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En cas d’insuffisance rénale chronique :

La grossesse est un facteur d’aggravation de l’insuffisance rénale.


Les estroprogestatifs sont contre-indiqués.
Il faut préférer les microprogestatifs, le DIU au lévonorgestrel ou l’implant.

2. En cas de dialyse :
L’anémie et l’insuffisance lutéale sont habituelles.
Les estroprogestatifs sont contre-indiqués, de même que le DIU au cuivre (aggravation de l’anémie) et les microprogestatifs (spotting).
Il faut préférer une contraception par progestatifs : implant, DIU au lévonorgestrel, macroprogestatifs (nomégestrol) : soit en continu (il y a
alors aménorrhée, ce qui peut être recherché chez une femme anémiée qui a des règles très longues et abondantes), soit en discontinu.

. En cas de greffe rénale :


La fertilité est rétablie dès la 3 ème semaine post-transplantation.
Une contraception efficace doit donc être prescrite peu de temps après la transplantation.

1) Précautions :
Il est recommandé de ne pas prendre le risque d’une grossesse dans les 2 ans après une greffe (foie, rein), en vérifiant la tolérance de la
greffe, l’absence de rejet et l’obtention d’une protection virale efficace.
Une grossesse moins de 6 mois après transplantation augmente le risque d’un rejet aigu et d’avortement.
Après 5 ans, il y a un risque de détérioration du fonctionnement de la greffe par rejet chronique.

2) Méthodes utilisées :
– La prise d’estroprogestatifs (oral ou patch) est possible, à condition de bien contrôler l’HTA avec modification du traitement antihypertenseur
si nécessaire.
Le suivi doit être plus rigoureux (bilan rénal et hépatique, tension artérielle) car les estroprogestatifs interagissent avec la ciclosporine en
entraînant une élévation de ses concentrations plasmatiques.
. L’emploi d’un anneau vaginal type NuvaRing ® contenant 15 μg d’EE et 120 μg d’étonogestrel a été proposé car la voie vaginale évite en
grande partie l’effet de premier passage hépatique et l’interférence avec l’absorption digestive des stéroïdes. Le contrôle des cycles a été
satisfaisant. Des signes d’hyperestrogénie ont été rapportés (nausées et tension mammaire).
La voie vaginale pourrait donc diminuer le risque d’interaction médicamenteuse et du fait d’une meilleure observance améliorer la qualité de vie
de ces patientes.
Nb : L’inhibition par les estroprogestatifs du cytochrome CYP3A4 pourrait augmenter ou diminuer les doses des immunosuppresseurs
(ciclosporine, tacrolimus et sirolimus) augmentant leur toxicité ou facilitant le rejet de greffe.
– Pour les DIU : l’efficacité chez la femme immunodéprimée n’est pas diminuée et la fréquence des infections n’est pas augmentée.

La contraception des femmes dialysées ou greffées


Les femmes dialysées, aussi bien que celles qui viennent d'être greffées et en âge de procréer,
doivent être informées de leur fertilité potentielle et une contraception efficace, réversible,
fiable et sans danger, doit être choisie. Les femmes en hémodialyse périodique ne devraient
pas se voir interdites de tomber enceintes simplement à cause des risques encourus par elle et
son fœtus lors de la grossesse, car ces risques ne sont pas forcément supérieurs aux chances
minimes, surtout dans notre

Conclusion
Les femmes urémiques souffrent d'une fertilité relativement basse. L'hémodialyse a
relativement amélioré la fertilité de ces patientes dont certaines peuvent avoir des grossesses
considérées à haut risque dans la mesure où la grossesse peut aggraver l'IRC et être
responsable d'une morbidité fœto-maternelle non négligeable comme le montre notre travail.
C'est pourquoi nous pensons que la grossesse doit être déconseillée moyennant une
contraception efficace ou tout au moins être programmée avec

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