 
Laryngite sous‐glottique = cause la plus fréquente de dyspnée laryngée de l’enfant : virale dans la majorité des cas 
‐ Surtout chez l’enfant de 1 à 3 ans, volontiers après une rhinopharyngite virale (Myxovirus parainfluenzae et adénovirus ++) 
= Signes respiratoires d’installation progressive, souvent la nuit 
‐ Toux rauque 
‐ Cornage = bruit laryngé (atteste du siège sous‐glottique) 

‐ Détresse respiratoire : habituellement bradypnée inspiratoire, parfois tachypnée chez le nourrisson 
‐ Température modérément élevée, état général conservé 
 Score de gravité de Westley : grave si > 8 
Diagnostic 

‐ Laryngite striduleuse : dyspnée inspiratoire d’apparition brutale, généralement nocturne, dans un contexte de 
rhinopharyngite, cédant spontanément en quelques dizaines de minutes 
‐ Angiome sous‐glottique : à évoquer systématiquement en cas de laryngite chez un nourrisson < 6 mois 
 consultation ORL pour fibroscopie 
DD 
‐ Corps étranger laryngé ou trachéal : à évoquer en cas d’atypie clinique (début très brutal, début diurne, surtout 
au cours de jeux, absence de contexte viral) 
‐ Epiglottite aiguë à Haemophilus influenzae b (rare depuis vaccination) : tableau clinique alarmant avec sepsis et 
asphyxie, aphonie, hypersalivation 
En l’absence de  = Toux rauque isolée 
détresse  ‐ Prise en charge ambulatoire 
respiratoire  ‐ Corticothérapie orale pendant 1 à 3 jours 
TTT 

= Signes de lutte respiratoire au repos 
En cas de 
‐ Nébulisation de corticoïdes et/ou d’adrénaline en urgence : surveillance à 4h, hospitalisation en 
détresse 
cas de mauvaise réponse 
respiratoire 
‐ Corticothérapie orale pendant 1 à 3 jours 
 
INSUFFISANCE CARDIAQUE AIGUË 
‐ Cause rare et trompeuse chez l’enfant : piège diagnostique, facilement confondue avec bronchiolite 
‐ Signes d’insuffisance cardiaque gauche (congestion pulmonaire) : polypnée superficielle ou à l’effort, 
crépitants/sibilants, tachycardie, sudation 
‐ Signes d’insuffisance cardiaque droite (congestion veineuse) : hépatomégalie, œdèmes, turgescence jugulaire 
‐ Signes d’insuffisance circulatoire (formes graves) : teint gris, marbrures, pouls filants, hypotension artérielle  
 A évoquer systématiquement en cas de : tachycardie sans fièvre, mauvaise prise pondérale depuis quelques 
semaines, hépatomégalie, souffle cardiaque 

Nouveau‐né  ‐ Souvent tableau de choc cardiogénique 
Diagnostic 

‐ Symptômes digestifs : refus du biberon, vomissements, mauvaise prise pondérale 
‐ Symptômes respiratoire : polypnée (parfois isolée), essoufflement aux biberons avec sueurs, 
Nourrisson 
détresse respiratoire aiguë avec crépitants et/ou sibilants 
‐ Symptômes cardiovasculaires : tachycardie, hépatomégalie, souffle cardiaque, œdèmes 
Enfant  ‐ Symptomatologie cardio‐respiratoire prédominant à l’effort ou la nuit 
Bio  ‐ Bilan standard : GDS, NFS, ionogramme, fonction rénale, transaminases, lactates 
‐ RP : cardiomégalie, opacités alvéolo‐interstitielles, pleurésie 
PC  ‐ ECG : trouble du rythme, hypertrophie ventriculaire, ischémie myocardique 
‐ Echocardiographie (en urgence) : cardiopathie, fonction ventriculaire, épanchement péricardique 
 Evaluer systématiquement : cyanose, souffle cardiaque, pouls périphériques 
‐ Shunt gauche‐droite : ‐ Communication inter‐ventriculaire 
                                          ‐ Canal atrio‐ventriculaire 
Cause 

Chez le                                            ‐ Persistance du canal artériel 
nourrisson  ‐ Myocardite infectieuse 
‐ Troubles du rythme cardiaque : tachycardie supra‐ventriculaire surtout 
‐ Plus rare : coarctation de l’aorte, anomalie de naissance de la coronaire gauche, myocardiopathie 
métabolique 
‐ Diurétiques de l’anse IV (furosémide) en cas d’OAP 
TTT 

‐ Dobutamine (inotrope positif) en cas de choc cardiogénique 
‐ Mesures associées : restriction hydrique initiale, apports caloriques suffisants ou augmentés 
 

CODEX.:, S-ECN.COM

Vous aimerez peut-être aussi