Vous êtes sur la page 1sur 7

Le rôle infirmier dans le soutien

psychologique devant le cancer de la


prostate :

Introduction :
Plus de 22 millions de personnes sont actuellement atteintes d’un cancer dans le
monde et environ 10 millions se voient diagnostiquer un cancer chaque année.

Plus de 6 millions de personnes décèdent chaque année à cause de cette maladie.


Toutes les communautés sont affectées par le cancer, néanmoins les effets de la maladie
diffèrent en fonction des différentes régions. D’une manière générale, jusqu’à ces dernières
années, on pouvait définir ainsi les zones géographiques des cancers : les pays
industrialisés du nord étaient les plus atteints, les pays du sud, dits « pays en
développement », les moins atteints.

Aujourd’hui la situation est en train d’évoluer avec l’émergence de pays à moyen niveau
économique. Dans ces pays, comme le Maroc, on parle aujourd’hui de « transition
épidémiologique ».

En effet, on constate dans ces pays, avec l’élévation du niveau de vie, les changements
de l’activité économique et l’augmentation de l’espérance de vie, l’émergence de
pathologies chroniques jusqu’ici très marginales. De ce fait, les autorités de santé publique
se trouvent dans la nécessité de prendre en considération une maladie comme le cancer
jusqu’ici considéré comme une pathologie de pays riche, non prioritaire et de mesurer
l’ampleur de son impact sur les populations (Drouin SJ. Roubret M. 2009)

Au Maroc, on estime que le cancer représente aujourd’hui un problème sanitaire majeur


nécessitant une politique globale de prise en charge. En effet, le nombre de cas des
cancers dépistés a atteint actuellement le chiffre de 12 000 cas en l’an 2012, et cela
augmente environ 28 961 cas dépistés en l’an 2020.
La phase conceptuelle :
La problématique :
Durant la période de mon stage dans divers hôpitaux, j'ai été amené à aborder le
problème du soin sous un nombre considérable d'angles : ses aspects les plus techniques,
ses multiples dimensions et ses finalités. Mais au centre d'oncologie LALLA SALMA à
Meknès, nous avons découvert le cancer le plus commune et le plus compliquée chez les
hommes, le cancer de la prostate et ses effets psychologiques.

Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, environ 30 % des cas de cancer sont
imputables à des infections telles que l’hépatite ou l’infection par le papillomavirus humain.

Selon L’OMS Le cancer naît de la transformation de cellules normales en cellules


tumorales, un processus en plusieurs étapes qui a généralement pour point de départ une
lésion précancéreuse, laquelle devient ensuite une tumeur maligne. Les cancers les plus
courants sont le cancer du sein, le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer de
la prostate.

En 2020, les cancers les plus courants étaient les suivants :

 le cancer du sein (2,26 millions de cas) ;


 le cancer du poumon (2,21 millions de cas) ;
 le cancer colorectal (1,93 million de cas) ;
 le cancer de la prostate (1,41 million de cas) ;
 le cancer de la peau (non-mélanome) (1,20 million de cas) ;
 le cancer de l’estomac (1,09 million de cas).

En 2020, les cancers à l’origine du plus grand nombre de décès étaient :

 le cancer du poumon (1,80 million de décès) ;


 le cancer colorectal (916 000 décès) ;
 le cancer du foie (830 000 décès) ;
 le cancer de l’estomac (769 000 décès) ; et
 le cancer du sein (685 000 décès).

L’analyse des données suggère pour l’année 2020 une baisse globale de la mortalité
liée à tous les types de cancers de 5,4 %, par rapport à l’année 2015. Plus spécifiquement
concernant le cancer de la prostate, une baisse de 7,1 % des décès est attendue par
rapport à l’année 2015. Une telle baisse représenterait 78 800 décès en moins.

Le cancer de la prostate est le premier cancer et la deuxième cause de décès (après le


cancer du poumon) chez l’homme. Il est la quatrième cause de décès par cancer pour
l’ensemble de la population.

La prostate est une glande de l’appareil génital masculin. Elle joue un rôle dans la
production du sperme. Le cancer de la prostate progresse souvent lentement et, dans de
nombreux cas, il peut être traité efficacement suivant le diagnostic. Cependant, certains
cancers de la prostate peuvent devenir agressifs et entraîner la mort, et il peut s’avérer
difficile de distinguer les formes peu évolutives des formes mortelles (Société canadienne
du cancer, 2017).

La majorité (75 %) des cancers de la prostate sont localisés (stade I ou stade II) au


moment du diagnostic. En réalité, de nombreux hommes âgés ont un cancer de la prostate
sans même le savoir, et le cancer de la prostate lui-même n’est pas souvent la cause de
mortalité. À titre d’exemple, les résultats d’études d’autopsie menées dans le monde entier
révèlent que la majorité des hommes âgés présentent des signes d’un cancer de la
prostate non diagnostiqué au décès. (G.P. Haas et Al. ,2009)

En Afrique : Le cancer devient de plus en plus une cause importante de morbidité et de


mortalité, tant aux niveaux mondial qu’africain, avec 13,9 millions de nouveaux cas
diagnostiqués en 2020. Ce chiffre est censé atteindre 21,4 millions en 2030. Le Centre
International de Recherche sur le Cancer (CIRC) Globocan Database a estimé, en 2020,
que l’Afrique comptait avec une population totale de 1 340 598 000. Le nombre de
nouveaux cas de cancer diagnostiqués en 2020, était de 475 753. Les cinq cancers les
plus fréquents chez les hommes étaient ceux de la prostate, du foie, le sarcome de Kaposi,
le lymphome non-Hodgkinien (LNH) et des poumons.

Le cancer de la prostate vient en première position en matière d’incidence et de décès


par le cancer parmi les hommes en Afrique. Les incidences du cancer de la prostate chez
les hommes en Afrique 93 173/100000.

Au Maroc : D'après les dernières données épidémiologiques du cancer au Maroc,


dévoilées le 21janvier dernier a l'occasion de la première journée nationale du registre des
cancers, l'incidence globale du cancer est de 116 pour 100.000 habitants. Le risque de
développer une pathologie cancéreuse avant l'âge de 75ans est de 12%

Le cancer le plus fréquent chez les hommes est celui du poumon, avec 25,6% des cas
diagnostiqués. Le cancer de la prostate arrive en seconde position, avec une
représentativité de 13,9%.

Ces chiffres ont été présentés par les représentants du ministère de la Santé, de la
Fondation Lalla Salma et de l'Association marocaine des registres des cancers, en marge
de la première Journée nationale du registre des cancers, tenue le 21 janvier sur le thème
"Surveillance du cancer au Maroc : passé, présent et futur". Cette journée a permis de
sensibiliser les décideurs ainsi que la communauté scientifique sur l'importance de la
surveillance du cancer pour lutter contre ce mal du siècle.

Ce travail de fin d'études est basé sur le thème du rôle infirmier dans le soutien
psychologique devant le cancer de la prostate.
La recension des écrits :
1. Définir les mots clés :

La psychologie/ La santé mentale : Est l’état de bien-être mental qui nous


permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien
apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté. Elle fait partie
intégrante de la santé et du bien-être, sur lesquels reposent nos capacités individuelles et
collectives à prendre des décisions, à nouer des relations et à bâtir le monde dans lequel
nous vivons. La santé mentale est un droit fondamental de tout être humain. C’est aussi un
aspect essentiel du développement personnel, communautaire et socioéconomique.

La santé mentale ne se définit pas seulement par l’absence de trouble mental. Il s’agit
d’une réalité complexe qui varie d’une personne à une autre, avec divers degrés de
difficulté et de souffrance et des manifestations sociales et cliniques qui peuvent être très
différentes. (OMS)

La psychologie aborde la question non pas en donnant à penser que cette maladie ne
serait qu'une affaire de psychologie, mais bien en montrant qu'il y a des aspects
psychologiques inhérents au cancer. Ceux-ci représentent une dimension qui ne peut et n'a
pas à être séparée de la maladie comme phénomène biologique. En tant que phénomène
biologique, le cancer est aussi un événement psychique. (Gustave-Nicolas Fischer)

Le soutien psychologique : c'est celui apporté par des professionnels,


psychologues, psychothérapeutes dans le cadre d'un suivi psychologique individuel ou en
groupe. (Gustave-Nicolas Fischer)

Le Cancer : Maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent


anormales et prolifèrent de façon excessive. Ces cellules déréglées finissent par former
une masse qu'on appelle tumeur maligne. Les cellules cancéreuses ont tendance à envahir
les tissus voisins et à se détacher de la tumeur. Elles migrent alors par les vaisseaux
sanguins et les vaisseaux lymphatiques pour aller former une autre tumeur. (INSTITUT
NATIONAL DU CANCER, France)

La Prostate : Glande de l’appareil génital masculin, qui joue un rôle dans la


production du sperme. (INSTITUT NATIONAL DU CANCER, France)

Le cancer de la prostate : Est une tumeur maligne qui se développe le plus


souvent dans la partie périphérique de la prostate.

On distingue quatre stades de la maladie :

 cancer limité à la prostate


 cancer localement avancé : la maladie atteint les vésicules séminales
 cancer localement avancé avec atteinte ganglionnaire : la maladie se répand aux
ganglions lymphatiques de la région du bassin
 cancer métastatique : la maladie atteint un autre organe ou une autre partie du
corps ;
Avoir un cancer et recevoir des traitements anti-cancéreux n’est pas seulement un défi
pour le corps. C’est aussi une épreuve psychologique et émotionnelle. Pendant des mois,
la maladie engendre toute une série de sentiments puissants : peur, colère, tristesse,
espoir, désespoir, déception… Elle pose également au patient toute une variété de
questions, qui ne l’avaient peut-être jamais effleuré(e), sur la vie en général, la mort,
l’amour… Ces émotions, ces questions évoluent au gré de son état de santé et sont tout à
fait normales.

Infirmier : Etre infirmier ne veut pas dire simplement et uniquement maitriser des
savoirs faire et des pratiques de soins, mais veut dire essentiellement dispenser aux
patients des soins holistiques et prendre en compte toutes les dimensions de sa vie «
physiques, psychologiques, émotionnelles et sociales ».
L’infirmer est également la personne qui se caractérise par sa proximité et sa
permanence auprès des patients, en d’autres termes l’infirmier est le plus proche du patient
parce qu’il est tout le temps à ses côtés. Virginia Henderson disait que « Dans la plupart
des pays, l’on peut dire que l’infirmier est le seul à offrir un service de 24 heures par jour à
ceux qui en ont besoin. Pour cette seule raison, elle est la mieux placée pour aider le
malade à conserver le désir de vivre, à s’adapter aux inconvénients de son état ou à mourir
avec dignité quand la mort est inévitable ».

L’infirmier spécialisé en oncologie : A pour objectif d’améliorer ou de rétablir la


santé des patients souffrant de maladies cancéreuses. Il accompagne les patients et leurs
familles aux différentes étapes de la maladie (phases préventive, curative et palliative).
Dans ce cadre, l’infirmier constitue un soutien essentiel et aide le patient à assumer sa
maladie, à se rétablir ou, à défaut, l’accompagne face à la mort dans les meilleures
conditions possibles.
L’infirmier en oncologie a également un rôle relationnel très important. Il est la personne-
ressource qui informe le patient et sa famille sur les soins prodigués, les examens
programmés, les traitements mis en place et leurs effets secondaires. Il est le garant du
respect des décisions du patient en ce qui concerne sa propre santé. (GUIDE PRATIQUE
DES SOINS INFIRMIERS EN ONCOLOGIE, fondation LALLA SALMA)

2. cadre de recherche :

Acceuil

Prevention Surveillance

Formation Organisation

Rôle infirmier
dans la prise en
charge de
Encadrement IEC

Evalution Thérapeutique
3. But de recherche :
Décrire le rôle infirmier dans le soutien psychologique devant le cancer de la
prostate. Soutien Preparation du
psychique materiel
4. Question de recherche :
Quelle est le rôle infirmier dans le soutien psychologique devant le cancer de la
prostate ?

Vous aimerez peut-être aussi