devant une hémorragie du 1er trimestre de la grossesse. 2-Citer les principales causes locales d’hémorragie au cours du 1er trimestre de la grossesse. 3-Définir l’avortement et donner ses signes cliniques et paracliniques. 4-Définir la grossesse extra utérine et donner ses signes cliniques et paracliniques. 5-Définir la grossesse molaire et donner ses signes cliniques et paracliniques. PLAN I-GENERALITES II-DEMARCHE DIAGNOSTIQUE 1-Interrogatoire 2-Examen physique 3-Examens complémentaires III-DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE 1-causes locales (gynécologiques) 2-causes obstétricales. CONCLUSION I-GENERALITES C’est l’ensemble des saignements génitaux survenant chez la femme enceinte pendant les 3 premiers mois. 1 grossesse sur 4 saigne au premier trimestre. Parmi ces grossesses qui saignent, 50% s’intérompéront spontanément et 50% arriveront à terme. C’est le 1er motif de consultation aux urgences de Gynéco-Obstétrique. II-DEMARCHE DIAGNOSTIC Elle comprend : l’interrogatoire, l’examen physique et les examens complémentaires. 1-L’INTERROGATOIRE : il précisera : -l’âge de la femme : vu l’augmentation du risque d’anomalie chromosomique et de la baisse de la fécondité après 38 ans. -Le désir de grossesse à la recherche d’une notion d’IVG sur une grossesse non désirée. -Les antécédents : • Obstétricaux : Gestité, Parité avec issu des grossesses. -L’histoire de la grossesse actuelle : Précisant : • La DDR ; • La date de début des métrorragies : les métrorragies précoces survenant à la date des règles manquantes (règles anniversaire) sont de bon pronostic, par contre 82% des femmes qui saignent à la 11ème semaine d’aménorrhée avorteront. • Le caractère spontané ou provoqué. • Le volume et la durée du saignement : plus ces éléments sont importants, plus le pronostic de la grossesse est mauvais. • Les symptômes d’accompagnement : douleur à type de colique salpingienne(GEU) ou à type de colique expulsive (avortement ?)scapulalgie, Hoquet (GEU Rompue ?) ; d’une fièvre (infection ou manœuvre abortive ?), perte liquidienne (RPM). • L’existence ou surtout la disparition des signes de la grossesse faisant penser à l’arrêt éventuel de la grossesse. • La date du début de la grossesse en s’aidant de la notion de rapport fécondant et de la date de positivité d’un éventuel test de grossesse. 2-EXAMEN PHYSIQUE : il permet : -L’étude des signes généraux : pâleur, tension, pouls permettant de juger de l’importance et du retentissement de l’hémorragie ; -L’examen des seins : tendu qui témoigne d’une grossesse en évolution ; la présence d’une galactorrhée qui témoigne de l’arrêt de la grossesse de même que la diminution de tension mammaire ; • L’examen de l’abdomen (palpation) :l’abdomen peut être souple ou ballonné, contracturé ou non, douloureux ou non. Le fond utérin ne sera perçu au dessus de la symphyse que lorsque l’utérus est antéversé et gravide d’au moins 3 mois. -Examen au speculum : indispensable car permettant de préciser l’origine du saignement : intra utérin avec débris placentaires ou vésicules molaires qui seront prélevées et adressées en anatomo-pathologie ou d’une cause locale de l’hémorragie (cervicale, vaginale). -TV : il apprécie ; • L’état du col utérin : long, postérieur, fermé ou au contraire court et ouvert laissant passer le doigt, ce qui signe l’avortement ; • L’état du corps utérin : qui peut être de volume correspondant à l’âge de grossesse et de consistance molle ou au contraire petit et dure ; • L’état des culs de sac latéraux qui peuvent être libre et indolore ou au contraire douloureux ou occupé par une masse ; • L’état du cul de sac de douglas qui peut être indolore ou au contraire bombant et douloureux (GEU rompue ?). 3-EXAMENS COMPLEMENTAIRES: Ce sont : -Le dosage des βHCG : il peut s’agir des tests qualitatifs de grossesse que la femme même peut faire, confirmant la grossesse s’ils sont positifs, mais négatif n’éliminant pas une grossesse débutante ou arrêtée ; le dosage quantitatif des βHCG sanguins (plus précieux) affirme la grossesse mais ne renseigne pas sur la localisation intra ou extra utérine. -L’échographie pelvienne : se faisant soit par voie abdominale vessie plaine ou par voie vaginale vessie vide ; elle permet d’apprécier la vitalité, la topographie et la qualité de l’œuf. Bilan sanguin (GS+FRH, NFS) : appréciant le retentissement de l’hémorragie. III-DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE Il repose sur les résultats de l’interrogatoire, l’examen physique et l’examen complémentaire. Les causes sont multiples : a)-Causes locales ou gynécologiques : ce sont : la cervicite, la vaginite (leucorrhée sale), le polype accouché par le col et le cancer du col. b)-causes Obstétricales Ce sont : -L’avortement ou fausse couche : c’est l’interruption de la grossesse avant la fin de la 28ème semaine d’aménorrhée (22ème SA pour les pays industrialisés) Cliniquement : l’avortement évolue en 2 phases : la menace d’avortement et l’avortement encours ou inéluctable. • La menace d’avortement : elle est caractérisée par des métrorragies plus ou moins abondantes, des contractions utérines plus ou moins intenses et plus ou moins rapprochées, un utérus de volume normal pour le terme de la grossesse (si ˂ à la normale : œuf mort ou œuf claire) et un col utérin fermé. • L’avortement inéluctable : il est caractérisé par les métrorragies abondantes des contractions utérines plus rapprochées, un col utérin raccourci ou un col utérin court, ouvert avec expulsion de quelques débris ovulaires. -Grossesse extra-utérine :c’est la nidation de l’œuf en dehors de la cavité utérine, le plus souvent dans la cavité utérine, le plus souvent dans la trompe rarement dans l’ovaire ou la cavité péritonéale. Elle est reconnue devant une notion de retard de règle souvent moins nette car masqué par les métrorragies ;des métrorragies habituellement noirâtres (sépia) ,peu abondante, une douleur pelvienne unilatérale ,intermittente parfois lypothymique; un utérus plus petit pour l’âge de la grossesse ;un col ramollit et fermé ,une masse latero-utérine sensible ,des signes d’irritation péritonéale en cas de rupture(cri ombilical et cri du douglas) ;un utérus vide à l’échographie et un dosage de βHCG(positif).En cas de doute faire appel à la coloscopie. - La Grossesse molaire ou molle hydatiforme : c’est la dégénérescence kystique des villosités choréales.Elle est caractérisée par l’accentuation des signes sympathiques de la grossesse(vomissement ++),une altération de l’état général(amaigrissement),métrorragie, un utérus trop gros pour l’âge de la grossesse avec parfois des kystes ovariens bilatéraux(kystes lutéiniques) un utérus mou, des métrorragies contenant une agglomération de vésicules translucides reliées par les filaments rappelant un grappe de raisin ou des frais de grenouille ;des images en flocon de neige à l’échographie sans fœtus visible(sauf dans de rare cas de molles embryonnées)et des taux de βHCG très élevés. CONCUSION Le praticien devant une grossesse qui saigne au premier trimestre doit préciser : -Si la grossesse est interrompue ou non ; -Si l’œuf est intra utérin ou non ; -et la cause du saignement.