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Institut Universitaire et Stratégique de l’Estuaire

Estuary Academic and Strategic Institute(IUEs/Insam)


Sous la tutelle académique des Universités de Buea, Douala, Ngaoundéré et Dschang

PHARMACOLOGIE CLINIQUE
LICENCE SANTE

Enseignant:
Dr. EBONG Serge Bruno
Médecin (MD), Physiologiste
Chargé de Cours (CAMES)

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La pharmacologie est la science qui étudie les médicaments. Son étude est capitale en médecine
puisque les médicaments constituent l’arme principale dont disposent les médecins pour guérir ou
soulager les malades. La « révolution pharmacologique » est le principal responsable, directement ou
indirectement (en permettant les progrès de la chirurgie ou de l’hygiène), du recul de la morbidité et
de l’allongement de la durée de la vie au cours du XXe siècle. Une maîtrise de cette science est un
atout dans la prise en charge quotidienne d’un certain nombre d’affections.

Objectif général : A l’issu de cet enseignement, l’apprenant (e) doit maîtriser les médicaments
utilisés dans la prise en charge des pathologies.

Objectifs spécifiques : Plus spécifiquement, il s’agira de :

 Maitriser les étapes successives de la prescription rationnelle,


 Maitriser la rédaction d’une ordonnance médicale,
 Maitriser les règles de prescription des anti-infectieux,
 Maitriser les règles de prescription des anticancéreux,
 Maitriser les règles de prescription des anti-inflammatoires,
 Maitriser les règles de prescription des médicaments de l’appareil cardiovasculaire,
 Maitriser les règles de prescription des médicaments de l’appareil respiratoire,
 Maitriser les règles de prescription des médicaments de l’appareil digestif,
 Maitriser les règles de prescription des médicaments de l’appareil endocrinien,
 Maitriser les règles d’administration des médicaments par voie parentérale,
 Maitriser la pharmacopée.

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Chapitre1. La prescription médicale

Dans l'exercice de la médecine, la prescription désigne l'acte par lequel un professionnel de la santé habilité
ordonne des recommandations thérapeutiques auprès d'un patient. Traditionnellement, la prescription
concerne l'application du plan thérapeutique proposé par un médecin, élaboré selon son diagnostic et les
pratiques contemporaines de la médecine moderne. Lorsque la prescription met un jeu un autre membre du
corps médical (radiologue, biologiste) ou un membre du corps pharmaceutique (pharmacien), celui-ci partage
la responsabilité de la prescription avec le prescripteur. Les auxiliaires médicaux (infirmiers par exemple) ne
sont pas responsables des prescriptions qui leur sont adressées.

La prescription décline l'ensemble des actes de soins, thérapeutiques (médicamenteuses ou non), dispositifs
médicaux, recommandations, et protocoles de soins qui sont adressés à un patient ou à un groupe de personnes.
Dans le langage courant, la notion de prescription comme prescription d'un médicament est de plus en plus
complétée par la prescription non médicamenteuse.

I. Contexte médico-légal et modalités

Dans le contexte du droit d'exercice de la médecine, le contenu de la prescription est une donnée médicale et
fait partie des données de santé personnelles, à protéger.

Le droit de prescription est réglementé pour les professionnels de la santé en fonction des lois relatives à
la santé ou à l'exercice de la médecine dans un pays.

Le code de déontologie médicale vise à éviter la surprescription : « Dans les limites fixées par la loi et compte
tenu des données acquises de la science, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu'il estime
les plus appropriées en la circonstance. Il doit, sans négliger son devoir d'assistance morale, limiter ses
prescriptions et ses actes à ce qui est nécessaire à la qualité, à la sécurité et à l'efficacité des soins. Il doit tenir
compte des avantages, des inconvénients et des conséquences des différentes investigations et thérapeutiques
possibles. »

La prescription est traditionnellement rédigée ou imprimée sur une ordonnance. Selon les lois relatives à la
santé ou à l'exercice de la médecine en vigueur dans un pays, la forme de rédaction de la prescription (ou à
venir la prescription électronique dans le cadre de la santé numérique émergente) peut être réglementée.
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De façon non exhaustive, la prescription médicamenteuse identifie généralement clairement le
professionnel de santé prescripteur, y compris sa signature, la personne destinataire de la prescription, y
compris certains renseignements de base (poids, âge, allergies, etc.), les produits prescrits (pour des
médicaments : leurs formes galéniques, leurs dosages, leurs noms scientifiques (DCI) et éventuellement le
nom de fantaisie ou de "spécialité", la date (voire heure) de la prescription, la durée des thérapeutiques et
d'éventuelles mentions spécifiques au plan thérapeutique (par exemple : si nécessaire, en réserve, selon la
douleur, etc.). Certaines mentions peuvent être abrégées selon une liste de termes normative.

II. Étapes successives de la prescription rationnelle

Étape 1: Identifier le problème du patient

Le problème du patient peut se traduire par un diagnostic concret de toux sèche persistant deux semaines
après le refroidissement. Ça peut être dû à trois causes, dont la plus probable est que la muqueuse
bronchique a subi les effets du coup de froid et s’irrite facilement. Secundo, il se pourrait qu’il y ait une
infection bactérienne, mais c’est improbable (d’une part, absence de fièvre; d’autre part, les expectorations
ne sont ni verdâtres ni jaunâtres). Tertio, et c’est encore moins vraisemblable, la toux est due à une tumeur
pulmonaire - hypothèse qu’on envisagerait toutefois si la toux persistait.

Étape 2: Spécifier l’objectif thérapeutique

C’est probablement l’irritation prolongée des muqueuses qui est responsable de la toux. Le premier objectif
thérapeutique est donc de faire cesser l’irritation en enrayant la toux de sorte que la muqueuse guérisse.

Étape 3: Assurer vous de l’adéquation du médicament de prédilection

Vous avez opté pour un traitement de prédilection de la toux sèche, c’est-à-dire pour le traitement qui, de
manière générale, est le plus efficace pour faire disparaître ce symptôme. Mais vous devez vous assurer qu’il
convient au patient à soigner. En d’autres termes, est-il efficace et sûr dans son cas?

Dans notre exemple, on est fondé à penser que les conseils prodigués au patient ne seront pas suivis: 1) il ne
renoncera probablement pas à fumer; 2) chauffeur de taxi, il ne peut rester à l’écart de la circulation et des gaz
d’échappement. Certes, on le conseillera quoi qu’il en soit, mais on reconsidérera le recours au médicament
de prédilection, dont on s’assurera qu’il convient en se demandant s’il est efficace et sûr.

Étape 4: Commencer le traitement

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Conseillez tout d’abord le patient dans le sens indiqué plus haut, en lui présentant les enjeux. Soyez bref et
utilisez des termes accessibles. Prescrivez ensuite la codéine en rédigeant l’ordonnance suivante: codéine à 15
mg; 10 comprimés; 1 comprimé 3 fois par jour; date; signature; nom, adresse et âge du patient ainsi que, le
cas échéant, références de l’assurance. Écrivez lisiblement.

Étape 5: Donner des informations, des instructions, et des mises en garde

Informez le patient que la codéine coupe la toux et qu’elle agit en 2 à 3 heures, qu’elle occasionne parfois de
la constipation et qu’elle le fera somnoler s’il en prend trop ou s’il boit de l’alcool. Conseillez-lui également
de revenir si, après une semaine, la toux n’a pas cessé ou qu’il éprouve des effets secondaires très pénibles.
Enfin, insistez sur le fait qu’il doit bien se conformer à la posologie indiquée et ne pas consommer d’alcool.
Ce serait une bonne chose que de lui demander de résumer dans ses propres termes les consignes essentielles
pour s’assurer qu’elles ont été bien comprises.

Étape 6: Surveiller le traitement et y mettre éventuellement fin

Si le patient ne revient pas à la consultation, c’est sans doute que son état s’est amélioré. Si tel n’est pas le cas
et qu’il revient, cela peut tenir à ce que: 1) le traitement était inefficace; 2) le traitement n’était pas sûr, c’est-
à-dire qu’il s’est par exemple manifesté des effets secondaires intolérables; 3) le traitement n’était pas
commode - il était difficile de suivre la posologie ou le goût des comprimés était désagréable. Il peut s’agir
aussi d’une combinaison de ces trois raisons.

Si les symptômes du patient persistent, il vous faudra vous demander si le diagnostic, le traitement,
l’observance de celui-ci et la procédure de surveillance étaient tous corrects. Il s’agira en fait de reprendre la
procédure depuis le début. Il arrive qu’il n’y ait pas de solution définitive au problème - ce que l’on le constate
pour des maladies chroniques telles que l’hypertension. Dans ce cas, vous devrez vous contenter de suivre
attentivement l’état de santé du patient et d’améliorer l’observance. Parfois aussi, vous changerez de
traitement parce que des soins palliatifs devront remplacer les soins curatifs, ce qui se fait au stade terminal
du cancer ou du SIDA.

III. L’Ordonnance médicale

1) Définition

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Une ordonnance est un document sur lequel le médecin ou un personnel paramédical note sa prescription
médicale. L'ordonnance peut comporter aussi bien une liste de médicaments que recommander des séances
de kinésithérapie, des examens radiologiques ou sanguins ou encore des cures thermales.

2) Responsabilité

Une ordonnance est un document médical qui doit être daté et signé par le prescripteur. Elle engage la
responsabilité morale, professionnelle et juridique de son auteur.

3) Validité

Une ordonnance a une validité moyenne de 6 mois mais cela peut varier (trois ans pour les lunettes et un an
pour les contraceptifs oraux, par exemple).

4) Rédaction d’une ordonnance

L’ordonnance représente les instructions du prescripteur au dispensateur. Le prescripteur n’est pas toujours
un médecin, il peut être une assistante médicale, une sage-femme, un infirmier ou tout autre agent paramédical.
Il en va de même pour le dispensateur, qui n’est pas toujours un pharmacien, mais peut-être un technicien en
pharmacie, un assistant ou une infirmière. Il existe dans chaque pays des normes minimales relatives aux
indications à porter sur l’ordonnance, ainsi qu’une législation et une réglementation définissant quels
médicaments ne sont délivrés que sur ordonnance et qui est habilité à établir des ordonnances.

a) Indications portées sur l’ordonnance

Attendu qu’il n’y a pas de norme universelle en matière d’ordonnance, chaque pays applique sa propre
réglementation. C’est avant tout la clarté de l’ordonnance qui importe: celle-ci doit être lisible et indiquer avec
précision les produits à dispenser.

b) Nom, adresse et, si possible, numéro de téléphone du prescripteur

Ces renseignements figurent d’ordinaire sur un papier à en-tête, de sorte que si le pharmacien souhaite obtenir
des éclaircissements sur l’ordonnance, il lui soit facile de contacter le prescripteur.

c) Date

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Dans nombre de pays, la validité d’une ordonnance est illimitée; dans d’autres toutefois, les pharmaciens ne
donnent pas suite aux ordonnances vieilles de plus de trois mois ou de six mois. Sachez de quoi il en retourne
dans votre pays.

d) Nom et dosage du médicament

L’ordonnance est précédée des lettres «Rp», abréviation de recipe, mot latin signifiant «prenez». À la suite de
ces deux lettres, vous devez indiquer le nom et le dosage du médicament qu’il vous est vivement recommandé
de désigner par son nom générique. Ceci facilite l’éducation et l’information et, de plus, signifie que vous
n’émettez aucune opinion sur une spécialité contenant le principe actif, laquelle pourrait être inutilement
onéreuse pour le patient. L’utilisation des noms génériques des médicaments permet également aux
pharmaciens de stocker moins de produits et, par ailleurs, de dispenser celui qui est le meilleur marché. Si
vous avez néanmoins une raison précise de prescrire une spécialité, indiquez-en également le nom sur
l’ordonnance. Dans certains pays, les pharmaciens ont le droit de substituer un produit générique à une
spécialité. Si vous désirez expressément que la spécialité soit délivrée, il vous faut donc porter en regard de
celle-ci les mentions «Ne pas remplacer» ou «Dispenser tel quel».

Le dosage du médicament indique la quantité en milligrammes que chaque comprimé, suppositoire, élixir,
etc., doit contenir. Servez-vous d’abréviations reconnues partout - «g» pour le gramme, «ml» pour le millilitre.
Évitez l’emploi de chiffres décimaux et, au besoin, écrivez en toutes lettres pour éviter toute ambiguïté. C’est
ainsi qu’on écrira «lévothyroxine à 50 microgrammes» et non «0,050 milligrammes» ou «50 mg». Une
ordonnance difficilement lisible peut donner lieu à des erreurs, raison pour laquelle il est du devoir du médecin
d’écrire lisiblement. Les instructions concernant l’emploi doivent être claires et la dose journalière maximale,
mentionnée. Utilisez de l’encre indélébile.

Exercices de compréhension

1) Quelles sont les étapes successives de la prescription rationnelle ?

2) Cas pratiques : Pour chacun des patients dont le cas est exposé, rédigez une ordonnance.

a) Patient 29: Garçonnet de 5 ans. Pneumonie avec expectorations verdâtres. Votre médicament de
prédilection est le sirop d’amoxilline.

b) Patiente 30: Femme de 70 ans. Insuffisance cardiaque modérée. Prend depuis plusieurs années de la
digoxine à raison d’un comprimé à 0,25 mg chaque jour. Elle vous demande par téléphone de lui renouveler
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son ordonnance. Ne l’ayant pas vue depuis quelque temps, vous l’invitez à venir à votre cabinet. Lors de la
consultation, elle se plaint de nausées légères et d’une perte d’appétit. Soupçonnant des effets secondaires de
la digoxine, vous téléphonez à son cardiologue. Celui-ci vous apprend qu’elle a rendez-vous avec lui la
semaine prochaine, qu’il est bousculé, et il vous conseille de ne lui prescrire que la moitié de la dose habituelle.

c) Patiente 31: Femme de 22 ans. Nouvelle patiente. Migraines accompagnées de vomissements sans cesse
plus fréquents. Le paracétamol ne soulage plus les crises. Vous lui expliquez que le paracétamol est inefficace
parce qu’elle le rend avant qu’il soit absorbé. Vous lui prescrivez donc du paracétamol et un antiémétique en
suppositoires, le métoclopramide, qu’elle devra prendre vingt à trente minutes avant le paracétamol.

Chapitre2. Les anti-infectieux

I. Les antibiotiques

Les antibiotiques sont soit des substances naturelles (produites par micro-organismes), soit des molécules
obtenues par synthèse, ils sont capables de s’opposer à la multiplication (effet bactériostatique) ou à la survie
(effet bactéricide) de certains germes pathogènes. Les antibiotiques diffèrent entre eux par leur mécanisme
d’action, Ils peuvent agir :

- en empêchant la synthèse d’acides nucléiques de la bactérie.

- en désorganisant la membrane cytoplasmique.

- en perturbant la synthèse des protéines bactériennes.

- en agissant sur la perméabilité membranaire.

L’antibiothérapie représente la base de tout traitement anti-infectieux. En clinique, on emploie


l’antibiothérapie préventive pour la prévention d’une infection bactérienne en cas de risque de surinfection,
d’une virose chez des sujets fragilisées (âge avancé, terrain immuno-déficient, enfants) ou dans la prévention
des infections postopératoires, de l’endocardite bactérienne et du rhumatisme articulaire aiguë.
L’antibiothérapie curative est justifiée en cas d’infection bactérienne prouvée cliniquement et ou
bactériologiquement. Une antibiothérapie adaptée ne doit pas dépassée un certain délai, surtout dans le
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contexte d’une toxicité intrinsèque assez élevée et de l’émergence des résistances aux différentes classes
d’antibiotiques. Habituellement, une antibiothérapie dure en moyenne entre 5 à10 jours. Dans certaines
pathologies infectieuses lourdes (ostéites, prostatites, endocardites), le traitement peut dépasser3 à 4 semaines.

 Les grandes familles pharmacologiques d’antibiotiques


1) Bêta- Lactamines

Cette famille englobe les pénicillines et les céphalosporines. Leurs propriétés bactéricides se manifestent par
l’inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne en se fixant sur les enzymes de synthèse du peptidoglycane
(constituant de la paroi bactérienne).

a) Les pénicillines

a.1) Classification des pénicillines

On peut classer les pénicillines suivant leur :

 Origine

 Pénicillines naturelles, extractives extraites d’organismes vivants : pénicilline G ou benzyl pénicilline,


pénicilline V ou phénoxyméthyl pénicilline

 Voie d’administration

Voie parentérale : IV, IM

Voie orale (résistante à l’acidité gastrique)

 Spectre d’action

Pénicillines « à spectre étroit » pénicilline G et V : activité presque limitée aux germes Gram+. très sensibles à
toutes les pénicillinases.

Pénicillines « à spectre étroit » mais résistante aux pénicillinases du staphylocoque (inactives sur la plupart des
Gram-) : ce sont les pénicillines M.

Pénicillines « à spectre large » actives sur des germes Gram + (excepté les staphylocoques sécréteurs de
pénicillinase) et sur de nombreux germes Gram-, vis à vis des quels elles ont une action bactéricide : pénicilline
A.

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a.2) Indications

 Les pénicillines G et V : sont indiquées dans :

- Les infections à streptocoque (angine, érysipèle, impétigo…)

- La syphilis et la leptospirose

- En association avec les aminosides dans les endocardites streptococciques.

 Les pénicillines M : actives sur les staphylocoques producteurs de pénicillinases, sont indiquées dans les
infections à localisation cutanée, ostéo articulaire, pulmonaire, génito-urinaire, endocardique et septicémique

 Les pénicillines A : sont indiquées dans les infections par bacilles à Gram négatif (E. coli, salmonella,
Haemophilius,). Il s’agit notamment des infections ORL, urinaire, digestives (Shigellose) et certaines méningites
(à méningocoque, pneumocoque, listéria). Elles peuvent être également prescrites en antibioprophylaxie pour les
soins dentaires (prévention de l’endocardite infectieuse) ou dans le traitement d’ulcères gastroduodenaux
(Helicobacter pylori).

 Carboxypénicilline et ureïdopencillines : leur spectre est étendu à des espèces naturellement résistante aux
pénicillines A et céphalosporine de première génération. Leur usage à l’hôpital est réservé en monothérapie, dans
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les infections sévères à germes sensibles (Pseudomonas ou Gram négatif résistants à l’ampicilline), les infections
polymicrobiennes (digestives) ou, en association notamment aux aminosides, dans les neutropénie fébriles.

a.3) Effets indésirables

- Réactions allergiques : urticaire, choc anaphylactique (très rarement)

- Troubles neurologiques : convulsion (doses élevées, insuffisance rénale)

- Troubles digestifs : nausées, diarrhées (pénicilline A+ inhibiteur de Bêta lactamase).

- Thrombopénie.

- Les pénicillines injectables notamment à fortes doses peuvent être à l’origine de douleur à l’injection et de
thrombophlébites.

a.4) Contre- indications

- Allergie au Bêta-lactamines.

- Mononucléose infectieuse.

- Association à l’allopurinol (Zuloric)  rashs cutanés (Péni A).

- Nouveau -né et femme enceinte (Péni M : Risque d’ictère nucléaire).

a.5) Précautions d’emploi

- Ne jamais injecter par voie I V les formes à libération prolongée.

- Lors d’insuffisance rénale sévère, les posologies seront adaptées selon la clairance de la créatinine.

- Tenir compte de l’apport sodique et /ou potassique des différents préparations (déséquilibres ioniques en cas
d’administration de très fortes doses chez un cardiaque ou un insuffisant rénal).

b) Les céphalosporines

Elles possèdent un large spectre d’activité.

Classification- Indications

La classification la plus couramment utilisée est chronologique dite en génération. D’autres classifications sont
possibles en fonction des formes injectables ou orales.

 Céphalosporines de 1ere génération (C1G)


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Elles sont prescrites dans la plupart des infections à staphylocoques pénicillinorésistantes ou en cas d’allergie
aux pénicillines et dans les infections à Haemophilus en ORL. Elles sont efficaces également dans les infections
à bacille Gram négatif sensibles producteurs de pénicillinases (E.coli, Klebsiella, Proteus).

Principaux médicaments

- Céfaclor (Alfatil)

- Céfadroxyl (Oracéfal)

- Céfalexine (Kéforal)

 Céphalosporines de 2ere génération (C2G)

En prophylaxie, elles sont intéressantes en antibioprophylaxie. En curatif, elles s’utilisent dans les infections à
entérobactéries multi résistantes postopératoires. La céfuroxine per os est utilisée dans les infections de la sphère
ORL et dans les infections respiratoires basses.

Principaux médicaments

- Céfuroxime (Cépazine, Zinnat)

- Céfamandole (Kefandol) 

- Céfoxitine (Mefoxin)  Usage hospitalier.

- Zinnat injectable 

 Céphalosporines de 3ere génération (C3G)

Antibiotiques majeurs en secteur hospitalier ; elles agissent sur l’ensemble des


entérobactéries. Leur bonne diffusion tissulaire, permet de traiter les méningites, les infections
urinaires hautes, pulmonaires et osseuses.

Principaux médicaments

- Céfixime (Oroken)

- Céfpodoxime (Orelox)

- Céfotaxime (Claforan)

- Céftriaxone (Rocephine)

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- Céfopérazone (Céfobis)

Effets indésirables

- Manifestations allergiques : elles se traduisent par des réactions cutanées.

- Manifestations hématologiques : leucopénies, thrombopénies.

- Néphrotoxicité : les médicaments à élimination en partie biliaire (céfopérazone, ceftriaxone), sont moins
néphrotoxiques.

- Tolérance locale : l’injection IM est douloureuse et explique la présence de lidocaïne dans la formulation
particulière à cette voie.

- Troubles digestifs : Les trois nouvelles céphalosporines administrables par voie orale (céfuroxime, céfixime et
cefpodoxime) ne présentent comme effet indésirable que des troubles digestifs à type de diarrhées, nausées,
vomissements, douleurs abdominales et gastralgies.

- Des diarrhées sont observées avec le céfotétan, le céfopérazone et le ceftiaxone. Cet effet est lié à leur fort
pourcentage d’élimination biliaire.

- Hypoprothrombinémie :(céfopérazone, céfotiam, céfotétan, céfamandole)

Le noyau méthylthiotétrazole perturbe la synthèse de la vitamine k, expliquant les syndromes hémorragiques


observés avec ces antibiotiques.

Contre-indications

- Allergie aux céphalosporines (et/ou à la lidocaïne pour la voie IM)

- Enfant de moins de 30 mois pour les préparations contenant de la lidocaïne.

- Les C1G et les C2G sont contre indiquées dans les méningites en raison d’une diffusion insuffisante.

Précautions d’emploi

- Chez l’insuffisant rénal, il est nécessaire d’adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine.

- Tenir compte de l’apport sodique (céphalosporines utilisées par voie parentérale sous forme de sels) dans
certaines indications.

- Eviter tout traitement avec ces antibiotiques pendant la période d’allaitement.

2) Les Aminosides

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Les aminosides ont une action bactéricide par inhibition de la synthèse protéique. Ils sont administrés par voie
parentérale (exceptionnellement par voie orale pour une contamination du tube digestif). Ils ne pénètrent pas ou
très faiblement dans le LCR.

a) Indications

 Deux aminosides possèdent des indications particulières :

- La streptomycine : aminoside réservé au traitement de la tuberculose.

- La spectinomycine : « traitement minute » de la blennorragie gonococcique.

 Pour les autres aminosides :

Les indications concernent essentiellement les infections à bacilles à Gram


négatif aérobie. Ils sont utilisés en monothérapie que pour le traitement des infections urinaires hautes, et en
association avec un autre antibiotique (le plus souvent une bêta lactamine) en cas d’infection sévères :

- les infections urinaires hautes ou basses ;

- les infections respiratoires : pleurésie et pneumonies ;

- les septicémies ;

- les endocardites ;

- les infections à staphylocoques ;

- le traitement des états fébriles des sujets immunodéprimés.

Principaux médicaments

- Streptomycine(Streptomycine)

- Kanamycine(Kamycine)

- Gentamycine(Gentaline)

- Amikacine(Amiklin)

- Tobramycine(Nebcine)

- Spectinomycine(Trobicine)

- Néomycine (Néomycine pommade)


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- Framycine (Isofra gtte nasale)

b) Effets indésirables

- Toxicité rénale+++ : liée à l’accumulation dans le cortex rénal de ces antibiotiques intéressant les cellules du
tube contourné proximal entraînant une insuffisance rénale dose dépendante.

- Ototoxicité+++ : se manifestant par une destruction des cellules sensorielles vestibulaires et cochléaires,
irréversible et non appareillable.

- Allergie

c) Contre-indications

- Antécédents d’allergie aux aminosides.

- Myasthénie.

- Grossesse.

d) Précautions d’emploi

- Surveillance des fonctions rénales et auditives, des taux sériques d’aminosides.

- Adapter la posologie surtout en cas d’antécédents d’insuffisance rénale ou personnes âgées.

- Utiliser la voie IM en une seule injection quotidienne (réduction de la néphrotoxicité)

- Vérifier l’association aux produits qui présentent à leur tour un risque d’oto ou néphrotoxicité.

3) Les quinolones

 Sont bactéricides par inhibition de la synthèse de l’ADN.

 Diffusent très bien le LCR et dans le reste des tissus.

 Administration par voie orale ou en IV.

 Elles ont une action antibactérienne vis à vis d’un grand nombre de germe aérobies à Gram négatif ou positif
: septicémie, endocardites, infection ORL et respiratoire, infection méningées et cutanées.

 Elles sont inactives sur les anaérobies, les pneumocoques et les staphylocoques.

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a) Effets indésirables

- Troubles digestifs

- Troubles neurologiques (céphalées, convulsions)

- Arthralgie et myalgies (en cas d’insuffisance rénale)

- Tendinopathies, pouvant conduire à une rupture tendineuse

- Photosensibilisation et éruption cutanée

- Atteinte hépatique et sanguine (rarement signalées avec le Negram)

b) Contre-indications

- Allergie

- Grossesse, allaitement

- Age  15ans (atteinte du cartilage de croissance)

- Attention aux antécédents de tendinopathie.

c) Précautions d’emploi

- Surveiller en cas d’association avec les AVK (renforcement de leur action)

- Surveiller régulièrement NFS et transaminase

- En cas d’insuffisance rénale on préfère la Péflacine (élimination hépatique)

- En cas d’insuffisance hépatique on préfère l’Oflocet (élimination rénale)

- Eviter l’exposition au soleil.

4) Les tétracyclines

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 Elles sont des antibiotiques bactériostatiques, elles inhibent la synthèse protéique des bactéries.

 Bonne diffusion intracellulaire et tissulaire (sauf SNC, LCR et les articulations).

 Elimination biliaire et rénale.

 Administration par voie orale ou en IV (la voie IM est douloureuse).

a) Indications

- Infections génito-urinaires basses (maladie sexuellement transmissible) : urétrite, cervicite, salpingite à


chlamydia et syphilis, en cas d’allergie aux  lactamines.

- Brucellose.

- Choléra, en particulier comme prophylaxie de l’entourage.

- Pneumopathies et infections bronchiques.

- Affections buccodentaires.

- Infections ophtalmiques à chlamydia (trachome).

- Acné (faible dose).

Principaux médicaments

- Tétracycline (Tétracycline diamant)

- Doxycycline(Monocicline Ŕ Vibramycine)

- Mynocycline(Acneline)

b) Effets indésirables

- La voie IV peut provoquer une irritation locale légère.

- Trouble digestifs : nausées, vomissements et ulcérations œsophagiennes en cas d’ingestion de gélule de cycline
avec un faible volume d’eau).

- Photosensibilisation

- Réaction d’hypersensibilité : urticaire, prurit, œdème de Quincke et choc anaphylactique chez des sujets
asthmatiques.

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- dyschromies dentaires (dents tâchées) définitives chez le fœtus et le jeune enfant.

- Néphrotoxicité (ingestion des tétracyclines périmées).

- Hépatotoxicité (doses élevées)

- Rare cas d’hypertension intracrânienne.

c) Contre-indications

- Hypersensibilité aux cyclines.

- Insuffisance hépatique ou rénale.

- Femme enceinte et allaitante.

- Age  8ans

- L’association avec les rétinoïdes par voie générale est contre-indiquée en raison du risque d’hypertension
intracrânienne.

d) Précautions d’emploi

- Surveiller le bilan hépatique.

- Les cyclines doivent être administrées à distance des sels de fer, des pansements gastriques et des laitages.

- Eviter l’exposition au soleil.

5) Macrolides- Lincosamides- Synergistines

 Bactériostatiques par inhibition de la synthèse protéique.

 Bonne diffusion tissulaire et intracellulaire (sauf dans le LCR, le SNC et les urines)

 Elimination biliaire et fécale.

Principaux médicaments

 Macrolides

- Erythromycine (Erythrocine, Propiocine, Abboticine)

- Clarithromycine ( Naxy, Zeclar)

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- Roxithromycine( Rulid)

- Spiramycine (Rovamycine)

 Lincosamides

- Lincomycine ( Lincocine)

- Clindamycine(Dalacine)

 Synergestines

- Pristinamycine( Pyostacine)

a) Indications

- Infections ORL (angine, sinusite aiguë)

- Prévention du rhumatisme articulaire aigu ou de l’endocardite

- Infections cutanées

- Maladies sexuellement transmissibles (syphilis, gonococcie)

- Infections génitales

- Prostatites

- Toxoplasmose chez la femme enceinte

- Infections par Helicobacter pylori (ulcère gastro-duodénale).

b) Effets indésirables

- Troubles digestifs (++) : nausées, vomissements, diarrhées et douleurs abdominales).

- Hépatotoxicité.

- Manifestations allergiques : rash cutané, photosensibilisation, œdème de Quincke.

- Les lincosamides donnent des effets indésirables hématologiques.

c) Interactions médicamenteuses

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Tous les macrolides à un degré variable sont susceptibles d’engendrer des interactions médicamenteuses et
d’inhiber le métabolisme hépatique des médicaments exposant à des surdosages aux conséquences cliniques
importants.

6) Les sulfamides

Les sulfamides sont des antibiotiques bactériostatiques aux doses thérapeutiques. Ils deviennent bactéricides à
fortes concentrations. Ils agissent en inhibant la synthèse de l’acide folinique, un facteur de croissance
indispensable à des nombreuses espèces bactériennes et parasitaires.

Principaux médicaments

 Voies urinaires :

- Sulfaméthizol( Rufol)

 Intestins :

- Salazo-sulfapyridine (Salazopyrine)

- Sulfaguanidine (Litoxol)

 Action générale :

- Sulfadiazine (Adiazine)

 Sulfamides associés :

- Cotrimoxasole (Bactrim)

- Erythromycine + acétylsulfafurazile (Pédiazole)

a) Indications

- Infections urinaires (Rufol)

- Infections méningées : dans certains cas, on peut recourir aux sulfamides par voie parentérale.

- Infections génitales à chlamydia : alternative aux macrolides et aux tétracyclines

- Otites : indication du Pédiazole (sulfamide associé).

- Un dérivé particulier, la Salazopyrine est indiqué en cas de colites et recto colites hémorragiques.
b) Effets indésirables

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- Troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées)

- Troubles cutanés (rash, urticaire, rarement érythème polymorphe)

- Troubles hématologiques (anémie hémolytique)

- Troubles immuno-allergiques

- Néphrotoxicité.

c) Contre-indications

- Allergie reconnue aux sulfamides ;

- grossesse et allaitement ;

- insuffisance rénale ;

- insuffisance hépatique ;

- nouveau-né : à cause de l’immaturité hépatique ;

- déficit en G6PD (hémolyse).

d) Précautions d’emploi

- Contrôle hématologique régulier lors des traitements prolongés ;

- surveillance de la kaliémie chez les personnes à risques (insuffisant rénal, sujet âgés, sujet recevant de fortes
posologies);

- assurer une diurèse alcaline abondante pendant la durée du traitement (surtout avec l’Adiazine qui est peu
soluble), du fait du risque de lithiase par précipitation urinaire.

8) Les glycopeptides

 Ce sont des antibiotiques de référence pour le traitement des endocardites.

 Ils sont bactéricides par inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne.

 Diffusion tissulaire, sauf dans le LCR.

 Pas de résorption par voie orale.

Principaux médicaments

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- Vancomycine (Vancocine)

- Teicoplanine (Targocid)

a) Effets indésirables

- Néphrotoxicité et ototoxicité en de surdosage

- Thrombophlébites au point d’injection, véinites.

- Allergie cutanée et troubles digestifs.

b) Contre-indications

- Allergie

- Grossesse

c) Précautions d’emploi

- Surveiller les fonctions rénales et auditives et les taux sériques

- Eviter les associations aux produits oto- ou néphrologiques.

8) Les nitro- imidazoles

On les utilise dans les infections à germes anaérobies, dans la prophylaxie de l’infection postopératoire en
chirurgie digestive et gynéco-obstétricale. Ils sont antiparasitaires, actifs contre Trichomonas vaginalis, Giardia
intestinalis et amibe. Elimination urinaire après métabolisation hépatique ; prédominante sous forme active.

Principaux médicaments

- Métronidazole (Flagyl) ;

- Tinidazole (Fasigyne) ;

- Secnidazole (Flagentyl) ;

- Ornidazole(Tibéral)

a) Effets indésirables

- Troubles digestifs (nausée, goût métallique) ;

- Fatigue ;
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- Eruptions cutanées ;

- Coloration sombre des urines (métronidazole) ;

- Neuropathies périphériques (rares, mais graves) ;

- Leucopénies ;

- Vertiges (ornidazole) ; céphalées ;

- Effet antabuse ( association avec l’alcool).

b) Contre-indications

- Grossesse (surtout le premier mois), allaitement ;

- Anomalies de la formule sanguine.

c) Précautions d’emploi

- Surveiller NFS ;

- Examen neurologique ;

- Interdiction de l’alcool pendant la durée du traitement ;

10) Rôle infirmier dans la surveillance de l’antibiothérapie

La surveillance d’un patient sous antibiotique nécessite un examen clinique régulier : état cutané au niveau des
points d’injection à la recherche de signes de phlébite (douleur, rougeur, chaleur, œdème local) et la surveillance
de l’état général du patient. Pour évaluer l’efficacité du traitement, on doit vérifier régulièrement la courbe
thermique, la NFS, la vitesse de sédimentation et demander des examens bactériologiques répétés. Pour dépister
les effets indésirables, il faut savoir que les antibiotiques possèdent des effets secondaires en commun (risque
allergique, troubles digestifs, candidose). D’autre part, chaque famille d’antibiotiques possède des effets
secondaires spécifiques qui les caractérisent.

Conseils au patient : Le patient doit respecter la durée du traitement, les doses, les horaires et les modalités de
prise. Une mauvaise observance des prescriptions par le malade à domicile peut favoriser l’apparition de souches
résistantes. Le patient est également tenu :

- de prévenir le médecin en cas d’apparitions des effets indésirables ;

- de ne pas interrompre le traitement même si les signes d’infection ont disparu ;

- de ne pas utiliser d’antibiotiques provenant des prescriptions précédentes sans avis médical.
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Question de compréhension : Citez les différentes familles d’antibiotiques avec deux exemples dans
chaque cas.

II. Les antiviraux

1) Les antis herpétiques

Herpès viridae Molécules anti-virales actives

Herpès Simplex Virus 1 et 2 (HSV 1 et HSV2) Aciclovir


Virus du Zona et de la Varicelle (VZV) Aciclovir
Valaciclovir
Famciclovir
Cytomégalovirus (CMV) Ganciclovir
Acide phosphonoformique
Epstein-Barr Virus (EBV) Aucun dans le TTT de la MNI
Human Herpes Virus 6 et 8 (HHV6 et HHV8) Ganciclovir ++
Valaciclovir
Foscavir
Aciclovir

2) Les antirétroviraux (ARV)

Classes anti- Effets indésirables précoces Effets indésirables tardifs


rétrovirales

Inhibiteurs - Inhibiteur - Cytopathie mitochondriale Troubles lipidiques :


d’entrée de fusion (INTI +++) - Hypertriglycéridémie
(IE) (IF) - Acidose lactique - Hypercholestérolémie
- - Amaigrissement / Asthénie Anomalies de répartition des
Antagoniste - Crampes musculaires graisses :
du - Polypnée - Lipodystrophie
récepteur Troubles digestifs : (Tous, surtout IP et INTI)
CCR5 - Nausées / Vomissements (IP Obésité tronculaire
++) Bosse de bison
Inhibiteurs - Diarrhée (IP ++) - Lipohypertrophie tronculaire
nucléosidiques de la - Douleurs abdominales et viscérale (IP +++)
transcriptase inverse - Pancréatite aiguë - Lipoatrophie périphérique
(INTI) Toxicité hépatique : (INTI ++)
Inhibiteurs - Cytolyse / Cholestase (INNTI Boules de graisse de Bichat au
nucléotidiques de la ++, INTI) visage ++
transcriptase inverse - Hyperbilirubinémie Troubles glucidiques :
Toxicité hématologique : - Intolérance au glucose /
Inhibiteurs non- - Anémie centrale macrocytaire Diabète de type 2 (IP ++)
nucléosidiques de la - Anémie hémolytique Anomalies osseuses (IP ++ et
transcriptase inverse Toxicité uro-néphrologique : INTI) :
(INNTI) - Cristallurie (Lithiase)

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Classes anti- Effets indésirables précoces Effets indésirables tardifs
rétrovirales

Inhibiteur d'intégrase - Tubulopathie proximale - Ostéopénie


(IIN) - Hyperuricémie - Ostéoporose
Manifestations cutanéo-
Inhibiteurs de la phanériennes : Syndrome de reconstitution
protéase (IP) - Toxidermies +++ (INNTI ++) : immunitaire
Stevens-Johnson ou Lyell / Rash
- Sécheresse
- Hyperpigmentation
- Fragilité des ongles
Troubles neuro-musculaires :
- Neuropathie périphérique

III. Les antiparasitaires

a) Anti protozoaires intestinaux.

Les principaux protozoaires à tropisme intestinal sont Giardia intestinalis et les amibes avec principalement
Entamoeba histolytica. Leur traitement repose essentiellement sur l'emploi des 5-nitro imidazolés. Dans la
giardiase, on optera le plus souvent pour un traitement en prise unique qui exige souvent son
renouvellement ultérieur pour assurer la guérison. Dans l'amibiase, on oppose classiquement les
médicaments à action essentiellement amoebicide diffusible (5-nitro imidazolés) et ceux considérés surtout
comme des amoebicides de contact (hydroxyquinoléine, paromomycine). Les amoebicides diffusibles ou
tissulaires passant dans la circulation et atteignent les amibes hématophages intra tissulaires ; les
amoebicides de contact tuent les formes minuta présentent dans la lumière intestinale.
1. Anti-amibiens tissulaires : Dérivés 5-nitro-imidazolés
• Métronidazole FLAGYL ®
- Il existe sous forme de comprimés à 250 mg et à 500mg,
- sous forme de suspension buvable à 4%
- et sous forme d'ovules à 500 mg.
- Les formes injectables pour perfusion sont des poches à 500 mg/100mL et des flacons à
500 mg/100ml
• Ornidazole TlBERAL ®
- Il existe sous forme de comprimés à 500 mg.
- Les formes injectables pour perfusion sont des ampoules à 500 mg/3ml ou 1g/6mL
• Tinidazole FASIGYNE®
- Il existe sous forme de comprimés à 500 mg
• Secnidazole SECNOL®

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- Il existe sous forme de comprimés à 500mg
 Indications
Seul le secnidazole est limité au traitement de l'amibiase intestinale et hépatique. Les indications des autres
nitro-imidazolés procèdent de leur activité anti-parasitaire et antibactérienne, ainsi que de leur
caractéristique pharmacocinétique :
- Amibiases infestations (amoebicide de contact) mais surtout amibiases tissulaires
(amoebicide diffusible) : anti-amibiens mixtes mais plus efficaces sur formes tissulaires
- Giardiase
- Trichomonase urogénitale
- Vaginites non spécifiques
- Traitement préventif des infections à germes sensibles lors des interventions chirurgicales comportant à
un haut risque de survenue de ce type d'infection.
- Traitement curatif des infections à germes anaérobies.
2. Anti-amibiens de contact : Tiliquinol + Tilbroquinol INTETRIX 
L'INTETRIX est un antiseptique intestinal ayant une action amoebicide de contact sur les formes
végétatives d'Entamoeba histolytica, un effet antibactérien sur de nombreux germes intestinaux mais aussi
une action antifongique, notamment sur Candida albicans et une action sur Vibrio choleroe.
 Indications :
o Peut être utilisé comme antiseptique intestinal
o Amibiase intestinale : en complément d’un amoebicide tissulaire dans l’amibiase aiguë ou isolement
chez les porteurs sains d’amibes intraluminales (4 gél/j par cure de 10j)
o Antibactérien pour diarrhées aiguës / infections par germes intestinaux
pathogènes en l’absence de suspicion de phénomènes invasifs
o Antifongique sur Candida albicans.
b) Anthelminthiques intestinaux
Les principaux helminthes à tropisme intestinal sont l'oxyurose, l'ascaridiose, la
trichocéphalose, l'ankylostorniase, l'anguillulose, les bilharzioses à Shistosoma mansoni et Schistosoma
intercalatum, le taeniasis et plus rarement les distomatoses intestinales à Fasciolopsis buski.
1. Anti-Plathelminthes
Plathelminthes = vers plats:
• Les Cestodes : Taenia
• Les Trématodes : Schistosomes
1.1 Cestocides :
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1.1.1 Niclosamine TREDEMINE®
Il existe sous forme de comprimés à 500 mg.
• Indications et posologie :
Le traitement doit être pris à jeun et les comprimés doivent être mastiqués lentement et déglutis avec très
peu d'eau. Il faut attendre 3 h après la dernière prise médicamenteuse pour manger ou boire. Il faudra éviter
toutes boissons alcoolisées durant les 24 h suivant le traitement.
• Taeniasis à Taenia saginata, Taenia solium et botriocéphale :
 2 cp à 500 mg le matin à jeun, puis 2 cp une heure plus tard : chez l'adulte et >7 ans,
 Enfant de 2 à 7 ans: ½ dose
 Enfants < 2 ans: 1/4 de dose
Le tænia sera rejeté soit entier soit le plus souvent fragmenté dans les selles du jour suivant. Il est donc
difficile de le retrouver.
1.1.2 Praziquentel BILTRICIDE®
Il se présente sous forme de comprimés à 600 mg
• Indications et posologie :
o Toutes les bilharzioses : dose unique de 40 mg/kg sur 1 j de traitement pour toutes les espèces sauf pour
S. japonicum traité à la posologie de 60 mg/kg en 2 prises.
o Distomatoses à Clonorchis sinensis et Opistorchis (douves hépatobiliaires) et Paragonimus westermani
(douve pulmonaire) à la posologie de 75 mg/ kg sur 1 à 2j.
o Taeniasis à Taenia saginata et Taenia solium : 10mg/kg en une prise.
1.2 Trématocides :
1.2.1 Praziquantel : Traitement des Distomatoses pulmonaires et hépatobiliaires
1.2.2 Triclabendazole EGATEN®
• Indications : Traitement de la fasciolose à Fasciola hepatica  prise unique
2 Anti-Némathelminthes : Nématodes = vers ronds
2.1 Benzimidazolés :
2.1.1 Flubendazole FLUVERMAL® : chef de file
Il se présente sous forme de comprimés à 100mg et de suspension buvable à 30mg/mI.
• Indications et posologie :
o Oxyurose : 100 mg, en prise unique, à renouveler 15 à 20 j après.
o Ascaridiase, ankylostomose, trichocéphalose : 100 mg matin et soir pendant 3 j.
o Pas besoin de jeuner ou de purge

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o Comprimé avec un peu d’eau ou à croquer, pendant les repas. Sinon suspension
buvable
2.1.2 Albendazole ZENTEL ®
Il se présente sous forme de comprimés à 400 mg et sous forme de suspension buvable à 4%.
• Indications et posologie :
o Oxyurose : la posologie est de 400 mg en prise unique répétée 7 j plus tard chez
l'adulte et de 100 mg chez l'enfant en prise unique répétée 7 j plus tard.
o L’ascaridiose, l'ankylostomose et la trichocéphalose : la posologie pour l'adulte et
l'enfant > 2ans est de 400mg en prise unique.
o L’anguillulose et le taeniasis : la posologie pour l'adulte et l'enfant >2ans est de
400mg/j pendant 3j. Pour le taeniasis, le traitement par l'albendazole n'est envisagé qu'en cas de parasitoses
associées sensibles à l'albendazole.
2.1.3 Mébendazole VERMOX®
Utilisé pour le traitement de l’ascaridiose (pendant 3j)
2.1.4 Thiabendazole MINTEZOL®
• Indications :
En médecine humaine, le thiabendazole, qui est absorbé par le tube digestif, est utilisé dans le
traitement des nématodoses graves à localisation tissulaire, telles que la trichinose (Trichinella
spiralis), la strongyloïdose ou anguillulose, la toxocarose appelée Larva migrans viscerale, provoquée par
l'invasion des viscères de l'homme par des larves de nématodes d'origine canine ou catine.
2.2 Pipérazine VERMIFUGE SORIN® : Sol buv
• Indications : actif sur oxyures et ascaris (500mg/kg/j)
o Oxyurose : 2 cures de 7 jours espacées de 15-20 jours
o Ascaridiose : 1 cure de 3 à 5 jours
2.3 Pamoate de Pyrantel COMBANTRIN®, HELMINTHOX® :
COMBANTRIN : se présente sous forme de cp à 125 mg et de suspension buvable à 5%.
HELMINTHOX : cp enrobés à 125mg : 250 mg ou susp buv
• Indications :
o Oxyurose et ascaridiose à raison de 1 cp ou 1 c. mesure / 10 kg en prise unique. Pour éviter une auto-
réinfestation, on prescrira une 2ème cure 2 ou 3 semaines plus tard dans l'oxyurose.
o Ankylostomiase : en cas d'infestation légère par Ankylostoma duodenale, on peut le prescrire à la
posologie de 10 mg/kg en 1 prise. En cas d'infestation sévère par les
ankylostomes, on prescrit une dose double de 20 mg/kg/j pendant 2 à 3 j.
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2.4 Pyrvinium embonate POVANYL®
Il se présente sous forme de comprimés à 50 mg et sous forme de suspension buvable.
• Indication :
o Il est uniquement indiqué dans l'oxyurose à la posologie de 1 cp/ 10 kg de poids en une prise unique ou
5 mg/kg. En cas d'infestation massive, cette cure doit' être renouvelée le lendemain.
c) Les antituberculeux
Classification des médicaments antituberculeux
 Les antibiotiques antituberculeux
- La rifampicine : Rifadine, Rimactan
- La rifabutine : Ansatipine
- Les aminosides antituberculeux : Streptomycine, Kanamycine
 Les produits de synthèse antituberculeux :
-Isoniazide : Rimifon
- Pyrazinamide : Pirilène
- Ethambutol : Dexabutol
 Les associations fixes commercialisées
- associations doubles :
- Dexambutol-INH ;
- Isoniazide + rifampicine = Rifinah
- associations triples :
- Rifampicine + Isoniazide + Pyrazinamide = Rifater
Rôle infirmier dans la surveillance d’un traitement antituberculeux
L’adhésion du patient est capitale, car il s’agit d’un traitement de longue durée.
1 - Critères d’efficacité
- Amélioration de l’état général;
- stérilisation des prélèvements bactériologiques (crachat) ;
- normalisation des images radiologiques
2- Surveillance
2-1 – Clinique
- Température, poids, toux, asthénie ;
- coloration des sécrétions par la rifampicine (permet de vérifier la prise du médicament).
2-2- Biologique

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- En fonction du produit : NFS, VS, créatinine, bilan hépatique (rifampicine),
uricémie (pirazinamide)
3- Dépistage des effets indésirables
- Troubles digestifs : nausées, vomissements ;
- hépatotoxicité (rifampicine, isoniazide) ;
- troubles hématologiques (rifampicine) ;
- troubles visuels (éthambutol) : baisse de l’acuité visuelle, altération de la
vision des couleurs (vert et rouge) et diminution du champ visuel.
4- Conseils au patient
- Insister sur le respect de la prescription : prise régulière du médicament, tous
les jours, à la même heure, à jeun et en seule fois.
- Il ne faut pas arrêter brutalement le traitement, même si les symptômes s’améliorent.
- Il faut éviter l’automédication en raison d’un grand risque d’interactions médicamenteuses.
- Avertir tout médecin du traitement en cours, en raison du risque d’interactions médicamenteuses liées à
l’effet inducteur enzymatique de la rifampicine.
- Bonne hygiène de vie : alimentation équilibrée (une alimentation très riche en graisse est à proscrire), un
rythme de vie régulier avec des périodes de repos suffisantes, éviter l’alcool.
- Il faut respecter les bilans biologiques et radiologiques.
- Informer le patient de la coloration des selles et des sécrétions en rouge par la rifampicine.

Chapitre3. Médicaments de l’appareil cardiovasculaire


I. Médicaments de l’insuffisance cardiaque

Les cardiotoniques sont des médicaments de l’insuffisance cardiaque, ils augmentent la tonicité du muscle
cardiaque et le débit cardiaque chez l’insuffisant cardiaque. Ils sont indiqués en cas de défaillance cardiaque
aiguë et chronique.

1. Les digitaliques ou hétérosides cardiotoniques

Les digitaliques sont utilisés pour traiter l’insuffisance cardiaque et les arythmies complètes. L’insuffisance
cardiaque correspond à l’incapacité du cœur à assurer dans les conditions normales le débit sanguin
nécessaire aux besoins métaboliques et fonctionnels des différents organes de l’organisme. Le but du
traitement est d’améliorer les symptômes de l’insuffisance cardiaque et d’augmenter l’espérance de vie du
patient. Les digitaliques améliorent le fonctionnement du cœur par les mécanismes suivants :

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- Ils renforcent les contractions du cœur.

- Ils ralentissent le rythme cardiaque.   C’est la règle des 3 R

- Ils régularisent le débit cardiaque. 

1.1. Principaux médicaments

- La digitoxine (Digitaline®) : extraite de la digitale pourprée.

- La digoxine (Digoxine®) : extraite de la digitale laineuse.

Rôle infirmier dans la surveillance d’un traitement par les digitaliques.

Les interventions infirmières ont pour but d’évaluer l’efficacité du traitement et d’éviter l’intoxication
digitalique.

1.4.1. Critères d’efficacité :

- Diminution du poids, disparition des œdèmes, augmentation de la diurèse

- Amélioration de la respiration

- Régularisation du rythme et de fréquence cardiaque.

1.4.2. Surveillance

a) Clinique

- Pouls (signaler si inférieur à 60 et arythmie avant administration)

- ECG

- Signes de l’insuffisance cardiaque : toux persistante, dyspnée, râle.

- Œdème.

b) Biologique

- Dosage de la kaliémie et de la calcémie

- Dosage plasmatique du digitalique.


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1.4.3. Intoxication

a) Signes

- Digestifs non spécifiques : nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées. L’apparition de ces
troubles chez un malade digitalisé doit être un signe d’alarme.

- Neurologiques : céphalées, vertiges, crampes.

- Cardiaques : extrasystoles.

b) Conduite à tenir :

- Arrêter le traitement et prévenir le médecin.

- Mise en œuvre du traitement visant à corriger les troubles électrolytiques et les troubles du rythme.

- Surveillance du pouls, de la tension, de l’ECG et dosage des électrolytes.

1.4.4. Précautions d’emploi :

- Ne jamais injecter du calcium par voie IV à un patient digitalisé (risque d’arrêt cardiaque).

- Surveillance accrue chez le sujet âgé.

1.4.5. Conseils au patient :

- Explication très précise des modalités du traitement (de préférence écrite). Prévoir la surveillance
éventuelle par une personne de l’entourage si la personne est âgée.

- Apprendre au patient à prendre son pouls et à connaître les signes de surdosage.

- Alimentation riche en potassium.

2. Les amines sympathomimétiques

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Ce sont des médicaments d’urgence employés dans la phase aigüe, pour une action rapide de courte durée.
Ils sont en général réservés à l’usage hospitalier et utilisés en perfusion IV sous la surveillance de l’ECG,
de la tension, de la pression veineuse et la diurèse. Ils sont tous inscrit en liste I.

2.1. Adrénaline ou éphédrine

L’adrénaline est un sympathomimétique. C’est le médicament de l’urgence cardio-circulatoire avec état de


choc et du choc anaphylactique. Le surdosage peut entraîner une vasoconstriction intense, une
hypertension, une crise angineuse avec infarctus du myocarde, une fibrillation ventriculaire et un collapsus.

NE JAMAIS DILUER DANS DES SOLUTIONS ALCALINES

2.2. Isoprénaline (Isuprel®)

L’isoprénaline est un sympathomimétique bêta. Elle est indiquée dans les détresses circulatoires avec état
de choc et en cas de bloc auriculo ventriculaire. Utilisée après dilution dans du soluté glucosé isotonique à
5% (Jamais dans un soluté alcalin).

2.3. Dopamine, dobutamine (Dobutrex®, Dobuject*®)

Ces produits sont des sympathomimétiques, indiqués en cas de choc cardiogénique, d’insuffisance
cardiaque aigue et en chirurgie cardiaque. La perfusion est de courte durée. Elle sera interrompue en cas
de surdosage : apparition des nausées, vomissements, tachycardie, trouble du rythme et hypertension.
Utiliser après dilution dans du soluté glucosé à 5%.

JAMAIS DANS UN SOLUTE ALCALIN

3. Les cardiotoniques non glucosidiques

Cette classe agit comme un inhibiteur de la phosphodiestérase cardiaque, en élevant le taux de l’AMPc
(adénosine monophosphate cyclique) intracellulaire. Les phosphodiestérases sont des enzymes qui
dégradent l’AMP cyclique qui est le second messager de nombreux processus pharmacologiques. Ils sont
à la fois tonicardiaques et vasodilatateurs veineux et artériels.

3.1. Les principaux médicaments

- Amrinone (Inocor®).
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- Enoximone (Perfane®).

- Milrinone (corotrope®).

3.2. Précaution d’emploi

- Administrer sous contrôle continu de l’ECG et de la T.A en surveillant le


point de perfusion (irritation en cas d’extravasion), l’équilibre hydro électrolytique et le nombre des
plaquettes (réduire la posologie ou interrompre le traitement jusqu’à normalisation en cas de thrombopénie.

- Pour le corotrope®, réduire la posologie si la clairance de la créatinine est inférieur à 30 ml/mn.

II. Les antiarythmiques

Les troubles du rythme sont fréquent en pathologie cardiaque : tachycardie,


arythmie, extrasystole, fibrillations auriculo-ventriculaires. On utilise comme régulateur du rythme
cardiaque soit un appareillage électrique qui stimule le cœur (pacemaker), soit des médicaments qui
augmentent ou diminuent l’excitabilité cardiaque, selon le cas. Ils sont utilisés dans la prophylaxie et le
traitement des arythmies. Ces médicaments sont dangereux, souvent mal tolérés et difficiles à manipuler.
Ils sont classiquement répartis en quatre classes :

1. Les antiarythmiques de classe I

Ce sont des médicaments qui agissent sur le canal Na+ rapide en freinant l’entrée du sodium dans la cellule
et en réduisant la vitesse de dépolarisation. Cette classe I se subdivise en trois sous classes suivant les effets
observés sur le potentiel d’action (PA).

Classe I A

Il s’agit des dérivés de la quinidine (Longacor®) et du disopyramide (Rythmodan®). Cette classe se


caractérise par un élargissement de QRS et un ralentissement, à forte concentration, de la conduction intra
ventriculaire ; une prolongation de la durée du PA avec allongement de l’espace QT. Elle fait courir un
risque de choc cardiogénique en cas de cardiopathie sévère et de torsade de pointe en cas d’hypokaliémie.
Elle provoque également des troubles digestifs et pour le Rythmodan® un trouble de l’accommodation et
une rétention d’urines ce qui le contre-indique en cas d’adénome de prostate et de glaucome.

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Précaution d’emploi

- Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale.

- Surveiller la kaliémie (l’hypo et l’hyperkalièmie sont responsables des troubles du rythme)

- Surveiller la glycémie (des accidents hypoglycémiques peuvent survenir avec la disopyramide)

- Déconseillé en cas de grossesse et allaitement.

Classe I B

Cette classe a peu d’effet sur le QRS et la conduction intracardiaque ; un raccourcissement de la repolarision
et de l’espace QT. La lidocaïne (xylocard®) est utilisée à la phase aiguë de l’infarctus pour traiter les
arythmies ventriculaires. A utiliser avec précaution en cas d’association avec les Bêta bloquants et la
cimétidine (qui sont des produits qui réduisent le catabolisme hépatique de la lidocaïne).

Classe I C

Cette classe entraîne un élargissement de QRS et un ralentissement de la conduction à faible concentration


; pas de modification de la durée du PA. Le propafénone (Rytmol®) peut entraîner une bradycardie avec
la possibilité de troubles de la conduction sino-auriculaire ou auriculo-ventriculaire. Et comme effets
indésirables extracardiaque, il peut provoquer de troubles du goût, vertige, lipothymie, céphalées, troubles
visuels. Il est déconseillé en cas de grossesse.

2. Les antiarythmiques de classe II

Ce sont les bêtas bloquants. Ils ont un effet bradycardisant et entraînent un ralentissement de la conduction.
Ils étaient traités dans le chapitre des médicaments du système nerveux autonome.

3. Les antis arythmiques de classe III

Ce sont des « réducteurs du courant potassique », ils allongent de manière homogène le QT et le potentiel
d’action. Le prototype en est l’amiodarone (cordarone®). Il est actif dans la prévention des tachycardies
ventriculaires et supra ventriculaires. L’amiodarone entraîne de nombreux effets indésirables : dépôts
cornéens, troubles thyroïdiens, photosensibilisation, pneumopathie, trouble hépatique) et s’accumule
facilement dans l’organisme (demi-vie de 20 à 100 jours). Il est déconseillé en cas d’allergie à l’iode ou de
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mauvais fonctionnement thyroïdien. Et nécessite une surveillance régulière du taux sanguin des hormones
thyroïdiennes T3, T4 (risque d’hyper ou d’hypothyroïdie)

4. Les antis arythmiques de classes IV

Deux antagonistes calciques appartiennent à cette classe : Le diltiazem (Tildiem®) et le vérapamil


(isoptine®) utilisés dans les troubles du rythme supra ventriculaires. Les effets indésirables du tildiem®
sont : vasodilatation cutanée, œdèmes des membres inférieurs, bradycardie, Eruption cutanée et trouble
hépatique. Contre-indication formelle : grossesse. Interruption de l’isoptine® : en cas d’insuffisance
cardiaque, d’hypotension sévère, de bradycardie et du bloc auriculo-ventriculaire.

5. Rôle infirmier dans la surveillance d’un traitement par les antiarythmiques


5.1. Critères d’efficacité

- disparition des signes d’arythmie

- absence de signes de complication

5.2. Surveillance

5.2.1. Clinique

- pouls,

- pression artérielle

5.2.2. Biologique

- kaliémie,

- taux sanguin des hormones thyroïdiennes

- glycémie

- NFS (risque de thrombopénie avec la quinidine)

5.3. Dépistage des effets indésirables

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- des troubles neurologiques et digestifs sont possibles

- une surveillance ophtalmologique est préconisée avec l’amiodarone.

5.4. Conseils au malade

- Respecter la prescription ;

- ne jamais arrêter le traitement sans avis médical ;

- faire des visites régulières chez le médecin ;

- la consommation de café et du thé doit être limitée ;

- les exercices physiques (marche, vélo, natation) doivent être réguliers et sans
compétition ;

- l’arrêt du tabac doit être fermement recommandé.

- le stress, à éviter

III. Les vasoconstricteurs

Un vasoconstricteur est une substance qui agit de façon à rétrécir les vaisseaux sanguins, c'est-à-dire à
rétrécir leur lumen. Les vasoconstricteurs sont utilisés cliniquement pour accroître la pression sanguine ou
réduire localement le flot sanguin. Ils s'opposent aux vasodilatateurs.

1. Présentation

On utilise l'adrénaline, la noradrénaline et la corbadrine. Le plus utilisé, l'adrénaline, a un effet


vasoconstricteur sur les récepteurs alpha et un effet vasodilatateur sur les récepteurs bêta. Un problème qui
est souvent rencontré en odontologie est la prise de bêta-bloquant par les patients. Ces bêta-bloquants
bloquent la fonction vasodilatatrice post-opératoire de l'adrénaline. Ils vont également diminuer la
circulation hépatique donc la biotransformation hépatique de la molécule sera diminuée.

2. Action locale

 Diminution de la vitesse de résorption


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 Diminution des saignements (augmentation de la durée d'action)
 Diminution de la toxicité (comme on en met moins)

III. Les antihémorragiques

La coagulation est le troisième temps de l’hémostase, c'est-à-dire de l’ensemble des phénomènes


physiologiques qui interviennent lors d’une lésion d’un vaisseau sanguin pour aboutir à la formation d’un
thrombus qui arête l’hémorragie. Et les antihémorragiques sont des médicaments responsables de l’arrêt
d’une hémorragie. Il s’agit d’une série de produits appartenant à différentes classes:

- facteurs de coagulation

- protamine

- vitamine K

- antifibrinolytiques

- hémostatiques non spécifiques.

1. Les facteurs de coagulation

Les facteurs de la coagulation sont indiqués en cas d’hémorragies liées à une carence en ceux-ci. Les
produits suivants sont obtenus par génie génétique :

- Facteur VII humain ou proconvertine : Facteur VII LFB ;

- Facteur VIII humain ou antihémophilique A: Facteur VIII LFB, HEMOFIL M ;

- Facteur IX humain ou antihémophilique B: Facteur IX LFB, MONONINE ;

- Complexe PPSB : PPSB LFB.

2. La protamine

Antagoniste de l'héparine d'action immédiate par voie veineuse. Synthétisée à partir de poisson (risque
allergique).

3. Vitamine K

La vitamine K est produite par les bactéries de la flore intestinale. Elle est indispensable à la synthèse de
certains facteurs de coagulation (PPSB). Une hypovitaminose due à une prise insuffisante est rare;
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l'utilisation prolongée d'antibiotiques à large spectre peut toutefois
entraîner une diminution de la production de vitamine K par la flore intestinale. Dans certaines situations
pathologiques comme l'obstruction des voies biliaires, la résorption de la vitamine K est perturbée.

a. Indications

 Hémorragie ou tendance hémorragique attribuée à un manque de facteurs du complexe prothrombine (II,


VII, IX, X), resultant d'une activité vitaminique K insuffisante, p ar exemple en cas de traitement par des
antivitamines K;

 Prévention des hémorragies chez le nouveau-né;

 Traitement prolongé par les antibiotiques à large spectre qui détruisent la flore saprophyte;

b. Principaux effets secondaires

 Par voie IV, des incidents de nature anaphylactoïdes ont été rarement observés

 L'administration de vitamine K au nouveau-né prématuré, est susceptible de donner lieu à une


hyperbilirubinémie et à un ictère nucléaire.

4. Antifibrinolytiques

Les antifibrinolytiques s’opposent aux hémorragies graves provenant de l’activation excessive du système
fibrinolytique, ce qui entraîne la destruction du caillot sanguin au fur et à mesure de sa formation.

a. Indications

La prévention des hémorragies observées :

 En chirurgie cardiaque, pulmonaire et rénale (organes riches en activateurs du plasminogène) ;

 En obstétrique dans le décollement prématuré du placenta ;

 Lors d’insuffisance hépatique sévère

 Lors de traitement fibrinolytique excessif

b. Principaux médicaments et effets secondaires

 Acide tranexamique (Exacyl ®, Spotof®):

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- effets indésirables gastro-intestinaux;

- en cas d'hémorragie au niveau des voies urinaires, un thrombus peut se former au niveau de l'uretère ou
de la vessie.

 Aprotinine( Antagosan®, Trasylol®):

- choc anaphylactique;

- lors de l’utilisation pendant une intervention coronarienne, des effets indésirables graves rénaux,
cardiaques et cérébraux ont été décrits.

5. Hémostatiques non spécifiques

Les hémostatiques non spécifiques, tel l’étamsylate (Dicynone®), sont utilisés sans beaucoup d'arguments
dans des hémorragies auxquelles aucune origine précise ne peut être attribuée.

VI. Les anticoagulants

Les anticoagulants sont utilisés afin de prévenir ou de traiter une thrombose veineuse ou artérielle. Cette
classe demande beaucoup d’attention, compte tenu des complications hémorragiques. On distingue deux
grandes catégories : les héparines et les A.V.K. Les héparines agissent principalement en inhibant le facteur
X de la coagulation et la thrombine. Les A.V.K inhibent de la synthèse des facteurs II, VII, IX, et X,
bloquant ainsi la synthèse de prothrombine au niveau du foie.

1. L’héparine

L’héparine est une substance anticoagulante naturelle, présente dans de nombreux tissus de l’organisme
(dont le foie, d’où son nom). Les héparines sont de deux types : héparine non fractionnée HNF de poids
moléculaire élevé, dite « standard » et les héparines de bas poids moléculaire HBPM, obtenues par la
dépolymérisation de l’HNF. Les héparines sont inactivées per os, car elles ne franchissent par la muqueuse
intestinale. Elles ont une action directe, et courte. Leur action anticoagulante est antithrombique (empêche
la transformation de la
prothrombine en thrombine). L’injection intraveineuse d’héparine entraîne un allongement du temps de
coagulation dans les minutes qui suivent et qui décroît progressivement pour
disparaître en 2 à 4 heures d’ou la nécessite de répéter les injections IV toutes les 4 heures (nuit et jour) ou
d’installer (au moins dans les premiers temps) une perfusion IV continue. Certaines héparines
(Calciparine) peuvent être administrées par voie sous cutanée au niveau de la ceinture abdominale.
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1. présentations – dosage

1.1. Les héparines non fractionnées: HNF

L’héparine NF est un groupe hétérogène de polysaccharides à longue chaîne. Les HNF se présentent sous
différentes formes :

 Voie IV amp 1 ou 2 ml ou flacon 5 ml (1ml = 5000 UI) à diluer dans un


soluté isotonique G 5 ou NaCl 0,9

- Héparine de sodium : Héparine sodique.

- Héparine de calcium : Héparine calcique

 Voie S/c amp ou seringue uni dosée 0,2- 0,3- 0,5- 0,8- 1ml (1ml = 25000
UI)

- Héparine de calcium : calciparine s/c

1.2. Les héparines de bas poids moléculaire HBPM

De poids moléculaire plus faible que l’héparine standard, les HBPM interviennent sur l’inactivation du
facteur X. Elles ont une grande activité antithrombotique, mais peu d’action
anticoagulante, d’ou un risque hémorragique plus faible. On les utilise dans la
prévention des complications thrombotiques en particulier post-opératoire. Pour les HBPM, dans la
majorité des cas, c’est la voie sous-cutanée qui est utilisée ; mais, la voie intra-artérielle est aussi
couramment utilisée pour la prévention de la coagulation dans les circuits extracorporels, lors de
l’hémodialyse.

a. Présentations

- Fraxiparine : seringue prête à l’emploi 0,2- 0,3- 0,4- 0,6- 0,8- 1ml.

- Fragmine : seringue prête à l’emploi 2500UI = 0,2ml ; 5000UI = 0,2 ml ;


Amp de 10000UI = 1ml.

- Lovenox  : seringue prête à l’emploi 20mg = 0,2 ml - 40 mg = 0,4ml ;

- Innohep :

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- traitement préventif : solution injectable S/C 2500UI= 0,25ml ; 3500UI ; 4500UI.

- traitement curatif : solution injectable S/C 10.000UI= 0,5ml ; 14.000UI ; 18.000UI ; 40.000UI

b. Indications

- Traitement curatif et préventif des thromboses veineuses.

- Hémodialyse

- Infarctus du myocarde à la phase aiguë ;

- Embolies pulmonaires

2. Hirudine et dérivés

Une nouvelle classe d’anticoagulants est arrivée en 2000 / 2001 sur le marché
avec l’isolement, l’élucidation de la structure polypeptidique, puis l’obtention par génie génétique
d’analogue recombinant, du principe anticoagulant de la sangsue d’Europe centrale.
a. Indications

Elles concernent la prévention et le traitement des accidents thromboemboliques et de l’infarctus du


myocarde.

3. Les antivitamines K (AVK)

Ce sont des anticoagulants résorbables par voie digestive qui dépriment in vivo la coagulation du sang en
bloquant l’activation hépatique des facteurs de la coagulation suivants :
- la prothrombine = facteur IIa ;

- la proconvertine = facteur VIIa ;

- le facteur Stuart = facteur Xa ;

- le facteur antihémophilique B = facteur Ixa

a. Principaux médicaments

- Acénocoumarol (Sintrom).

- Phénindione ( Pindione).

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- Fluindione ( Previscan ).

- Tioclomarol ( Apegmone).

d. Indications

Traitement et prévention des récidives des thromboses veineuses profondes et


de l’embolie pulmonaire, ainsi que de certains accidents emboliques après infarctus du myocarde ou
fibrillation atriale.

 Le traitement initial repose sur l’héparinothérapie, d’effet immédiat.

 Les A.V.K assurent un relais efficace, permettant un traitement oral au long court (plusieurs mois, voire
à vie).

 En pratique courante, les deux thérapeutiques sont instaurées conjointement, et l’héparinothérapie est
stoppée dès l’obtention d’une anticoagulation par voie orale efficace. Ce schéma permet de limiter la durée
d’exposition aux héparines, et ainsi le risque de thrombopénie induite.

e. Conseils au patient

 Concernant la prescription

- La prise de l’anticoagulant doit être régulière et se faire à des heures fixes.

- Le patient ne doit pas augmenter, diminuer ni arrêter son traitement de lui même sans prévenir son
médecin.

- En cas d’oubli de prise du comprimé d’AVK, il ne faut pas le rattraper en prenant une dose double le
lendemain.

- Ne jamais associer un autre médicament sans avis médical.

- Port de la carte de groupe sanguin et d’une carte signalant le traitement et


permettant de regrouper les résultats des analyses.

- Prévenir le médecin en cas d’apparition d’effets indésirables.

 Règles hygiéno-diétetiques

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- L’alimentation doit être variée et équilibrée. Toutefois il est préférable de ne pas cumuler le même jour
la consommation d’aliments riches en vitamine K : choux, épinards, foie, thé vert….

- Pratique des exercices physiques sans excès en évitant les sports provoquant des chocs.

 Eviter les situations à risques hémorragiques

Le patient doit éviter :

- la manipulation des objets tranchants

- les infiltrations et les injections intramusculaires.

- Prévenir le dentiste, l’anesthésiste, le chirurgien, le gynécologue, le pédicure, de la prise d’anticoagulants.

VI. Les antiagrégants plaquettaires (AAP)

1. Généralités sur les antiplaquettaires

Les plaquettes interviennent à la phase initiale de l’hémostase ; elles jouent aussi un rôle dans le processus
de constitution de la plaque d’athérome et dans le déclenchement des phénomènes de thrombose
intravasculaire. Il est donc logique de chercher à inhiber le fonctionnement plaquettaire pour s’opposer au
développement des conséquences de l’athéromatose chez les malades fragiles et exposés à la survenue
d’accidents de thrombose coronaire, cérébrales, rétiniennes ou autres.

2. Indications

Les indications des AAP sont nombreuses. D’une manière générale, ils sont utilisés dans la prévention des
évènements artériels ischémiques liés à l’athérothrombose.

- L’aspirine est indiquée en prévention secondaire des accidents ischémiques artériels cérébraux ou
coronariens dans toutes les situations à risque d’évènements thromboemboliques : syndromes coronariens
aigus, angor stable, porteurs de valves cardiaques, fibrillation auriculaire…

- Le clopidogrel est indiqué dans la prévention secondaire des complications thrombotiques après AVC ou
artériopathie périphérique.

- La ticlopidine est réservée à la prévention des accidents ischémiques artériels périphériques et cérébro-
vasculaires.

3. Principaux AAP oraux


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- Salicylés et dérivés : Aspirine UPSA , Aspégic

- Dipyridamole : Persantine

- Thiénopyridines : clopidogrel (Plavix), ticlopidine (Ticlid).

VII. Médicaments thrombolytiques

1. Principaux médicaments

- certains sont purement extractifs : urokinase, streptokinase.

- D’autres sont obtenus par génie génétique : Actylise, Rapilysin

2. Indications

L’utilisation des thrombolytiques se fera de préférence en unité de soins intensifs, après un diagnostic précis
et dans un court délai après le début de la thrombose. Ils peuvent être administré soit localement, par un
cathéter amené au contact du thrombus, soit par voie IV ; cela suivant le produit utilisé. Les indications
reconnues sont :

- Thromboses veineuses profondes des membres et du bassin ;

- Embolies pulmonaires ;

- Infarctus du myocarde récent (moins de 6 heures) ;

- Occlusion artérielle aiguë (moins de 6 heures) ;

- Thrombose de prothèse valvulaire cardiaque.

IX. Les antihypertenseurs

Les antihypertenseurs sont des médicaments symptomatiques qui font baisser la tension artérielle sans
toucher à la cause de la maladie. L’objectif essentiel du traitement est la prévention des complications
cardio-vasculaires (en particulier l’accident vasculaire cérébral et l’infarctus du myocarde) grâce
à la normalisation des chiffres tensionnels. Les médicaments antihypertenseurs doivent être administrés
au long cours et à des doses suffisantes pour ramener les chiffres tensionnels à la normale. On a souvent
recours à l’association des plusieurs antihypertenseurs.

® ® ®
I- Les bêta bloquants : (Avlocardil - Visken - Sectral )
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®
II Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion : Captopril (Capril , Capocard
® ®
) ; Angiotex

1- Indications:

Les médicaments de cette classe sont utilisés dans le traitement de:

- L’hypertension artérielle

- L’insuffisance cardiaque chronique

- Post-infarctus du myocarde

- Néphropathie diabétique

II- Les diurétiques

Un médicament diurétique est un médicament qui augmente la production d’urine par unité de
temps.

1- Les diurétiques de l’anse: Furosémide (Lasilix ®)

2- Les diurétiques thiazidiques :

- Hydrochlorothiazide : - Esidrex ®

- Chlorothiazide ®

.
3- Les diurétiques épargneurs de potassium : Aldactone®

4- Les diurétiques associés : Alactazine® : altizide + spironolactone

Amurétic® : hydrochlorotiazide + Amiloride

5- Les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique : acétazolamide (Diamox®)

6- Les diurétiques osmotiques : mannitol (Mannitol®)

III- La méthyldopa (Aldomet)

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®
L’aldomet est un antihypertenseur majeur efficace sur toutes les formes de l’hypertension
permanente.

®
IV- La clonidine (catapressan )

V- Les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine

,
Ces médicaments récents (cozaar Tareg , Aprovel ) agissent en bloquant sélectivement
les récepteurs de l’angiotensine II et de ce fait inhibent les effets vasoconstricteurs et
natriurétiques de l’angiotensine II, reproduisant ainsi une des propriétés pharmacodynamiques
des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC).

Questions de compréhension

1) Après avoir définie la notion de cardiotoniques, citez les différentes classes et exemples de médicaments
dans chaque cas.

2) Après avoir définie la notion des anti arythmiques, citez les différentes classes, les indications et
exemples de médicaments dans chaque cas.

3) Après avoir définie la notion de vasoconstricteurs, citez les différentes classes, les indications et
exemples de médicaments dans chaque cas.

4) Après avoir définie la notion de vasodilatateurs, citez les différentes classes, les indications et exemples
de médicaments dans chaque cas.

5) Après avoir définie la notion d’antihémorragiques, citez les différentes classes, les indications et
exemples de médicaments dans chaque cas.

6) Après avoir définie la notion d’anticoagulants, citez les différentes classes, les indications et exemples
de médicaments dans chaque cas.

7) Après avoir définie la notion d’antiagrégants plaquettaires, citez les différentes classes, les indications
et exemples de médicaments dans chaque cas.

8) Après avoir définie la notion d’antihypertenseurs, citez les différentes classes, les indications et exemples
de médicaments dans chaque cas.
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Chapitre4. Médicaments de l’appareil respiratoire

I. Les antitussifs
Les médicaments antitussifs ne remplacent pas l'arrêt du tabac, les soins ORL (écoulement
nasal surtout chez le jeune enfant), le traitement d'une infection Il existe divers mécanismes :
- Déprimer les centres de la toux.
- Interrompre l'influx au niveau des voies afférentes vagales.
- S'opposer à la broncho constriction.
- Supprimer l'irritation des voies réflexogènes. Tous les antitussifs sont contre indiqués en cas
de toux productives.
1. Les antitussifs centraux
Ce sont des dépresseurs respiratoires centraux, ils sont contre indiqués en cas d'insuffisance
respiratoire (quel que soit le degré).
a. Les antitussifs narcotiques dérivés de l'opium.
• La codéine (dérivé méthyle de la morphine) :
 NEOCODION®, CODATUX®, DINACODE®,
 EUCALYPTINE®, EUPHON®, PADERYL®,
 NETUX®, PNEUMOPAN®, POLERY®, PULMO
 SERUM®, TERPINE GONNON®, TUSSIPAX®
Utilisation dans les toux sèches, quinteuse, d'irritation. Les effets secondaires majeurs sont
constipations, nausées, vomissements et vertiges, somnolence.
• La codéthyline (substance hémi synthétique) :
 CODETHYLLINE®, PETERS sirop®, SEDOPHON®
Identique aux effets de la codéine mais moins puissants.
• La Pholcodine (substance de synthèse) :
DENORAL® (NB : arrêt de la commercialisation de DENORAL cp®), BIOCALYPTOL®,
BRONCHALENE®, CLARIX®, CODOTUSSYL®, DIMETANE®, HEXAPNEUMINE®,
POLERY enfant®, RESPILENE®, TROPHIRES®
Action antitussive supérieure à celle de la Codéine mais mieux tolérée et moins toxique.
Pour tous : Leur association à un expectorant ou un mucolytique est illogique.
b. Les antitussifs non narcotiques dérivés de l'Opium.
• Le dextrométorphane : TUXIUM®, NODEX®, DRILL®, ACTIFED toux sèche®, AKINDEX®,
NODEX®, NORTUSINE®, QUINTOPAN®, TUXIUM®
Action identique à celle de la codéine mais sans effet analgésique ni toxicomanogène. Utilisation
dans les toux non productives.
• La Noscapine (Alcaloïde naturel de l'Opium) : TUSSISEDAL®

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Pas de propriété analgésique ni toxicomanogène. Action antitussive avec effet stimulant respiratoire
et broncho-dilatateur. Utilisation en association avec les antihistaminiques pour des toux non
productives.
c. Les antitussifs centraux non dérivés de l'Opium.
• Les antiH1
Action dépressive centrale sur les centres de la toux. Action sur les composantes allergiques.
Utilisation dans les toux allergiques NON productives (+ effet sédatif). Toujours en association.
Chlorphenamine: BRONCHALENE®, HEXAPNEU MINE nourrisson® Brompheneramine :
DIMETANE® Oxeladine : PAXELADINE®, RECTOPLEXIL® Dexchlorphenamine :
POLARAMINE pectoral® Fenspiride : PNEUMOREL® Prométhazine: FLUISEDAL®,
RHINATHIOL toux sèche® Alimémazine : THERALENE® Pimétixène : CALMIXENE®
d. Les antitussifs non Opiacés non antihistaminiques
• La Pentoxyvérine : ATOUCLINE®, TOCLASE®, PECTOSAN®. Propriétés Antitussive,
antispasmodique, anesthésique local. Diminue les sécrétions bronchiques.
• Le Clobutinol : SILOMAT®
Mêmes effets que la Codéine. Utilisation chez l'Insuffisant respiratoire
2. Les antitussifs périphériques
a. Les anesthésiques locaux :
Inhibent les récepteurs de la toux et entraînent l'insensibilité de la muqueuse bronchique aux
agents irritants.
- Chlorhydrate d'Amyléine
- Bromoforme
b. les bronchodilateurs
• les bêta-sympatomimétiques : action sur le mécanisme nerveux.
Stimulation des récepteurs β2.
- La Noréphédrine : DENORAL®
• Les spasmolytiques
Action à l'étage bronchique.
- l'Eprazizone : MUCITUX® : Propriétés mucolytiques, expectorantes et eupneïsantes.
- l'Eprozinol : EUPNERON® : Action antisérotonine et antibradykinine.
- la Pimétixène : CALMIXENE® : Action antihistaminique, anticholinergique et adrénolytique.
Utilisé dans les toux asthmatiformes.
- la Fenspiride : PNEUMOREL® : effet antiH1, spasmolytique.
Utilisé dans les bronchites chroniques et allergiques.
3. Les modificateurs des sécrétions bronchiques

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Le mucus a des propriétés viscoélastiques conditionnant son élimination. En cas de pathologie avec
hypersécrétion bronchique, la composition du mucus est modifiée et il devient hyper visqueux et
hyperéléstique, le transport mucociliaire est alors inefficace provoquant un encombrement
bronchique.
a. Les expectorants.
Ils provoquent une augmentation de sécrétion de mucus par la muqueuse trachéo-bronchique
entraînant la protection vis à vis des agents irritants, leur dissolution, leur englobement et
leur expulsion.
b. Mucolytiques et fluidifiants.
Agissent en augmentant le volume ou en diminuant la viscosité des secrétions bronchiques afin de
faciliter l'évacuation des sécrétions bronchiques.
• Mucolytiques vrais: Effet fluidifiant direct par rupture des forces de liaison intra et extra
moléculaires favorisant la cohésion du mucus.
- Les réducteurs : N-acétylcysteïne : MUCOMYST®, BRONCHOCLAR®, EXOMUC®,
FLUIMICIL®, MUCOLATOR®, TIXAIR®, SOLMUCOL®
Rupture des ponts disulfures des Glycoprotéines.
- Les enzymes protéolytiques : Chymotrypsine et Ribonucléase. Destruction des liaisons peptidiques
provoquant une diminution de la viscosité des sécrétions bronchiques. Effet anti-inflammatoire.
• Les mucorégulateurs: Correction des anomalies sécrétoires de la muqueuse bronchique.
- S-Carbocysteïne: RHINATHIOL®, MUCICLAR®,
BRONCHOKOD®, BRONCHORINOL®, BRONKIREX®, DOMAPEX®, FLUVIC®,
TUSSILENE®: Active la sérine-transférase entraînant la synthèse de scialomucines présentes dans
le mucus normal.
- Létosteïne : VISCOTHIOL®: facilite l'expectoration par diminution de la viscosité du mucus.
- L'Erdostéine : EDIREL®, VECTRINE®
Action grâce à 3 métabolites à thiol libre : action sur le mucus par rupture de ponts
disulfures.
- La Bromhexine : BISOLVON®: stimule la synthèse des scialo-mucines qui rétablissent la
viscosité et l'élasticité des sécrétions bronchiques.
- L'Ambroxol : SURBRONC®, MUXOL®.
• Extraits de plantes et d'alcool organiques : ALMA®, BRONCHODERMINE®, BRONCHO
RECTINE®, BRONCHY®, CAMPHOPNEUMINE®, COQUELUSEDAL®, DAZEN®,
EUCALYPTINE®, EPHEDROL®, GOMENOL®, NANBACINE®, OZOTHINE®, TERPONE®,
TROPHIRES®

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Utilisé comme traitement adjuvant des affections aiguës bronchiques. Attention à la composition de
chaque produit (effets secondaires, contre-indication)
NB: Traiter une toux sèche en combattant la cause (peut-être dû à un écoulement nasal, surtout chez
le jeune enfant, tabac, médicament : IEC). Eviter l'utilisation prolongée des antitussifs.
II. Médicament de l’asthme
Les manifestations de l’asthme découlent de l’inflammation bronchique, de l’obstruction réversible
des voies aériennes et de l’hyperactivité bronchique à divers stimuli. On utilise des médicaments anti-
inflammatoires et broncho- dilatateurs.
1- Broncho-dilatateurs
1-1- Bêta 2 agonistes : Ventoline ® Bricanyl ® Berotec ®
Les sympathomimétiques possèdent une action broncho-dilatatrice puissante et rapide. Il faut
pourtant tenir compte d’effets secondaires importants : hyperexcitabilité cardiaque et
bronchoconstriction réflexe secondaire. L’existence de ce dernier phénomène, associé à la rapidité
d’action des médicaments peut expliquer la tentation de certains malades à augmenter la fréquence
d’utilisation et les doses d’où le risque d’aggraver les crises. Le danger est de dépasser les doses
quotidiennes (4 inhalations / 24 H)
1-2- Théophylline :
Elle possède une activité broncho-dilatatrice franche. Un peu abandonnée ces dernières années à
causes de ses nombreux effets indésirables, mais les formes à libération prolongée sont plus maniables
(théostat®, Euphylline®, Théolair®). L’association médicamenteuse: érythromycine, cimétidine,
allopurinol sont à proscrire.
2- Corticoïdes inhalés: Béconase® Pulmicort®, Muflasone®, Muflidine®
3-Antibiothérapie
Elle est souvent employée, et fait appel à des antibiotiques à large spectre et d’une durée d’action
suffisamment longue. On utilise de préférence les tétracyclines et les macrolides. On évite les
pénicillines du fait du risque d’hypersensibilisation.
4- Anti-allergiques
En dehors d’une désensibilisation aux pollens, poussières et certains pneumos allergènes,
dont le succès n’est pas constant, on peut employer des nouveaux médicaments :
Le Lomudal® qui entraîne une nette diminution de la fréquence et de l’intensité des crises
d’asthme, surtout du sujet jeune. Il est inefficace en cas de surinfection et de spasme bronchique.
Le Zaditen® inhibe la libération des médiateurs primaires de l’allergie. Il est préconisé dans le
traitement préventif de la crise d’asthme allergique.
Les anti-histaminique classiques (Zyrtec® , Clarityne®,Allergica®, )sont aussi employés.

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Questions de compréhension

1) Les antitussifs : classes avec trois exemples pour chaque classe.


2) Traitement de l’asthme : classes de médicaments utilisés avec deux exemples pour chacune d’elle.

Chapitre4. Médicaments de l’appareil digestif

I. Médicaments des ulcères

L’histamine, la stimulation parasympathique et les repas augmentent la sécrétion d’acide


chlorhydrique (HCL) par les cellules de la paroi du fundus gastrique en stimulant une pompe ionique
qui sécrète des ions H+, appelée pompe à protons ou encore ATPase H+K+.
A l’inverse, la somatostatine ou les prostaglandines inhibent la sécrétion acide.
1- LES ANTI-SECRETOIRES
1.1 - Inhibiteurs de la pompe à protons
Ils provoquent une inhibition durable de la pompe à H+ donc de la sécrétion acide, quelque soit le
stimulus. Leur durée d’action est longue et leur efficacité supérieure à celle des antis histaminiques
H2.
1 -2. Principaux médicaments
- Oméprazole (Mopral, Zoltum ).
- Lansaprazole (Lanzor, Ogast ).
- Pantoprazole (Inipomp, Eupantol ).
2- Antihistaminiques H2
Par inhibition compétitive de l’histamine sur les récepteurs de type H2, cette classe inhibe la sécrétion
d’acide gastrique, augmente le pH gastrique, diminue la douleur et accélère la cicatrisation des
ulcères.
2-1. Principaux médicaments
- Cimétidine (Tagamet, Stomedine, Cimétidine Ratiopharm )
- Ranitidine (Azantac, Raniplex, Ulcirex)
- Famotidine (Pepdine,Pepidac)
- Nizatidine (Nizaxid)
3. Eradication de L’HELICOBACTER PYLORI
La majorité des ulcères gastroduodénaux ( 90%) sont liés à la présence d’un germe, hélicobacter
pylori, qui possède des effets cytotoxiques et augmente indirectement la sécrétion acide. Le principe

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de l’éradication repose sur l’association d’un anti-sécrétoire double dose et de deux antibiotiques
pendant 7 à10 jours.
Exemple : clarithromycine et amoxicilline (Zeclar ) ou clarithromycine et imidazolés dans le cas
du lansoprazole, de l’oméprazole et du pantoprazole. Après, on poursuit le traitement anti-sécrétoire
seul et à simple dose.
4. PROTECTEURS DE LA MUQUEUSE GASTRIQUE
La cytoprotection ou mucoprotection est une propriété pharmacologique qui vise à renforcer les
défenses de la muqueuse gastrique par :
- la stimulation de la sécrétion de mucus et de bicarbonates ;
- le renouvellement des cellules de la muqueuse gastrique.
Le sucralfate et les prostaglandines sont des cytoprotecteurs les plus utilisés en thérapeutique.
4.1 -Le sucralfate
En milieu acide, le sucralfate se dissocie pour former un gel visqueux qui se fixe
préférentiellement au niveau des lésions muqueuses avec les protéines du cratère ulcéreux.
Il forme un emplâtre qui adhère au fond de l’ulcère le protégeant de la pepsine
et des agressions biliaires. De plus, il stimule la production du mucus et de prostaglandines
endogènes.
 Plusieurs spécialités sont commercialisées : Ulcar , Kéal.
 Les principaux effets secondaires : nausées et sécheresse buccale.
 Le principal inconvénient est la limitation de la résorption digestive des médicaments co-prescrits,
ce qui les rend inefficaces. On conseille de respecter un intervalle de 2H entre la prise de sucralfate
et des AVK, de la digoxine, des quinolones et des antiépileptiques.
4.2- Les prostaglandines
Les prostaglandines sont des dérivés lipidiques actifs, issues du métabolisme de
l’acide arachidonique après intervention de la cyclooxygénase. Ces médiateurs interviennent aussi
bien dans des processus physiologiques que dans des processus inflammatoires. Les prostaglandines
E1 et E2 ont un rôle protecteur de la muqueuse gastrique. Elles inhibent la sécrétion acide, augmentent
la production du mucus, renforcent la protection de la muqueuse vis à vis des agressions (aspirine,
autres AINS, alcool…) et accélèrent la cicatrisation des ulcères.
 Les prostaglandines naturelles ne sont pas utilisées en raison de leur courte durée d’action.
 Le misoprostol (Cytotec ) est un analogue de synthèse de la PGE1 utilisé dans le traitement des
lésions digestives des AINS et à titre préventif chez les sujets à risque (plus de 65 ans, antécédents
d’ulcère…)
 Les effets indésirables le plus souvent rapportés sont des diarrhées.

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 Ce médicament est contre-indiqué chez la femme enceinte car il déclenche des contractions
utérines.
5. ANTIACIDES
Les antiacides sont des médicaments qui neutralisent ou tamponnent les ions H+
du contenu gastrique. Les produits disponibles sur le marché contiennent de l’hydroxyde de
magnésium, de l’hydroxyde d’aluminium, du carbonate de calcium, du bicarbonate de sodium ou
certaines associations de ces ingrédients. Les sels de sodium : dangereux chez les patients présentant
une insuffisance rénale, une HTA ou des œdèmes qu’ils aggravent. Ils provoquent un rebond de
sécrétion acide et ne devrait plus être prescrit.
Les sels de magnésium : Laxatif (Azym ).
Les sels d’aluminium : comme (Phosphalugel, Rocgel ) en se combinant au phosphate alimentaire
forment des phosphates insolubles, ceci entraîne une déplétion en phosphore et des troubles du
métabolisme phosphocalcique (hypophosphatémie et ostéomalacie). Les dérivés d’aluminium
favorisent la constipation.
Les sels de calcium : peuvent entraîner une hypercalcémie et une lithiase rénale.
Des associations : par exemple magnésium + aluminium (Maalox, Antacid,
Contracide…).Toutes ces spécialités peuvent diminuer, par complexation ou effet de barrière, la
résorption de très nombreux médicaments. En cas de co-prescription, on recommande d’administrer
le médicament associé deux heures avant l’antiacide.
II. LES ANTIEMETIQUES
Ces médicaments sont utilisés pour lutter contre les nausées et les vomissements.
1. Antihistaminiques et parasympatholytiques
1.1 – Indications
- Mal de transport ;
- prévention et traitement des nausées et vomissements.
1.2- Principaux médicaments
- Diphénhydramine (Nautamine)
- Diménhydrinate (Dramamine)
- Scopalamine (Scopoderm)
2. Antagonistes de la dopamine
 Ce sont le métoclopramide (Primpéran), le métopimazine (Vogalène) et le dompéridone
(Motilium).
 Ils accélèrent la vidange gastrique et sont indiqués en cas de nausées, vomissements, reflux gastro-
oesophagien (Primpéran, Motilium) et de hoquet (Primpéran, Vogalène).

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 Leurs effets indésirables sont rares, il s’agit des effets indésirables des neuroleptiques :
somnolence, sédation, troubles extrapyramidaux (dyskinésie)…
 Ils sont contre-indiqués dans la maladie de Parkinson.
 Les associations déconseillées sont avec :
- Les neuroleptiques effets centraux additifs
- Les antihypertenseurs effet antihypertenseur majoré
- Les parasympatholytiques antagonismes de l’effet des antiémétisants.
3. Antagonistes de la sérotonine
 Réservés aux hôpitaux :
- Ondansétron (Zophren).
- Granisétron (Kytril).
- Tropisétron (Navoban).
 Indiqués en cas de nausées et vomissements induits par chimiothérapie anticancéreuse et
radiothérapie fortement émétisantes.
 Ils entraînent fréquemment des céphalées, constipation et bouffées de chaleur.
 Association utile avec les corticoïdes effet émétisant accru.

III. LES ANTIDIARRHEIQUES


Le traitement anti diarrhéique repose sur deux approches :
 Pour les diarrhées d’origine infectieuse : le traitement peut comporter des anti-infectieux
intestinaux.
 Pour les autres cas : le traitement est symptomatique et vise à :
 Empêcher la perte d’eau et des électrolytes par l’organisme en administrant des produits par
réhydratation.
 Interrompre les selles fréquentes en utilisant des :
- ralentisseurs du transit intestinal.
- anti sécrétoires intestinaux.
- des adsorbants anti diarrhéiques
1. Anti-infectieux intestinaux
En cas de diarrhée d’origine infectieuse, le nifuroxazide (Ercéfuryl), le tilbroquinol (Intétrix) et
les antibiotiques non résorbés per os (Néomycine, Colimycine, Sulfaguanidine) peuvent être
utilisés en traitement local.
2. Ralentisseurs du transit intestinal

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 Le diphénoxylate (Diarsed) ralentit le transit intestinal mais vu qu’il renferme de l’atropine, il
est contre-indiqué chez l’enfant de moins de deux ans, en cas de glaucome et d’adénome prostatique.
Il peut provoquer une dépression respiratoire à dose élevée.
 Le lopéramide (Imodium), bien que dérivé morphinique, entraîne moins d’effets centraux
(sédation, dépression respiratoire…) car il passe mal dans le cerveau, mais peut entraîner une
constipation en cas d’abus. Il est contre indiqué chez l’enfant de moins de deux ans.
3. Antisécrétoires intestinaux
 L’acétorphan (Tiorfan) diminue l’hypersécrétion intestinale d’eau et des électrolytes induite par
la toxine cholérique et l’inflammation.
 Ce médicament est contre-indiqué chez l’enfant.
4. Les adsorbants anti diarrhéiques
Gélopectose, Actapulgite et Smecta adsorbent les gaz, les bactéries, les virus et les toxines.

IV. LES LAXATIFS


La constipation est un symptôme qui associe un retard d’évacuation et une déshydratation des selles.
Les laxatifs accélèrent et facilitent l’évacuation des selles en augmentant le péristaltisme intestinal et
/ ou en ramollissant le contenu de l’intestin.
1. Laxatifs de lest
 Dans ce groupe, on classe les mucilages (Normacol, Entéromucilage) et
les fibres alimentaires (Actisson, Infibran) qui, grâce à leur pouvoir hydrophile, contribuent en
présence d’eau à hydrater les selles dont le volume augmenté stimule le péristaltisme intestinal.
 Ils doivent être donnés au début du repas (jamais après), chez le sujet non allongé, et accompagnés
de boissons en quantité suffisante pour éviter le risque d’occlusion.
 Ils sont contre-indiqués en cas d’occlusion ou sténose du tube digestif.
2. Laxatifs osmotiques
 Ce sont des particules non résorbées qui attirent et retiennent l’eau dans l’intestin (Duphalac,
Importal).
 Ces spécialités peuvent entraîner des douleurs abdominales en début de traitement et des diarrhées
avec déshydratation à fortes doses.
 Ils sont contre-indiqués en cas d’occlusion et de colopathie organiques inflammatoires (maladie de
Crohn, recto-colite hémorragique).
3. Laxatifs lubrifiants
 Ils agissent par effet mécanique en lubrifiant le contenu intestinal.
 Ce sont des huiles minérales non digestibles (huile de paraffine) qui peuvent modifier la résorption
de médicaments co-prescrits, si ceux-ci se dissolvent dans l’huile.
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 Ils diminuent ainsi la résorption des vitamines liposolubles (A, E, D, K) et des contraceptifs oraux.
 Principaux médicaments : Molagar, Lansoyl, Lubentyl, Parlax
4. Laxatifs stimulants ou irritants
Ils exercent une action irritante sur la muqueuse intestinale, ils augmentent la motricité et les
sécrétions intestinales.
 L’huile de ricin : entraîne une évacuation assez rapidement.
 Les dérivés de l’anthraquinone (Senokol, Tamarine) : deviennent actifs après leur hydrolyse
par les bactéries de l’intestin.
 Les dérivés de la phénolphtaléine (Contalax, Mucinum) : se transforment par les bactéries de
l’intestin en substances actives stimulant les terminaisons nerveuses sensitives du colon.
Le Mucinum entraîne des sensibilisations cutanées au soleil. L’usage abusif de ces médicaments
provoque la « maladie des laxatifs » : douleurs, diarrhée, hypokaliémie, fatigue, perte de poids
Questions de compréhension
1) Indications et exemples des médicaments des ulcères.
2) Indications et exemples des antiémétiques.
3) Indications et exemples des antis diarrhéiques.
4) Indications et exemples des laxatifs.

Chapitre6. Médicaments du système endocrinien

I. Les corticoïdes : Glucocorticoïdes (GCS)

Les glucocorticoïdes forment une classe chimiquement homogène qui comporte les produits naturels
(cortisone et hydrocortisone, biosynthétisés à partir du cholestérol) et les produits de synthèse. Les
produits les plus utilisés en thérapeutique sont des dérivés de synthèse, préparés dans le but de
renforcer l’effet anti-inflammatoire et de réduire l’activité minéralocorticoïde (rétention hydrosodée,
fuite potassique).

1- Propriétés pharmacologiques

a- L’effet anti-inflammatoire

Leur action anti-inflammatoire est le résultat d’une cascade de réactions qui débutent à l’intérieur de
la cellule. L’action principale est l’inhibition de la production des médiateurs lipidiques de
l’inflammation (prostaglandines et leucotriènes issus des phospholipides membranaires).

b- L’effet immunosuppresseur

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L’effet immunosuppresseur des Gcs est également un effet pharmacologique majeur, recherché dans
le traitement des maladies auto-immunes ou dans le contrôle des greffes d’organes. L’action
immunosuppressive se traduit par l’inhibition de la reconnaissance antigénique et de la réponse
immunitaire.

c- L’action antiallergique

Les Gcs sont des puissants agents antiallergiques. Ils agissent en empêchant la libération des
médiateurs de l’allergie (histamine, sérotonine, leucotriènes).

2- Principaux médicaments (classification internationale)

1- Classe I : très forte activité

Cortivazol : Altim (seringue pré-remplie)

2- Classe II : Forte activité

Bétaméthasone : - Célèstène (cp, amp.inj)

- Gentasone (collyre, pde)

Déxaméthasome : - Décadron (cp)

- Soludécadron (Unidex amp.inj)

- Maxidrol (collyre, pde)

3- Classe III : activité moyenne

Prednisone : Cortancyl (cp)

Prednisolone : - Solupred (cp effervescent)

- Colicort (gtte auri, nasal)

Méthylprednisolone : - Médrol (cp)

- Solumédrol (inj)

4- Classe IV : activité faible

Cortisone : Cortisone Roussel (cp)

Hydrocortisone : - Hydrocortisone (susp.inj)

- Bacicoline (collyre)

3- Principales indications de la corticothérapie


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a- En thérapeutique substitutive

Cas d’une insuffisance surrénalienne : Hydrocortisone

b- En thérapeutique anti-inflammatoire et immunosuppressive

Les corticoïdes de synthèse sont utilisés pour un traitement de courte durée ou de longue durée.

b-1- Traitement de courte durée (15j)

b-1-1- Réactions allergiques sévères :

- Choc anaphylactique en complément à l’adrénaline.

- Urticaire aiguë.

- Allergie aux hyménoptères (abeilles…).

b-1-2- Réactions inflammatoires sévères :

- Œdème laryngé, pulmonaire et cérébral.

- Surdité brusque, paralysie faciale, péricardite, uvéite grave.

b-1-3 Affections pulmonaires :

- Crise aiguë d’asthme.

b-1-4- Autres affections :

- Sinusites aiguës.

- Maladie oculaires : conjonctivite allergique, blépharite.

b-2- Traitement de longue durée

b-2-1- Affections rhumatismales et maladies auto-immunes

- Arthrose.

- Polyarthrites rhumatoïdes.

b-2-2- Prévention de rejet en transplantation d’organes

b-2-3- Autres

- Sinusites chroniques.

- Nausées au cours de la chimiothérapie.

- Affections dermatologiques : eczéma, psoriasis…


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II. Médicaments régulateurs de la thyroïde

1- Traitement des hyperthyroïdies

Les hyperthyroïdies désignent l’ensemble des manifestations cliniques dues à une augmentation
permanente de la sécrétion des hormones thyroïdiennes. Elles ont pour cause la maladie de Basedow
ou une intoxication par des médicaments comme par exemple la Cordarone®. Le traitement peut être
médical, chirurgical ou isotopique (iode radioactif)

Les antithyroïdiens de synthèse (Basdène®, Néo-mercazole®). Les médicaments antithyroïdiens


bloquent la synthèse des hormones thyroïdiennes en inhibant l’incorporation d’iode dans la glande.
Ils sont administrés par voie orale.

2- Traitements substitutifs de l’hypothyroïdie

L’hypothyroïdie correspond à une diminution de la sécrétion d’hormone thyroïdienne, pour des


raisons diverses. Elle nécessite un traitement substitutif :

a. Lévothyroxine (Lévothyrox®, L-Thyroxine®)

La lévothyroxine (L-T4) subit une transformation dans les tissus périphériques : l’hormone active
c’est la T3.

— Demi-vie longue : 7 jours

L’effet, correction des signes cliniques d’hypothyroïdie, n’apparaît qu’après plusieurs (4 - 6)


semaines de traitement. On cherche, en fonction de la réponse individuelle, la bonne dose, en
attendant d’être au plateau (stabilité clinique) pour évaluer si elle suffit.

Attention : Sujet âgé, coronaropathie : en cas de surdosage, risque d’apparition d’angor, troubles de
rythme.

b. Triiodothyronine (Cynomel®)

Demi-vie courte, l’effet apparaît rapidement, mais il faut 2 à 3 prises/jour. Rarement utilisée. On peut
discuter parfois l’intérêt d’un complément de T4 par de la T3, seule hormone utilisée par le cerveau,
pour rétablir l’agilité intellectuelle si c’est une plainte.

3. Les antithyroïdiens de synthèse

a. Carbimazole (Néo-mercazole®)

Durée du traitement

— 1 - 1,5 ans

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— Après arrêt les rechutes ne sont pas rares

b. Benzylthiouracile (Basdène®)

Même mécanisme d’action comme carbimazole mais inhibe aussi la conversion périphérique

T4 → T3

III. Médicaments régulateurs de la glycémie : Médicaments régulateurs du diabète

Le diabète sucré est définit comme l’élévation spontanée chronique de la glycémie.

On distingue deux types de diabète sucré qui diffèrent par leur traitement.

- le diabète insulinodépendant (type I) qui touche surtout le sujet jeune et maigre, traité par
l’insulinothérapie à vie.

- Le diabète non insulinodépendant (type II) ou diabète gras qui peut être équilibré par un régime
associé, en cas d’échec aux hypoglycémiants oraux.

1- L’insuline

L’insuline est la seule hormone hypoglycémiante de l’organisme secrétée par les cellules bêta des
îlots de Langerhans du pancréas. Elle joue le rôle de régulateur en maintenant la glycémie à des
valeurs normales de 0,70 à 1,10 g/l à jeun et inférieures à 1,40 en post prandial. Dans le diabète
insulinodépendant la sécrétion de l’insuline est totalement abolie ou très diminuée en raison d’une
destruction auto-immune progressive des cellules bêta des îlots de Langerhans.

Le schéma thérapeutique repose sur deux principes : d’une part, apporter de l’insuline qui agit en post
prandial pour compenser l’hyperglycémie due aux repas et, d’autre part, maintenir un taux constant
d’insuline entre les repas. Le but est de retrouver l’équivalent de la sécrétion physiologique d’insuline.

a. Voies d’administration

L’administration de l’insuline est encore exclusivement parentérale :

Elle est injectée par voie sous cutanée. La voie intraveineuse est réservée à l’urgence en cas de coma
hyperglycémique. La voie orale ne convient pas car les protéases de l’estomac et de l’intestin
dégradent les peptides de l’insuline. La forme transdermique (patch), encore objet de recherche,
permettra peut-être d’éviter les injections.

b. Types d’insuline

Les insulines diffèrent surtout par leur pharmacocinétique. Elles sont classées en fonction de leur
rapidité de leur durée d’action, de leur présentation, de leur nature et de leur association entre elles.

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b-1. Insulines d’action ultra-rapides : (Humalog, Novorapid)

Ces insulines semblent particulièrement intéressantes pour couvrir les pics post prandiaux
d’hyperglycémie et diminuer les hypoglycémies nocturnes.

b-2. Insulines rapides ou ordinaires : Actrapid

Il s’agit d’une solution, injectable par toutes les voies (IV, IM, SC).

Elle peut être mise dans tous les systèmes. C’est l’insuline naturelle, utilisable dans toutes les
circonstances. Elle doit être injectée 15 à 20 minutes avant le repas, jamais immédiatement avant.

b-3. Insulines d’action intermédiaire

Insulines NPH (Neutral protamine Hagedorn) pures : Insulatard

Les insulines NPH ont une durée d’action intermédiaire, c'est-à-dire durant plus de 8 heures et moins
de 24 heures.

Cette insuline peut être utilisée par seringue ou stylo.

Insulines NPH mélangée : mixtard

Le mélange d’insuline rapide et d’insuline intermédiaire permet de disposer d’un profil d’action à
début rapide et de durée prolongée.

b.4. Insulines d’action prolongée

Insulines au zinc : l’effet retard est obtenu grâce à la cristallisation de l’insuline autour de
molécules de zinc. Elles sont d’autant plus lentes que les cristaux sont plus gros. Toutes les insulines
au zinc peuvent provoquer des incidents locaux : rougeur, douleur et boule au point d’injection. Le
principal inconvenant de ces insulines de longue durée d’action, est de provoquer des hypoglycémies
inattendues et souvent prolongées.

Les analogues d’insulines à action lente (Lantus)

Cette insuline a une durée d’action régulière de 24 à 28 heures car elle se résorbe lentement sans
qu’on ait à rajouter une substance de support, protamine ou zinc.

2- Les antidiabétiques oraux :

Les antidiabétiques oraux, des médicaments actifs per os permettent de stabiliser un diabète non
insulinodépendant quand le régime faible en sucre est insuffisant pour normaliser à lui seul la
glycémie.

Il existe trois types d’antidiabétiques oraux :


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a. Les sulfamides hypoglycémiants (Daonil®, Diamicron®, Diabinèse®)

Les sulfamides hypoglycémiants n’ont aucune activité antibactérienne mais agissent en stimulant
la sécrétion d’insuline par les cellules bêta des îlots de Langerhans. Ils sont inefficaces en absence
de pancréas fonctionnel.

De même, ils augmentent le nombre de récepteurs d’insuline dans les tissus cibles.

b- Les biguanides (Glucophage®, Glucinon®)

Les biguanides n’agissent pas sur la sécrétion d’insuline mais favorisent l’utilisation du glucose par
les tissus périphériques et diminuent l’absorption intestinale du glucose.

c- Les inhibiteurs de l’α glucosidase (Glucor, Diastabol)

Ce sont des médicaments qui réduisent l’absorption intestinale des glucides de l’alimentation et donc
l’élévation de la glycémie postprandiale. On les utilise en association avec les sulfamides
hypoglycémiants quand ils ne sont pas efficaces.

Questions de compréhension

1) Glucocorticoïdes : propriétés pharmacologiques, classes avec exemple de molécules, indications.


2) Traitement des hyperthyroïdies : Exemples de médicaments (DCI et noms commercial).
3) Traitement des hypothyroïdies : Exemples de médicaments (DCI et noms commercial).
4) Les antithyroïdiens de synthèse : Exemples de médicaments (DCI et noms commercial).
6) Médicaments régulateurs de la glycémie : Exemples de médicaments (DCI et noms commercial).

Chapitre5. Médicaments de l’appareil locomoteur


I. Les antalgiques

Se dit d'un médicament utilisé dans la lutte contre la douleur. Il existe plusieurs sortes d'antalgiques
qui sont dispensés en fonction du type de douleurs rencontrées.

Ainsi l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a classé ceux-ci en trois paliers :

 Palier I : Antalgiques périphériques (pour les douleurs légères à moyennes)


 Palier II : Antalgiques centraux faibles (pour les douleurs moyennes à intenses)
 Palier III : Antalgiques centraux forts (pour les douleurs très intenses voire rebelles)

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1) Les différentes classes d'antalgiques

1.1) Les antalgiques périphériques (palier I)

On peut les qualifier d'usuels car ils sont ceux que chaque foyer garde dans sa pharmacie. En effet,
ils sont utilisés dans le traitement des douleurs légères à moyennes. Plusieurs familles de médicaments
sont utilisées comme antalgiques périphériques, les AINS (Anti Inflammatoires Non Stéroïdiens) en
font partie :

 Les AINS
Ils sont utilisés soit en complément d'un traitement antalgique simple soit seul car ils ont une action
anti-inflammatoire et anti pyrétique associées.

 Les non morphiniques


Ce sont les traitements antalgiques simples souvent couplés à une action antipyrétique.

Exemple : Paracétamol

1.2) Les antalgiques centraux faibles (palier II)

Ces antalgiques opiacés faibles sont souvent associés à d'autres substances .Sur le marché nous
trouvons rarement de la codéine ou du dextropropoxyphène pur, leur action est souvent couplée à
celle d'un antalgique périphérique.

Exemple1 : La codéine

Exemple2 : Le Tramadol

1.3) Les antalgiques centraux puissants (palier III)

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La morphine est un antalgique à effet central. Son effet est dû à son action d'activation dite agoniste
des récepteurs opioïdes qui sont les récepteurs µ (mu), delta, kappa, qui se situent au niveau de la
moelle épinière et au niveau supra-médullaire.

II. Les anti-inflammatoires

Un anti-inflammatoire est un médicament destiné à combattre une inflammation. Il s’agit d’un


groupe de médicaments destinés à traiter une réaction inflammatoire et les maladies qui en résultent
telles que les manifestations rhumatismales, les fractures, les stomatites et les lésions génitales et
urinaires. De nombreux anti-inflammatoires sont en vente libre. Comme tous les médicaments, ils
peuvent provoquer des effets secondaires et peuvent être à l'origine d'intoxications, notamment par
surdosage ou par interaction avec d'autres médicaments, ainsi que d'allergies. Le froid est un anti-
inflammatoire naturel. Parmi les médicaments anti-inflammatoires, on distingue les corticoïdes
(glucocorticoïdes ou anti-inflammatoires stéroïdiens) et les anti-inflammatoires non-stéroïdiens.

1) Les anti-inflammatoires stéroïdiens (AIS)

a) Les Glucocorticoïdes (GCS) : Confère chapitre médicaments appareil endocrinien

 Exemples d’AIS
Adixon • Adixone

• Altim • Betamethasone Arrow

• Betamethasone Biogaran • Betamethasone Eg

• Betamethasone Winthrop • Betnesol

• Celestamine • Celestene

• Celestene Chronodose • Ciloxadex

• Ciloxadex • Cortancyl

• Decadron • Dectancyl

• Depo-Medrol • Dexamethasone Mylan

• Diprostene • Florinef

• Hexatrione • Hexatrione

• Hydrocortancyl • Kenacort Retard

• Kenacort Retard • Medrol

• Methylprednisolone Dakotapharm • Methylprednisolone Mylan

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• Neodex • Neofordex

• Prednisolone Actavis • Prednisolone Arrow

• Prednisolone Bayer • Prednisolone Biogaran

• Prednisolone Cristers • Prednisolone Eg

• Prednisolone Gnr • Prednisolone Irex

• Prednisolone Ivax • Prednisolone Mylan

• Prednisolone Qualimed • Prednisolone Ranbaxy

• Prednisolone Ratiopharm • Prednisolone Rpg

• Prednisolone Sandoz • Prednisolone Teva

• Prednisolone Winthrop • Prednisolone Zentiva

• Prednisone Almus • Prednisone Arrow

• Prednisone Biogaran • Prednisone Cristers

• Prednisone Eg • Prednisone Ivax

• Prednisone Mylan • Prednisone Qualimed

• Prednisone Ratiopharm • Prednisone Sandoz

• Prednisone Teva • Prednisone Winthrop

• Solumedrol • Solupred

• Solupred Orodispersible • Synacthene

• Synacthene Retard

2) Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Ils forment un groupe hétérogène de médicaments très utilisés en pratique


destinés à contrôler les effets de la réaction inflammatoire (rougeur, œdème, chaleur, douleur) quelle
que soit son origine. Ils ont des caractéristiques communes : ils agissent en inhibant la synthèse des
prostaglandines par inhibition des cyclo-oxygènases. Les prostaglandines sont impliquées dans la
douleur et l’inflammation.

 Effets thérapeutiques

 L’action antalgique des AINS est très puissante. Le blocage de la production des prostaglandines
agit sur la douleur due à l’inflammation.

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 L’action antipyrétique est réalisée par une limitation de l’hyperthermie au niveau de
l’hypothalamus.

 Les AINS ont des effets anti-inflammatoires par la réduction des signes cardinaux de
l’inflammation aiguë.

 Les AINS ont une action anti-agrégante plaquettaire, recherchée dans la prévention des
phénomènes thrombotiques.

 Indications

 Utilisation à court terme : arthrites, tendinites, lombalgie, cervicalgie, inflammation traumatique,


coliques néphrétiques, dysménorrhées, inflammation ORL, stomatologie et gynécologie.

 Utilisation à long terme : rhumatismes inflammatoires, arthroses douloureuses et invalidantes.

 Exemples de médicaments

CONTRE EFFETS
FAMILLE NOM ACTION
INDICATION SECONDAIRES

troubles digestifs
antalgique
syndrome hémorragique
ulcère
antipyrétique
Aspégic allergie
traitement AVK
Upsa anti-
inflammatoire insuffisance hépatique
Les Salycilés métrorragie
Catalgine
anti-agrégant baisse de l'acuité
allergie
Solupsan plaquettaire visuelle
grossesse
inhibition de céphalées
l'acide urique
bourdonnement d'oreille
Les Pyrazolés Butazolidine gastrite Digestif :nausées,
douleurs abdominales,
Indocid
déshydratation diarrhée, ulcération
Les Indoliques anti-
gastrique, hémorragie
Arthrocid inflammatoire
traitements digestive
Voltarène diurétiques
anti-pyrétique
Rénale :insuffisance
Les Profénid hypertension rénale fonctionnelle,
antalgiques
Arylcarboxyliques artérielle syndrome néphrotique,
Apranax rétention hydrosodée,
asthme hyponatrémie,
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CONTRE EFFETS
FAMILLE NOM ACTION
INDICATION SECONDAIRES

Nurofen hypokaliémie, élévation


sujets âgés de la tension artérielle
Brufen
Respiratoire
Les Fénamates Nifluril :bronchospasme

Neurologie:vertiges,
céphalées, surdité

Cutanée :allergie
prurigineuse, érythème
Feldène
Hématologie :anémie,
Les Oxicams Cycladol agranulocytose,
thrombopénie
Tilcotil
Hépatique :hausse des
transaminases, hépatite
réactionnelle

Grossesse :allongement
du temps de travail

CONTRE EFFETS
FAMILLE NOM ACTION
INDICATION SECONDAIRES

troubles digestifs

syndrome
ulcère hémorragique

grossesse allergie
Aspégic antalgique
Acide
allergie insuffisance hépatique
acétylsalicylique
Catalgine antipyrétique
traitement AVK céphalées

métrorragie acouphènes

baisse de l'acuité
visuelle
allergie érythème
Dafalgan antalgique
Paracétamol
hépatopathie urticaire
Doliprane antipyrétique

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CONTRE EFFETS
FAMILLE NOM ACTION
INDICATION SECONDAIRES

alcoolisme hépatites rares


Efféralgan
dénutrition thrombopénie rare

insuffisance rénale
Hématologie
:agranulocytose,
thrombopénie
< 15 ans
Rénal :insuffisance
hypersensibilité aux rénale aiguë,
pyrazolés ou aux néphropathie
Novalgine
salicylés interstitielle
Noramidopyrine antalgique
Pyréthane
antécédents Cutané :urticaire,
d'agranulocytose dermatose

porphyrie hépatique Respiratoire :asthme

Coloration brunâtre des


urines

CONTRE EFFETS
FAMILLE NOM ACTION
INDICATION SECONDAIRES

Digestif : constipation,
hypothyroïdie
nausées, vomissements
allergie
Respiratoire
:bronchospasme,
insuffisance
dépression respiratoire
respiratoire
Codéine seule Dicodin Antalgique Neurologie
asthme
:somnolence, vertiges
< 15 ans
Cutané : allergie
insuffisance
> dose normale: risque
hépatocellulaire
de dépendance et de
et/ou rénale grave
syndrome de sevrage
< 15 ans
Efféralgan Antalgique
idem Codéine seule +
Codéine + codéiné
allergie urticaire, thrombopénie
paracétamol Anti-
rare
Codoliprane pyrétique
insuffisance
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CONTRE EFFETS
FAMILLE NOM ACTION
INDICATION SECONDAIRES

respiratoire
Lindilane
asthme

III. Les antigoutteux


La goutte est due à une élévation de la concentration d’acide urique dans les tissus. L’acide urique,
produit peu soluble dans l’eau résultant du catabolisme des purines, tend quand sa concentration
s’élève à se déposer sous forme de cristaux dans les tissus, notamment les articulations (gros orteil).
Une réaction inflammatoire se développe autour de ces cristaux. Les médicaments anti-goutteux
agissent soit en inhibant les réactions inflammatoires, c’est ce que fait la colchicine et les AINS, soit
en réduisant la concentration d’acide urique en diminuant sa formation par inhibition de la xanthine
oxydase (allopurinol) ou en dégradant l’acide urique déjà formé par l’urate oxydase. Des
uricosuriques, type probénécide, qui favorisent l’élimination urinaire d’acide urique ont été largement
utilisés par le passé.

Des hyperuricémies aiguës peuvent s’observer au cours de certaines hémopathies malignes au début
d’une chimiothérapie en raison d’une brutale destruction cellulaire appelé syndrome de lyse tumorale.
L’allopurinol et la rasburicase sont utilisés pour prévenir et traiter ces hyperuricémies mais la
rasburicase a un effet curatif plus rapide.

1) Colchicine ou AINS

 La colchicine est le médicament spécifique de la crise de goutte mais elle est aussi
utilisée en prévention des crises. Elle est présentée sous forme de comprimes dosés à 1
mg. En surdosage, elle peut provoquer des intoxications graves.
 Les AINS sont couramment utilisés pour traiter une crise de goutte.

2) Inhibiteur de la xanthine oxydase

 L’allopurinol, Zyloric* est utilisé dans le traitement des différents types


d’hyperuricémie

3) Urate oxydase

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 L’urate-oxydase recombinante ou rasburicase, Fasturtec*. est utilisé dans le traitement
des hyperuricémies aiguës comme celles que l’on voit au cours de certaines
hémopathies malignes traitées par chimiothérapie.

IV. Les antirhumatismaux


Deux types de médicaments sont généralement utilisés pour le traitement de la polyarthrite
rhumatoïde : les médicaments symptomatiques ou de soulagement (anti-inflammatoires non
stéroïdiens (AINS) et corticostéroïdes) et les traitements de fond. Ces derniers ont pour but de
prévenir les poussées et de contrôler les symptômes sur une longue période. Ils regroupent les
traitements classiques (comme les immunosuppresseurs) et les biothérapies ou modificateurs de la
réponse biologique.

1) Médicaments symptomatiques (de soulagement)

Les médicaments anti-inflammatoires réduisent la douleur et la raideur des articulations. Ils ne


freinent pas l’évolution de la maladie et ne préviennent pas la survenue d’éventuelles déformations
articulaires. Ils sont surtout utilisés en début de maladie, et ensuite de façon intermittente, en cas de
douleurs afin de soulager. Il est recommandé de les utiliser en association avec un traitement de fond,
afin de ralentir l’évolution de la maladie.

 Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) classiques. L'ibuprofène (par exemple, Advil® et


Motrin®), le naproxène (par exemple, Anaprox® et Naxen®) et tous les autres anti-inflammatoires
sont utiles pour soulager les symptômes. L’aspirine (acide acétylsalicylique) est peu employée parce
qu’elle est moins bien tolérée par le système digestif.

 Corticoïdes. Les corticoïdes (cortisone, prednisone, prednisolone) sont des médicaments très
efficaces pour diminuer l'inflammation et soulager les douleurs et les raideurs articulaires. Ils
pourraient aussi retarder l’évolution de la polyarthrite rhumatoïde, surtout lorsqu’ils sont utilisés en
association avec un antirhumatismal de fond. Ces médicaments sont pris sous forme de comprimés
ou injectés directement dans les articulations. Ils sont souvent prescrits au début de la maladie, mais
leur usage à long terme est limité par les effets secondaires indésirables importants. Leur action anti-
inflammatoire est rapide, mais éphémère. Le médecin propose toujours la plus faible dose efficace
pour la plus courte durée possible afin de limiter les effets indésirables.

Les injections ou infiltrations de corticoïdes en intra-articulaire. Elles sont très efficaces en cas
de crise, surtout si le nombre d’articulations atteintes n’est pas trop élevé. Cependant, il ne faut pas

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en abuser, car les injections répétées de corticoïdes dans les articulations peuvent léser les
articulations et / ou entraîner les mêmes effets indésirables que s’ils sont pris par voie orale. En
général, les médecins se limitent à 3 ou 4 infiltrations par articulation et par an.

 De l’acétaminophène (paracétamol) ou des dérivés morphiniques sont parfois employés pour


réduire la douleur lorsque celle-ci est forte.

2) Médicaments antirhumatismaux de fond

Les médicaments antirhumatismaux sont prescrits lorsque les symptômes persistent plusieurs
semaines. Ils agissent directement sur la maladie en combattant les cellules immunitaires qui
attaquent les articulations. Cela leur confère la capacité de prévenir ou de retarder les dommages
articulaires. Ces médicaments (dont beaucoup sont des immunosuppresseurs) sont d'autant plus
bénéfiques s'ils sont pris au début de la maladie. Ils sont pleinement efficaces au bout de quelques
semaines à quelques mois. Ils peuvent être combinés sans problème aux AINS ou aux
corticostéroïdes.

Dans cette catégorie de médicaments, le méthotrexate (Novatrex®), est le plus fréquemment utilisé
en première intention, sous forme de comprimés ou d’injections par voie sous-cutanée. On
recommande aux personnes qui prennent ce médicament de consommer des suppléments d’acide
folique, ce qui permet de réduire ses effets indésirables. Le léflunomide (Arava®) peut être utilisé
chez les personnes qui présentent une contre-indication ou des effets secondaires au métothrexate;
plus rarement, il peut être utilisé en association avec le méthotrexate.
Les autres traitements de fond employés sont l'hydroxychloroquine (Plaquenil®) et
la sulfasalazine (par exemple, Salazopyrine®), administrés seuls ou de préférence en association
avec le méthotrexate.

L’azathioprine (Imuran®, Imurel® est utilisé dans certaines polyarthrites sévèves. Chacun de ces
médicaments a des effets indésirables spécifiques.

Questions de compréhension

1) Après avoir défini la notion d’antalgique, décrire les différentes classes d’antalgiques avec des
exemples à l’appui.
2) Après avoir défini la notion d’anti inflammatoire,
a) Quels sont les caractères communs des anti-inflammatoires ?
3) Après avoir défini la notion d’antigoutteux, citez quelques exemples.
4) Après avoir défini la notion d’antirhumatismaux, donnez le mécanisme d’action de chaque classe
et citez quelques exemples.

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Chapitre7. Principes de préparation et d'administration des médicaments

I. Préparation
• Vérifier la concordance entre la prescription médicale et la fiche de retranscription..
• Choisir le bon médicament et vérifier :
- le nom du médicament ou la DCI, (dénomination commune internationale)
- le dosage,
- la date de péremption,
- l’intégrité du conditionnement.
Médicaments Per Os
a) Comprimés, capsules, dragées, gélules

 Se frictionner les mains avec la solution hydro-alcoolique


 Laisser le médicament dans son emballage individuel et le déposer dans le distributeur.
 La préparation des médicaments qui doivent être déconditionnés, écrasés, coupés, doit se faire juste
avant l'administration.
 Ne pas toucher un médicament hors de son emballage avec les mains nues, mettre des gants.
 Pour diviser un médicament sécable utiliser un coupeur de médicament et jeter la partie qui ne sera pas
administrée.
 Avant d’écraser un médicament ou d’ouvrir une capsule se référer à la liste « comprimés couper ou écraser
? » sur le site de la pharmacie
 Utiliser un mortier propre pour chaque médicament.
 Toujours mettre des gants pour écraser un comprimé ou ouvrir une capsule.
 Pour les comprimés de cytotoxiques se référer aux techniques de soins préparation et administration de
cytotoxiques.
- mettre une paire de gants, ne pas manipuler à mains nues
- ne jamais broyer les comprimés ni ouvrir la gélule
- déposer le comprimé dans une cupule à usage unique et le donner immédiatement au patient
b) Gouttes, sirops

 Toujours noter la date d’ouverture sur les flacons.


 Les gouttes et les sirops se préparent juste avant l’administration.
 Utiliser des seringues spécifiques per os ou des godets gradués.
 Identifier la seringue ou le godet avec le nom du patient et le nom du médicament.
 Se référer au site de la pharmacie pour la durée de conservation d’un flacon ouvert.

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Médicaments injectables IM, SC, IV
 Se frictionner les mains avec la solution hydro-alcoolique
 Mettre des gants si risque de contact avec le médicament.
 Préparer le médicament juste avant l’administration.
 Identifier les seringues avec le nom du médicament et le nom du patient.
 Toujours noter la date d’ouverture sur les flacons multi-dose d’insuline, toutes les insulines se gardent 4
semaines après ouverture
 Pour les stylos, noter le nom du patient et la date d’ouverture.

Aérosols
 L’aérosol se prépare juste avant l’administration.
 Se frictionner les mains avec la solution hydro-alcoolique
 Identifier l’aérosol avec le nom du médicament et le nom du patient.

Suppositoires, ovules
 Préparer le médicament juste avant l’administration.
 Se frictionner les mains avec la solution hydro-alcoolique
 Mettre des gants.
 Déconditionner le médicament au lit du patient.

Topiques

Idem.

II. Administration des médicaments

1) Principes généraux

L’infirmière qui distribue les médicaments a vérifié la prescription.


 Vérifier l’identité du patient en lui demandant son nom et prénom ET se référer au bracelet d’identification.
 Informer le patient sur le but du traitement et les effets secondaires possibles.
 Dire au patient d’appeler s’il ressent des effets indésirables.
 Valider /noter les médicaments administrés dans le dossier patient.
 L’infirmier/ère prépare les médicaments, les distribue et s’assure que le patient les prend.
a) Médicaments per os

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 Utiliser un chariot préalablement décontaminé pour déposer le matériel nécessaire, le plateau des
médicaments et les médicaments à préparer devant le patient.
 Vérifier l’échéancier et le contenu du pilulier et le nom du patient.
 Se frictionner les mains avec la solution hydro-alcoolique
 Mettre des gants s’il est nécessaire de toucher les médicaments pour les donner au patient.
 Apprendre au patient à reconnaître les médicaments afin qu’il devienne un partenaire actif des soins.
b) Injectables
Vérifier la concordance entre la prescription médicale, le nom du patient et entre le nom du patient et le
médicament indiqué sur la seringue.

Se frictionner les mains avec la solutino hydro-alcoolique

Mettre des gants.

Figure1. Modalités d’administration des médicaments par voie parentérale.

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