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Module Embryologie/Histologie
Embryologie
Pr M Benyahya
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La Reproduction chez les Animaux
1. La reproduction
1.1 Définition
C’est une fonction fondamentale permettant à tout organisme vivant de donner
naissance à des petits (progéniture). Par différents processus, la reproduction permet
de perpétuer l’espèce dans le temps et de coloniser les milieux.
1.2 Types
On distingue deux types de reproduction : la reproduction asexuée ou reproduction
végétative (ou encore agame). Un seul individu (un animal) peut donner un ou
plusieurs petits à partir de son corps sans faire intervenir de gamètes. Le deuxième
type c’est la reproduction sexuée. Celle-ci nécessite la participation de deux individus
de sexe opposé produisant des cellules spécialisées ou gamètes.
2. La reproduction asexuée
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3.1. La scissiparité : l’animal parent est fragmenté en deux individus de taille
approximativement égale (ex : anémone de mer). Cette fragmentation peut être plus
importante et donner plusieurs jeunes individus (ex : ver de terre)
3.3. La régénération : à la suite d’un accident, l’animal perd une partie de son corps. Il
est capable de la régénérer (=reformer). C’est le cas du lézard qui régénère sa queue ou de
l’étoile de mer qui reforme un ou des bras coupés.
Tous ces mécanismes de la reproduction asexuée dotent les animaux en question d’un
grand pouvoir régénérateur grâce à une dédifférenciation cellulaire et une nouvelle
différenciation.
4. La parthénogenèse
C’est une voie de reproduction intermédiaire entre la voie sexuée et celle asexuée. Elle fait
recours aux gamètes qui peuvent se développer sans qu’il ait rencontre entre eux, donc
sans fécondation. Elle est rencontrée chez les Arthropodes (ex : les abeilles) ou certains
reptiles (ex : les lézards). Chez les animaux supérieurs elle est inexistante. Les ovules
parthénogénétiques peuvent être diploïdes: ils se développent sans avoir subi la réduction
chromatique et donnent, des femelles par parthénogenèse thélytoque (ex : les pucerons).
Dans d'autres cas, le développement parthénogénétique s'accomplit à partir d'un ovule
haploïde qui a subi la méiose: c'est la parthénogenèse arrhénotoque qui ne donne que des
mâles (ex : les abeilles). Enfin, une reproduction parthénogénétique deutérotoque donne à
la fois des individus mâles et des individus femelles.
La parthénogenèse peut être obligatoire et permanente (chez les phasmes) comme elle
peut être cyclique (alterner avec la reproduction sexuée selon les conditions climatiques).
C’est le cas de la daphnie. Tant que les conditions climatiques sont bonnes on assiste à
une reproduction par parthénogenèse (uniquement des femelles) mais dès que ces
conditions deviennent défavorables il y a apparition des mâles et la reproduction sexuée
prend place.
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Chapitre 2 : La reproduction sexuée et l’hermaphrodisme
1- La reproduction sexuée
La majorité des animaux se reproduisent par reproduction sexuée. Cette voie nécessite la
contribution de deux parents de sexes différents ayant deux appareils reproducteurs
différents. Ils produisent des cellules reproductrices différentes selon le sexe, le gamète
mâle et le gamète femelle, qui fusionnent et donnent une cellule œuf, à l'origine du nouvel
individu. C’est donc une alternance qui existe entre la méiose qui produit les gamètes et la
fécondation qui les unit.
Les modalités de production des gamètes, leurs structures morphologiques et les modalités
de leur union sont d’une homogénéité remarquable pour tout le monde animal.
La reproduction sexuée a une importance fondamentale : elle est à l’origine de la diversité.
Celle-ci apparait nettement à l’échelle génotypique et phénotypique.
Un animal pluricellulaire adulte est formé de cellules physiologiquement et morphologiquement
différenciées. On dit qu’elles sont spécialisées. Elles constituent les tissus et les organes et forment
ce qu'on appelle le soma (corps) de l'animal. Mais pour se reproduire, cet animal a besoin d’un
autre type de cellules dites totipotentes c’est à dire capables de donner naissance à un nouvel
individu. Ces cellules sont les cellules germinales (germen). Elles représentent une lignée
cellulaire particulière préétablie dite lignée germinale. Ses cellules sont indifférenciées à l’état
embryonnaire. Quelques cellules similaires se retrouvent au sein des tissus adultes et servent pour
remplacer celles mortes (exemple les cellules de remplacement dans l’épiderme ; voir Histologie).
La ségrégation des cellules germinales est précoce chez certains animaux et se fait aux premiers
stades de développement. Elle est tardive chez d’autres. Il existe dans un œuf qui ne s’est pas
encore divisé un « déterminant germinal » qui, de division en division, ne se transmet
jamais qu'à une seule des cellules filles obtenues (blastomères), et qui sera la cellule mère
de la lignée germinale. Les premières cellules de la lignée germinale chez l’Homme
apparaissent au 15ème jour du développement. Elles migrent juste après à l’endroit où se
fera la gamétogenèse.
Chez les cellules douées de la reproduction asexuée aussi il n’y a pas de lignée germinale
préétablie. Les mêmes cellules qui donnent les gamètes sont elles mêmes qui sont
responsable du processus de régénération ou de bourgeonnement. Ce sont des cellules
pluripotentes.
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2- L’hermaphrodisme
Il s’agit d’un phénomène biologique et qui correspond à tout animal ayant des caractères
morphologiques mâles et femelles en même temps. Chez les Invertébrés, de nombreuses
espèces sont normalement hermaphrodites. Par contre chez les Vertébrés,
l'hermaphrodisme est toujours une anomalie survenue au cours du développement fœtal.
Lorsqu’il existe, l’hermaphrodisme se manifeste simultanément ou alternativement.
L'hermaphrodisme simultané : un même animal possède en même temps les deux
appareils reproducteurs mâle et femelle (exemple le lombric). Souvent les appareils mâle
et femelle sont situés dans des endroits différents du corps et ne fonctionnent jamais en
même temps. L'animal dans ce cas passe généralement de l'état physiologique mâle à l'état
femelle. L’escargot est un autre exemple d’animaux hermaphrodites. Il ne possède qu'une
seule glande génitale qui est un ovotestis.
Dans l'hermaphrodisme alternatif (ou successif), un même animal ne possède jamais en
même temps les deux appareils mâle et femelle mais il passe au cours de sa vie d'un sexe à
l'autre. C'est le cas de l'huître qui est mâle dans sa jeunesse et devient femelle par la suite.
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Chapitre 3 : La gamétogenèse
La gamétogenèse est une opération qui permet la différenciation des cellules reproductrices
ou gamètes. Selon le sexe, on distingue la spermatogenèse chez le mâle et la gamétogenèse
chez la femelle. Respectivement, on obtient donc des spermatozoïdes ou des ovules.
La gamétogenèse est en rapport avec des facteurs internes ou externes (lumière, ..) selon
l’espèce animale, mais le facteur constant et universel qui déclenche le processus est celui
hormonal. La gamétogenèse peut être saisonnière (invertébrés, vertébrés sauvages ou
vertébrés domestiques comme la brebis) ou continue (autres vertébrés comme l’Homme). La
brebis est un modèle pour l’étude de la régulation de la saisonnalité de la reproduction. Il y a
au cours de l’année une alternance entre une période d’ovulation (automne/hiver) donc de
reproduction et une période d’absence d’ovulation (printemps/été). Chez le mâle, des
variations d’activité spermatique sont également constatées.
Les gamètes, spermatozoïde et ovule, sont des cellules sexuelles haploïdes souvent
anisogames c. à d. le spermatozoïde est petit et mobile alors que l’ovule est gros et immobile.
Les spermatozoïdes sont toujours produits en grand nombre mais les ovules sont au nombre
d’un ou de quelques uns seulement. Spermatozoïdes et ovules sont tous le résultat de la
méiose
1- La méiose
C’est une double division qui se déroule exclusivement dans les cellules de la lignée
germinale. Elle permet d’obtenir quatre cellules haploïdes (n chromosomes) à partir d’une
seule cellule mère diploïde (2n chromosomes) avec une seule synthèse d’ADN et une seule
réplication de chromosomes. La méiose est universelle pour toute espèce diploïde.
Dans la cellule mère les chromosomes se présentent en paires. Et chaque cellule fille reçoit
un homologue de toutes les paires.
On divise souvent les divisions de la méiose en quatre stades majeurs successifs: la prophase
1, la métaphase 1, l’anaphase 1 et la télophase 1 pour la première division (division 1 ou
méiose 1 ou mitose 1) et la prophase 2, la métaphase 2, l’anaphase 2 et la télophase 2 pour la
seconde division.
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paire. On dit qu’il s’apparie. Un ou des enjambements ont lieu au niveau de chaque paire de
chromosomes. Ceux-ci vont se séparer et s’attacher aux fibres du fuseau. L’importance et la
complexité de la prophase 1 de la méiose nous pousse à la considérer comme une série de
cinq sous étapes :
Le résultat de cette première division est l’obtention de deux cellules haploïdes (n) avec un
nombre de chromosomes réduit en moitié. Il s’agit alors d’une division réductionnelle.
La méiose se poursuit par la deuxième division qui est comparable à une simple mitose. C’est
une division équationnelle.
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La métaphase 2 : les chromosomes se déplacent pour se mettre sur la plaque
équatoriale.
La gamétogenèse est une différenciation cellulaire qui conduit à la formation, dans les
testicules, des gamètes mâles ou spermatozoïdes et dans les ovaires des gamètes femelles ou
ovules. Elle est uniforme pour chaque espèce. Elle se compose de trois grandes phases : la
multiplication, l’accroissement et la maturation. Pendant la multiplication, les cellules
germinales diploïdes, spermatogonies et ovogonies, se divisent par mitoses et augmentent leur
nombre. Pendant l’accroissement, les gonies cessent de se diviser par mitoses et prennent le
nom d'auxocytes primaires: spermatocytes I et ovocytes I; leur volume augmente par
accroissement du cytoplasme. Les auxocytes I entrent en prophase de la première division
méiotique et répliquent leur ADN. La maturation est marquée par la méiose. Les auxocytes I
deviennent haploïdes, auxocytes secondaires: spermatocytes II et ovocytes II, puis, après la 2e
division de méiose, spermatides et ovotides. Pendant cette phase se produit aussi une
cytodifférenciation conduisant à l'anisogamie et résultant en la formation de gamètes
fonctionnels mâle: spermatozoïde, et femelle: ovule ou œuf non fécondé.
2- La spermatogenèse
Les testicules sont des organes formés de 200 à 300 compartiments distincts ou lobules
pouvant communiquer entre eux. Chaque lobule contient 2 à 3 tubes séminifères d’une
longueur de 80cm à 1m et d’un diamètre de 150µm à 300µm. Entre les tubes séminifères se
dispose le tissu interstitiel (tissu conjonctif, vaisseaux sanguins et lymphatiques, nerfs,
cellules de Leydig).
Un tubule séminifère est fait d'une paroi comprenant un épithélium stratifié souligné d'une
membrane basale, elle-même sous-tendue de cellules contractiles appelées cellules péri-
tubulaires ou myoïdes et de tissu conjonctif délicat. L'épithélium est composé de deux types
cellulaires:
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° les cellules de la lignée germinale, à renouvellement continu et qui se différencient en
spermatozoïdes qui seront libérés dans la lumière du tubule
° les cellules de Sertoli, cellules de soutien et nourricières des cellules germinales. Elles
s'étendent de la base au sommet de l'épithélium. Les limites de leur cytoplasme sont peu
visibles du fait de l’interaction avec les cellules germinales.
Environ 3 millions de gonies (spermatogonies) entre en mitose chaque jour pour subir les
étapes décrites ci-dessus et obtenir continuellement des spermatozoïdes matures.
La phase de multiplication de la spermatogenèse est continue depuis la vie fœtale mais elle
s’active à la puberté et se poursuit jusqu’à la sénescence. Les spermatogonies, diploïdes, se
divisent par mitoses et augmentent leur nombre. Certaines de leurs cellules-filles demeurent
cellules-souche à la base de l'épithélium du tubule séminifère; leur chromatine est condensée.
D'autres cessent de se diviser et sont repoussées vers l'apex de l'épithélium; leur chromatine
est diffuse. Ces cellules plus petites sont riches en ribosomes et sont reliées entre elles par des
ponts cytoplasmiques. Elles portent maintenant le nom de spermatocytes I.
La phase d’accroissement est de courte durée. Les spermatocytes I, diploïdes, répliquent leur
ADN (début de la première division méiotique) et accroissent leur volume total.
Les spermatocytes issus d'une même spermatogonie restent reliés par des ponts cellulaires
permettant l'échange d'informations et assurant la synchronie de leur différenciation.
- La formation d’un sac qui coiffe la surface apicale du noyau cellulaire ou acrosome à
partir d’un ensemble de vésicules cytoplasmiques chargées de glycoprotéines
d’origine golgienne. L'acrosome est riche en phospholipides, en glycoprotéines, en
enzymes lytiques associées (hyaluronidase et hydrolases) et en une enzyme analogue à
la trypsine. C'est un gros lysosome modifié.
- Les deux centrioles de la spermatide migrent vers le pôle basal. L'un d'eux, le centriole
distal, forme le cinétosome à l'origine du flagelle (2 microtubules centraux + 9
doublets périphériques)
- La taille du noyau se réduit, la chromatine nucléaire se condense et l'acrosome adapte
sa forme à celle du noyau, recouvrant environ les deux tiers apicaux de celui-ci.
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- Le cytoplasme, avec le reste des organites, se déplace vers la région basale de la
cellule et entoure la partie proximale du flagelle en formation. La forme du noyau et
de l'acrosome devient de plus en plus caractéristique de l'espèce. La chromatine
nucléaire achève de se condenser. Le flagelle continue de s'allonger. Presque tout le
cytoplasme est éliminé avec les organites qu'il renferme (Golgi, ribosomes, etc.) et ce
résidu est phagocyté par les cellules de Sertoli.
- Les mitochondries, regroupées derrière le noyau, se disposent les unes derrière les
autres et forment une chaîne enroulée autour de la base du flagelle, dans la pièce
intermédiaire; c'est l'hélice mitochondriale.
Les spermatozoïdes ainsi produits possèdent un moyen pour se déplacer : le flagelle, mais la
motilité n’est possible qu’après passage par l’épididyme. Le flagelle doit réagir aux secrétions
de cette glande additionnées aux secrétions des glandes séminales et de la prostate. Ces
mêmes secrétions donnent aux spermatozoïdes ce qu’on appelle le pouvoir fécondant ( ).
Enfin, le séjour de ces gamètes mâles dans les voies génitales femelles (animaux à
fécondation interne) entraine des modifications des propriétés de la membrane plasmique. Par
l'action d'enzymes protéolytiques du liquide utérin, la membrane plasmique est débarrassée
des sécrétions de l'épididyme qui lui étaient accolées; ses sites antigéniques sont démasqués et
l'inhibition des enzymes acrosomales est levée. C’est la capacitation.
Les cellules de Sertoli agissent sur la maturation finale spermatozoïdes en réduisant le volume
cytoplasmique et en éliminant les cellules dégénérées. Elles ont aussi un rôle important à
jouer dans la libération des spermatozoïdes dans la lumière des tubes séminifères.
3- L’ovogenèse
Les premières étapes de l’ovogenèse se produisent dans l'ovaire embryonnaire. Les mêmes
étapes se retrouvent dans l’ovogenèse. La phase de multiplication, celle d’accroissement et
celle de maturation.
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Dans l'ovaire embryonnaire des Vertébrés, les cellules germinales se multiplient activement et
portent le nom d'ovogonies. Cellules diploïdes arrondies, d'aspect indifférencié et de grande
taille. Chez les amphibiens et les téléostéens, l'activité mitotique des ovogonies est
saisonnière: les mitoses surviennent après chaque ponte et reconstituent un lot d'ovogonies.
Chez les autres Vertébrés, les mitoses cessent avant la fin de la vie embryonnaire ou après la
naissance. Par exemple, chez le poussin les divisions mitotiques cessent 4 à 8 jours après
l'éclosion. Chez l'humain, les ovogonies cessent de se diviser à la 15eme semaine de vie
utérine; elles sont alors au nombre d'environ 4 millions. Plusieurs ovogonies dégénèrent. Chez
la femme, environ la moitié seulement des 4 millions entame la phase d'accroissement: on les
appelle ovocytes I. Les ovocytes I ne sont plus reliés par des ponts cytoplasmiques. La phase
d’accroissement s'étend de la vie fœtale à la puberté et voit la dégénérescence de plusieurs
ovocytes I. Il en reste environ 500 000 à la naissance et 7 000 à la puberté; de ceux-ci environ
500 seulement termineront l'accroissement.
La phase d'accroissement se caractérise par des activités de synthèses intenses: ADN, ARN et
protéines, et par l'accumulation de différents matériaux exogènes, en vue du développement
de l'embryon. L'accumulation de vitellus se produit pendant ce temps et son importance varie
selon les espèces.
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Les cellules folliculaires se divisent par mitoses, formant un épithélium à 2 puis à plusieurs
couches autour de l'ovocyte.
La thèque s'épaissit et se subdivise en deux zones: thèque interne, davantage cellulaire, très
vascularisée (cellules endocrines sécrétrices d'oestrogènes), et thèque externe, plus fibreuse
que cellulaire, moins vascularisée. Ovocyte et sa membrane basale, zona granulosa, le fluide
folliculaire ainsi que les thèques interne et externe forment ensemble le follicule secondaire.
Plusieurs follicules secondaires dégénèrent.
Du fluide folliculaire est synthétisé puis accumulé dans une vacuole ou antre. Le follicule
prend du volume et devient tertiaire puis quaternaire (ou follicule mature ou de De Graff)
mesurant chez la femme de 10 à 15mm. L’ovulation survient et fait libérer l’ovocyte en
métaphase II.
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Chapitre 4 : La fécondation
1- La fécondation :
2- entrée du spermatozoïde dans l'œuf non fécondé. C’est une étape du contrôle de la
quantité. Un seul spermatozoïde peut fertiliser l'œuf, et tous les autres devant être éliminés.
3- amphimixie, ou fusion des noyaux des deux gamètes, donc de leurs matériels
génétiques.
La fécondation est soit externe soit interne selon le groupe zoologique. La fécondation externe
a lieu dans le milieu de vie et concerne les animaux aquatiques (ex : poissons) qui ne
s’accouplent pas ainsi que ceux amphibies (ex : grenouille) qui s’accouplent sur terre. La
fécondation interne a lieu dans les voies génitales femelles et concerne les animaux terrestres.
Dans le cas des animaux aquatiques et amphibiens, des mécanismes permettent aux
spermatozoïdes de retrouver les œufs et empêchent la fécondation interspécifique. Des
substances chimiques libérées par la gelée entourant l'œuf de ces animaux agissent à distance,
par chimiotaxie, en augmentant la motilité des spermatozoïdes et les attirent vers l'œuf. Des
glycoprotéines membranaires de la gelée appelées fertilisines induisent l'agglutination des
spermatozoïdes à la surface de l'œuf. Les spermatozoïdes s'y attachent grâce à des récepteurs.
Une couche d’épaisseur variable est produite par l’ovocyte puis déposée sur celui-ci. C’est la
zone pellucide ZP. Chez les mammifères, elle possède des protéines de reconnaissance et de
fixation des spermatozoïdes ZP1, ZP2, ZP3. La ZP3 associe une chaine oligosaccharidique et
une chaine peptidique. Elle est considérée comme un ligand primaire. La reconnaissance entre
l’ovocyte et le spermatozoïde s’effectue par la liaison entre ZP3 et des protéines réceptrices
de la membrane spermatique. Pour une large occupation des ZP3, le spermatozoïde pénètre
tangentiellement. Un peu plus tard, une acrosine située sur la membrane acrosomiale digère la
ZP.
Chez l’oursin, animal modèle, le contact du spermatozoïde avec la gelée est suivi de la
réaction acrosomienne, composée de:
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° Un prolongement acrosomien ou tubule acrosomien, prend naissance de la
polymérisation des molécules globulaires d'actine en filaments d'actine. Ce prolongement
acrosomien entre en contact avec l'enveloppe vitelline de l'ovule. Une protéine acrosomienne
appelée bindine retrouve son récepteur sur l'enveloppe vitelline. La réaction bindine et son
récepteur est très spécifique.
Pour prévenir la polyspermie, deux réactions se succèdent, l’une rapide et l’autre tente.
2- L’œuf
L’œuf ou zygote est le résultat de la fusion du gamète mâle et celui femelle. C’est une cellule diploïde.
Il possède des caractères et il varie d’un groupe zoologique à l’autre. Parmi les caractères nous citons :
° généralement symétrique
Ces caractères se manifestent dans les différents types d’œufs d’animaux pour déterminer les
catégories suivantes :
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(d) télolécithes: accumulent une très grande quantité de vitellus qui est ségrégé, en masse
compacte, du reste du cytoplasme. Ce dernier prend le nom de cytoplasme actif, réduit à
un petit disque à la surface du vitellus. Cas des mollusques bivalves, des céphalopodes,
des poissons téléostéens, des reptiles et des oiseaux.
(e) centrolécithes: les œufs des insectes accumulent un abondant vitellus qui forme une
masse compacte au centre de la cellule. Le noyau est au centre du vitellus et le cytoplasme
actif est périphérique.
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Le Développement Embryonnaire
Chapitre 1 : La segmentation
1- Introduction
1.1. Définitions
L’ontogenèse est la formation d’un nouvel individu apte à se reproduire. Les stades précoces de
l’ontogénèse constituent le développement embryonnaire ou l’embryogénèse.
La biologie du développement est le domaine spécifique qui consiste à étudier l’ontogénèse. La partie
qui étudie le début de l’ontogénèse est l’embryologie.
L’embryologie est constituée de différents domaines complémentaires dont l’un est l’embryologie
descriptive qui consiste à observer comment le développement d’un embryon se déroule normalement.
2. La segmentation
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segmentation holoblastique: les plans de clivage traversent l'œuf entier. Selon l'angle de ses
axes, elle peut être: radiaire, spiralée, bilatérale ou rotationnelle.
Les œufs renfermant beaucoup de vitellus subissent une segmentation méroblastique:
seulement une portion du cytoplasme se segmente car l'axe de division pénètre
incomplètement le vitellus. La segmentation méroblastique peut être: discoïde ou superficielle.
Chez les amphibiens, l'œuf mésolécithe possède un vitellus qui devient concentré au pôle
végétatif après la fécondation (œuf hétérolécithe), et le noyau migre au pôle animal.
La 1ère division commence au pôle animal de l'œuf et s'étend lentement vers le pôle végétatif.
Ce premier clivage passe directement au travers des pôles animal et végétatif. Comme le plan
de clivage coupe ces deux pôles, on dit qu'il est méridional. Comme les deux blastomères
obtenus sont de taille égale, c'est un clivage égal. Le deuxième clivage, méridional, s'amorce
au pôle animal, perpendiculaire au premier, lui aussi égal.
Le 3e clivage est équatorial; il ne s'effectue pas au centre de l'embryon mais plus près du pôle
animal. Il est sus-équatorial et inégal. Il a lieu alors que les plans de clivage méridionaux n'ont
pas encore fini de traverser le cytoplasme de l'hémisphère. Cette division sépare l'embryon en
4 petits blastomères animaux, les micromères, et 4 gros macromères. Cette segmentation
holoblastique inégale établit deux régions embryonnaires majeures: une région de micromères
qui se diviseront rapidement, dans l'hémisphère animal, et une région de macromères qui se
diviseront lentement, dans l'hémisphère végétatif.
Les embryons amphibiens aux stades 16 à 64 cellules portent le nom de morula, à cause de
leur aspect de mûre. Au stade 128 cellules l'embryon est considéré une blastula, creusée d'un
petit blastocoele situé du coté de l'hémisphère animal; son plafond est constitué de plus d'une
couche de micromères et son plancher de plusieurs assises de macromères.
Le blastocoele est une cavité qui servira aux migrations cellulaires pendant la gastrulation. Il
empêche une interaction prématurée entre les cellules qu'il sépare et permet aux cellules de la
blastula de conserver leur identité.
(b) La segmentation holoblastique spiralée, cas des mollusques bivalves et des annélides.
Le clivage se produit à un angle oblique par rapport à l’axe pôle animal pôle végétatif. Les deux
premières divisions sont presque égales et méridionales. Après, les divisions donnent des micromères
et des macromères. Les micromères migrent vers le pôle animal et les macromères vers le pôle
végétatif. Ceci se fait selon une trajectoire spiralée. La spirale est soit senestre (sens opposé des
aiguilles de la montre) ou dextre (sens des aiguilles de la montre). Ceci est contrôlé par des facteurs
génétiques et cytoplasmiques. La blastula dans ce cas est sans blastocele (= stereoblastula) et les
cellules sont en plus grand contact. Ces embryons accomplissent moins grand de divisions par
rapport au groupe précédent avant de poursuivre les étapes du développement.
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Le 1er plan de segmentation est méridional. Il dessine le seul plan de symétrie de l'embryon.
Chaque division successive s'oriente selon ce plan de symétrie. Le futur embryon aura une
symétrie bilatérale : le demi-embryon d'un côté de ce plan est une image-miroir de l'autre.
Le plan de la 2ème division est méridional mais ne passe pas par le centre de l'embryon. Il
donne 2 gros blastomères antérieurs et 2 petits blastomères postérieurs. Chaque moitié
d’embryon possède maintenant un gros et un petit blastomère.
Dans le cas de l’œuf alécithe des mammifères, la segmentation est tardive et lente. Ceci est relié
au fait que l'ovocyte a accumulé peu de réserves durant sa phase d'accroissement. La première
mitose n’a lieu que 24 heures après la fécondation. Les divisions qui suivent peuvent être
espacées de plusieurs heures (12 à 24 heures). La 1ère division est méridionale et égale. A la
seconde division un des deux blastomères se divise méridionalement, l'autre équatorialement;
c'est le clivage rotationnel. De plus, les deux mitoses du second clivage peuvent ne pas se
produire en synchronie, permettant des stades 3, 5, 6 cellules.
Une particularité à noter dans le cas de la segmentation des mammifères : les blastomères se
touchent entre eux sur des surfaces maximales à partir du stade 8 c’est ce qu’on appelle
phénomène de compactage. Certains embryons se présentent sous forme de boule compacte
ou bouton embryonnaire. D’autres blastomères adoptent une forme pavimenteuse et entourent
la MCI; ils sont reliés entre eux par des jonctions cellulaires serrées: c'est le trophoblaste ou
trophectoderme.
Un blastocoele se forme sous la MCI, délimité de l'autre part par une portion du trophoblaste.
L'embryon entier prend le nom de blastocyste.
(e) La segmentation méroblastique discoïdale, cas des oiseaux, des reptiles et plusieurs
poissons. Le vitellus étant en grande quantité.
La plus grande portion de l'œuf télolécithe étant occupée par le vitellus, le noyau et le
cytoplasme actif sont repoussés au pôle animal. La segmentation s’effectuera dans ce pôle.
Trois divisions méridionales donnent 8 blastomères ce qui forme une assise sur la masse
vitelline; leur membrane cytoplasmique est continue avec celle entourant le vitellus et leur
cytoplasme est en contact avec le vitellus.
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Vu de surface le disque blastodermique se distingue en deux régions: une région pellucide, au
centre du disque et qui se trouve au dessus du blastocoele primaire, et une région opaque, à la
marge de celle précédente et qui repose sur le vitellus.
Des cellules du blastoderme se détachent et sont rejetées dans le blastocoele primaire, formant
une fine couche appelée hypoblaste; la couche supérieure constitue l'épiblaste. Le blastocoele
primaire se trouve maintenant divisé en deux par l'hypoblaste. La cavité située entre
l’hypoblaste et l'épiblaste est le blastocoele. Aucune cellule de l'hypoblaste ne contribue à la
formation de l'embryon. C’est à partir de l'épiblaste que l’embryon se formera. C'est à ce stade
qu'a lieu la ponte de l'œuf.
Après la formation des cellules polaires, la membrane ovocytaire s'invagine entre les noyaux,
formant plusieurs petites cellules et créant le blastoderme cellulaire. Les cellules forment une
seule assise autour du vitellus central et plus tard un embryon et ses annexes.
On déduit que les animaux dont l'œuf est pauvre en réserves vitellines développent un stade
larvaire assez rapidement (exemple l'oursin) permettant à la larve de se nourrir, se déplacer et
se développer davantage. Les animaux dont l’œuf est alécithe (cas des mammifères
placentaires) se relient directement à la mère par une annexe embryonnaire appelée placenta
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Chapitre 2 : La gastrulation
1- Généralités
Les mouvements morphogénétiques varient d’une espèce animale à l’autre. Les plus importants sont :
(a) Embolie : appelée encore invagination. Il s’agit de l’entrée d'un feuillet cellulaire dans le
blastocoele. Le mouvement d'embolie est fréquent chez les embryons à blastocoele important et à
blastomères végétatifs de petite taille et peu vitellins. Le feuillet cellulaire de l'hémisphère végétatif
s'enfonce dans le blastocoele. L'invagination délimite une structure tubulaire endodermique,
l'archentéron, ou tube digestif primitif, ouvert sur l'extérieur par le blastopore.
(b) Epibolie : lorsque les blastomères végétatifs sont volumineux et ne peuvent pas
s'invaginer dans le blastocoele ou encore lorsque le blastocoele est absent, le feuillet cellulaire
de l'hémisphère animal migre par dessus le feuillet végétatif et le recouvre. Ce dernier se
retrouve en position interne de façon passive et constitue l’endoderme.
(e) Prolifération polaire : c’est une multiplication active des blastomères du pôle
végétatif vers l'intérieur du blastocoele. Contrairement à l'ingression, les cellules demeurent
en masse compacte.
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Chapitre 3 : L’organogenèse
A partir des trois feuillets embryonnaires mis en place au cours de la gastrulation se forme les
différents organes des métazoaires. Ces organes apparaissent au cours de l’organogenèse sous
forme d’ébauches d’abord.
1- L’Induction
C’est le mécanisme par lequel un groupe de cellules oriente la différenciation des cellules
voisines. Les cellules capables de répondre au signal d’induction sont dites cellules
compétentes. Certaines substances (= signal) sont connues par leur action inductrice (ex:
l’activine chez les amphibiens).
2- La Différenciation
Les cellules du cristallin synthétisent une protéine spécifique: « la cristalline » qui peut
transmettre et réfracter la lumière. Le cristallin se différencie dans la région céphalique de
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l’ectoderme sous l’effet de l’induction de la plaque neurale (la greffe de l’ectoderme ventral
ne le donne pas). On dit que l’ectoderme céphalique est compétent.
Les vésicules optiques ont également un effet inducteur sur la formation du cristallin
(l’ablation de ces vésicules ➔ pas de cristallin).
1 - Aperçu général
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membrane appelée membrane de Heuser, qui sépare la vésicule vitelline primitive et le
mesoderme extra-embryonnaire (ne faisant pas partie de l’embryon). La vésicule primitive se
divise par la suite en deux : une partie se maintient et portera le nom de vésicule vitelline
secondaire et une partie disparait.
2 - La neurulation
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ectodermiques sont cubiques ou aplaties. Les cellules cylindriques dorsales forment ensemble
le neurectoderme: épithélium simple, cylindrique et surélevé par rapport au reste de
l'ectoderme. On l'appelle à ce stade plaque neurale. Près de 50% des cellules ectodermiques
sont inclues dans la plaque neurale. Les rebords de la plaque neurale, à la limite
neurectoderme - ectoderme général, s'épaississent et se soulèvent: les replis neuraux, entre
lesquels se crée une dépression en forme de U: la gouttière neurale.
En se soulevant les replis neuraux se rapprochent l'un de l'autre et fusionnent. Ils forment une
structure tubulaire, le tube neural. Les replis neuraux tirent avec eux l'ectoderme général, qui
recouvre maintenant le tube neural. Sur la ligne dorsale du tube neural, des cellules forment
sur presque toute la longueur une structure médiane: la crête neurale. Au niveau céphalique, la
crête neurale se divise en deux et sur toute la partie caudale, elle se métamérise donnant des
structures segmentées symétriques paires. Le tube neural se différencie en système nerveux
central (cerveau + moelle épinière) et la crête neurale donne le système nerveux périphérique
et une partie du squelette crânio-fascial. A ce stade, l’embryon est une neurula.
Le tube neural subit des changements : la portion céphalique s’élargit dès sa formation et
délimite 3 vésicules primaires qui sont le prosencéphale (devant), le mésencéphale (milieu) et
le rhombencéphale (arrière). Le tube neural reste sous forme d’un simple tube et donnera la
future moelle épinière. En ce moment même, apparait au niveau du prosencéphale deux
régions en boule, les vésicules optiques qui deviendront des yeux. Et l’embryon se replie.
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Chapitre 5 : La gonadogenèse
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2- Les canaux génitaux
Les voies génitales ont un développement identique dans les deux sexes. Elles se forment
à partir de deux systèmes de canaux pairs : les canaux de Wolff et les canaux de Müller de
la 4ème à la 7ème semaine.
Les cellules de Sertoli sécrètent une hormone, l’AMH, hormone anti-müllérienne qui
provoque la dégénérescence des canaux de Müller. Le canal de Wolff se développe pour
donner l’ensemble des canaux génitaux d’un embryon XY. Entre le 7ème et le 8ème mois de
gestation se forme une poche ou scrotum dans lequel tombent progressivement les
testicules.
Remarques : Il s’agit là du facteur physiologique, l’un des quatre facteurs qui déterminent le sexe.
Les trois autres sont le génétique, l’environnemental et le social.
Le facteur génétique : les individus ayant deux chromosomes sexuels semblables sont dits
homogamétiques. Ils donnent un seul type de cellules sexuelles. Ceux ayant deux chromosomes
sexuels différents sont dits hétérogamétiques. Ils donnent deux types de cellules sexuelles. Pour
les mammifères ainsi que d’autres groupes zoologiques, la détermination génétique du sexe est
exprimée par la présence ou l’absence du gène de masculinisation SRY, situé sur le chromosome
Y à coté d’autres gènes. Il est appelé également gène ou facteur TDF (testis determining factor).
En absence de SRY, les gonades se différencient en ovaires et le sexe est par défaut femelle. Sur le
chromosome X, les recherches ont permis la découverte du gène DAX1 responsable de la
différenciation sexuelle femelle.
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Chapitre 6 : L’embryogenèse chez l’oursin
L’oursin est un animal marin du groupe des Echinodermes. C’est un bon modèle pour l’étude
du développement embryonnaire.
La segmentation de l’œuf fécondé de l’oursin est totale, égale et méridienne jusqu'au stade 8
blastomères. Elle devient inégale à partir du stade 16 blastomères. Au stade blastula,
l’embryon est composé d'environ 2000 blastomères. Progressivement, une cavité centrale se
forme, la cavité de segmentation ou blastocoele. Dans l'hémisphère animal, les plans de
clivage, méridiens, donnent huit cellules semblables. Dans l'hémisphère végétatif, les plans de
clivage sont latitudinaux et nettement excentrés vers le pôle végétatif. Deux sortes de cellules
filles se distinguent: les macromères proches de l'équateur et les micromères au pôle végétatif.
Au stade 32 blastomères il n’y a plus de segmentation inégale et une cavité centrale apparaît,
le blastocoele. Au stade 128 cellules, la blastula est formée par un épithélium unistratifié et
sphérique. Il est limité par une membrane basale interne et la couche hyaline externe. Des
jonctions serrées contribuent à maintenir la cohésion entre les cellules. A la fin de la
segmentation, la blastula est entièrement ciliée. Elle est formée d'une superposition de cinq
territoires présomptifs disposés autour de l'axe pôle animal-pôle végétatif. Ce sont le pôle
animal 1, le pôle animal 2, le pôle végétatif 1, le pôle végétatif 2 et les micromères. Les
cellules de la moitié animale secrète une enzyme capable de digérer la membrane de
fécondation et de rendre l’embryon libre dans l’eau.
La lame basale se rompt et les micromères du pôle végétatif passent de l'état épithélial à l'état
mésenchymateux par migration dans le blastocoele. Elles se dirigent dans cette cavité au
contact de la matrice extracellulaire pour former les cellules du mésenchyme primaire.
Le pôle végétatif est maintenant formé par les cellules du territoire Vg2 à l'origine du tube
digestif. Celles-ci restent sous forme d'un épithélium cohérent. L'inflexion du pôle végétatif
constitue le début de l'invagination de l'endoderme (territoire Vg2), et l'ébauche de
l'archentéron ouvert sur l'extérieur par le blastopore. Elle ne dépasse pas 1/4 à 1/3 de la
distance pôle animal-pôle végétatif. Ceci veut dire que ce mouvement n'est pas suffisant pour
assurer la formation complète de l'archentéron et ne permet pas notamment son extension vers
le pôle animal. Mais une élongation de ce tube va se produire. Les 5 feuillets embryonnaires
sont à présents bien délimités.
Le modelage des tissus de la gastrula conduit l'embryon vers le stade larvaire. La bouche
s'ouvre au contact de l'apex de l'archentéron avec l'épiderme et la région orale s’aplatit puis se
creuse tout en gardant une bandelette de cils. Quatre bras naissent dont deux du coté de la
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bouche et deux du coté de l’anus. Ils sont soutenus par des spicules calcaires d’origine
mésenchymateuse. La larve est prismatique. Elle est dite larve pluteus. Elle nage et se nourrit
de diatomées. A l'intérieur de la larve, l'archentéron se divise en trois régions. Dans le sens
antéropostérieur, on distingue un court oesophage qui débouche dans une poche renflée,
l'estomac, auquel fait suite le tube intestinal ouvert au niveau de l'anus.
Chez l'oursin, au moment où l'archentéron entre en contact avec l'épiderme pour former la
bouche, son extrémité antérieure bourgeonne une vésicule coelomique qui se divise en sacs
coelomiques droit et gauche. Ceux-ci se placent de manière symétrique de chaque côté du
tube digestif pour se métamériser en trois parties antérieure, intermédiaire et postérieure. C'est
à partir de cet ensemble de vésicules que s'effectuera la métamorphose de l'oursin. Une poche
dite amniotique formée avec les dérivés coelomiques prend le nom de sac échinien. A
l'intérieur, l'hydrocoele évolue en anneau et bourgeonne cinq diverticules. L'ensemble devient
pentagonal et c'est, à partir de cette structure, que le jeune oursin s'édifie. En dehors du sac
échinien, l'estomac, les coelomes antérieur et postérieur gauches ainsi que l'ectoderme dorsal
du pluteus participent à cette métamorphose.
En conséquence, alors que la métamorphose se poursuit, le pluteus porte en lui un jeune
oursin miniature garni de quelques piquants et de cinq pieds primaires. Puis la cavité
amniotique s'ouvre, le reste du pluteus non utilisé pour la métamorphose est ingéré par le
jeune oursin. Enfin, à mesure que l'ensemble s'alourdit par le squelette calcaire en formation
ainsi que par les premiers piquants, l'oursin descend vers le fond marin.
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