Laffay.
us et Barbara
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24 SANTÉ
CONSEILS NATURO
LE TEMPS DES
ALLERGIES… 1re partie
Si le printemps qui arrive nous réjouit les
sens, il en est qui n’apprécient que peu
les phénomènes de tout ordre qui l’ac-
compagnent parfois. Rhinite, appelée
également rhume ou fièvre des foins,
conjonctivite et yeux qui grattent, toux
pouvant aller jusqu’à l’asthme, éruptions
cutanées en tout genre, les manifesta-
tions allergiques revêtent des formes très
variées en fonction de chacun. On estime
qu’aujourd’hui un Français sur 3 souffri-
rait d’allergie.
Est-ce vraiment une fatalité ou peut-on
passer à travers, en dépit de leur
constante augmentation? Petits ou
grands, est-on tous logés à la même en-
seigne?
Qu’est-ce que l’allergie?
L’allergie tire son nom du grec "allos" et
"ergon" qui signifient "une autre façon"
(de répondre à un stimulus externe).
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Toute reproduc lable.
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no
L’allergie est une réaction inadaptée et
disproportionnée du système immuni-
taire. Ce dernier réagit de façon excessive
à un élément, défini comme un aller-
gène, qui n’est pourtant d’aucun danger
pour l’intégrité immédiate de l’orga-
nisme. Une allergie est donc l’emballe-
ment du système immunitaire face à un
élément extérieur anodin. Cet élément
étant toujours une protéine.
De la rhinite allergique, aux irritations cu-
tanées (type eczéma) en passant par
des rougeurs, des gonflements, des trou-
bles intestinaux, de l’asthme ou même
dans les cas les plus graves d’œdème
de Quincke1 ou de choc anaphylac-
tique2, les réactions allergiques sont
multiples et varient en fonction de cha-
cun.
Devant chez Vous n° 100 • mai 2014
■ Par Barbara Laffay
Praticienne de santé naturopathe
Affiliée à l’OMNES
www.naturopathie-formation.fr
Quels sont les différents types
d’allergènes
Les allergènes peuvent revêtir des formes
extrêmement variées. Pour ainsi dire, on
peut être allergique à n’importe quelle
substance. Un allergène peut être inhalé:
les plus fréquents étant les différents pol-
lens principalement au printemps. À l’au-
tomne ce sont les moisissures et les
champignons qui déclencheront le plus
de réactions allergiques tout aussi viru-
lentes. Mais, une vieille maison humide
et peu aérée peut avoir les mêmes effets
à n’importe quelle période de l’année.
D’autant plus qu’elle favorisera égale-
ment une allergie des plus répandues,
celle aux acariens qui vivent dans nos
poussières de maison et affectionnent
tout particulièrement literies, rideaux et
moquettes.

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Ce qu’il faut faire pour limiter les réac-
tions allergiques
• Bien évidemment, évitez le plus possible
les allergènes incriminés.
• Évitez les moquettes, rideaux, tapis, pe-
luches et doudous à poils de tout genre.
• Bien aérer tous les jours la maison et
spécialement les chambres, en particulier
si la maison est neuve (peinture, revête-
ment…).
• Ne chauffez pas trop l’hiver et évitez la
climatisation l’été.
• Utilisez le moins de cosmétiques possi-
ble.
• Préférez le savon de Marseille au gel
douche et l’eau de rose au démaquillant.
• N’utilisez pas d’assouplissant pour votre
linge et réessayez le savon noir et le vi-
naigre d’alcool pour l’entretien, ils font
des merveilles!
• Évitez absolument les désodorisants de
tout ordre.
• Ayez une alimentation la plus fraîche et
naturelle possible.
• Et si vous le pouvez, faites régulièrement
des séjours en montagne (à l’idéal vers
800 m d’altitude!).
Laffay.
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De nombreuses réactions allergiques ap-
paraissent également par contact avec l’al-
lergène. Ici, les cosmétiques, crèmes et
produits chimiques sont les plus incrimi-
nés. Arrivent en bonne place également
nos animaux de compagnies: lapin, chien
et chat dont la salive laissée sur le poil est
un allergène très répandu. Ainsi que cer-
taines plantes: cyprès, figuier et même cer-
taines fibres ou métaux que nous portons:
polyester, polyamide, dérivés de la pétro-
chimie, plastique et latex pour ne citer
qu’eux.
Les allergènes peuvent être ingérés. Tout
aliment peut entraîner une réaction aller-
gique et les allergies alimentaires de tout
ordre ne cessent de croître ces dernières
années. On estime qu’aujourd’hui 8 % de
la population ferait des allergies alimen-
taires, contre seulement 1 % il y a 40 ans.
Si un aliment d’origine naturelle et faisant
normalement partie de notre alimentation
peut entraîner une réaction inopportune de
notre système immunitaire, on imagine
bien ce que peuvent déclencher des subs-
tances chimiques, inconnues, qui, à l’ins-
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tar des additifs (colorants, texturants,
conservateurs, liants, exhausteurs de
goût…), ne sont pas considérées comme
faisant partie de l’alimentation humaine.
On les consomme pourtant en nombre
chaque jour!
On peut ajouter à ces allergènes chimiques
ingérés, les médicaments que nous
consommons directement ou que consom-
ment les animaux qui se trouvent dans
notre assiette. Sans parler des pesticides
de plus en plus nombreux dans notre ali-
mentation…
Enfin, les allergènes peuvent être injectés.
Par l’intermédiaire d’un animal: guêpe,
abeille, moustique et serpent pour ne citer
qu’eux ou du fait de l’homme comme lors
d’anesthésie ou de vaccins. ■
¹ Œdème de Quincke: gonflement rapide et
dangereux de la peau et des muqueuses.
² Choc anaphylactique: réaction allergique
exacerbée pouvant engager le processus vital
de la personne.
Retrouvez la 2e partie dans notre édi-
tion de juin: Les allergies alimentaires