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Phase 1.

Analyse de ma population de stage

Cancer du sein

Rapport de stage présenté pour l’obtention de la Licence STAPS 3ème année


mention « Activités Physiques Adaptées Santé »

Par

Antonin FERNANDES

Encadré par

Florian ELTER

Structure d’accueil

OMS-CLERMONT SPORT SANTE

Année Universitaire 2022-2023


Table des matières

1. Présentation de la pathologie ............................................................................................ 2

2. Caractéristique de la population ........................................................................................ 9

2.1 Caractéristiques physiologiques de la population ........................................................... 9

2.2 Caractéristiques psychologiques et social de la population .......................................... 14

2.3 Caractéristiques fonctionnelles de la population .......................................................... 18

3. Quels intérêts de l’activité physique dans cette population ........................................... 21

4. Présentation des méthodes et outils d’évaluation APAS adaptés à cette population ........ 23

5. Revue de la littérature interventionnelle existante ............................................................. 28

6. Recommandations pour prise en charge APA...................................................................... 44

7. Planification théorique d’une prise en charge adaptée ....................................................... 45

8. Annexe .................................................................................................................................. 65

9. Bibliographie......................................................................................................................... 72

Table des figures


Figure 1, sein anatomie .............................................................................................................. 3

Figure 2, taux d'incidence et de mortalité par cancer du sein en France selon l'année (1990-
2018)........................................................................................................................................... 5

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Figure 3, ganglions lymphatique du sein, Gwen Shockey/SCIENCE PHOTO LIBRARY ................ 9

Figure 4, résultat test HER2 ...................................................................................................... 12

Figure 5, différence de la source des œstrogènes entre une femme ménopausée et une femme
non ménopausée...................................................................................................................... 14

Figure 6, La cachexie en tant qu’affection multidimensionnelle dans la médecine palliative.


ECOG: «Eastern Cooperative Oncology Group»; KPS: «Karnofsky Performance Status». ...... 19

Figure 7, principales causes de l'intolérance à l'exercice physique chez les patients atteint d'un
cancer ....................................................................................................................................... 21

Figure 8, Interprétation de la Force Maximale Théorique à partir d'un test dynamique, version
adaptée de Berger, 1961. ......................................................................................................... 25

CANCER DU SEIN

1. Présentation de la pathologie

Le cancer du sein prend naissance dans les cellules du sein. La fonction biologique du sein
est de produire du lait afin de nourrir un nouveau-né. Chaque sein contient une glande
mammaire (elle -même composée de quinze à vingt compartiments séparés par du tissu
graisseux) et du tissu de soutien qui contient des vaisseaux, des fibres et de la graisse.
Chacun des compartiments de la glande mammaire est constitué de lobules et de canaux. Le
rôle des lobules est de produire le lait en période d’allaitement. Les canaux transportent le
lait vers le mamelon. La glande mammaire se développe et fonctionne sous l’influence des
hormones sexuelles fabriquées par les ovaires. Ces hormones sont de deux types : les
œstrogènes, qui permettent notamment le développement des seins au moment de la
puberté et jouent un rôle important tout au long de la grossesse (assouplissement des tissus,
augmentation du volume sanguin nécessaire à l’alimentation du bébé, etc.) ; la progestérone
qui joue notamment un rôle dans la différentiation des cellules du sein et sur le cycle
menstruel, en préparant par exemple l’utérus à une éventuelle grossesse (densification et
développement de la vascularisation de la muqueuse de l’utérus). Le sein est parcouru de
2
vaisseaux sanguins et de vaisseaux lymphatiques. Les ganglions et les vaisseaux
lymphatiques composent le système lymphatique qui aide notamment à combattre les
infections. Ci-dessous vous trouverez schématisé le sein :

Figure 1, sein anatomie

La tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent


envahir les tissus voisins et les détruire. Elle peut également se propager (métastases) à
d’autres parties du corps. Les cellules du sein subissent parfois des changements qui rendent
leur mode de croissance ou leur comportement anormal. Ces changements peuvent
engendrer des affections non cancéreuses (bénignes) du sein, comme l’hyperplasie atypique
et des kystes. Ils peuvent aussi entraîner la formation de tumeurs non cancéreuses, dont les
papillomes intra canalaires. Dans certains cas, cependant, des modifications dans les cellules
mammaires peuvent causer un cancer du sein. Le cancer du sein apparaît le plus souvent dans
les cellules tapissant les canaux, qui sont des tubes qui transportent le lait des glandes au
mamelon. Ce type de cancer du sein est appelé carcinome canalaire. Le cancer peut aussi se
former dans les cellules des lobules, qui sont les groupes de glandes productrices de lait. Ce
type de cancer porte le nom de carcinome lobulaire. Le carcinome canalaire et le carcinome
lobulaire peuvent être in situ, c’est-à-dire que le cancer reste dans son emplacement d’origine
et qu’il n’a pas envahi les tissus voisins. Ils peuvent également être infiltrants, ou invasifs,
c’est-à-dire qu’ils ont envahi les tissus voisins. Des types de cancer du sein moins fréquents

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peuvent aussi se manifester. Le cancer inflammatoire du sein, la maladie de Paget du sein et
le cancer du sein triple négatif en sont des exemples. Des types rares de cancer du sein sont
entre autres le lymphome non hodgkinien et le sarcome des tissus mous.

Epidémiologie

Le cancer du sein représente un tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez
la femme et la première cause de décès par cancer chez la femme.

La mortalité est en baisse depuis les années 1990 alors que l’incidence est en
augmentation. Toutefois, cette évolution de l’incidence n’a pas été régulière. Cette
augmentation est de l’ordre d’une augmentation d’environ 1.1% par an entre 1990 et 2018.
La survie des personnes atteintes d’un cancer du sein s’est améliorée au cours du temps. En
effet, le nombre de décès diminue de 1.6% par an entre 2010 et 2018. Le taux de survie
aujourd’hui est d’environ 87% à 5 ans après le diagnostic.

Le cancer du sein c’est plus de 58 000 nouveaux cas en 2018 en France, il touche plutôt
les femmes âgées avec un âge médian de diagnostique à 63ans. Cette pathologie est le
premier cancer féminin devant le cancer colorectal. Il est la cause de 14% des décès de cancer
en 2018 chez les femmes.

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Figure 2, taux d'incidence et de mortalité par cancer du sein en France selon l'année (1990-2018)

Le dépistage vise à détecter au plus tôt un cancer, parmi des personnes a priori non
malades, afin de le traiter à un stade précoce et donc d'offrir de meilleures chances de
guérison. En 2015, un groupe d'experts internationaux réunis par le Centre international de
recherche sur le cancer (Circ) a de nouveau conclu, après une revue exhaustive de la
littérature, que les avantages de la mammographie de dépistage pour réduire la mortalité par
cancer du sein l'emportent sur ses effets indésirables chez les femmes entre 50 et 74 ans.
L'analyse des études publiées à ce jour permet d'estimer que la réduction de mortalité par
cancer du sein liée au dépistage systématique par mammographie serait de l'ordre de 15 à 21
%. Depuis 2008, plus de 50% des femmes y participent. Selon l’Institut National du Cancer près
de 37 000 cancers ont été détectés et donc traités en avance. Près de 80% des cancers du sein
se développent après 50 ans. 99 % des cancers du sein surviennent chez la femme. La durée
d'exposition aux hormones féminines, avec en particulier la prise de certains traitements

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hormonaux substitutifs de la ménopause, semble être un facteur de risque. D'autres facteurs
de risque sont débattus : règles précoces (avant 12 ans), ménopause tardive (après 50 ans),
absence de grossesse ou grossesse tardive (après 35 ans), absence d’allaitement.

Les facteurs de risques

Il existe de nombreux facteurs de risque. Tout d’abord l’alcool. Une consommation


régulière augmente les risques de cancer du sein. En 2018, 8 700 cancers du sein sont
attribuables à la consommation d'alcool. Le surpoids et l'obésité : le cancer du sein peut
notamment toucher les femmes ménopausées qui souffrent de surpoids ou d’obésité. En
2018, 4 900 cas de cancers du sein étaient attribuables à un surpoids ou une obésité. Le tabac
: on estime à 2 600 cas de cancer du sein attribuables au tabagisme chez les femmes de 30
ans et plus. Une alimentation déséquilibrée (faible consommation en fruits, légumes, fibres
alimentaires et produits laitiers ainsi qu'une consommation élevée en viandes rouges et en
viandes transformées) représente un risque de cancer du sein. On estime à 2 500 cas en 2018
attribuables à une alimentation déséquilibrée. Le manque d'activité physique (AP) est
également en cause. 2 500 nouveaux cas de cancer du sein dont 1 700 chez des femmes
ménopausées. À l'opposé, l'activité physique diminue le risque de cancer du sein après la
ménopause.

Diagnostic et traitement

Le diagnostic est un processus qui permet d’identifier la cause d’un problème de santé.
Le processus diagnostique peut sembler long et décourageant car de nombreuses autres
affections médicales peuvent causer des symptômes semblables à ceux du cancer du sein. Il
est important que l’équipe de soins élimine toute autre cause possible du problème de santé
avant de poser un diagnostic de cancer du sein. Le processus diagnostique du cancer du sein
débute habituellement lorsque l’on trouve une masse dans l’un des seins ou quand une
mammographie de dépistage semble indiquer un trouble mammaire. Le médecin recherchera
tout symptôme que le patient peut éprouver et effectuera un examen physique. En se basant
sur ces informations, il est possible que le médecin dirige le patient vers un spécialiste en

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prescrivant des examens afin de vérifier la présence d’un cancer du sein ou d’autres
problèmes de santé. Lorsqu'une anomalie est découverte lors d'un examen de dépistage ou
qu'une personne présente des symptômes, plusieurs examens doivent être réalisés. C'est
l'examen anatomopathologique des tissus prélevés au niveau de l'anomalie qui établit le
diagnostic de cancer du sein. Ce prélèvement au niveau de l'anomalie est le plus souvent
réalisé par micro ou macro biopsies à travers la peau. La biopsie est un acte chirurgical,
pouvant être réalisé sous anesthésie locale ou générale. Elle permet de prélever des cellules
qui seront ensuite analysées en laboratoire. Selon la localisation, la taille et l’aspect de la
tumeur, différentes techniques de biopsie seront proposées comme la biopsie à l’aiguille fine
ou cytoponction ; la biopsie de forage ou biopsie au trocart : un prélèvement de tissu est
réalisé à l’aide d’une aiguille creuse ; ou encore la biopsie chirurgicale : elle permet une
ablation partielle ou totale de la masse anormale ou des ganglions lymphatiques afin d’évaluer
une éventuelle propagation. Dans certains cas, pour guider l’aiguille utilisée pour le
prélèvement, on a recours à des techniques d’imagerie. Il peut s’agir de la mammographie
pour la biopsie stéréotaxique ou encore de l’échographie pour la biopsie échoguidée.

On a habituellement recours aux tests qui suivent pour éliminer ou diagnostiquer le


cancer du sein. Bien des tests permettant de poser le diagnostic de cancer sont également
employés pour en déterminer le stade, c’est-à-dire jusqu'où la maladie a progressé. Par la
suite, le médecin peut également prescrire un batterie d’autres examens et de tests afin de
vérifier l’état de santé général des patients et le niveau d’activité physique quotidienne par
exemple afin de planifier le meilleur traitement possible.

En parlant de traitement, il en existe différents types qui peuvent être utilisés pour
traiter un cancer du sein : la chirurgie, la radiothérapie, l'hormonothérapie, la chimiothérapie
et les thérapies ciblées.

Il arrive parfois qu'un seul type de traitement soit nécessaire. Dans d'autres cas, une
association de traitements est utile pour mieux maîtriser la maladie. On peut ainsi, par
exemple, réaliser une chirurgie et compléter ensuite le traitement uniquement par une
chimiothérapie, ou uniquement par une radiothérapie. Plusieurs thérapies ciblées sont
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aujourd'hui utilisées pour lutter contre le cancer du sein. Ces thérapies (trastuzumab,
bévacizumab, lapatinib, évérolimus) bloquent des mécanismes spécifiques des cellules
cancéreuses. Le choix des traitements est personnalisé et adapté à chaque patient. Plusieurs
médecins de spécialités différentes se réunissent en réunion de concertation pluridisciplinaire
pour discuter des meilleures solutions de traitements possibles dans chaque cas. Ils se
fondent, pour cela, sur des recommandations. Dans tous les cas, la prise en charge
thérapeutique est définie en accord avec le patient comme l’exige la loi Kouchner. La
complexité d’un traitement contre le cancer oblige d’avoir une équipe médicale
pluridisciplinaire. Ainsi, une femme atteinte d’un cancer du sein va être au contact de
nombreux professionnels tel que des oncologues, des infirmiers, des radiologues et bien
d’autres…

Les traitements peuvent engendrer des effets secondaires qui font également l'objet d'une
prise en charge médicale. Le traitement est également très complexe psychologiquement. Des
professionnelles sont très souvent à disposition pour tout problème majeur. Enfin, La pratique
d’une activité physique adaptée contribue aussi à améliorer la qualité de vie des patients tout
au long de leur parcours de soins et de la réponse aux traitements. Par ailleurs, le cancer et
ses traitements peuvent avoir des conséquences sur l’alimentation. Un accompagnement
nutritionnel peut être utile pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou à l’inverse un
surpoids.

Les trois traitements les plus utilisés sont la chirurgie, la chimiothérapie et la


radiothérapie. Le principal but de la chirurgie pour traiter un cancer est d’enlever totalement
la tumeur ou le tissu cancéreux. La chirurgie est le traitement le plus efficace lorsqu’elle
permet de retirer complètement une tumeur qui est à un stade précoce, qui est localisée et
qui ne s’est pas propagée à d’autres parties du corps. Pour la chimiothérapie, on a recours à
un ou plusieurs médicaments pour détruire les cellules cancéreuses. On peut également
associer la chimiothérapie à d’autres traitements, comme la radiothérapie ou le traitement
ciblé. La radiothérapie détruit les cellules cancéreuses et endommage leur ADN, les
empêchant ainsi de se diviser et de croître. On peut avoir recours uniquement à la

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radiothérapie pour traiter le cancer ou l’associer à d’autres traitements comme la chirurgie et
la chimiothérapie.

2. Caractéristique de la population

2.1 Caractéristiques physiologiques de la population

Le cancer du sein s'étend localement et se dissémine initialement aux ganglions


lymphatiques régionaux et/ou par voie hématogène. Le cancer du sein métastatique peut
affecter presque tous les organes du corps, le plus souvent, les poumons, le foie, les os, le
cerveau et la peau. La plupart des métastases cutanées apparaissent dans la région de la
chirurgie mammaire; les métastases du cuir chevelu sont aussi fréquentes.

Figure 3, ganglions lymphatique du sein, Gwen Shockey/SCIENCE PHOTO LIBRARY

Certains cancers du sein peuvent récidiver plus tôt que d'autres; la récidive peut
souvent être prédite en fonction des marqueurs tumoraux. Par exemple, un cancer du sein
métastatique peut se révéler dans les 3 ans chez les patientes qui ont des marqueurs

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tumoraux négatifs ou survenir plus de 10 ans après le diagnostic et le traitement initial chez
les patientes qui ont une tumeur à récepteurs œstrogènes positifs.

On distingue différents types de cancers du sein selon le type de cellules à l’origine de


la tumeur. Ainsi, il n’y a pas un mais des cancers du sein. La plupart se forment à partir de
cellules épithéliales de la glande mammaire (adénocarcinome). On différencie les cancers in
situ, dont la tumeur est strictement localisée, des cancers infiltrants dont les cellules
tumorales se sont étendues aux tissus voisins. Quand des cellules cancéreuses se sont
propagées pour former de nouvelles tumeurs dans le corps, ou métastases, on parle alors de
cancer métastatique comme les adénocarcinomes canalaires. Ils représentant la grande
majorité des cas de cancers du sein, les adénocarcinomes canalaires se développent au niveau
des canaux dans lesquels circule le lait, des lobules, unité de production du lait, au mamelon.
Le carcinome canalaire in situ (CCIS) est considéré comme un état précancéreux ou encore un
cancer intra canalaire.

Le carcinome canalaire infiltrant, quant à lui, est le cancer du sein le plus fréquemment
diagnostiqué. Dans ce cas, les cellules cancéreuses ont traversé la paroi des canaux pour
atteindre les tissus environnants.
Les adénocarcinomes lobulaires : Ils proviennent de cellules tapissant les lobules. Il existe le
carcinome lobulaire in situ (CLIS) qui se caractérise par la présence de cellules anormales
uniquement localisées au niveau des lobules. N’étant pas considéré comme un véritable
cancer, il peut cependant prédisposer à un cancer canalaire ou lobulaire infiltrant. Dans le cas
du carcinome lobulaire infiltrant, les cellules cancéreuses se sont propagées au-delà des
lobules, dans les tissus avoisinants, parfois à différents endroits d’un sein (carcinome
multifocal) ou dans les deux seins.

Les récepteurs des œstrogènes et de la progestérone, présents dans certains cancers


du sein, sont des récepteurs hormonaux nucléaires qui favorisent la réplication de l'ADN et la
division cellulaire lorsque les hormones appropriées se lient à eux. Ainsi, les médicaments qui
bloquent ces récepteurs peuvent être utiles dans le traitement des tumeurs possédant ces
récepteurs. Environ plus de 65% des patientes ménopausées atteintes d'un cancer ont des
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tumeurs à récepteurs des œstrogènes positifs (ER+). L'incidence des tumeurs ER+ est moins
élevée avant la ménopause. Un autre récepteur cellulaire est la protéine récepteur du facteur
de croissance épidermique humain 2 (Human Epidermal Growth Factor receptor, HER2), sa
présence est corrélée à un moins bon pronostic quel que soit le stade du cancer. Chez environ
20% des patientes atteintes d'un cancer du sein, les récepteurs HER2 sont surexprimés. Les
médicaments qui bloquent ces récepteurs font partie du traitement standard pour ces
patientes. HER2 est une protéine naturellement présente dans l’organisme. Il s’agit d’un
récepteur transmembranaire impliqué dans la régulation de la prolifération cellulaire. Quand
une cellule devient cancéreuse, il peut arriver que le nombre de récepteurs HER2 présents à
sa surface augmente anormalement. Cette augmentation favorise la croissance des cellules
cancéreuses. On dit alors que ces cellules « surexpriment » HER2 ou qu’elles sont HER2
positives. Il existe deux techniques pour réaliser la recherche du statut HER2. La plus fréquente
est la technique dite IHC (ImmunoHistoChimie). Elle est toujours réalisée en premier. Le
résultat est exprimé selon une graduation de 0 à 3+. S’il est IHC 0 ou 1+, la recherche est
négative, il n’y a pas surexpression de HER2. S’il est 3+, le résultat est positif, il y a
surexpression de HER2. Lorsque le résultat est IHC 2+, il est incertain. La technique dite
d'Hybridation In Situ (HIS) est alors utilisée pour confirmer ou infirmer la surexpression HER2.
Le résultat est alors soit négatif (HIS-), soit positif (HIS+).

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Figure 4, résultat test HER2

La principale hormone impliquée dans la carcinogenèse mammaire est l’estradiol. L’effet


biologique
des estrogènes sur la cellule est médié par un récepteur spécifique(RE) qui agit comme un
facteur de transcription. Il existe 2 isoformes de ce récepteur : le REα et le REβ, qui sont
synthétisés par des gènes différents. L’estradiol est le ligand avec la plus grande affinité pour
les 2 isoformes. L’activation du récepteur entraîne une dimérisation, qui recrute des
molécules corégulatrices. Ce complexe se lie aux ERE (Estrogen-Responsive Elements) dans le
domaine promoteur des gènes cibles, ce qui aboutit à leur transcription. La liaison du ligand
aux récepteurs entraîne des changements conformationnels ; les dimères recrutent ensuite
des molécules corégulatrices et se lient à des régions au niveau du promoteur de gènes cibles,
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ce qui amène à la transcription de ces gènes. L’expression de ces corégulateurs semble jouer
un rôle dans la sensibilité de la tumeur à la stimulation hormonale. Les effets de l’activation
des récepteurs induite par le ligand sont normalement très contrôlés à plusieurs niveaux,
notamment avant, pendant et après la transcription. Dans les cellules cancéreuses, les
mécanismes de régulation normale contrôlant l’activation du récepteur par des stéroïdes
peuvent être perturbés, induisant alors une prolifération non contrôlée des cellules. Le rôle
de la progestérone dans la carcinogenèse mammaire reste très débattu. Une des hypothèses
actuelles pour expliquer le potentiel rôle protecteur des progestatifs repose sur l’action
corégulatrices du récepteur de la progestérone sur le récepteur spécifique. En résumé, les
estrogènes qui permettent en temps normal d’avoir un effet bénéfique sur, à la fois, la
transcription et la multiplication des cellules ne sont plus contrôlés par les récepteurs pendant
le cancer. Ce qui entraine une sur prolifération des cellules cancéreuses qui peut conduire à
des métastases dans tout le corps, ce qui peut vite devenir problématique pour la patiente. Il
serait donc important d’inhiber ces récepteurs afin de limiter la propagation du cancer. Cette
approche thérapeutique comprend 2 classes. La plus ancienne est appelée “modulateurs
sélectifs des récepteurs des estrogènes” (en anglais, SERM). Son chef de file est le tamoxifène,
utilisé depuis 1977 dans le traitement des cancers du sein. Ce dernier se lie de manière
compétitive au RE par rapport à l’estradiol. Il exerce une action antagoniste forte au niveau
mammaire, et agoniste partielle sur d’autres tissus (endomètre, os, vaisseaux). Le fulvestrant
représente une classe thérapeutique proche : les SERD. Il se lie de manière compétitive au RE
et entraîne sa dégradation. Il n’est utilisé en routine qu’au stade métastatique chez les
patientes ménopausées.

Au vue de l’importance du profil métabolique des patientes, le moment de la vie de la patiente


au moment de son cancer est extrêmement important. En effet, les changements hormonaux
au cours de la vie de la femme sont à prendre en compte car ils vont influer sur l’apparition
des cancers ainsi que sur leur traitement. Entre une femme ménopausée et une femme plus
jeune, il existe de nombreuses différences au niveau de l’hormonothérapie par exemple.

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Figure 5, différence de la source des œstrogènes entre une femme ménopausée et une femme non ménopausée

2.2 Caractéristiques psychologiques et social de la population

Depuis le diagnostic et souvent jusqu’à plusieurs années suivant la rémission, le cancer du


sein est responsable d’un bouleversement à la fois physique, psychique et moral. Anxiété,
phobie, dépression, troubles de la personnalité… Les troubles psychologiques sont fréquents
et peuvent prendre des formes très variables selon les patientes, leur histoire de vie, leur
entourage et le contexte social. Ces symptômes peuvent émerger à n’importe quel moment.
Cependant, certaines étapes de la maladie, bien identifiées par les psychologues, sont
particulièrement propices à la perte de repère et à la décompensation émotionnelle. Parmi
elles l’annonce du diagnostic, le début des traitements du cancer, les intervalles entre les
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séances de traitement qui peuvent être plus ou moins longue pour remarquer des
améliorations pour ajuster le traitement. L’après traitement également est une période très
importante et différente en fonction des patientes et du traitement de chacune. En effet, de
la chirurgie peut arriver ou seulement l’arrêt des traitements qui peuvent être dus à une
rémission mais les chances de récidives sont toujours présentes donc stressantes pour la
patiente. En revanche, l’arrêt des traitements implique aussi l’arrêt des nombreux effets
secondaires chez les patientes qui ont un impact sur la psychologie des patientes. Anticiper et
accompagner ces étapes est un premier pas vers l’amélioration de la qualité de vie et la
prévention de troubles psychologiques chroniques pouvant se développer ultérieurement.
Dans ce contexte, un soutien émotionnel et psychologique, tant pour la patiente que pour ses
proches, est une des clés, permettant d’améliorer drastiquement la qualité de vie des
patientes aussi bien pendant qu’après les traitements. Pendant le traitement, les femmes font
face à ces bouleversements, l’apparition de troubles psychologiques est d’autant plus vécu
comme culpabilisant pour les patientes, les renvoyant à un sentiment de faiblesse et à leur
incapacité à maîtriser la situation. Ces symptômes sont alors souvent dissimulés à leurs
proches voir au corps médical. Cela implique d’autres problèmes majeurs comme la
dépression ou l’exclusion sociale du fait de leur différence et de la culpabilité ressentie. Ce qui
n’aide pas pour une rémission. Il n’existe pour autant nullement de « bonne » façon de réagir.
L’objectif est simplement de pouvoir retrouver un équilibre afin d’assurer une meilleure
qualité de vie, mais aussi d’assurer un plus grand succès des traitements entrepris. Il est
important de toujours garder à l’esprit qu’il s’agit de symptômes médicaux, pour lesquels les
praticiens disposent de traitements. Le rôle des équipes médicales sera donc d’accompagner
la patiente sur le plan physique mais aussi psychologique. Mais cela ne fonctionnera que si
elles sauront partager le plus précocement possible les difficultés rencontrées.

Face aux avancées majeures du diagnostic et du traitement, la question se pose


rapidement de savoir comment prendre en charge les patients ayant survécu à la maladie mais
souffrant encore d'importants effets collatéraux (peur de la rechute, troubles de l'image de
soi, schizophrénie, relationnel...). De nombreuses études ont montré que le traitement des
troubles psychologiques a des effets bénéfiques sur l'amélioration de la qualité de vie. Par

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conséquent, un nombre croissant de sociétés universitaires européennes et américaines, dont
l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), ont intégré l'importance d'une prise en charge
globale des patients dans leurs diverses recommandations de bonnes pratiques. Cela permet
notamment le concept de médecine intégrative, qui vise à considérer tous les aspects du
patient (physique, psychologique, moral, environnemental) afin d'améliorer leur qualité de
vie générale.

L'image corporelle correspond à nos perceptions établies et aux expériences intimes de notre
propre corps, souvent inconsciemment. L'image corporelle est le fondement de l'estime de
soi. L'estime de soi est précisément ce que nous apprécions de nous-mêmes, à la fois
personnellement et dans nos interactions avec les autres. Le cancer du sein et son traitement
peuvent naturellement affecter l'image corporelle et l'estime de soi. Après un cancer, surtout
à cause des effets secondaires des traitements, ces femmes peuvent se sentir différentes en
faisant face à un nouveau corps, inconnu, étranger. Ce ressenti est particulièrement présent
après une chirurgie du cancer du sein ou à cause des effets secondaires des autres traitements
du cancer, comme la perte de cheveux, les changements au niveau de la peau, la perte ou la
prise de poids, la baisse de la libido et la fatigue. Ces sentiments peuvent devenir
psychologiquement pénibles et être une source de détresse psychologique ou d'anxiété et de
dépression pour certaines personnes. Les hommes atteints d'un cancer du sein sont
également confrontés à ces émotions. Certaines personnes trouvent difficile ou gênant de
parler de leur cancer du sein, notamment parce que la maladie touche plus souvent les
femmes. Cependant il est possible de faire face à tous ces problèmes même si démêler toutes
les émotions qu'on éprouve peut prendre du temps quand l’image corporelle a changé ou
qu'on ne se sent « pas bien dans sa peau ». Ces sensations ne sont pas incurables. Tout
d’abord, des choses simples peuvent être mises en place comme parler de ses émotions avec
un partenaire, un membre de votre famille ou un ami. Exprimer ses émotions et les partager
avec d’autres permet souvent de mieux les supporter. La maladie et ses traitements se vivent
mieux quand on est accompagné. De plus, en discuter avec votre médecin ou avec un autre
membre de l’équipe soignante peut être bénéfique ainsi que demander un soutien
psychologique auprès d’un psycho-oncologue, pour mettre des mots, faire des liens et

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retrouver l’estime de soi au maximum. Participer à un groupe de soutien permettra de
rencontrer des personnes qui vivent ou ont vécu une expérience semblable avec le cancer.
Pouvoir exprimer ses sentiments, témoigner de son expérience, se sentir reconnu aident en
effet à se sentir moins seul et à partager ses difficultés. Faire face à la chute des cheveux est
aussi une épreuve. En demandant conseil à un coiffeur ou à une esthéticienne sociale, cela
peut être bénéfique. Ils peuvent vous aider pendant le traitement et la convalescence afin que
vous puissiez continuer à être satisfaite de son image corporelle. Après une mastectomie, des
implants mammaires externes peuvent être portés pour recréer l'apparence des seins.
Certaines femmes choisissent la chirurgie réparatrice pour reconstruire leurs seins et leur
redonner leur volume naturel. La décision de porter un implant mammaire externe ou d'opter
pour une reconstruction mammaire est une décision personnelle.

Au niveau social, plusieurs nuances apparaissent, qui dépendent de la situation


individuelle des personnes : isolement géographique, isolement social , précarité financière
limitant les activités sociales , manque de soutien, sentiment d’exclusion lié à la peur du cancer
ressenti par les autres, sentiment de solitude malgré l’aide des proches. La charge mentale,
l’organisation familiale, le maintien de la vie professionnelle, le retour à l’emploi, la précarité…
lorsqu’on interroge les Français sur leur perception des inégalités face au cancer, ce sont les
éléments les plus cités et très nettement en défaveur des femmes. Ainsi, parmi 43% des
Français qui pensent qu’il existe des inégalités entre hommes et femmes en matière de charge
mentale et d’organisation familiale, 37% d’entre eux pensent que ces inégalités sont en
défaveur des femmes contre 6% seulement en défaveur des hommes. Le cancer vient aggraver
les inégalités femmes-hommes à tous les niveaux de la société.

Plus de la moitié des Françaises pense que les femmes atteintes de cancer ne peuvent pas
retrouver la même vie professionnelle qu’avant la maladie, un facteur aggravant les situations
de précarité des femmes. Si une personne sur cinq n’a pas repris le travail un an après les
traitements, les femmes ont eu plus d’arrêts de travail et plus d’aménagements du temps de
travail que les hommes. De plus, 8% des Français estiment que la conciliation entre vie
professionnelle et vie personnelle fait partie des principales difficultés pour le retour à

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l’emploi des femmes alors que cet aspect n’est pas mentionné pour les hommes. Si les enjeux
de maintien dans l’emploi chez les cadres supérieurs sont importants, les conséquences
financières de la maladie sont parfois dramatiques chez des femmes qui vivent seules, avec
des revenus moins conséquents, plus isolées. Ce sont d’ailleurs 45 % des personnes
interrogées qui estiment que les inégalités entre Français sur les cancers sont d’abord liées
aux revenus (salaires, aides sociales…).

2.3 Caractéristiques fonctionnelles de la population

Chez les patients cancéreux, les modifications de la composition corporelle et de l'état


corporel sont associées au processus tumoral, au traitement et aux désadaptations
corporelles secondaires. Cette dérégulation est due à une diminution des dépenses
énergétiques et de l'activité physique associée aux symptômes induits par le traitement,
principalement fatigue, douleur, etc. Mai aussi des éléments psychologiques de la dépression,
des changements dans l'estime de soi et l'image corporelle, une perte de confiance dans ses
capacités physiques et même une peur des hauteurs. Enfin, comme mentionné ci-dessus, il y
a aussi l'élément social, la manifestation sociale négative de la maladie associée au cancer. Ce
déconditionnement secondaire dégrade encore plus la condition physique, aggrave la fatigue
et altère la qualité de vie et la composition corporelle. Selon le type et la localisation du cancer
et les différents types de traitement, la composition corporelle est modifiée avec le plus
souvent une perte de masse maigre et des variations du poids. Une perte de masse musculaire
est associée à une augmentation des effets indésirables de la chimiothérapie, un plus faible
taux de réponses au traitement et une plus grande mortalité pour les cancers en phase
avancée.

De plus, la prise de poids, intrinsèquement associée à une augmentation de la graisse


corporelle, est un facteur de risque de morbidité et de mortalité, ainsi que de récidive de
certains cancers. Cela affecte aussi la fonction cardiaque et pulmonaire. Chez les patients
18
cancéreux, la capacité cardiorespiratoire maximale diminue d'environ 30 % au cours de la
maladie, d'une manière qui varie selon le type, la gravité et le traitement du cancer. Cette
altération de la condition cardiorespiratoire peut persister des années après la rémission ou
la guérison du cancer. Une partie de la raison est une mauvaise santé. Le VO2 max est l'un des
facteurs les plus associés à la survie au cancer et est inversement associé à la mortalité toutes
causes confondues.

Enfin les aptitudes musculaires sont également touchées. Le patient atteint d’un cancer a le
plus souvent une cachexie ou une sarcopénie, à l’origine d’une réduction de l’endurance et de
la force musculaire. Les fibres musculaires sont atrophiées (amyotrophie) avec une baisse de
la quantité de toutes les protéines contractiles et une réduction de la densité mitochondriale.
Les chimiothérapies et certaines thérapies ciblées associées à l’inactivité physique peuvent
aggraver ce phénotype musculaire.

Figure 6, La cachexie en tant qu’affection multidimensionnelle dans la médecine palliative. ECOG: «Eastern Cooperative
Oncology Group»; KPS: «Karnofsky Performance Status».

Comme cité précédemment, les principaux éléments de limitation fonctionnelle qui touchent
les femmes atteintes du cancer du sein sont au niveau des effets secondaires des traitements.
Il en existe de nombreux qui affectent beaucoup les personnes atteintes du cancer. Les
nausées et vomissements sont des symptômes très fréquents de la chimiothérapie entre
autres. Les nausées commencent souvent le soir ou le lendemain de la perfusion. Elles durent
19
rarement plus de 72 heures après le traitement. Elles ne sont pas systématiquement
accompagnées de vomissements. Une baisse des globules blancs est également possible ainsi
qu’une diminution des globules rouges et des plaquettes. Cette baisse importante du nombre
de globules blancs, appelé leucopénie, entraîne un risque accru d’infection car les moyens de
défense du corps sont réduits. C’est également ce qui entraine la gravité des maladies comme
les cancers car le système immunitaire diminue drastiquement et est donc plus enclin à
contracter des infections annexes qui augmentent les risques de mortalité.

Des problèmes arrivent également au niveau de la peau et des ongles. Les ongles deviennent
cassants, striés et ondulés et finissent parfois par tomber. Pour la peau des rougeurs
apparaissent, des plaques, un dessèchement de la peau ou encore des tiraillements. Parmi
ces troubles figure le syndrome main-pied qui se manifeste au niveau de la paume des mains
et de la plante des pieds. Il se caractérise par des rougeurs, un gonflement, une sécheresse ou
des cloques. Ces symptômes deviennent vite problématiques dans les déplacements car il
atteint les pieds. Cela provoque une diminution des activités physiques, ce qui constitue un
cercle vicieux de déconditionnement. De plus, certains médicaments peuvent entraîner des
troubles de la sensibilité qui se manifestent par des sensations désagréables
d’engourdissement, de fourmillement, de picotement qui peuvent être douloureuses et
handicapantes. Chez les femmes des troubles du cycle menstruel peuvent survenir comme
par exemple une irrégularité des règles, une arrivée précoce de la ménopause. Cette arrivée
précoce est encore une fois causée par la chimiothérapie et ce risque augmente avec l’âge.
Bien évidemment une extrême fatigue est le symptôme le plus fréquent. En dehors de la
fatigue causée par la maladie elle-même et par l’appréhension des examens ou encore par les
déplacements fréquents, elle peut être liée à la chimiothérapie. Elle dépend de la tolérance
du patient à ce traitement, du nombre de cures ou de la durée du traitement et des effets
secondaires. En effet, une anémie, une perte d’appétit, des nausées et des vomissements, une
fièvre ou encore des douleurs peuvent contribuer à cette fatigue.

20
Figure 7, principales causes de l'intolérance à l'exercice physique chez les patients atteint d'un cancer

3. Quels intérêts de l’activité physique dans cette population

Chez un patient atteint d’un cancer, l’activité physique pendant et après traitement a des effets
positifs sur la composition corporelle avec un maintien voire une augmentation de la masse musculaire
et une réduction de la masse grasse, de l’IMC et du périmètre abdominal. Le gain de masse musculaire
est plus important avec les programmes mixtes, associant endurance et renforcement musculaire.
L’activité physique et plus précisément les activités autoportées ont un effet sur la densité
osseuse. La capacité cardio-respiratoire chez un patient atteint d’un cancer est primordiale. Les
activités d’endurance améliorent la capacité cardio-respiratoire. Selon les recommandations de
la haute autorité de santé, les programmes efficaces sont d’intensité au moins modérée et doivent

21
être poursuivis sur le long terme pour garder leurs effets. Ils doivent être adaptés à l’évolution de l’état
du patient et aux cycles des traitements. En ce qui concerne la masse maigre et donc les aptitudes
musculaires, les exercices en renforcement musculaire pendant et après les traitements augmentent
la force et l’endurance musculaires des groupes musculaires sollicités, ce qui a des effets positifs sur
la capacité cardio-respiratoire ainsi que sur la fatigue. En parlant de la fatigue liée au cancer,
l’activité physique est le seul et le plus efficace sur le long terme traitement validé de la fatigue
en oncologie. Les programmes d’endurance ou mixte, associant endurance et renforcement
musculaire, réalisés pendant ou après le traitement réduisent le niveau de fatigue de 30 à 40 %. Les
recommandations parle d’une intensité n’excédant pas plus de 12 METs par heure. De plus,
les effets bénéfiques de l’activité physique et de la dépense énergétique en général ont
montré des effets sur l’anxiété et la dépression ainsi qu’une diminution de la douleur. Ainsi, chez
un patient atteint d’un cancer, l’AP régulière poursuivie sur le long terme et adaptée à la condition
physique et à l’état de santé du patient, en particulier lors de la phase active du traitement, a des effets
bénéfiques sur la condition physique, la fatigue, les douleurs et la qualité de vie. L’AP améliore les
capacités du patient, souvent âgé, à un retour vers son mode de vie antérieur, réduit les risques de
dépendance, de chutes et de fractures. L’activité physique a de nombreux effets positifs sur la
santé des patients à long terme et utiles dans la limitation. Pour autant, ils ne remplaceront
jamais les traitements présents donc il est toujours indispensable de suivre un traitement
classique. Dans le cancer bronchopulmonaire, l’AP en préopératoire a des effets bénéfiques sur la
condition physique, la durée d’hospitalisation et les complications post-opératoires. Dans le cancer du
sein, l’AP pendant la radiothérapie améliore la récupération de la mobilité de l’épaule et limite les
douleurs.
L’activité physique dans le cancer peut également casser le cercle vicieux de la mauvaise image
corporelle. De nombreuses patientes ont de nombreux problèmes avec leur image
changeante durant le traitement du cancer. L’activité physique à montré des diminutions de
ces effets néfastes et donc une moins grande atteinte psychologique de l’image corporelle
chez la personne atteinte.
De plus, les hormones sexuelles comme les œstrogènes ou la testostérone, sont mis en cause
dans le développement du cancer du sein, de l’endomètre ou de la prostate. Ils stimulent la
croissance des cellules devenues cancéreuses. Or, l’activité physique régulière abaisse le taux

22
d’œstrogènes ; elle bloque aussi l’action de l’hormone en l’empêchant d’agir sur ses
récepteurs. Ce qui implique une moins grande prolifération des cellules cancéreuses
essentielle dans la rémission du cancer.

4. Présentation des méthodes et outils d’évaluation APAS


adaptés à cette population

Il existe de nombreux outils d’évaluation afin d’évaluer les limitations et les points forts de
chaque patient. Comme cité précédemment, il existe de nombreux effets indésirables sur la
santé du cancer ainsi que de ses traitements. Il est donc important d’évaluer l’impact de tous
les facteurs du cancer. Ces informations vont être importantes pour la prise en charge future,
pour le corps médical ainsi que pour le patient. Ces tests peuvent être présentés de différentes
manières sous forme de test physique, de questionnaire ou d’évaluation anthropométrique….
Comme l’a montré Soto-Perez-de-Celis dans son article, Functional versus chronological age: geriatric
assessments to guide decision making in older patients with cancer, « le statut fonctionnel est
étroitement corrélé à la survie globale et aux risques de complication des traitements anti-
cancéreux ». Ainsi améliorer ce statut fonctionnel est essentiel. Ce statut fonctionnel est en lien direct
avec la qualité de vie et est composé de différentes sections. Selon Aaronson, la qualité de vie se
décompose en 6 sections : présence de symptômes pathologiques ou effets secondaires de
traitement, état fonctionnel du patient, détresse psychologique, interactions sociales, sexualité et
image corporelle et, enfin, satisfaction par rapport au traitement. Toutes ces composantes se
retrouvent affectées dans le cancer donc il est important de les évaluer pour connaitre le niveau initial
du patient. Il est également important de tester régulièrement pour s’adapter à la personne et voir
les évolutions, positives comme négatives.

Nous allons commencer par tous les tests qui seront utiles directement dans la prise en charge
en activité physique adaptée comme les tests physiques et anthropométriques. Puis nous
passerons sur les questionnaires de santé, de douleur, psychologique…

23
Il est tout d’abord important de prendre toutes les mesures anthropométriques car nous
avons vu l’importance des biomarqueurs ainsi que de la masse grasse et maigre dans le
traitement du cancer. Ainsi, un examen comme la DEXA, l’absorptiométrie biphotonique à
rayons X initialement développée dans les années 80 pour la mesure du contenu minéral
osseux, s’est imposée comme la méthode de référence pour l’étude de la composition
corporelle. Elle consiste à balayer l’ensemble du corps avec un faisceau de rayons X à deux
niveaux d’énergie. Le rapport des atténuations de ces deux rayonnements est fonction de la
composition de la matière traversée. L’irradiation imposée au patient est extrêmement faible,
équivalente à l’irradiation naturelle reçue en une journée, ou encore à la dose reçue par un
voyage en avion de 2 heures. La DEXA permet de séparer trois compartiments (masse grasse,
masse maigre et contenu minéral osseux) par un traitement informatique des mesures
physiques. Le balayage du corps entier et le traitement d’images permettent une approche
régionale (bras, tronc, jambes) des trois compartiments mesurés, impossible à réaliser avec les autres
méthodes.

Afin de travailler au niveau des capacités cardio-respiratoires, il est important d’avoir dans
l’idéal la VO2max précise. Malheureusement ce n’est pas facile à obtenir. La seule façon est
de faire un test d’effort en hôpital entouré d’au moins un médecin. Sur le terrain c’est donc
très compliqué. C’est pourquoi on utilise des tests sous maximaux, comme par exemple le
YMCA. Ce test se base sur la réponse cardiaque à différente intensité sur un ergocycle. Il
permet de prédire la charge de travail maximale d’un patient et donc d’en déduire une
VO2max théorique que le patient aurait atteint si l’exercice était allé jusqu’à la fréquence
cardiaque maximale. Étant donné l’état de santé des patients, l’exercice est arrêté bien avant
ce palier. Ce test est progressif et se divise donc en paliers. L’objectif est de mesurer deux
charges consécutives pour laquelle la fréquence cardiaque se situe entre 110 battements par
min et 85% de la fréquence cardiaque maximale. Ses deux points vont permettre de tracer la
droite qui permettra d’estimer la charge correspondante à la fréquence cardiaque maximale
et ainsi estimer la VO2max. Cette méthode pour prédire la VO2max a été validée par Beekley

24
(DOI: 10.1080/02701367.2004.10609165 ) dans Cross-validation of the YMCA submaximal cycle ergometer test to predict

VO2max.

Au niveau du renforcement musculaire, le plus efficace reste de se baser sur un test d’une
répétition maximale (1 RM). Encore une fois, avec ce genre de population assez faible, il est
impossible d’aller chercher des performances maximales. Cela ne serait en outre d’aucune
utilité. Ainsi, nous allons à nouveau passer par une voie sous maximale développée par Berger.
Cette méthode s’appuie sur l’exitence d’une relation linéaire entre la force et l’endurance
anaérobie. En résumé, le nombre de répétitions diminue linéairement lorsque la charge
augmente. Cette relation reste véritable entre 3 et 15 répétitions. C’est comme cela que
Berger a construit son tableau.

Figure 8, Interprétation de la Force Maximale Théorique à partir d'un test dynamique, version adaptée de Berger, 1961.

25
Le nombre de répétitions doit correspondre au maximum de répétition d’une charge précise
c’est-à-dire qu’une répétition de plus était impossible. Comme cela, il devient facile d’estimer
le 1 RM théorique de nos patients.

Par la suite un questionnaire comme le G8 est un outil de dépistage gériatrique qui permet
aux oncologues d'identifier, parmi les patients âgés atteints de cancer, ceux qui devraient
bénéficier d'une évaluation gériatrique approfondie. Cet outil a été validé dans le cadre de
l'essai ONCODAGE promu par l'Institut National du Cancer. Elle est donc plutôt destinée aux
personnes âgées qui représentent tout de même une grande majorité des personnes atteintes
d’un cancer. Il évalue donc à l’aide de 8 questions, la qualité de vie de la personne et nous
permet de savoir s’il est nécessaire de faire des examens et tests supplémentaires spécifiques
à la personne âgée sur les risques de chute, les troubles alimentaires, les troubles
neuropsychiatriques par exemple. annexe n°1

Par la suite, nous avons évoqué les problèmes psychologiques et dépressifs qui peuvent
survenir avant pendant et après le traitement. Ainsi, il est nécessaire d’évaluer l’état de santé
psychologique des patients avant la prise en charge, pour adapter au mieux celle-ci. Pour cela,
rien de mieux que le Center for Epidemiologic Studies-Depression (CES-D). annexe n°2 .
Établi par Radloff et Locke en 1977, c’est un outil qui cherche à identifier une symptomatologie
dépressive et à en évaluer la sévérité.
L’échelle est réalisée à partir d’instruments d’évaluation de la dépression déjà validés (Minne-
sota Multiphasic Personality Inventory, échelle de dépression de Beck et al., de Raskin et
al., de Gardner). Un nombre d’items a été choisi pour chacun des principaux axes de la
symptomatologie dépressive, identifiés cliniquement et par analyses factorielles : humeur
dépressive, sentiment de culpabilité, ralentissement psychomoteur, perte d’appétit, troubles
du sommeil...

Ce questionnaire est donc composé de 20 questions avec un score total qui se situe entre 0
et 60. Les scores les plus élevés correspondent à la présence d’une symptomatologie
dépressive plus sévère. Selon Radloff et Locke [1977], le seuil habituellement considéré

26
comme témoignant d’une symptomatologie dépressive élevée correspond à un score
supérieur à 16. Selon Husaini et Neff [1980], ce seuil est trop bas et ils ont donc suggéré le
seuil de 17 et plus pour définir les cas possibles, et celui de 23 et plus pour définir les cas
probables. À partir des travaux réalisés sur la version française du CES-D [Fuhrer et Rouillon,
1985, 1989], le seuil proposé est de 17 pour les hommes et de 23 pour les femmes.

Pour la qualité de vie plus générale, nous avons à disposition le QLQ-C30. C’est un
questionnaire sur la qualité de vie spécifique des maladies cancéreuses. C’est un
questionnaire général sur tous les types de cancers avec en plus des sections spécifiques pour
chaque localisation de cancer. Il est composé de de 30 questions, la temporalité est d’une
semaine. Donc le patient qui fera ce test devra se baser sur une semaine classique. Chaque
question a 4 réponses possibles ; « pas du tout », « un peu », « assez » ou « beaucoup ». Le
patient se positionne sur une de ses quatre réponses à chaque fois ce qui donnera un score
qui nous renseignera. C’est à la personne qui fait passer le test d’être sûr que ces consignes
sont respectées. Pour l’interprétation des résultats, plus le résultat est élevé plus la personne
est en « mauvaise » santé. Cela se traduit par une qualité de vie et un état physique plutôt
médiocre qui nous donnent des informations que l’on va réutiliser pour limiter les problèmes
que pourraient engendrer ces scores élevés. Il servira également de base d’évaluation de la
prise en charge en refaisant passer le test et en remarquant toute amélioration. Annexe n°3

27
5. Revue de la littérature interventionnelle existante

28
Auteurs Caractéristiques de la Tests d’évaluation Intervention Résultats Commentaires
population
Husebø et al., 2014 Nombre initial de femmes Schwartz Cancer Fatigue 17 semaines d’intervention Hypothèse de l’étude n’a Bien que l’hypothèse
atteintes d’un cancer du Scale (SCFS-6) pas été soutenu par les n’ait pas été soutenue
Effects of Scheduled Exercise on sein : 67 Entrainement à la maison en résultats lors de cette étude, les
Cancer-Related Fatigue in Women International Physical renforcement musculaire et en résultats peuvent être
with Early Breast Cancer 18 à 70 ans Activity Questionnaire aérobie Amélioration tout de utilisés pour guider les
(IPAQ) même de la fatigue, professionnels des
Traitées par chirurgie pour Au moins 3 séances en rétablissement d’une soins infirmiers à
des cancers du seins Test marche 6 min (TM6) musculation par semaine avec certaine condition informer et motiver les
DOI: 10.1155/2014/271828 détectés tôt élastique physique et évitement de femmes atteintes du
Journal d’exercice
l’inactivité physique cancer du sein à
Par Mastectomie ou Pour l’aérobie, 30 min de
amorcer et à maintenir
lumpectomie marche rapide par jour Des améliorations sur les
l’exercice comme un
différents tests ont été
comportement de
Conseiller et encourager durant
observées sur le groupe
santé pendant la
toute la période par téléphone
intervention avant le
chimiothérapie.
groupe contrôle malgré
Groupe contrôle avec un seul
une stabilisation des Ce manque de
appel téléphonique
améliorations avec le significativité des
temps résultats est
Toutes les séances et ressentis
sont notés dans le journal d’ également peut être

exercice dû à l’intervention à la
maison sans

29
encadrement de
professionnels

Carayol et al., 2019 143 Femmes âgées de 18 à Test effectué à 5 moments 26 semaines d’entrainement Ont été remarquées des Séance effectuée avec
75 ans de la prise en charge (au améliorations des professeurs en
Short- and long-term impact of début, à la fin de la chimio, 3 séances par semaine significatives dans le activité physique
adapted physical activity and diet Avec des cancers non à la fin de la radiothérapie, groupe d’intervention au adaptée.
counseling during adjuvant breast métastasés 1 de renforcement musculaire
6 mois après l’intervention niveau de la fatigue, la
cancer therapy: the “APAD1” et 2 d’aérobie encadrées ou à la Remarque d’effet
et 1an après qualité de vie, la
randomized controlled trial Patientes prises après la maison (cahier de travail donné positif de
l’intervention) : dépression et l’anxiété à
chirurgie pour les séances à la maison) l’entrainement.
partir de la 18 semaines
Multidimensional Fatigue d’intervention et jusqu’à 1
Elles ont toutes 6 cycles de 9 sessions de nutrition Pour le futur, refaire
Inventory (MFI) an après.
Doi : 10.1186/s12885-019-5896-6 chimiothérapie à faire (3 également à l’hôpital une étude similaire en
cycles pour les 3 semaines) Hospital Anxiety séparant les groupe
La composition corporelle
et suivi de 6 semaines de Chaque séance :
Depression Scale s’est significativement diet et exercice
radiothérapie pourrait être
améliorée. Il a été
10min d’échauffement et
Test force et puissance bénéfique pour voir les
remarquée à la fin des 26
Plus de 25% de femmes 10min de retour au calme
avec un test de 10 sauts différences entre ses
semaines,
étaient obèses
malheureusement ses

30
mesurés par le Myotest améliorations n’ont pas groupes et le groupe
accelerometer system tenu sur le long terme combiné.
Pour les séances de force,
Endurance membre travail sur ischio-jambiers, Au niveau nutritionnel,
inférieur mesurée avec le quadriceps, fesses, très peu de résultats
30s chair stand test abdominaux, dos, épaules/bras probants ont été
 2 à 5 séries de 6 à 12 remarqués malgré les
Test of Attentional répétitions rencontres aves un
Performance diététicien, très peu de
Toutes les 6 séances, séances changement alimentaire.
Global Physical Activity plus compliquées pour voir des
Questionnaire (GPAQ) améliorations et adapter le En résumé des résultats
programme et les charges au niveau psychologique
Composition corporel par
et physique ont été
BIA
remarqués avec
l’entrainement combiné
Séance aérobie intensité
et la diététique. Cette
modérée entre 50 et 75% de la
prise en charge agit sur
FC max et entre 30 et 45min
certains effets
d’effort ( augmentation de
secondaires de cette
l’intensité et de la durée au
pathologie et pourrait
court des séances).
donc permettre de
reprendre un train de vie
post-chirurgie plus vite

31
A l’hôpital séance sur ergocycle, que sans la prise en
à la maison marche, course, charge.
danse ou natation.

Groupe contrôle = pas de


séance et pas de diète

Heather et al., 2013 42 femmes âgées de 21 à 70 Dual energy X-ray Un groupe de 22 femmes Perte de poids, de masse C’est une étude pilote
ans d’ascendance absorptiometry (DEXA) effectueront le programme grasse. Augmentation de donc il est nécessaire
A pilot randomized controlled trial hispanique ou africaine. d’entrainement la sensibilité à l’insuline et de prendre des
of a commercial diet and exercise Questionnaire qualité de suivant pendant 6 mois, suivi de diminution de l’IGF-1. précautions avec les
weight loss program in minority Stade de cancer de 0 à III vie 6 mois d’observation: résultats présentés.
breast cancer survivors Les biomarqueurs Néanmoins, les
Chirurgie, chimiothérapie, Mesure anthropométrique Entrainement aérobie en circuit métaboliques ont été premiers résultats sont
radiothérapie au moins 6 d’intensité modérée, 3 évalués en fonction de la encourageants mais
mois avant l’étude Test cardiopulmonaire
fois/semaine sur 6 mois : au quantité de graisse l’étude doit être
DOI: 10.1002/oby.20245
début 15 min à ≥60% du FC max, perdue selon l’analyse reconduite et
Toutes les patientes ont un Mesure de biomarqueurs
jusqu’à 30 min à 70-75% du FC DEXA à 6 mois, la perte de terminée avec une plus
IMC d’au moins 25 donc métaboliques
max dans les semaines graisse de 2% était grande dissociation
toutes les patientes sont en
suivantes. De plus, un régime associée à une diminution des groupes et en
situation de surpoids.
riche en légumes, faible en statistiquement ayant une meilleure
calorie et faible en matière significative de l’insuline approche de la
Sédentaire
grasse. et de la glycémie. nutrition ainsi qu’une
meilleure approche de

32
La perte de poids de 5 % l’activité physique
était associée à une avec peut-être une
Le deuxième groupe effectuera augmentation plus grande
l’inverse d’abord 6 mois significative de la protéine individualisation de la
d’observation et ensuite le de liaison IGF-1 à 6 et 12 pratique et un apport
programme d’entrainement mois, et une baisse de renforcement
(curves) significative du glucose à musculaire calibré.
12 mois.

Une baisse de l’apport


calorique pendant la
période d’intervention et
une remontée après
l’intervention.

Guinan et al., 1992 randomized controlled trial 3 moments de test :Au Entrainement aérobie, A été remarquée une Ainsi une étude à plus
départ, à la fin de diminution significative du grande échelle et de
The effect of aerobic exercise on Groupe de 26 femmes l’intervention et 3 mois 3 entrainements par semaine tour de taille ainsi que du plus longue durée
metabolic and inflammatory après l’intervention pendant 8 semaines. Selon temps total pourrait apporter des
markers in breast cancer survivors 16 dans le groupe l’état des participants hebdomadaire d’activé résultats plus
d’intervention Donnée l’intensité est ciblée à physique effectuée. concluants sur la
anthropométrique 35-55%, ou 40-60%, ou 45-65% question des
10 dans le groupe contrôle
mesurée après 12h de jeun du FC de réserve (HRR). Toutes Malheureusement biomarqueurs
DOI: 10.1007/s00520-013-1743-5
les 2 semaines, l’intensité aucune amélioration des inflammatoires et

33
Toutes survivantes du La composition corporelle augmente de 5%. Et en biomarqueurs métaboliques qui
cancer ayant fini leur à l’aide d’un bio alternance avec l’intensité, la inflammatoires et peuvent être
chimiothérapie depuis au impédance analyseur durée augmente elle aussi de 3 métaboliques n’a été importants dans les
moins 2 mois min toutes les 2 semaines remarqué probablement risques de rechute du
La tension artérielle a L’entrainement s’effectue sur 3 en raison de la courte cancer du sein.
Age moyen de 48 ans également été mesurée, machines différentes : durée du protocole.
ainsi que de nombreux cycloergomètre, tapis roulant et D’autres études à plus
autres marqueurs rameur. grande échelle
métaboliques grâce à une seraient donc justifiées
prise de sang. En plus de ces 3 entrainements
par semaine en aérobie
Ont été mesuré le encadrée, les patients avaient
cholestérol, la glycémie, des séances à faire à la maison.
l’insuline, le profil Au départ, 1 séance par
lipidique… semaine avant de
progressivement monter à 5 par
En plus des activités
semaine à la fin de l’étude.
physiques effectué par la
personne et renseigner
lors de l’évaluation initial,
les patients portaient un
accéléromètre pendant 7
jours pour connaitre leur
dépense énergétique
hebdomadaire grâce au

34
activité physique de la vie
de tout les jours

Enfin le questionnaire de
Godin.

Niloofar et al., 2013 40 femmes âgées de plus de Evaluation de la taille, Groupe entrainement = 10 Les compléments en Etude très
40 ans. poids, pourcentage de Groupe entrainement + gingembre ou l’exercice à intéressante du fait de
Change in Adiponectin and masse grasse pourcentage gingembre =10 base d’eau ont donné lieu la comparaison entre
Oxidative Stress after Modifiable Présentant, pour une de masse maigre et IMC. Groupe gingembre =10 à une augmentation de les différents groupes.
Lifestyle Interventions in Breast grande majorité, une Groupe placebo= 10 l’adiponectine, de l’oxyde Cela nous montre les
Cancer Cases obésité. De plus, avant le début de nitrique et du glutathion différences
la prise en charge et à la fin Entrainement aérobie en peroxydase et à une significatives entre
DOI: Toutes diagnostiquées avec des 6 semaines d’exercice piscine d’eau profonde. 4 fois réduction de la chaque méthode de
10.7314/apjcp.2013.14.5.2845 un cancer du sein ( stade I dans l’eau, une prise de par semaine pendant 6 malondialdéhyde par prise en charge.
ou II) et ayant terminé leur sang a été effectuée à jeun semaines. rapport aux valeurs pré-
traitement par radio ou d’au moins 10h. Ont été De plus, les résultats
test.
chimiothérapie. évalués la concentration Séance de 20 à 60 min montrent que des
d’adiponectines et les d’entrainement individualisé Cependant, l’intervention stratégies non
Les patientes ne présentent entre 50-75% de fréquence
biomarqueurs liés au combinée (exercice à base médicamenteuses
aucun autre problème cardiaque de réserve. Les
stress oxydatif. d’eau et supplément de comme l’exercice à
métabolique comme du répétitions et les longueurs sont gingembre) a montré un base d’eau et le
augmentées bien meilleur effet sur les gingembre en

35
diabète ou des problèmes Les patientes sont passées graduellement au cours des 6 biomarqueurs liés au supplément jouent un
cardiovasculaires. sur le cancer survivors’ semaines d’entrainement. stress oxydatif et aux rôle important dans la
treadmill assessment Echauffement et retour au niveaux d’adiponectine, régulation du système
result et par la suite les calme de 10 min dans chaque comparativement à antioxydant et
entrainements se sont séance. l’exercice à base d’eau ou adiponectine et la
basés sur ces résultats. au supplément de régulation
Le cœur de l’entrainement se gingembre seul et aux descendante de
Enfin des tests post-Hoc base, sur la première semaine, groupes placebo. peroxydant oxydatif
(Tukey) ont été effectués sur 2 puis 3 séries de longueurs chez les femmes
pour remarquer tout de 30 mètres. Le nombre de Nos résultats ont révélé obèses diagnostiquées
changement ou non. Ils longueurs augmente au fur et à que l’exercice à base du cancer du sein.
sont utilisés pour mesure passant de 34 à 131 d’eau est une stratégie
déterminer les différences longueurs entre la semaine 1 et thérapeutique non
significatives entre les la semaine 6. Soit un total de médicamenteuse visant à
moyennes de groupes 14 850m en 24 séances. réduire le stress
dans une analyse de systémique chez les
variance. Le groupe placebo et gingembre femmes obèses atteintes
n’ont participé à aucun du cancer du sein. De plus,
programme d’activité physique la supplémentation en
gingembre seule ou en
combinaison avec
l'entrainement joue
également un rôle
important dans la

36
pathogenèse du stress
oxydatif chez les femmes
obèses diagnostiquées
d’un cancer du sein.

Swisher et al., 2015 Groupe de 28 femmes Echantillon de sang Entrainement aérobie De nombreuses De nombreuses
âgées de moins de 80 ans. veineux prélevé à jeun d’intensité modérée, 3 fois par améliorations ont été améliorations ont été
Exercise and dietary advice Toutes les participantes ont d’une nuit, principalement semaine supervisé et 2 fois par remarquées notamment remarquées,
intervention for survivors of triple- eu un cancer de stade I, II ou pour les taux de cytokines semaine à domicile sur 12 au niveau de la malheureusement pas
negative breast cancer: effects on III. Elles ont toutes terminé et d’adipokines. semaines. composition corporelle. au niveau de cytokines
body fat, physical function, quality leur traitement depuis au Des diminutions et adipokines. Les
of life, and adipokine profile moins 3 mois, avec un IMC Ont été calculés l’IMC, le Les séances sont constituées de significatives ont été travaux futurs
supérieur à 25. pourcentage de masse 30 min d’exercice sur observées dans le groupe devraient examiner les
grasse corporel. La différentes machines d’intervention pour le effets à long terme de
Aucune autre pathologie VO2peak a été calculée cardiovasculaires avec une poids corporel, l’IMC et l’adoption d’un mode
DOI: 10.1007/s00520-015-2667-z
physique ou psychologique. grâce à un test progressif intensité ciblée à 11-14 de la tous les plis cutanés de vie physiquement
de marche sur tapis RPE de Borg (correspondant à mesurés à l’exception du actif sur la récidive du
roulant avec une analyse 60- 75% du FC pic déterminée milieu axillaire. La graisse cancer du sein et
des gaz expirés. lors du test d’effort). De plus les corporelle a diminué de d’autres risques de
L’augmentation de la patients ont été encouragés à façon significative dans le maladie chez ces
faire des étirements et des groupe d’intervention par femmes, en tant
rapport au groupe témoin,

37
pente était de 1% toutes exercices de renforcement avec une baisse de 2,5 % qu’élément important
les minutes. musculaire. par rapport à une légère de la survie au cancer.
augmentation (0,4 %)
Pour les qualités de vie le Entrainement sur vélo, tapis dans les groupes témoins.
questionnaire Fonction roulant, vélo elliptique… Il n’y a pas eu de
après le traitement du changement important
cancer—Sein (FACT-B) a Les participants devaient tenir
dans le groupe témoin de
été effectué. un journal d’exercice.
fin des études.

Le groupe d’intervention a
considérablement
diminué le nombre de
minutes passées dans les
catégories « plutôt
inactives » et augmenté le
nombre de minutes dans
les catégories « plutôt
actives » les jours de la
semaine, de la période de
référence à 12 semaines.

La qualité de vie, mesurée


par le FACT-B, a montré
une amélioration

38
significative du bien-être
physique.

Malheureusement
l’intervention n’a eu
aucun effet sur les
cytokines sériques et les
adipokines.
Harrigan et al., 2015 Au total 100 participantes. Ont été mesurés la taille, le 3 groupes : 1 groupe contrôle On a observé une baisse Cette méthode de
33 dans le groupe poids, le tour de taille, le avec 33 personnes, 1 groupe de significative de 30 % des prise en charge par
Randomized Trial Comparing d’intervention en réel, 34 tour de hanche. conseil sur la perte de poids par taux de protéine C- téléphone montre des
Telephone Versus In-Person dans le groupe téléphone de 34 personne et un réactive chez les femmes résultats ce qui peut
Weight Loss Counseling on Body d’intervention par Ensuite les patients sont groupe entrainement de 33 affectées aléatoirement être encourageant
Composition and Circulating téléphone et 33 dans le passées dans le DEXA pour personnes. aux groupes pour avoir une prise en
Biomarkers in Women Treated for groupe contrôle la masse grasse, la masse d’intervention de perte de charge sur la durée.
Breast Cancer: The Lifestyle, musculaire et la densité L’intervention orienté sur le poids combinée, Malheureusement
Exercise, and Nutrition (LEAN) Les participantes osseuse. changement d’habitude de vie comparativement à une dans cette étude, la
Study admissibles étaient des en combinant diminution de diminution de 1 % chez les prise en charge par
survivantes du cancer du Questionnaire pour l’apport calorique, activité femmes affectées l’activité physique
sein ayant un IMC de 25,0 connaitre le niveau physique et thérapie aléatoirement au groupe reste très médiocre
kg/m2 diagnostiqué dans d’activité physique initial. comportemental. contrôle. ainsi on ne sait pas si
DOI : 10.1200/JCO.2015.61.6375 En plus des données d’un
les 5 années précédant une prise en charge
l’inscription au stade 0 à 3 podomètre porté pendant Le programme d’activité La sédentarité a diminuer précise et calibré nous
du cancer du sein, qui physique était basé à la maison, elle aussi dans le groupe donnerait pas de
avaient terminé leur avec un objectif de 150 minutes d’intervention

39
chimiothérapie ou leur 7 jours avant le début de par semaine d’activité significativement par meilleur résultat. Il
radiothérapie au moins 3 l’intervention. d’intensité modérée, comme la rapport au groupe serait donc intéressant
mois avant l’inscription. marche rapide. On a donné aux contrôle. de comparé les deux
Questionnaire sur la femmes un podomètre et on les avec une vraie prise en
Les femmes étaient nutrition. a entraînées à augmenter le charge.
interdites de participation si nombre de pas à 10 000 par
elles présentaient tout Et une prise de sang pour
jour. La réduction des
autre pathologies. les biomarqueurs comme
comportements sédentaires a
l’adiponectine.
été encouragée par des
activités de la vie quotidienne.
Odynets et al., 2019 115 participante toute Questionnaire Functional Chaque groupe suivait 3 Dans cette étude il a été Cette partie
atteinte d’un cancer du Assessment of entrainement par semaine remarqué que l'utilisation émotionnel et de
Effects of different exercicse sein. Agé de 50 à 60ans Cancer Therapy pendant 12 mois. Ce qui fait au d'une intervention qualité de vie des
interventions on quality of life in ayant eu leur chirurgie il y questionnaire (FACT-B), total 114 entrainements. d'exercice dans l'eau est patientes est très
breast cancer patients : A au moins 5mois passé à 6 et à 12 mois. Chaque entrainement durait significativement plus importante du faite de
randomized controlled trial. 1h. efficace pour améliorer le l’importance d’être
Groupe A : 50 dans le bien-être émotionnel et bien dans son corps et
DOI: 10.1177/1534735419880598 groupe d’intervention Groupe A: intervention réduire les symptômes son esprit pour
d’exercice aquatique aquatique, exercice en position négatifs associés au appréhender au mieux
vertical et horizontal traitement du cancer du sont traitement.
Groupe B : 44 dans le principalement sur des exerces sein par rapport aux
groupe pilâtes de respiration et de Il est vraiment
interventions de Pilates et
renforcement musculaire. de yoga. important d’avoir
Entrainement compris entre 45 cette mentalité

40
Et groupe C : 30 dans le et 60% de la fréquence Une amélioration comme nous l’avons
groupe yoga cardiaque de réserve contrôle significative de la qualité dit plusieurs fois pour
par un Polar. de vie est remarqué dans que le traitement et la
tout les groups. rémission soit le plus
Groupe B : entrainement sous efficace possible
forme d’un échauffement puis En revanche le groupe C a
d’un corps de séance avec amélioré
élastique et un retour au calme, significativement ses
entrainement différent en relations social et familial
fonction des lymphœdèmes. en comparaison des deux
Intensité entre 45 et 60% de la autres groups.
FC de réserve.

Groupe C : approche Hatha


yoga. Même schéma que le
pilates. Exercice technique,
exercice de respiration, statique
ou dynamique sans effectué de
pause. L’intensité varie de faible
à modéré

41
Travier et al. , 2015 204 participants, âgés de 25 Questionnaire SQUASH 2 séane par semaine de 1h Amélioration significative Des améliorations
à 75ans, toute avait été pendant 18 semaines. Schéma de la capacité cardio- positive ont été
Effects of an 18-week exercise diagnostiqué avant un QLQ-C30 d’entrainement : 10 min respiratoire sous maximal remarqué et ont été
programme started early during cancer du sein 6 semaines d’échauffement, 25min et de la force musculaire importante pour le
breast cancer treatment: a Test d’effort cardio-
avant le recrutement et ne d’entrainement en musculation dans le groupe traitement de ces
randomised controlled trial pulmonaire sous maximal
présentant pas de et 25min en aérobie et 5 min de d’intervention. En femmes,
métastase. N’ayant pas eu récup. revanche au bout de 36 malheureusement ses
DOI: 10.1186/s12916-015-0362-z Test de 1RM
de cancer autre dans les 5 semaines plus aucune améliorations n’ont
dernière années. Toute les Entrainement en force : sur différence significative pas duré dans le temps
Echelle de borg
patientes était dans un bras, jambe, tronc et épaule. Au était présente. De plus ce qui implique un
programme de départ 2 série de 10 rep à 65% aucune amélioration au problème d’adhésion
Multidimensional fatigue
chimiothérapie. de 1RM puis progressivement 2 niveau qualité de vie et et donc aucun
inventory (MFI)
série de 10 rep à 75% de 1RM et fatigue ont été remarqué changement sur le
102 personnes dans le FQL  fatigue quality list 1 série de 20 rep à 45% de 1RM. significativement. style de vie.
groupe contrôle et 102
personne dans le groupe MOS SF-36 Entrainement aérobie :

intervention intermittent 3 X 2min puis 2 X

Force musculaire des 7min ou 3 X 4min puis 1 X 7min.

cuisse grâce à un L’intensité était le seuil

dynamomètre ventilatoire obtenue au cours


du test. Et en plus la fréquence
cardiaque et la perception de
l’effort était pris en compte.

42
Schmidt et al., 2015 101 participantes toute IMC calculé Intervention d’une durée de 12 Des bénéfices ont été En conclusion on peut
atteinte d’un cancer du semaines, deux séance par remarqué à la suite de cet dire que
Effetcs of resistance exercice on sein. Agé de plus de 18ans. Center for Epidemiologic semaine d’une durée de 1h. entrainement en l’entrainement en
fatigue and quality of life in breast studies depression scale musculaire pendant le musculation est
cancer patients undergoing IMC supérieur à 18 pour (CES-D) Groupe relaxation effectué des traitement des femmes intéressant durant le
adjuvant chemotheropy : A toute les patientes. exercices de relations avec une atteinte de cancer traitement par
randomized controlled trial QLQ-C30 progression au fur et à mesure significative en chimiothérapie de ses
Deux groupes : 1 groupe des séances comparaison avec le femmes. Peut être
DOI: 10.1002/ijc.29383 intervention en Trail making test
groupe de relaxation. qu’en le combinant
renforcement musculaire Le groupe d’entrainement en
avec des exercices
Test 1RM
de 52 participant et un renforcement En effet des améliorations aérobie, les bénéfices
groupe de relaxation de 49 musculaire effectué des sur la fatigue, la
Et le questionnaire fatigue serait démultiplié.
patiente. entrainements composé de 8 dépression, la qualité de
assesment
exercices de renforcement sur vie. Enfin, pour les deux
différentes machine et groupe groupe, des bénéfices au
musculaire. 3 séries de 8 à 12 niveau psychologique et
répétitions de 60 à 80% du 1RM. social ont été remarqué
Pas d’exercice aérobique. car les interventions
étaient en collectif.

43
6. Recommandations pour prise en charge APA
Au regard des études évoquées précédemment, on peut émettre les recommandations
suivantes pour une prise charge optimale en APAS : La promotion de l’activité physique chez
les patients atteints de cancer du sein devrait mettre l’accent sur des entrainement combiné
entre des exercices aérobies, comme la marche, le vélo, le jogging, du renforcement
musculaire progressif, des exercices aquatiques et d’autre activité qui pourrait amener des
bienfait psychologique et social comme le Pilate ou encore le yoga semblent être des activités
intéressantes.

Il est primordiale de continuer une activité physique pour lutter contre les effets indésirables
des différents traitements. D’après la Haute Autorité de Santé les patients atteints d’un cancer
et suivant un traitement, doivent privilégier les pratiques d’activité en endurance, de
renforcement musculaire et d’activité physique d’assouplissement .

Nous avons également vue des bienfais au niveau de la perte de masse grasse. Il serait donc
intéressant de prendre en compte cela dans les prises en charges car une diminution de la
masse grasse entraine des améliorations des biomarqueur tel que l’adiponectines qui
permettra une moins grande expansion de la tumeur et une plus grande facilité de rémission.

44
7. Planification théorique d’une prise en charge adaptée

Description de la patiente

Ma patiente est une femme de 76 ans, atteinte d’un cancer du sein en 2022, elle va être
opérée au cours de notre prise en charge, courant mars 2023 après plusieurs séances de
chimiothérapie et radiothérapie et d’activité physique avec nous. Un entretien a été effectué
et nous a révélé les informations suivantes. C’est donc une femme plutôt âgée présentant un
IMC de 30 donc en situation d’obésité, souffrant de dépression et d’une estime d’elle plutôt
faible. En plus de l’annonce de son diagnostic, de nombreux événements traumatisants sont
arrivés dans sa vie dont la perte récente de 2 proches. Mariée depuis de nombreuses années
et n’ayant aucun enfant, elle n’a jamais travaillé mais a un niveau de vie plutôt aisé. Son niveau
initial d’activité physique est plutôt bon, c’est une femme qui marche beaucoup malgré une
diminution remarquée depuis le diagnostic. De plus, le médecin nous a fait parvenir des
résultats d’examen. On remarque une forte quantité de masse grasse qui est en lien avec un
faible taux d’adiponectine ainsi qu’un taux élevé d’œstrogènes. Il sera important d’agir sur
toutes ces composantes.

Cette femme s’est adressée à nous sur conseil du médecin. Mais elle a décidé surtout de venir
pour deux raisons principales. Tout d’abord elle souhaite préserver sa santé et anticiper
l’opération qui approche. Elle a fait ce choix également pour le coté social. Elle a vraiment
besoin de créer des liens sociaux pendant cette période difficile de la vie. Il est donc primordial
de l’inclure dans des cours collectifs.

Les objectifs généraux de la prise en charge décelés après l’entretien sont d’accompagner
cette femme le mieux possible à travers le traitement jusqu’à l’opération en réduisant au
maximum les effets secondaires et la progression tumorale. Pour cela, il serait intéressant de
perdre de la masse grasse. De plus, il sera nécessaire de prendre en compte l’aspect
psychologique de cette femme qui semble plutôt affaibli du fait des évènements tragiques
endurés. Il serait donc intéressant d’améliorer le rapport au corps, la confiance en soi…
45
Description des tests mis en place

Tout d’abord test du YMCA afin d’obtenir une estimation de la VO2max. Pour rappel, c’est un
test sous maximal par palier sur ergocycle qui nous permet d’avoir un estimation théorique
de la VO2max et de la PMA par extrapolation. Cela nous permettra de quantifier précisément
notre travail aérobie.

De plus une estimation du 1RM grâce au tableau de Berger sera utile sur différents exercices :
leg extension, leg curl, développé couché, biceps prise marteau, tirage vertical, press
horizontal, squat, triceps poulie haute , adducteur, abducteur, tirage bucheron. Cela nous
donnera une bonne base de travail afin d’être précis sur les charges et d’être sûr de travailler
la caractéristique musculaire que nous voulons cibler.

Par la suite, quelques questionnaires sont effectués comme le QLQ-C30 ainsi que le CES-D. Ces
deux questionnaires expliqués auparavant seront utilisés à plusieurs moments de la prise en
charge.

En effet les tests et questionnaires cités précédemment seront effectués à différents moments
de la prise en charge. Tout d’abord à T0, c’est-à-dire avant le départ de la prise en charge,
ensuite à T1 durant la 5ème semaine, à T2 durant la 8ème semaine et enfin à T3 à la fin de la
prise en charge.

Etant donné que notre patiente est âgée, nous allons faire quelques tests supplémentaires au
niveau de l’équilibre unipodale ainsi qu’un Handgrip pour avoir plus d’informations initiales
que nous ne referons pas avant la fin de la prise en charge. De plus, durant l’entretien, le
questionnaire de l’ONAPS sur les habitudes de vie de la personne a été effectué, ce qui nous
donne des informations supplémentaires comme son niveau de sédentarité. Celui-ci étant
élevé, nous devrons tenter de le diminuer.

Enfin mise en place de l’échelle de Borg et du Rate of Perceived Effort (RPE) car nous allons
utiliser la méthode de Foster pour quantifier la charge de travail et également car c’est un très

46
bonne indicateur du ressenti des patients ce qui est primordiale de prendre en compte dans
notre pratique

Objectif spécifique

Amélioration de la condition physique en augmentant la VO2max, en maintenant la masse


maigre et en diminuant la masse grasse. De plus, amélioration du profil endocrinien avec une
augmentation des adiponectines et une diminution des hormones sexuelles telles que les
œstrogènes. Pour cela il serait intéressant de diminuer la masse grasse. Enfin amélioration du
profil psychologique au maximum avec la création de lien sociaux et les bienfaits de l’activité
physique sur les aspects psychologiques.

Schéma de la planification :

Planification en bloc sur 12 semaines. Trois blocs différents sur des périodes de travail
différentes. Chaque semaine d’entrainement sera composé de 3 séances accompagnées en
structure et au moins 1 séance en autonomie par semaine. Les séances durent 1h.

47
Lundi Mercredi Vendredi Week-end

Semaine 1 Séance prévue Critère Séance prévue Critère de Séance prévue Critère de Activité
de réussite réussite physique libre
réussite au moins 1h
Test YMCA, Endurance RPE entre 10 et Renforcement Concentration
questionnaire et fondamental 12 musculaire sur la réalisation Marche
entretien du mouvement
3 fois 10min Aucun arrêt au Séance bas du corps Vélo
et sur les
+ d’ergocycle à 60% de cours des 30min
ressentis de la Natation
4 série de 15
la PMA avec 5 min
patiente car c’est
Visite de la répétitions avec
de récupération
la première fois …
structure et du poids de corps ou
entre chaque série
qu’elle travaille
matériel charge très faible
comme cela
pour cette première
semaine. 1 min de
récup entre les
séries 2 à 3min
entre les exercices .

Premier bloc : 3 semaines  orienter sur l’endurance fondamentale et la familiarisation avec les exercices de renforcement musculaire. En musculation, on
se base sur l’apprentissage moteur avec de l’endurance de force pour commencer avant de vite passer sur de l’hypertrophie.
48
Chaque séance débutera par un échauffement de 10 à 15 min principalement orienté sur des exercices et machines cardio comme du rameur, skierg, vélo ou

boxe ce qui permettra un réveil musculaire et un début de montée du système cardio-vasculaire. Et chaque séance se terminera par un retour au calme de
10 min composé d’exercices de respiration et d’étirement ou exercice et circuit d’abdominaux possible.

Séance bas du corps composé de leg curl, leg extenseur, squat à vide avec swiss ball dans le dos contre un mur, feinte simple et relevé de bassin, abducteur,

adducteur, feinte bulgare, extension mollet. Tous les exercices ne pourront pas être effectués durant la même séance mais l’idée est de tous les
faire avant de passer le test de 1RM théorique. Tous les exercices sont pour cette première semaine à vide pour bien exécuter le mouvement et
amener toutes les corrections nécessaires.

Toutes les séances étaient collectives pour travailler le côté social et psychologique de cette patiente.

49
Lundi Mercredi Vendredi Week-end

Semaine Séance prévue Critère de Séance prévue Critère de Séance prévue Critère de Activité
réussite réussite réussite physique
2
libre au moins
Séance RPE entre 12 et Renforcement Concentration Endurance RPE entre 12
1h
découverte sport 14 musculaire sur la réalisation et 14
Ergocycle
collectif du mouvement Marche
Le moins d’arrêt Séance haut du Le moins
et sur les
3 fois 10min à 65% de
Aujourd’hui possible. corps d’arrêt Vélo
ressentis de la
la PMA avec 5 min de
basket tonic et possible
patiente. Natation
4 série de 15 récup entre les séries
basket santé
Attention plus
répétitions avec Posture et
importante au + …
poids de corps ou réalisation
niveau des
charge très faible des
Renforcement
exercices haut
mouvements
musculaire
1 min entre les du corps
optimales
séries et 2 à 3 min principalement
Séance mixte, 3 séries
entre les exercices épaules à cause de 15 rep avec 1 min de
de la tumeur récup entre chaque

50
Les séances haut du corps sont composées de développé couché, développé militaire, biceps marteaux, triceps poulie haute, biceps curl, tirage
vertical tirage horizontal, TRX, pompes, élévation frontale et latérale…. Il est possible que les séances haut du corps provoquent des
lymphœdèmes dans le bras de la patiente, ils sont à éviter. Il est donc important pendant cette période d’essai des exercices de remarquer toute
douleur ou gêne dans les exercices afin de ne plus les reproduire par la suite. Toutes les deux semaines, découverte d’un sport dans l’idée du
collectif, de la confiance en soi ou en l’autre comme par exemple yoga, pilate, basket (sport collectif), escalade, trail/parcours, natation… toutes
ces disciplines seront adaptées à la personne avec des simplifications pour ne pas prendre de risque inconsidéré.

Les séances mixtes comprennent un mixte d’exercices haut du corps et bas du corps dans les exercices cités précédemment.

Test 1 RM effectué en début de 3ème semaines. Puis tout les autres tests dont le 1RM en fin de 8ème semaines

A partir de la 3ème semaine le deuxième bloc commence. Ce bloc se focalise sur les améliorations des capacités aérobies avec pour objectif
l’amélioration de la VO2max et la concentration sur de l’hypertrophie musculaire pour la prise en charge en renforcement. Il est également
important de prendre en compte que toutes les séances prévues sont modifiables en fonction de l’état physique et mentale de la patiente, la
chimiothérapie étant très énergivore. De plus, pendant la chirurgie, la patiente devra rester plusieurs semaines à l’hôpital donc la dépense
énergétique sera très faible. D’où l’intérêt de la préparer pour avoir la baisse la plus minime possible pendant cette période d’alitement.

51
Pour la quantification de la charge on prend la méthode de Foster donc prise des RPE à chaque fin d’exercice.

52
Lundi Mercredi Vendredi Week-end

Semaine Séance prévue Critère de Séance prévue Critère de Séance prévue Critère de Activité
3 réussite et réussite réussite physique
commentaire libre au moins
VO2max RPE entre 12 et Renforcement Concentration Endurance RPE entre 12 1h
16 musculaire avec sur la réalisation et 16
ergocycle Natation ou vélo Marche
test de 1 RM du mouvement
Le moins d’arrêt Le moins
et sur les Vélo
Séance 3X 15 min à 70% PMA
possible. Séance bas du d’arrêt
ressentis de la
intermittente
corps possible Natation
patiente. Avec 5 min minimum
court sur du 30s Réussir les 10
entre les séries
d’exercice 30s de rep sur les 3 4 série de 10 …
Réussite des 3
récup à 95% de la premières répétitions avec
premières
PMA, 3 série de 10 séries 75% du 1RM
séries
répétitions avec 3
Début de la 1min30 entre les
min entre chaque Biset plus
charge sur les séries et 2 à 3 min
série. compliqué donc
exercices donc entre les exercices
si échec pas
sécurité
grave

53
+ importante sur Ajout de biset
les dernières possible sur du leg
Séance haut du
rep extenseur + chaise
corps avec test de
par exemple
1RM

4 séries de 10 rep à
75% du 1RM avec
1min30 entre les
séries

1ère semaine du nouveau bloc : prendre en compte les ressentis de la patiente pour le reste de ce bloc. Ce bloc se composera de séance mixte
entre renforcement musculaire et développement de VO2max, séance de endurance continue dans l’objectif d’atteindre le Lipoxmax et enfin
une semaine sur 2 une séance de renforcement musculaire complète ou une séance de découverte d’une activité sportive cité précédemment.

54
Lundi Mercredi Vendredi Week-end

Semaine Séance prévue Critère de Séance prévue Critère de Séance prévue Critère de Activité
8 réussite et réussite réussite physique
commentaire libre au moins
VO2max RPE entre 14 et Lipoxmax RPE entre 12 et Découverte sport 1h
18 16 aquatique intérieur ou
ergocycle 45 minutes à 65% Marche
extérieur
Sans arrêt PMA Sans arrêt
Séance Vélo
intermittente Réussir les 12
Natation
courte sur du 45s rep sur les 4
d’exercice 30s de premières …
récup à 100% de la séries
PMA, 3 séries de 8
répétitions avec
4min entre chaque
séries.

55
+

Séance haut du
corps
renforcement
musculaire

4 à 5 séries de 12
rep à 75% du 1RM
avec 1min30 entre
les séries

56
Lundi Mercredi Vendredi Week-end

Semaine Séance prévue Critère de Séance prévue Critère de réussite Séance prévue Critère de Activité
réussite et réussite physique
10
commentaire libre au
Test VO2 max + renforcement RPE entre 12 et 16 Sans arrêt moins 1h
musculaire
+ Sans arrêt Ergocycle RPE entre 12 et Marche
Intermittent 3 continu long 14 en moyenne
Séance « autonomie » sur Vélo
série de 5 répétitions de
découverte yoga les exercice de Lipoxmax Pas
1min/1min à 95% de PMA Natation
renfo au niveau d’essoufflement
avec 5min de récup entre
45min à 75% de
des postures et de important …
chaque série
la PMA
la réalisation
+

Renforcement musculaire
mixte en hypertrophie
donc 4 à 5 série de 12
répétition à 75% du

57
nouveau maximum
calculé en semaine 8

58
Fin du deuxième bloc.

Le troisième bloc se concentre sur la fin de la préparation pour l’opération avec pour objectif une augmentation de la confiance et de l’estime
de soi. Pour cela une visibilité des améliorations serait bénéfique ainsi que des activités plus ludiques pour cette patiente avant de vivre la
chirurgie. La chirurgie est une étape assez compliquée dans le processus et rentrer dans cette phase avec une faible estime de soi pourrait
entrainer une plus grande difficulté dans la rémission. Nous allons donc garder une séance de travail précise et deux autres de découverte
d’activités .

59
Lundi Mercredi Vendredi Week-end

Semaine Séance Critère de réussite Séance prévue Critère de réussite Séance prévue Critère de Repos car
prévue et commentaire réussite opération la
12
semaine
suivante
Séance Travail avec une Séance de natation et RPE entre 10 et Marche en Sans arrêt
renforcement bonne excusions renforcement 16 sentier avec du
RPE entre 8 et
musculaire de mouvement musculaire aquatique dénivelé. En
Plaisir 12 en moyenne
ludique une concentration groupe et
Travail du système
sur la respiration pendant toute
Pas
cardio-vasculaire et
l’heure.
d’essoufflement
Prise de plaisir musculaire dans le milieu
important
importante aquatique

Plaisir
Comme le jeu de
carte ou le jeu de
l’oie

60
Jeu de carte  c’est un jeu qui s’effectue à l’aide d’un jeu de 52 cartes. Chaque symboles est attribué à un exercice et le chiffre sur lequel les
patientes tombent sont le nombreux de répétition. C’est un manière ludique de faire faire du renforcement musculaire

Le jeu de l’oie  c’est un jeu que j’ai mis en place durant mon stage. Le jeu se compose d’un plateau classique de jeu de l’oie sauf que toute les
cases sont remplis d’exercice de renforcement musculaire avec un nombre de répétition ainsi le but étant d’avancer sur le plateau en effectuant
les exercices sur les cases sur lesquels vous tombez afin de pouvoir avancer et terminer le jeu. Petit bonus pour toute personne qui termine le
plateau, il a la chance de donner un exercice à l’enseignant en activité physique adapté à la santé.

Cette femme ira en chirurgie à la fin de notre 12ème semaine de prise en charge, la période de convalescence est d’environ 2 à 3 semaines. Par la
suite, il serait intéressant de reprendre une activité physique d’intensité faible assez rapidement pour aider à la guérison et limiter les pertes
des capacités améliorées avant la chirurgie .

61
Quantification de la charge théorique en fonction
charge d'entrainement théorique
des semaines

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
semaines

62
Bénéfices attendu de la prise en charge

Les bénéfices attendu sont tout d’abord bien évidement physique. Une amélioration de la
condition physique générale est attendu. Cela implique une amélioration de la composition
corporel avec un diminution de la masse grasse et une stagnation ou une diminution de la
chute de la masse maigre à cause de la sarcopénie ainsi que, pourquoi pas, une limitation du
déclin de la densité minérale osseuse. Toute ses informations sont visible à la DEXA. De plus,
la condition physique, c’est aussi amélioration de la VO2 max, de l’équilibre, de la souplesse.
Des bienfaits sont attendu dans toute ses composantes.

Nous avons effectué de nombreux tests et questionnaire ainsi des améliorations sont attendu
dans chacun d’entre eux au fur et à mesure de la prise en charge. Comme par exemple sur le
YMCA, une amélioration des résultats sur le test avec les même intensité qu’au départ nous
permettra d’extrapoler une VO2max plus importante. Sur le YMCA, ses améliorations se
traduisent par une diminution de la fréquence cardiaque sur une même intensité d’exercice.

Les questionnaires sont également très important. Cela permettra de nous rendre comptes
des améliorations principalement au niveau de la dépression et de l’estime de soi, qui comme
nous l’avons répéter plusieurs fois son primordial chez cette patiente afin d’aborder dans les
conditions optimal l’opération qui l’attend et la période de convalescence par la suite. Ainsi,
on attend que la personne se sente prête, confiante et dans la meilleur forme pour aborder
cette dernière partie du traitement et le début de sa nouvelle vie.

Des bénéfices sur la sédentarité son également attendu avec la compréhension des
problèmes.

Et enfin, avoir donner suffisamment de clé et de connaissance afin d’avoir une reprise de
l’activité assez rapide par la suite pour éviter de perdre tout les bienfaits de la prise en charge.

63
L’objectif principal étant également de changer le mode de vie de la personne pour qu’elle
puisse inclure au maximum la pratique d’activité physique dans son quotidien.

64
8. Annexe
Annexe n°1

Questionnaire G8

Test de dépistage du recours au gériatre chez un patient âgé atteint de cancer

Questions (temps médian de remplissage = 4,4 minutes) Réponses Cotations

☐0
Le patient présente-t-il une perte d’appétit?
Anorexie sévère
☐1
A-t-il mangé moins ces 3 derniers mois par manque
d’appétit, problèmes digestifs, difficultés de mastication Anorexie modérée
☐2
ou de déglutition?
Pas d’anorexie

Perte de poids dans les 3 derniers mois


>3 Kg ☐0

Ne sait pas ☐1

Entre 1 et 3 Kg ☐2

Pas de perte de poids ☐3

Lit – Fauteuil ☐0

Motricité
Autonome à l’intérieur ☐1

Sort du domicile ☐2

Troubles neuro-psychiatriques ☐0

Démence ou dépression sévère


☐1

65
Démence ou dépression modérée ☐2

Pas de trouble psychiatrique

☐0
Indice de Masse Corporelle = < 19
Poids/(Taille)2 ☐1
19 – 21
☐2
21 – 23

☐3
> 23

Plus de 3 médicaments Oui ☐0

Non ☐1

☐0

Le patient se sent-il en meilleure ou en moins bonne santé Moins bonne


☐ 0,5
que la plupart des personnes de son âge?
Ne sais pas
☐1
Aussi bonne Meilleure
☐2

Age ☐0

> 85 ans
☐1

80 – 85 ans
☐2
< 80 ans

Score total /17

Interprétation > 14 = Prise en charge standard

< 14 = Evaluation gériatrique spécialisée

66
D’après Soubeyran P. Validation of G8 screening tool in geriatric oncology: The ONCODAGE project.
JCO 2011;29:Abs9001.

Annexe n°2

Échelle de dépression CES--D (Center for Epidemiologic Studies--


Depression)

CODAGE

Durant la semaine dernière j'ai trouvé que:

J'ai été contrarié(e) par des choses qui


CES-D1 0 0 1 2 3 3
d'habitude ne me dérangent pas └─┘

Je n'ai pas eu envie de manger, j'ai manqué


CES-D2 0 0 1 2 3 3
d'appétit └─┘

J'ai eu l'impression que je ne pouvais pas sortir


CES-D3 du cafard, même avec l'aide de ma famille et 0 0 1 2 3 3
de mes amis └─┘

J'ai eu le sentiment d'être aussi bien que les


CES-D4 3 3 2 1 0 0
autres └─┘

J'ai eu du mal à me concentrer sur ce que je


CES-D5 0 0 1 2 3 3
faisais └─┘

CES-D6 Je me suis senti(e) déprimé(e) 0 0 1 2 3 3
└─┘

J'ai eu l'impression que toute action me


CES-D7 0 0 1 2 3 3
demandait un effort └─┘

CES-D8 J'ai été confiant(e) en l'avenir 3 3 1 2 0 0
└─┘

67
CES-D9 J'ai pensé que ma vie était un échec 0 0 1 2 3 3
└─┘

CES-D10 Je me suis senti(e) craintif(ve) 0 0 1 2 3 3
└─┘

CES-D11 Mon sommeil n'a pas été bon 0 0 1 2 3 3
└─┘

CES-D12 J'ai été heureux(se) 3 3 1 2 0 0
└─┘

CES-D13 J'ai parlé moins que d'habitude 0 0 1 2 3 3
└─┘

CES-D14 Je me suis senti(e) seul(e) 0 0 1 2 3 3
└─┘

CES-D15 Les autres ont été hostiles envers moi 0 0 1 2 3 3
└─┘

CES-D16 J'ai profité de la vie 3 3 1 2 0 0
└─┘

CES-D17 J'ai eu des crises de larmes 0 0 1 2 3 3
└─┘

CES-D18 Je me suis senti(e) triste 0 0 1 2 3 3
└─┘

J'ai eu l'impression que les gens ne m'aimaient


CES-D19 0 0 1 2 3 3
pas └─┘

CES-D20 J'ai manqué d'entrain 0 0 1 2 3 3
└─┘

Codage (sauf questions 4/8/12/16):

- Jamais = 0 pts
- Très rarement (moins d’un jour) = 0 pts
- Occasionnellement (1 à 2 jours) = 1 pts
- Assez souvent (3 à 4 jours) = 2 pts
- Fréquemment (5 à 7 jours) = 3 pts
- En permanence = 3 pts

Codage questions 4/8/12/16:

- Jamais = 3 pts

68
- Très rarement (moins d’un jour) = 3 pts
- Occasionnellement (1 à 2 jours) = 2 pts
- Assez souvent (3 à 4 jours) = 1 pts
- Fréquemment (5 à 7 jours) = 0 pts
- En permanence = 0 pts

Calcul du score global :

Faire la somme des points obtenus aux 20 questions

69
Annexe n°3

70
71
9. Bibliographie

Article tableaux

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%25255bS%25255d-

%25255btraitement%25252520cancer%25252520du%25252520sein%25255d&gclid=CjwKC

AiA9NGfBhBvEiwAq5vSy09C6QWvV9AqQ3rsbVupdiK0wOc_FO-

CUoi0HyBvIIhwNR4GX6kuwBoCNsQQAvD_BwE&gclsrc=aw.ds

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