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GOFS-3358; No. of Pages 10

Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie xxx (xxxx) xxx–xxx

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ScienceDirect
www.sciencedirect.com

RPC — Accouchement normal : accompagnement de la physiologie et interventions médicales

Accouchement normal : accompagnement de la physiologie et


interventions médicales. Recommandations de la Haute Autorité
de Santé (HAS) avec la collaboration du Collège National des
Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF) et du Collège National
des Sages-Femmes de France (CNSF) – Texte des recommandations
(texte court)
Normal childbirth: physiologic labor support and medical procedures. Guidelines of
the French National Authority for Health (HAS) with the collaboration of the French
College of Gynaecologists and Obstetricians (CNGOF) and the French College of
Midwives (CNSF) -– Text of the Guidelines (short text)
K. Petitprez a, S. Guillaume b, A. Mattuizzi c, M. Arnal d, F. Artzner e, C. Bernard f, M. Bonnin g,
L. Bouvet h, F.-M. Caron i, I. Chevalier j, C. Daussy-Urvoy k, A.-S. Ducloy-Bouthorsc l,
J.-M. Garnier m, H. Keita-Meyer n, J. Lavillonnière o, V. Lejeune-Sadaa p, C. Leray q,
A. Morandeau r, E. Morau s, M. Nadjafizade t, F. Pizzagalli u, C. Schantz v, T. Schmitz w,
R. Shojai x, B. Hédon y, L. Sentilhes c,*
a
Service des bonnes pratiques professionnelles, Haute Autorité de santé, 93218 Saint-Denis, France
b
Service de gynécologie-obstétrique, hôpital Necker–Enfants-Malades, Assistance publique des Hôpitaux de Paris, 75015 Paris, France
c
Service de gynécologie-obstétrique, maternité Aliénor d’Aquitaine, centre hospitalier universitaire de Bordeaux, place Amélie-Raba-Léon, 33000 Bordeaux,
France
d
94800 Villejuif, France
e
Collectif inter-associatif autour de la naissance (CIANE), 93100 Montreuil, France
f
Collectif inter-associatif autour de la naissance (CIANE), 75011 Paris, France
g
Service d’anesthésie-réanimation, hôpital d’Estaing, centre hospitalier universitaire de Clermont-Ferrand, 63100 Clermont-Ferrand, France
h
Service d’anesthésie-réanimation, hôpital Femme-Mère-Enfant, hospices civils de Lyon, 69000 Lyon, France
i
Pôle femme enfant Victor-Pauchet, centre hospitalier universitaire d’Amiens, 80080 Amiens, France
j
95300 Pontoise, France
k
44000 Nantes, France
l
Service d’anesthésie-réanimation, maternité Jeanne-de-Flandre, centre hospitalier régional universitaire de Lille, 59000 Lille, France
m
44800 Saint-Herblain, France
n
Service d’anesthésie-réanimation, hôpital Necker–Enfants-Malades, Assistance publique des Hôpitaux de Paris, 75015 Paris, France
o
49750 Saint-Lambert-Du-Lattay, France
p
Service de gynécologie-obstétrique, centre hospitalier d’Auch, 32008 Auch, France
q
Service de gynécologie-obstétrique, hôpital Cochin, maternité Port-Royal, Assistance publique des Hôpitaux de Paris, 75014 Paris, France
r
75000 Paris, France
s
Service d’anesthésie-réanimation, centre hospitalier de Narbonne, 11100 Narbonne, France
t
École de sages-femmes, centre hospitalier régional universitaire de Nancy, 54035 Nancy, France
u
Service de gynécologie-obstétrique, hôpital Antoine-Béclère, 92140 Clamart, France
v
CEPED, IRD, université Paris Descartes, Inserm, équipe SAGESUD, 75006 Paris, France
w
Service de gynécologie-obstétrique, hôpital Robert-Debré, Assistance publique des Hôpitaux de Paris, 75019 Paris, France
x
Service de gynécologie-obstétrique, clinique de l’étoile, 13100 Aix-en-Provence, France
y
Service de gynécologie-obstétrique, centre hospitalier universitaire de Montpellier, 34295 Montpellier, France

* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : loicsentilhes@chu-bordeaux.fr (L. Sentilhes).

https://doi.org/10.1016/j.gofs.2020.09.013
2468-7189/ C 2020 Publié par Elsevier Masson SAS.

Pour citer cet article : K. Petitprez, S. Guillaume, A. Mattuizzi et al., Accouchement normal : accompagnement de la physiologie et
interventions médicales. Recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) avec la collaboration du Collège National des
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I N F O A R T I C L E R É S U M É

Historique de l’article : Objectif. – L’objectif de ces recommandations est de définir pour les femmes à bas risque obstétrical les
Disponible sur Internet le xxx modalités de prise en charge respectueuses du rythme et du déroulement spontané de la naissance et des
préférences des femmes et, d’améliorer et garantir la qualité et la sécurité des soins de la mère et du
Mots clés : nouveau-né.
Recommandation Méthodes. – Ces recommandations de bonnes pratiques ont été réalisées par un consensus d’experts à
Accouchement normal partir d’une analyse de la littérature scientifique et des recommandations françaises et internationales
Analgésie locorégionale
disponibles sur le sujet.
Oxytocine
Nouveau-né
Résultats. – Il est recommandé de réaliser un examen initial complet de la femme en travail à
l’admission (avis d’expert). La surveillance du travail sera réalisée à l’aide d’un partogramme qui
constitue un bon outil de traçabilité (avis d’expert). Un toucher vaginal pourra être proposé toutes les
deux à quatre heures lors du premier stade du travail et toutes les heures lors du deuxième stade du
travail ou avant si la patiente le demande, ou en cas de signe d’appel. Il est recommandé en cas de
nécessité de recours à une anesthésie, de privilégier la péridurale ou la rachianesthésie pour prévenir
l’inhalation bronchique (grade A). La consommation de liquides clairs est autorisée pendant toute la
durée du travail chez les patientes ayant un faible risque d’anesthésie générale (grade B). Il est
recommandé de réaliser une anesthésie locorégionale (ALR) « faibles doses » qui respecte le vécu de
l’accouchement (grade A). Il est recommandé d’entretenir l’ALR préférentiellement au moyen d’une
pompe d’auto-administration par la femme (grade A). Il est recommandé de laisser le choix à la femme
d’une surveillance continue (par cardiotocographie), ou discontinue (par cardiotocographie ou
auscultation intermittente) si les conditions d’organisation de la maternité et la disponibilité
permanente du personnel le permettent et, après avoir préalablement informé la femme des bénéfices
et des risques de chaque technique (avis d’expert). En phase active du premier stade du travail, la vitesse
de dilatation est considérée anormale si elle est inférieure à 1 cm/4 h entre 5 et 7 cm ou inférieure à 1 cm/
2 h au-delà de 7 cm (NP2), et il est alors recommandé de proposer une amniotomie si les membranes
sont intactes ou une administration d’oxytocine si les membranes sont déjà rompues et les contractions
utérines jugées insuffisantes (avis d’expert). Il est recommandé de ne pas débuter les efforts expulsifs dès
l’identification d’une dilatation complète mais de laisser descendre la présentation du fœtus (grade A). Il
est recommandé d’informer le gynécologue-obstétricien en cas de non progression du fœtus après deux
heures de dilatation complète avec une dynamique utérine suffisante (avis d’expert). Il est recommandé
de ne pas recourir à l’expression abdominale (grade B). Il est recommandé de réaliser une administration
préventive d’oxytocine à 5 ou 10 UI pour prévenir une hémorragie du postpartum après un
accouchement par voie basse (grade A). En cas de rétention placentaire, il est recommandé de pratiquer
une délivrance artificielle (grade A). En l’absence de saignements, une délivrance artificielle doit être
réalisée à partir de 30 minutes suivant la naissance, sans dépasser 60 minutes (avis d’expert). Il est
recommandé d’évaluer à la naissance la respiration ou le cri, et le tonus du nouveau-né afin de
déterminer rapidement si des manœuvres de réanimation sont nécessaires (avis d’expert). Si les
paramètres observés sont satisfaisants (respiration présente, cri franc et tonicité normale), il est
recommandé de proposer à la mère de placer aussitôt le nouveau-né en peau à peau avec sa mère si elle
souhaite, avec un protocole de surveillance (grade B). Le clampage retardé du cordon ombilical est
préconisé au-delà des trente premières secondes chez les nouveau-nés ne nécessitant pas de
réanimation (grade C). Il est recommandé d’administrer systématiquement dans les deux heures qui
suivent la naissance, la première dose orale (2 mg) de vitamine K (avis d’expert).
Conclusion. – L’établissement de ces recommandations de bonne pratique permet, pour les femmes à
bas risque obstétrical, de bénéficier d’une meilleure qualité des soins et de conditions de sécurité
optimale dans le respect de la physiologie de l’accouchement.
C 2020 Publié par Elsevier Masson SAS.

A B S T R A C T

Keywords: Objective. – The objective of these guidelines is to define for women at low obstetric risk modalities that
Guidelines
respect the physiology of delivery and guarantee the quality and safety of maternal and newborn care.
Vaginal delivery
Methods. – These guidelines were made by a consensus of experts based on an analysis of the scientific
Epidural or spinal analgesia
Oxytocin literature and the French and international recommendations available on the subject.
Newborn Results. – It is recommended to conduct a complete initial examination of the woman in labor at
admission (consensus agreement). The labor will be monitored using a partogram that is a useful
traceability tool (consensus agreement). A transvaginal examination may be offered every two to four
hours during the first stage of labor and every hour during the second stage of labor or before if the
patient requests it, or in case of a warning sign. It is recommended that if anesthesia is required, epidural
or spinal anesthesia should be used to prevent bronchial inhalation (grade A). The consumption of clear
fluids is permitted throughout labor in patients with a low risk of general anesthesia (grade B). It is
recommended to carry out a ‘‘low dose’’ epidural analgesia that respects the experience of delivery
(grade A). It is recommended to maintain the epidural analgesia through a woman’s self-administration
pump (grade A). It is recommended to give the woman the choice of continuous (by cardiotocography) or
discontinuous (by cardiotocography or intermittent auscultation) monitoring if the conditions of
maternity organization and the permanent availability of staff allow it and, after having informed the
woman of the benefits and risks of each technique (consensus agreement). In the active phase of the first
stage of labor, the dilation rate is considered abnormal if it is less than 1 cm/4 h between 5 and 7 cm or

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less than 1 cm/2 h above 7 cm (level of Evidence 2). It is then recommended to propose an amniotomy if
the membranes are intact or an oxytocin administration if the membranes are already ruptured, and the
uterine contractions considered insufficient (consensus agreement). It is recommended not to start
expulsive efforts as soon as complete dilation is identified, but to let the presentation of the fetus drop
(grade A). It is recommended to inform the gynecologist-obstetrician in case of nonprogression of the
fetus after two hours of complete dilation with sufficient uterine dynamics (consensus agreement). It is
recommended not to use abdominal expression (grade B). It is recommended to carry out preventive
administration of oxytocin at 5 or 10 IU to prevent PPH after vaginal delivery (grade A). In the case of
placental retention, it is recommended to perform a manual removal of the placenta (grade A). In the
absence of bleeding, it should be performed 30 minutes but not more than 60 minutes after delivery
(consensus agreement). It is recommended to assess at birth the breathing or screaming, and tone of the
newborn to quickly determine if resuscitation is required (consensus agreement). If the parameters are
satisfactory (breathing present, screaming frankly, and normal tonicity), it is recommended to propose to
the mother that she immediately place the newborn skin-to-skin with her mother if she wishes, with a
monitoring protocol (grade B). Delayed cord clamping is recommended beyond the first 30 seconds in
neonates, not requiring resuscitation (grade C). It is recommended that the first oral dose (2 mg) of
vitamin K (consensus agreement) be given systematically within two hours of birth.
Conclusion. – These guidelines allow women at low obstetric risk to benefit from a better quality of care
and optimal safety conditions while respecting the physiology of delivery.
C 2020 Published by Elsevier Masson SAS.

1. Introduction  prendre connaissance du dossier de suivi de grossesse et de son


éventuel projet de naissance ; réaliser une anamnèse, s’enquérir
Au cours du XXe siècle, le passage de l’accouchement à domicile de ses souhaits/demandes et besoins physiologiques et
à l’accouchement hospitalier s’est accompagné d’une amélioration émotionnels ;
incontestable de la sécurité des mères et des enfants. Parallèle-  évaluer la fréquence, l’intensité et la durée des contractions
ment, les impératifs économiques et organisationnels ont conduit utérines de la patiente ;
au regroupement des maternités et à leur hiérarchisation en  évaluer la douleur qu’elle ressent de la façon la plus objective
fonction des possibilités de leur plateau technique. Aujourd’hui, possible à l’aide d’une échelle validée de type échelle visuelle
l’accouchement se caractérise par un niveau de médicalisation et analogique (EVA) ou échelle numérique simple (ENS) et lui
de technicisation souvent élevé, quel que soit le niveau de risque proposer différents moyens de la soulager ;
obstétrical. Ainsi, dans le même temps, la voix des usagers s’est  enregistrer la fréquence cardiaque, la tension artérielle, la
élevée afin de demander une prise en charge moins médicalisée de température et le résultat de la bandelette urinaire (BU) ;
l’accouchement et plus respectueuse de la physiologie de la  demander à la femme si elle a eu un écoulement vaginal ;
naissance, en particulier dans les situations de bas risque  mesurer la hauteur utérine et réaliser une palpation utérine pour
obstétrical. évaluer la présentation fœtale.
L’objectif de ces recommandations est de définir pour les
femmes à bas risque obstétrical les modalités de prise en charge Si la femme semble être en travail, il est recommandé de lui
respectueuses du rythme et du déroulement spontané de la proposer un toucher vaginal (TV).
naissance et des préférences des femmes et, d’améliorer et garantir En cas de rupture prématurée des membranes (RPM), il est
la qualité et la sécurité des soins de la mère et du nouveau-né. recommandé de ne pas réaliser systématiquement de TV si la
femme n’a pas de contractions douloureuses (AE).
En l’absence de mise en travail spontané dans les 12 heures, une
2. Définition
surveillance assurée par un personnel dédié et disponible en
permanence, est recommandée (AE) jusqu’à une mise en travail
Dans le cadre de ces recommandations, la définition suivante a
spontané ou un éventuel déclenchement, et une infection doit être
été arrêtée par le groupe de travail : un accouchement normal
recherchée avec au minimum une NFS, un prélèvement vaginal et
débute de façon spontanée et ne s’accompagne que de faibles
une BU (AE).
risques identifiés au début du travail ; ce faible niveau de risque
perdure tout au long du travail et de l’accouchement. L’enfant nait
3.2. Surveillance de la femme
spontanément en présentation céphalique entre 37 et 42 semaines
d’aménorrhée (SA). Il est confirmé par la normalité des paramètres
3.2.1. Premier stade du travail
vitaux de l’enfant et des suites de couches immédiates pour la
Au cours du premier stade du travail, la traçabilité de la
mère. Enfin, il permet la mise en place dans un climat serein d’un
surveillance de la femme doit être assurée. Le partogramme est un
certain nombre d’attentions favorisant le bien-être maternel et
bon outil de traçabilité et doit être utilisé pendant le travail (au plus
familial et l’attachement parents/enfant.
tard au début de la phase active, avec une échelle adaptée à
l’histoire naturelle, sans lignes d’alerte/d’action) (AE).
3. Accueil, suivi et prise en charge non médicamenteuse de la En l’absence d’événements intercurrents, la surveillance de la
douleur de la femme pendant le travail [1] femme comprend au minimum (AE) :

3.1. Évaluation initiale de la femme  une prise de la fréquence cardiaque, une prise de la tension
artérielle et de température toutes les quatre heures ;
Il est recommandé lors de l’examen initial d’une femme de (avis  une évaluation de la fréquence des contractions utérines toutes
d’experts [AE]) : les 30 minutes et durant dix minutes au cours de la phase active ;

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 une surveillance des mictions spontanées qui doivent être 4. Bien être maternel et prise en charge médicamenteuse de la
notées ; douleur [2]
 la proposition d’un TV toutes les deux à quatre heures ou avant si
la patiente le demande, ou en cas de signe d’appel lors du 4.1. Bien-être de la femme : hydratation, alimentation pendant le
premier stade du travail. travail

Il est recommandé d’encourager la femme à exprimer ses Il est recommandé en cas de nécessité de recours à une
besoins et ses envies, qu’ils concernent en particulier sa mobilité anesthésie, de privilégier la péridurale ou la rachianesthésie pour
ou ses besoins en analgésie, tout au long du travail. Il est important prévenir l’inhalation bronchique (grade A).
de souligner que c’est au cours de la phase de latence que La consommation de liquides clairs (eau, thé sans lait/café noir
l’adaptation de la femme à sa dynamique utérine peut entraı̂ner sucrés ou non, boissons gazeuses ou non, jus de fruit sans pulpe)
des difficultés liées à son intolérance à la douleur ressentie, est autorisée pendant toute la durée du travail (y compris pendant
nécessitant un accompagnement/un soutien, voire une interven- le post-partum immédiat), sans limitation de volume, chez les
tion médicale. patientes ayant un faible risque d’anesthésie générale (grade B).
Il est recommandé d’évaluer la douleur de la façon la plus Il est recommandé de ne pas consommer d’aliments solides
objective possible avec une échelle adaptée (EVA, ENS). durant la phase active (AE). Les données actuelles sont insuffisantes
pour émettre une recommandation durant la phase de latence.
3.2.2. Deuxième stade du travail La proposition de la mise en place d’une voie veineuse fait partie
En l’absence d’événements intercurrents, la surveillance de la des interventions possibles au cours de l’accompagnement de la
femme au cours du deuxième stade du travail comprend au physiologie de l’accouchement (AE). Le cas échéant, elle est à poser
minimum (AE) : avant la mise en place d’une l’analgésie locorégionale (ALR) (AE).

 l’utilisation d’un partogramme : cet outil permet de tracer le 4.2. Prise en charge médicamenteuse de la douleur de l’accouchement
suivi du travail et la surveillance qu’une femme a reçu pendant
son travail ; 4.2.1. Analgésie locorégionale (ALR)
 une surveillance des paramètres hémodynamiques (tension En termes d’efficacité, l’ALR est la technique de référence
artérielle, fréquence cardiaque, température) toutes les heures ; comparativement aux autres techniques analgésiques. L’analgésie
 une évaluation de la fréquence des contractions utérines toutes péridurale seule ou combinée à une rachianalgésie soulage la
les 30 minutes et durant dix minutes ; douleur efficacement et durablement durant le travail (NP1). En
 une surveillance et une notification des mictions spontanées ; termes de sécurité, l’analgésie locorégionale améliore la sécurité
 une proposition de TV toutes les heures ; des femmes en évitant le recours à l’anesthésie générale pour les
 un encouragement à exprimer ses besoins et ses envies, qu’ils gestes obstétricaux urgents. Il est recommandé d’offrir aux
concernent en particulier sa mobilité ou ses besoins en femmes qui le souhaitent une technique d’ALR, qui est la méthode
analgésie, tout au long du travail ; d’analgésie démontrée comme la plus sure et la plus efficace pour
 une évaluation de la douleur de la façon la plus objective possible la mère et pour l’enfant avec un haut niveau de preuve (NP1).
avec une échelle adaptée (EVA, ENS). Il est recommandé de ne pas administrer de façon systématique
et préventive des fluides ou des vasopresseurs du simple fait de
l’ALR faible dose (grade B). La présence de l’accompagnant n’est pas
3.3. Interventions non médicamenteuses et prise en charge non contre-indiquée (AE). L’utilisation d’une technique de relaxation
médicamenteuse de la douleur pourrait être utile et reste à évaluer (AE). Il n’y a pas lieu d’exiger
une dilatation cervicale minimale pour proposer une analgésie
Concernant la prise en charge non médicamenteuse de la péridurale à une femme en travail (possible dès l’admission en
douleur, il est recommandé : salle de naissance), la demande étant guidée par l’intensité de la
douleur ressentie (grade A). La rachianalgésie faible dose ou une
 que toutes les femmes puissent bénéficier d’un soutien continu, rachianalgésie combinée à une péridurale peut être proposée pour
individuel et personnalisé, adapté selon leur demande, au cours obtenir une analgésie plus rapide sans bloc moteur si la dilatation
du travail et de l’accouchement (grade A) ; cervicale est trop avancée (grade C). Elle peut être également
 de mettre en œuvre les moyens humains et matériels proposée en post-partum en cas de gestes endo-utérins ou
nécessaires permettant aux femmes de changer régulièrement périnéaux chez les femmes sans analgésie (AE).
de position afin d’améliorer leur confort et de prévenir les Le choix de la technique d’ALR relève de l’anesthésiste-
complications neurologiques posturales (AE). réanimateur qui intégrera dans sa décision les souhaits de la
femme, les paramètres obstétricaux transmis en collaboration avec
Les données issues de la recherche scientifique aujourd’hui sont la sage-femme ou l’obstétricien (AE). Les contre-indications à l’ALR
peu nombreuses et de faible niveau de preuve sur de nombreuses doivent être respectées. Il est recommandé de réaliser une ALR
interventions non médicamenteuses de prise en charge de la « faibles doses » qui respecte le vécu de l’accouchement en limitant
douleur. Cependant, la plupart des interventions semblent le bloc sensitivomoteur : faible concentration d’anesthésique local
inoffensives pour la mère et l’enfant. Il est donc souhaitable associé à des morphiniques liposolubles et/ou clonidine (grade A).
d’accompagner les femmes dans leur choix en termes de moyens Il est recommandé d’entretenir l’ALR préférentiellement au
non médicamenteux qu’elles souhaiteraient, tant que ceux-ci moyen d’une pompe d’auto-administration par la femme (grade A).
n’altèrent pas la surveillance maternelle ou fœtale (AE). En cas d’augmentation ou de changement de localisation de la
Parmi les nombreuses méthodes proposées, certaines techni- douleur non soulagée par auto-administration ou de modification
ques telles que l’immersion, la relaxation, l’acupuncture, les du besoin analgésique, l’équipe anesthésique et l’équipe obsté-
massages ou l’hypnose pourraient être efficaces (niveau de preuve tricale se concertent pour analyser la cause et décider d’une
3 [NP3]). D’autres études sont à mener. La sophrologie est éventuelle réinjection péridurale (AE). Après la période de
également à évaluer pendant le travail. surveillance de l’induction, la femme peut se mobiliser ou

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déambuler sous réserve de l’existence d’un protocole formalisé et  du rémifentanil, de la kétamine et des anesthésiques volatiles
spécifique incluant la traçabilité et la durée des postures, la (halogénés), font sortir l’accouchement du cadre de ces
surveillance et la prévention des compressions (grade C). Les recommandations eu égard à leurs indications et potentiels
postures de l’accouchement ne modifient pas la distribution, ni la effets secondaires majeurs.
diffusion de l’analgésie péridurale (NP2).
Il est recommandé de surveiller la pression artérielle maternelle
5. Surveillance fœtale à l’admission et pendant le travail [5]
et le rythme cardiaque fœtal de façon rapprochée (toutes les 3 min)
durant les 20 minutes qui suivent l’induction et après chaque bolus
de plus de 10 mL (entretien). Une surveillance discontinue (toutes 5.1. Évaluation initiale de l’enfant à naıˆtre
les heures) peut être ensuite proposée (AE) : pression artérielle,
cotation de la douleur par une échelle (EVA, ENS), niveau sensitif et Il est recommandé de s’assurer que la femme a perçu des
bloc moteur. Cette surveillance peut être déléguée, sous la mouvements fœtaux dans les 24 heures avant l’admission (grade
responsabilité du médecin anesthésiste-réanimateur selon des C). Il est recommandé de proposer à la femme d’évaluer l’état initial
protocoles écrits, à des personnels paramédicaux ou médicaux de l’enfant à naı̂tre (AE) :
formés [3]. La surveillance post-partum d’une patiente ayant
accouché sous analgésie péridurale comprend, en complément de  soit à l’aide d’une auscultation intermittente (AI) durant une
la surveillance habituelle, la surveillance tracée de la levée du bloc contraction et immédiatement après, pendant au moins une
moteur, la reprise mictionnelle, la recherche de douleurs inter minute (min) (à répéter plusieurs fois de suite en cas de
scapulaires ou de compressions nerveuses et de céphalées (AE). changement significatif tel que par exemple la rupture
Il n’y a pas lieu d’interrompre l’analgésie péridurale faiblement spontanée des membranes, l’augmentation de l’intensité de
dosée par pompe d’auto-administration avant la phase d’expulsion contractions utérines, etc.), en palpant le pouls maternel pour
de l’accouchement (grade B). On peut poursuivre une analgésie différencier les deux (grade C). La fréquence cardiaque fœtale
après l’accouchement pour un geste endo-utérin ou périnéal (AE). doit être notée sous forme d’une valeur unique, de même que
Il n’y a pas d’effet de l’ALR faiblement dosée sur la durée du travail toute accélération ou décélération détectée ;
obstétrical, ni sur le taux d’accouchements instrumentaux ou de  soit à l’aide d’un enregistrement continu par cardiotocographie
césarienne (NP1). Le recours systématique aux ocytociques lors (CTG) (pendant 20 min).
d’analgésie péridurale n’est ni utile ni recommandé (AE) [4].
Un protocole de détection et de gestion de des effets En l’absence de mouvements fœtaux dans les 24 heures
secondaires ou complications de l’ALR (hypotension, céphalées, précédant l’examen, de même qu’en présence d’une anomalie
compression nerveuse) doit être élaboré en concertation anes- du rythme cardiaque fœtal (RCF) détectée et identifiée à l’AI ou à
thésique et obstétricale (AE). La traçabilité de la prise en charge est l’enregistrement par CTG, la femme n’entre plus dans le champ de
assurée. Il est recommandé d’éviter un positionnement maternel ces recommandations (AE).
en décubitus dorsal prolongé afin de prévenir le syndrome cave et Pour la poursuite de la surveillance du RCF, après avoir
les hypotensions (grade C). L’ALR ne s’accompagne pas d’effet préalablement informé la femme des bénéfices et des risques de
délétère sur le fœtus ou le nouveau-né (NP1). chaque technique, il est recommandé de laisser le choix à la femme
d’une surveillance continue (par CTG), ou discontinue (par CTG ou
AI) si les conditions d’organisation de la maternité et la
4.2.2. Alternative à l’anesthésie locorégionale disponibilité permanente du personnel le permettent (à savoir
En cas de contre-indication à l’ALR, d’échec ou de refus de celle- un praticien par femme en cas d’AI) (AE).
ci, d’indisponibilité d’accès à l’ALR ou dans l’attente de celle-ci
(phase de latence hyperalgique et si la femme est demandeuse), les 5.2. Surveillance du rythme cardiaque fœtal
alternatives médicamenteuses analgésiques suivantes peuvent
être proposées (AE) : Quelles que soient les modalités de prise en charge de
l’accouchement, la réalisation d’une surveillance discontinue du
 mélange équimolaire oxygène protoxyde d’azote (MEOPA) : RCF par AI peut être acceptée sous réserve d’un effectif suffisant (à
l’analgésie inhalée par MEOPA reste médiocre à modérée, et elle savoir un praticien par femme) dans le cadre de l’accompagnement
est associée à des effets secondaires maternels et surtout de la physiologie de l’accouchement d’une femme à bas risque
néonataux (NP2) ; obstétrical et en dehors de toute anomalie survenue pendant le
 opiacés (nalbuphine et tramadol) : l’analgésie systémique par travail (AE).
nalbuphine ou tramadol reste médiocre à modérée, et elle est Que ce soit par AI ou CTG, il est recommandé de tracer la
associée à des effets secondaires maternels et surtout néonataux surveillance du RCF, mais seule la surveillance du RCF par CTG
(NP3) ; permet une relecture de l’enregistrement. Si une surveillance
 bloc honteux interne ou paracervical : il n’y a pas d’argument discontinue est choisie pendant la phase active du premier stade
dans la littérature pour recommander un bloc honteux interne du travail, il est recommandé de la réaliser toutes les 15 minutes
pour l’analgésie du travail, mais il peut être un outil précieux pendant la contraction et immédiatement après durant au moins
chez une patiente sans ALR, a fortiori si une instrumentation est une minute (si AI au Doppler) (à répéter plusieurs fois de suite en
nécessaire (AE). Le bloc paracervical n’est pas recommandé du cas de changement significatif tel que par exemple la rupture
fait du risque d’effets secondaires fœtaux. spontanée des membranes, l’augmentation de l’intensité de
contractions utérines, etc.), en vérifiant le pouls maternel (grade
Concernant les substances suivantes, il est important de C). Il est recommandé de retranscrire dans le dossier obstétrical et
souligner que le recours à : sur le partogramme les éléments de cette surveillance (AE). Si une
surveillance en continue par CTG est choisie, il est recommandé
 des substances non opiacées sédatives dont l’hydroxyzine, n’est de l’interpréter à l’aide d’une classification (celle du Collège
pas une méthode d’analgésie (NP3) ; national des gynécologues obstétriciens français [CNGOF] [6] ou
 du paracétamol est inefficace dans la prise en charge prolongée celle de la Fédération internationale de gynécologie-obstétrique
de la douleur obstétricale durant le travail (NP2) ; [FIGO] [7]) (AE).

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Il est recommandé de favoriser les appareils de monitorage stagnation de la dilatation (AE). Cependant, ce geste, laissé à
permettant une mobilité et le confort des femmes (AE). l’appréciation de chaque professionnel, ne constitue pas pour
La femme doit être informée des bénéfices et des risques de la autant une sortie de l’accompagnement de la physiologie de
surveillance discontinue du RCF en comparaison avec une l’accouchement.
surveillance continue : augmentation du taux des convulsions L’accouchement normal se caractérise par un déroulement
du nouveau-né et de la gravité potentielle d’un tel événement dans spontané qui peut néanmoins nécessiter le recours à l’adminis-
le pronostic ultérieur de l’enfant en cas de surveillance discontinue tration d’oxytocine pour accélérer le travail : la femme sort de
(NP1) ; augmentation du taux de naissances opératoires en cas de l’accompagnement de la physiologie de l’accouchement et le
surveillance continue (NP1). Il est rappelé que la surveillance travail devient dirigé. Ces recommandations reprennent celles
discontinue du RCF ne peut se concevoir que pour une femme à bas élaborées conjointement par le CNGOF et le CNSF [4].
risque et nécessite la présence d’un praticien par femme (AE). Il est recommandé de ne pas administrer d’oxytocine en
Pendant le deuxième stade du travail, il est recommandé de l’absence de stagnation de la dilatation, même si la fréquence des
laisser le choix aux praticiens et aux femmes entre l’auscultation contractions utérines est inférieure à trois par dix min (AE). En
intermittente toutes les cinq minutes selon les modalités revanche, elle doit être proposée en cas de stagnation de la
précédemment définies (et si la disponibilité du personnel le dilatation à membranes rompues (AE).
permet), et l’enregistrement continu du RCF par CTG (AE). La recherche d’un portage vaginal de streptocoque du groupe B
(SGB) est recommandée en fin de grossesse, ou à l’entrée en salle de
6. Quand et comment intervenir médicalement au cours du naissance si l’on dispose de test rapide fiable (grade B). L’anti-
travail ? [8] bioprophylaxie par voie intraveineuses (IV) (au moins quatre
heures avant la naissance) est recommandée pendant le travail
6.1. Premier stade du travail chez les femmes à risque d’infection maternofœtale à SGB (portage
vaginal ou bactériurie à SGB pendant la grossesse, antécédent
6.1.1. Définition d’infection maternofœtale à SGB) car elle diminue le risque
Le premier stade du travail commence avec les premières d’infection néonatale précoce à SGB, mais pas la mortalité
contractions régulières et se termine lorsque le col est complè- néonatale (grade B) [5].
tement dilaté, il comprend (Fig. 1) : Il est recommandé de surveiller le nourrisson jusqu’à 48 heures
après la naissance (grade C) [9].
 une phase de latence qui commence avec les premières La RPM survient dans 6 à 19 % des grossesses à terme. En cas de
contractions régulières/rythmées et potentiellement doulou- RPM, il y a une augmentation du risque d’infection maternofœtale,
reuses avec ou sans modification du col ; d’intervention instrumentale et des césariennes, ainsi que de
 une phase active qui commence entre 5 et 6 cm de dilatation détresse néonatale et de scores d’Apgar bas.
cervicale et se termine à dilatation complète. En cas de rupture des membranes après 37 SA sans travail
spontané, il est recommandé :

6.1.2. Interventions médicamenteuses et techniques  si la patiente est porteuse de SGB, de débuter immédiatement
Il n’y a pas de données suffisantes pour déterminer la durée une antibioprophylaxie (AE) ;
normale de la phase de latence, dont le début est souvent inconnu.  si l’accouchement n’a pas eu lieu après 12 heures de RPM, de :
En phase active de travail, la vitesse de dilatation est considérée  débuter une antibioprophylaxie car elle diminue le risque
anormale si elle est inférieure à 1 cm/4 h entre 5 et 7 cm ou d’infection intra-utérine et endométrite sans modifier le taux
inférieure à 1 cm/2 h au-delà de 7 cm (NP2), il est alors d’infection néonatale (grade A),
recommandé de proposer une intervention :  mettre en place une surveillance de la femme assurée par un
personnel dédié et disponible en permanence (AE) jusqu’à une
 une amniotomie si les membranes sont intactes ; mise en travail spontané ou un éventuel déclenchement,
 une administration d’oxytocine si les membranes sont déjà  rechercher une infection avec au minimum une NFS, un
rompues et les contractions utérines jugées insuffisantes (AE). prélèvement vaginal et une BU (AE).

Il est indispensable de corréler systématiquement la dyna-


mique utérine à l’évolution du travail et au bien-être fœtal. 6.2. Deuxième stade du travail
L’amniotomie systématique n’est pas recommandée quand le
travail progresse normalement (grade B) car elle ne diminue pas la 6.2.1. Définition
durée du travail et ne modifie pas le taux de césariennes ni le score Le deuxième stade du travail commence à dilatation complète
d’Apgar à la naissance (NP2). En revanche, elle est recommandée en et se termine lors de la naissance de l’enfant (Fig. 1). On y distingue
première intention, avant l’utilisation d’oxytocine, en cas de classiquement une phase passive ou phase de descente (entre le

Fig. 1. Les différents stades du travail.

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premier toucher vaginal retrouvant une dilatation complète et les misoprostol) ne sont pas recommandés dans cette indication si
premiers efforts expulsifs) et une phase active ou phase d’expul- l’oxytocine est disponible (grade A) [10].
sion qui débute avec les efforts expulsifs. Le moment de l’administration prophylactique d’utérotoniques
(APU) ne semble pas avoir d’impact sur le taux de rétention
placentaire ni sur le risque d’HPP (NP2). L’APU doit être réalisée
6.2.2. Interventions médicamenteuses et techniques
rapidement après la naissance mais elle ne doit pas nécessaire-
Il est recommandé de ne pas débuter les efforts expulsifs dès
ment être pratiquée au moment de l’expulsion des épaules (accord
l’identification d’une dilatation complète mais de laisser descendre
professionnel). Si l’APU n’a pas pu être réalisée avant la délivrance,
la présentation du fœtus (grade A). Afin de diminuer la durée des
il est recommandé de la réaliser après (grade B).
efforts expulsifs et le taux de naissance opératoire (césarienne ou
Il est recommandé de réaliser une APO à 5 ou 10 UI pour
extraction instrumentale), il est conseillé, si l’état maternel et fœtal
prévenir les HPP après accouchement par voie basse (grade A). La
le permettent, de débuter les efforts expulsifs en cas d’envie
voie d’injection peut être IV ou IM (AE). Après accouchement par
impérieuse maternelle de pousser ou lorsque la présentation a
voie basse, si la voie IV est privilégiée pour l’administration pré-
atteint au moins le détroit moyen (AE).
ventive d’oxytocine il est préférable de réaliser une injection
Durant le 2e stade du travail, l’administration systématique
intraveineuse lente (IVL) (sur une durée d’environ une minute)
d’oxytocine n’est pas recommandée (grade B). Si après deux heures
même s’il n’y a pas de données pour contre-indiquer les injections
à dilatation complète, la patiente ne ressent pas d’envie de pousser
en bolus IV (injection en IV rapide sur 1 à 2 secondes) chez la
et que la présentation n’a pas atteint le détroit moyen, l’adminis-
patiente sans facteur de risque cardiovasculaire avéré (accord
tration d’oxytocine est recommandée en cas de dynamique utérine
professionnel).
jugée insuffisante (AE).
Il n’y a pas d’argument pour recommander un traitement
Les variétés postérieures exposent à plus de complications
d’entretien systématique par oxytocine après un accouchement
maternelles en particulier périnéales et à plus d’extractions
par voie basse (AE).
instrumentales (NP2). La rotation manuelle de ces variétés
Pour prévenir le risque de HPP après un accouchement par voie
postérieures en antérieures pourrait réduire le nombre des
basse, aucun des gestes suivants n’a démontré son efficacité :
accouchements instrumentaux (NP3) [4]. Toutefois, il n’y a pas
vidange systématique de la vessie (AE), moment particulier de
d’argument pour recommander systématiquement la rotation
clampage du cordon (grade B), drainage systématique du cordon
manuelle à dilatation complète mais cette option peut être
(AE), traction contrôlée du cordon (grade A), mise au sein précoce
envisagée en cas de prolongation du 2e stade du travail (AE).
(grade C), massage utérin systématique (grade A) [10]. En l’absence
L’administration systématique d’oxytocine en cas de présentation
de preuve suffisante, il n’y a pas de position particulière pendant le
occipito-postérieure ou transverse n’a pas prouvé son efficacité.
travail ou la délivrance à recommander pour prévenir une HPP
L’utilisation systématique d’un échographe en salle de naissance
(AE).
pour déterminer l’orientation de la présentation n’est pas
En cas de rétention placentaire, l’administration d’oxytocine
recommandée (grade B).
par voie intrafuniculaire (NP1) ou par voie IV ou IM (NP2) n’est pas
Il n’y a pas d’argument pour recommander une technique de
efficace. En l’absence d’alternative efficace, la délivrance artificielle
poussée plutôt qu’une autre (grade B). La femme doit pousser de la
est recommandée pour les rétentions placentaires (grade A). Il est
manière qui lui semble la plus efficace (AE).
recommandé de pratiquer une délivrance artificielle en l’absence
Les données de la littérature ne permettent pas de recomman-
de saignement à partir de 30 minutes suivant l’accouchement sans
der précisément une durée maximale du 2e stade du travail ni de la
dépasser 60 minutes (accord professionnel).
phase d’expulsion. Cependant, les données disponibles montrent
une augmentation de la morbidité maternelle au-delà de trois
heures. Il est important de souligner qu’une morbidité est
7. Postures maternelles lors du second stade du travail,
également liée aux interventions qui pourraient être entreprises.
techniques de l’accouchement et protection périnéale [11]
Il est recommandé d’informer le gynécologue-obstétricien en cas
de non progression du fœtus après deux heures de dilatation
7.1. Postures maternelles durant le second stade du travail
complète avec une dynamique utérine suffisante (AE).

Il n’existe pas de posture particulière ayant fait preuve de sa


6.3. Troisième stade du travail et post-partum immédiat supériorité (NP2). En l’absence de contre-indication et sous réserve
d’une surveillance maternelle et fœtale préservée, il est recom-
6.3.1. Définitions mandé d’encourager les femmes à adopter les postures qu’elles
Le troisième stade du travail débute avec la naissance de jugent les plus confortables lors du second stade du travail (AE).
l’enfant et se termine avec la délivrance, c’est-à-dire l’expulsion du
placenta (Fig. 1). 7.2. Techniques de l’accouchement
Le post-partum immédiat correspond aux deux heures qui
suivent la naissance, période qui couvre le processus physiologique Il n’existe pas de données suffisantes dans la littérature
de décollement du placenta, puis d’hémostase biologique et permettant de recommander une technique de dégagement de
mécanique de l’accouchement normal. la tête fœtale. Cependant en France, où la technique hands on est
largement utilisée, on observe des déchirures du 3e et du 4e degrés
6.3.2. Interventions médicamenteuses et techniques plus faibles que dans les pays utilisant habituellement la technique
Par rapport à une délivrance sans recours à l’administration hands off. Concernant la technique de dégagement des épaules du
d’agents utérotoniques, l’administration préventive d’oxytocine fœtus, aucune donnée n’a été retrouvée dans la littérature. La
(APO) par voie IV ou intramusculaire (IM) diminue d’environ 50 % manœuvre de Ritgen (crochetage du menton) ne diminue pas le
le risque d’hémorragie du post-partum (HPP) > 500 mL risque de lésion périnéale du troisième et du quatrième degré, il
et > 1000 mL (NP1) [10]. L’APO est recommandée pour tous les n’est donc pas recommandé de pratiquer systématiquement cette
accouchements par voie basse pour diminuer l’incidence des HPP manœuvre lors de l’accouchement normal pour protéger le périnée
(grade A) [10]. Les autres agents utérotoniques (ergométrine, (grade B). Il n’existe aucune donnée dans la littérature permettant

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de recommander ou non l’accompagnement du mouvement de des parents et en leur présence ou, si cela n’est pas possible, après
rotation de restitution de la tête fœtale. les en avoir informés (AE).
Les données évaluant l’efficacité de l’application de compresses Le clampage retardé du cordon ombilical est préconisé au-delà
chaudes lors du 2e stade du travail divergent et restent des trente premières secondes chez les nouveau-nés ne nécessitant
insuffisantes pour que cette technique puisse être actuellement pas de réanimation (grade C). Cette recommandation reprend celle
recommandée (AE). Il n’est pas recommandé de pratiquer le de la Société française de néonatologie (SFN) [13].
massage périnéal durant le 2e stade du travail (grade C). En l’absence de signes cliniques évocateurs, la vérification
L’expression abdominale est associée à différentes complica- systématique de la perméabilité de l’œsophage par la pratique du
tions et notamment des déchirures du 3e et du 4e degrés. Il est test à la seringue n’est pas recommandée (AE). Si ce dépistage n’est
recommandé de ne pas recourir à l’expression abdominale (grade pas réalisé, un protocole formalisé de surveillance du nouveau-né
B). Le vécu traumatique des femmes et de leur entourage et est nécessaire et la première tétée doit être réalisée sous la
l’existence de complications, rares mais graves, justifient l’abandon surveillance d’un soignant (AE). Ces recommandations reprennent
de cette technique (AE). Dans les situations qui nécessitent celles de la SFN [9] et du centre de référence des affections
d’écourter le deuxième stade de l’accouchement, le recours, en congénitales et malformatives de l’œsophage [14].
fonction des conditions obstétricales, à un accouchement ins- Il n’est pas recommandé de vérifier systématiquement la
trumental ou à une césarienne est recommandé (AE). perméabilité des choanes (AE). Il n’est pas recommandé de
procéder systématiquement à l’aspiration de l’oropharynx ni des
8. Accueil du nouveau-né en salle de naissance [12] narines (AE).
L’antibioprophylaxie conjonctivale néonatale n’est pas recom-
8.1. Définition d’un nouveau-né en bonne santé et évaluation initiale mandée en systématique (AE). Elle est recommandée en cas
d’antécédents ou de facteurs de risque d’infections sexuellement
Il est recommandé d’évaluer à la naissance la respiration ou le transmissibles (IST) chez les parents.
cri, et le tonus du nouveau-né afin de déterminer rapidement si des La prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né
manœuvres de réanimation sont nécessaires (AE). Si les paramè- repose sur l’administration de vitamine K1. Il est recommandé
tres observés ne sont pas satisfaisants (absence de respiration, d’administrer systématiquement dans les deux heures qui suivent
faible cri et tonicité anormale), les manœuvres de réanimation sont la naissance, la première dose orale (2 mg) de vitamine K (AE).
entreprises sans délai.
Tout professionnel susceptible d’accompagner une femme 8.4. Examen clinique du nouveau-né à 2 heures de vie
pendant le travail devrait suivre régulièrement une formation
aux premiers gestes de réanimation en accord avec les recom- Tout nouveau-né doit bénéficier après la naissance d’un
mandations en vigueur (AE). premier examen [15] réalisé par la sage-femme ayant pour but
Il est recommandé de différer, au moins après la première heure la vérification de sa bonne adaptation, le dépistage d’anomalies
suivant la naissance, les soins postnataux de routine tels que la latentes (malformations, infections, troubles métaboliques, etc.)
pesée, les mesures, la prise de température (grade C). La mère et avec une traçabilité écrite avant de quitter la salle de naissance ou
son nouveau-né sont observés et suivis attentivement pendant les la maison de naissance.
deux premières heures qui suivent la naissance ; cette surveillance, Les mesures et soins de routine ne seront réalisés qu’à la fin des
au minimum toutes les 15 minutes la première heure, est deux heures de peau à peau, avant de transférer la mère et l’enfant
consignée par écrit par le soignant qui l’a effectuée (AE). en suites de naissance.

8.2. Interventions non médicamenteuses : contact précoce entre la 8.5. Critères d’appel d’un pédiatre
mère et le nouveau-né, l’allaitement maternel
Dès l’instant où les premiers gestes de réanimation sont
Si les paramètres observés sont satisfaisants (respiration amorcés, il est recommandé de solliciter immédiatement la venue
présente, cri franc et tonicité normale), il est recommandé de d’un pédiatre. Toute anomalie détectée lors du premier examen
proposer à la mère de placer aussitôt le nouveau-né en peau à peau clinique nécessite le recours au pédiatre.
avec sa mère si elle le souhaite, avec un protocole de surveillance
(grade B), de le sécher de lui mettre un bonnet et de le couvrir avec
un lange sec et chaud, et d’évaluer le score d’Apgar à une et à cinq Conclusion
minutes (AE).
Il est recommandé : L’établissement de ces recommandations de bonne pratique
permet, pour les femmes à bas risque obstétrical, de bénéficier
 d’éviter la séparation de la femme et de son enfant car cette d’une meilleure qualité des soins et de conditions de sécurité
proximité physique est l’un des éléments essentiels permettant optimale dans le respect de la physiologie de l’accouchement.
un attachement de bonne qualité entre la mère et son enfant ;
 de veiller à dégager la face du nouveau-né et en particulier les
Promoteur
narines lorsqu’il est placé contre sa mère après la naissance et
expliquer cette « bonne position » aux parents ; veiller à la
HAS (Haute Autorité de santé).
présence d’une tierce personne auprès de la mère et de l’enfant ;
5, avenue du Stade de France, 93218 Saint-Denis La Plaine
 d’encourager et d’accompagner l’allaitement maternel et la
cedex.
première mise au sein dans le respect du choix de la femme, dès
que possible après l’accouchement (AE).
Comité d’organisation
8.3. Interventions médicamenteuses et techniques
S. Guillaume, co-présidente du groupe de travail (sage-femme,
Il est recommandé de veiller à ce que tout examen ou AP–HP Necker, Paris), B. Hédon, co-président du groupe de travail
traitement du nouveau-né soit entrepris avec le consentement (gynécologue-obstétricien, CHU, Montpellier), K. Petitprez (chef de

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projet, HAS, Saint-Denis), S. Morin (chef de projet, HAS, Saint- (sage-femme, Pontoise), A. Girault (gynécologue-obstétricien,
Denis). CHU, Paris), F. Goffinet (gynécologue-obstétricien, CHU, Paris), E.
Goudon (sage-femme), M. Gouverneur (sage-femme), S. Goyet
Experts du groupe de travail (sage-femme), S. Guillard-Darque1, (représentant d’usagers, Pon-
toise), C. Hubert (pédiatre, Nancy), O. Jonis (sage-femme,
A.-S. Ducloy-Bouthors (anesthésiste-réanimateur, CHU, Lille), Sartrouville), H. Jonkers (sage-femme, Moulin de Roque), M. Jouan
V. Lejeune (gynécologue-obstétricien, CH, Auch), M. Nadjafizadeh (sage-femme, Bonifacio), H. Keita-Meyer (anesthésiste-réanima-
(sage-femme, École sage-femme, Nancy), F. Pizzagalli (sage- teur, Colombes), C. Laisné (pédiatre, Aix-en-Provence), N. Lambert
femme, CHU, Clamart), C. Schantz (sage-femme, université Paris (sage-femme, Nantes), C. Lardeux (pédiatre), V. Lasnes (sage-
Descartes, Paris), M. Arnal (sage-femme, Villejuif, F. Artzner1 femme), M. Lecat (gynécologue-obstétricien, Gardanne), B. Le
(représentante d’usagers, Montreuil), C. Bernard1 (représentante Goedec (sage-femme, Fresnes), C. Le Meur (sage-femme, Lille), A.-
d’usagers, Paris), M. Bonnin (anesthésiste-réanimateur, CHU, S. Leobon (sage-femme, Clamard), C. Leroy (sage-femme, Vernon),
Clermont-Ferrand), L. Bouvet (anesthésiste-réanimateur, CHU, E. Letamendia (pédiatre, Clamart), A. Letourneau (gynécologue-
Lyon), F.-M. Caron (pédiatre, CHU, Amiens), I. Chevalier (sage- obstétricien, Clamart), G. Levy (gynécologue-obstétricien), A.
femme, Pontois), C. Daussy-Urvoy (sage-femme, Nantes), J.-M. Macquet (sage-femme, Auch), P. Marchand (sage-femme, Rumilly),
Garnier (gynécologue-obstétrique, Saint-Herblain), J. Lavillon- M. Bernard (gynécologue-obstétricien), M.-C. Martin Gabier (sage-
nière2 (sage-femme, Saint-Lambert-Du-Lattay), C. Leray (gynéco- femme, La Riche), A. Masson (sage-femme), F. Mercier (anes-
logue-obstétricien, CHU, Paris), A. Morandeau (sage-femme, Paris), thésiste-réanimateur, CHU, Clamart), Y. Miliani (anesthésiste-
E. Morau (anesthésiste-réanimateur, CHU, Montpellier), T. Schmitz réanimateur, Marseille), I. Monier (sage-femme), C. Morin (sage-
(gynécologue-obstétricien, CHU, Paris), L. Sentilhes (gynécologue- femme, Bordeaux), H. Morin (sage-femme, Chanteloup-les-Bois),
obstétricien, CHU, Bordeaux), R. Shojai (gynécologue-obstétricien, M.-C. Moulinier (sage-femme), J.-M. Muray (gynécologue-obsté-
Puyricard). tricien, Pontoise), M. Nicloux (pédiatre), A. Nicole1 (représentant
d’usagers), M.-H. Nicquevert (sage-femme Villeneuve-Saint-
Denis), S. Paysant-Monier (sage-femme), C. Pelon Creach (sage-
Relecteurs des textes
femme, Brest), E. Phan1 (représentant d’usagers), M. Piejus (sage-
femme, Brest), G. Piroit (sage-femme, Lubim), E. Ranvier (infirmier
E. Agut (anesthésiste-réanimateur, Auch), M. Akrich1 (repré-
anesthésiste), B. Renaudin (sage-femme), M. Revolon (sage-
sentant d’usagers, Paris), L. Alembik (sage-femme), C. Augustoni
femme, Saint-Simeon-De-Bressieux), C. Roquillon (sage-femme,
(sage-femme), M. Azarian (gynécologue-obstétricien, Paris), B.
Paris), G.-E. Roth (sage-femme), V. Rouet (sage-femme, Octeville
Bailleux (gynécologue-obstétricien), C. Barasinski (sage-femme),
Sur Mer), C. Saunier (sage-femme), M. Sicard (sage-femme,
A. Battaglia (sage-femme, Baccarat), E. Beaumont (gynécologue-
Tuffalun), N. Slim (gynécologue-obstétricien, Marseille), C. Sylla
obstétricien), O. Becquet (pédiatre), M. Ben Ballam (sage-femme),
(sage-femme), M. Terrières (sage-femme), J. Tourres (anesthésiste-
N. Benet (sage-femme), R. Beranger (sage-femme), I. Bertola (sage-
réanimateur, Saint-Herblain), B. Touvet (sage-femme), C. Tuttino
femme), F. Bertschy (sage-femme), G. Beucher (gynécologue-
(sage-femme), J. Vallet (sage-femme). F Vendittelli (gynécologue-
obstétricien), P. Blanc-Petitjean (sage-femme, Colombes), G.-F.
obstétricien), E. Verspyck (gynécologue-obstétricien, CHU, Rouen),
Blum (gynécologue-obstétricien), C. Boithias (pédiatre), E. Bonnet
F. Vial (anesthésiste-réanimateur, Nancy), E. Vix (sage-femme,
(sage-femme), M.-P. Bonnet (anesthésiste-réanimateur, Paris), P.
Vendenheim), E. Wagner (sage-femme).
Boufferet1 (représentant d’usagers), P. Boulot (gynécologue-
obstétricien), S. Brame (sage-femme, Lomme), B. Branger (pédia-
tre), F. Broisin (anesthésiste-réanimateur, Lyon), A. Cabigliera Déclaration de liens d’intérêts
(sage-femme), H. Carrère1 (représentant d’usagers, Toulouse), C.
Cassan (sage-femme, Les Mees), D. Chassard, (anesthésiste- Loı̈c Sentilhes est consultant pour le laboratoire Ferring. Les
réanimateur, Bron), S. Colliaut-Espagne (gynécologue-obstétri- autres auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêt.
cien), D. Corrette, (sage-femme), A.-M. Curat (sage-femme,
Varilhes), C. D’Ercole (gynécologue-obstétricien, CHU, Marseille),
A. Danet (sage-femme), G. Dauptain (gynécologue-obstétricien), A. Références
De La Calle (sage-femme, Paris), S. De Riz (sage-femme, Aze), C. De
[1] Schantz C. Accouchement normal. Recommandations de la Haute Autorité de
Weck (sage-femme, Toussieu), J. Dehy (sage-femme, Puyricard), C. santé (HAS) avec la collaboration du Collège national des gynécologues
Delattre (sage-femme, La-Roche-Sur-Yon), I. Derrendinger (sage- obstétriciens français (CNGOF) et du Collège national des sages-femmes de
femme, Saint-Philibert-De-Grand-Lieu), P. Deruelle (gynécologue- France (CNSF) — Accueil, suivi et prise en charge non médicamenteuse de la
douleur de la femme pendant le travail. Gynecol Obstet Fertil Senol 2020.
obstétricien, CHU, Strasbourg), G. Ducarme (gynécologue-obsté- [2] Ducloy-Bouthors A-S, Keita-Meyer H, Bouvet L, Bonnin M, Morau E. Accouche-
tricien, La-Roche-sur-Yon), E. Dufour (sage-femme), N. Dutriaux, ment normal. Recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) avec la
(sage-femme), M.-L. Egaud1 (représentant d’usagers), G. Faure collaboration du Collège national des gynécologues obstétriciens français
(CNGOF) et du Collège national des sages-femmes de France (CNSF) — Bien
(sage-femme), S. Favrin (gynécologue-obstétricien, Saint-Jean), M. être maternel et prise en charge médicamenteuse de la douleur. Gynecol
Fesquet (sage-femme), C. Foulhy, F. Franchi, (gynécologue-obsté- Obstet Fertil Senol 2020.
tricien, Bastia), C. Freychet (sage-femme), D. Gallot (gynécologue- [3] Société française d’anesthésie et réanimation, Ducloy-Bouthors AS, Tourres J,
Malinovsky JM. Organisation de l’anesthésie-réanimation obstétricale. Anesth
obstétricien, CHU, Clermont-Ferrand), C. Garabedian (gynécolo- Reanim 2016.
gue-obstétricien, CHU, Lille), C. Gay (sage-femme, Lille), I. Georgel [4] Dupont C, Carayol M, Le Ray C, Barasinski C, Beranger R, Burguet A, et al.
Recommandations pour l’administration d’oxytocine au cours du travail
1
Experts en désaccord avec la définition de la bientraitance de ce document, qui spontané. Texte court des recommandations. Gynecol Obstet Fertil Senol
2017;45(1):56–61.
selon eux devrait être : « La bientraitance se traduit par la qualité de la relation avec
[5] Nadjafizadeh M. Accouchement normal. Recommandations de la Haute Auto-
la femme et l’accompagnant, la prise en compte des préférences et des attentes
rité de santé (HAS) avec la collaboration du Collège national des gynécologues
exprimées par la femme, au même titre que les données de la science et l’expérience obstétriciens français (CNGOF) et du Collège national des sages-femmes de
clinique des soignants ». France (CNSF) — Surveillance fœtale à l’admission et pendant le travail.
2
Expert en désaccord avec la recommandation concernant l’administration Gynecol Obstet Fertil Senol 2020.
préventive systématique d’antibiotiques en cas de portage de streptocoque du [6] Carbonne B, Dreyfus M, Schaal J-P, Bretelle F, Dupuis O, Foulhy C, et al.
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