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UE4 Urologie-néphrologie

Pr. François Mouton-Liger


04/12/2018 – 15h30-17h30
Ronéotypeur : Camille ALLEGOT
Ronéoficheur : Victor PERCHERON

Cours n°2 :
Embryologie de l’appareil génital masculin

Le professeur a accepté de relire la ronéo.


Les objectifs du cours sont :
1- Savoir expliquer la formation des gonades, des voies génitales internes et organes génitaux externes, en
distinguant les étapes du stade indifférencié et celles conduisant à la différenciation dans le sens masculin
2- Savoir décrire les principales malformations ou pathologies qui illustrent des défauts de développement du
système génital masculin.
3- Connaître les grandes caractéristiques histologiques des organes sexuels à la fin du développement.
4- Savoir citer les facteurs génétiques et hormonaux qui conduisent à la détermination du sexe et leur cascade
d’activation.
J’ai mis plein de schémas pour faciliter la compréhension.

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Plan

Introduction

I/ Les gonades
a) Développement des gonades
1- Stade indifférencié
2- Stade de différenciation masculine
b) Histologie du testicule adulte
1- Histologie du tube séminifère
2- Histologie du tissu conjonctivo-vasculaire
3- Histologie du rete testis
4- Histologie des canaux efférents

II/ Les voies génitales internes


a) Développement des voies génitales internes
1- Stade indifférencié
2- Stade de différenciation masculine
b) Histologie des voies génitales internes
1- Histologie de l’épididyme
2- Histologie du canal déférent
3- Histologie de la prostate

III/ Développement des organes génitaux externes


a) Stade indifférencié
b) Stade de différenciation masculine

IV/ Les malformations de l’appareil génital masculin


a) Cryptorchidie
b) Hypospadias ou hypospade
c) Epispadias
d) Syndrome de Klinefelter

V/ Facteurs génétiques et hormonaux de détermination du sexe


a) Facteurs génétiques de détermination du sexe
1- Gène SRY sur le chromosome Y
2- Gène WT1 (Wilms’ Tumor 1) sur le chromosome 11
3- Gène SOX9 (SRY-box 9) sur le chromosome 17
4- Gène SF1 (Steroidogenic factor 1) sur le chromosome 9
5- Gène DAX1 sur le chromosome X
6- Gène AMH sur le chromosome 19
7- Interaction entre ces gènes
b) Facteurs génétiques de la spermatogenèse
c) Facteurs hormonaux

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Introduction

L’embryon est tridermique. Le système uro-génital se développe à partir du mésoblaste.


Le mésoblaste est composé de 3 bandes longitudinales de chaque côté de la chorde dorsale :
- Le mésoblaste para-axial
- Le mésoblaste intermédiaire : Le système uro-génital se développe à partir de l’évolution du cordon
néphrogène.
- Le mésoblaste latéral

Coupe transversale d’embryon à J21 Coupe


Coupe transversaled’embryon
transversale d’embryonJ25
à J25

D Chorde
Somites

Mésonéphros

Mésoderme
Crêtes intermédiaire
génitales
Aorte

Mésoderme latéral

Le mésoblaste est séparé en 3 segments : Apparition de structures en lien avec les organes
- Mésoblaste latéral composé de la splanchnopleure et de génitaux :
la somatopleure - Crêtes génitales
- Mésoblaste intermédiaire +++ - Mésonéphros
- Mésoblaste para-axial Ces structures sont la conséquence de la différenciation
du mésoblaste intermédiaire à la surface du mésoblaste
latéral.
Coupe transversale d’embryon J35
Coupe transversale d’embryon à J35
Tube nerveux D Chorde

Aorte
Canal de Wolff
Cellules germinales
primordiales

Canal de Müller

Tube digestif
Crêtes génitales
(cordons sexuels primitifs)

Épithélium cœlomique

V
Développement des mésoblastes intermédiaire et latéral avec :
- Les crêtes génitales (cordons sexuels primitifs)
- Sur la partie mésonéphros : apparition des canaux de
Wolff et des canaux de Müller

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I/ Les gonades

a) Développement des gonades

1- Stade indifférencié

Les gonades sont formées par deux populations cellulaires d’origine embryologique différente :

Les cellules germinales primordiales (CGPs) = Les cellules somatiques ou nourricières :


primordial germ cells (PGCs) = gonocytes
primordiaux
Ces cellules sont d’origine épiblastique puis vont Ces cellules ont un rôle de soutien des cellules
migrer de la partie extra-embryonnaire vers les crêtes germinales ; elles vont les entourer et ensembles elles
génitales. vont former le blastème gonadique somatique (ou
Ce sont des cellules plutôt volumineuses (20 à 25 µm) blastème somatique) qui s’organise en travées :
et très riches en mitochondries. cordons sexuels primitifs (CSP) au fur et à mesure de
Elles vont former les gamètes : spermatozoïdes (dans la différenciation.
la différenciation masculine) et ovocytes (dans la
différenciation féminine). L’origine exacte de ces cellules est discutée, il y a 3
hypothèses :
- Le mésonéphros
- L’épithélium cœlomique
- Le mésenchyme local

Les cellules somatiques sont à l’origine, chez l’homme,


des cellules de Sertoli et des cellules de Leydig et chez
la femme,Gonades:
des cellules1-
folliculaires et thécales.
Stade indifférencié

Apparition et migration des PGCs (semaines 3 à 5) : Apparition et migration des PGCs


Elles apparaissent dans le mésoderme extra-embryonnaire et 3vont
(Sem. à 5) subir une double migration vers leur lieu de
prolifération dans les crêtes génitales : Migration active extra-embryonnaire à partir de la paroi de la vésicule vitelline
(Sem. 3)
ème
- Migration passive : durant la 4 semaine liée
à la délimitation longitudinale de l’embryon
- Migration active : à partir de la paroi de la
vésicule vitelline et vont passer
progressivement par la partie intestinale pour
atteindre les futures crêtes germinales et crêtes
génitales.

Une fois qu’elles auront atteint les crêtes génitales, elles vont se multiplier par des mitoses successives et les coloniser
progressivement. (5ème semaine)
En plus des mouvements que font ces cellules pour progresser, il y a un rôle clef de chémotactisme, notamment de
l’interaction entre SDF-1 (stromal cell-derived factor 1) et son récepteur.
SDF-1 est une chémokine exprimée par les cellules de la crête et attire les PGCs sur lesquels se trouve le récepteur
à l’SDF-1 : CXCR4

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Gonades: 1- Stade indifférencié

Une fois que les PGCs ont atteints les crêtes, elles perdent leur mobilité
M : mésentère dorsal.
G : cellules germinales.
cg : crête génitale.
mais conservent leur activité de division. cm : blastème (crête)

S’il y a une absence de migration ou une migration anormale, on parle


de tératome. Gonades:
Photo : M. Delarue,
Biologie et Multimédia 1- Stade indifférencié
Perte de mobilité mais conservation de l’activité de
division dans les crêtes génitales
Formation et développement des crêtes génitales (Sem. 4 à 6
- Si migration absente -(pas
La de
crête génitale
gonade) s'étend, tout comme
ou anormale 1 intestinla crête
postérieur urinaire primitive, depuis la ré
(tératome) cardiaque jusque dans la région cloacale.
2 canal vitellin
3 allantoïde
4 crête mésonéphrique (rose)
5 crête génitale (vert)
- Suite à la prolifération des cellules de l'épithélium cœlomique, la région moye
6 PGC
7 ébauche cardiaque
de la crête génitale va constituer l'ébauche génitale.

Formation et développement des crêtes génitales (semaines 4 à 6) :


La crête génitale s’étend, tout comme la crête urinaire 1 Epithélium cœlomique en
primitive, de la région cardiaque jusqu’à la région 2
prolifération
Epaississement du mésenchyme
cloacale. Suite à la prolifération des cellules de 3
4
Cordons sexuels
Cellules germinales primordiales
l’épithélium cœlomique, la région moyenne de la crête 5
6
Mésenchyme
Allantoïde
génitale va constituer l’ébauche génitale 7
Gonades: 1- Stade indifférencié Canal vitellin
8 Tube intestinal
9 Mésentère dorsal
Formation et développement des crêtes génitales 10 Crête(Sem.
génitale4 à 6)
11 Crête urinaire primitive
Prolifération de l’épithélium cœlomique et du mésonéphros
12 Canalà mésonéphrotique
face ventrale du
mésonéphros (D10) devient germinatif pluristratifié (canal de Wolff)
13 Tubules mésonéphrotiques
Condensation du mésenchyme sous jacent 14 Aorte

Canal de
En parallèle de cette migration des cellules, il y a une Wolff

modification à l’intérieur des crêtes génitales,


Gonades:
notamment une condensation du mésenchyme sous-1- Stade indifférencié
Cellules
jacent et une prolifération de l’épithélium cœlomique germinales

et du mésonéphros Formation
qui devientdesun épithélium
cordons sexuels primitifs (CSP) (àEpithélium
partir Sem. 6)
germinatif pluristratifié. coelomique
Pénétration dans mésenchyme avec perte de la membrane basale
= cordons sexuels primitifs unis entre eux au niveau du rete gonadique
(anastomose entre chaque cordon primitifs)

Formation des cordons sexuels primitifs (CSP) à partir de la 6ème semaine :


Les cordons sexuels primitifs sont formés à
partir de la pénétration de l’épithélium Canal Wolff
de Rete gonadique Canal de
Wolff
cœlomique à l’intérieur de la crête génitale. Les
CSP vont au fur et à mesure s’affiner et créer des
rete gonadique qui sont des communications
entre ces CSP. Ils Cellules
vont entourer les cellules Cellules
germinales
germinales
germinales. Epithélium CSP Canal de Canal
Epithélium CSP de Müller
coelomique Müller
coelomique

Synthèse :
à Ebauche gonadique indifférenciée :
Elle contient :
- L’épithélium cœlomique devenu germinatif incluant les cordons sexuels primitifs
- Rete gonadique : anastomose entre les CSP
- Mésenchyme sous-jacent
- Cellules germinales
La crête génitale est composée de deux régions : corticale et médullaire
Les gonades = crête génitale + cellules germinales primordiales

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Gonades: 1- Stade indifférencié

Stade indifférencié Différenciation masculine

1 Conduit mésonéphrotique (Wolff)


2 PGC
3 Cavité péritonéale
4 Aorte
5 Tubule mésonéphrotique
6 Cordons sexuels
7 Epithélium coelomique
8 Intestin
9 Mésentère dorsal
10 Ebauche du conduit para-
mésonéphrotique (Müller)
11 Néphrons mésonéphrotiques

2- Stade de différenciation masculine

Le testicule se différencie plus précocement que l’ovaire au cours de la 7ème semaine.


La différenciation se fait sous l’influence d’un gène : SRY situé sur le chromosome Y et d’une cascade génétique
induisant le développement de la gonade indifférenciée en testicule.
Cette différenciation est caractérisée par la formation des cordons séminifères : cordons épithéliaux composés de
cellules germinales (les futures spermatogonies) et de cellules somatiques (les cellules de Sertoli) qui va permettre à
la fois de constituer ces cordons séminifères mais également de servir de cellule de soutien.

Différenciation des cellules de Sertoli : 1ère évènement de l’organogénèse testiculaire


Les cellules de Sertoli proviennent de l’épithélium cœlomique, ce sont des cellules pyramidales avec de longs
prolongements membranaires qui permettent de faire des communications intercellulaires et également à l’origine de
Gonades:
la barrière hématotesticulaire. 2- également
Elles vont Sexe masculin
servir de soutien et de structure aux futures cellules germinales
masculines. Différenciation des cellules de Sertoli

Développement du parenchyme testiculaire :


Les cordons sexuels primitifs progressent dans la médullaire et se différencient en cordons testiculaires, qui se
ramifient et développent des anastomoses entre eux : rete testis.
Entre l’épithélium et les cordons sexuels, débute la formation d’une membrane conjonctive très fibreuse qui entoure
le futur testicule : l’albuginée.
Le cordon séminifère se différencie en deux parties :
- La partie profonde des cordons qui va se différencier en : cordons tubules séminifères droits qui convergent
vers le rete testis.
- La partie la plus périphérique qui va se structurer sous la forme de : cordons séminifères contournés (entre
600 et 1000)
Les canalicules efférents connectent le rete testis avec les conduits mésonéphrotiques (par la suite, épididyme et canal
déférent).

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Cordons sexuels progressent dans la médullaire et se différencient en cordons testiculaires, La partie profonde des cordons vont se différencier: en cordons tubules séminifères droits.
se ramifient et développent des anastomoses entre-eux : Rete testis qui convergent vers le rete testis
et la partie médullaire en cordons (tubules) séminifères contournés (entre 600 et 1000) .
Entre épithélium et les cordons sexuels, débute la formation de tunique fibreuse de tissu
conjonctif, l’albuginée, qui entoure le testicule.
Gonades: 2- Sexe masculin
Les canalicules efférents connectent le rete testis avec les conduits mésonéphrotiques (par la
suite épididyme et canal déférent).
Mise en place des cellules de Leydig
1 Conduit mésonéphrotique (Wolff)
2 PGC entourés de cellules de Sertoli
3 Aorte
1 Conduit mésonéphrotique (Wolff) 4 Vestige du conduit para-mésonéphrotique (Müller)
2 Néphrons mésonéphrotiques en
régression
Entre les cordons testiculaires, différentiation cellules interstitielles d
5
6
Canalicules efférents
Tubules séminifères droits
3
4
Cordons testiculaires entourantes PGC
Aorte
sécrètent la testostérone. 7
Tunique albuginée
8
Tubules séminifères contournés
5
6
Conduit para-mésonéphrotique (Müller)
Tubule mésonéphrotique
Permettent maintien des canaux 9
de Wolff
Rete testis

7 Cordons sexuels médullaires


8 Tunique albuginée Origine exacte? Précurseur commun avec celles de la surrénale?

Le testicule fonctionne donc comme une glande endocrine productrice

Mise en place des cellules de Leydig :

Entre les cordons testiculaires, il y a la différenciation des cellules Cellules de


interstitielles de Leydig qui sécrètent la testostérone qui va Tubules
Leydig
contrôler et orienter cette différenciation, et permettre le maintien des séminifères
canaux de Wolff au niveau des voies génitales masculines.
L’origine exacte de ces cellules de Leydig est discutée, elles ont Tubules
séminifères
probablement un précurseur commun avec les cellules de la surrénale.
Le testicule fonctionne donc comme une glande endocrine
productrice d’androgènes. Tubules séminifères

Développement du stroma :

Le mésenchyme séparant les cordons testiculaires se condense pour former des cloisons de tissu conjonctif qui
divisent le testicule en de nombreux lobules (250 à 350).
Ce tissu conjonctif
Gonades: constituemasculin
2- Sexe la tunique albuginée.
En surface, l’épithélium
Développement du stroma
cœlomique se transforme en mésothélium identique à celui d’autres cavités séreuses
(péritoine, péricarde).

– Le mésenchyme séparant les cordons


testiculaires se condense pour former
des cloisons de tissu conjonctif qui
divisent le testicule en lobules
(250 à 350).

– Ce TC constitue la tunique albuginée.

– En surface, épithélium cœlomique se


transforme en mésothélium identique à
celui d’autres cavités séreuses (péritoine,
péricarde).
1 Canal déférent (Wolff) 8 Tubules séminifères
2 Epididyme droits
3 Canalicules efférents 9 Tunique albuginée
4 Appendice épididymaire 10 Paradidyme
5 Appendice testiculaire 11 Septa interlobulaires
6 Tubules séminifères 12 Mésothélium
contournés A Lobule
7 Rete testis

Descente du testicule :
La migration testiculaire début dès le 3ème mois de gestation, et passe par deux niveaux :
- Un anneau profond
- Un anneau superficiel dans un deuxième temps
Dans une descente testiculaire normale, le testicule va atteindre le canal inguinal vers le 6ème mois et le scrotum entre
le 8ème et le 9ème mois.
Cette descente testiculaire est réalisée grâce au rôle décisif d’une structure : le gubernaculum testis.
C’est un cordon ligamentaire qui apparaît au cours de la 7ème semaine en substitution du ligament inguinal. Son
extrémité céphalique se fixe au testicule et son extrémité caudale se fixe aux bourrelets labio-scrotaux (futur scrotum).
Une fois fixé, il va y avoir un raccourcissement du gubernaculum testis qui va permettre une descente progressive le
long du gubernaculum vers le futur scrotum.

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Gonades: 2- Sexe masculin
Descente du testicule

Au même moment apparaît une petite évagination du péritoine ( ) appelée le processus


Levaginal,
canal ledéférent
définitive.
long duquel le testicule va glisser à travers le canal inguinal, dans sa position
va suivre cette migration et va donc s’allonger.
Le processus vaginal : Au même moment apparaît une petite évagination du péritoine le long duquel le testicule
glisse à travers
Processus le s'allonge
vaginal canal inguinal
en directiondans sa en
caudale position définitive.
repoussant différentes couches de la
paroi abdominale pour former une évagination en forme de doigt de gant.
Le processus vaginal s’allonge en direction caudale en repoussant différentes couches de la paroi abdominale
pourformer une évagination en forme de doigt de gant qui suit progressivement cette descente testiculaire.

Gonades: 2- Sexe masculin


Descente du testicule
1 gubernaculum 4 testicule
2 pénis 5 cavité péritonéale
3 canal inguinal 6 canal déférent

Une fois que le tissu est en place, 1) épiderme


on va parler de tunique vaginale 2) derme (dartos)
ou vaginale qui va être composée 3) fascia spermatique ext
de deux feuillets distincts : 4) muscle cremaster
- Feuillet pariétal (6) 5) fascia spermatique int
- Feuillet viscéral (8) 7) cavité virtuelle
formée par les deux
1
2
épiderme
derme(dartos)
feuillets
3
4
fascia spermatique externe
muscle cremaster
9) Tunique albuginée
5
6
fascia spermatique interne
vaginale (feuillet pariétal)
10) septum interlobulaire
7 cavité virtuelle formée par les 2 feuillets de la vaginale
8 vaginale (feuillet viscéral)
Cette progression n’est pas parfaitement linéaire car les testicules restent dans le voisinage du canal inguinal du 3ème
9
10
tunique albuginée
septum interlobulaire du testicule
au 7ème mois puis entrent dans le canal inguinal. Ils pénètrent dans le scrotum qu’autour du 9ème mois.

b) Histologie du testicule adulte


Gonades: 3- Histologie testicule adulte

Le testicule adulte est entouré par une couche de tissu


testicule
épididyme

conjonctif dense fibreux, l’albuginée d’où partent à sa albuginée

face interne de nombreuse cloisons fines, mal définies,


Tissu conjonctivo-
Rete testis Tubes séminifères vasculaire

divisant le tissu en lobules. A l’intérieur de chaque


lobule, un à quatre tubes séminifères.

Coupe longitudinale testicule adulte Faible grossissement

1- Histologie du tube séminifère


- Des cellules à différents stades de maturation (spermatogenèse) constituant la lignée germinale.
- Les cellules de Sertoli : cellules de soutien de la lignée germinale
- Une membrane basale qui délimite ce tube séminifère.

La cellule de Sertoli :
• Grande cellule pyramidale, noyau
triangulaire.
• Grand axe perpendiculaire à la paroi
• La cellule de Sertoli repose sur la
membrane basale.
• Les longs prolongements cytoplasmiques
permettent de connecter plusieurs cellules
de Sertoli ensembles et vont créer une
délimitation entre deux régions distinctes
dans les tubes séminifères :

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Gonades: 3- Histologie testicule adulte
Tubes Séminifères

-La région basale dans laquelle on va Cellules de la lignée germinale


retrouver des spermatogonies de type A Cellules de Sertoli

- La région adluminale dans laquelle on


retrouve les spermatogonies de type B, le
spermatocyte et les spermatides.
à barrière hémato-testiculaire

La spermatogénèse :
Spermatogénèse:
Les spermatogonies de type A sont les cellules souches des cellules
Spermatocytogénése
germinales situées sur la membrane basale des tubes séminifères. – Multiplication des spermato
– Meiose
Elles se divisent par mitose où une cellule fille va rester attachée à la – Production de spermatides
immatures
membrane basale pour renouveler le stock des spermatogonies de
Spermiogénèse:
type A, et l’autre va devenir une spermatogonie de type B (en – Différenciation des spermat
déchirant de manière transitoire la barrière hémo-testiculaire qui se immatures en spermatozoïd

referme derrière lui) qui va migrer vers la lumière du tube séminifère Spermiation:
– Détachement des spermato
en se différenciant progressivement en spermatocytes, en de la cellule de Sertoli

spermatides et finalement en spermatozoïde.


L’ensemble de cette différenciation dure autour de 64j.

On peut la diviser en 3 grandes étapes :


1. Spermatocytogénèse : Correspond à la multiplication des spermatogonies, à la méiose, jusqu’à la
production de spermatides immatures.
2. Spermiogénèse : Correspond à la différenciation des
Spermatocytogénèse:
spermatides immatures en spermatozoïdes. Cette étape est Formation Formation
de l’acrosome : acrosome
courte en temps mais complexe au niveau cellulaire car il y Noyau Cytoplasme

a une modification importante de la spermatide qui, avant sa Spermatogonie


Proacrosine

différenciation, est une cellule classique arrondie. Spermatocyte II


(d)

Pachytène précoce
(a)

Cette différenciation va se faire en 4 étapes : Spermatide jeune


(e)

• Condensation du noyau : Pachytène tardif


(b) Spermatide en cours
d’élongation

Le matériel nucléaire va se réduire pour prendre le minimum de Pachytène tardif


(e)

surface possible. C’est une compaction chromatinienne.


Métaphase I
(c)
Spermatozoïde

• Formation de l’acrosome :
(e)

Anaphase I

Formation du capuchon céphalique contenant des enzymes pour la


Télophase I
(c)

pénétration de la zone pellucide.


Il va se diviser puis se reconstituer, et en stade spermatide, il va Spermiogénèse Spermiogénèse :
commencer progressivement à s’allonger autour du noyau et va
recouvrir entièrement le noyau du spermatozoïde mature.
• Formation du flagelle • Condensation du noyau:
compaction du noyau, condensation
• Réduction cytoplasmique : rejet de tous les composants
du contenu du noyau au volume
minimal.
cellulaires excédentaires du cytoplasme pour ne garder que
• Formation de l'acrosome:
l’essentiel du matériel intracytoplasmique (mitochondries).
formation d'un capuchon céphalique
(acrosome) contenant des enzymes
pour la pénétration de la zone
3. Spermiation : pellucide.

Correspond au détachement des spermatozoïdes de la cellule


• Formation de
du flagelle: 1 Structure axonémale, ébauche initiale du flagelle
2 Appareil de Golgi
Sertoli et à son entrée dans la lumière du tube. • Réduction cytoplasmique:
3
4
Vésicule acrosomiale
Paire de centrioles (distal et proximal)
rejet de tous composants cellulaires 5 Mitochondrie
6 Noyau
inutiles du cytoplasme. 7 Ebauche initiale du flagelle
8 Microtubules
9 Queue du spermatozoïde
10 Capuchon céphalique acrosomial

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Spermatozoïdes adultes : Spermatozoïdes adultes
1 Membrane plasmique
2 Membrane acrosomiale externe
3 Acrosome
4 Membrane acrosomiale interne
5 Noyau
6 Centriole proximal
7 Restes du centriole distal

8 Faisceaux longitudinaux extérieurs


9 Mitochondrie
10 Axonème
11 Annulus
12 fibres denses externes
13 Tubules doubles périphériques
14 Tubules simples centraux

• La tête : composéeLedu noyau


flagelle et de
à terme l’acrosome
comporte qui vont recouvrir la partie céphalique du spermatozoïde
quatre parties:
• Le col : qui contient
• Leentre
col quiautres
contientles deux
entre centrioles
autres (proximal
les deux centrioles et distal)
(proximal et distal). (B)

• Le flagelle : • La pièce intermédiaire est constituée d'une gaine de mitochondries regroupées en forme
- Le pièce intermédiaire
d'anneau:autour
est constituée
de l'axonème,d’une gaine
produisant de mitochondries
l'énergie des mouvements.regroupées
(C) en forme d’anneau autour
de l’axonème, produisant l’énergie nécessaire aux mouvements.
• La pièce principale comporte une gaine de fibres denses autour de l'axonème. (D)
- La pièce principale : la plus longue, comporte une gaine de fibres denses autour de l’axonème.
• La pièce terminale ne contient plus que les microtubules (9+2) de l'axonème (E)
- La pièce terminale : beaucoup plus fine, ne contient plus que les microtubules de l’axonème.

Synthèse :
Cette spermatogénèse se fait en spirale, on peut avoir plusieurs
Spermatogénèse: Vuedifférenciations
d’ensembleen même temps.
Ce qui permet de maintenir une quantité constante de spermatozoïdes matures au niveau testiculaire.

Spermatocytogénèse
Méiose

Spermiogénèse

Spermiation

2- Histologie du tissu conjonctivo-vasculaire :


Tissu conjonctif lâche, richement vascularisé
Il est peu abondant, on y retrouve des cellules isolées ou en amas, à fonction endocrine : cellules de Leydig.

Cellules de Leydig : Cellules volumineuses, acidophiles, à noyau arrondi et clair ; isolées ou en amas dans le tissu
interstitiel.
Elles sont en relation étroite avec des réseaux capillaires sanguins et lymphatiques. L’activité et le nombre de cellules
de Leydig dépendent des conditions hormonales.
Ce sont des cellules sécrétrices d’androgènes (testostérone +++), donc elles possèdent les caractéristiques des cellules
sécrétrices de stéroïdes :
- Mitochondries +++
- Gouttelettes lipidiques
- Granules de lipofuschine, cristalloïdes de Reinke
Elles suivent des sécrétions de testostérone sous un rythme circadien avec des pics de production plus tôt le matin.
à La testostéronémie est plus forte tôt le matin et variable au cours de la journée.

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Formation des gonades:
4- Histologie du rete testis
rete testis = réseau de canaux issus des tubes séminifères droits qui s'écoulent dans
les canaux efférents, qui passent dans la tête de l'épididyme.
- lieu de convergence des tubes séminifères.
3- Histologie du rete testis - réseau de canalicules

C’est le réseau de canaux issus des tubes séminifères droits qui Tube séminifère
s’écoulent dans les canaux efférents, qui passent dans la tête de
l’épididyme. C’est le lieu de convergence des tubes séminifères. On
peut le qualifier de réseau de canalicules bordés.

Rete testis

4- Histologie des canaux efférents = cônes efférents

Les canaux efférents vont drainer le rete testis et se jettent dans la tête de l’épididyme. Il y a environ 10 à 12 cônes
qui traversent l’albuginée.
L’origine des canaux efférents sont les tubules mésonéphrotiques à lumière festonnée. Ils sont bordés par une couche
de cellules épithéliales et une couche fine de muscle lisse.

II/ Les voies génitales internes

a) Développement des voies génitales internes

1- Stade indifférencié
Voie génitale interne: 1- Stade indifférencié
Dans les voies génitales indifférenciées il y a deux types
de canaux : Voies génitales primitives indifférenciées jusqu’à Sem.7
• Les canaux de Wolff ou canaux
mésonéphrotiques : La portion distale du
mésonéphros s’abouche dans la prolongation 1
2
ligament diaphra
mésonéphros
du canal pronéphrotique longitudinal (au 3
4
canal de Müller
canal de Wolff
niveau du sinus uro-génital) qui devient le 3
5
6
tubercule de Mü
gonade indiffére
canal de Wolff. Ils vont avoir une 7
8
ligament inguina
sinus urogénital
différenciation cranio-caudale qui débute dès 9 bourrelet génital
ligament inguina
la 4ème semaine.
Les canaux de Wolff s’abouchent dans la
portion cloacale de l’allantoïde (5ème semaine)
Canaux de Müller
• Les canaux de Müller = canaux = canaux paramésonéphriques
1) Ligament
= canaux diaphragmatique
paramésonéphrotiques
paramésonéphriques= canaux 2) Mésonéphros
apparition fin de Sem. 4 - début de Sem. 5
paramésonéphrotiques 3) Canal de Müller
Apparition vers la fin de la 4ème semaine et le 4) Canal de Wolff
début de la 5ème semaine. 5) Tubercule de Müller
6) Gonade indifférencié
Ils se forment au niveau de la partie supérieure 7) Ligament inguinal
du mésonéphros dans le corps de Wolff (¹ des 8) Sinus urogénital
canaux de Wolff), par un système 9) Bourrelet génital
d’invagination en doigt de gant de l’épithélium
cœlomique antéro-ventral.

Différence entre les canaux de Wolff et les canaux de Müller :


Dans la différenciation masculine, il y aura un maintien des canaux de Wolff et une disparition des canaux de
Müller (c’est l’inverse dans la différenciation féminine).
Les canaux de Müller n’ont pas de contact direct avec la gonade au stade indifférencié.

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Les canaux de Müller ne s’abouchent pas au niveau du sinus urogénital (il le touche mais ne s’abouche pas dedans,
il n’y a pas d’ouverture)
Il existe une communication indispensable de ces canaux mais on sait assez mal comment ces communications
se réalisent.

2- Stade de différenciation masculine


Voie génitale interne: 2- Sexe Ma
Une fois que la différenciation masculine est atteinte, 1 appendice épidid
les canaux de Wolff se transforment 2
3
appendice testic
canal de Müller r
progressivement : 4 canal déférent
5 vésicule séminal
- Incorporation d’une partie des canaux de Wolff 6 canal éjaculateu
dans la paroi du sinus uro-génital. 7 paradidyme
8 gubernaculum te
- La partie haute : Celle qui va être connectée 9 utricule prostatiq
avec le rete testis par les tubes droits et les cônes 10 face postérieure

efférents. C’est cette partie qui donne l’aspect


pelotonné qui formera ensuite l’épididyme.
- La partie basse : va former le canal déférent et
le canal éjaculateur 1) Devenir
Appendicedu épididymaire
canal de Müller:
Devenir du canal de Müller : il va régresser : 2) Appendice testiculaire
Dégénérescence entre le 8ème et la 11ème semaine sous 3) Dégénérescence entre Sem. 8 et 11 sous action AMH sauf
Canal de Müller régressé
4) Canal
– déférent
extrémité sup: hydatide sessile (appendice testiculaire)
l’action de l’AMH (hormone antimüllérienne) sauf : 5) Vésicule séminalebasse: reliquat prostatique (utricule prostatique)
– extrémité
- Petite extrémité supérieure : hydatide sessile 6) Canal éjaculateur
(appendice testiculaire) 7) Evolution
Paradidyme de p. pelvienne du SUG:
- Extrémité basse : reliquat prostatique (utricule 8) Gubernaculum testis
– urètres pelvien et pénien,
prostatique) 9) Utricule prostatique
10) Face– postérieure
prostate et glandes bulbo-urétrales
du sinus urogénital
Evolution de la partie pelvienne du sinus uro-génital :
- Formation des urètres pelvien Voie
et pénien
génitale interne: 2- Sexe Masculin
- Formation de la prostate et des glandes bulbo-urétrales.
Sem. 7 Sem. 11 Sem. 28

Différenciation des glandes sexuelles accessoires :


Les glandes sexuelles accessoires ont une origine embryonnaire double :
- Soit l’épithélium mésodermique (mésoblastique) des canaux de Wolff
- Soit l’épithélium endodermique (entoblastique) du sinus urogénital

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Différenciation glandes sexuelles accessoires
• Vésicules séminales :
Les glandes sexuelles accessoires ont une
Ce sont des glandes paires
originequi
et vont être à l’origine
double.
de 70% à 80% de l’éjaculat
Dérivant(riches en fructose et en
prostaglandines) qui estsoitnécessaire à lamésodermique
de l'épithélium survie des
(mésoblastique) des canaux de Wolff,
spermatozoïdes matures.
soit de l'épithélium endodermique
C’est des organes tubulaires pelotonnés qui se
(entoblastique) du sinus urogénital.
différencient au cours de la 12ème semaine, à partir
d’une évagination du canal déférent, d’origine
mésodermique.
1 canal déférent
2 canal déférent ampoule
• Prostate : 3
4
vésicule séminale
canal éjaculateur
L’épithélium se développe à partir d’excroissances 5
6
prostate
canaux excrét. prostate
entoblastiques de la face postérieure de l’urètre 7 glandes de Cowper
(bulbourétrales)
prostatique au cours de la 12ème semaine. Elle a une 8 glandes urétrales
9a urètre prostatique
origine mésoblastique environnant : stroma et 9b urètre membraneux
9c urètre pénien
Coupe frontale
musculeuse lisse. Sa différenciation est dépendante des voies génitales masculines

de la production de testostérone et de DHT


(dihydrotestostérone). Cette glande est active à partir 1) Canal déférent
de la 15ème semaine de développement. 2) Canal déférent ampoule
Elle contribue aux sécrétions prostatiques, elle 3) Vésicule séminale
représente une source d’acide citrique et de 4) Canal éjaculateur
phosphatases acides du sperme ainsi que des ions, 5) Prostate
enzymes et protéines (spermine). 6) Canaux excrét. Prostate
7) Glandes de Cowper
• Glandes bulbo-urétrales = glandes de 8) Glandes urétrales
Cowper 9) a. Urètre prostatique
Elles se développent en 12ème semaine parallèlement b. Urètre membraneux
au développement de la prostate à partir de c. Urètre pénien
bourgeonnements entoblastiques pairs de l’urètre
pénien.
Elles ont un rôle dans la défense immunitaire de
l’appareil génito-urinaire (encore à l’étude) et
contribue à l’éjaculat avec la sécrétion de nombreuses
glycoprotéines

b) Histologie des voies génitales internes

1- Histologie de l’épididyme
L’épididyme est la partie haute des canaux de Wolff, qui est un long canal contourné (5 à 6m de long et 0,4 mm
d’épaisseur) se trouvant à la face postérieure du testicule. Il permet le stockage des spermatozoïdes (maturation
épididymaire).
Il possède une lumière grande et large avec présence d’épithélium prismatique simple et de stéréocils.
Il y a aussi une couche musculaire lisse qui va être de plus en plus épaisse quand on va se rapprocher du canal
déférent.

2- Histologie du canal déférent


Le canal déférent est un conduit moins long mais plus large (30 à 40 cm de long et 3mm de diamètre). Il possède une
lumière festonnée, bordée par un épithélium pseudo stratifié avec des cellules à stéréocils et des cellules sécrétrices
Dans ce canal déférent, on va trouver un tissu musculaire beaucoup plus développé que dans l’épididyme avec 3
couches principales :
- Circulaire interne
- Longitudinale moyenne
- Circulaire externe

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3- Histologie de la prostate
La prostate est la plus grosse de ces glandes accessoires recouverte d’une capsule fibreuse.
Elle est donc composée d’une capsule fibreuse et d’environ 30 à 50 glandes tubulo-acineuses contournées.
La capsule fibreuse est un tissu conjonctif vascularisé +++ et riche en fibres musculaires lisses.
Il y a deux types de glandes tubulo-acineuses contournées :
- Les glandes principales : se situent dans la partie la plus corticale
- Les glandes péri-urétrales : si situent dans la partie la plus médullaire, où on va avoir des canaux très courts
qui vont ensuite converger.

III/ Développement des organes génitaux externes

a) Stade indifférencié

A la 3ème semaine de développement, avant le cloisonnement du cloaque, la membrane cloacale est étendue
quasiment jusqu’à la base du cordon ombilical.
Rapidement, vers la 4ème-5ème semaine, on va observer un rétrécissement de ce cloaque, et une membrane
cloacale entourée de plis cloacaux, plus épais sur la partie avant (surélevée formant un renflement : tubercule génital
ou éminence cloacale)
A partir de la 7ème semaine et jusqu'à la 9ème semaine, on observe le cloisonnement de la membrane cloacale
et la formation du périnée, qui va partager la membrane cloacale en deux :
• Une membrane uro-génitale
• Une membrane anale, plus postérieure
Organes génitaux externes: 1- Stade indifférencié
A la 9ème semaine, il y a un rétrécissement du périnée qui va permettre de délimiter les plis cloacaux de
manière plus distincte, permettant la formation à partir de ces plis cloacaux, du pli uro-génital (au niveau de l’orifice
uro-génital) et du pli anal (au niveau de l’orifice anal)

Sem. 5 Sem. 7 Sem. 9

2 tubercule génital 5 pli urogénital 8 périnée


3 pli cloacal 6 pli anal 9 membrane / orifice anal
4 membrane cloacale 7 membrane / orifice uro-génital 10 bourrelet labio-scrotal

On voit ici que le périnée sépare les deux membranes, ainsi que son rétrécissement permettant de différencier les
deux plis.
Sem. 7 à 9 - Le périnée partage la membrane cloacale
b) Stade de différenciation masculine
- qui se rompt en une membrane urogénitale antérieure et une membrane
anale postérieure.
La différenciation des organes génitaux externes dans le sens masculin commence à partir de la 10ème
- Le pli cloacal
semaine de développement. situé face
Le tubercule à l'orifice
génital s’allongeurogénital va donner
et l’ébauche du pénislese
pliforme.
urogénital
Il y a et
encelui
même temps
face urétrale
une prolifération de la lame à l'orifice anal
entre lesdevient le pli anal.
plis urétraux.
Au cours de la 12ème semaine de développement, il y a une prolifération de ces plis uro-génitaux, qui
fusionnent ainsi à la face ventrale du pénis, de l’arrière vers l’avant, ce qui va permettre d’avoir une fermeture
complète de l’urètre pénien, sauf au niveau de l’extrémité du pénis pour permettre l’existence du méat urinaire.
On observe également entre la 12ème semaine et la 14ème semaine de développement (+ marqué à S14) un
épaississement important des bourrelets scrotaux, qui fusionnent pour former le scrotum, avec une ligne de soudure
(du scrotum au pénis) appelée le raphé médian (apparaît plus sombre chez l’adulte).

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Description des OGE: 2- Sexe Masculin

Sem. 10 Sem. 12 Sem. 14 2 gouttière urétrale


4 replis urogénitaux fusionnés
5 pénis
7 bourrelets scrotaux
8 scrotum
9 raphé médian (ano-génital)
10 méat urinaire
11 périnée
12 anus

A l’intérieur de l’ébauche du pénis, au 4ème mois, il y a une apparition de deux invaginations ectodermiques
à l’extrémité du gland :
Sem. 14: Epaississement et fusion des bourrelets scrotaux
• La lame épithéliale balanique, qui va se creuser pour former l’urètre balanique s’ouvrant au niveau du méat
urinaire Formation du scrotum
• La lame épithéliale prépuciale au-dessus du gland qui va séparer le prépuce du gland (même si à la
naissance, le prépuce reste accolé au gland et devient rétractable au cours de l’enfance).
Schéma Lade synthèse
ligne dedu soudure
développement des OGE et du pénis est appelée le raphé médian
du scrotum

IV/ Les malformations de l’appareil génital masculin

Les malformations sont issues d’anomalies au cours des différentes étapes du développement de l’appareil
génital masculin.
On peut observer une agénésie des canaux déférents, souvent présente chez des patients atteints de
mucoviscidose (mutation de CFTR).

a) Anomalie des gonades

1- Cryptorchidie

La cryptorchidie est une anomalie fréquente caractérisée par l’absence du testicule dans une bourse (unilatérale)
ou dans les deux bourses (bilatérale). Elle est due à une anomalie de la descente du testicule le long de son trajet
normal, entre la région rétro-péritonéale et la région inguinale. Cette malformation est observée chez 22% des
nouveaux nés prématurés, et 2.7% des nouveaux nés à terme. L’étiologie de cette malformation est mal connue.
Cette malformation est différente de l’ectopie testiculaire. En effet, l’ectopie testiculaire correspond à une
anomalie de localisation pure du testicule, et pas à une anomalie de la descente.
Dans 80% des cas de cryptorchidie, les testicules restent palpables. Il y a parfois un réflexe crémastérien exagéré :
à la moindre stimulation (c'est à dire à la palpation), le testicule localisé dans le scrotum se retire très haut vers le
canal inguinal. (Le reflexe crémastérien est normal chez un patient sain, ici il est exagéré.)
La problématique de cette anomalie de descente du testicule est liée au fait que pour fonctionner normalement, le
testicule a besoin d’une température à peu près inférieure de 5° à la température du corps. La localisation intra-
abdominale (température de 37°) entraîne donc une perturbation de la spermatogenèse et augmente le risque de
cancer testiculaire.
En cas de cryptorchidie à la naissance, la descente testiculaire se fait de manière spontanée durant les 6-10 premiers
mois de la vie (2/3 des cas), notamment dans les cas de cryptorchidie unilatérale. Si cette descente ne se fait pas, il
est recommandé de réaliser une orchidopexie (traitement chirurgical qui permet de réaliser la descente du testicule)
dès l’âge de 2 ans.

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On voit ici la différence entre cryptorchidie et ectopie
testiculaire : dans la cryptorchidie, le testicule sera
anormalement situé le long du trajet normal

2- Hernie inguinale/Kyste du cordon/ Hydrocèle (par épanchement liquidien)

Après la naissance, la partie supérieure du processus vaginal s’oblitère, ne laissant subsister que le ligament
péritonéo-vaginal. Si ce ligament ne se ferme pas, le processus vaginal persiste et peut entraîner l’apparition de ces
3 pathologies.

b) Anomalies des organes génitaux externes

1- Hypospadias ou hypospade

L’hypospadias est une malformation fréquente de la verge, avec une fréquence qui varie selon les études de 1/1000
à 8/1000 enfants touchés. Sa fréquence serait en augmentation ces dernières années (possiblement à cause des
perturbateurs endocriniens, mais non prouvé ; ou bien d’origine familiale). Cette malformation correspond à une
anomalie de la fermeture de la gouttière uro-génitale à la face inférieure du pénis. Le méat urinaire s’abouche à
la face ventrale du pénis (sous la verge), et non au niveau de la partie distale (au bout du gland).

Il existe plusieurs formes d’hypospadias, avec des gravités différentes : F


- Hypospadias balanique : l’orifice est à la partie inférieure du gland (bénigne) G R
- Hypospadias balano-prépuciale : orifice au niveau du sillon balano-prépucial R E
- Hypospadias pénien antérieur A Q
- Hypospadias péno-scrotal V U
- Hypospadias scrotal I E
- Hypospadias périnéal : orifice au niveau du périnée N
T
É C
E
2- Epispadias (plus rare que l’hypospadias : 1/30 000 enfants)

L’épispadias correspond à une aplasie de la face supérieure de l’urètre. Elle est due à une fermeture anormale
de la membrane cloacale causant un déplacement du tubercule génital et résultant dans la non fermeture du
plateau urétral et une localisation anormale de l’urètre dorsal. Il y a une gouttière au niveau pénien très
caractéristique. Il en existe plusieurs types.

c) Syndrome de Klinefelter (anomalie chromosomique)

Il s’agit d’une aneuploïdie caractérisée par la présence d’un chromosome X supplémentaire (47XXY)
dans 80% des cas. Dans les 20% restant, le nombre de chromosome surnuméraire augmente, entrainant une
augmentation de la gravité du syndrome. Il est à l’origine d’une azoospermie dans la majorité des cas. La
prévalence dans la population générale est de 0,1 à 0,2%, de 3,1% chez les patients masculins infertiles ; mais
elle varie énormément dans la littérature, notamment par le non diagnostique de la forme mosaïque génétique du
syndrome.

Le tableau clinique de la maladie est très variable. Il présente :

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• Une hypotrophie testiculaire majeure, des testicules particulièrement fermes à la palpation.
• Une gynécomastie
• Un hypogonadisme
• Un taux anormalement élevé de FSH
• Hanches plus larges (rajouté à l’oral)

Historiquement, le diagnostic de syndrome de Klinefelter se fait par analyse du corps de Barr. C’est un test rapide
et assez fiable (Se=82% ; Sp=95%), mais moins efficace pour la forme mosaïque du syndrome. Cet examen est donc
maintenant suivi de la réalisation d’un caryotype qui est l’examen de référence.
A la biopsie testiculaire, on retrouve classiquement une fibrose hyaline des tubes séminifères, une absence de
cellules germinales et une hyperplasie relative des cellules de Leydig. On observe parfois quelques foyers résiduels
de spermatogenèse, avec arrêt méiotique jusqu’au stade spermatocyte I ou spermatide, voire avec spermatozoïdes.

V/ Facteurs génétiques et hormonaux de détermination du sexe

a) Facteurs génétiques de détermination du sexe

La différenciation de l’appareil génital dans le sens « masculin » se fait grâce à une cascade génétique. Des
gènes seront à l’origine des différentes étapes de ce développement.
Le sexe génétique (qui correspond à la différenciation sexuelle primaire) va déterminer le sexe gonadique, lui-même
responsable de la différenciation du sexe corporel (différenciation sexuelle secondaire).
Les gènes clés dans la différenciation et le développement de l’appareil génital masculin sont situés sur le bras court
du chromosome Y, notamment les gènes SRY et ZFY ; mais également sur le bras long avec la région AZF, qui
a un rôle majeur dans la spermatogenèse.

1- Gène SRY sur le chromosome Y


Le gène SRY est exprimé dans les cellules somatiques des crêtes génitales masculines assez tôt, et est le premier
gène de la cascade génétique à l’origine du développement des testicules mais également des autres structures
génitales masculines. Il est caractérisé par une sous-région déterminante dans la formation des testicules, la HMG-
box, découverte dans les années 1980 et très conservée chez les mammifères.
Il était historiquement étudié chez la souris, chez lesquelles il est activé et exprimé dans les crêtes génitales avant
le développement des testicules. Des expériences ont permis de créer des souris femelles 46XY en délétant le gène
SRY. A l’inverse, on peut également entrainer chez une souris femelle 46XX le développement de testicules et
canaux déférents en lui ajoutant SRY. Ces animaux étaient stériles.

2- Gène WT1 (Wilms’ tumor 1) sur le chromosome 11


C’est un gène qui a été initialement identifié dans la tumeur de Wilms. Il est exprimé dans les crêtes urogénitales, le
mésonéphros et les cellules de Sertoli. Il est exprimé en amont de SRY et a essentiellement un rôle régulateur de
la transcription de SRY. Chez les hommes portant une mutation de ce gène, on constate une augmentation de
l’apparition d’hypospadias et de cryptorchidie, des anomalies rénales et une tumeur de Wilms.

3- Gène SOX9 (SRY-box 9) sur le chromosome 17


Il est exprimé dans les crêtes génitales puis dans les cellules de Sertoli. Il code pour une protéine de type SOX
présentant une homologie avec la protéine codée par SRY. Il est exprimé en aval de SRY et participe grandement
à son rétrocontrôle négatif (boucle SRY-SOX9 capitale pour la différenciation ++). Il participe également à
l’activation de l’AMH qui entraîne elle une disparition des canaux de Müller. Une mutation de ce gène avec perte
de fonction aboutit à une réversion du sexe chez les individus 46XY (développement dans le sens féminin des
individus 46XY

4- Gène SF1 (Steroidogenic factor 1) sur le chromosome 9


Le gène SF1 est exprimé dans les crêtes génitales avant la différenciation sexuelle, il est impliqué dans le
développement de la gonade indifférenciée. Il active les gènes de la synthèse des stéroïdes sexuels et sa délétion
chez la souris entraîne l’absence de développement des gonades. Il a également un rôle dans la différenciation du
testicule (stade différencié du développement), il reste exprimé dans les testicules mais pas dans les ovaires,
permettant la différenciation sexuelle. La nature de son interaction avec AMH est peu connue.

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5- Gène DAX1 sur le chromosome X
DAX1 est exprimé dans les crêtes génitales. C’est un récepteur nucléaire qui fixe le facteur SF1 dont il inhibe
l’action. Il perturbe le développement de l’axe hypothalamo-gonadique et ainsi la production d’hormones
stéroïdiennes nécessaires à la différenciation sexuelle. La mutation de DAX1 est associée à l’hypoplasie congénitale
surrénalienne (AHC), et des anomalies dans la formation des gonades (notamment chez la souris)

6- Gène AMH sur le chromosome 19


Le gène AMH est exprimé dans les cellules de Sertoli, et a un rôle capital car il va être à l’origine de la régression
des canaux de Müller et dans une moindre mesure de la différenciation des cellules de Leydig. Son expression
dépend de l’action conjuguée de plusieurs gènes.

7- Interaction entre ces gènes


On peut ici observer l’ordre d’expression des différents
gènes de la cascade génétique. On observe ainsi que les
premiers à être exprimés sont DAX1 (faiblement) et
SF1, qui ont un rôle de régulateur (activation) de SRY.
SOX9 est également très important, il a un rôle de
rétrocontrôle négatif de SRY. Cette interaction SRY-
SOX9 a une importance majeure pour la
différenciation sexuelle.
Le gène de l’AMH est lui exprimé beaucoup plus tard.
WT1 n’apparaît pas mais comme dit plus haut, il est
exprimé en amont de SRY

b) Facteurs génétiques de la spermatogenèse

Nous allons maintenant étudier le locus AZF, impliqué dans la spermatogenèse, et localisé sur le bras long du
chromosome Y. C’est un locus multigénique avec 4 régions principales (a, b, c et d), dont les mutations (par
microdélétion) sont à l’origine de la majorité des azoospermies cliniques.
Les principaux phénotypes différents sont :
• Délétion d’AZFa :
o Région entière : azoospermie (absence d’apparition des spermatozoïdes)
o Partielle (touche la région USP8Y) : azoospermie avec arrêt de maturation au stade pachytène de la
méiose
• Délétion d’AZFb :
o Région entière : azoospermie avec arrêt de la spermatogenèse au stade pachytène
o Partielle : parfois oligospermie
• Délétion d’AZFc : profils phénotypiques variables, azoospermie jusqu'à SCO (syndrome de cellules de
Sertoli seules) ou encore OAT modérée (oligoasthénotératospermie)
Si vous êtes sur la diapo, pas besoin de retenir tous les gènes codés par les différentes régions d’AZF

c) Les facteurs hormonaux

En plus de ces facteurs génétiques, des facteurs hormonaux sont également impliqués dans la différenciation des
voies génitales et la différenciation sexuelle secondaire. Certains gènes sont directement liés aux hormones, comme
le montre l’exemple de l’AMH (anti-müllerien hormone). Les facteurs hormonaux majeurs sont la testostérone et la
dihydrotestostérone (forme transformée de la testostérone) ; mais également INSL3 (insulin-like factor 3)
synthétisé par les cellules de Leydig. Il va avoir un rôle régulateur autocrine au niveau de ces cellules de Leydig
en interagissant avec son récepteur, et un rôle dans la spermatogenèse au niveau des spermatocytes et des
spermatides. Les cellules de Sertoli sécrètent une protéine DHH (desert hedgehog) qui va réguler la production des
androgènes et de l’AMH

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