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SOINS DE LA MATERNITE ET DE LA
SANTE DE REPRODUCTION
Licence Professionnelle
Spécialité : SI
Objectifs spécifiques
I.1.1 Interrogatoire
Il s’établit selon les signes suivants :
● Aménorrhée (préciser la Date des Dernières Règles (DDR) et la
durée des cycles habituels).
● Tension mammaire
Examen échographique :
À partir de 5 SA, avec une sonde endovaginale :
● À 6 SA : l’embryon est visible,
● À 7 SA : l’activité cardiaque est perçue.
Le diagnostic échographique :
● Permet d’éliminer :
○ Une Grossesse Extra-Utérine (GEU)
○ Une Grossesse Intra-Utérine (GIU) non évolutive,
○ Une grossesse multiple,
○ Une grossesse molaire
● Permet de repérer :
○ Un fibrome utérin
○ Un kyste ovarien
● Cycles réguliers :
○ À partir de la DDR :
■ DDR + durée de la phase folliculaire du cycle + 9 mois
○ À partir de la fécondation (courbe ménothermique (cf. glossaire), cas
particulier pour l'Assistance Médicale à la Procréation (AMP)
■ 9 mois, 39 semaines.
● Cycles irréguliers :
○ Par la mesure échographique de la Longueur Cranio-Caudale (LCC)
Après 24 SA, on peut avoir une idée du terme en utilisant : les points d’ossification,
l’échogénicité relative foie/poumon.
La dynamique de croissance est également un point important (Early Pregnancy
Factor (facteur de début de grossesse) (EPF)).
● Points d’ossification fémorale :
○ Point de Béclard visible à partir de 32 SA et mesure 5-7 mm à
II.1 GÉNÉRALITÉS
La périnatalité est un domaine dans lequel doivent être respectés l’information des
patientes, les projets personnalisés des femmes et des couples, la continuité des
soins entre ville et l’hôpital, le travail en réseau (réseaux de périnatalité).
« Il est recommandé que la première consultation prénatale ait lieu avant 10 SA. La
réglementation actuelle impose que la déclaration de grossesse soit faite avant 16
SA et prévoit 6 consultations (1 par mois) à compter du premier jour du 4ème mois de
grossesse jusqu’à l’accouchement .Il n’existe pas d’évaluation médico-économique
permettant de valider la révision du calendrier actuel des consultations, qui en
comporte 7. Deux possibilités peuvent être proposées :
● Soit avancer la consultation du 4ème mois chez une femme ayant une grossesse à
faible niveau de risque et maintenir le nombre total de consultations à 7 ;
II.2.1.1 Objectifs
● Diagnostiquer la grossesse, préciser le terme.
● Évaluer les facteurs de risques médicaux, gynécologiques, obstétricaux et sociaux,
environnementaux et psychologiques afin de mettre en place, si nécessaire, des
actions de prévention.
● Diagnostiquer les anomalies obstétricales immédiates.
● Diagnostiquer les pathologies chroniques (HTA, diabète…).
● Demander les examens complémentaires obligatoires et ceux adaptés à une
pathologie reconnue.
● Déclarer la grossesse.
● Donner l’information sur la trisomie 21 pour le fœtus.
II.2.1.2 Interrogatoire
Constituer le dossier obstétrical : un document médicolégal, un outil de
transmission et de continuité du suivi (dossier administratif + dossier médical).
● Identification de la patiente ;
● Situation professionnelle et conditions de travail ;
● Situation de la famille ;
● Antécédents obstétricaux.
Faire la synthèse des facteurs de risques pour cette grossesse actuelle.
La Haute Autorité de Santé (Haute Autorité de Santé) recommande une prise en
charge du suivi de la grossesse en fonction du degré de risque.
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Le col est violacé, la glaire est pauvre et épaisse, il peut exister un ectropion chez les
multipare.
L’examen du vagin est réalisé en déplissant ses parois lors du retrait progressif du
spéculum.
Il permet d’apprécier la couleur, les sécrétions et d’éventuelles lésions de la
muqueuse.
Un frottis cervical peut être réalisé (si antérieur > 2 ans).
Par la suite, au cours de la grossesse, l’examen sous spéculum s’envisage en cas
de
métrorragies, de leucorrhées ou d’hydrorrhées pathologiques (écoulement vaginal
parfois très abondant) ; ou bien pour rechercher une infection vaginale (lésions
herpétiques, condylomes…).
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L’examen des annexes ne retrouve pas de masse latéro-utérine, l’examen est non
douloureux.
Le toucher vaginal
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- Erreur de terme
- Macrosomie fœtale
- Hydramnios
- Panicule adipeux important
- Grossesse multiple
- Mole hydatiforme
- Myomatose utérine
En cas de H.U. trop petite par rapport au terme, mesurer le périmètre ombilical
- Erreur de terme
- RCUI / hypotrophie fœtale
- Oligoamnios
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La hauteur de la présentation peut faire varier la hauteur utérine (ex : une HU peut se
retrouver diminuée en cas de présentation engagée.
II. 2. 1. 6. 2 - L’échographie
Les objectifs de l’échographie systématiquement proposée au 1er trimestre (entre 11
et 13 SA et 6 jours) sont les suivants :
● S’assurer de la présence de la grossesse ;
● Localiser la grossesse ;
● Étudier la vitalité du fœtus ;
● Dater de la grossesse ;
● Identifier des grossesses gémellaires et de leur chorionicité ;
● Évaluer le risque d’anomalie chromosomique ou le dépistage de certaines
malformations (clarté nucale) ;
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nécessaires),
● Recherche d’agglutinines irrégulières.
II.2.2.2 L’interrogatoire
Connaître le déroulement de la grossesse depuis la visite précédente.
II. 2. 2. 2. 1 - D’un point de vue général
On recherche :
● un état de bien-être physique et psychique de la mère,
● la survenue d’éventuelles pathologies,
● la survenue de signes fonctionnels digestifs : nausées, vomissements, diarrhée,
constipation, pyrosis,
● des signes d’infection :
○ générale (pour un syndrome grippal : penser à la listériose),
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La palpation utérine
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Les échographies :
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● Donner des consignes claires quant à la date à laquelle la femme enceinte doit se
présenter dans le lieu d’accouchement si le terme est dépassé.
III.1.1 Généralités
« Ne pas manger pour deux » et avoir une alimentation saine, variée et équilibrée
sont les deux conseils à donner aux femmes enceintes.
Idéalement, l’alimentation doit comporter 15 à 20 % de protéines, 25 % de lipides et
55 à 60 % d’hydrates de carbone. Il est important de conseiller 3 repas et une à deux
collations par jour en évitant le grignotage.
Les besoins en protéines (viande, poisson laitage) augmentent durant la grossesse
pour assurer la croissance du fœtus. Les besoins en calcium sont élevés en raison
de la formation du squelette de l’enfant. Il est conseillé de consommer un litre de lait
par jour sous toutes ses formes.
On insistera également sur l’apport de fibres, de minéraux et de vitamines contenus
dans les légumes et les fruits.
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L’eau est la seule boisson indispensable et il est recommandé d’en boire 1,5 l/jour.
La consommation d’alcool est proscrite tout au long de la grossesse.
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Tout contact direct avec des objets contaminés par des excréments de chat est à
éviter. On conseillera également le port de gants en cas de jardinage.
III.2.2 La listériose (maladie à déclaration obligatoire rare mais grave, due à une
bactérie appelée Listeria. Elle est transmise à l’homme par voie alimentaire).
Il est nécessaire d’éviter la consommation de fromages à pâtes molle au lait cru et
les croûtes de fromages. En ce qui concerne la charcuterie, il est préférable de
manger des produits préemballés en respectant les dates de péremption.
Séances collectives
Organiser des séances collectives (10-15 femmes) permet de favoriser les échanges
entre les femmes, de promouvoir l'utilisation des services disponibles et d’aborder les
thèmes suivants :
– Importance d’être assistée par du personnel qualifié pendant l’accouchement.
– Objectifs des consultations prénatales.
– Tests de dépistage et traitements préventifs recommandés au cours de la
grossesse.
– Protection contre les piqûres d'insectes vecteurs : moustiquaires imprégnées,
vêtements couvrants, certains répulsifs, etc.
– Signes de danger durant la grossesse, le travail ou l'accouchement, importance du
recours rapide aux soins.
– Utilisation du « kit d'accouchement » (selon le contexte).
– Objectifs de la visite post-natale.
– Contraception.
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Séances individuelles
Les séances individuelles permettent de reprendre les thèmes abordés en séances
collectives et de
donner des conseils adaptés à la situation médicale et sociale individuelle.
Les thèmes dépendent du stade de la grossesse et de la situation spécifique de la
femme (p. ex. usage de drogue, violence domestique, mutilation génitale).
Les séances individuelles doivent dans tous les cas prévoir le plan individuel
d’accouchement (voir ci-dessous).
Plan d’accouchement
Déterminer avec la patiente un plan d’accouchement prenant en compte sa situation
médicale et sociale :
– Lieu d’accouchement : structures SONUB ou SONUC selon le déroulement de la
grossesse et les antécédents.
– Dispositions à prendre : transport, organisation familiale, etc.
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Délivrance artificielle du
placenta
Evacuation utérine
(aspiration)
Extraction instrumentale
(ventouse)
Réanimation néonatale de
base
SONUB (Soins Obstétricales et Comme une structure SONUB
Néonatalogie d’Urgence complet) ET
Possibilité de :
Prise en charge chirurgicale
(césarienne, hystérectomie
etc…)
Transfusion sanguine
Soins aux nouveau-nés malades
ou de petit poids
2.1 Avortement
2.1.1 Définition
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C’est l’Arrêt d'une grossesse, soit spontané (fausse couche) ou soit provoqué
(interruption de grossesse), avant 22 semaines d’aménorrhée.
2.1.1 Diagnostic
Signes et symptômes
Examens complémentaires
– Un test de grossesse est utile si l’interrogatoire et l’examen clinique ne sont pas
concluants.
– L’échographie est utile pour confirmer un arrêt de grossesse et la présence de
résidus après un avortement incomplet.
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– Entre 13 et 22 SA
mifépristone PO : 200 mg dose unique et 1 à 2 jours après misoprostol 400
microgrammes par voie sublinguale ou vaginale (dans le cul-de-sac vaginal
postérieur), toutes les 4 à 6 heures, jusqu'au déclenchement du travail, à renouveler
si nécessaire le jour suivant.
ou
misoprostol seul : 400 microgrammes par voie sublinguale ou vaginale (dans le cul-
de-sac vaginal postérieur), toutes les 4 à 6 heures, jusqu'au déclenchement du
travail, à renouveler si nécessaire le jour suivant.
Évacuation utérine
– Avant 13 SA :
L’évacuation utérine est le plus souvent nécessaire en raison de rétention de
produits de conception,
source de saignements et d’infection. Deux méthodes sont possibles :
• Méthode instrumentale : aspiration manuelle par le vide ou à défaut, curetage
L’aspiration sous anesthésie locale est la méthode
de choix. Elle est techniquement plus facile à réaliser, moins traumatique et moins
douloureuse que le curetage.
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Avortement septique
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2.2.1 Diagnostic
Signes et symptômes
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En cas de rupture soudaine de la trompe, les vaisseaux tubaires sont souvent lésés.
Un hémopéritoine (épanchement de sang dans le péritoine) se constitue rapidement.
A l’examen :
Examens complémentaires
– Test de grossesse : il est habituellement positif, toutefois, il peut
exceptionnellement être négatif en cas d'hématocèle.
– Echographie : elle permet de visualiser un utérus vide, éventuellement une masse
latéro-utérine (hématosalpinx ou hématocèle) ou un épanchement intrapéritonéal
(hémopéritoine).
En l’absence d’échographie, s’il subsiste un doute, une ponction aspiration du cul-de-
sac de Douglas
2.3.1 Diagnostic
Signes et symptômes
Examens complémentaires
– Le test de grossesse est toujours positif.
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2.3.3 Surveillance
Dans environ 10 à 15% des cas, la môle évolue en maladie trophoblastique
persistante ou en choriocarcinome.
Deux semaines après l’évacuation, réaliser si possible une échographie pour vérifier la
vacuité utérine.
En l’absence d’échographie, si les saignements persistent, envisager une seconde aspiration
car même correctement réalisée, la rétention de débris molaire n’est pas rare.
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2.4 Cervicite
2.4.1 Diagnostic
– Saignement vaginal peu abondant.
– Col rouge, inflammatoire, infecté (issue de pus).
– Vaginite associée possible (écoulement vaginal fétide).
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Insertion anormale du placenta situé sur le segment inférieur au lieu d’être fixé sur le
fond utérin.
Les principaux facteurs de risque de placenta prævia sont la multiparité et un
antécédent de césarienne.
3.1.2 Diagnostic
Signes et symptômes
Chez une femme enceinte de plus de 22 SA :
– Hémorragie brutale de sang rouge associée à des contractions utérines (que la
femme ne ressent pas toujours).
– Présentation souvent élevée, refoulée par le placenta ; utérus souple.
– Bruits du cœur fœtal perçus en général.
– Sang s’écoulant par le col à l'examen au spéculum.
Echographie
L’échographie est la méthode de référence pour diagnostiquer un placenta prævia.
Elle permet :
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3.2.1 Diagnostic
Le diagnostic est clinique. Il doit être suspecté devant les signes suivants :
– Douleur abdominale brutale, intense, continue.
– Utérus « de bois », dur, contracté en permanence.
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38
39
3.3.2 Diagnostic
Le diagnostic est clinique. La rupture peut être diagnostiquée au cours du travail
ou après l’accouchement. Les symptômes peuvent être initialement discrets
notamment en cas d’utérus cicatriciel. Cependant, la plupart du temps, les signes
sont évidents.
Au cours du travail
– En cas de rupture imminente :
• agitation maternelle ;
• douleur abdominale sévère croissante, persistante entre les
contractions, défense abdominale ;
– En cas de rupture :
– En cas de rupture :
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Après l'accouchement
Une rupture peut être découverte au cours d’une hémorragie : l’exploration
utérine après la délivrance placentaire révèle la rupture.
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Antécédents
• GrossesseGémellaire • Pré-éclampsie • TravailLong
• Césarienne • Primipare • Primipare
• Saignements lors • Traumatisme • Dystocie
d’une grossesse • Grande multipare≥(5)
antérieure • Césarienne
• Abusd’utérotonique
Signes cliniques
Saignements • Sang rouge • Saignements sans Variable
• Saignements signe d’alerte
indolores, spontanés • Hémorragiepeu
ou après toucher abondantede sang
vaginal ou après noir ou hémorragie
rapportssexuels soudaine de sang
rouge
• Saignements
accompagnésd’une
douleur sévère et
constante dans
l’utérus et le bas du
dos
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L’anémie est définie par un taux d’hémoglobine (Hb) inférieur à 11 g/dl au cours du
premier et troisième trimestre et inférieur à 10,5 g/dl au cours du deuxième trimestre.
– Signes cliniques : pâleur des conjonctives, des muqueuses, des paumes et plantes
; asthénie, vertiges, tachycardie, souffle cardiaque.
– Signes de sévérité : pâleur intense, troubles de la conscience, dyspnée, Hb
inférieure à 7 g/dl.
4.1.2 Traitement
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– Au troisième trimestre :
Prévoir un accouchement dans une structure SONUC.
Compte tenu du risque d’hémorragie et de décompensation rapide lors de
l’accouchement, se préparer à une transfusion chez une femme dont l’Hb est < 7
g/dl, même si l’anémie est relativement bien tolérée.
4.2.1 Syphilis
Traitement
– Chez la mère :
benzathine benzylpénicilline IM: 2,4 MUI par injection (répartir la dose dans les deux
fesses),
Syphilis précoce (primaire, secondaire, ou latente datant de moins de un an) : une
dose unique
Syphilis latente tardive (syphilis latente datant de un an ou plus ou de durée
inconnue) : une injection par semaine pendant 3 semaines
4.3.1 Paludisme
Quel que soit le terme de la grossesse, le traitement de choix est une combinaison
thérapeutique à base d'artémisinine (ACT) pendant 3 jours. (Paludisme simple)
Paludisme sévère
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Hépatite B
Proposer un test HIV à toute femme enceinte qui ne connaît pas son statut
sérologique lorsqu'elle se présente en consultation pré- ou post-natale ou pour
accoucher.
Les femmes séronégatives doivent également être ré-testées à la première
consultation prénatale, au troisième trimestre et au cours de l'allaitement.
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Soins ante-partum
Soins per-partum
– Observer les précautions standards pour éviter tout contact avec le sang et autres
liquides biologiques.
– Eviter :
• le travail prolongé ;
– Les critères d’induction du travail sont les mêmes que pour les femmes HIV-
négatives.
Soins post-partum
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Définition
Diagnostic de pré-éclampsie :
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Maternel
- Clinique :
TA
Poids
Signes de gravité
- Biologie :
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Fœtal :
- Clinique :
MAF
- Paraclinique :
Electro-cardiotocographie externe (RCF)
Echographie obstétricale et doppler
Maternelles :
Eclampsie :
Clinique : crise convulsive généralisée tonico-clonique, précédée
de signes neurologiques (céphalées, phosphènes,
acouphènes…)
Traitement : MgSO4 en IV à maintenir jusqu’à 24h après la
dernière crise+ extraction fœtale en urgence par césarienne.
- Hématome Rétro placentaire
- Help syndrome
Associe :
o Hémolyse
o Cytolyse hépatique
o Thrombopénie
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Fœtale :
- Souffrances fœtale aigue
- Souffrance fœtale chronique
RCIU disharmonieux
Oligoamnios
- Mort fœtale in-Utéro
- Prématuré
Traitement étiologique
- Si pré éclampsie non sévère et après 36 SA arrêt de grossesse.
- Si pré éclampsie sévère et après 34 SA – arrêt de grossesse
- Si pré éclampsie sévère et avant 24 SA – interruption médicale de grossesse
- Si pré éclampsie sévère et entre 24 SA et 34 SA – arrêt de grossesse selon
les raisons maternelles et/ou fœtale.
Surveillance materno-fœtale
Suivi à long terme :
- Si HTA ou protéinurie persistante 3 mois après l’accouchement – avis
spécialiste.
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Définition :
- Contraction utérine fréquente, douloureuses et régulières
- Modification cervicales significatives
- Avant 37 SA
- Dont l’issue sans intervention médicale est un accouchement prématuré
Diagnostic :
- Clinique :
Contractions utérines
Modifications du col utérin
+/- métrorragie, perte de liquide, hyperthermie…
- Paraclinique :
Echographie du col utérin par voie endo-vaginale :
Electro-cardiotocographie externe :
Maternelles :
- Facteurs de risques :
Atcds d’accouchement prématuré ou d’avortement spontané précoce
Age « 18 ans ou » 35 ans
Conditions de vie difficile : travail, enfants à charge, bas niveau socio-
économique
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Causes locales :
Malformations utérines
Béance cervico-istmique
Fibrome utérin
Obstétricales :
- Causes fœtales :
Grossesse multiple
Hydramnios et/ou macrosomie
6. DIABETE GESTATIONNEL
H0 H1 H2 H3
Inf. ou égal 0,95g/l Inf. ou égal 1.80 g/l Inf. ou égal 1.55g/l Inf. ou égal 1.40g/l
A court terme :
- Risques fœtaux :
Macrosomie fœtale et complications obstétricales (dystocie des épaules,
paralysie plexus brachial, césarienne…)
Hydramnios
MFIU
MAP (la sur distension utérine est la cause)
- Risques néonataux :
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Mortalité périnataux
Détresse respiratoire
Hypocalcémie néonatale
Ictère néonatal
- Risques maternelles :
HTA gravidique et pré éclampsie
Infections surtout urinaires
Hémorragie de délivrance : la macrosomie entraine une sur distension utérine
A long terme
- chez l’enfant :
Obésité
Intolérance du glucose ou du diabète de type 2
- Chez la mère :
Récurrence du diabète gestationnel lors de la grossesse
ultérieure
Diabète de type 2
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7.1. TOXOPLASMOSE
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- Diagnostic anténatal
4 semaines après la séroconversion et au moins après la 18ème SA
amniocentèse à la recherche d’une toxoplasmose congénitale
Recherche de l’ADN Toxoplasma Gondil par PCR
- Si positif = traitement antiparasitaire curatif jusqu’à la fin de la grossesse +
acide folique
- Si négatif poursuivre la spiramycine jusqu’à l’accouchement
- Dans tous les cas :
Surveillance échographique mensuelle
IRM cérébrale fœtale
Surveillance biologique maternelle
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7.2. RUBEOLE :
60
7.3. HEPATITES :
7.4. VIH
61
62
Toutes les femmes enceintes et VIH sont mises sous trithérapie quel que soit le
Stade clinique ou le taux de CD4
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Des contractions répétées sans modification du col utérin ne doivent pas être considérées
comme un début de travail. Lorsque les contractions répétées sont inefficaces (absence de
modification du col), irrégulières, s'arrêtant spontanément pour éventuellement reprendre
ensuite, il s'agit d'un faux début de travail. Dans ce cas, il ne faut pas rompre les membranes
ni administrer d'ocytocine.
De même, un col ouvert sans contraction ou avec peu de contractions ne doit pas être
considéré comme un début de travail. Cette situation se rencontre en particulier chez les
multipares qui peuvent avoir un col ouvert (jusqu'à 5 cm) à terme alors que le travail n'a pas
commencé.
En cas de doute, dans les deux situations, réexaminer 4 heures plus tard. Si le col est
inchangé, le travail n'a pas encore démarré et la femme n'a pas besoin d'être admise en salle
d'accouchement.
64
2) Phase active : d'environ 5 cm jusqu'à dilatation complète Elle est caractérisée par une
modification cervicale plus rapide que durant la phase de latence. Sa durée varie selon la
parité. Elle n'excède pas en principe 10 heures chez la multipare et 12 heures chez la
primipare.
Figure 5.1 - Courbe de dilatation chez la primipare (chez la multipare, la courbe se situe plus
à gauche)
Contractions utérines
– Augmentation progressive de la force et de la fréquence des contractions : parfois
espacées de 30 minutes en début de travail ; rapprochées (toutes les 2 à 3 minutes) en fin de
travail.
– Une contraction peut durer jusqu’à une minute.
– L'utérus doit bien se relâcher dans l'intervalle des contractions.
– Observer la forme de l’utérus pour repérer un anneau de Bandl
65
Si le rythme cardiaque fœtal écouté immédiatement après la fin d’une contraction est anormal
(inférieur à 100/minute ou supérieur à 180/minute), poursuivre la surveillance du rythme
cardiaque fœtal pour les 3 contractions suivantes pour confirmer l’anomalie.
66
Si les anomalies du rythme cardiaque fœtal persistent ou que le liquide amniotique devient
méconial, la naissance doit être rapide. Si la dilatation est complète avec une tête engagée,
réaliser une extraction instrumentale (ventouse ou forceps selon la compétence et
l’expérience de l’opérateur) ; sinon envisager une césarienne.
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Progression du fœtus
– Evaluer la descente fœtale par la palpation abdominale (partie de la tête fœtale perçue
au-dessus de la symphyse pubienne) avant de réaliser le toucher vaginal.
– Lors de chaque toucher vaginal, outre la dilatation, vérifier également la présentation,
la position et le degré de descente fœtale.
– Recherche des signes d'engagement :
Lors du toucher vaginal, la présentation fœtale empêche les doigts d'atteindre la concavité du
sacrum (Figures 5.3a et 5.3b). La présence d'une bosse séro-sanguine (infiltration bénigne de
la tête fœtale) est une source d'erreur : faux diagnostic d'engagement.
La distance entre le moignon de l'épaule du fœtus et le bord supérieur de la symphyse est
inférieure à 2 travers de doigts (Figures 5.3c et 5.3d). Figures 5.3 - Diagnostic d'engagement
5.3a - Présentation non engagée : la concavité du sacrum est atteinte par les doigts vaginaux
68
5.3b - Présentation engagée : les doigts vaginaux n'atteignent pas la cavité du sacrum (s'il n'y
a pas de bosse séro-sanguine)
5.3c - Tête non engagée : la saillie du moignon de l'épaule est à plus de 2 travers de doigts de
la symphyse
69
5.3d - Tête engagée : la saillie du moignon est à moins de 2 travers de doigts de la symphyse
– Utiliser les points de repère du crâne pour déterminer la position de la tête dans le bassin
maternel. Il est plus facile de déterminer la position de la tête quand les membranes sont
rompues et que la dilatation est supérieure à 5 cm. Lorsque la tête est bien fléchie, la grande
fontanelle (losangique) n'est pas perçue, seule la suture médiane et la petite fontanelle
(triangulaire) le sont. La petite fontanelle est le repère de l'occiput fœtal et permet de donner
la position du fœtus. Dans la majorité des cas, après l'engagement, la rotation intra-pelvienne
de la tête amène l'occiput du fœtus sous la symphyse pubienne maternelle avec la petite
fontanelle en situation médiane antérieure.
Cette phase est souvent rapide chez la multipare, plus longue chez la primipare, elle ne doit
cependant pas excéder 2 heures chez la multipare et 3 heures chez la primipare.
70
S'il existe une position traditionnelle d'accouchement et que l'examen n'a révélé aucun risque
particulier pour la mère et l'enfant, il est tout à fait possible d'assister une expulsion chez une
femme en décubitus dorsal, latéral gauche, accroupie ou à 4 pattes (Figures 5.4).
71
– Durant cette période finale active pour l'accoucheur, il faut que la femme cesse tout
effort expulsif : respiration profonde. Une main freine la déflexion de la tête et imprime des
petits mouvements latéraux pour que les bosses pariétaux se dégagent peu à peu, tandis que
(si nécessaire, ce n'est pas systématique) l’autre main fait remonter le menton (Figure 5.7).
Figure 5.7 - Abaissement du périnée postérieur sous le menton
72
– La tête, une fois dégagée, amorce une rotation spontanée d'au moins 90°. L'accoucheur
aide ce mouvement en saisissant la tête à 2 mains. Il effectue une traction douce vers le bas
pour amener l'épaule antérieure sous la symphyse puis la dégager puis une traction souple
vers le haut pour permettre le dégagement de l'épaule postérieure (Figures 5.9).
– Le dégagement de l'épaule postérieure doit être bien contrôlé pour limiter le risque de
déchirure périnéale.
Figures 5.9 - Dégagement des épaules
73
– Indicateurs maternels :
• Signes vitaux (pouls, pression artérielle, température)
• Heure de rupture spontanée ou artificielle des membranes
• Contractions utérines (nombre par 10 minutes et durée)
• Mictions (quantité d’urine)
• Médicaments administrés (oxytocine, antibiotiques, etc.)
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– Indicateurs fœtaux :
• Rythme cardiaque fœtal
• Liquide amniotique
(couleur,odeur et quantité)
La ligne d'action est située à 4 heures de distance à droite de la ligne d'alerte. Si la courbe de
dilatation franchit cette ligne, une intervention est nécessaire (travail dirigé, rupture
artificielle des membranes, césarienne, etc.).
Partogramme de l'OMS
75
76
5.3.1 Indications
– Accélération de la dilatation en cas de défaut de progression.
– Accélération de l'expulsion à dilatation complète en cas de défaut de progression.
– Complément de l'oxytocine lors de l'induction du travail– Tentative d'hémostase lors
du travail en cas de placenta prævia non recouvrant (ne pas perforer le placenta).
5.3.2 Précautions
– Hydramnios (risque de procidence du cordon) : réexaminer immédiatement après la
rupture pour s'assurer que le cordon n'a pas été entraîné au-devant de la présentation.
– Technique aseptique (risque infectieux par ouverture de la cavité amniotique aux
germes).
5.3.3 Contre-indications
Absolues
– Placenta prævia recouvrant
– Présentation transverse
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Relatives
– Dilatation inférieure à 5 cm, contractions irrégulières (faux début du travail, phase de
latence).
– Siège avant dilatation complète. Conserver la poche des eaux intacte le plus longtemps
possible.
– Infection par le HIV ou hépatite B (ou contexte de haute prévalence) avant dilatation
complète :
Conserver la poche des eaux intacte le plus longtemps possible afin de limiter le risque de
transmission materno-fœtale.
– Présentation non engagée (risque de procidence du cordon).
5.3.4 Technique
– Installer la femme en position gynécologique.
– Mettre des gants stériles.
– Badigeonner le périnée et le vagin à la Bétadine rouge.
– Une main prépare l'accès à la poche (être bien dans le col), l’autre main insinue le
perce-membranes entre les doigts de la première main, qui écartent le vagin et le col et
guident la pointe pour pratiquer une petite effraction dans la poche bombante, pendant la
contraction. Laisser s'écouler lentement le liquide puis agrandir au doigt l'orifice.
– Noter la couleur du liquide (clair, verdâtre, sanguinolent). Une coloration méconiale
isolée, sans anomalie du rythme cardiaque fœtal, ne pose pas le diagnostic de souffrance
fœtale mais impose un renforcement de la surveillance.
– Vérifier l'absence de procidence du cordon.
– Contrôler les bruits du cœur fœtal avant et après la rupture.
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La compression du cordon entre les tissus maternels et le fœtus (Figures 5.11 et 5.12) lors des
contractions provoque une souffrance fœtale et la mort rapide du fœtus.
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5.4.1 Diagnostic
– La poche des eaux est rompue : palpation du cordon entre les doigts et, si le fœtus est
encore en vie, perception des pulsations.
– Souffrance fœtale : bruits du cœur très lents, irréguliers.
Fœtus en vie
Il s’agit d’une urgence obstétricale, accouchement immédiat :
– Installer la femme en position genu-pectorale (Figure 5.13) ou en position de
Trendelenburg (décubitus dorsal, tête en bas), pour décomprimer le cordon.
– Repousser manuellement la présentation vers le fond utérin pour décomprimer le
cordon. La décompression doit être maintenue jusqu'à l'extraction de l'enfant par césarienne.
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Lorsqu'il est difficile de maintenir le toucher vaginal jusqu'au bloc, remplir la vessie avec
500 ml de chlorure de sodium 0,9% stérile pour maintenir la décompression du cordon.
– Césarienne, en repoussant la présentation par le vagin, jusqu'à l'extraction. Vérifier les
bruits du cœur fœtal juste avant l'intervention. Si les bruits du cœur ne sont plus perçus, il
vaut mieux laisser l'accouchement se dérouler par voie vaginale (l'enfant est déjà mort).
– Si présentation engagée et dilatation complète, le refoulement de la présentation est
impossible, l'extraction par voie vaginale doit être rapide : extraction instrumentale ou
grande extraction de siège Figure 5.13 - Position genu-pectorale
Boucle de cordon autour du cou du fœtus qui peut être responsable de souffrance fœtale et
empêcher la poursuite de la naissance après dégagement de la tête. Le circulaire du cordon
n'est visible qu'après le dégagement de la tête.
Si le circulaire est serré et/ou composé de plusieurs boucles, clamper le cordon avec 2 pinces
de Kocher et sectionner entre les 2 pinces (Figure 5.14). Dérouler le cordon, finir
l'accouchement et réanimer le nouveau-né si nécessaire.
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Remarque : c'est dans l'éventualité d'un circulaire du cordon que 2 pinces de Kocher et une
paire de ciseaux doivent être prêts au moment de l'accouchement.
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TRAVAUX DIRIGES
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