Une approche globale de la santé fondée sur la science et la tradition N°0

Notre santé Constipation : 

a besoin d’artistes !
Quelle joie de partager avec vous des infor-
lisez ceci avant de
prendre des laxatifs
mations essentielles pour une santé natu-
relle ! Car la santé est précieuse. C’est une
œuvre unique qu’il nous faut entretenir, res-
taurer parfois. Qui en sont les artistes ?
Nous-même, les artistes en chef ! Qui Environ 30  % des Français sont touchés par la
d’autres ? Les médecins, formés à l’art de constipation passagère ou chronique. Les femmes
traiter les maladies. Les naturopathes quant trois fois plus que les hommes ! Consulte-t-on son
à eux enseignent l’art de prendre soin de sa médecin en cas de transit lent ? Bien souvent non,
santé. Pourquoi parler d’art ? Parce que ces
on s’en accommode. C’est pourtant une source
pratiques sont des sciences humaines non
d’inconfort, d’inflammation et d’auto-intoxication.
exactes. Une place est gardée pour le res-
senti et l’intuition.
C’est aussi le point de départ de troubles plus
En lisant Solutions Naturopathie, vous explo-
graves (polypes, cancer colorectal, maladie neu-
rerez les moyens de faire de votre santé une rodégénérative, etc.). Voici des solutions pratiques
œuvre aboutie – « un état de complet bien- pour agir sur les causes et débloquer la situation.
être physique, mental et social  » comme le
définit l’Organisation mondiale de la Santé,
l’OMS. La constipation peut être plus grave
Les techniques et solutions naturelles que que vous ne le pensez
nous vous offrons ici sont celles d’une na-
turopathie en évolution. Fondée sur des tra- Lorsqu’elle devient chronique, la constipation est à prendre
ditions millénaires nous venant d’Orient et très au sérieux. La stagnation de matières fécales dans l’intestin
d’Occident. Éclairée par les avancées scien- provoque un état interne d’intoxication et d’inflammation. Un
tifiques récentes. Enrichies de l’expérience déséquilibre qui peut se répercuter sur d’autres systèmes.
de praticiens chevronnés. Par exemple, elle augmente les risques d’infections urinaires
Excellente lecture ! et gynécologiques chez les sujets sensibles. Elle peut causer des
Nicolas Wirth troubles cutanés comme l’acné ou l’eczéma.
Dans les cas les plus sérieux, les selles dures accumulées se trans-
forment en fécalome avec un risque d’occlusion. C’est un signe
évident d’atonie intestinale.
Dans ce numéro Enfin, une constipation peut révéler des pathologies plus sé-
rieuses, comme des polypes, une maladie neurodégénérative ou
Constipation : lisez ceci avant de prendre auto-immune, ou encore un cancer colorectal. Faites un bilan
des laxatifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 médical pour écarter ces risques !
Faites ceci pour prévenir 35 maladies . . . . . . . . . 7 Toutes ces raisons invitent à nous intéresser sérieusement
Arthrose : troquez les antidouleurs à notre transit. Et s’il est lent, à en déterminer la cause pour
contre de vraies solutions ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 mieux la traiter.
15 minutes pour retrouver
un sommeil profond. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Constipation : lisez ceci avant de prendre des laxatifs

Le transit « normal » n’existe pas Voici pourquoi il est important

Pour la science médicale, la fréquence « normale »
d’émission des selles va de trois fois par jour à trois
fois par semaine. C’est une amplitude gigantesque !
Pour la médecine conventionnelle, il s’agit d’un simple
constat. Rien n’explique ces variations importantes.
Cela montre qu’il est difficile de se comparer à son
voisin.
En revanche, les médecines traditionnelles ont une expli-
cation. Ce seraient les aptitudes innées ou acquises qui
prédisposent à un transit lent ou rapide. La naturo-
pathie se réfère notamment aux constitutions de la mé-
decine hippocratique (constitution nerveuse, bilieuse,
sanguine ou lymphatique). La médecine ayurvédique
évoque des profils proches avec les tempéraments Pit-
ta, Vata et Kapha. Cela nous fait prendre conscience
qu’un transit lent peut être problématique pour un pro-
fil bilieux, mais normal pour un profil lymphatique.
Cette grille de lecture permet d’individualiser le
traitement de la constipation. C’est essentiel et bien
plus efficace que de calquer un protocole fixe. L’uni-
formisation des traitements risque même de fabriquer
un problème là où il n’y en a pas, car cela revient à
agir contre les besoins de la personne. Une démarche
qui s’oppose au précepte d’Hippocrate qui invitait à
« suivre la voie de la Nature en toutes choses ».
d’observer vos selles
Plus que la fréquence des selles, c’est la notion de
consistance qui est essentielle. Elle permet de confirmer
que nous souffrons de constipation ou non. L’Échelle
établie par l’Université de Bristol1 permet d’évaluer
leur forme et leur qualité (voir ci-dessous).
Les selles de type 1 et 2 relèvent de la constipation.
Elles sont sèches, dures, parfois en petites billes, et
souvent douloureuses à l’évacuation. La constipation
peut être passagère lors d’un voyage par exemple. Elle
n’est alors pas considérée comme pathologique.
Pourquoi êtes-vous constipé ?
Les bonnes questions à vous poser
Ne croyez plus aux solutions « miracles », même natu-
relles ! Rien ne fonctionne si l’on ne cible pas la cause.
Identifiez-la et mettez au point votre propre protocole.
Quel est votre profil ?
Selon votre profil, le rythme du transit peut varier
considérablement. Par exemple, une personne de type
Kapha/Lymphatique évacue en moyenne une selle

Type 1 Dur, séparé en morceaux, comme les noix (difficile de passer)

Type 2 En forme de saucisse, mais grumeleuse (difficile de passer)

Type 3 Comme une saucisse, mais avec des fissures sur sa surface

Type 4 Comme une saucisse ou un serpent mais lisse et douce

Type 5 Morceaux mous aux bords bien définis (passe facilement)

Type 6 Morceaux déchiquetés, agglomérés en une matière pâteuse

Type 7 Fade, humide, aucun morceau solide. Entièrement liquide

1.  Stool form scale as a useful guide to intestinal transit time, Lewis SJ, Heaton KW, Scand J Gastroenterol, 1997 Sep;32(9):920-4.

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tous les deux jours, de consistance assez dense. Cela
est considéré comme un transit normal. Ce profil cor-
respond à des personnes ayant tendance à la rétention
d’eau et au manque d’énergie. Leur rythme est plutôt
lent.
Pour un Pitta-Bilieux, cette même fréquence d’une
selle tous les deux jours correspond en revanche à
une forte constipation. Lui est en effet habitué à deux
selles par jour et de consistance plutôt molle. Ce profil
évoque les personnes plutôt athlétiques et toniques.
Elles sont davantage sujettes au stress et leur transit a
plutôt tendance à accélérer qu’à ralentir.
Voici un autre profil davantage sujet à la constipation.
Il s’agit des personnes longilignes qui ont tendance
à la frilosité. On les classe dans les profils Vata/Ner-
veux. Leur propension naturelle est d’avoir des selles
sèches, difficiles à évacuer et de fréquence irrégulière.
La cause est leur tendance à la déminéralisation et à la
sécheresse des tissus organiques. Les muscles lisses des
intestins sont également en état spasmodique.
Chez ces individus, la constipation est souvent chro-
nique sans toutefois être pathologique. Cela relève
simplement d’un déséquilibre, aisément corrigé par
des mesures hygiéno-diététiques.
Conseil si vous êtes Vata/Nerveux : cuisez les ali-
ments, évitez les aliments secs comme les fruits séchés.
Favorisez la saveur douce comme la patate douce, ou
le butternut, et les textures légèrement huileuses.
Ajoutez une cuillerée à soupe par jour d’huile d’olive
ou de lin dans votre assiette.
Buvez-vous assez ?
Une des nombreuses fonctions du côlon est la réab-
sorption de l’eau contenue dans les selles. Si le niveau
d’hydratation dans les cellules est insuffisant, le corps
cherche à compenser ce manque. Il puise donc davan-
tage d’eau dans les matières fécales, les desséchant,
ce qui peut provoquer une légère constipation. Le
Dr Kousmine parlait d’une différence très fine entre
un taux d’hydratation suffisant et celui qui provoque
la constipation. Cette différence se situerait entre 2 et
3 % à peine.
Conseil : buvez au moins 1 litre d’eau par jour, en in-
cluant des tisanes, des jus de légumes frais. Consom-
mez des fruits frais de saison riches en eau, comme les
poires ou les melons.
Êtes-vous sédentaire ?
Si vous travaillez dans un bureau et que vous ne pra-
tiquez pas d’activité physique par ailleurs, vous êtes
considéré comme sédentaire. Or la sédentarité ralentit
le transit.
Constipation : lisez ceci avant de prendre des laxatifs
Conseil : stimulez votre transit au quotidien en allant
vous promener à l’heure du déjeuner. Faites au moins
20 minutes de gymnastique matinale ou encore du
yoga après la journée de travail.
Mangez-vous les bonnes fibres ?
Selon leur capacité à retenir l’eau, les fibres alimentaires
peuvent améliorer ou au contraire aggraver la consti-
pation. Mieux vaut privilégier les aliments à fibres non
solubles qui retiennent l’eau plutôt que les légumes verts
à fibres totalement solubles, comme les blettes ou les
épinards. Le volume des selles s’en trouvera augmenté
et leur mobilité dans l’intestin améliorée.
Les aliments à favoriser : carotte, salade, rhubarbe,
brocoli, choux de Bruxelles, asperges, amandes, légu-
mineuses en général et céréales complètes biologiques.
Augmentez les quantités progressivement pour éviter
les fermentations et les ballonnements.
Prenez-vous assez de matière grasse ?
L’apport de matières grasses dans l’alimentation est
essentiel car il permet le déclenchement de la chasse
biliaire par la vésicule. Ce processus physiologique
est un moment clé pour la lubrification du bol fécal.
Il permet aux matières fécales de « glisser » plus aisé-
ment dans l’intestin tout en favorisant le mouvement
naturel d’avancée des matières fécales, le péristaltisme.
Conseil : ajoutez une cuillerée à soupe par jour d’huile
d’olive ou de lin dans votre assiette.
Et comment va votre foie ?
Une majorité de personnes constipées ont un foie pa-
resseux qui ne produit pas suffisamment de bile. Dans
ce cas, la vésicule biliaire n’est pas remplie correcte-
ment et ne peut jouer son rôle pleinement au moment
de l’ingestion de corps gras par l’alimentation. Car
comme nous l’avons vu, c’est l’ingestion de graisse qui
déclenche la vidange biliaire.
Conseil : suivez des cures de plantes stimulantes de
la fonction hépatobiliaire. La fumeterre, le boldo, la
gentiane ou le radis noir rempliront bien ce rôle. Pre-
nez-les seules ou en complexe durant 2 à 3 semaines.
Cela pourra suffire à relancer le transit.
Vous êtes une femme ?
Vérifiez votre équilibre hormonal !
La prévalence féminine de la constipation s’explique
partiellement par l’influence qu’ont certaines hor-
mones. Les œstrogènes ont notamment un effet sur le
péristaltisme intestinal.
3
Constipation : lisez ceci avant de prendre des laxatifs

Lors d’une expérience sur des souris2, l’administration
d’œstrogènes a ralenti le transit alors que la progesté-
rone n’aurait eu aucun effet.
Or, on sait que de nombreuses femmes souffrent du
fameux syndrome prémenstruel causé essentiellement
par un excès d’œstrogènes. Ceci, au détriment de la
progestérone. Si c’est votre cas, pensez à apporter un
soutien hormonal et hépatique (le foie recycle les hor-
mones).
Conseil : suivez des cures d’achillée millefeuille. En in-
fusion ou en extrait fluide, cette plante peut agir favo-
rablement sur le foie et les hormones.
Quel est l’état de votre microbiote ?  tamine est destinée à rétablir l’intégrité de la barrière
Notre intestin abrite une diversité bactérienne salu-
taire pour notre transit, le microbiote. Ce dernier est
très fréquemment perturbé par le stress ou les aliments
transformés, raffinés, bourrés d’additifs et contaminés
par des pesticides.
Des études montrent que l’invasion de certaines bacté-
ries perturbe le transit. C’est le cas de Clostridium diffi-
cile ou d’Escherichia coli qui participent à une mauvaise
fabrication de la sérotonine dans les entérocytes. Cela
contribue à installer un état de constipation chronique.
À l’inverse, une forte présence de Akkermansia muci-
niphila induit une bonne production de mucus dans
l’épithélium intestinal. Cela est favorable à la bonne
avancée des matières fécales3.
Conseils : consommez des aliments riches en fibres
et en polyphénols antioxydants. Ils stimuleront la
croissance d’Akkermansia et feront barrière aux bac-
téries indésirables. Légumineuses, asperges, betterave,
poireaux, riz semi-complet, sarrasin, quinoa, graines
de chia, fruits rouges, chicorée, amandes complètes,
cacao, curcuma et gingembre figurent parmi les plus
intéressants.
Un autre déséquilibre se superpose parfois, c’est le Leaky
Gut Syndrom, ou syndrome de l’intestin poreux. À l’état
normal, l’intestin dispose d’un épithélium constitué de
« jonctions serrées ». Ces jonctions se situent entre les
cellules de la muqueuse intestinale et constituent une
barrière, une sorte de filtre qui ne laisse passer les nutri-
ments que dans leur plus petite fraction.
L’alimentation moderne, la prise de médicaments au
long cours et les antibiothérapies précoces chez les
enfants affectent cette précieuse barrière. Cet état en-
traine une forte inflammation locale.
Peut en découler une alternance entre constipation et
diarrhées, associées le plus souvent à des gaz, des bal-
lonnements et des douleurs après les repas. Cet état
peut même entrainer un état inflammatoire chronique
à distance du système digestif. Des modifications ali-
mentaires sont à envisager avec l’aide d’un spécialiste.
Conseils : tournez-vous vers un praticien expéri-
menté. Il vous conseillera des réformes alimentaires
et probablement des compléments alimentaires. Les
ferments lactiques contenant des Lactobacilles et des
Bifidobactéries renforcent le microbiote. La L-Glu-
intestinale.
Souffrez-vous d’intolérances alimentaires ?
Une intolérance aux protéines du lait de vache4
peut être un facteur de constipation. Cela a été démon-
tré chez les jeunes enfants5,6. Ce phénomène est à relier
directement au phénomène de l’intestin poreux. Dans
ce cas, la réaction inflammatoire perturbe le fonction-
nement normal de l’intestin, donc le péristaltisme.
Il semblerait que la gliadine du gluten joue égale-
ment ce même rôle perturbateur, chez les enfants
comme chez les adultes. Même en l’absence de mala-
die cœliaque, la consommation de produits contenant
du gluten peut ralentir le transit et irriter la muqueuse
intestinale.
Conseils : à titre de test, retirez de votre alimenta-
tion quotidienne les produits à base de blé et ses dé-
rivés comme le kamut, l’épeautre et le petit épeautre.
Faites de même avec le seigle, l’orge et l’avoine7. Dans
le même temps, supprimez les produits contenant du
lait de vache. Si votre constipation s’estompe après
quelques semaines de restriction, réintroduisez un
seul aliment à la fois pour voir lequel est en cause.
Êtes-vous stressé ?
Le stress chronique est une cause importante de
constipation. La raison en est simple : le stress in-
fluence directement le système nerveux autonome.
Lui qui commande les muscles intestinaux chargés de

2.  Oh JE, Kim YW, Park SY, Kim JY. Estrogen rather than progesterone cause constipation in both female and male mice. Korean J Physiol Pharmacol. 2013
Oct;17(5):423-6. doi: 10.4196/kjpp.2013.17.5.423. Epub 2013 Oct 17.
3.  Cao H, Liu X, An Y, Zhou G, Liu Y, Xu M, Dong W, Wang S, Yan F, Jiang K, Wang B. Dysbiosis contributes to chronic constipation development via regula-
tion of serotonin transporter in the intestine. Sci Rep. 2017 Sep 4;7(1):10322. doi: 10.1038/s41598-017-10835-8.
4.  Caséine et bêta lactoglobuline notamment.
5.  Daher S, Tahan S, Solé D, Naspitz CK, Da Silva Patrí- cio FR, Neto UF, De Morais MB. Cow’s milk protein intolerance and chronic constipation in child-
ren. Pediatr Allergy Immunol. 2001 Dec;12(6):339-42.
6.  Lacono G, Cavataio F, Montalto G, Florena A, Tumminello M, Soresi M, Notarbartolo A, Car- roccio A. «Intolerance of cow’s milk and chronic constipation
in children.» N Engl J Med. 1998 Oct 15;339(16):1100-4.
7.  Il existe de l’avoine sans gluten mais l’avenine qu’il contient est proche de la gliadine du blé et peut causer les mêmes troubles.

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faire avancer les selles. Dans ce cas, les spasmes en-
travent le transit.
Votre sommeil est perturbé ? Sachez que cela induit le
même mode spasmodique qui favorise la constipation,
notamment par une surconsommation du magnésium.
Conseils : envisagez une cure de magnésium à raison
d’environ 600 à 900 mg par jour, idéalement associé à des
vitamines du groupe B et de la taurine. Cela pourra amé-
liorer la relaxation des muscles lisses et ainsi le transit.
Modulez le stress à l’aide d’une technique de relaxation,
de respiration ou de visualisation positive. Pratiquez le
yoga, la sophrologie ou l’hypnose ericksonienne.
Composez votre protocole en 4 étapes  La douche rectale était fréquemment utilisée par nos an-
Vous connaissez maintenant les causes de votre consti-
pation. Il est donc temps de combiner différentes ac-
tions pour obtenir des résultats durables. Procédez par
ordre de priorité. Commencez par les modifications
alimentaires. En complément, faites appel à une action
réflexe puis choisissez la phytothérapie adaptée.
Un protocole individualisé vous offrira les meilleures
chances de venir à bout de votre constipation. Et si
besoin, faites appel à un naturopathe compétent.
9 points essentiels pour améliorer
votre alimentation
1. Augmentez votre hydratation quotidienne :
eau, tisanes, jus de légumes frais.
2. Augmentez la ration de végétaux pour leurs ap-
ports en fibres et en polyphénols.
3. Veillez à manger des crudités en début de repas
si vous ne souffrez pas d’un intestin irritable et en-
flammé. Si vous êtes sensible, les crudités peuvent
entraver le transit en provoquant des ballonne-
ments. Il convient donc de modérer les quantités,
d’accompagner de légumes et fruits cuits afin de fa-
ciliter la digestion. Favorisez également les jus de
légumes frais.
4. Consommez des fruits crus au petit déjeuner.
5. Consommez à chaque repas des lipides en quan-
tité modérée et de bonne qualité : huile d’olive pres-
sée à froid, huile de lin, de l’avocat ou des noix.
6. Favorisez les céréales sans gluten, biologiques
et complètes comme le riz, le sarrasin, les fécu-
lents non-céréaliers comme la patate douce ou les
courges.
7. Augmentez la quantité de mucilages dans le
bol alimentaire en consommant chaque jour des
graines de lin moulues ou des graines de chia ré-
hydratées. Ce sont des fibres très douces qui per-
mettent de ramollir et d’augmenter le volume des
matières fécales.
Constipation : lisez ceci avant de prendre des laxatifs
8. Buvez un peu d’eau chaude avec du jus de ci-
tron pressé le matin à jeun. Vous pouvez éventuel-
lement ajouter une demi-cuillerée à soupe d’huile
d’olive pour stimuler la chasse biliaire.
9. Prenez en cure une boisson verte le matin à
jeun. Le jus d’herbe d’orge ou le jus d’herbe de blé
lactofermentés sont de véritables petites bombes de
nutriments. La chlorophylle qu’ils contiennent est
remarquable pour nettoyer un intestin encombré.
Activez un circuit réflexe bien connu
(mais chut… c’est tabou)
cêtres sans aucun tabou. Aujourd’hui nous avons oublié
que « comment allez-vous ? » sous-entendait « à la selle ».
Et que la douche rectale est une technique simple et effi-
cace pour stimuler la zone bloquée. Comment ça marche ?
C’est le simple contact de l’eau avec l’ampoule rectale qui
entraine l’action nerveuse, dite « réflexe de défécation ».
En pratique :
À l’aide d’un kit de lavement, remplissez la poche avec
50 cl d’eau tiède additionnée d’une pincée de fleur de
sel ou d’infusion de camomille. Accrochez votre poche
en hauteur et couchez-vous ensuite sur le côté gauche.
Introduisez doucement la canule dans le rectum, puis
ouvrez le petit robinet pour laisser l’eau s’introduire.
Détendez-vous, respirez tranquillement et laissez l’eau
venir. À la fin de la poche, installez-vous aux toilettes
pour évacuer l’eau et les matières fécales. Prenez le
temps de vous détendre et n’essayez pas de forcer en
poussant sur les muscles abdominaux. Cela au risque
de fragiliser le périnée, surtout si vous êtes une femme.
Il est aussi possible de fractionner l’opération, surtout
si c’est votre première fois !
Avez-vous la bonne posture ?
La hauteur classique des toilettes n’a pas été pensée
selon la logique anatomique. En effet, lorsque nous
nous asseyons avec les jambes à 90 degrés, le muscle
puborectal n’est qu’à moitié relâché et comprime la
partie terminale du côlon, rendant ainsi la défécation
plus difficile.
En surélevant les jambes, on se retrouve dans une posi-
tion accroupie, bien plus favorable à la bonne élimina-
tion des matières. Un simple bottin peut faire l’affaire.
Dans le commerce, vous trouverez des aides ergono-
miques comme des tabourets de toilettes adaptés à la
physiologie. Il existe également des « accroupisseurs »,
comme le squatty potty. Un geste simple, accessible
pour tous, totalement naturel et efficace !
5
Constipation : lisez ceci avant de prendre des laxatifs

Les plantes qui « font aller » Le Psyllium, toujours partant

Plusieurs plantes sont intéressantes en fonction du type
de principes actifs qu’elles contiennent. Certaines d’entre
elles sont bonnes pour leurs fibres qui complètent celles
de l’alimentation, par exemple le psyllium. D’autres se-
ront utiles pour stimuler certaines fonctions grâce à leur
amertume comme la fumeterre par exemple.
Appelé aussi Ispaghul, le psyllium (Plantago ovata) pos-
sède des vertus émollientes. Il augmente le volume des
selles. On le consomme en copeaux à réhydrater, à rai-
son d’une cuillère à soupe dans un verre d’eau à boire
à jeun le matin.

La Fumeterre, la modératrice

La fumeterre a la particularité de réguler la vidange bi-

liaire, que la bile soit en insuffisance ou en excès. Cette
polyvalence convient à de nombreuses personnes. Fu-
maria officinalis est donc une plante remarquable pour
améliorer la lubrification du bol fécal et le péristaltisme.
Prenez 5 à 10 ml sous forme d’EPS8 avec un peu d’eau.
Prise conseillée matin et soir avant les repas pendant
3 semaines.
Le Triphala : le mélange miracle de l’Ayurvéda

En médecine indienne, on utilise fréquemment le Tri-

La Rhubarbe de Chine, la plante de secours
phala pour réguler le transit. Ce mélange de 3 plantes
(Amalaki, Haritaki et Bibhitaki) présente l’avantage
d’être adapté à tous les profils.
On le trouve généralement en poudre. Dans ce cas,
consommez-le en thé, à raison d’une cuillère à soupe
dans de l’eau chaude le soir au coucher et le matin au
réveil. En gélules, prenez par exemple 4 à 8 gélules
par jour en cure d’attaque de 10 jours. Restez ensuite
à 2 gélules 3 fois par jour avant chaque repas pendant
4 à 6 semaines.

Les racines de Rheum officinale, la rhubarbe de Chine,

possèdent une action laxative et peu irritante. On la
conseille plutôt en gélules à raison de 100 à 300 mg/
jour en une ou deux prises (matin et soir). On peut
aussi se tourner vers une synergie, avec par exemple
du jus d’Aloe vera. La rhubarbe inhibe la réabsorption
de l’eau et des minéraux. On la réservera donc pour
une constipation passagère en traitement d’une à deux
semaines seulement.

Si votre constipation persiste, consultez votre médecin

pour écarter tout risque pathologique. Si « tout va bien »,
prenez rendez-vous avec votre naturopathe pour une
exploration détaillée de votre cas particulier. Vous pour-
rez ainsi retrouver un transit régulier de façon durable.
N’oubliez jamais ce précepte de Bouddha, « la bonne san-
té réside d’abord dans un intestin qui va bien ! »

Marine Le Gouvello et Nicolas Wirth

8.  Extrait de Plante Standardisé en pharmacie. Naturopathes

6
Faites ceci pour prévenir 35 maladies
En naturopathie, on dit que la santé repose sur trois piliers. S’il vous manque un pilier, c’est toute
votre construction qui s’effondre. Or, j’ai calculé que 87 % des patients qui m’arrivent négligeaient
gravement leur troisième pilier. Lisez ce qui suit pour ne pas faire la même erreur qu’eux !

Les Anciens nous avaient prévenus !
D’Hippocrate aux naturopathes contemporains, en pas-
sant par les premiers hygiénistes du 18ème siècle, tous
sont au diapason. Chacun considère que la pleine santé
repose sur trois mêmes socles trop souvent oubliés :
• L’hygiène alimentaire, qui est largement déve-
loppée dans les approches de la nutrition et de la
micronutrition. C’est l’aphorisme hippocratique
« Que ton aliment soit ton médicament ».
• L’hygiène neuropsychique : autrement dit le rap-
port corps-esprit, qui a trop longtemps été né-
gligé. Pourtant les études récentes issues de la Psy-
cho-Neuro-Endocrino-Immunologie1 soulignent
l’importance du psychisme sur la guérison du corps
physique et le maintien d’une bonne santé.
• L’hygiène physique : qui englobe l’hygiène corpo-
relle, mais surtout l’activité physique !
Il suffit que l’une de ces hygiènes vous fasse défaut
pour que la maladie commence à s’installer. Pour pré-
venir ou traiter toute pathologie, nous devrions donc
tous renforcer ces trois piliers.
Beaucoup pensent que le naturopathe est un « mon-
sieur qui soigne avec les plantes ». En réalité, la phy-
tothérapie et l’aromathérapie viennent compléter
les trois réformes hygiéniques de base. Notamment
lorsque ces dernières se sont avérées insuffisantes au
rétablissement du terrain.
Faire du sport prévient 35 maladies
En 2014, une étude a fait le point sur les bienfaits de l’ac-
tivité physique. Elle a conclu que celle-ci constitue un
acte de prévention pour 35 maladies (voir ci-dessous).
Malheureusement, trop de personnes (et de thérapeutes)
sous-estiment l’importance de l’activité physique.

Voici les 35 maladies que vous pouvez éviter grâce à la pratique sportive
selon une étude2 :
• Vieillissement accéléré • Dépression et anxiété
• Mort prématurée • Ostéoporose
• Insuffisance cardiorespiratoire • Ostéoarthrites
• Sarcopénie • Troubles de l’équilibre
• Syndrome métabolique • Chutes et fractures
• Obésité • Arthrite rhumatoïde
• Résistance à l’insuline • Cancer du côlon
• Pré-diabète et diabète de type II • Cancer du sein
• NASH (stéatose hépatique non alcoolique) • Cancer endométrial
• Maladie coronaire et pathologies artérielles • Diabète gestationnel
• Hypertension artérielle • Pré-éclampsie
• AVC • Syndrome des ovaires polykystiques
• Insuffisance cardiaque • Dysfonction érectile
• Dysfonction endothéliale • Douleur
• Dyslipidémie • Diverticulose
• Hémostase • Constipation
• Thrombose veineuse profonde • Pathologies de la vésicule biliaire.
• Troubles cognitifs

1. La psycho-neuro-endocrino-immunologie est une science qui repose sur la mise en évidence d’interrelations entre système nerveux central, système
neuroendocrinien et le système immunitaire sensibles à des facteurs psychologiques et environnementaux.
2. Frank W. Booth, Ph.D., Christian K. Roberts, Ph.D., and Matthew J. Laye Ph.D. Lack of exercise is a major cause of chronic diseases. Compr Physiol. 2012
Apr; 2(2): 1143–1211. doi: 10.1002/cphy.c110025.

7
Faites ceci pour prévenir 35 maladies

Pratiquée de façon raisonnée, l’activité physique est
pourtant une composante essentielle de notre santé à
court, moyen et long terme, qui améliore l’espérance de
vie et la qualité de vie.
Voici donc les 10 bénéfices santé (plus un bonus)
prouvés par la science, dont profitent les sportifs –
même amateurs !
1 – Se dépenser redonne le moral
4 – Contrôle votre masse corporelle
Les muscles accélèrent votre métabolisme, même
lorsque vous êtes au repos. Autrement dit, entre les
séances de sport, vos muscles brûlent des calories tout
seuls ! C’est pourquoi les sportifs peuvent se permettre
de manger plus, sans prendre de poids.
Ainsi, notre masse musculaire nous permet de perdre
du gras9,10.

La pratique sportive améliore l’humeur, diminue le 5 – Prévient les maladies métaboliques

stress, l’anxiété et la dépression. Rien que ça ! Deux
mécanismes sont à l’œuvre. Une augmentation de la
sensibilité cérébrale à la sérotonine et à la noradréna-
line, des neuromédiateurs impliqués dans la dépres-
sion. Et une meilleure sécrétion d’endorphines, nos
hormones du bien-être3,4.
2 – Renforce vos muscles et votre squelette
Les contraintes exercées sur l’os et le cartilage poussent les
cellules qui les composent à fabriquer davantage de ma-
trice. Cela prévient ainsi de l’ostéoporose et de l’arthrose,
surtout si les taux de vitamine D sont bons. Par ailleurs,
la masse musculaire est préservée, ce qui prévient le dé-
clin musculaire lié à l’âge (sarcopénie), lui-même respon-
sable de nombreuses pathologies. Il améliore également
la flexibilité et les amplitudes articulaires5,6.
L’exercice physique améliore la sensibilité des tissus à
l’insuline. Cela prévient du diabète, diminue la pres-
sion artérielle à moyen terme ainsi que les valeurs de
LDL sanguin, le fameux « mauvais » cholestérol. La
pratique d’activité physique diminue aussi la préva-
lence des maladies cardio-vasculaires11,12.
6 – Augmente les taux d’antioxydants
du corps
Une activité physique régulière stimule le corps à fa-
briquer davantage d’antioxydants. Ceux-ci piègent
les radicaux libres, ces espèces réactives de l’oxygène
impliquées dans le vieillissement ou dans certaines
maladies comme le cancer. Le sport est une sorte de
remède anti-âge gratuit et naturel13,14 !

3 – Permet de faire le plein d’énergie 7 – Préserve votre cerveau et votre mémoire

L’activité musculaire permet de relancer le travail de
nos usines énergétiques cellulaires, les mitochondries.
Pour répondre à la demande d’énergie des muscles,
celles-ci se multiplient. Cela améliore la capacité du
corps à produire de l’énergie à tout moment7,8.
Des études récentes ont montré que le sport favorisait la
croissance des neurones. Il stimule également la survie
des cellules nerveuses, leur différenciation et les contacts
entre elles. Cet effet s’observe surtout dans l’hippocampe,
une région du cerveau impliquée dans la mémoire.

3.  Meyer JD, Koltyn KF, Stegner AJ, Kim JS, Cook DB. Influence of Exercise Intensity for Improving Depressed Mood in Depression: A Dose-Response
Study. Behav Ther. 2016 Jul;47(4):527-37. doi: 10.1016/j.beth.2016.04.003. Epub 2016 Apr 27.
4.  Poole L, Hamer M, Wawrzyniak AJ, Steptoe A. The effects of exercise withdrawal on mood and inflammatory cytokine responses in humans. Stress. 2011
Jul;14(4):439-47. doi: 10.3109/10253890.2011.557109.
5.  Tipton KD, Wolfe RR. Exercise, protein metabolism, and muscle growth. Int J Sport Nutr Exerc Metab. 2001 Mar;11(1):109-32.
6.  Marques EA1, Mota J, Viana JL, Tuna D, Figueiredo P, Guimarães JT, Carvalho J. Response of bone mineral density, inflammatory cytokines, and bioche-
mical bone markers to a 32-week combined loading exercise programme in older men and women. Arch Gerontol Geriatr. 2013 Sep-Oct;57(2):226-33. doi:
10.1016/j.archger.2013.03.014.
7.  Puetz TW. Physical activity and feelings of energy and fatigue: epidemiological evidence. Sports Med. 2006;36(9):767-80.
8.  O’Connor PJ, Puetz TW. Chronic physical activity and feelings of energy and fatigue. Med Sci Sports Exerc. 2005 Feb;37(2):299-305.
9.  Church T. Exercise in obesity, metabolic syndrome, and diabetes. Prog Cardiovasc Dis. 2011 May-Jun;53(6):412-8. doi: 10.1016/j.pcad.2011.03.013.
10.  Gilliat-Wimberly M, Manore MM, Woolf K, Swan PD, Carroll SS. Effects of habitual physical activity on the resting metabolic rates and body compositions
of women aged 35 to 50 years. J Am Diet Assoc. 2001 Oct;101(10):1181-8.
11.  Halbert JA, Silagy CA, Finucane P, Withers RT, Hamdorf PA, Andrews GR. The effectiveness of exercise training in lowering blood pressure: a meta-analy-
sis of randomised controlled trials of 4 weeks or longer. J Hum Hypertens. 1997 Oct;11(10):641-9.
12.  Durstine JL1, Haskell WL. Effects of exercise training on plasma lipids and lipoproteins. Exerc Sport Sci Rev. 1994;22:477-521.
13.  Gomez-Cabrera MC1, Domenech E, Viña J. Moderate exercise is an antioxidant: upregulation of antioxidant genes by training. Free Radic Biol Med.
2008 Jan 15;44(2):126-31. doi: 10.1016/j.freeradbiomed.2007.02.001. Epub 2007 Feb 9.
14.  Crane JD, MacNeil LG, Lally JS, Ford RJ, Bujak AL, Brar IK, Kemp BE, Raha S, Steinberg GR, Tarnopolsky MA. Exercise-stimulated interleukin-15 is
controlled by AMPK and regulates skin metabolism and aging. Aging Cell. 2015 Aug;14(4):625-34. doi: 10.1111/acel.12341. Epub 2015 Apr 22.

8
 Faites ceci pour prévenir 35 maladies

À cela s’ajoute l’effet protecteur antioxydant et le Faites ce test pour vérifier

maintien d’une bonne pression de perfusion cérébrale.
Le sport est donc un bon protecteur contre les mala-
dies d’Alzheimer et de Parkinson15-16,17.
8 – Vous fait mieux dormir et mieux récupérer
La déplétion énergétique qui a lieu lors de l’exercice phy-
sique stimule les capacités de récupération durant la nuit.
D’autre part, l’augmentation de température opérant du-
rant la pratique du sport favorise la baisse de température
la nuit. Ce qui est nécessaire à un bon sommeil18,19.
9 – Soulage vos douleurs
De nombreuses études montrent que l’activité phy-
sique réduit les douleurs chroniques20,21. Ces effets
sont liés à différents mécanismes impliqués dans les
phénomènes d’inflammation.
10 – Augmente l’estime de soi
Être capable de faire du sport améliore l’image que
l’on a de soi. Le corps se modifie, devenant plus to-
nique et plus agréable à regarder. Tout cela renforce la
confiance en soi22.
En bonus – Améliore la vie sexuelle
La combinaison de l’ensemble des bénéfices ci-des-
sus entraîne une amélioration de la vie sexuelle. Les
personnes qui reprennent le sport augmentent la fré-
quence de leur activité sexuelle et leur plaisir sexuel23,24.
que vous pratiquez à la bonne intensité
Les bienfaits d’une pratique physique dépendent évi-
demment de son intensité et de sa fréquence. Pour
la question de l’intensité, il existe un repère simple :
lors de votre entraînement, vous devez pouvoir par-
ler mais pas chanter. Si vous pouvez chanter, c’est que
l’intensité n’est pas suffisante. Si vous ne pouvez pas
parler, c’est que l’intensité est trop élevée, ce qui n’ap-
porte aucun bénéfice santé supplémentaire.
Quant à la fréquence idéale, elle se situe autour de trois
fois par semaine, avec un entraînement d’environ une
heure par séance. Mais attention il s’agit d’être pro-
gressif.
Si vous reprenez une activité sportive, commencez
toujours par une visite chez votre médecin pour avoir
son accord.
Commencez systématiquement par un échauffement.
Vos séances débutantes d’une durée d’environ un
quart d’heure pourront être augmentées par paliers,
semaine après semaine.
Les activités idéales sont d’abord celles qui vous pro-
curent du plaisir. Marche rapide, danse, natation,
course à pied, musculation ou sports de force, il y en a
pour tous les goûts.
Enfin, n’oubliez pas d’être également actif le restant de
la semaine. Fuyez l’ascenseur et les escalators. Retrou-
vez votre vélo oublié dans votre garage et marchez dès
que possible. C’est au moins aussi important que vos
séances d’entraînement !
Comment, vous n’avez toujours pas enfilé vos baskets ?
Frédéric SARDON
Interne en médecine, Biologiste et Naturopathe
Cofondateur du Collège de Naturopathie et de Techniques
Manuelles (CNTM)

15.  Cotman CW, Berchtold NC, Christie LA. Exercise builds brain health: key roles of growth factor cascades and inflammation. Trends Neurosci. 2007
Sep;30(9):464-72. Epub 2007 Aug 31.
16.  Kirk-Sanchez NJ, McGough EL. Physical exercise and cognitive performance in the elderly: current perspectives. Clin Interv Aging. 2014;9:51-62. doi:
10.2147/CIA.S39506. Epub 2013 Dec 18.
17.  Bherer L. Cognitive plasticity in older adults: effects of cognitive training and physical exercise. Ann N Y Acad Sci. 2015 Mar;1337:1-6. doi: 10.1111/
nyas.12682.
18.  Karimi S, Soroush A, Towhidi F, Makhsosi BR, Karimi M, Jamehshorani S, Akhgar A, Fakhri M, Abdi A. Surveying the effects of an exercise program on the
sleep quality of elderly males. Clin Interv Aging. 2016 Jul 27;11:997-1002. doi: 10.2147/CIA.S106808. eCollection 2016.
19.  Reid KJ1, Baron KG, Lu B, Naylor E, Wolfe L, Zee PC. Aerobic exercise improves self-reported sleep and quality of life in older adults with insomnia.
Sleep Med. 2010 Oct;11(9):934-40. doi: 10.1016/j.sleep.2010.04.014. Epub 2010 Sep 1.
20.  Geneen LJ1, Moore RA2, Clarke C3, Martin D4, Colvin LA5, Smith BH1. Physical activity and exercise for chronic pain in adults: an overview of Cochrane
Reviews. Cochrane Database Syst Rev. 2017 Jan 14;1:CD011279. doi: 10.1002/14651858.CD011279.
21.  Mior S. Exercise in the treatment of chronic pain. Clin J Pain. 2001 Dec;17(4 Suppl):S77-85.
22.  Legrand FD. Effects of exercise on physical self-concept, global self-esteem, and depression in women of low socioeconomic status with elevated
depressive symptoms. J Sport Exerc Psychol. 2014 Aug;36(4):357-65. doi: 10.1123/jsep.2013-0253.
23.  Cawood EH1, Bancroft J. Steroid hormones, the menopause, sexuality and well-being of women. Psychol Med. 1996 Sep;26(5):925-36.
24.  Erin R.McNamara*JeanAlfred-ThomasStephen J.Freedland. 1500 exercice correlates to higher sexual function scores in a cohort of heslthy men.
https://doi.org/10.1016/j.juro.2010.02.1237.

9
Arthrose : troquez les antidouleurs
contre de vraies solutions !
L’usure du cartilage qui cause l’arthrose est généralement présentée comme irréversible.
Pourtant, de nombreuses personnes retrouvent de la mobilité, éliminent leurs douleurs, et
évitent la chirurgie. Tout cela sans médicament ! Voici les solutions qui améliorent votre
santé articulaire en profondeur.
Écoutez ce cri d’alarme
La douleur est un signal, un cri du corps pour appeler
à l’aide. Dans le cas de l’arthrose, le cartilage a perdu
ses propriétés et son aptitude à faire « glisser » les ar-
ticulations. La douleur ressentie provient des frictions
générées dans les capsules articulaires et de l’inflam-
mation conséquente.
Quelles solutions avons-nous ? Les médicaments antal-
giques et anti-inflammatoires soulagent, certes. Mais
jusqu’à quand ? Car il faut garder en tête que les antidou-
leurs ne traitent en aucun cas l’origine de l’arthrose.
Pire, la douleur n’étant plus là pour alerter, la maladie
évolue en silence et mène à l’ultime condamnation : la
prothèse articulaire. Il est donc essentiel d’enrayer le
phénomène dès les premiers signes douloureux.
L’arthrose est-elle inéluctable ? Non car c’est un pro-
cessus pathologique, donc anormal. Chez une personne
en bonne santé, l’usure du cartilage existe mais évolue
très lentement. Cela ne devrait pas limiter les mou-
vements, occasionner des douleurs ni faire apparaitre
des déformations.
L’arthrose est donc la conséquence d’une usure préma-
turée qu’il faut enrayer. Si elle n’est pas trop avancée,
on peut même espérer inverser le processus.
Voici ce qui fait vieillir vos articulations
L’acidose qui ronge
Vous avez probablement entendu parler de l’équilibre
acido-basique. Il s’agit d’un équilibre précieux que
notre organisme cherche à préserver sans cesse. Notre
mode de vie nous conduit vers l’excès de déchets acides
qui s’accumulent dans les tissus organiques. Résultat ?
Une formation de sels peu solubles, des cristaux, que
l’on pourrait comparer à des grains de sable abrasifs
pour nos articulations.
1.  Findlay DM. Vascular pathology and osteoarthritis. Rheumatology 2007 ; 46(12): 1763-1768
10
Voici les signes typiques d’une acidose tissulaire :
• ongles cassants ;
• crampes ou spasmes musculaires ;
• rhumatismes ;
• douleurs inflammatoires ;
• frilosité…
Pour traiter une acidose tissulaire, deux points sont
essentiels. Il faut modifier son alimentation et activer
ses fonctions d’élimination notamment rénales. Nous
le verrons plus loin.
Les contractures étouffent vos articulations
Les contractures sont des contractions musculaires
involontaires prolongées. Elles apparaissent chez
ceux qui ont de mauvaises habitudes posturales, un
problème de surpoids, des séquelles d’un accident, ou
même un stress psycho-émotionnel1.
Ces contractures enserrent nos articulations comme
dans un étau et entravent leur irrigation. Les nutri-
ments constructeurs y parviennent plus difficilement.
Les déchets métaboliques comme l’acidité stagnent.
Résultat, le cartilage s’use prématurément.
La sédentarité vous prive
de ce pompage naturel
Les cellules du cartilage, les chondrocytes, sont très mal ir-
riguées. Elles sont nourries par un principe de diffusion,
possible par les contraintes pression/relâchement. Ce phé-
nomène qui nourrit le cartilage n’est possible que grâce à
l’activité physique. Sans cela, nos cartilages crient famine et
se surchargent en toxines, notamment en acidité.
La sédentarité conduit donc à l’installation d’un ter-
rain inflammatoire qui s’accompagne comme toujours
d’une production de radicaux libres. C’est ainsi que les
chondrocytes vieillissent prématurément.
Mais bonne nouvelle. Vous pouvez agir et traiter les
douleurs de l’arthrose à la source !
 Arthrose : troquez les antidouleurs contre de vraies solutions !

5 points essentiels à ne surtout leurs effets antioxydants. Notez que le curcuma et

pas négliger le gingembre sont également de puissants anti-in-
flammatoires naturels.
1. Ayez une activité physique régulière et adaptée • Mangez léger et végétarien le soir pour faciliter
à votre condition. Appuyez-vous si possible sur les l’élimination rénale des déchets acides accumulés
conseils d’un professionnel. C’est la condition es- dans les tissus.
sentielle pour éliminer l’acidité, irriguer votre car- • Suivez une mono-diète de soupe de légumes ou de
tilage et l’aider à se renouveler. jus de légumes alcalinisants (carotte, céleri, fenouil,
2. Évitez le sport intensif comme les marathons ou betterave, pomme de terre...) un jour par semaine.
le squash. • Supprimez le gluten de votre alimentation pendant
3. Accordez-vous des temps de repos quotidiens. Ap- au moins 3 mois (pain, pâtes, céréales). Il entretient
prenez à gérer votre temps et le stress émotionnel pour un état inflammatoire chronique dans l’organisme.
libérer le corps de ses tensions et de ses toxines. Intégrez
par exemple des exercices de cohérence cardiaque, de la
sophrologie ou de la méditation de pleine conscience.
4. Consultez un ostéopathe au moins deux fois
par an pour éliminer les contractures, même en
l’absence de douleur.
5. Réformez votre alimentation en suivant les
conseils nutritionnels ci-dessous. Cela vous aidera
à rétablir votre équilibre acido-basique et à perdre
vos kilos en trop.

Votre alimentation revisitée

• Augmentez votre consommation de fruits et lé-

gumes de saison. Favorisez les plus antioxydants2, Les alliés naturels qui font la différence
notamment les fruits et légumes colorés (poivrons,
aubergines, épinards). Une cure de sève de bouleau pour vos reins
• Réduisez votre consommation de viande et char-
cuterie. Consommez 125 mL de sève de bouleau fraîche deux
• Veillez à ne pas abuser des aliments frits, grillés, ou fois par jour  pour stimuler l’élimination des acides
torréfiés, comme les frites, la croûte de pain noircie, par les reins ; le matin à jeun puis 15 minutes avant le
les viandes rôties ou le café3. Ils favorisent l’inflam- repas du soir.
mation et accélèrent le vieillissement des tissus à Si c’est sous forme de sève concentrée, prenez 1 cuillerée
collagène, comme les articulations. à soupe diluée dans un demi-verre d’eau, le matin à
• Limitez au maximum les aliments à index glycé- jeun et 15 minutes avant chaque repas.
mique élevé4 comme les farines raffinées et les Suivez une cure de 3 semaines à chaque changement
sucres rapides. Privilégiez les céréales complètes et de saison.
les légumineuses, riches en fibres.
• Essayez de maintenir un équilibre correct des acides
gras, pour réguler l’inflammation générale. Pour
cela, adoptez l’huile d’olive et l’huile de colza pressées
à froid, riches en acides gras insaturés. Limitez les
graisses saturées présentes dans le beurre, les produits
laitiers et la viande grasse. Mangez des poissons gras
riches en oméga-3 comme les sardines ou les maque-
reaux deux à trois fois par semaine. Consommez des
noix de Grenoble ou des graines de lin tous les jours.
• Ajoutez des aromates à vos plats : ail, oignons, persil
et herbes de Provence… Ils sont tous réputés pour

2.  Vous pouvez vous référer pour cela au système de mesure ORAC (Oxygen Radical Absorbance Capacity ou Capacité d’absorption des radicaux libres).
3.  Ces aliments renferment des produits de la réaction de Maillard ou AGEs (Advanced Gycation Ends Products)
4.  Un taux de sucre élevé dans le sang entraine la formation d’AGEs

11
Arthrose : troquez les antidouleurs contre de vraies solutions !

Votre cartilage a faim, nourrissez-le ! La vitamine D

La chondroïtine sulfate et la glucosamine Les carences en vitamine D multiplient par deux le

La chondroïtine sulfate et la glucosamine nourrissent
les protéoglycanes, des molécules présentes dans le
cartilage qui lui procurent son élasticité.
Consommées en complément alimentaire, ces deux
substances diminuent la douleur et les raideurs arti-
culaires. On peut espérer un ralentissement de la pro-
gression de la maladie arthrosique dans environ 80 %
des cas.
Une étude récente5 a montré que prendre 1200 mg de
chondroïtine et 1500 mg de glucosamine durant six
mois était aussi efficace sur la douleur que 200 mg de
Celecoxib par jour (médicament anti-inflammatoire
non stéroïdien prescrit en cas d’arthrose).
L’hydrolysat de collagène
Le collagène est un élément constitutif du cartilage.
En complément alimentaire, il est proposé sous forme
d’hydrolysat. Il est reconnu pour diminuer significati-
vement les douleurs articulaires6.
Un complément de collagène peut se prendre en alter-
nance de la glucosamine chondroïtine, à raison de 7 à
10 g par jour durant une période de 3 à 6 mois.
risque d’arthrose de la hanche chez les hommes âgés.
Les effets anti-inflammatoires de cette vitamine
peuvent agir en amont de la maladie arthrosique.
L’Institute of Medicine recommande de prendre 4000 UI
de vitamine D3 par jour7.
Calmez les douleurs avec l’aromathérapie
Certaines huiles essentielles sont très puissantes pour
calmer les douleurs articulaires. Utilisez localement la
gaulthérie couchée8, l’eucalyptus citronné9, ou le gin-
gembre10. Ces concentrés végétaux nettoient et désen-
flamment les capsules articulaires.
N’utilisez jamais les huiles essentielles pures mais di-
luées dans 50 % d’huile végétale (huile de noisette par
exemple). Vous pouvez les utiliser seules ou ensemble
à raison d’une dizaine de gouttes. À appliquer 2 ou 3
fois par jour sur les articulations douloureuses.
Chouchoutez vos articulations de l’intérieur comme
de l’extérieur. Même votre tête ira mieux, sans dou-
leur à gérer !
Valérie Vidal
Naturopathe

Le silicium organique

Le silicium participe à la biosynthèse des molécules es-

sentielles du cartilage, notamment le collagène, l’élas-
tine et l’acide hyaluronique.
Les taux de silicium diminuent avec l’âge. La supplé-
mentation vous permet de profiter plus longtemps de
ses bienfaits.
Sous forme d’acide orthosilicique, la quantité idéale de
silicium à apporter à l’organisme se situe autour de 20
à 40 mg par jour. À consommer en cure de trois mois
minimum, en association avec de la chondroïtine sul-
fate et de la glucosamine, ou du collagène.
Ceci peut être complété (ou remplacé) par une appli-
cation cutanée de gel de silicium. Gaulthérie couchée

5.  4 Ann Rheum Dis. 2015 Jan, 14

6.  O. Bruyère and al. Effect of collagen hydrolysate in articular pain: A 6-month randomized, double-blind, placebo controlled study Complement therapies
in medecine 2012 ;20 :124-130.
7.  Institute of Medicine. Dietary Reference Intakes for Calcium and Vitamin D. Washington, D.C.: National Academies Press, 2010
8.  Gaultheria procubems
9.  Eucalyptus citriodora
10.  Zingiber officinale

12
15 minutes pour retrouver
un sommeil profond
Si vous êtes fatigué la journée, et que vous dormez mal la nuit… alors, vous êtes au bon en-
droit. Pour sortir de ce cercle vicieux et améliorer votre sommeil, vous devez travailler sur
votre corps et sur votre respiration. Voici comment en 15 minutes, vous pouvez gagner des
heures de sommeil en plus… !

Il y a mieux que les « somnifères » Imitez l’écolier qui médite

En France, les troubles du sommeil affectent une per-

sonne sur trois. Résultat, 150 millions de boites de
psychotropes sont vendues en France chaque année.
Mais vous le savez, cette solution ne résout rien, ni sur
le fond, ni sur l’origine des troubles.
Voici des exercices simples tirés d’un art millénaire, le
yoga. Ils vous prendront 15 minutes chaque jour. Un
moment pour vous faire du bien et pour gagner des
heures de sommeil. Et pour tellement d’indépendance !
Ces postures peuvent favoriser l’endormissement, vous
aider à surmonter les insomnies et à diminuer l’anxiété.
Voici ce qu’il se passe en vous lors de la pratique.

Jouez plutôt avec vos nerfs ! © L.Winsback

Peut-être vous êtes-vous déjà retrouvé ainsi sur votre

Si ces exercices sont efficaces, c’est parce qu’ils mobi-
lisent le corps et le diaphragme. Leurs effets se portent
par conséquent directement sur le système nerveux
autonome avec lequel ils sont en lien.
Les deux branches qui composent ce système nerveux
sous-tendent respectivement l’action et l’adaptation
au stress, soit la récupération. Ces deux pendants de
la santé doivent donc être équilibrés pour un sommeil
de qualité.
Les exercices qui suivent apaisent l’état de vigilance,
relié à la branche « sympathique », celle qui permet
l’adaptation au stress. Ils renforcent dans le même
temps la branche « parasympathique ». Celle-ci per-
met d’installer un état de relaxation, d’induire le som-
meil et la récupération.
Plus généralement, ces trois postures aident à relâcher
le corps, à neutraliser les émotions et à calmer l’esprit.
Associées à la respiration, elles sont un outil de relaxa-
tion très puissant. Il suffit de les pratiquer régulière-
ment juste avant le coucher.
table, mimant une concentration extrême, alors qu’en
fait vous dormiez !
Cet exercice, nommé adho mukha sukhasana en
sanskrit, peut être pratiqué tête en bas. Il est cepen-
dant plus simple pour le débutant de commencer avec
l’aide d’une chaise, comme indiqué sur la photo.
Cette posture d’extension vers l’avant soulage les ten-
sions accumulées dans le dos. Elle aide aussi à se recen-
trer. La tête ainsi soutenue permet de calmer l’esprit,
de réduire l’anxiété et la fatigue.
En pratique :
1. Asseyez-vous en tailleur et placez une chaise devant
vous.
2. Croisez les bras sur la chaise puis posez le front sur
les avant-bras.
3. Visualisez que vous évacuez toutes vos contrariétés et
préoccupations en expirant par l’espace entre les sour-
cils. Comme si les narines étaient situées à cet endroit.
4. Continuez ainsi pendant au moins 3 minutes.
5. Terminez par un soupir de soulagement.

13
15 minutes pour retrouver un sommeil profond
Bienfaits :
• soulage le dos ;
• recentre ;
• réduit la fatigue et l’anxiété.
Libérez votre respiration
© L.Winsback
Le coussin placé sous le bas du dos permet d’ouvrir la
poitrine. Cela libère le diaphragme et permet de res-
pirer plus facilement. En sanskrit, les yogis appellent
cette position inversée viparita karani mudra. Elle est
réputée pour aider à retrouver son calme intérieur, se
libérer des angoisses et du stress.
En pratique :
1. Allongez-vous sur un tapis et placez les jambes à la
verticale contre un mur, les pieds joints. Soutenez
le bassin avec un coussin ferme ou quelques cou-
vertures pliées (les épaules touchent le sol).
2. Guidez vos inspirations jusqu’en haut de la poitrine.
3. Sur vos expirations, relâchez l’abdomen, pour le
rapprocher de la colonne vertébrale. Poursuivez
ainsi pendant 5 à 10 minutes.
Bienfaits :
• facilite la respiration ;
• régénère le corps ;
• calme le mental, soulage l’anxiété et évite les insomnies.
1.  Ne modifiez pas le rythme naturel de votre respiration si vous souffrez d’hypertension ou de problèmes cardiaques.
14
La posture du mort… bien vivant !
On appelle cette posture savasana ou « posture du ca-
davre ». Elle vient généralement clôturer toute pra-
tique du yoga.
En conservant l’immobilité pendant plusieurs mi-
nutes, elle invite au lâcher-prise. On cesse enfin de
contrôler le corps pour s’abandonner complètement
au soutien du sol et revenir à la Terre Mère. Comme
le ferait… un cadavre.
En pratique :
1. Allongez-vous sur un tapis de sol ou dans votre lit.
Glissez une couverture pliée sous la tête et la nuque.
Étirez les bras le long du corps, paumes des mains
dirigées vers le ciel. Laissez pieds et jambes rouler
vers l’extérieur, sans chercher à les retenir. Vous
pouvez aussi glisser un coussin sous les genoux afin
de mieux relâcher le bas du dos. Fermez les yeux.
2. Scannez tous les muscles du visage pour les relâcher
un par un : desserrez les mâchoires, détendez l’es-
pace entre les sourcils, laissez la langue reculer au
fond de la gorge, élargissez votre gorge, laissez les
joues et les tempes « couler » en direction du sol,
relâchez les oreilles, le cuir chevelu, laissez les yeux
s’enfoncer dans leurs orbites, le cerveau se reposer
au fond de la boîte crânienne...
3. Centrez votre attention sur votre respiration. Ins-
pirez calmement par le nez jusqu’en haut de la poi-
trine, puis expirez lentement – toujours par le nez –
en direction du périnée1. Accompagnez ainsi votre
souffle pendant une dizaine de cycles.
 15 minutes pour retrouver un sommeil profond

S’il vous semble compliqué de suivre ce processus

de mémoire, enregistrez les indications avec un ton Encore plus apaisant…
calme et posé. Laissez-vous ensuite guider par votre
propre voix. Trouvez dans le commerce un masque de re-
Vous pouvez effectuer cette posture dans votre lit. Il laxation aux graines de lavande. Placez-le en-
y a fort à parier qu’après seulement quelques cycles de suite sur vos yeux fermés à chaque fois que vous
respirations, vous plongerez dans les bras de Morphée ! effectuerez ces postures. Son poids, bien que
léger, permet de neutraliser les micromouve-
Bienfaits : ments des yeux et de calmer l’agitation du men-
tal. Les vertus apaisantes de la lavande facilitent
• calme l’agitation des cellules nerveuses ; l’endormissement et préviennent les insomnies.
• apaise les fluctuations du mental.

Delphine Lefebvre-Winsback
Professeure de yoga

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La naturopathie en pratique
Aujourd’hui, je vous ouvre la porte de mon cabinet pour vous dévoiler le protocole
qui a fonctionné sur Julien, un patient atteint de sinusite chronique.
Une sinusite qui lui empoisonnait la vie
Lorsqu’il entre dans mon cabinet, Julien, 45 ans, a
une allure penaude. Cela fait des années que son nez
lui fait mal, et que ses narines se bouchent par al-
ternance. Cela perturbe son sommeil. Et il se sent
fatigué depuis des mois.
« Je n’ai pas beaucoup d’espoir, mais on m’a parlé de
vous et je suis prêt à tout tenter » me dit-il.
Pendant cette consultation, Julien évoque d’autres
symptômes : acidité gastrique, hémorroïdes récur-
rentes, maux de tête fréquents...
J’en déduis que Julien souffre d’une fragilisation
nerveuse, d’un terrain acide et d’une inflammation
chronique qui commence probablement au niveau
digestif.
Je lui propose de se sevrer progressivement de café,
car il peut accroitre son acidité gastrique et son
« usure » nerveuse. Je détecte aussi une addiction au
sucre chez Julien, qui prend des tartines de Nutella
au petit-déjeuner. Il faudra qu’il accepte de s’en pri-
ver et j’espère qu’il sera effectivement « prêt à tout
tenter » pour réussir. Je lui suggère de commencer la
journée par un repas protéiné, riche en fibres végé-
tales et en acides gras insaturés (lin, cameline, colza,
noix). Pour la régulation nerveuse, Julien suivra une
cure de bourgeons de figuier pendant 3 semaines.
Enfin, je lui conseille une analyse sanguine pour
identifier d’éventuelles intolérances alimentaires.
Six semaines plus tard…
Julien applique le programme avec assiduité. Ses ef-
forts sont déjà récompensés : il n’a plus d’aigreurs
digestives. Son bilan sanguin révèle une importante
intolérance aux laitages, aux œufs et au gluten, ainsi
qu’une candidose. Autant dire qu’il y a du pain sans
Solutions Naturopathie – n°0
Directeur de la publication : Christophe Laarman
Rédacteur en chef : Nicolas Wirth
Conseil éditorial : Eric Müller
ISSN : 2624-5787 (print) - 2624-652X (online)
Revue mensuelle (39 €)
gluten sur la planche ! Je motive Julien en lui annon-
çant que les efforts stricts ne seront que provisoires.
Nous travaillons sur un menu appétissant compa-
tible avec sa diète (il découvre qu’il aura beaucoup
de choix !) et sur la notion de plaisir, indispensable
pour la réussite du programme.
Six mois plus tard…
Julien dit qu’il a retrouvé son énergie. Et ça se voit. Il
n’a presque plus de maux de tête. Ses crises hémor-
roïdaires ont disparu. Et ses sinus se portent bien.
Crédits photos : © Mauro Rodrigues – © nanka – © Artography – © NARGISH – © Bojsha – © Balakleypb – © Bildagentur Zoonar GmbH – © fizkes / Shutterstock.com
Il devra encore rester à l’écart des environnements
polluées mais dans l’ensemble, tout va bien. Il est
ravi. Mais surtout, à sa grande surprise, il s’est libéré
de son addiction au sucre et se rend compte à quel
point il en était dépendant. Le sucre ne lui fait plus
envie, et ne lui procure plus aucun plaisir. Les chan-
gements n’ont pas été faciles mais Julien a tenu bon
et s’en félicite. Il le dit lui-même : « Je ne suis plus le
même homme ! »
Chaque mois, nous vous proposons un témoi-
gnage. Soit celui d’un patient qui s’est sorti
d’un trouble de santé grâce à une approche na-
turelle. Soit celui d’un thérapeute qui vous dé-
voilera le protocole qui a fonctionné pour un de
ses patients. Si vous souhaitez témoigner vous
aussi, écrivez-nous à l’adresse ci-dessous.
Nicolas Wirth
Naturopathe
Ce qui a fonctionné pour une personne ne fonctionnera pas
forcément pour une autre. Ce témoignage n’a pas vocation
à être généralisé. Par souci de confidentialité, le prénom et
certains détails ont été changés.
Adresse : SNI Éditions - Am Bach 3, 6072 Sachseln – Suisse
Service client : +33 (0)1 58 83 50 73
SNI Éditions - CS 70074 - 59963 Croix Cedex -France
Mise en garde : Les conseils et informations donnés ici par les auteurs
ne remplacent pas une consultation chez un médecin ou autre praticien
de santé. En cas d’élément manquant (problème de santé, grossesse, etc)
ils peuvent ne plus être valables.