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INTRODUCTION
La Renaissance africaine est le concept selon lequel les africains et les nations africaines
doivent surmonter les défis actuels auxquels est confronté le continent africain ainsi
qu’atteindre un renouveau culturel, scientifique et économique. Le concept de la Renaissance
africaine a été développé à partir d’une série de 1946 par Cheikh Anta Diop dans une série
d’essai ,qui sont recueillis dans son livre « les fondements culturels, technique et industriels
d’un futur Etat fédéral d’Afrique noire ,paru en 1960 .Ce concept à également été popularisée
par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki au cours de son mandat, annonçant le début
de la Renaissance africaine tout en continuant d’être un élément clé de l’agenda intellectuel
post- apartheid .
Origine
Cheikh Anta Diop a écrit une série d’essai en tant qu’étudiant entre 1946 et 1960,dans le but
de tracer le développement de l’Afrique .Ses essais recueillis dans son livre de fondement
culturel, techniques et industriels d’un futur état fédéral d’Afrique noire (1960) servent de
base et de modèle au concept de Renaissance africaine .
En 1994, en Afrique du sud se déroule la première élection démocratique à la suite de la fin de
l’apartheid. Thabo Mbeki précise le concept de renaissance africaine dans son discours « je
suis un africain »(« i am an african ») ,en mai 1996 à la suite de l’adoption d’une nouvelle
constitution :
« je suis né d’un peuple qui sont des héros et héroïnes (…).Patients parce que
l’histoire est de leur côté, ces masses ne se désespèrent pas plus qu’ils ne se tournent
triomphalistes quand, demain, le soleil brille (…) Quelles que soient les circonstances
qu’ils sont déterminés à définir eux-mêmes qui ils sont et qui ils devraient être »
En avril 1997, Mbeki articule les éléments composant la Renaissance africaine :
La cohésion sociale
La démocratie
La reconstruction et la croissance économique
La mise en place de l’Afrique comme acteur important dans les affaires géographiques
En juin 1997, Vusi Maviemba (conseiller du président Mbeki), écrit que le Renaissance
africaine est le « troisième phase » de l’histoire post coloniale en Afrique, suivant la
décolonisation et l’éclosion de la démocratie à travers le continent au début de 1990. Mbeki
lui-même fusionné les différents reformes qu’il avait discuté avec un ton d’optimisme sous la
rubrique « Renaissance Africaine » dans son discours d’aout 1998.
Conférence de septembre 1998
Le 28 et 29 septembre est organisée une conférence sur ce thème à Johannesburg .470
participants sont présents. Un livre est publié en 1999 portant le titre de Renaissance africaine.
Thabo Mbeki, conférencier principal à la séance plénière d’ouverture, a écrit le prologue du
livre. Trente essais du volume sont disposés sous des thèmes généraux correspondant en
grande partie ceux des sessions séparatistes de la conférence :
La culture et l’éducation
De la transformation économique
La science et la technologie
Les transports et l’énergie
Plusieurs articles ont été divulgués sur la Renaissance africaine dont plusieurs questions ont
été posées comme :
C’est quoi la renaissance africaine ?
Quand pourra-t-on parler d’une renaissance africaine ?
Qui a écrit l’hymne de la renaissance africaine ?
Pourquoi le monument la renaissance africaine a été construit ?
APERCU DU MOUVEMENT
Le terme a été employé de façon explicite pour la première fois en 1948, par le professeur
Cheikh Anta Diop dans l’article : « quand parlera –t-on de renaissance africaine ». Cheikh
entend par la plusieurs choses :
La conscience historique africaine, fortifiée par la connaissance approfondie et
autonome de tout le passé culturel africain ;
Le dialogue fructueux des africains avec leurs propres héritages, culturels, danses,
musiques, littératures orales et écrites, valeurs esthétiques, valeurs sociales, langues
africaines ;
La nouvelle créativité des africains dans l monde d’aujourd’hui ou il s’agit non
seulement de « revoir » mais aussi de donner, de participer, de construire, d’agir.
La renaissance africaine n’est pas seulement une vision du monde, elle est une manière d’être
et d’avoir une manière d’exister, une manière de vivre, de construire l’Afrique .C’est ainsi que
le professeur Molefi Kete Asante, qui est un de ceux qui ont conceptualisé en théorie et ce que
doit être en pratique la Renaissance africaine, pense que « l’Afrique n’as pas pour vocation
de devenir l’Europe. L’Afrique doit redevenir l’Afrique ».
La renaissance africaine est la renaissance d’une Afrique qui doit dépendre d’elle-même, qui a
vocation d’être elle-même et non asiatique, non américaine, non occidentalisée.
L’Afrique de la renaissance africaine doit être fière d’elle-même, se penser elle-même, elle
doit être construite en se nourrissant de le pensée et des œuvres de ses grands esprits. Dans
ces sens, l’Afrique ne manque pas de modèles …Pour renaitre, l’Afrique doit s’appuyer sur
son patrimoine culturel.
La Renaissance africaine, c’est être et avoir
La Renaissance africaine est un changement de paradigme, qui fait passer l’Afrique de la mort
à la vie, du lieu du désespoir à celui de toutes espérances. Celle-ci est la reconstitution de
l’être africain. Nous devons commencer par être, exister, être conscients que nous existons, et
plus clairement, que nous existons en tant que nous. Nous ne devons plus être d’autres êtres
que nous-mêmes .Entretenir notre être et notre avoir, notre culture et notre civilisation, en bref
notre patrimoine naturel, culturel, économique, spirituel, en jouir pour prouver qu’elles sont à
nous, c’est la tâche que nous devons accomplir chacun de nous selon ses capacités.
Selon la date du 16 juin 1999, lors de son investiture comme président de l’Afrique du Sud,
Thabo Mbeki proclamait que « le XXIe siècle sera africain ». Cette parole prophétique est
symptomatique du discours de légitimation que ce dernier a construit autour de l’idée d’une
renaissance du continent africain. La renaissance africaine s’est ainsi progressivement
imposée comme un thème incontournable du lexique politique sud-africain, qu’elle soit
stigmatisée comme étant purement incantatoire ou qu’elle anime de nombreuses discussions
de sa définition.
Il ne s’agira pas ici de participer à ces débats normatif ni d’évaluer la réalité effective d’une
renaissance africaine ;il apparait plus pertinent de la traiter en tant qu’idée et d’analyser son
caractère performatif .nous nous interrogerons donc sur ces conséquences pratiques, et
notamment sur sa réappropriation par les différents acteurs .Nous chercherons à comprendre
sans quelle mesure l’idée de renaissance africaine est susceptible de devenir et s’imposer ainsi
au sein d’institutions ,tant au niveau national qu’international.
Le discourt de la renaissance africaine est d’abord une composante de la politique d’image (et
donc de puissance) du régime de Pretoria qui, affiché comme modèle de « non-radicalisme »
et de démocratisations fait maintenant le chantre d’une renaissance du continent. Il parait
donc essentiellement destiné à servir les intérêts sud-africains. Cependant, construit à partir de
références panafricaines, ce discourt dépasse le simple cadre de l’Afrique du sud et semble
pouvoir être interprété par rapport au phénomène de « délocalisation du sens »que Zaki Laidi
associe au processus de mondialisation.
Un discours d’africanisation de l’Afrique du sud
Pendant les années d’apartheid, l’Afrique du sud sous domination de la minorité blanche était
davantage une extension de l’Europe que l’Afrique .Malgré la poursuite de relations ambiguës
avec des pays tels que le Malawi, le Congo ou la cote d’ivoire, l’Afrique du sud se trouvait
donc coupée des états africains, unis dans leur condamnation du régime raciste. A la suite des
élections démocratiques de 1994 le nouveau régime a inauguré une politique de normalisation
de ses relations internationales notamment à l’égard de l’Afrique.
Le thème de la renaissance africaine exprime également l’intérêt économique (en termes
d’opportunité commerciales et d’investissement) de l’Afrique sud à orienter sur le continent.
Repris comme étendard par la communauté des affaires, un tel discourt permet de légitimer
les pénétrations compagnies sud-africaines en Afrique, notamment en concurrençant les
intérêts non africains, insuffisamment compétitifs, bénéficient sur les marchés africains d’un
avantage de proximité sur ceux du nord L’Afrique est donc devenue un partenaire commercial
primordial pour l’Afrique du sud.
Le discourt de la renaissance africaine vient également renforcer le statut de leader dont
l’Afrique du sud dispose de facto sur le continent, grâce notamment à sa puissance militaire et
économique. le pays se présente ainsi comme le modèle d’une renaissance africaine dont il a
largement façonné les contours à son image : sa rhétorique est en effet largement calquée sur
celle de le nouvelle Afrique du sud. Ce discourt permet également à l’Afrique du sud de se
positionner en tant que porte-parole du continent africain et de légitimer ses intérêt sur le plan
mondial
III. DEVELOPPEMENT
En effet la renaissance africaine est la conscience historique africaine, fortife par la
connaissance approfondie et autonome de tout le passé culturel africain. C’est la nouvelle
créativité des africains dans le monde d’aujourd’hui. Elle est un concept selon lesquels les
africains et les nations africaines doivent surmonter les défis actuels auxquels est confronté le
continent africain ainsi qu’atteindre un renouveau culturel, scientifique et économique.
L’Afrique de la renaissance africaine doit être fière d’elle-même, se penser à elle-même, lutter
pour ses droits, cette renaissance est l’occasion pour l’Afrique de revoir sa trajectoire vers
l’autonomie et de faire entendre sa voix, de la faire valoir, elle est la reconstitution de l’être
africaine .elle doit commencer par exister, être conscient qu’elle existe ; elle est un instrument
d’accélération du processus du développement de l’Afrique, elle doit être une véritable
révolution.
C’est ainsi que dès les années 2007, lors des commémorations de la fête nationale sénégalaise,
l’hymne national fut remplacé par celui de le « Renaissance africaine » dont l’auteur n’est
autre qu’Abdoulaye Wade.
L’Afrique doit être construite en se nourrissant de la pensée et des œuvres des grands esprits.
J.Ki -Zerbo a bien identifié l’esprit de la renaissance en ces termes « nous devons nous-même
essayer d’investir nos modèles, nos concepts et nos stratégies d’attaque, il nous faut faire
confiance en nous face aux confiscations qui nous menacent et risquent de compromettre nos
efforts ». La bataille de l’Afrique pour la renaissance doit être donc contre sa propre frilosité
qui la paralyse son manque de confiance en sa propre capacité qui inhibe sa volonté, émousse
sa combativité.
Monument de la renaissance africaine
C’est un groupe monumental de 52 mètre en bronze et cuivre à Ouakam, une commune
d’arrondissement de Dakar, sur l’une de deux collines volcaniques conique qui surplombent la
capitale sénégalaise, les Mamelles, la plus haute portant déjà le phare mamelles. Ce
monument représente un couple et son enfant, dressé bers le ciel. Il est officiellement
inauguré le 3 avril 2010 lors des cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal.
Pourquoi ce monument ?
Ce statut monumental en bronze de 52 mètre de haut, situé dans le capital Dakar devait
symboliser le triomphe de la libération de l’Afrique et rivaliser avec la statue de la liberté et la
Tour Eiffel en tant que destination touristique. Cependant, son histoire a été dominée par la
controverse.
Le monument de la renaissance africaine continue d’accueillir des visiteurs d’ici et
d’ailleurs .symbole d’une Afrique adossé à un passé glorieux et qui, résolument, apporte sa
pierre à l’édification d’un monde de paix de progrès et de respect mutuel, le site inauguré en
avril 2010 enregistre chaque jour davantage de signatures dans son livre d’or.
Pourquoi le monument de la renaissance a été construit ?
Prévu pour commémorer le cinquantenaire de l’indépendance du pays, le monument
représente le symbole d’une Afrique qui fait dos aux traditions obscurantistes. On doit la
conception de la statue au sculpteur roumain Virgil Magherusan.
V. CONCLUSION
Au terme de ce parcours textuel autour de l’art africain, la renaissance africaine doit être une
véritable révolution dans l’éthique de la gouvernance à tous les niveaux, car ce n’est qu’ainsi
qu’elle peut être en cohérence avec l’esprit qi la gouverne.
L’Afrique de la renaissance doit aussi être l’Afrique qui sait ce qu’elle veut, qui ambitieux
dans ce qu’elle veut et qui soit véritablement maitresse de son destin.
La renaissance africaine est le concept selon lequel les africains et les nations africaines
doivent surmonter les défis actuels auxquels est confronté le continent africain ainsi
qu’atteindre un renouveau culturel, scientifique et économiques. Le concept de la renaissance
africaine a été développé à partir d’une série de 1946 par Cheikh Anta Diop dans une série
d’essai ,qui sont recueillis dans son livre « les fondements culturels, technique et industriels
d’un futur état fédéral d’Afrique noire ,paru en 1960 .Ce concept à également été popularisée
par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki au cours de son mandat, annonçant le début
de la renaissance africaine tout en continuant d’être un élément clé de l’agenda intellectuel
post apartheid .
L’Afrique de la renaissance africaine doit être fière d’elle-même, se penser à elle-même, lutter
pour ses droits, cette renaissance est l’occasion pour l’Afrique de revoir sa trajectoire vers
l’autonomie et de faire entendre sa voix, de la faire valoir, elle est la reconstitution de l’être
africaine .elle doit commencer par exister, être conscient qu’elle existe ; elle est un instrument
d’accélération du processus du développement de l’Afrique, elle doit être une véritable
révolution