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TROPHOBLASTIQUES
OBJECTIFS
INTRODUCTION
I. GENERALITES
1. Définition
Les tumeurs trophoblastiques gestationnelles sont des proliférations du
trophoblaste péri-villositaire pendant la grossesse.
2. Intérêt
Epidémiologique : La fréquence des maladies trophoblastiques
gestationnelles varie selon les pays et le niveau socio-économique.
Diagnostique : Maladies des pays pauvres, où la pratique de l’échographie
n’est pas encore systématique pendant la surveillance de la grossesse au 1 er
trimestre, le diagnostic des maladies trophoblastiques est difficile et
généralement tardif.
2. ETIOLOGIES
Facteurs raciaux : maladie fréquente chez les asiatiques et rare en Europe.
Facteurs nutritionnels : la malnutrition, alimentation pauvre en graisses
animales, en carotène et en acide folique, etc.
Antécédents Obstétricaux :
-1 antécédent de mole : risque de récidive x 10
- 2 antécédents de mole : risque de récidive = 15 à 28%
- 1 antécédent d’avortement : risque de mole x 3
La consanguinité
2. Diagnostic positif
2.1. Examen clinique
Pauvre en renseignements
Signes fonctionnels
- Les métrorragies constituent souvent le premier signe. C’est aussi le plus
constant. Elle survient sans cause apparente dans le courant du 2 e ou du 3e
mois de la grossesse. D’abondance variable, elle se répète et va croissant. Le
sang est souvent mêlé d’écoulement séreux. En somme la femme se sait
enceinte et saigne.
- Les signes sympathiques sont exagérés :
Troubles digestifs : nausées, sialorrhée, vomissement, subictère
Troubles nerveux : insomnie, crampes, troubles psychiques
Troubles rénaux : protéinurie, dont l’apparition précoce éveille l’idée de
môle
- Parfois apparaissent des signes d’hyperthyroïdie : thermophobie,
tachycardie, tremblements agitation
Signes généraux
La pâleur, l’anémie, les vertiges sont en rapport avec l’importance des
hémorragies. La malade maigrit
Signes physiques
A l’inspection et la palpation l’utérus est trop gros pour la date des dernières
règles. Son volume, variable avec les examens d’un jour à l’autre, il augmente
ou diminue (utérus accordé « ACCORDEON » où la classique expulsion de
vésicules ne se rencontre jamais, si ce n’est comme prélude de l’avortement)
Au toucher vaginal : Signe inconstant mais important, on perçoit dans les culs
de sac latéraux des kystes ovariens. Ils apparaissent vite et parfois régressent
vite. Ils sont à peu près du même volume de chaque côté, habituellement
modéré. Celui d’un œuf, ou d’une orange. Ils sont libres, souvent un peu
bosselés, quelquefois lisses.
2.2. Paraclinique
examen anatomo-pathologique :
Il doit toujours être pratiqué, l’histologie des produits expulsés ou aspirés
permet de confirmer le diagnostic
3. diagnostic différentiel
- Devant les métrorragies, on peut penser à une GEU ou à un avortement
spontané.
- Devant l’anomalie de la hauteur utérine il faudrait éliminer une grossesse
multiple ou un hydramnios.
- Grossesse et fibrome utérin ou kyste
- Menace d’avortement
5. CAT :
5.1. Bilan pré thérapeutique
Biologique: Comprend :
1. Dosage des βHCG initial.
2. Groupage sanguin.
3. NFS.
Radiologique: Comprend :
1. Echographie pelvienne initiale.
5.2. Traitement
- Evacuation utérine rapide, sous perfusion d’ocytociques (afin de contrôler
l’hémorragie et de compléter la rétraction utérine)
Le curetage doit être évité si possible car favorise la prolifération des
villosités môlaires et de synéchies avec de risque élevé de perforations
utérine.
Mettre la patiente sous antibiothérapie, contraception orale obligatoire
pendant 6 mois par Pilule progestative ou Pilule œstroprogestative. Contre-
indication de la contraception mécanique (DIU)
Pratiquer une prophylaxie de l’iso-immunisation Rhésus si la femme est Rh
négatif.
radiologique
Comprend :
5.4. Evolution/Complications
Evolution
L'évolution est favorable dans 80% des cas, le délai de négativation est
normalement de 8 semaines. La rémission est définitive après 3 dosages
négatifs de βHCG.
L'évolution est défavorable dans 20% des cas avec sur la courbe d'évolution
une ascension rapide des βHCG, puis une décroissance puis une stagnation
et/ou une réascension.
Complications
• Avortement molaire
• Hémorragie
• Signes toxiques
• Syndrome vasculo-rénal
• Torsion de kyste
• Choriocarcinome
• Métastases
5.5. Pronostic
Bon pronostic à condition que la patiente suive toutes les recommandations du
médecin nettement amélioré lorsque la prise en charge initiale est optimale et
recommande la prise en charge de ces patientes dans des centres
expérimentés :
Après une môle hydatiforme, une nouvelle grossesse est habituellement
envisageable :
ƒ. après 6 mois de dosages négatifs de l’hCG totale sérique, en cas de môle
hydatiforme partielle ou en cas de môle hydatiforme complète si négativation
en 8 semaines ou moins ;
ƒ. après 12 mois de dosages négatifs d’hCG totale sérique pour les autres môles
hydatiformes complètes.
FORME CLINIQUE
V. Môle partielle ou embryonnée
Les signes cliniques sont semblables dans la grande majorité des cas à ceux
d’un avortement spontané.
L’échographie donne le diagnostic prédictif avec un œuf clair ou un sac
gestationnel augmenté de volume. Le taux de β-HCG est dans la limite de la
normale. Le diagnostic est porté à l’examen anatomopathologie du produit
expulsé ou aspiré.
L’évolution est généralement bénigne dans 95% de cas, les formes évoluant à
terme sont associées à des malformations diverses.
1. Définition
C'est une prolifération trophoblastique maligne sans villosités choriales.
Tumeur maligne du placenta, développée aux dépens de l’épithélium du
chorion ovulaire et envahissant l’organisme maternel.
2. Diagnostic positif :
clinique
L’interrogatoire : Pauvre
• Métrorragie souvent post molaire
• Altération de l’état générale, Anémie
• Kystes lutéiniques
• Utérus un peu augmenté de volume
Paraclinique : échographie, Hystérosalpingographie
Histologie de confirmation
4. CAT :
4.1. Bila pré thérapeutique
4.2. Traitement
CHIMIOTHERAPIE
Toutes les malades ayant une maladie trophoblastique persistante avec ou sans
métastase démontrée doivent être traitées.
VI. MOLE HYDATIFORME INVASIVE
TRAITEMENT :
DÉFINITION :
C'est une prolifération du trophoblaste intermédiaire extra-villeux, développée au
niveau du site d'insertion. Elle se voit généralement après une Grossesse normale ou une
fausse-couche.
DIAGNOSTIC POSITIF
2-Syndrome néphrotique.
3-Angiome.
ÉVOLUTION : La tumeur est bénigne dans 80 à 90%. Elle est maligne avec
extension dans 10 à 20%.
TRAITEMENT : Hystérectomie. La tumeur étant chimiorésistance
CONCLUSION
Les maladies trophoblastiques constituent de réelles angoisses pour les
gynécologues et obstétriciens, regroupant plusieurs entités elles restent une
préoccupation surtout des pays en voie de développement où l’échographie
n’est pas encore systématique dans la surveillance da la grossesse.
Grâce à la chimiothérapie optimale et une surveillance rationnelle le mythe des
maladies trophoblastiques sera révolu.