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Pré-requis :
- Etiopathogénie des maladies parodontales
- Sémiologie des maladies parodontales
- Facteurs de risque des maladies parodontales
- Examen clinique et radiographique en parodontologie
- Diagnostic en parodontologie
Objectifs de ce cours :
- Connaître les différentes formes de maladies parodontales
- Savoir distinguer les différentes formes d’atteintes parodontales
- Savoir différencier les gingivites induites par la plaque des maladies gingivales non liées à
la plaque
- Etre capable de poser un diagnostic précis de parodontite selon la classification de
Chicago (ce que l’on verra au TD de la semaine prochaine)
- Savoir diagnostiquer les maladies parodontales nécrosantes, les lésions
endo-parodontales, les abcès parodontaux, les pathologies péri-implantaires
Terminologie :
Maladie (angl. disease, sickness) : Toute altération de l’état de santé se traduisant habituellement
de façon subjective par des sensations anormales.
Pathognomonique (angl. pathognomonic) : se dit d’un signe ou d’un symptôme spécifique d’une
maladie et qui suffit à lui seul à poser le diagnostic.
Symptôme (angl. symptom, sign) : toute manifestation d’un état pathologique, perçue
subjectivement par le patient lui-même (symptôme subjectif), ou découverte par le médecin
(symptôme objectif). Au sens strict du terme, un symptôme est perçu uniquement par le malade,
un phénomène objectif étant un signe.
Signe (angl. sign, symptom) : toute manifestation d’une maladie que le médecin peut constater
objectivement, et plus particulièrement, tout phénomène que le médecin peut provoquer
intentionnellement à des fins diagnostiques.
Sémiologie (angl. semiology) : partie de la médecine étudiant les symptômes et signes qui
traduisent la lésion d’un organe ou le trouble d’une fonction.
Définition :
Les maladies parodontales sont des processus pathologiques affectant les tissus de soutien de
la dent (parodonte). Elles sont considérées comme des infections locales bénignes qui ne peuvent
se développer que chez certains sujets dont le système immunitaire est permissif (Suzuki, 1934).
C’est-à-dire que pour avoir une maladie active, il faut : un hôte prédisposé, une présence de
pathogènes et une absence d’espèces bénéfiques.
Rappels :
● Permet de caractériser les maladies et de les différencier selon leur étiologie, leur histoire
naturelle, leur progression et leur réponse au traitement.
● Permet de définir les différentes formes de maladies parodontales à partir d’un certain
nombre d’éléments cliniques, radiologiques, examens bactériens et médicaux.
● Permet au praticien de poser un diagnostic correct et de mettre en œuvre une
thérapeutique adéquate.
● C’est un élément fiable de communication entre praticiens.
● La classification actuelle est la Classification de Chicago (2017).
Historique :
1920 : notion de paradentitis.
1942 : terme de parodontose par Orban et Weinman.
1977 : identification de l’agent étiologique par le World Workshop de l’AAP.
Plusieurs classifications ont été établies : 1982, 1986, 1989, 1992
1999 : classification d’Armitage = ancienne classification de l’Académie Américaine de
Parodontologie, elle a été utilisée jusqu’à récemment mais remplacée en 2017. Certains dentistes
peuvent encore l’utiliser par habitude.
2017 : World Workshop : classification de Chicago. Nouvelle classification des maladies et
conditions parodontales et péri-implantaires.
I - Classification d’Armitage (1999) (pas à connaître mais peut nous servir car
certains dentistes l’utilisent toujours)
Utilisée de 1999 à 2018, elle distingue les gingivites et les parodontites, en prenant en compte la
sémiologie (signes/symptômes), l’étiologie (l’origine de la maladie), la pathogénie (ou
pathogenèse : mécanisme selon lequel un agent provoque une maladie), et la topographie des
lésions.
Cette classification est intéressante car elle nous permet de distinguer les parodontites chroniques
et agressives. C’est ce à quoi nous allons nous intéresser dans la suite du cours.
A - La parodontite chronique
Rappel : La parodontite se caractérise par une atteinte de l’os (qui normalement se trouve à
environ 2 mm sous la jonction amélo-cémentaire). On peut voir des signes d’activité de l’alvéolyse
sur une radio : flou trabéculaire, aspect en sucre mouillé, disparition de la lamina dura ; tout cela
nous montre que la pathologie est en phase active.
1 - Définition
La parodontite chronique est la forme de parodontite la plus fréquente (environ 70%) qui peut
survenir à tout âge, mais est le plus souvent détectée à l’âge adulte. Sa prévalence et sa sévérité
augmentent avec l’âge. Elle évolue de façon cyclique avec des phases de destruction alternant
avec des phases de latence assez longues. Elle est initiée et entretenue par le biofilm, mais les
mécanismes de défense de l’hôte jouent un rôle important dans son développement et sa
progression. En l’absence de traitement, son évolution continue et conduit à la perte des dents.
2 - Étiologie
Elle est initiée et entretenue par le biofilm, mais peut être modifiée par des facteurs locaux, des
maladies systémiques et des facteurs extrinsèques comme le tabac. La destruction est en rapport
direct avec la quantité de plaque et l’ancienneté des dépôts. La progression est lente ou
modérée.
Attention, on peut parfois être tenté d’enlever tout le tartre, mais il faut faire une radio avant pour
être sûr que les dents ne vont pas tomber si elles ne sont plus « tenues » par le tartre. Si le niveau
osseux est trop faible, on conserve le tartre et on se lance dans un projet prothétique.
3 - Signes cliniques
4 - Étendue et sévérité (cette partie a été passée par la prof pour ne pas nous
embrouiller avec l’autre classification)
Étendue :
● Localisée (≤ 30% des sites sont atteints)
● Généralisée (>30% des sites sont atteints)
Sévérité :
● Marginale : Perte d’attache de 1 à 2 mm (profondeur de sondage à 4mm)
● Modérée : Perte d’attache de 3 à 4 mm (profondeur de sondage à 5 à 6 mm)
● Sévère : Perte d’attache ≥ 5 mm (profondeur de sondage ≥ 7mm)
5 - Cas cliniques
● Motif de consultation : saigne des gencives depuis des années, adressée par son dentiste.
● ATCD familiaux de parodontite.
● IP2, IG2, brossage 2x/j (électrique).
Examen clinique :
● Alvéolyse horizontale.
● Charting au niveau de la 25 : poche à 4 en vestibulaire et à 7 en palatin : atteinte plus
importante en palatin (se voit à la rétro alvéolaire).
On voit que les couronnes sont décalées par rapport à la gencive, c’est un facteur de rétention de
plaque, d’ailleurs il y a de la plaque visible.
On a une récession et une perte d’attache, la patiente a 55 ans et fume. Ça ressemble plutôt à une
parodontite.
Sur la radio on a du tartre sous-gingival (savoir le repérer pour insister dessus lors du
débridement), une alvéolyse, et la présence de poches au charting.
Cas n°3 : Michèle, 62 ans :
On a une perte des papilles interdentaires suite à la baisse du niveau osseux, on devine que cela
fait des années que ça dure. On voit aussi deux implants sans couronne, il faut interroger le patient
pour comprendre pourquoi il n’y a rien dessus.
On fera bien la distinction entre deux pathologies distinctes : parodontites agressives localisées et
parodontites agressives généralisées.
Si d’autres dents que les molaires et les incisives sont touchées, on ne parle plus de parodontite
localisée.
Lésion en cuvette qui touche les premières molaires ou les incisives, ciblée sur certaines dents.
Ces parodontites répondent bien au traitement, d’où la nécessité de réagir rapidement et d’avoir
un bon suivi.
3 - Cas cliniques
● Sur la photo, il y a quand même des dépôts de plaque (la patiente ne brosse plus car
mobilité 4 et a peur de perdre ses dents).
● Alvéolyse visible en TIB.
Ici, le pronostic est peu favorable vis-à-vis de la conservation des dents, elle a fini avec 2 appareils
complets.
● Motif de consultation : mobilité de 31/41 (présence de tartre car ne brosse plus par peur de
perdre ses dents).
● État de santé général bon.
● Pas de médicaments.
● Non-fumeur.
● Lésions énormes en TIB : presque plus d’os.
● Parodontite très certainement localisée et qui est en train de se généraliser avec atteinte
des canines/PM.
● Si le traitement n’est pas efficace, il faut réaliser un test bactérien car cela donne la
proportion de bactéries (proportion entre complexe rouge, orange…) et permet de nous
orienter vers une antibiothérapie ciblée/adaptée.
Cette classification ne correspondait plus aux données acquises de la science, c’est pourquoi les
scientifiques ont créé la classification de Chicago.
II - Classification de Chicago (2017) (World Workshop)
1. Gingivites :
a. Définition de l’état de santé parodontale
b. Santé parodontale possible sur parodonte réduit (notion de “parodontite traitée”)
2. Parodontites
a. Un seul diagnostic de parodontite
b. Double caractérisation de la parodontite
● “Stade” à 4 niveaux
● “Grade” à 3 niveaux
c. Diabète et consommation de tabac doivent être considérés comme des descripteurs
3. Associations systémiques
a. Effet majeur sur l’évolution des parodontites : certaines maladies rares
b. Effet variable sur l’évolution des parodontites : maladies fréquentes (ex : diabète), et
celles atteignant le parodonte indépendamment de la présence du biofilm (ex :
cancers)
4. Autres affections du parodonte :
a. Classification des lésions endo-parodontales
b. Classification des abcès
5. Récessions gingivales
a. Classification des récessions gingivales
b. Le terme “espace biologique” est remplacé par “attache supra-crestale”
=attache epithelio-conjonctive
Sur un parodonte intact ou un parodonte réduit mais sans antécédent de parodontite, la santé
parodontale est définie par un saignement au sondage < 10% et une profondeur de sondage ≤
3mm.
A l’issue du traitement d’une parodontite, la santé parodontale est définie par un saignement au
sondage < 10% et une profondeur de sondage ≤ à 4 mm (sans saignement si 4 mm).
b - Critères diagnostics
C’est l’atteinte gingivale la plus fréquente (on considère que 9 patients/10 ont des saignements
au sondage). Elle peut survenir à tout âge. Elle peut être localisée ou généralisée.
C’est une lésion inflammatoire résultant d’interactions entre le biofilm et la réponse immunitaire de
l’hôte, mais qui se limite à la gencive et ne s’étend pas au parodonte profond (cément, LAD, os
alvéolaire). L’inflammation est réversible après réduction de la plaque dentaire. C’est un facteur
de risque majeur de la parodontite.
➔ Tabac :
C’est l’un des principaux facteurs de risque des maladies parodontales qui a des effets importants
sur les tissus gingivaux. L’absorption systémique et locale des composants de la fumée de
cigarette induirait une vasoconstriction et une fibrose. Ceci peut masquer les signes cliniques de la
gingivite, tels que les saignements au sondage.
Il est important de le détecter lors de l’anamnèse afin de prévenir le patient sur les risques vis-à-vis
de la maladie, et de voir si le patient pourrait au moins réduire sa consommation.
➔ Diabète :
C’est un facteur de risque de maladies parodontales, que ce soit de type 1 ou 2. Inversement, la
maladie parodontale est aussi un facteur aggravant du diabète. Le diabète non équilibré
prédispose aux affections buccales fongiques et parodontales. Ces patients présentent une
réponse inflammatoire exacerbée.
Les symptômes les plus fréquents sont une sécheresse buccale, des glossodynies (douleurs de la
langue) et douleurs gingivales.
Chez les patients diabétiques non équilibrés, et à indice de plaque équivalent, la gingivite est plus
prononcée par émergence de certains paro-pathogènes (Pi, Pg, Capnocytophaga, Spirochètes et
Campylobacter Rectus), altération du chimiotactisme des PMN et dysfonction des fibroblastes.
NB : il faut mettre en place une antibioprophylaxie pour un détartrage ou un sondage si le
patient a un diabète non équilibré !
➔ Nutrition :
Déficience en protéines, en acide folique (B9), en zinc ou en vitamine C.
Anorexie, boulimie peuvent entraîner des modifications de la réponse de l’hôte avec pathologies
des muqueuses buccales = inflammations gingivales aigües, douleurs et saignements… De plus,
ces pathologies sont souvent accompagnées de vomissements, ce qui acidifie la cavité buccale.
L’obésité provoque l’augmentation de la synthèse de molécules pro-inflammatoires.
proteine C augmente
➔ Agents pharmacologiques (prescrits ou non prescrits) :
Peuvent agir par divers mécanismes pour augmenter la susceptibilité à la gingivite : réduction du
flux salivaire, médicaments qui influent sur la fonction endocrinienne ou médicaments qui peuvent
provoquer un accroissement gingival et des pseudo-poches.
➔ Hormones sexuelles :
La puberté, la grossesse et la prise de contraceptifs oraux de 1ère génération peuvent modifier la
réponse inflammatoire gingivale. Des réactions biologiques complexes dans les tissus gingivaux
résultent de ces niveaux élevés de stéroïdes sexuels et génèrent une inflammation plus
importante que prévue, en réponse à des niveaux relativement faibles de plaque. On notera
cependant que les contraceptifs oraux de nouvelles générations sont moins dosés et il y a peu de
preuves d’une réponse inflammatoire exagérée à la plaque avec de tels médicaments.
❖ Gingivite pubertaire :
❖ Gingivite gravidique :
Elle est provoquée par le déséquilibre hormonal oestro-progestatif. Il existe 2 pics hormonaux
: gonadotrophines au 1er trimestre et œstrogènes/progestérone au 3e trimestre.
Il existe une modification de la flore avec prédominance de Prevotella Intermedia.
Il y a altération du chimiotactisme des PNN, de la phagocytose et du nombre de lymphocytes T
helpers. La gingivite gravidique peut aller de la simple gingivite marginale pour les formes les plus
légères, à une congestion papillaire saignant au moindre contact, et au granulome pyogénique ou
épulis pour les formes les plus sévères.
La tendance au saignement est un signe clinique majeur.
❖ Epulis gravidique :
Ce sont des petites masses très hémorragiques si on les touche, se situant souvent au niveau
d’une papille entre 2 dents. On met en place une thérapeutique étiologique en revoyant les
techniques de brossage et en faisant un détartrage. S’il y a une gêne esthétique on peut l’enlever
mais il y a un risque de récidive. L’épulis se résorbe suite à l’accouchement, cependant il faut se
méfier car sa présence signifie que la patiente est plus susceptible à la gingivite.
➔ Troubles hématologiques :
De nombreuses hémopathies bénignes et malignes présentent des manifestations gingivales
associées.
L’inflammation gingivale est disproportionnée par rapport à la quantité de plaque.
Les leucocytes sont responsables des réactions inflammatoires et immunitaires dirigées contre les
micro-organismes de la plaque dentaire.
Les globules rouges sont impliqués dans les apports nutritionnels et la guérison tissulaire.
➔ Sécheresse buccale :
Elle se manifeste par un manque d’écoulement salivaire, de disponibilité ou des
changements dans la qualité de la salive.
Elle entraîne une réduction du nettoyage des surfaces dentaires par la salive et est associée à une
réduction de l’élimination de la plaque dentaire et à une inflammation gingivale accrue qui
s’amplifie avec le temps en l’absence d’hygiène bucco-dentaire adaptée.
Les causes les plus communes sont : la prise de certains médicaments provoquant une
hyposialie (certains antidépresseurs), le Syndrôme de Sjögren et la respiration buccale
(inflammation en vestibulaire du bloc incisivo-canin maxillaire).
f - Accroissement gingival lié aux médicaments
➔ Ciclosporine A :
C’est un médicament immunosuppresseur utilisé comme anti-rejet de greffes, pour le traitement
des maladies auto-immunes, des désordres du système immunitaire et les psoriasis sévères. On
retrouve un accroissement gingival chez < 30% des adultes et jusqu’à 70% des enfants. Il
présente un risque de néoplasie, c’est-à-dire une évolution en carcinome cellulaire squameux
gingival.
Un médicament de substitution existe : le Tacrolimus®. (Si le médicament ne peut être substitué, il
faut faire un suivi du patient).
➔ Phénytoïne (Dihydan®) :
C’est un anticonvulsivant, utilisé dans les cas d’épilepsie.
On observe un accroissement gingival dans 50% des cas, lié à un déséquilibre entre la synthèse
du collagène et sa dégradation.
Il existe aussi un médicament de substitution : Valproate de sodium (Dépakine®).
Inflammation
Santé Gingivite Santé Gingivite Santé
gingivale
Profondeur de ≤ 4 mm (no
≤ 3 mm ≤ 3 mm ≤ 3 mm ≤ 3 mm ≤ 3 mm
poche* BoP)
Alvéolyse
Non Non Possible Possible Oui Oui
radiographique
Si le patient a eu une parodontite traitée, il est rare d’être dans ces chiffres. La pratique s’adapte
au patient, on ne sera pas aussi exigeant que les chiffres demandés car ils sont généralement peu
atteignables en pratique. Pour les patients avec des parodontites traitées, on parlera
d’inflammation gingivale plutôt que de gingivite car on ne peut pas avoir à la fois une
parodontite et une gingivite.
Ces parodontites ne vont pas disparaître même s' il y a un bon contrôle de plaque. Elles ne sont
pas liées à la quantité de plaque, même s' il faut un peu de plaque à la base pour les déclencher.
Il existe un traitement : Aciclovire 200mg 5x par jour (peut se prescrire si on voit le patient au début
de la crise d’herpès). On peut aussi prescrire des gels anesthésiants pour les soulager des
douleurs.
➔ Candidoses
Les mycoses buccales sont presque exclusivement des Candidoses à Candida Albicans.
Il s’agit d’une infection opportuniste liée à un déséquilibre hôte-levure (ATB, diabète,
immunodépression, corticothérapie, hyposialie, macération sous une prothèse amovible).
f - Lésions traumatiques
g - Pigmentations gingivales
a - Signes cliniques
➔ La gingivite nécrosante :
● Nécrose des papilles gingivales avec ulcération de la muqueuse en forme de
cratère, recouverte de pseudomembranes (enduit blanchâtre composé de tissu
nécrosé, plaque dentaire, fibrine). La gencive marginale est atteinte
secondairement. Le début est fréquemment dans le secteur antérieur mandibulaire
avant de se généraliser.
● Erythème linéaire
● Gingivorragies : saignement gingival d’emblée profus au brossage et à la
mastication pour devenir spontané
● Douleurs gingivales : intense, souvent le motif de consultation
● Halitose prononcée liée à l’émanation de composés sulfurés
● Adénopathies sous-mandibulaires le plus souvent
● Fièvre et asthénie
● Dysgueusie : goût métallique
➔ Parodontite nécrosante :
● La PN présente les mêmes caractéristiques que la GN avec, en plus, une perte
d’attache et une perte osseuse : nécrose de l’os alvéolaire.
● La progression entraîne une alvéolyse inter-proximale marquée.
● Les signes extra-oraux sont plus fréquents.
● La PN peut faire suite à un ou plusieurs épisodes de GN ou se développer
lorsqu’une GN survient sur un site précédemment touché par une parodontite.
➔ Stomatite nécrosante :
c - Diagnostic
Infections sévères
Cette partie a été passée car elle est abordée de nouveau dans la partie suivante.
3 - Les parodontites
Cette partie a été passée car elle sera abordée lors du prochain TD.
Ce sont les pathologies impliquant à la fois la pulpe et le parodonte et qui peuvent exister sous
forme aigüe ou chronique.
Les signes et symptômes les plus courants associés à une LEP sont une poche parodontale
profonde atteignant ou proche de l’apex et une réponse négative ou altérée aux tests de vitalité.
a - Étiologie primaire
Une LEP est toujours associée à une contamination bactérienne de la pulpe et des tissus
parodontaux. Celle-ci peut être associée à :
- des infections endodontiques et/ou parodontales : carie qui touche la pulpe puis
secondairement le parodonte, atteinte parodontale qui contamine secondairement le
parodonte, les 2 évènements simultanément.
- des facteurs traumatiques et/ou iatrogènes : mauvais pronostic le plus souvent car ils
affectent la structure de la dent.
b - Facteurs de risque
Ils correspondent à une accumulation localisée de pus située dans la paroi gingivale d’une
poche parodontale ou du sulcus, entraînant une destruction tissulaire.
Les signes/symptômes primaires détectables sont : une élévation ovoïde de la gencive le long de
la paroi latérale de la racine et un saignement au sondage.
Douleur, suppuration, poche parodontale profonde et mobilité dentaire accrue peuvent également
être observés.
Différentes étiologies peuvent expliquer l’apparition d’abcès dans les tissus parodontaux : nécrose
pulpaire, infection parodontale, péri-coronarite, traumatisme, chirurgie ou impact d’un corps
étranger.
Il existe une nouvelle classification faisant la distinction entre un patient atteint de parodontite ou
non.
➔ En présence de parodontite, l’abcès peut être le signe d’une exacerbation de la maladie ou
peut apparaître après différents traitements (détartrage, débridement si un bloc de tartre
reste bloqué à l’intérieur de la gencive par exemple, traitement chir (membranes, sutures),
après prescription d’ATB sans traitement local).
➔ En l’absence de parodontite, l’abcès peut survenir après l’impact d’un corps étranger,
d’habitudes néfastes, d’un traitement orthodontique ou encore d’une altération de la
surface radiculaire.
Absence de réponse au
Phase aiguë
traitement
Autres médicaments :
Après prise de médicaments
nifédipine
Forces orthodontiques ou
Facteurs orthodontiques
malocclusion
Accroissement gingival
Patients non atteints
Dent invaginée, dens in dente,
de parodontite Altérations anatomiques
odontodysplasie
sévères
(odontogenèse imparfaite)
Fissures ou fractures,
Atteinte radiculaire sévère
syndrome de la dent fissurée
Résorption radiculaire
externe
Aujourd’hui, il n’y a plus de distinction entre un abcès gingival et un parodontal, on les regroupe en
abcès du parodonte.
3 - Maladies systémiques affectant les tissus parodontaux (la prof a
passé très vite la partie)
Il existe 3 situations :
1. Maladies ayant un impact majeur sur la perte des tissus parodontaux par modification de
l’inflammation parodontale
2. Autres maladies et consommations ayant un impact variable sur la pathogénèse des
maladies parodontales
3. Maladies pouvant entraîner la perte des tissus parodontaux en l’absence de parodontite
i. Troubles génétiques
- Neutropénie acquise
- Infection VIH
iii. Maladies inflammatoires
- Epidermolyse bulleuse acquise
- Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin
- Diabète
- Obésité
- Ostéoporose
- Arthropathies (polyarthrite rhumatoïde, arthrose)
- Stress émotionnel et dépression
- Tabac (dépendance à la nicotine)
- Médicaments (traitement cancer, AINS, Anti-TNF, biphosphonates)
i. Tumeurs néoplasiques
a - Facteurs de risque
➔ Récession de type 1 (RT1) : pas de perte d’attache inter-proximale, JEC non cliniquement
décelable (ni en mésial, ni en distal de la dent).
Une force occlusale traumatique correspond à toute force occlusale entraînant une lésion des
dents et/ou du parodonte (dépasse la capacité d’adaptation).
Un traumatisme occlusal est un terme utilisé pour décrire la lésion du système d’attache
parodontal (terme histologique).
- Forces orthodontiques
L’espace biologique (appelé attache supra-crestale dans la nouvelle classification) est constitué
de l’ensemble attache épithéliale + attache conjonctive, ce qui correspond à la distance entre le
fond du sulcus et le rebord crestal de l’os alvéolaire. Cette hauteur est nécessaire à la santé des
tissus parodontaux.
2,04 mm
a - Facteurs dentaires
b - Facteurs prothétiques
- Santé péri-implantaire
- Mucosite péri-implantaire
- Péri-implantite
- Déficits de tissus muqueux ou osseux péri-implantaire
1 - Santé péri-implantaire
Elle est caractérisée par l’absence de signes d’inflammation : érythème, saignement au sondage,
oedème, suppuration.
Elle peut exister autour d’implants avec un support osseux normal ou réduit.
Attention, les valeurs de sondage sont souvent plus importantes autour d’un implant comparé à
une dent. Le sondage autour d’un implant est plutôt autour de 5 mm.
normalement c’est 3 mais on a +2,04mm d’espace bio qu’on a du mal a recreer
2 - Mucosite péri-implantaire
Elle est réversible après l’élimination de la plaque (cela peut prendre jusqu’à 3
semaines environ pour revenir à la situation normale).
C’est une pathologie induite par la plaque, qui touche les tissus autour des implants et caractérisée
par une inflammation de la muqueuse péri-implantaire et une perte progressive du
support osseux (sondage positif et/ou récession + alvéolyse radio).
En l’absence de données antérieures, le diagnostic de péri-implantite peut être posé lorsque les
signes cliniques suivants sont associés :
Le processus de cicatrisation normal suite à une perte conduit à une diminution des dimensions de
la crête osseuse et donc à un déficit en tissus mous et durs. Des pertes plus importantes peuvent
survenir sur des sites associés à une perte importante du support parodontal, une extraction
traumatique, une infection endodontique ou encore une fracture radiculaire.
Le mauvais positionnement des implants, le manque d’os vestibulaire, les tissus mous fins, le
manque de tissu kératinisé, le niveau d’attache de la dent adjacente ou un traumatisme chirurgical
peuvent entrainer des récessions de la muqueuse péri-implantaire.
Bibliographie :