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Cancers :

Les dessous du (sur)-


diagnostic

Livret N°19
octobre 2023

1
Dr Reliquet
Le docteur Vincent Reliquet est médecin
généraliste, co-fondateur de l’AIMSIB
(Association Internationale pour une
Médecine Scientifique Indépendante et
Bienveillante) qui vise à évaluer en toute
indépendance la qualité et la pertinence
des soins thérapeutiques. Indépendant et
franc-tireur, il s’investit corps et âme pour
débusque les pièges qui menacent notre
santé et proposer au contraire les
remèdes qui soignent vraiment sans
effets secondaires dangereux.

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SOMMAIRE
AVANT-PROPOS .............................................................................................................................................. 4
CANCERS : LES DESSOUS DU (SUR)-DIAGNOSTIC ............................................................................................. 4
DIAGNOSTICS ET HYPOTHESES ........................................................................................................................ 8
CANCERS : QUELS SYMPOMES ? .................................................................................................................... 10
OCTOBRE ROSE : UNE OPERATION A HAUTS RISQUES ................................................................................... 14
L’IODE : UNE PISTE INTERESSANTE ?.............................................................................................................. 17
CANCER DE L’INTESTIN : QUELLES TECHNIQUES POUR LE DECELER ? ............................................................. 18
CBD ET CANCERS CUTANES : UN BON MELANGE ? ......................................................................................... 24
LA NUTRITION COMME PREVENTION ........................................................................................................... 25
LE GOUT DES PESTICIDES DANS LE VIN .......................................................................................................... 28
QUAND LES MEDICAMENTS FAVORISENT LE CANCER .................................................................................... 29
POLLUTION : LE SCANDALE DU GLYPHOSATE ................................................................................................ 30
MEDECINS REFRACTAIRES : COMMENT REAGIR ? .......................................................................................... 31
STATINE : SAVOIR DIRE « NON » ................................................................................................................... 32
RGO : LES BONS GESTES ................................................................................................................................ 35
IVERMECTINE ET TURBO-CANCERS ................................................................................................................ 36
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................. 38

À SUIVRE DANS DU NEUF… ........................................................................................................................... 39

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Avant-propos

Yolan : Bonsoir à tous, bonsoir docteur !


Docteur Vincent Reliquet : Bonsoir à tous ! On ne va pas forcément rigoler
pendant 1h30, mais nous avions dit qu’il fallait d’éployer un minimum d’énergie
à parler des pathologies sévères. Le cancer est un problème majeur et on nous a
demandé de répondre à ce sujet. Nous avons travaillé ce mois-ci sur quelque-
chose de simple, mais pas de facile à comprendre. Le mois prochain on finira
cette discussion sur un autre aspect, mais ce sera toujours de la cancérologie.
Donc pendant deux mois nous allons aborder des situations difficiles et des
problématiques compliquées.

Mammographies et PSA : la chimère des tests de


dépistage.
Yolan : Effectivement nous allons parler ce soir de cancer et plus précisément
de diagnostic et de sur-diagnostic. Nous allons commencer avec les cas de la
mammographie et du PSA (Prostate Specific Antigen). Ces tests sont-ils utiles ?

Docteur Vincent Reliquet : Pour faire une action de prévention de la mortalité


par cancer, il est logique de chercher à avoir un système de dépistage. Personne
ne le conteste. Ce qui ne va pas c’est quand l’activité de dépistage ne débouche
pas sur une baisse de la mortalité de la maladie qu’on souhaite combattre. À
partir de là, ça déraille. C’est pour cela qu’effectivement dans le cancer du
poumon il n’y a pas la possibilité de faire un dépistage puisque dès qu’on les voit
malades, le patient décède dans l’année. Pourquoi ?

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® Parce qu’il n’y a pas de système de dépistage précis pour les cancers du
poumon.
® Parce que dès qu’on fait un diagnostic de cancer du poumon, c’est déjà

trop tard.

Pour les cancers du sein et de la prostate c’est tout le contraire : on a des


systèmes dits de dépistage précoce, mais ils n’influent en rien sur la mortalité
des femmes. On a donc de plus en plus de femmes ou d’hommes qu’on déclare
atteints de cancer. Du coup on s’excite et on fait des tas de choses qui valent
cher et qui sont extrêmement agressives vis-à-vis des patients. Mais quand on
regarde le résultat on s’aperçoit qu’on s’est beaucoup agité, qu’on a
énormément traité, qu’on a inquiété, qu’on a fait souffrir mais qu’on n’a pas de
résultat.

Nous avions parlé des restrictions relatives du risque (RR) et de restrictions


absolues du risque (RA). Je vous ai fait un petit billet supplémentaire dans la
revue de ce mois-ci pour vous expliquer qu’il y a :
® 5 morts par cancer du sein si on ne fait rien.
® 4 morts par cancer du sein avec dépistage.

Cela fait 20% de morts en moins. Soit 1/1000 malades de moins qui meurt si
on dépiste. Mais il faut aussi penser à tout ce qu’on ajoute si on fait un
dépistage :
® 10 surdiagnostics.
® 1 vie raccourcie par le traitement.
® Au moins 200 fausses alertes.

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On emmerde les gens, on les rend dépressifs, certains se suicident. On leur dit :
« Vous avez une mammographie pathologique » ou « Vous avez peut-être un
cancer de la prostate. » Les gars se tuent ! Et ça arrive tout le temps.

On n’a donc pas de bons résultats avec nos armes actuelles de diagnostic de
cancer, pour ce qui est du cancer du sein et de la prostate. C’est un drame absolu
parce que nous, médecins, on croyait qu’on faisait bien. Moi j’ai couru après mes
patientes en leur disant : « Vous n’avez pas fait votre mammographie ! »
Jusqu’au jour où je suis tombé sur des articles qui expliquaient que je courrais
après une chimère.
Récemment j’ai eu une patiente atteinte d’un cancer du sein, à qui on avait fait
une mammographie. Elle a pris la porte, la claquée et je ne l’ai plus jamais revue.
Quand je lui ai dit : « On va réfléchir, vous êtes jeune » elle m’a dit : « Non, je vais
voir le chirurgien immédiatement ! Il faut m’enlever les ganglions sous les bras,
me faire une chimio… » Bref, j’avais perdu ma patiente.

Il faudrait donc qu’on commence à expliquer à ces femmes ou à ces hommes


atteints d’un cancer de la prostate, que ce n’est pas forcément la fin de leur vie.
Le problème c’est qu’on n’a pas de système à mettre en place à la place de la
mammographie systématique. C’est un drame parce que les gens vous disent :
« Alors on va faire une échographie ou une IRM ? » Mais ce qu’ils ne
comprennent pas c’est qu’on va encore faire du diagnostic. Ce n’est pas de faire
des diagnostics qui nous pose problème aujourd’hui, c’est de faire des
diagnostics de cancers agressifs.

Sur cette photo, vous pouvez voir un sein qui a eu un cancer de 30 ans d’âge.
C’est énorme mais cette femme-là n’a jamais été mise en danger par son cancer.

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Évidemment au bout de trente ans c’est une vision d’apocalypse, on va l’opérer
et lui enlever son sein. Mais cette femme n’est pas morte pendant trente ans
d’évolution de son cancer du sein. C’est ce qu’il faut comprendre. Ce n’est pas
parce qu’on vous trouve un cancer que vous allez être morte le lendemain.
Donc en disant aux femmes « mammographie systématique », on rajoute un
risque iatrogène : plus on les prend jeunes et plus on prend le risque de faire un
cancer du sein radio-induit.

Dans le journal Le Parisien, une discussion s’est ouverte entre des gens pas du
tout bornés et d’autres qui disent que c’est quand même énervant de voir des
femmes de trente ans qui commencent à avoir des cancers du sein et qu’on
voudrait bien les connaître pour pouvoir les traiter. Moi je préfèrerais qu’on se
dise : pourquoi ont-elles un cancer du sein alors qu’avant on ne voyait pas ces
femmes ? Où est la réflexion en amont ?
La réponse on la connaît : ces femmes ont une vie abominablement polluée par
tous les pesticides et la soupe toxique qu’elles récupèrent dans leur poitrine.
Mais c’est encore un problème de santé publique dont il ne faut pas parler, car
cela veut dire qu’on mange mal, que nos aliments sont très mal préparés, ce qui
ne peut pas être audible pour les industriels.

En tout cas cette image nous parle et nous dit : « Mesdames, je ne vous souhaite
pas d’avoir cela dans vos soutiens-gorges, mais si ça arrive, votre vie n’aura pas
été amputée une seule seconde. » Cette femme sur la photo a été opérée pour
une petite lésion, un escarre, c’est-à-dire que la tumeur se nécrose. Là ce n’est
plus possible, on ne va pas lui laisser ça, ça va s’infecter. Il faut faire une exérèse
de propreté : on va l’opérer parce que ça va commencer à menacer sa vie, mais

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pas le cancer, l’infection. Il faut le savoir : on peut vivre comme ça pendant pas
loin de quarante ans.

Diagnostics et hypothèses
Yolan : On l’aura compris, les diagnostics de dépistage ne sont finalement pas
si efficaces. Comme vous l’avez dit dans la revue, certaines études sont même
falsifiées. Ces diagnostics sont inefficaces, voire contre-productifs, avec des
gens qui vont faire des dépressions ou des suicides. Pour aller un peu plus loin,
pour bien comprendre : si on diagnostique un cancer ou une tumeur, ce n’est
pas forcément définitif.
Docteur Vincent Reliquet : Pour les médecins c’est comme un train qui fonce
vers l’avant : ça ne s’arrêtera jamais, jusqu’à ce que le train déraille. Mais
aujourd’hui le Dr Bernard Duperray explique que dans certains cas, même très
avancés, on peut avoir une rétrocession des symptômes avec une amélioration.
Il montre que la métastase ne va pas forcément vous tuer. Évidemment que ce
n’est pas bon d’avoir des métastases osseuses, pulmonaires ou cérébrales. Mais
on a encore de temps en temps la surprise de voir des métastases qui involuent
et qui reviennent à quelque-chose de bénin.
Je ne vous dis pas que tous les cancers finiront comme ça, mais c’est une
possibilité. Encore une fois, Bernard Duperray n’est pas du tout quelqu’un qui
vous dit que le cancer ne vous tuera pas. Il est gynécologue, radiologue et il sait
très bien que c’est gravissime d’avoir des métastases. Mais encore une fois, cela
ne veut pas toujours dire que c’est la fin de votre vie. Dans tous les cas, rien n’est
figé quand on a un cancer.

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Nous verrons le mois prochain le traitement des cancers. Il y a du bon et du
moins bon. Il faudra avoir une vision pragmatique des choses et quand des
thérapeutiques déraisonnent, on va le dire. Ne vous lancez pas là-dedans. Faites
ce que vous voulez, mais vous aurez mon avis.
Il faut donc avoir en tête que quand on a un diagnostic de cancer ce n’est pas la
fin de votre vie. Il y a encore plein de choses qui peuvent favorablement évoluer.
Parfois dans les traitements et parfois au niveau de produits auxquels on ne
pense pas.

Je vous avais dit que nous ferions un dossier complet sur comment éviter les
cancers en général. On va le faire et vous allez voir qu’il y a énormément de
choses qui peuvent être faites, même quand on a déjà un cancer, qui peuvent
vous aider à l’améliorer grandement.

Yolan : Nous avons beaucoup parlé de mammographies, mais c’est la même


chose pour les tests PSA ?

Docteur Vincent Reliquet : Chez les hommes il y a un peu d’avance. Je ne sais


pas pourquoi mais quand on leur dit : « Vous avez un cancer de la prostate », il y
en a qui s’affolent, mais il y en a beaucoup qui disent : « D’accord mais qui n’en
a pas à mon âge ? » Donc chez les hommes de plus de 80 ans, le discours est
quand même déjà assez blasé.
Encore une fois, on ne dit pas que tous les cancers de la prostate vont évoluer
favorablement. Je vous dis que le dépistage par le PSA n’est pas une bonne idée.
Si vous avez des symptômes de cancer de la prostate (il ne donne pas de
symptôme avant qu’il ne soit vraiment évolué), c’est qu’il est probablement un
peu agressif. Donc là il y a quand même intérêt à traiter, il n’y a pas de doute.

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Maintenant l’objet de la revue est de dire : « Messieurs, ne faites pas tous les ans
la course au PSA. Tous les ans il sera supérieur aux années précédentes. À un
moment donné vous allez franchir la barre fatidique des 4 ng/l et vous allez
commencer à flipper. Donc non. »

Il y a quelques jours j’ai encore vu des médecins s’écharper à ce sujet, les uns
citant un article réalisé en Europe du Nord. Les gars disaient : « C’est une grosse
cochonnerie ton étude, je n’ai pas du tout envie d’opérer mes patients ou de leur
faire des PSA parce que cette étude avait donné des résultats foireux. »
Mais encore une fois : si je prends 1 000 femmes, qu’il y a cinq mortes si je ne
fais pas de mammographie et que je prends 1 000 autres femmes et qu’il n’y a
que quatre mortes si je fais une mammographie, il y a une différence de 20%,
soit un mort sur 1 000. Sur 13 ans, pour le PSA. Ce n’est rien du tout et ça ne
mérite pas ça. Donc je ne me fais pas de PSA. Évidemment que si un jour j’ai des
symptômes, je m’occuperais de ma prostate, en me demandant s’il faut que je
me traite ou pas. Mais je n’irais pas chercher à savoir si j’ai des cellules
prostatiques cancéreuses à mon âge, à 60 ans. J’en ai certainement, mais je ne
veux pas savoir puisque pour l’instant elles ne sont pas agressives. Donc je ne les
cherche pas. Chacun sa vie !

Cancers : quels symptômes ?


Yolan : Vous avez parlé plusieurs fois de symptômes. Pouvez-vous nous en
rappeler quelques-uns ?
Docteur Vincent Reliquet : Pour le cancer du sein, en général, c’est palpable,
mais pas toujours. Certains sont impalpables et invisibles à la mammographie.

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Ceux-là, s’ils sont agressifs, ils ont déjà migré et ils sont ailleurs. Ils sont partis
dans les os, dans le poumon et on aura donc les symptômes liés à la métastase.
Cela arrive régulièrement.
Il y a quelques années, on parlait ici de Jean-Pierre qui était golfeur et qui avait
mal au pied. À la fin on lui trouve un cancer du poumon métastasé dans une
vertèbre, alors qu’il avait mal au pied. Il n’avait jamais eu aucun symptôme
pulmonaire, mais un jour on a fait une scintigraphie. On cherchait une fracture
de fatigue à son pied et on a trouvé une métastase costale. Alors qu’il ne se
plaignait de rien. Derrière il a été traité n’importe comment et il en est mort.
Je suis un peu responsable mais moi je cherchais la cause de sa douleur au pied,
à la marche. J’ai trouvé quelque-chose que je ne cherchais pas du tout et qui
n’avait rien à voir. C’est la médecine, ça arrive tous les jours.

Pour en revenir aux femmes :


® Parfois elles ont mal. Un jour on a dit que le cancer du sein ne faisait pas
mal, mais parfois elles ont mal avant. Ou alors elles ont pris un coup et
elles ont mal tout le temps. Sauf qu’un jour on leur dit qu’elles ont un
cancer.
® Il y a ensuite la masse qui est palpable.
® De temps en temps il y a la métastase qui paraît.

Chez l’homme c’est pareil :


® Il y a souvent la métastase récessive, parce qu’il n’y a pas beaucoup de
symptômes.
® De temps en temps ils ont un peu de gène pour uriner car la prostate est
grosse. Mais il faut déjà que la tumeur se soit développée au centre de la
prostate et qu’elle soit assez grosse pour pouvoir bloquer le passage. Ce

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sont déjà des cancers un peu avancés. Donc il faut agir obligatoirement,
sinon il va se retrouver à ne plus pouvoir uriner de sa vie, avec des
douleurs abominables et ça va abréger sa vie. Donc il faut le traiter, il n’y
a aucun problème. Mais il faut trouver le bon traitement.

Maintenant celui qui veut se faire ses PSA toutes les 15 minutes, il va
certainement avoir, à un moment donné, un urologue qui va lui dire : « Vous
avez peur ? Alors on va faire des biopsies. » Là, c’est fini, erreur funeste !

Yolan : Pour illustrer vos propos Maria nous dit qu’elle pensait savoir que
quand on est traité par radiothérapie pour un cancer, souvent un autre cancer
se développe trente ans plus tard dans la zone irradiée…

Docteur Vincent Reliquet : Le problème est de savoir si on a irradié avec raison


ou pas. Est-ce qu’on a fait un excès de zèle ou pas ? C’est vrai que c’est
complètement énervant que derrière vous fassiez un infarctus parce que vous
avez complètement grillé une coronaire. Ou une fibrose pulmonaire parce que
le poumon en a pris autant. Ou que vous fassiez un deuxième cancer du sein à
cause des rayons.
C’est une discussion de tous les instants. J’ai eu l’année dernière une femme
jeune qui est venue me voir avec un cancer du sein. Elle me dit : « Ils veulent me
donner une anti-aromatase, un anti-œstrogène, parce que j’ai fait un cancer du
sein qu’ils m’ont enlevé. Mais je suis super malade avec ça. » Je lui ai demandé
ce qu’ils lui avaient donné comme explication : « Et bien les femmes qui ont la
même chose que moi ont ça pendant cinq ans. » Je lui demande où est l’article.
Elle retourne voir son gynécologue qui lui donne un article en lui disant qu’il

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n’invente rien. Seulement l’article ne concernait pas son stade de gravité de la
maladie. C’est la seule preuve qu’on lui donnait. Je lui ai donc dit qu’elle avait
raison de ne pas accepter de prendre ce produit qui la rendait malade, à moins
qu’on lui retrouve une étude qui montre qu’à son stade de gravité personnel elle
y avait intérêt. La gynécologue lui a dit qu’elle n’avait pas le temps et que si elle
ne lui faisait pas confiance, alors qu’elle ne le prenne pas.
On en est à deux ans sous iode à grosse dose aujourd’hui et elle va très bien. Elle
se fait des mammographies souvent et ça va.

Prédire la virulence des cellules cancéreuses


C’est toujours pareil : qu’est-ce qu’on a sous la dent pour pouvoir imposer des
traitements hyper toxiques aux gens ? Ce n’est pas facile parce que c’est toujours
le même problème : pourquoi est-ce qu’on n’a pas le bon test diagnostic pour
évaluer l’agressivité des cancers qu’on repère ?
Le but aujourd’hui n’est pas de nous faire trouver des techniques de diagnostic
précoce du cancer du sein et autres. On s’en fout, ce sera de pire en pire, on aura
de plus en plus de diagnostics et ça va être abominable. Mais on veut que nos
scientifiques travaillent sur un stadging de nos cellules cancéreuses, en nous
disant : « Telle cellule cancéreuse est vachement toxique, avec une capacité à
s’étendre partout, il faut traiter. Par contre celle-là sera encore là dans quinze
ans et elle n’aura pas bougé. »

Pourquoi est-on en retard à ce niveau ? Parce que ce n’est industriellement pas


rentable. C’est bien plus rentable de faire de la chimiothérapie, de la
radiothérapie, de donner des oestrogènes à beaucoup de femmes, que de dire :
« Madame on va juste faire un test à 15 € et peut-être que cela va suffire pour

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qu’on ne vous fasse pas grand-chose. » Mais ça ce n’est pas audible sur le plan
industriel. Et comme ce sont les industriels qui tiennent aussi le cancer du sein,
ça n’avancera pas.

Pour preuve, l’American Cancer Society est partenaire de l’Imperial Chemical


Industries, qui fait partie aujourd’hui d’AstraZeneca. On comprend donc que
c’est un business florissant que ces cancers du sein. Il fait faire des bénéfices
faramineux aux firmes. Ils fabriquent des mammographes, des produits de
chimiothérapie, des prothèses, des machines à radiothérapie…
Si on veut sortir de ce piège il faut pousser nos scientifiques, en leur donnant de
l’argent qu’ils n’ont pas, pour qu’ils puissent nous donner ce qu’on attend :
savoir quels sont les cancers toxiques et les cancers non-toxiques ; les cancers
méchants et les cancers gentils. On ne peut pas traiter les deux de la même
manière, ça n’a pas de sens. Ou alors on fait ce qu’on fait actuellement : des
conneries.

Octobre Rose : une opération à hauts risques ?


Yolan : Concernant l’opération Octobre Rose, si ces dépistages ne sont pas si
utiles, on peut se demander pourquoi il y a tant de promotion autour de tout
ça ?
Docteur Vincent Reliquet : À une époque je donnais des conférences au Parc
Floral à Paris. C’était un endroit magnifique, magique. On était coincés tous les
ans par le semi-marathon d’Octobre Rose qui tournait autour. On ne pouvait pas
y accéder en voiture. Dans Paris il y avait des milliers de femmes qui couraient.
Ça pousse à quoi ? Les femmes à faire des mammographies. Quand on fait courir
ces femmes, après elles vont toutes se faire faire des mammographies, à 32 ans,

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tous les deux ans et il n’y aura pas grand monde pour les freiner. Et à 60 ans elles
auront un cancer du sein en se disant : « Merde, j’ai fait des mammographies
tous les deux ans et maintenant j’en attrape un ! » Oui, tu l’as fait pousser ton
cancer !
Je ne suis pas du tout pour la mammographie des femmes jeunes. C’est une
énorme folie. Mais on ne peut pas non plus rester les bras croisés à regarder des
femmes de trente ans avoir des cancers du sein, c’est insupportable. Donc les
choses doivent évoluer.

Pourquoi j’ai attendu vingt numéros pour faire ce dossier sur la mammographie ?
Parce que j’aime bien apporter une solution à un problème que je dénonce.
Quand je dis par exemple d’arrêter les médicaments anticholestérol, je sais
qu’en échange je vous donne la manière dont on peut avoir une protection
contre l’infarctus du myocarde. Mais là, pour la mammographie-dépistage qu’il
faut mettre à la poubelle, je ne connais pas la réponse. Il n’y a pas de solution
qui soit déjà inventée. C’est donc très compliqué de dire aux femmes de ne pas
faire leur mammographie de dépistage et de ne rien faire à la place. Je sais que
c’est compliqué à entendre : si vous ne faites rien, il y aura quand même des
cancers, et des cancers graves et mortels. Mais combien de femmes vont
survivre grâce à la mammographie systématique ? 1/1 000 toutes les X années.

Je sais que c’est compliqué et je suis navré pour ces dames d’avoir ces mots à
prononcer parce que ce n’est pas logique. Bon, si elles sont présentes à cette
conférence c’est qu’elles sont déjà à moitié éveillées par le problème. Mais
encore une fois il faut bien comprendre que je ne suis pas le vilain petit canard
tout seul dans un coin qui raconte des conneries sur la mammographie

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systématique. Maintenant les gens s’éveillent. On note un effondrement du
nombre de mammographies systématiques en France depuis 2011.
Les femmes ont mal pendant l’examen, elles se font engueuler par les
manipulatrices. Se faire écraser le sein entre deux plaques, surtout quand on n’a
pas beaucoup de poitrine, c’est horrible.

Yolan : Concernant les hommes, Maurice nous demande pourquoi on ne les


oriente pas plutôt vers des traitements hormonaux quand ils ont des
problèmes à la prostate ?
Docteur Vincent Reliquet : On vous y emmène très vite, avec des produits anti-
testostérones. Les femmes ont aussi ce genre de produits. Mais encore faut-il
que vos cellules répondent aux antihormones, ou en tous cas qu’elles soient
stimulées par les hormones. Si elles le sont on vous donne un anti-hormone et
ça les calme. Votre cancer ne va pas disparaître, mais il va moins vite évoluer.
Bien sûr, c’est tout à fait jouable.
Encore une fois, je ne vous dis pas que le cancer de la prostate ne tue personne,
puisqu’il en tue plein. Ce que je vous dis c’est que de vous jeter sur les PSA
annuels ne va pas vous faire augmenter la vie. Il y aura évidemment des morts
avec le cancer du sein et avec celui de la prostate. Aucun doute ! D’ailleurs les
statistiques sont devant vous : c’est assez stable, mais ça monte toujours.

L’iode : une piste intéressante ?

Je n’insiste pas aujourd’hui là-dessus, mais je pense que j’ai peut-être mis le doigt
sur quelque-chose qui pourrait transformer tout ça : les carences en iode dans
la population française. Peut-être, si mon livre éveille un peu l’intérêt dans le

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milieu scientifique, académique, médical, que des études pourraient être
lancées très, très vite en Europe ou aux États-Unis sur une adjonction massive
d’iode à tous les âges. On aura peut-être un fléchissement, enfin, des courbes de
cancers de prostate et du sein, parce que ces deux organes sont très iodo-
concentrateurs. Quand on n’a pas d’iode dans ces organes-là, ils peuvent se
cancériser.
Dans mon livre je donne des tonnes d’articles qui ont été écrits dans le monde
entier, où tout est déjà démontré. Je n’invente rien, je ne me fais que le
réceptacle des études qui ont été réalisées depuis une trentaine d’années sur les
carences en iode et les maladies iodo-dépendantes.

Je pense donc que pour les gens qui ont peur d’avoir ces deux cancers, ils
devraient se supplémenter en iode. Et je leur propose de retourner sur la Revue
n°1 d’avril 2021. Cela peut vous aider :
® À freiner vers une évolution de cancer.
® Au moment, peut-être, où vous avez déjà un cancer installé, pour qu’il se
calme ou qu’il rétrograde. Souvenez-vous de l’image de Duperray où une
tumeur cancéreuse le devient moins.

Pas pour les poumons, ni pour l’œsophage, mais pour les cancers du sein et de
la prostate, allons-y ! Ça ne coûte rien, ce n’est pas toxique et quand ça marche,
c’est juste un miracle !

Cancer de l’intestin : quelles techniques pour le


déceler ?

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Yolan : On a beaucoup parlé des tests PSA et des mammographies, mais on
peut se poser des questions sur les autres cancers. Michel par exemple nous
demande s’il y a des tests pour les intestins ?
Docteur Vincent Reliquet : Quand on dit « intestins » on entend grêle et colon.
L’intestin grêle n’est pas explorable par un coloscope. Il est petit, il tourne dans
tous les sens et il est d’une longueur démesurée. Il est tout de même explorable
par la vidéo capsule. Vous avalez une caméra (qu’en général on récupère, on
nettoie et on remet sur le malade suivant !) qui est capable de faire un examen
assez précis. Elle va cheminer de la bouche jusqu’à l’anus en 24 heures si vous
êtes un rapide, cinq jours si vous êtes un constipé chronique. On a des images
fugaces et on n’a pas non plus le 360° même s’il y a une bonne angulation. Ce
n’est pas aussi immédiatement génial que le coloscope qui vous montre tout.

Mais pourquoi ne fait-on pas de coloscopie de dépistage ? Parce que ce n’est pas
bénin non plus. Bien sûr que si le coloscope faisait 3mm de diamètre et mesurait
6 mètres, qu’il soit complètement pliable dans tous les sens, on pourrait l’utiliser.
Mais il fait 1,5 cm de diamètre ; 1,50 mètre de long et il plie mais ce n’est pas un
spaghetti. Donc il abîme l’intestin. Il y a des problèmes de perforation et de
blessures par rayage : le coloscope frotte sur la muqueuse, peut la faire saigner,
l’infecter, la trouer…
On va faire une coloscopie si on sait qu’il y a quelque-chose qui saigne dans
l’intestin. On ne sait pas où mais on est tenté d’aller voir le colon puisque c’est
un symptôme qui nous dit qu’il peut y avoir un cancer. Cela ne peut être qu’un
simple bourgeon épidermique non-cancéreux sur la muqueuse, mais ça peut
aussi être un cancer. Donc on y va. Si c’est un bourgeon dysplasique pré-
cancéreux, le coloscope peut l’enlever pendant le temps de coloscopie. C’est
donc quand même vraiment bien. Par contre ça peut saigner, même si on fait

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tout ce qu’on peut pour que ça ne saigne pas au moment où on enlève les
polypes hyperplasiques, ça peut se terminer au bloc.

Donc la coloscopie n’est pas une technique de dépistage, en revanche c’est une
excellente technique pour faire un diagnostic sur quelque-chose qui peut nous
amener à penser que vous avez un cancer déjà développé. Si ça saigne c’est que
la tumeur est fragile, donc qu’elle est déjà assez grosse. Il est alors intéressant
qu’on la voie.

Yolan : Petit aparté : Geneviève nous dit que pour détecter une intolérance au
gluten, outre une analyse génétique, son gastroentérologue lui fait faire une
gastroscopie et une coloscopie en précisant que s’il y avait des polypes, ils
seraient coupés. Elle a pour l’instant refusé. Qu’en pensez-vous ?
Docteur Vincent Reliquet : Si elle est intolérante au gluten, elle n’aura pas un
intestin fracassé. Si elle est cœliaque, une allergie au gluten gravissime, il est
absolument fondamental de pouvoir faire fibroscopie et coelioscopie pour faire
un état des lieux de son système digestif parce qu’elle a défoncé sa muqueuse
digestive, du haut jusqu’en bas. Il faudra même peut-être y retourner l’année
suivante pour vérifier que toutes les villosités intestinales ont repoussé. Sinon,
ce sont des gens qui sont incapables de digérer quoi que ce soit ; ils n’absorbent
plus rien et ils meurent. Il est donc absolument fondamental dans ce cas de
figure que le diagnostic soit apporté de manière précise.
Mais on ne fait pas un diagnostic de maladie cœliaque avec un coloscope et un
fibroscope. On le fait avec une prise de sang. Une fois que cette prise de sang
nous dit qu’il y a une maladie cœliaque probable, alors on finit l’examen par des
explorations.

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Si ce n’est pas une maladie cœliaque, son gastroentérologue pense peut-être
qu’il y a une maladie d’absorption quelque-part. J’espère qu’il n’est pas en train
de se dire qu’il allait pouvoir faire une coelioscopie supplémentaire.
J’ai un ami gastroentérologue qui me dit : « Moi je suis un tubologue ! » Ils font
tellement de coloscopies, ils ont tellement de demandes qu’ils n’ont plus le
temps de faire autre chose que de la tubologie. Il ne peut plus tellement faire de
médecine et ça le peine parce que tout son temps est pris par les coloscopies. En
plus ça les paye correctement, donc ils ne se plaignent pas financièrement. Mais
intellectuellement leur boulot n’a plus d’intérêt.
Donc pour cette dame : je ne connais pas le dossier. Peut-être qu’il y a déjà eu
des problèmes d’absorption ou un saignement digestif qui a été extériorisé ou
repéré. À ce moment-là, il n’y a pas de doute, il faut la faire cette coloscopie.
Dans les autres cas, ça se discute, si elle va très bien. Mais si elle va voir un
gastroentérologue c’est qu’elle ne va pas très bien, qu’elle a quand même des
symptômes. Si c’est juste des petites brûlures d’estomac quand elle mange du
pain, c’est un peu dommage d’aller faire une coloscopie pour ça. Mais à mon avis
il y a autre chose.
Il faut toujours être méfiant et ne pas aller se mêler des dossiers des gens qu’on
ne connaît pas. Mais si c’est cœliaque, oui, de toute façon il y a indication
péremptoire. Si elle n’est pas cœliaque, il faut voir son dossier, que je ne connais
pas, donc je botte en touche.

Quid des pronostics histologiques ?


Yolan : Une petite dernière question sur les tests : Thierry nous parle des
pronostics histologiques pour différencier les « gentils » cancers des
« méchants »…

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Docteur Vincent Reliquet : Il faut faire la différence entre l’examen de la cellule
cancéreuse, est-ce qu’elle est ultra violemment toxique, et l’état d’avancement
du cancer. Ce n’est pas pareil.
Si vous prenez par exemple un cancer de la prostate, que vous trouvez des
cellules. La belle affaire ! Et alors ? Mais si la cellule part d’un bout de la prostate,
qu’elle a traversé la capsule de la prostate, qu’elle se retrouve dans la graisse
intérieure du ventre, là où il y a les canaux lymphatiques, là on est face à un
cancer envahissant qui est déjà bien avancé. Il n’y a pas à douter que ce cancer-
là doit être traité.
Encore une fois je ne vous parle pas de l’extension du cancer mais du fait que, si
on trouve une microcellule cancéreuse à l’intérieur d’une prostate, ou dans un
sein, aujourd’hui on n’est pas capable de dire s’il faut lui foutre la paix ou si on
va ouvrir les canons et les bombes atomiques parce que c’est une horreur. C’est
ça qu’on aimerait savoir. À partir du moment où un diagnostic d’extension
montre que l’état est défavorable, il faut traiter, c’est une évidence. Mais ce n’est
pas de ça dont on parle aujourd’hui. Un PSA à l’arrache, il n’arrive pas à 150
ng/ml dès le premier jour. Par contre il arrive à 4,2 ng/ml :
- « Docteur qu’est-ce que je fais maintenant ? Je peux attendre ? »
- « Oui, vous pouvez attendre. »
- « Oui mais j’ai peur ! »
- « Alors si vous avez peur, il faut aller voir l’urologue qui va vous faire des
biopsies. »
- « Ça fait mal ? »
- « Oui. C’est sous anesthésie, mais ça fait mal. »
- « Il va me trouver un cancer ? »
- « Peut-être. »

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Et voilà, il ne sait plus quoi faire avec son PSA à 4,2 ng/ml. C’est ça que je veux
qu’on évite, parce que ça n’a pas de sens. S’il n’avait pas fait son PSA, il ne saurait
pas qu’il a des cellules cancéreuses dans sa prostate. Par contre le gars qui
commence à avoir des difficultés pour uriner et son urologue lui demande de
faire un PSA et qu’il est à 130 ng/ml, là d’accord, on comprend qu’on a des
cellules prostatiques cancéreuses, probablement en très grand nombre et
qu’elles prolifèrent. On n’est pas face à un truc bénin mais à un vrai cancer
méchant. Donc il va falloir commencer à sortir les armes.

Yolan : Nous allons passer un peu sur la prévention. Roselyne nous dit : « J’ai
un cancer appelé myélome multiple. J’habite en Espagne et on me bourre de
médicaments et de chimiothérapies. J’ai de ce fait les dents en très mauvais
état. Que puis-je faire à ce sujet ? »

Docteur Vincent Reliquet : Je n’ai pas de solution. Certains micronutriments ne


sont pas conseillés en même temps qu’une chimiothérapie. Si on fait une
chimiothérapie oxydante, on ne va pas prendre de la vitamine C, qui est un
antioxydant, ça n’a pas de sens. Donc attention, on ne fait pas n’importe quoi
pendant une chimio. Il ne faut pas dire : « Je vais me soigner dans mon coin avec
de l’aromathérapie pendant qu’ils vont me faire une chimio. » On ne fait jamais
ça ! Ou alors on sait ce qu’on fait et on sait que l’association est jouable. Sinon
on ne fait pas, parce qu’on va faire des conneries abominables.

Donc pour cette dame, d’abord je n’ai jamais soigné de myélome multiple de ma
vie. C’est une maladie qui attaque les os et les détruit, qui donne des
hypercalcémies importantes, donc des taux de calcium qui sont parfois mortels,
avec des douleurs osseuses qui, par contre, peuvent évoluer assez

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favorablement avec des chimiothérapies et parfois des radiothérapies associées.
Mais ses dents, pourquoi ? Est-ce qu’elle a été irradiée au niveau de
l’encéphale ? Parce que souvent on a des localisations sur les os du crane. Elle a
donc peut-être pris des rayons dans les dents et du coup son os qui sert à
accrocher les dents est nécrosé. Il est donc possible qu’elle perde ses dents. C’est
une question qu’il faut qu’elle pose à son cancérologue.
Ce qu’elle peut faire néanmoins c’est de s’acheter du Quinton isotonique en
litres, et elle se fait un bain de bouche trois fois par jour. Cela va augmenter la
vitalité cellulaire de sa gencive, de son parodonte et ce n’est pas du tout
impossible à mélanger avec une chimiothérapie. Elle peut aussi l’avaler, pas
besoin qu’elle le crache. Elle peut aussi éventuellement faire des bains de
bouche avec de l’argent colloïdal.
Elle retourne sur l’article qu’on a publié il y a quelques temps sur l’argent
colloïdal et elle se fait un bain de bouche matin et soir. Et si elle est Américaine,
elle avale un des deux bouchons. Si elle est Européenne, elle n’a pas le droit
puisque c’est un détergeant, donc elle le crache. C’est stupide mais c’est la
législation.
Pour cette dame, je lui propose d’essayer Quinton + isotonique trois fois par
jour et un peu d’argent colloïdal. Derrière il faut demander à votre oncologue
qui va vous dire qu’ils vous ont tellement irradiée qu’ils ont dû abimer l’os de vos
dents. Donc les dents tombent, hélas.

CBD et cancers cutanés : un bon mélange ?


Yolan : Concernant les cancers de la peau, Marie-Thérèse nous demande si elle
peut essayer d’appliquer de l’argent colloïdal et de l’iode ?

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Docteur Vincent Reliquet : Sur l’iode et le cancer cutané, je n’ai rien trouvé
d’extraordinaire. Il faut savoir que si vous prenez du Lugol très dosé, à 7% ou
10%, ça brûle la peau. Ensuite ça dépend de l’histologie de votre cancer cutané.
Je vous rappelle notre papy canadien qui a dû s’exiler en Hollande parce qu’il
s’était fabriqué son huile de cannabis personnelle et qu’il a traité tous les
basocellulaires qu’il avait sur le visage mieux que son chirurgien. Ça lui a valu
quoi ? Le chirurgien l’a dénoncé et les gendarmes lui ont brûlé son champ.
Sur la revue sur le CBD je vous ai mis l’adresse de la vidéo que le gars a fait
gentiment pour expliquer comment ça marche. Encore une fois, personne ne
nous interdit de nous cultiver. On a quand même parfaitement le droit d’écouter
un canadien vous raconter comment il s’est soigné tout seul ses cancers cutanés
sur le visage.

Yolan : Annick nous demande quand votre livre sur l’iode va sortir ?
Docteur Vincent Reliquet : J’ai eu l’éditeur cet après-midi. Ils sont très gentils et
très intéressés par le livre. On passe à la phase préparatoire et il sort en mars.
On cherche maintenant les gens qui vont faire la préface et il faut donc faire une
traduction entière du bouquin en anglais, pour que mon confrère américain
puisse le lire avant de le préfacer.
On cherche donc un logiciel qui soit capable de traduire de français à anglais 300
pages en 10 minutes, même si ce n’est pas extraordinairement littéraire. Ce qu’il
faut c’est qu’on évite au maximum les contre-sens. En plus, si jamais on arrive à
faire une traduction à peu près correcte, on peut ensuite donner ça à un vrai
traducteur. On aura fait la moitié du travail et on pourra envoyer le livre chez les
Anglais.

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Yolan : On voit que les abonnés sont motivés parce qu’ils vous proposent des
solutions que je vous aurais aussi données : Deepl ou l’Intelligence Artificielle.
Pour les avoir testées, ce sont de bonnes solutions, qui traduisent assez bien.
Je ne sais pas si ce sera suffisant au niveau médical.
Docteur Vincent Reliquet : Je vais transmettre l’idée de Deepl à l’éditeur, Guy
Trédaniel. Pour l’IA, j’ai peur. Quand je ne connais pas, j’ai peur !

Prévention du cancer : les bons gestes


Yolan : Nous allons maintenant passer à la prévention, avec pour commencer,
la nutrition.
Docteur Vincent Reliquet : Dans la vie il y a des choses qui fonctionnent tout le
temps. Quand vous prenez par exemple la prévention de l’infarctus du
myocarde, cela vous donne une sorte de régime que De Lorgeryl a appelé
« méditerranéen. »

Le régime méditerranéen

® Pas beaucoup, voire pas du tout, d’aliments transformés.


® Beaucoup de légumes.
® Des fruits de saison.
® Des petits animaux.
® Une cuisine familiale.
® Beaucoup d’huile, mais des bonnes graisses.
® Peu de sucre rajouté. Il faut savoir qu’au 15ème siècle, quand on n’avait pas
encore inventé, ni la betterave à sucre, ni la canne à sucre, on avait un peu
de miel pour ceux qui avaient de l’argent, mais seulement au moment de

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la récolte. Aujourd’hui on est à plus de 500 ou 600% d’augmentation
d’hydrates de carbone dans l’alimentation. Donc notre système
physiologique explose.

Quand on suit ces préceptes, on s’aperçoit qu’on a aussi une baisse drastique
des maladies neuropsychiques, auto-immunes et cancéreuses. CQFD !
Donc grosso modo, si vous voulez avoir quelque-chose de simple à suivre, un
mode de vie ce n’est pas que se mettre à table. C’est aussi une activité physique,
le bonheur, la joie, le plaisir… Tout cela permet aussi d’éviter beaucoup de ces
maladies. Ce n’est pas une vue de l’esprit de naturopathe qui a fumé son pétard
dans son coin ! out le monde le sait : quand on a un mode de vie sain, on a
beaucoup moins de problèmes de toutes sortes.

Le low carb

C’est-à-dire peu de calories. Si vous mangez méditerranéen, c’est terminé les


chouquettes d’une marque premier prix avec de l’huile de palme dégoutante
que vous n’auriez jamais mangé si vous étiez dans la nature.

Le régime cétogène

La cellule a un métabolisme extrêmement rapide, elle a donc besoin d’un


maximum de kérosène pour avancer vite. Alors elle se dope de glucose. On sait
donc qu’en privant les cellules cancéreuses de glucose, on les met un peu en
difficultés. Mais ensuite on a eu des papiers relativement contradictoires sur le
fait d’arrêter les hydrates de carbone avant une chimiothérapie car on n’a pas
toujours eu des bons résultats. On a pensé que ça allait être génial, mais c’est
plutôt mi-figue, mi-raisin. Donc méfiance.

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Le cétogène, c’est quoi ? On arrête complètement les hydrates de carbone. Plus
de sucre. Nos mitochondries, les centrales énergétiques de nos cellules, sont bi-
carburants : s’il n’y a pas de glucose, elles vont prendre des corps cétoniques
pour relancer la machine. Sauf que la cellule cancéreuse, elle, elle ne sait pas le
faire. Donc se mettre en cétose pendant un cancer, ça peut être une bonne idée.
Sauf que souvent les cancéreux sont très limites sur le plan nutritionnel et ça
s’aggrave quand ils arrêtent de manger. Ce n’est donc pas une très bonne idée
non plus.

Donc ce ne sont que des pistes, ça peut marcher pour certains cancers, pas pour
d’autres, donc il faut être méfiant. Il ne faut pas se dire : « Je vais faire un régime
cétogène avant ma chimio, comme ça je vais augmenter son efficacité. » Ce n’est
pas comme ça qu’on fait. On va voir l’oncologue et on lui dit qu’on a envie de
faire une cétose ou un jeûne avant de commencer. S’il n’est pas ok, il ne faut pas
le faire.

Mais encore une fois, en prévention, low carb c’est une évidence, c’est-à-dire ne
pas manger 20 000 calories par jour. J’ai reçu quelqu’un cette semaine qui buvait
6 litres de Coca par jour ! Et il me dit qu’il se calme parce qu’avant c’était huit. Je
lui ai dit qu’il allait avoir des emmerdements. En plus il y a de l’acide fluoridrique
dans le Coca-Cola, c’est un toxique abominable. Déjà les gens ont mal à l’estomac
quand ils boivent un verre, alors lui avec ses six litres par jour, il est dans le maxi
carb !
Donc low carb c’est une évidence quand on mange de manière intelligente, ce
qui veut dire s’éloigner des aliments transformés par les industriels. C’est la base.
Ensuite vous pouvez manger plein de poissons, à la grecque, mais c’est
compliqué parce qu’il y a de moins en moins de poissons, qui sont de plus en

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plus chargés par les métaux lourds. Mais si vous avez déjà une alimentation très
riche en fruits et en légumes, de bonne qualité, c’est tout à fait favorable.

Le goût des pesticides dans le vin


On vient encore de sortir une étude abominable qui montre que les gamins qui
habitent près des vignes ont plus de leucémies que ceux qui habitent dans le
16ème arrondissement. C’est une catastrophe, à cause des produits qu’on épand
sur les vignes.

Gilles-Eric Séralini est le biologiste qui a démontré que le glyphosate et ses sous-
composants étaient abominablement cancérigènes. Il a eu tous les ennuis qu’on
imagine à partir du moment où il a attaqué Monsanto. Il était à Caen, en
Normandie. Il a écrit « Le goût des pesticides dans le vin », où il dit qu’il est
certain que dans les grands crus que les œnologues s’arrachent à des prix
abominables, ce qui leur plaît de temps en temps c’est le goût des pesticides
qu’on met sur les vignes.
Il a fait un truc incroyable : il a enlevé le vin, mis une eau pure et rajouté les
pesticides repérés dans certains vins, à la même concentration. Là-dessus
dégustation à l’aveugle auprès d’œnologues super doués. Ils ont dit : « Ah oui ça
me rappelle le Chateauneuf untel ; le Grand cru Machin… » Quand ils ont vu à la
fin ce qu’ils avaient bu, ils ont compris que ce qu’ils avaient aimé, c’était le goût
du pesticide ! Je vous conseille vraiment d’acheter ce livre.

Quand les médicaments favorisent le cancer

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Docteur Vincent Reliquet : On revient sur le mode de vie et notamment sur les
médicaments à éviter.

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)

Quand on prend ce genre de médicament, il n’y a plus d’acide, du coup l’estomac


ne se protège plus et il n’est donc plus du tout dans son état normal et il se
cancérise.
Il y a discussion pour savoir si ça protège ou non des cancers de l’œsophage. Cela
dépend de l’endroit où on se met dans l’œsophage parce qu’il n’y a pas les
mêmes contingents cellulaires en haut et en bas. Donc peut-être qu’en haut ça
protège et qu’en bas ça augmente les risques.

Les statines

On retourne chez Michel de Lorgeril et son livre qui s’appelle « L’horrible vérité
sur les médicaments anticholestérol ». Il y a tout un chapitre sur les cancers
induits par les statines. Il est du CNRS de Grenoble et a passé une très grande
partie de sa carrière à étudier ces médicaments. Vous pouvez donc lui faire
confiance, les études qu’il cite pour appuyer ses dires, sont inattaquables : oui
les statines à long terme, entraînent des pathologies cancéreuses. Aucun doute !
Et il a même dit pire : il y a plus rapidement des maladies cancéreuses qui
apparaissent avec les statines, qu’avec le tabac ! C’est plus cancérigène que le
tabac ! Si vous ne me croyez pas, allez voir son livre et vous verrez le graphique
qui vous le prouve.

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Pollution : le scandale du glyphosate

Au niveau des pesticides, on a parlé du glyphosate. C’est encore la folie, parce


qu’ils sont richissimes. Quand vous faites une étude pour démonter le
glyphosate, Monsanto vous en sort cinquante pour dire que c’est bien. Que
voulez-vous faire ? C’est de la même façon que les choses ont marché pour le
tabac ou pour l’alcool : les lobbyistes sont toujours plus riches et plus forts que
le gars qui est tout seul dans son coin et qui fait une petite étude pour démontrer
que…
Au niveau européen, c’est une catastrophe ! On a vu arriver des chercheurs qui
ont fait des petites études dans leur coin, qui étaient super bien faites, mais avec
peu d’argent. Derrière, les grands fabricants de pesticides ont dit que l’étude
n’était pas valable parce que le nombre de sujets est trop faible. Nous on vous
amène une étude sur 47 millions de têtes de bétail.
Et voilà le glyphosate qui revient pour dix ans ! Je vous rappelle que la France
avait annoncé un moratoire du glyphosate définitif et très proche pour nos
champs. C’est en train de changer parce que notre gouvernement actuel n’a
qu’un intérêt : pousser aux intérêts industriels. Notre intérêt de santé n’a
absolument rien à voir, on l’a vu avec le Covid.
On va donc encore se prendre du glyphosate pendant dix ans et vous pouvez
être sûr que les agriculteurs ne vont plus se gêner puisque c’est autorisé. Et ce
n’est pas cher en plus, donc ça peut être épandu à fond, partout, pour tout le
monde, sans souci. Et ça marche très bien, c’est remarquablement efficace, ça
tue tout, tout, tout, sauf les plantes qu’ils veulent récupérer.

Yolan : On nous demande si toutes ces substances restent lorsqu’on boit du


vin ?

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Docteur Vincent Reliquet : Bien sûr puisque les œnologues les repèrent au nez !
Les techniques de traitement des vignes varient d’un côteau à un autre côteau,
d’un château à un autre, d’un propriétaire à un autre et c’est pourquoi une partie
des saveurs un peu ambiguës, étonnantes, de certains grands crus ne sont pas
tout à fait identiques à celles du gars d’en face. Bien sûr il y a le côteau, le cépage,
le terrain, mais il y a aussi le produit qui est directement mis sur le raisin.

Le vin bio, normalement n’est pas traité. Mais il y a ensuite la discussion pour
savoir si on peut le sulfiter ou pas. On peut aussi le coller à l’œuf : on balance de
l’albumine d’œuf qui va récupérer toutes les impuretés. Les sulfites, c’est pour
le fixer un peu, pour qu’il puisse se garder un peu. Sinon, c’est un vin à boire vite.
Donc si on veut faire un vin de garde, il faut lui ajouter quelque-chose. C’est
pourquoi quand vous avez un vin qui va avoir 50 ans et qui ne vire pas, alors que
c’est normalement un produit vivant, c’est qu’il n’y a pas des caisses de bactéries
ou de micro-organismes par bouteille. Il y en a évidemment encore un peu,
puisque c’est ce qui va donner la rondeur et la complexité en bouche à la fin
d’une garde. Mais il y a aussi le fait qu’on a beaucoup tué de microbes, qui ne
sont plus dans la bouteille.

Médecins réfractaires : comment réagir ?


Yolan : Les statines font beaucoup parler dans le chat. Apparemment c’est
encore compliqué pour certains de nos membres de communiquer avec leur
cardiologue qui reste réfractaire à ce sujet.
Docteur Vincent Reliquet : Je le sais bien... C’est la même discussion face à un
cardiologue que face à son oncologue. Mais le patron c’est qui ? C’est moi le
malade, c’est moi qui vais dire si je prends ou ne prends pas tel médicament.

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Evidemment vous avez des réponses horribles de confrères qui vous disent : « Si
vous ne le prenez pas, vous allez mourir et ce sera bien fait pour vous ! » Là il faut
changer de médecin. Vous avez complètement le droit de refuser un traitement.
Je me souviens d’un cardiologue qui nous avait fait un article super bien à
l’AIMSIB : « L’éloge du deuxième avis en médecine ». Dès lors qu’on me trouve
une maladie, je vais voir un autre médecin et je vais voir ce qu’il va me dire : « J’ai
bien cette maladie-là ? Comment vous la traiteriez, vous ? » Ce ne sera peut-être
pas tout à fait la même maladie et pas tout à fait le même traitement. Donc ça
vaut la peine d’aller voir.
Et si vous avez un médecin qui ne veut pas comprendre que vous avez tous les
droits sur votre vie, y compris le droit de vous tromper, il faut en changer. Vous
n’êtes pas un enfant en médecine, ce n’est pas parce que vous êtes malade que
vous êtes inférieur à quelqu’un. Vous pensez que le médecin, quand il sera
malade, il ne va pas discuter ? Il va dire : « Vous pouvez me proposer votre
chimio, mais ensuite c’est moi qui dispose ! » Pour vous, c’est pareil !
Et ce n’est pas la peine de dire : « Oui je vais prendre vos statines » et les jeter.
Parce qu’un jour vous allez vous faire coincer, il va vous faire une prise de sang
et il va vous donner cinq fois la dose et changer votre produit, que vous allez
continuer à acheter, ce qui va continuer à engraisser les firmes. Il ne faut pas
faire ça !
Il faut dire : « Moi j’arrête ! Ça donne des crampes, je n’ai plus d’érection, j’ai des
difficultés de mémoire et j’ai peur d’avoir un cancer, donc j’arrête tout ! » Si ça
ne va pas, vous lui sortez le livre de De Lorgeril. Et s’il ne l’a pas lu vous lui
demandez comment, alors, il peut discuter des effets indésirables ?

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Yolan : Pour donner un petit espoir, suite à l’article que vous aviez rédigé sur
le cholestérol, une personne qui nous suit, qui est pharmacienne depuis une
trentaine d’années, nous dit qu’elle n’était pas au courant et que le soir-même
elle en a parlé à son mari pour lui conseiller d’arrêter les statines. Donc les
consciences s’éveillent !
Docteur Vincent Reliquet : Pour la pathologie cardiovasculaire le message est
facile : autant pour la mammographie, c’est difficile de dire de ne pas en faire et
de ne rien proposer en échange. Mais : « Je ne prends pas de statines, qu’est-ce
que je fais ? » Et bien je fais du sport, je mange des salades, je ne mange pas les
saloperies des industriels, je suis heureuse, j’aime mon mari, je fais des câlins, je
jardine, je fais du sport… et il y a moins d’infarctus.
Il y a aussi des médicaments utiles dans le cadre d’une prévention secondaire de
l’infarctus : on peut mettre votre cœur au calme, l’empêcher de tachycarder,
essayer d’ouvrir un peu les vaisseaux avec des produits vasodilatateurs ; on peut
essayer de faire en sorte que vous n’ayez pas trop de tension pour que ça ne tire
pas trop sur vos coronaires. Mais il ne faut pas non plus baisser trop, sinon les
coronaires qui sont déjà un peu bouchées, vont mal se perfuser. Donc c’est tout
un art la médecine, surtout la cardiologie.

C’est une très belle médecine la cardiologie, mais encore une fois il y a des
médicaments abominables. Je parle par exemple dans mon livre de la Cordarone.
C’est un produit qui a trente ans et on n’a pas arrêté, depuis trente ans, de
n’avoir que des problèmes. Pourtant on continue à l’utiliser. Il faut l’arrêter, le
produit est dangereux. Il ne devrait plus êtes autorisé, sauf exception. Mais pour
le reste, non.

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Yolan : Pour en revenir au cancer, on nous demande si, hormis une hygiène de
vie sérieuse, il existe des tempéraments qui seraient plus à risque ?
Docteur Vincent Reliquet : Tempéraments, c’est vite dit. Encore une fois on a dit
que les gens calmes et détendus font moins de maladies liées au stress. Si vous
êtes colérique, constamment énervé par votre boulot, que vous êtes incapable
de vous calmer, d’être heureux, de vous détendre, de lâcher-prise, de partir en
vacances, d’être heureux quand vous avez votre animal de compagnie sur les
genoux, quand votre femme vous fait marrer ou quand vos copains vous font
rire, c’est plus compliqué. Evidemment qu’on va tous mourir, d’une maladie
cardiovasculaire ou d’un cancer. Mais à quel âge ?
Ce qu’il faut c’est éviter des choses aux âges où on n’a pas envie d’en avoir. Si
vous faites un infarctus à 90 ans je ne vais pas vous donner grand-chose. Vous
allez probablement en faire un deuxième et mourir de ça. Ou même d’une
pauvre grippe microscopique parce que vous êtes âgé et en fin de vie. Et il faut
l’accepter. Quand je vois des personnes âgées partir sur des chimios, j’ai envie
de leur dire qu’ils vont souffrir et peut-être même partir à cause de la chimio,
alors qu’ils n’auront même pas cinq ans de plus. Il vaut mieux profiter des gens
qu’on aime, faire ce qu’on a envie de faire, avant de fermer son ombrelle. Ce qui
nous attend tous. Le scandale n’est pas là. Le scandale c’est quand une femme
de trente ans fait un cancer et en meurt.

Yolan : En parlant de cœur, Annie nous pose une question sur l’Irbésartan,
contre l’hypertension. Qu’en pensez-vous ?
Docteur Vincent Reliquet : Rien. C’est un anti-hypertenseur qui est plutôt bien
toléré en général. On fait quand même une surveillance rénale. Attention, si vous
vous mettez à tousser il faut arrêter parce que vous n’arrêterez jamais si vous
faites une toux sous ce médicament. Les gens n’en dorment plus et le conjoint

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non plus. C’est un effet indésirable qui n’est pas dramatique mais qui vous
pourrit la vie complètement. Vous l’arrêtez et en trois jours, vous ne toussez
plus. Donc c’est un bon produit, qui existe en 75 mg, en 150 mg, en 300 mg et en
combo avec un diurétique.

RGO : les bons gestes


Yolan : Mauricette a une hernie hiatale qui lui provoque des reflux acides après
les repas. Elle se plaint de ne plus pouvoir manger de poissons gras ou tout ce
qui est un peu gras.
Docteur Vincent Reliquet : Si elle a repéré les aliments qui la rendent malade
elle peut essayer de les manger en début de repas et finir avec autre chose. Par
exemple du riz, qui va floculer sur le haut de son estomac et ça évitera que ça
remonte. Elle peut aussi prendre de la farine de son d’avoine, mais il faut qu’elle
ait de la salive, parce que c’est super épais. Elle avale tranquillement deux
cuillères à café et elle prend un grand verre d’eau. Cela va faire un bouchon et
ça ne va plus remonter.
Evidemment, les gens avec un reflux gastro-œsophagien n’ont absolument
aucun intérêt à aller se coucher juste après manger, parce que ça remonte
directement et en plus ça brûle les dents. Ça attaque l’émail et ça les jaunit ou
ça les noircit. Donc quand on a mangé plutôt liquide, on ne se couche pas, on
reste assis.

Après il y a aussi plein de produits : la guimauve marche super bien. On avait fait
un article sur l’estomac.

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Yolan : Marie-Laure a lu des études sur l’Ivermectine et son effet sur les turbo-
cancer. Que peut-on en dire ?
Docteur Vincent Reliquet : Au sujet des turbo-cancers on a commencé à nous
dire qu’on était des complotistes et qu’on ne racontait que des conneries. Donc
on a eu des ennuis avec le Conseil de l’Ordre des médecins, parce qu’on affirmait
que dans le monde entier on a repéré des patients avec des cancers anciens, non
traités, mais stabilisés, qui ne sont plus actifs, mais qui tout à coup explosent
dans le mois qui suit une deuxième, troisième ou quatrième injection du vaccin
contre le Covid.
Il faut savoir que ce n’est pas la première injection qui entraîne ça en général.
C’est un problème de sécrétion d’immunoglobulines de permission des tumeurs
(IGG4). J’en avais parlé il y a longtemps dans Du Neuf pour ma santé, à l’époque
où on n’en parlait pas. J’expliquais la progression de ces turbo-cancers : au bout
d’un mois après l’injection du vaccin, vous avez une sécrétion
d’immunoglobulines qui sont permissives pour les cellules cancéreuses.
Là, il n’y a plus de frein. Vous pouvez alors avoir un cancer qui démarre à toute
vitesse de manière effrénée, qu’on ne vous avait jamais dépisté. Ou alors c’est
un truc dont on ne parlait quasiment plus parce que cela faisait un an que vous
étiez guéri, ça repart et ça vous tue. Ou alors vous avez deux ou trois cancers en
même temps. C’est quand même incroyable que dans les 45 jours qui suivent un
vaccin, vous ayez trois cancers qui démarrent. Et ce qu’il faut savoir c’est que
quand on regarde la pharmacovigilance, ça s’arrête à quatorze jours. C’est-à-dire
que tout ce qui se passe ensuite, ce n’est pas lié au vaccin. Nos pharmaco-
vigilants se mettent des lunettes pour ne pas voir. Comme ça ils sont tranquilles.
Sinon on ne s’en sort plus.

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Sauf qu’on commence à voir arriver des statistiques mondiales et on a le nombre
de cancers qui surviennent au prorata du nombre d’injections reçues par les
gens. C’est astronomique.

Pour en revenir à l’Ivermectine, sur le cancer c’est trop tard. Demain il y a Louis
Fouchet, à Marseille, qui se fait attaquer par la section disciplinaire et Amine
Umlil, pharmacien à Cholet, qui passe devant le Conseil de l’Ordre des
pharmaciens à Paris. Les deux risquent la radiation parce qu’ils disent que ça
marche. Même l’hydroxychloroquine ça marchait super bien. On le sait, mais
c’est toujours interdit de le dire. Et vous avez toujours des Conseils de l’Ordre
qui sont en train de s’arque bouter sur des médecins qui sortent des dizaines
d’études à chaque fois, mais on leur dit que ce n’est pas raisonnable parce
qu’Olivier Véran a dit que c’était faux.
Donc sur les turbo-cancers, zéro doute ! Evidemment que ça existe. J’ai été
frappé dans mon entourage.

Yolan : En tout cas vous êtes là pour donner les solutions qui fonctionnent et
merci ! Monique nous pose une dernière question : peut-elle prendre de l’iode
avec un traitement au Bisoprolol ?
Docteur Vincent Reliquet : Oui. Moi je conseille toujours aux gens de faire une
iodurie sur 24 heures des urines. Avant mon livre je proposais aux gens de le faire
sur échantillons, c’est pas mal, mais si on veut faire les choses, alors il faut les
faire bien. On demande donc deux pots de 2 litres au laboratoire et on urine
dedans toute une journée et toute une nuit. Ensuite on va nous donner la
concentration par 24 heures. C’est bien plus intéressant qu’une concentration
au litre. Une fois qu’on a ça, on sait si on était un peu ou beaucoup carencé, ou
abominablement carencé. J’ai eu une dame hier : cela fait 53 ans qu’elle est

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carencée en iode. Elle a raté sa vie cette pauvre dame, elle est triste depuis
qu’elle est née. Je suis sûr que si je vais la voir dans quinze jours elle va péter le
feu ! C’est encore une patiente qui va me dire qu’elle est née deux fois.

Bibliographie
J’aimerais maintenant montrer quelques livres qui m’ont aidé à préparer ce
numéro.
® « Cancer, être acteur de votre traitement », d’Alain Dumas et Éric Ménat.
Ça explique qu’est-ce qu’on fait, quand on le fait et avec qui on le fait. On
ne fait pas n’importe quoi à prendre des trucs derrière le dos des
oncologues. Les produits de phytothérapie sont éminemment actifs et
certains ne se mélangent pas avec certaines lignes de chimio. À lire si vous
avez un proche qui souffre d’un cancer.

® « Médicaments anti-cancer, peu efficaces, souvent toxiques et hors de


prix », de Nicole et Gérard Delépine. Pour celui à qui on va faire une
proposition de chimiothérapie. Ce livre n’est pas du tout facile à lire, mais
à ceux à qui on dit : « On va vous mettre tel produit pour votre chimio »,
vous pouvez aller regarder là-dedans s’il a de l’intérêt.

® « Cancer, les bonnes questions à poser à votre médecin », de Nicole et


Gérard Delépine. Les deux étaient cancérologues. Elle cancérologue
pédiatrique et lui chirurgien cancérologue. J’aimerais vous donner
l’ambiance de ce livre qui répond à toutes les questions. Le dernier
chapitre s’appelle : « Hippocrate assassiné ; Hippocrate retrouvé ». Le livre
est sans concession et il explique qu’il y a toute une aile qui ne fonctionne

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pas dans la cancérologie dans les pays occidentaux. Il faut oser en parler,
dénoncer tout ce qui ne va pas, parce que sinon ça se pérennise. Un jour
ça tombe sur quelqu’un qu’on adore ou sur vous et rien n’est prêt.

À suivre dans Du Neuf…

Docteur Vincent Reliquet : Le mois prochain nous allons travailler sur la


cancérologie en général et sur les traitements en particulier. Que fait-on si on a
un cancer ? Si on a un traitement officiel ? On parlera des traitements alternatifs
dans une autre émission parce que rien que dans les traitements tels qu’on vous
les propose, il y a à boire et à manger et il est hors de question qu’on nous prenne
pour des imbéciles.
Maintenant on se rebelle ! Ce n’est pas parce qu’on est cancéreux qu’on est
fragile ou qu’on est devenu un enfant ou un imbécile. On a le droit de choisir.
Ensuite on s’aèrera l’esprit parce que deux mois sur les cancers… On reverra
ensuite la vie du côté agréable et amusant et on aura deux cessions plus
détendues. C’est la médecine : parfois on parle de drames absolus et parfois on
parle de ce qu’on peut inventer pour faire de la médecine un peu rigolote.
Je suis content de savoir que vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre
et à acheter la revue « Du Neuf pour ma santé ». Cette aventure me passionne
et je travaille quasiment tous les jours sur cette revue. J’aime ça, on attaque le
23ème numéro, on est sur une bonne dynamique. Pour nous ça va. Vous, n’hésitez
pas à nous dire ce qui vous déplaît ou s’il y a des sujets que nous n’avons pas
encore correctement abordés et que vous souhaitez qu’on travaille. On est là
pour ça, c’est vous qui nous payez, nous sommes vos salariés. Engueulez-nous si
vous trouvez qu’on n’est pas au niveau et on va bosser !

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