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COURS 2017

Élaboré par Dr M.El Iraqui


PHARMACIEN INSPECTEUR
Responsable de l’unité d’approvisionnement et
de pharmacie
DRS FES-MEKNES
 I - DEFINITIONS
1- Pharmacologie
2- Galénique
3- Médicament
4- Poison
5- Antidote
6- Ordonnance médicale
a- Définition
b- Principes généraux de l’ordonnance
c- Obligation légale relative à la prescription médicale
▪ II - ORIGINE DES MEDICAMENTS
▪ III - VOIES D’ADMINISTRATION
▪ IV - FORMES MEDICAMENTEUSES
▪ V - LA VIE D’UN MÉDICAMENT
▪ VI - MÉDICAMENT GENERIQUE
VII - CLASSIFICATION DES MEDICAMENTS
▪ VIII - PHARMACOCINETIQUE
▪ IX - REGLES D’UTILISATION DES MEDICAMENTS
Le médicament n'est pas une potion mystérieuse ou magique, c'est un assemblage
de molécules bien déterminées qui, en fonction de leurs structures, interagissent
avec une cible de notre propre organisme ou celle d'un germe et provoquent des
effets liés à la modification du fonctionnement de cette cible.

Le Diagnostic des maladies est une étape importante dans les soins.
La pharmacologie constitue le fondement rationnel de la thérapeutique, elle ne
doit pas être seulement descriptive mais explicative et déductive.
Il faut apprendre à prescrire correctement les médicaments afin d’en tirer le
maximum d’efficacité avec le minimum de risques, en se rappelant qu’il n’existe
pas de médicaments inoffensifs
L’utilisation des médicaments chez le malade a un double effet:
 Un effet positif: Traitement
 Un effet négatif: Effets indésirables
Les médicaments ne doivent être utilisés qu’en cas de nécessité et l’excès de leur
consommation doit être évité.
Les médicaments les plus chers ne sont pas obligatoirement les plus efficaces.
 Tout au long de sa carrière, le professionnel de santé doit acquérir des
connaissances en pharmacologie, soit sur les nouveaux médicaments
découverts, soit sur les nouvelles applications des médicaments anciens.
 L’utilisation sécuritaire des médicaments doit passer par la règle des 5
branches de l’étoile ci-dessous:
o Bon médicament
o Bon moment
o Bonne dose
o Bon patient Utilisation
o Bonne voie sécuritaire
du
médicamen
t
PHARMACOLOGIE :

Le terme vient de Grec pharmakon, « médicament »,

Science qui étudie l’action de toute substance


biologiquement active (médicament ) sur l’organisme
vivant .
PHARMACOLOGIE
Cette Discipline comporte :

➢Versant fondamental: conception du produit, détermination de sa


formule chimique, procédés de fabrication, de purification,
expérimentation in vivo chez l’animal, in vitro sur des tissus ou organes
isolés pour la prévision des effets toxiques.

➢Versant clinique : observations cliniques, essais cliniques ,suivi


thérapeutique, pharmacovigilance….
PHARMACOLOGIE
Les objectifs sont:

➢ Etudier le devenir du médicament dans l’organisme depuis sa prise


par le malade jusqu’à son effet thérapeutique puis son
élimination.

➢ La mise au point , la caractérisation des médicaments nouveaux et


comparaison avec ceux existants.

➢ L’établissement des règles constituant les bases d’utilisation des


médicaments à usage humain ou vétérinaire (posologie, mode
d’administration, indications cliniques, contre-indications, rapport
bénéfice/risque favorable ou défavorable pour le patient.
PHARMACOLOGIE
SPÉCIALITÉS MULTIPLES :
✓ Pharmacocinétique

✓ Pharmacodynamie

✓ Essais thérapeutiques : expérimentation des médicaments


chez l’homme
✓ Pharmacovigilance : effets indésirables des médicaments

✓ Pharmacodépendance : abus ou dépendance à une


substance psycho-active
✓ Pharmaco-épidémiologie : médicaments et populations –

✓ Pharmaco-économie : économie du médicament –

sans compter les pharmacologies spécialisées aux classes


pharmacothérapeutiques de médicaments
Clinique

Pharmacologie spéciale

Générale
pharmacocinétique

Pharmacologie générale Pharmacodynamique

pharmacovigilance
1- La pharmacologie générale

  Devenir du médicament dans l’organisme : la


pharmacocinétique

  Étude des effets ou des actions des médicaments :


pharmacodynamie
L’action du médicament sur l’organisme: l’intensité et la
durée de son action: au niveau d’un tissu ou d’un
récepteur

  Étude des méthodes de détection et de prévention des


effets indésirables : pharmacovigilance
2- La pharmacologie spéciale:

La compréhension pharmacologique des


mécanismes d’action des grandes classe
thérapeutiques.
3- La pharmacologie clinique :

▪ Elle étudie les effets des médicaments chez


l’homme (les différentes étapes des essais
cliniques).
La galénique :
➢ la science et l’art de conserver, de présenter
les médicaments de la manière la plus adaptée à leur
mode d’administration avec la garantie d’un dosage
précis, d’une stabilité satisfaisante et d’une
utilisation simple permettant l’observance
d’un traitement…
I-DEFINITIONS
3-MEDICAMENT :
a- Définition technique:
C’est une association de matières premières qui grâce à des opérations
pharmaceutiques va aboutir à une forme galénique ou
pharmaceutique.
Avant d’arriver au stade médicament, il faut passer par l’étape de
conditionnement.
Le(s) principe(s) actif(s) (PA)
 Responsable de l’action pharmacologique du médicament
Les excipients:
 Permettent la préparation, la conservation et l’utilisation des
médicaments
 Sans action pharmacologique, inertes
/!\ Un PA seul n’est pas un médicament!
 -association aux excipients
 -sous une forme pharmaceutique pour une voie d’administration donnée
I-DEFINITIONS
MEDICAMENT :
b- Définition légale

On entend par médicament toute substance


ou composition présentée comme possédant des
propriétés curatives ou préventives à l’égard des
maladies humaines ou animales ainsi que tout
produit pouvant être administrer à l’homme ou à
l’animal en vue d’établir un diagnostic médical
ou de restaurer , corriger ou modifier leurs
fonctions organiques.
 (Article premier du Dahir n° 1-06-151 du 30 chaoual 1427 (22 novembre 2006)
portant promulgation de la loi n° 17-04 portant code du médicament et de la
pharmacie).
MEDICAMENT :
c- Fonctions du médicament
➢ Fonction thérapeutique:
1. Préventive ( vaccination, chimio prophylaxie…)
2. Curative
* Étiologique : s’attaque à la cause de la maladie.
* Substitutive : apporte l’élément manquant à l’organisme. ex:
Insuline.
Symptomatique : s’attaque aux manifestations de la maladie sans traiter
la cause.
➢ Fonction diagnostique
 Il peut s’agir d’opacifiant pour réaliser des explorations
Fonctionnelles.
MEDICAMENT :
d- Dénomination des médicaments.
Le PA est caractérisé par deux dénominations, la dénomination scientifique
et la dénomination commune internationale. Le médicament au complet
(PA+ excipients) est caractérisé par un nom commercial.
1: Nom chimique:
Le médicament est une substance chimique, la dénomination des
substances chimiques suit les règles de la nomenclature, fixées par l’union
internationale de chimie pure et appliquée. cette dénomination est très
compliquée pour être utilisée et surtout être mémorisée par les
prescripteurs.
MEDICAMENT :
d- Dénomination des médicaments.
2: Dénomination commune internationale ou « DCI »:
Cette DCI est obtenue par l’OMS, organisme international
indépendant des firmes pharmaceutiques, et permettant de
regrouper selon des assonances voisines des produits appartenant
à la même classe pharmacologique.
Exemples : pour les Anti-Inflammatoires dérivés oxicam: Meloxicam,
Piroxicam, Ténoxicam …
La DCI est protégé par un brevet d’invention.
MEDICAMENT :
d- Dénomination des médicaments.
3-Nom de « spécialité » ou « nom de marque »:
C’est un nom choisi par un laboratoire pharmaceutique pour un
Principe actif donné ou un mélange de plusieurs principes actifs
associés.
Il s’agit de nom de marque ou de nom commercial faisant
l’objet de marque déposée.
Exemple:
Nom Scientifique ou Chimique: Hydroxy-4 acétanilide ou
acetaminophene (CH3-CO-NH-C6H4-OH)
Dénomination Commune Internationale (DCI): Paracétamol
Nom Commercial: nom commercial ou nom de
marque déposé par le fabricant: Doliprane,Parantal….
I-DEFINITIONS
4/ POISON :
 « Rien n'est poison, tout est poison : seule la dose fait le
poison. »
 Les poisons sont, en biologie, des substances qui provoquent
des blessures, des maladies ou la mort d'organismes par une
réaction chimique.
 Toutes les substances sont, à haute dose, des toxiques.
Y compris les plus nécessaires, comme l‘eau, l‘oxygène…
Poisons : effets indésirables des substances sur les systèmes
vivants.

« Toutes les substances sont des poisons ; il n'en existe aucune qui
ne soit pas un poison. La bonne dose différencie un poison d'un
remède... » – Paracelse (1493-1541)
Substance Dose Dose toxique
chimique bénéfique

Aspirine 300 à 1000 mg 1000 à 30 000 mg

Vitamine A 500 unités/dose 50 000


unités/dose

Oxygène 20 % dans l'air 50 à 100 % dans


l'air

23
24
Les lettres DL désignent la « dose létale ». La DL50 est la
quantité d'une matière, administrée en une seule fois, qui
cause la mort de 50 % (la moitié) d'un groupe d'animaux
d'essai. La DL50 est une façon de mesurer le potentiel
toxique à court terme (toxicité aiguë) d'une matière.
Les toxicologues peuvent utiliser de nombreuses sortes
d'animaux, mais ils utilisent le plus souvent des rats et
des souris. La DL50 est généralement exprimée en
quantité de produits chimiques administrée (ex. :
milligrammes) par 100 grammes (pour de plus petits
animaux) ou par kilogramme (pour de plus grands sujets
d'essai) de poids corporel.
Organes cibles
Organes affectés sélectivement par un agent nocif :
– Poumons (pneumotoxicité)
– Sang (hématotoxicité)
– Foie (hépatotoxicité)
– Reins (néphrotoxicité)
– Système nerveux (neurotoxicité)
– Système immunitaire (immunotoxicité)
– Embryons/foetus (toxicité pour la reproduction et le
développement)

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Effets sur les organes cibles
Signes et
Toxines Organe cible Exemples
Symptômes
HÉPATOTOXINE FOIE JAUNISSE alcool
HYDROCARBUR
NÉPHROTOXINES REINS OEDEME
ES HALOGÉNÉS

TRBLES DE
NEUROTOXINES SNC MERCURE
COMPORTEMENT

SYSTÈME
HÉMATOPOÏÉTIQUE
HÉMOGLOBINE CYANOSE CO, CS2
TOUX,
AGENTS TISSU SILICE,
OPPRESSION
PULMONAIRES PULMONAIRE AMIANTE
RESPIRATOIRE
MALFORMATION
TOXINES SYSTÈME
S PLOMB
REPRODUCTIVES REPRODUCTEUR
CONGÉNITALES
ÉRUPTIONS
AGENTS
PEAU CUTANÉES ; CÉTONE
CUTANÉS
IRRITATION
SUBSTANCES
DANGEREUSES YEUX 27
CONJONCTIVITE
SOLVANTS
5/ Antidote:
 Le terme antidote désigne une substance, généralement un médicament,
qui prévient ou réduit les effets néfastes d'une autre substance considérée
comme toxique ou d'un médicament le plus souvent pris en excès,
volontairement ou involontairement.
 L'antidote est un antipoison. Cet effet antidote peut être
obtenu par divers mécanismes, notamment l'effet agoniste – antagoniste.
Agoniste : une molécule qui a les mêmes propriétés qu'une autre molécule
et qui active certains récepteurs.
Antagoniste : une molécule interagissant avec un récepteur membranaire ou
récepteur nucléaire et bloquant ou diminuant l'effet physiologique d'une
autre molécule.
 Exemples de quelques antidotes:
 Antidote de la morphine et des dérivés morphiniques:
Naloxone, Narcan*
 Antidote de l’iode radioactif:

Iodure de potassium
 Inhibiteurs de l’absorption intestinale des médicaments et des toxiques
Charbon activé
6- L’ORDONNANCE MEDICALE
a- Définition
b- Principes généraux de
l’ordonnance
c- Obligation légale relative à la
prescription médicale
4- L’ORDONNANCE MEDICALE
a- Définition
 L’ordonnance est un document écrit rédigé par un
professionnel de la santé habilité à le faire dans les
conditions légales de la prescription (médecin, chirurgien
dentiste, sage-femme, vétérinaire). (réglementation du Maroc)
4- L’ORDONNANCE MEDICALE
b- Principes généraux de l’ordonnance
✓ Une ordonnance est toujours individuelle.
✓ Engage la responsabilité morale, juridique et professionnelle

du prescripteur.
✓ Une ordonnance est faite pour être lue, et comprise par le
malade.
✓ Le pharmacien a le droit de refuser une prescription qui
s’écarterait des règles en vigueur.
4- L’ORDONNANCE MEDICALE
c- Obligation légale relative à la prescription médicale
L’ordonnance doit comporter obligatoirement :
➢ Le nom, le prénom, l’adresse et le numéro de téléphone du
prescripteur.
➢ La date, signature et cachet du prescripteur.
➢ le nom , prénom et sexe du malade.
➢ l’Age et le poids sont nécessaires si c’est un enfant de moins de 15
ans.
➢ le nom des médicaments avec le mode d’administration, la forme
pharmaceutique, la posologie, la durée du traitement bien lisible.
➢ Les doses maximales sont fixées par le VIDAL. Le médecin peut
dépasser ces doses à condition d’écrire « Je dis bien cette dose »
Les médicaments peuvent être obtenus de sources très diverses.
I- Les drogues naturelles:
Origine végétale :
L’utilisation des plantes en thérapeutique (phytothérapie) est très
ancienne et connaît actuellement un regain d ’intérêt.

On recherche toujours des « principes actifs » dans les recettes de


médecine traditionnelle.

La partie choisie est celle qui contient le maximum de principes


actifs.

Beaucoup de PA sont extraits des plantes : Morphine (Pavot), Quinine


(Quinquina), Cocaïne (Coca), Vinblastine (Pervenche de Madagascar)

Origine végétale :

Morphine (Pavot),
Quinine ( arbre Quinquina)
HEXAQUINE (traitement des crampes musculaires)
Cocaïne ( plante Coca)
Vinblastine (Pervenche de Madagascar)
Les médicaments peuvent être obtenus de sources très diverses.
I- Les drogues naturelles:
Origine animale:
➢ Sérums thérapeutiques
➢ Obtenus par extraction (hormones et enzymes
essentiellement):
- Insuline (hormone antidiabétique extraite du pancréas du
boeuf , porc)
- Héparine: médicament anticoagulant extrait des
poumons du bœuf et du porc.
Les médicaments peuvent être obtenus de sources très diverses.
I- Les drogues naturelles:
Origine microbiologique:

Il s’agit des vaccins.

Obtenus à partir de bactéries ou de virus atténués ou tués.


Il existe deux types de vaccins.

Le principal composant d’un vaccin est l’agent infectieux, ou une partie de


celui-ci, responsable de la maladie contre laquelle il protège. L’agent
infectieux (virus ou bactérie) est rendu inoffensif.
On distingue les vaccins “vivants atténués” des vaccins “inactivés” (ou tués):
❖Les vaccins vivants atténués contiennent un agent infectieux vivant. Le
pouvoir pathogène du virus ou de la bactérie est atténué par différents
procédés, de manière à ce que son administration n’entraîne pas de maladie
(ou une maladie très bénigne).
Toutefois, par précaution, ces vaccins sont contre indiqués chez la femme
enceinte et chez les personnes immunodéprimées. Les vaccins contre LA
ROUGEOLE, LES OREILLONS, LA RUBEOLE , la FIEVRE JAUNE et le
vaccin oral contre LA FIEVRE THYPHOIDE sont des vaccins vivants
atténués.
❖Les vaccins inactivés contiennent des agents infectieux (ou une toxine
produite par ceux-ci) qui ont été tués grâce à un produit chimique ou par la
chaleur. Ils sont donc totalement inoffensifs, mais reste capables de susciter
une réponse du système immunitaire.
Le vaccin injectable contre la POLIOMYELITE, les vaccins contre
la DIPHTERIE, le TETANOS, la COQUELUCHE, l’Haemophilus influenza de
type b, l’HEPATITE A, L’HEPATITE B, le PNEUMOCOQUE, la GRIPPE,
l’encéphalite à tiques d’Europe centrale, l’encéphalite japonaise, et la
méningite à MENINGOCOQUES (A, C, W, Y) sont des vaccins inactivés.
Les vaccins contiennent aussi des conservateurs et des antibiotiques qui
empêchent leur contamination, ainsi que des stabilisants. Ces substances
permettent de maintenir la qualité des vaccins entre leur production et leur
administration.
Certains vaccins contiennent aussi des substances dites “adjuvantes” qui
stimule la réponse immunitaire à la vaccination. Ces substances augmentent
l’efficacité des vaccins.
Les médicaments peuvent être obtenus de sources très diverses.
I- Les drogues naturelles:
Origine minérale: Exemple potassium, calcium. argiles, chlorure de
Na….
II- ORIGINE DES MEDICAMENTS
II- les drogues de synthèse:
Origine synthétique :
par :
➢ Synthèse totale:
par synthèse chimique. ex: Barbituriques (Phénobarbital),
Sulfamides.
➢ Hémi-synthèse:
Ex : certaines pénicillines : dans ce cas une chaîne latérale est
greffée sur une structure de base fournie par un organisme vivant
et cette adjonction confère à la molécule des propriétés nouvelles,
comme une résistance à la pénicillinase.
II- ORIGINE DES MEDICAMENTS
➢II- les drogues de synthèse:
➢Origine biogénétique:
Les méthodes de génie génétique sont les dernières venues parmi
les méthodes d’obtention des médicaments ; elles permettent de faire
fabriquer par des cellules vivantes des substances naturelles
présentant toutes les caractéristiques de leur modèle humain.
Exemple : hormones ; insulines.
Cette méthode présente l’avantage d’être dépourvue de tout agent
pathogène et ayant moins d’effets immunogène.
 Une administration par voie entérale désigne une absorption par le tube
digestif.
 Les médicaments administrables par voie entérale peuvent être
administrés
par voie haute :
✓ la voie buccale, le principe actif diffuse à travers la muqueuse de la bouche. Exemples de
formes galéniques : comprimés, granules, solutions, gouttes, sprays
✓ la voie orale (avalables ou Per os, du latin, parfois raccourci PO), le médicament est avalé
par la bouche. Exemples de formes galéniques : les gélules, les comprimés, les dragées, les
granules, les solution buvables (sirops, suspensions buvables, potions)

par voie basse:


✓ La voie rectale, par le rectum. Exemples de formes galéniques : suppositoires.

Administration orale, perlinguale, rectale


Le PA peut être absorbé par plusieurs muqueuses : au
niveau buccale, de l’estomac, de l’intestin grêle ou du
rectum.
D'une manière générale, une administration par voie
parentérale désigne les formes d'introduction d'un
médicament dans l'organisme autre que par la voie
digestive.

L'introduction est corollaire d'une effraction d'un tissu


biologique. Cela désigne par exemple une
administration par perfusion.

Les médicaments administrables par voie parentérale


sont les solutions physiologiques, suspensions
injectables pour la voie générale, ou encore d'autres
types de fluides en injection locale.
 L'introduction du médicament se fait en employant une méthode
de cathétérisme et peut se réaliser sur plusieurs sites :
❑ au niveau de la peau :
 en intradermique, dans le derme
 en sous cutanée, sous le derme
❑ dans les muscles :
 en intramusculaire
 en intracardiaque, spécifiquement dans le coeur
❑ dans les réseaux de liquides biologiques:
 en intravasculaire
 en intraveineux, dans le réseau veineux
 en intra-artériel, dans le réseau artériel
 en épidural (dans l’espace péridural), pour l’anesthésie péridurale par exemple en
intrarachidien (LCR)

Administration IV, IM, SC.


Le PA est injecté à travers la peau à l’aide d’un dispositif médical
stérile (aiguille + seringue/ cathéter/ microperfuseur)…
 D'une manière générale, une administration par voie
cutano-muqueuse désigne une absorption par la peau,
les muqueuses ou les membranes. Ces voies peuvent
être utilisées pour des traitements à visée locale ou
générale (systémique). Les médicaments administrables
par cette voie sont les patchs, les gels, les crèmes, les
pommades, les lotions, les collyres, les sprays,
les gouttes ou encore les ovules.
 L'absorption se fait:
 par la peau :
 épidermique ( crème, lotion, émulsion), sur l‘épiderme : voie cutanée
 dermique (patch), au-travers du derme : voie transdermique
 par les muqueuses :
 par voie auriculaire
 par voie nasale
 par voie pulmonaire (inhalation ou instillation), avec absorption par les
muqueuses des voies respiratoires.
 par voie vaginale / en intrautérin, respectivement par le vagin et l‘utérus
 par voie cutanée

Voie topique, transcutanée


Le PA agit directement sur la muqueuse (nasale, respiratoire,
vaginale…) ou est appliqué directement sur la peau
différentes voies d’administration des médicaments

inhalation
sub-
per linguale
os intra-
veineuse
poumon

cœur
poumon
digestif

v. porte foie système cave


tube

a
o
r
t
e
rectale
v. hémorroïdale inférieure

sous-cutanée
intra-musculaire
transdermique
I- Formes pharmaceutiques destinées à la
voie orale.
II- Formes injectables.
III- Formes transmuqueuses: Sublinguale
,ORL ,oculaires, pulmonaires , rectales,
vaginales
Iv- Formes cutanées
7, 35<PH< 7,45

La pression osmotique est la pression minimum nécessaire pour empêcher le passage des
molécules d'une solution vers une autre.
Limpide= plus souvent
Liquide clair et
transparent
Extemporané: à
préparation juste avant
l’emploi

PVC: Polyvinyl Chloride: Abréviation désignant une matière plastique, le


chlorure de polyvinyle.
Deux liquides sont isotoniques lorsqu'ils ont une même pression osmotique avec une même concentration
en substances dissoutes.
C’est une lésion humide, imbibé, imprégné, mouillé.
Aujourd'hui, trouver de nouvelles molécules
relève de l'exploit.

Une première sélection est réalisée selon des


critères pharmacologiques et toxicologiques puis des
tests sont réalisés sur l'animal.
 Avant d’être considéré comme médicament et obtenir une autorisation de mise sur
le marché(AMM),un produit subit un ensemble d’études.
 On distingue 2 grandes étapes d’études.
 I- les étapes précliniques:
 c’est l’ensemble des étapes avant la première administration à l’homme.
 1- Découverte d’une nouvelle molécule active
 Par hasard ou screening systématique de molécules obtenues par synthèse
chimique,…
 2- Etudes pharmacologiques:
 Il s’agit d’étudier de façon approfondie la ou les activités du produit.
 Ces études se font sur l’animal entier et sur des organes isolés.
 ces études permettent de connaitre les caractéristiques de l’effet principal et des
effets indésirables éventuels et de positionner le produit en comparaison à ceux
existants.
 3- Etudes pharmacocinétiques:
 Permettent de préciser les modalités de résorption, de distribution, de
métabolisation et d’élimination du produit.
 4- Etudes de toxicité aigue et chronique.
 5- Etude du pouvoir tératogène.
 6- Etude du pouvoir cancérigène et mutagène.

 C’est à l’issue de l’ensemble de ces études


précliniques , au cas où le produit semble intéressant
et non toxique que sera décidé le passage aux essais
cliniques chez l’homme.
Sur 10 000 molécules testées environ 15
sont sélectionnées pour être étudiées chez
l'homme par des essais cliniques et seules une
ou deux seront commercialisées !
• Une expérimentation scientifique au cours de laquelle
un traitement est étudié chez l’homme afin
d’en évaluer la tolérance et l’efficacité.
Pour obtenir des preuves fiables de la sécurité et de
l’efficacité de son utilisation chez l’homme,

 Le candidat médicament est testé au cours d’essais


successifs, correspondant à différentes phases.
Chaque phase permet de fournir des réponses
spécifiques sur le produit testé.

 Ils correspondent à l'étude de l'action des futurs


médicaments chez l'homme. Ils se déroulent en 4
phases :
Ils correspondent à l'étude de l'action
des futurs médicaments chez l'homme. Ils
se déroulent en 4 phases :
Qui ? Combien ? Pourquoi ?
Phase Volontaires Quelques dizaines Détermination de la dose
I sains maximale et exploration
du devenir du médicament
dans l'organisme
Phase Volontaires Quelques dizaines Détermination de la dose
II malades optimale pour traiter une
maladie
Phase Volontaires Quelques centaines à Vérification à grande
III malades quelques milliers échelle de l'efficacité et
de l'innocuité du
traitement
Demande d'autorisation de mise sur le marché (AMM)
Phase Cette phase correspond à la pharmacovigilance c'est-à-dire
IV l'étude et le suivi du médicament après sa
commercialisation : veille sur les effets secondaires,
recherche d'amélioration des conditions d'utilisation,
recherche de nouvelle propriétés thérapeutiques
Quatre phases

❑3 phases avant la commercialisation: I - II


- III
❑1 après la commercialisation: IV.
Une commission analyse les données
scientifiques obtenues lors de précédentes
étapes et autorise ou non la
commercialisation du médicament selon des
critères de qualité, d'efficacité et de
sécurité.
 Enfin, le médicament est disponible chez votre
pharmacien.
 C'est le cas pour seulement une à deux molécules sur
10 000 testées !
 Pour arriver à cela, il aura fallu entre 7 et 12 ans et un
investissement moyen de 530 millions d'Euros.
 Le brevet qui protège le médicament de la concurrence
dure environ 20 ans.

 Aussi, tout s'arrête pas là !


La phase de pharmacovigilance : signalement des
effets secondaires ou des nouvelles propriétés, etc.
Ce processus permet par exemple de détecter les
médicaments qui comportent trop de risques et de les
retirer du marché le plus vite possible.
.
 Définition légale:
la spécialité générique d’une spécialité de référence est
une spécialité qui a la même composition qualitative et
quantitative en principes actifs et la même forme
pharmaceutique que la spécialité de référence, et dont
la bioéquivalence avec cette dernière a été démontrée
par des études appropriées de biodisponibilité. Article
2,loi n°17-04 portant code du médicament et de la
pharmacie(Dec.2006)
 Processus de développement:
 Lorsqu’un laboratoire découvre une molécule efficace, il
dépose un brevet auprès des autorités compétentes.
 La durée d’un brevet pour un médicament est de 20 ans.
Pour rembourser les frais engagés dans la recherche, le
découvreur peut donc commercialiser librement son
médicament sans crainte d’être copié.
 A la fin de cette période de 20 ans, le brevet expire et la
molécule tombe dans le domaine public. A partir de cet
instant, tout autre établissement pharmaceutique peut
fabriquer et vendre des médicaments avec cette même
molécule.
CARACTERISTIQUES DU GENERIQUE:
1-Juridique: la spécialité générique ne peut exister
que si le brevet de la spécialité princeps a expiré. Le
générique n’est pas protégé par un brevet.
2-Economique: le prix d’un générique est inférieur à
celui de l’original car la firme productrice n’engage
aucun frais de recherche et de développement. Le
principal avantage des génériques est le coût. les
génériques permettent de réaliser des économies sur
les dépenses de santé et donc d’améliorer l’accès de
la population aux médicaments.
3-Scientifique: la spécialité Générique et le princeps
sont interchangeables en thérapeutique. Le
médicament copié remplit les mêmes critères de
qualité, d’efficacité et de sécurité que le
médicament "princeps".
 Le RCP (résumé des caractéristiques des produits) est un document
officiel, appelé aussi fiche signalétique ,c’est la carte d’identité d’un
médicament.
le résumé de la documentation soumise par le laboratoire
pharmaceutique lors des demandes d’AMM mais dont la rédaction
finale est contrôlée par les autorités de réglementation et a des
conséquences médicales et juridiques.
Ce document contient un certain nombre de données telles que :
dénomination commerciale et internationale, indications, posologie,
contre-indications, effets indésirables, pharmacocinétique,
pharmacodynamie.
 LE RCP permet de guider la prescription et la délivrance
rationnelle d’un médicament.
 Le RCP est à distinguer du prospectus du médicament, ce dernier
constitue l’information destinée au patient .
 La classification des médicaments peut être faite selon plusieurs critères :

 Selon l’état physique : solide, liquide, pâteux


 Selon la voie d’administration : voie interne (orale, rectale,
vaginale…) et voie externe (cutanée, oculaire…)
⚫ classification selon les propriétés pharmacologiques :
⚫ anti-inflammatoires, antibiotiques, antalgiques, antipyrétiques,
antifongique,….
⚫ Classification ATC des médicaments
⚫ classification selon l’origine de la formule
⚫ Les médicaments sont classés selon leur toxicité
La classification des médicaments peut être faite
selon plusieurs critères :
Selon l’état physique : solide,
liquide, pâteux
Selon la voie d’administration : voie
interne (orale, rectale, vaginale…)
et voie externe (cutanée,
oculaire…)
-classification selon les
propriétés pharmacologiques :
anti-inflammatoires,
antibiotiques, antalgiques,
antipyrétiques, antifongique….
….
Classification ATC des médicaments:
Prenons par exemple le code ATC des médicaments à
base du principe actif diazépam, à savoir N05BA01
N Système nerveux
N05 Psycholeptiques
N05B Anxiolytiques
N05BA Benzodiazépines
N05BA01 Diazépam
Le code ATC est attribué à un médicament en fonction de la
principale indication du principe actif (ou de l’association de
principes actifs). Il n’y a en principe qu’un seul code ATC par
principe actif (ou par association de principes actifs).
VI- CLASSIFICATION DES MEDICAMENTS

classification selon l’origine de la formule :


Spécialité pharmaceutique (préparation
industrielle, nom commercial, AMM°)
Exemple : AMOXIL®
Préparation officinale (préparation inscrite dans un
document officiel pharmacopée)
Exemple : éosine aqueuse
Préparation magistrale (la formule de préparation
est présentée sur ordonnance dictée par le
médecin)
Exemple : préparation anti-chute de cheveux
VI- CLASSIFICATION DES MEDICAMENTS

La délivrance des médicaments par les pharmaciens


obéit à des règles précises selon leur inscription ou non
à une liste ou tableau de classification et selon le
risque inhérent à leur utilisation.
A-MEDICAMENTS NON INSCRITS A UN
TABLEAU:
sont des produits hors tableau appelés aussi produits
conseils (à délivrance libre).
Ce sont des médicaments qui peuvent être délivrés par
le pharmacien sans prescription.
ex : Doliprane®, Sirops antitussifs….
 B- MEDICAMENTS INSCRITS A UN TABLEAU:
De nombreuses médicaments sont doués d’une toxicité
non négligeable.

Pour prévenir l’utilisation criminelle et abusive, leur


prescription ont été réglementée.

Classification selon produit tableau: A, B et C


( ancienne classification)

Classification selon une liste: liste I, liste II et B


( nouvelle classification)
Les médicaments sont classés selon leur
toxicité

 - - liste II/ Tableau C = Substances dangereuses, se sont des


substances de toxicité relativement faible.
Exemple : ASPEGIC ®

Le conditionnement et l’emballage : étiquette comportant un


espace blanc entouré d’un filet vert.
DELIVRANCE DES MEDICAMENTS INSCRIT SUR LA LISTE II :

Tableau C = possible(dans une limite de 12 mois).

Le renouvellement des médicaments de la liste II est


possible sauf mention « A ne pas renouveler ».

La quantité de médicament délivré peut dépasser un


mois de la durée de traitement.
Les médicaments sont classés selon leur
toxicité

 -liste I/ Tableau A = Médicament toxique possédant une toxicité


importante par surdosage ou mauvaise utilisation, pouvant entrainer
des accidents graves d’une façon rapide ou lente.
 ex : Atropine®,corticoïdes, digitaliques, antibiotiques.

Le conditionnement et l’emballage : étiquette comportant un


espace blanc entouré d’un filet rouge. avec la mention ne pas dépasser
la dose prescrite si le médicament utilisé par voie orale ou injectable ;
si le médicament est destiné à la voie locale avec la mention ne pas
avaler.
DELIVRANCE DES MEDICAMENTS INSCRIT SUR LA LISTE I

Tableau A = liste I impossible sauf mention « A renouveler »

Le renouvellement n’est possible que sur indication


formelle du médecin.

La quantité doit pas dépasser un mois de la durée de


traitement,
à l’exception des contraceptifs qui peuvent être
délivrés pour une durée de trois mois.
LISTE des Stupéfiants =Tableau B
❑ Médicament toxicomanogène ; entraînant une
toxicité psychique et physique chez le patient.
Ce sont en général les analgésiques
centraux(stupéfiants) comme la morphine, la
péthidine etc
❑ Le conditionnement et l’emballage : étiquette
comportant un espace blanc entouré d’un double
filet rouge.
108
Les stupéfiants regroupent les produits présentant un risque de
toxicomanie

La toxicomanie :
Consiste en une dépendance aux stupéfiants, à la fois psychique et
physique.

Le syndrome de sevrage lors de la suppression brutale du stupéfiants


Constitue l’ensemble des troubles physiques et psychiques
intenses lors de la suppression brutale du stupéfiants.

La réglementation vise donc à lutter contre l’emploi abusif de ces


médicaments.
La prescription : STUPEFIANTS Nécessite un carnet à
souches .

 En milieu hospitalier:
Le bon de stupéfiants est signé par le médecin chef de
service, ou par son assistant
• En cas d’ampoules injectables, il faut rapporter à la
pharmacie les ampoules vides ( mêmes cassées).
 L’ordonnance doit comporter la quantité du stupéfiants
prescrite en toute lettres.
 la durée de prescription est limitée au maximum à 7
jours ( la règle des sept jours) pour les formes
injectables, Pour quelques produits administrés par
.
voie peros 14 jours ou 28 jours deviennent la règle
Ex : Moscontin® cp prescrit tout les 28 jours
 Le renouvellement est impossible : une nouvelle
ordonnance tirée d’un carnet à souche étant toujours
nécessaire.
La délivrance:

Le pharmacien doit contrôler, et noter sur l’ordonnance l’identité


du porteur de l’ordonnance.

il doit lui remettre un exemplaire revêtu de la mention copie.

Il doit conserver l’ordonnance pendant trois ans.


DELIVRANCE DES STUPEFIANTS :

La détention :

Les stupéfiants doivent être détenus dans une armoire ou


coffre fermé à clef.

Il doit tenir une compatibilité stricte de ces produits.


Définition:
Étude du devenir du médicament dans
l’organisme.
permet de connaître l’évolution dans le temps des concentrations des
médicaments( PA et métabolites) dans les liquides biologiques.
La pharmacocinétique d’une substance comporte
4 phases:
- Absorption
-Distribution
-Biotransformations
- Elimination
Le but de la pharmacocinétique
❑ De fournir les connaissances nécessaires à
l'adaptation de la posologie pour obtenir les
concentrations plasmatiques d'un médicament
entraînant l'effet optimum,
meilleure efficacité avec le minimum d'effets
indésirables.
✓ concentrations = le médicament est inefficace
✓ concentrations = les EI trop importants / l'efficacité.
L’administration par

une voie d’administration

Dose unique / Doses répétées d’1 PA


contenu dans une

forme pharmaceutique

a pour but d’obtenir


un effet pharmaco thérapeutique chez un
malade.
+
Comment ça marche???
différentes voies d’administration des médicaments

inhalation
sub-
per linguale
os intra-
veineuse
poumon

cœur
poumon
digestif

v. porte foie système cave


tube

a
o
r
t
e
rectale
v. hémorroïdale inférieure

sous-cutanée
intra-musculaire
transdermique
Absorption

Distribution
[ ] effets
Métabolisme

Elimination
B. Les Différentes phases
1. Absorption = Résorption
 Pénétration du médicament dans le sang à partir de
son lieu d’absorption.
 Le PA traverse les membranes biologiques pour
pénétrer dans la circulation sanguine.
 Il est aisé de comprendre que l’étape d’absorption
peut être directe et complète en cas d’administration
intra-veineuse, ou plus longue voire incomplète (notion
de biodisponibilité) notamment en cas d’administration
orale où le médicament doit d’abord franchir la
lumière intestinale, le système porte, puis le foie
avant d’atteindre la circulation générale.
 Le choix de la voie d'administration dépend de
l’objectif thérapeutique (rapidité d’effet, limitation
des effets systémiques),
• Pour toutes les voies d’administration en dehors de la voie
intraveineuse, le médicament doit d’abord être mis en solution
avant de franchir les membranes.
• Pour cette raison, on distingue classiquement, dans les
mécanismes d’absorption, les deux étapes suivantes :
• • une étape de libération ou dissolution
• • une étape de résorption.
• Ces deux étapes sont aussi importantes l’une que l’autre dans la
mesure où elles vont pouvoir être un facteur limitant de la
vitesse et de la quantité de médicament qui atteindra la
circulation systémique après administration.
❑ La libération correspond à la désintégration de la forme solide de
la molécule (dragée, gélule, comprimé, cristaux) en une forme

résorbable par l’organisme.


❑ On peut alors contrôler, par le choix d’un mode de fabrication

approprié, la durée de la libération du principe actif, le lieu et la

vitesse de l’absorption.

❑ La modification de la formulation galénique d’un médicament

peut ralentir l’absorption avec une mise en solution lente, et

ainsi permettre de prolonger l’effet du médicament dans le

temps (formes « retard ») et/ou de réduire le nombre de prises

quotidiennes et/ou d’éviter les effets de pic de concentration.


❑ Par exemple, on peut fabriquer des formes à libération
prolongée: la substance active est alors enfermée dans une trame
qui permet une diffusion progressive et donc une résorption tout
au long du tractus digestif.
❑ Il existe également des formes à libération retardée : pour
protéger les substances détruites en milieu acide, on peut
élaborer des comprimés entourés de cire, résistants ainsi à la
désintégration par les sucs gastriques La libération n’est pas
prolongée mais seulement déplacée, et la résorption se fera
essentiellement au niveau intestinal.
❑ La résorption, quant à elle, n’intervient qu’une fois la libération
et la mise en solution obtenue.
 Diffusion passive, pour diffuser passivement à travers la
membrane gastro-intestinale, membrane de nature lipidique,
les molécules doivent être liposolubles et non ionisées.
 Transport actif, Ce phénomène correspond au passage du
médicament à travers la membrane gastro-intestinale contre
un gradient de concentration après formation d’un complexe
du médicament avec un transporteur membranaire. Ce
mécanisme est spécifique, saturable et peut subir des
phénomènes de compétition.
 Ce processus de résorption peut être inhibé ou induit
par d’autres substances médicamenteuses. Ces
phénomènes d’interactions médicamenteuses peuvent
donc être à l’origine d’une variation plus ou moins
importante de la quantité de médicament absorbée.
• Les entérocytes et les hépatocytes sont pourvues de
nombreuses enzymes. Ces réactions enzymatiques
peuvent parfois être suffisamment importantes pour
limiter l’absorption du médicament lors de son passage
au travers des entérocytes avec un effet de premier
passage (EPP) intestinal.
• Une fois que le médicament a atteint le système
veineux porte, il peut subir une biotransformation par
les systèmes enzymatiques des hépatocytes. Là encore
la fraction de médicament biotransformée lors de ce
premier passage au niveau du foie peut être
suffisamment importante pour réduire encore la
fraction absorbée : on parle d’effet de premier
passage (EPP) hépatique.
• Cet EPP n’est pas toujours négatif notamment dans le
cadre de « prodrogues », médicaments inactifs qui
deviennent actifs au cours des biotransformations qu’il
subit lors de l’EPP.
L’absorption est influencée par :
 Les caractéristiques du médicament :
 Physico-chimiques : pKa (la forme non ionisée d’un médicament
est absorbée plus facilement).
 Hydro/lipo solubilité.
 Taille et morphologie de la molécule.
 La forme galénique (sirop, comprimé, gélule…) qui détermine la
vitesse de dissolution du médicament…
 Les caractéristiques liés à l’individu :
 Le pH digestif
 La vitesse de vidange gastrique et la mobilité intestinale
 L’alimentation : repas riche en graisses…
 La prise associée de médicament (pansements digestifs,
modificateurs de vidange gastrique)
 L’âge
 Les pathologies associées : digestives, cardiaques (diminution
débit…)
 Le sang joue le rôle d’un véhicule de transport par les hématies
et les protéines circulantes susceptibles de fixer la substance
médicamenteuse.
 Juste après l’absorption, le M parvient dans le plasma où il se
trouve sous deux formes:
 Forme liée aux protéines plasmatiques – Sorte de réserve en PA

 Forme libre seule responsable de l’action pharmacologique

 Liaison aux protéines plasmatiques M + P ---------------- MP

 Le médicament se fixe sur les protéines plasmatiques qui le


transportent.
 La liaison médicament – protéine dépend de plusieurs facteurs :
l’affinité du médicament pour les sites de liaison, le nombre de
sites de liaison «disponibles» et la concentration du médicament.
 La plus part des médicaments sont transportés par les
protéines plasmatiques essentiellement :
- l’albumine (medct acide faible ou neutres),
- accessoirement les gammaglobulines (basiques cas de la vit D3)
- et par les alpha-glycoproteines( basiques faibles)
(compartiment sanguin)
(compartiment sanguin)

TRANSFORMATION

Rénale, biliaire
Diffusion tissulaire des médicaments:
le médicament va ensuite se répartir dans l’organisme, comme suit
:
1-Dans la phase aqueuse: pour les médicaments hydrosolubles.

2-Dans la phase lipidique: pour les médicaments liposolubles.


Ces médicaments vont diffusés préférentiellement dans les lipides
de l’organisme, à savoir :
❖ Le lait maternel
Ex: aspirine, morphine, nicotine, alcool passent facilement dans le
lait maternel, avec les conséquences pour le nourrisson.
2-Distribution
Diffusion tissulaire des médicaments:
❖ Les lipoprotéines cérébrales:
Ex: les barbituriques traversent la barrière hémato- encéphalique
pour parvenir au tissu nerveux.
❖ Les graisses neutres des cellules adipeuses:
Exemple: vit D3 est stockée plusieurs mois après l’arrêt du
traitement.
3-Dans les différents compartiments de l’organisme:
La vitesse de pénétration dans les différents organes est
proportionnelle à leur richesse vasculaire :
➢ Les organes richement vascularisés : cœur, foie, poumon, rein…
➢ Les organes peu vascularisés : cellules adipeuses ,tendons, ligaments…
4-Volume de distribution
La distribution dans l’organisme est résumée par le volume de
distribution.
 Le volume de distribution (Vd) se calcule à partir de la quantité de
médicament dans l’organisme divisé par la concentration
plasmatique du médicament: Vd = Quantité / concentration
❑ Le terme "biotransformation" désigne les diverses modifications chimiques que
subissent les médicaments dans l’organisme pour donner naissance à des
métabolites.
❑ Les biotransformations sont principalement effectuées par réaction enzymatique,
mais aussi par d’autres phénomènes comme l’hydrolyse. Un médicament peut
subir plusieurs biotransformations aboutissant à la formation de plusieurs
métabolites.
❑ La principale fonction des biotransformations est de rendre hydrosolubles des
molécules lipophiles afin d’en favoriser l’élimination de l’organisme : en effet,
les molécules lipophiles passent les membranes pendant les phases d’absorption
et de distribution, mais à l’inverse leur liposolubilité ne permet pas leur
élimination par voie rénale sous forme inchangée
❑ Les médicaments subiront dans l’organisme, des transformations plus ou moins
complètes. Ils seront éliminés sous forme intacte(active ou inactive), ou sous
forme de métabolites (active ou inactive).
❑ Il faut noter qu’un médicament peut se transformer en plusieurs métabolites.
❑ Les réactions chimiques mises en œuvre sont:
- Essentiellement l’inactivation:
* Ce phénomène est le plus souvent hépatique: la conjugaison permet
l’élimination de nombreux médicaments(hormones…) en les rendant solubles dans
l’eau pour une Élimination urinaire ou biliaire
- Rarement l’activation: celle-ci peut conduire à l’apparition d’un métabolite
plus actif que le composé de départ exemple: la VIT D3.
 But: rendre le médicament plus hydrosoluble pour faciliter son
élimination

 Site de métabolisme: foie (+++), poumons, rein

 Réactions:

M Phase I M-OH Phase II M-O-Conjugué

Élimination urinaire ou biliaire

M: Médicament
❖ L’étape finale du devenir du médicament est son
élimination de l’organisme ou excrétion.
❖ Ce phénomène d’élimination est très important
car toute insuffisance de l’organe responsable de
l’élimination se traduit par un ralentissement de
l’élimination et un risque d’accumulation du
produit pouvant entraîner des effets toxiques.
❖ L’élimination des médicaments et de ses
métabolites est principalement réalisée par la
voie urinaire et la voie biliaire.
Un médicament peut être éliminé sous forme :
➢ Intacte(active ou inactive)
➢ Sous forme de métabolites( active ou inactive)

1-Elimination rénale :

➢ Est la plus importante des voies d’élimination.


➢ Elle concerne les médicaments ou les métabolites hydrosolubles
exemple: ampicilline, ciprofloxacine.
Le pourcentage d’élimination est donc un paramètre important
qui permet de régler la posologie (pour une concentration
optimale du médicament).
2-Élimination digestive:
L’élimination par les matières fécales, concerne les médicaments
pris par voie orale mais non résorbés par la muqueuse du tube
digestif, Cette sécrétion permet d’éliminer les molécules non
excrétées par le rein, soit les grosses molécules et les molécules
non hydrosolubles.
3-Elimination biliaire:
 Exemple de l’association amoxicilline + acide clavulanique
Augmentin*qui sont éliminés par la bile sous forme active, et qui
seront utilisés pour traiter une infection biliaire.
 La bile contenant la molécule, souvent sous forme d’un dérivé
conjugué, est déversée au niveau duodénal.
4-Elimination par le lait:
 Elle concerne les médicaments liposolubles.
Le nourrisson peut recevoir des doses non négligeables de certains
médicaments qui pourront être toxiques.
 Il faut mettre en garde les mères allaitantes contre la prise de certains
médicaments contre indiqués chez les nourrissons.
5-Elimination pulmonaire:
 Les substances gazeuses ou volatiles sont éliminés par l’air expiré(
exemple anesthésiques éliminés par inhalation)
6- Autres voies d’élimination:
 Par les phanères et la sueur, exemple l’arsenic (toxique recherché dans
les cheveux en médecine légale)
 Lacrymale, exemple: la rifampicine colore en orange les larmes
 Gingivale:….
(compartiment sanguin) (compartiment sanguin)

TRANSFORMATION

Rénale, biliaire
1. Les paramètres cinétiques

 Demi-vie (T1/2):
 intervalle de temps au cours duquel la quantité
de médicament (Co) est diminuée de moitié
(Co/2)

Concentration

Co

Co/2

Temps
T1/2
C. Modèle Pharmacocinétique

La demie-vie:
Cette notion à plusieurs applications en pratique:

1 T1/2 = 50% du médicament est éliminé


2 T1/2 = 75%
3 T1/2 = 87%
4 T1/2 = 94%
5 T1/2 = 97%
6 T1/2 = 98%
7 T1/2 = 99% => Elimination complète = 7 demi-
vies

144
 Établir l’intervalle de temps entre deux prises pour se maintenir dans
l’intervalle thérapeutique

Concentration 1

temps
Pour définir l’intervalle, il faut connaître la demi-vie du médicament et
l’intervalle thérapeutique
 tissus adipeux : toutes les substances liposolubles
 os : Plomb, fluor, aluminium, tétracyclines
 diverses protéines tissulaires : Amiodarone, Cadmium
 acides nucléiques : Chloroquine
NOTION DE LA CLAIRANCE :

❑ Une drogue utilisable comme médicament doit nécessairement être


rapidement éliminée par l’organisme (sinon, il y a risque
d’accumulation toxique).
❑ Le pourcentage d’élimination est donc un paramètre important qui
permet de régler la posologie (pour une concentration optimale du
médicament).
❑ La clairance est un paramètre qui permet de quantifier l’aptitude de
l’organisme à éliminer une substance; elle établit une relation
mathématique entre la concentration de la substance (dans le plasma)
et la quantité éliminée par unité de temps,
❑ soit : Quantité éliminée par minute = clairance x concentration
plasmatique
❑ La clairance plasmatique ou sanguine d’un médicament correspond au
volume plasmatique ou sanguin totalement débarrassé de ce composé
par unité de temps.
Les interactions médicamenteuses

DEFINITION:
On parle d’interactions médicamenteuses
chaque fois que l’effet d’un médicament est
modifié positivement ou négativement par un
autre médicament, le résultat peut être:
prévu et bénéfique
ou
non souhaité et indésirable.
 Lorsqu’on administre deux substances A et B:
 Addition: A+B=A et B

 Synergie: A+B sup A et B


 Antagonisme: A+B inférieure A et B
S’exerce entre deux substances A et B possédant une activité
simultanément semblable.

La synergie présente plusieurs aspects :

1/ la synergie Additive: L’effet global est égal à l’effet A et B


 EXEMPLE :
Association de deux diurétiques qui agissent aux niveau de deux
sites d’action différent : furosémide au niveau de l’anse et spironolactone
au niveau du TCD (Tube Contourné Distal) du Rein.

2/ la synergie Potentialisatrice ou renforçatrice:


L’effet global est plus intense que l’effet A et B.
 EXEMPLE :
Association de deux antibiotiques bactéricides :
- la peni G agit en lésant la paroi rigide des bactéries
gram+, -associé à la streptomycine qui peut pénétrer
dans la bactérie et développer son action bactéricide.
1/ ANTAGONISME PARTIEL:

L’effet global est inférieure à l’effet thérapeutique de la substance A


ou la substance B pris isolément.( l’une diminue l’effet de l’autre).

2/ ANTAGONISME TOTAL :

L’effet de l’une des deux substances annule l’effet de


l’autre,(l’effet global est donc nul).
 Exemple:
* Inactivation de l’effet contraceptif des oestroprogestratif par la
rifampicine donc risque de grossesse.
* Antidote: est une substance capable de neutraliser un toxique.
exemple :
le charbon actif : - est un antidote non spécifique,
utilisable par voie orale.
- il évite le cycle entéro-
hépatique et favorise l’élimination intestinale des toxiques présents
dans le tube digestif.
1- Au niveau de la résorption:
 Toute substance qui modifie la résorption produira une modification de
l’activité d’un médicament (en modifiant sa vitesse de résorption et la
quantité résorbée).

➢ Dans le sens de la diminution:


 Les laxatifs en accélérant le transit intestinal diminue le temps de
contact des médicaments associés avec la muqueuse intestinale.
 L’effet des médicaments pris par voie orale avec le charbon est diminué
car ces derniers sont adsorbés sur le charbon.

➢ Dans le sens de l’augmentation:


Plusieurs médicaments sont solubilisés dans l’alcool donc résorption plus
rapide.
2-Au niveau de transport:
 Les médicaments qui se lient fortement à l’albumine vont déplacer ceux
qui le sont moyennement.
 Ceci explique le déplacement du médicament A de sa liaison par le
médicament B qui passe en excès sous forme libre, donc active dans la
circulation
 L’effet du médicament A est ainsi accru avec le risque de toxicité.
Médicaments Médicaments Danger de
moyennement liés fortement liés aux l’interaction
aux protéines protéines

Acénocoumarol Phénylbutazone : hémorragie


sintrom° cp (AVK) butazolidine cp ou
suppo

Methotrexate inj Salicylés: aspirine, Toxicité accrue aux


aspegic,kardegic methotrexate

Sulfamides Phenytoine: Hypoglycémie


hypoglycémiants: DIHYDAN
glibenclamide, daonil,
amarel…
3- Au niveau de la biotransformation:
Les biotransformations se font surtout au niveau du foie, dans le
foie on trouve plusieurs enzymes.
 La transformation hépatique peut transformer le médicament en
métabolites:
 - moins actif le plus souvent.
- Plus actif rarement.
3-1Induction enzymatique:
 Consiste en l’activation des enzymes hépatiques par certains
médicaments dits inducteurs enzymatiques.

 Cette activation est responsable :


➢ de la dégradation accélérée des médicaments associés
➢ et donc diminution de l’intensité et de la durée de l’activité de ces
médicaments.
3- Au niveau de la biotransformation:
3-2 Inhibition enzymatique:

 Certains médicaments sont capables de diminuer la


quantité des enzymes disponibles dans le foie.

 Ce qui ralentit la dégradation du médicament associé.


aboutit à un allongement de sa durée d’activité et
donc une augmentation des effets.
 Facteurs sont multiples:
1. L’âge :
La pharmacocinétique varie selon l’âge, surtout
chez le prématuré, le nouveau né et l’enfant
comparativement à l’adulte :

1.1 au niveau de la diffusion:


La barrière hémato-encéphalique du prématuré
et du nouveau né est plus perméable que celle de
l’enfant et de l’adulte pour de nombreuses
substances. Exemples: morphiniques, barbituriques…
1. L’âge :
1.2 au niveau de la biotransformation:

 L’immaturité hépatique entrainera, une accumulation de certains


produits, sous forme active, jusqu’à atteindre des doses toxiques.

 C’est l’exemple du chloramphénicol responsable du syndrome gris


( cyanose pale, vomissement, déshydratation aigué, collapsus
mortel) chez l’enfant de moins de 6 mois :

➢ Immaturité enzymatique chez le NN de moins de 6 mois et donc


absence de la conjugaison hépatique, le chloramphénicol ne sera
pas transformé en métabolite hydrosoluble, il ne sera pas éliminé
dans les urines et va donc s’accumuler dans l’organisme sous
forme active.

➢ Ce médicament est donc contre-indiqué chez le NN moins de 6


mois.
1. L’âge :
1.3 au niveau de l’élimination:
 La fonction rénale immature favorisera une
accumulation dangereuse de certains médicaments
présents sous forme active dans l’organisme de
l’enfant.
1.4 l’échange mère et le nourrisson/lait maternel:

 Certaines substances liposolubles proscrites (contre-


indiqués) chez le NN passent dans le lait maternel.
2. sexe:
 Peu de différence entre les 2 sexes.

3. grossesse:
 Certains médicaments sont déconseillés ou contre-
indiqué chez la femme enceinte à cause du risque
tératogène ou toxique pour le fœtus.
 De façon générale, il faut éviter tout médicament
commercialisé depuis moins de 5 ans.

4.état nutritionnel:
 La résorption est plus importante dans un estomac
vide(jeûne).
5. sensibilité individuelle:
Cette sensibilité peut se traduire par :

5.1 hypersensibilité ou intolérance:


Cas de l’allergie à certains médicaments.
5.2 hypo sensibilité ou tolérance:
5.2.1Tolérance congénitale
Se traduit par le fait que certains individus supportent des doses
qui seraient toxiques pour d’autres.

5.2.2 Tolérance acquise


 Qui s’installe par suite de la prise répétée d’un médicament.
 C’est le cas de la (dépendance= accoutumance).
L’organisme devient insensible à l’action d’un médicament par suite de
l’administration de quantités d’abord faibles puis progressivement
croissantes.
Il faut donc augmenter la prise du médicament pour obtenir les mêmes
effets.
Un état pathologique peut augmenter ou diminuer les
effets d’un médicament par rapport à l’homme sain:
1- Au niveau de la résorption:
1-1 la résorption cutanée:
 Est exagérée quand on applique une pommade contenant
des corticoïdes de synthèse sur des lésions cutanées. On
assistera donc à un passage intempestif des corticoïdes de
synthèse avec les risques de complications métaboliques.
1.2 la résorption parentérale:
 Est limité dans un état de choc, le ralentissement de la
circulation périphérique empêche la résorption des
médicaments.
1.3 la résorption digestive:
 L’absence de bile (obstruction biliaire) empêche
l’absorption des vitamines liposolubles A.D.E.K : l’absence
d’absorption de la vit K provoquera un syndrome
hémorragique.
2-Au niveau de la diffusion:
✓ La pénicilline, l’ampicilline et la streptomycine trois
antibiotiques ne diffusent pas à travers des méninges
saines.
✓ Leur diffusion est possible à travers des méninges
inflammées (méningites) est possible.
3-Au niveau de la biotransformation
✓ Cas d’insuffisance hépatique:
L’inactivation hépatique est ralentie avec
accumulation dans l’organisme du médicament
sous forme active jusqu’à atteindre des doses
toxiques.
Exemple: sulfamides, paracetamol,…
4- Au niveau de l’élimination
Cas de l’insuffisance rénale :
l’élimination de certains médicaments est
insuffisante, il s’ensuit une accumulation dans
l’organisme jusqu’à atteindre des doses toxiques.

Exemple: aminosides ( streptomycine,


kanamycine);chloramphenicol.
1- Connaissance des médicaments :
 Le médecin qui prescrit les médicaments doit être averti de leurs effets
indésirables afin :
➢ de les prévenir par le choix le plus approprié .

➢ de les déceler dès leur apparition pour les éviter, par l'arrêt, si
nécessaire.
les conséquences parfois graves pour le malade.

 Le pharmacien qui délivre les médicaments doit, en examinant les


ordonnances:
➢ relever les erreurs de prescription.

➢ les incompatibilités entre médicaments. (IM)

➢ déceler les ordonnances falsifiées.

➢ doit aussi prêter attention aux divers produits en vente libre dans sa
pharmacie, appelés produits conseils, qui sont le plus souvent
d'origine végétale mais pas toujours anodins.

 Enfin sont concernés toutes les autres personnes qui participent aux soins,
dentistes, infirmiers, sages-femmes ainsi que les malades eux-mêmes.
2- Connaissance du malade
 Un diagnostic exact ne garantit pas un bon traitement, mais un
diagnostic erroné sera à l'origine d'un traitement inapproprié ou
dangereux.

 Le diagnostic ne concerne pas seulement la maladie mais comprend


l'évaluation globale de l'état du malade et de ses éventuelles
particularités, insuffisance rénale, âge avancé, grossesse...

3- Cas de l’insuffisance rénale :

 L'existence d'une insuffisance rénale aiguë ou chronique doit conduire à


une diminution de la posologie des médicaments à élimination rénale
prédominante.
4- Cas de grossesse :

Lors de la prescription d'un médicament à la femme


enceinte, il faut tenir compte, sinon plus, de la grossesse et du
risque tératogène que de la maladie elle-même.

La démarche suivante peut être proposée :

 ne prescrire à la femme enceinte que les médicaments et les


examens radiologiques indispensables.

 si une prescription est nécessaire, choisir dans la classe


thérapeutique un médicament ancien qui a déjà été
fréquemment utilisé chez la femme enceinte sans effet
tératogène
5- Cas de l’âge avancé :

La majorité des effets indésirables des médicaments


surviennent chez des personnes âgées de plus de 60 ans.

Pour expliquer, deux raisons peuvent être invoquées :

➢ la sensibilité des personnes âgées aux


médicaments, repose sur des altérations pathologiques telles
que l'insuffisance rénale,hépatique….(la posologie à adapter).

➢ une consommation médicamenteuse très


nettement supérieure.
 - Tout au long de sa carrière le professionnel de santé doit acquérir
des connaissances en pharmacologie, soit sur les nouveaux
médicaments découverts, soit sur les nouvelles applications des
médicaments anciens.
 - l’utilisation sécuritaire des médicaments doit passer par la règle
des 5 branches de l’étoile ci-dessous:
o Bon médicament
o Bon moment
o Bonne dose
o Bon patient Utilisation
o Bonne voie sécuritaire
du
médicament
 L’usage rationnel des médicaments suppose que
les patients reçoivent des médicaments adaptés à
leur état clinique, dans des doses qui conviennent
à leurs besoins individuels, pendant une période
adéquate et au coût le plus bas pour eux-mêmes
et leur collectivité.
 L’usage irrationnel ou non rationnel des médicaments est un problème
majeur.
 L'OMS estime que plus de la moitié de l'ensemble des médicaments sont
prescrits, distribués ou vendus de manière inappropriée. En même temps,
environ un tiers de la population mondiale n’a pas accès aux
médicaments essentiels.
 Les types d’usage irrationnel des médicaments sont:
 l’usage d’un trop grand nombre de médicaments par patient
(polypharmacie);
 l’usage inapproprié d’ATB , souvent en posologies inadéquates, pour le
traitement d’infections non BACTERIENNE;
 l’usage abusif de produits injectables quand des formulations orales
seraient plus appropriées;
 la non conformité des pratiques de prescription aux directives
thérapeutiques;
 l’auto-médication inappropriée et fréquente de médicaments
disponibles uniquement sur ordonnance.
Conclusion :

 Avant de prescrire un médicament, le médecin doit évaluer


le bénéfice que le malade peut en retirer et le risque qu'il
encourt.

 Il doit en outre prescrire le médicament choisi en


respectant sa posologie, ses contre-indications, ses
interactions avec d'autres médicaments, ce qui lui permettra
de réduire les effets indésirables au minimum, sans pouvoir
malheureusement les éviter totalement.

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