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INTRODUCTION

Lancé au début des années 60 pour mobiliser les Eglises contre la crise globale qui frappait la
société africaine, trente ans après les indépendances, le mouvement de la théologie africaine a, en
quelques années, changé le paysage de la théologie en Afrique et fournit aujourd’hui aux
communautés chrétiennes une nouvelle grille de lecture de leurs situations et de leurs
responsabilités dans la société. Après les grandes quêtes de l’identité culturelle et le combat pour
la libération, ce mouvement montre qu’il est nécessaire de penser notre présent en termes de
nouveaux choix économiques, politiques, sociaux et culturels à faire et en termes de nouvelles
fondations morales et spirituelles à poser et d’invention de nouvelles stratégies pour bâtir
l’avenir. Sans oublier les préoccupations du passé, il s’agit de les intégrer dans la perspective de
l’invention du futur, la théologie africaine étant en fait le commencement d’un processus de
restructuration des mentalités et des attitudes. Les enjeux de ce mouvement sont éminemment
missionnaires: l’intégration de l’Evangile dans tous les domaines décisifs pour l’avenir du
continent. C’est pourquoi on pense la nouvelle évangélisation en terme de manifeste et de
programme pour le développement des activités théologiques en Afrique: une quête fondée
essentiellement sur le socle de l’Evangile.
Dans l’avant-propos de son ouvrage intitulé Théologie Africaine (Manifeste et Programme
pour le développement des activités théologiques en Afrique), Mgr Tharcice TSHIBANGU, peint
les jalons de ce qui deviendra plus tard le centre des débats à connotations théologiques en des
questions fort variées et multiples dont englobe le vaste champ de la Théologie africaine : «
Lorsque, au cours de l’année universitaire 1959 - 1960, le premier débat de principe sur la
possibilité d’éclosion et d’élaboration d’une « Théologie africaine » se tint au sein de de la
faculté de Théologie de l’Université Lovanium de Kinshasa, nul ne pouvait prédire qu’un quart
de siècle plus tard, l’activité théologique serait d’une grande intensité en Afrique » 1. Une
manière d’intégrer l’être africain avec tout son poids ou son bagage culturel, quitte à articuler la
foi chrétienne avec tout son être africain, à savoir : sa manière de voir le monde, sa relation avec
le Transcendant, le respect des valeurs telles que : le don de soi, le sens du sacré, le respect de la
vie et des choses sacrées. Les différentes approches qui en découlent, aident à parvenir pas à pas
à une prise de conscience impliquant la capacité d’assumer pleinement les responsabilités
inhérentes à nos valeurs, à nos actes et à nos choix multiples et inconstants, au christianisme
auquel l’homme africain adhérer avec toute son histoire et toute son humanité. C’est dans ce
sillage que s’inscrivent les moultes efforts d’articulations des penseurs africains dont la plupart
sont des prêtres de l’Eglise catholique autochtones et mêmes certains laïcs, et ce qui fut la
préoccupation de Mgr TSHIBANGU, dont l’ouvrage sur Théologie africaine (Manifeste et
Programme pour le développement des activités théologiques en Afrique), suscite notre présente
étude.

1
Mgr TSHIBANGU Tharcice, La Théologie Africaine (Manifeste et Programme pour le développement des activés
théologiques en Afrique, Ed. Saint Paul Afrique, Kinshasa, 1957, p.3.
La dynamique adoptée pour bien élucider notre présente étude, se veut de s’inscrire dans le
plan et la méthode de l’auteur à travers les chapitres III, IV et V.
I- Elucidation du chapitre 3 : « Le Mouvement théologique africain au sein de l’Eglise
universelle »

Dans ce présent chapitre, l’auteur nous met avant tout en garde, que ce mouvement de la
théologie africaine n’est pas synonyme d’une une démarcation dans le grand ensemble du vaste
chapitre théologique de l’Eglise Catholique. En effet, la théologie pour lui est nécessairement
contextuelle et située. Pa ricochet, celle-ci de par sa réflexion entend enrichir le patrimoine de
l’Église, car elle reste liée au temps et à l’espace. Ainsi, elle se doit être contextuelle, comme
toutes les autres théologies, néanmoins, car elle ne veut aucunement constituer un ghetto ; elle est
une théologie au sein des courants théologiques de l’Eglise universelle. C’est dans cette logique
que s’inscrit ce propos de son ouvrage qui suscite notre présente étude : « Les théologiens
africains n’ont à gagner à se replier sur eux-mêmes, ils se condamneraient totalement à rester
des théologies de seconde zone. Qu’ils aient l’ambition de collaborer au progrès de la théologie
catholique Universelle. »2, pour ainsi dire que la théologie africaine ne peut s’enfermer dans le
culte du particulièrement africain. Elle n’est pas une curiosité ethnologique mais elle est une
aventure au cœur d’une humanité de plus en plus « globalisée ». En outre, les différents synodes
tenus par les précurseurs, ouvrent de vastes chantiers de réflexion, semblables à ceux ouverts par
Vatican, qui ont mobilisé la réflexion dans tous les domaines de la théologie. Car c’est un travail
semblable à celui de Vatican II, qui attend les théologiens africains, chacun selon son domaine.
Comme toute théologie, la théologie africaine a quatre caractéristiques principales qui doivent
ressortir dans l’enseignement de la théologie : elle est contextuelle, plurielle, communautaire et
universelle. Mgr TSHIBANGU Tharcice soutient la thèse selon laquelle la nouvelle
évangélisation constitue le ferment pour la reconstruction d’une Afrique nouvelle, prospère, libre
et capable de se prendre en charge.

Nonobstant tout ceci, il reconnaît le mérite et les efforts des recherches théologiques des
différents protagonistes qui s ’investissent et contribuent en cette noble démarche et tâche en
terme de développement des activités théologiques en Afrique. C’est elle qui donnera aux
africains et aux africaines, dans leurs réflexions théologiques et missiologiques, le courage et
l’ardeur de re-inventer l’évangélisation en re-imaginant le catholicisme selon des perspectives
2
Idem, p. 57.
africaines. Deux de ces perspectives sont : ce qu’il nomme l’idée-force de l’Église-famille de
Dieu et la force des solidarités vitales et créatrices. Invitant ainsi à un engagement actif sans
précédent en des questions fort lancinantes qui touchent et impactent sur le vécu quotidien des
africains, à savoir : la promotion de la justice, la prévention de l’exploitation, de l’accumulation
de la richesse aux mains de quelques-uns, du racisme, du sexisme et de toutes les autres formes
d’oppression, de discrimination et de déshumanisation, dont la charge revient aux théologiens
africains de peindre le tableau de ces maux, mais aussi d’inviter les peuples africains à un certain
mode de vie en solidarité. En outre, cette perspective, pour être clair, est celle d’une théologie
contextuelle, qui, contrairement à la théologie classique, ne part pas des principes prétendument
universels pour les appliquer à n’importe quelle situation, mais part de la réalité
(anthropologique, sociale, littéraire, politique, etc.) et l’inscrit au cœur de la réflexion théologique
comme son lieu d’émergence et de déploiement.

Aussi, malgré ses nombreuses lacunes, elle reste un souffle mobilisateur qui peut se
monnayer en structures ou orientations concrètes selon les réalités locales d’une Afrique mais
diverse. En somme, il est important de percevoir dans les différents synodes africains comme une
synthèse des principaux courants de la réflexion africaine, de la théologie des pierres d’attente à
l’inculturation, de l’incarnation à la libération, de la reconstruction à la responsabilité. En même
temps, les différents synodes doivent se faire le devoir d’invite les théologiens africains à avancer
au large dans leurs différentes opinions de réflexions théologiques.

II- Elucidation du chapitre 4 : « Orientation de la théologie en Afrique et questions actuelles


d’intérêt spécial »

Dans ce présent chapitre, il s’agit de traiter les questions à connotations épistémologique et


fondamentale, christologique, ecclésiologique, doctrinale des sacrements, œcuménique, du
problème de la sécularisation, de contribution éthique dans le domaine de la sexualité, de relation
(Nature- Surnature et l’essence du christianisme), de contribution aux efforts d’inculturation de la
culture techno-scientifique contemporaine et de l’approche d’un concile africain. Face à des
situations épineuses, incommodes que traverse l’Afrique, le christianisme peut-il jouer un rôle
capital dans le projet de sa reconstruction ? Quelle théologie peut donner à l’Afrique un visage
digne ? Néanmoins, cette africanisation des programmes exige des supports pédagogiques et la
contribution de toutes les forces vives du continent en matière d’expertise en des questions fort
variées. Afin de mieux connaître les enjeux de la nouvelle évangélisation en Afrique ; de pouvoir
y apporter notre pierre de construction d’une Afrique de l’espoir, optant ainsi pour une lecture
missiologique des situations qui sévissent le continent africain. Par ricochet, ces éléments sont
nécessaires et s’imposent pour une Eglise, qui se veut forte et déterminée à aller de l’avant. A cet
effet, elle se doit de réorganiser sous toutes ses formes pour répondre de sa mission en terre
d’Afrique, afin de s’inscrire dans une représentation théologique suffisante au niveau de la
direction centrale de l’Eglise comme le stipule Mgr TSHIBANGU. C’est nul doute ce qui justifie
ce propos de son ouvrage : « Vu l’état général actuellement atteint de l’activité théologique en
Afrique, liée au développement et à l’épanouissement général de l’Eglise en Afrique, il convient
d’aller plus loin que ce qui est déjà fait actuellement, dans le sens d’assurer une plus grande
présence de théologiens et autres experts spécialisés africains au niveau central de l’Eglise.
C’est le souhait généralement exprimé. »3, pour ainsi dire qu’il faut une certaine conjugaison des
forces en matière d’expertise de la question théologique en Afrique afin de répondre au besoin de
l’Eglise en terre d’Afrique, ainsi que celui de l’Eglise universelle sur des questions théologiques ;
comme un destin à construire dans la mobilisation de toutes les forces sociales et de toutes les
énergies pour une Afrique capable de s’inscrire dans le nouvel ordre mondial. En effet, l’auteur
nous invite à une meilleure connaissance de nous-mêmes, de nos situations et de notre société.
Voilà qui nous ouvre les portes à la solidarité, à l’amour fraternel, au dialogue entre les
différentes Eglises africaines. Signalons que tout ceci doit se faire dans le cadre d’une émulation
scientifique sérieuse, sans tambour ni trompette et dans le respect des opinions de chacun.
Animés de l’éthique de l’humain et enracinés dans l’Evangile, dans la foi en Dieu et au Christ,
confiants en l’Esprit Saint, les africains bâtiront une Afrique nouvelle, forte et prospère, nous
conduisant au seuil d’une transformation profonde de nous-mêmes pour de nouvelles tâches
historiques qui nous incombent. Dans ses réflexions méthodologiques sur la théologie africaine,
on doit prendre également des distances vis-à-vis d’une théologie de l’inculturation qui part des
valeurs culturelles traditionnelles exaltées. Pour lui, il faut redéfinir les valeurs dans un contexte
nouveau. Il considère ainsi ces valeurs comme une acquisition pour toujours, à l’abri des
vicissitudes de l’histoire ; devenant ainsi un discours théologique bâtit sur la réalité africaine
actuelle, ne négligeant pas les problèmes économiques, sociologiques, politiques et
anthropologiques car ils sont indissociables à la situation de l’homme africain. Voilà le principe

3
Idem, p.78.
qui doit guider toutes nos actions sociales religieuses et spirituelles. Ainsi, le cadre idéal ou le
lieu par excellence de la réalisation de cette synthèse, est une bonne formation théologique en
terre d’Afrique.

III- Elucidation du chapitre 5 : « La formation théologique en Afrique »

Cette formation de la théologie africaine en profondeur, qui fait l’objet du cinquième


chapitre, est le lieu justement de la promotion d’un christianisme bien fondé. C’est pourquoi dès
l’entame du chapitre, l’auteur met déjà les dispositifs en place pour montrer les sources d’où la
théologie africaine doit puiser comme fondement : « Les théologiens africains doivent être
conscients que la théologie est un acte scientifique d’engagement spirituel. Fondée comme
discipline scientifique sur la connaissance des données de la révélation, en même temps que
basée sur la connaissance de la réalité de la personne humaine et de l’univers. »4 , pour ainsi
dire que celle-ci ne trouvera pas son socle ailleurs que dans celle de la démarche épistémologique
que met place la discipline théologique comme principe d’élaboration. Les conditions, les
situations de l’évangélisation d’aujourd’hui nous imposent un nouveau style, une nouvelle
manière d’évangéliser, d’être église et de faire la mission. Cela ne veut pas dire prêcher un autre
Evangile, ni évangéliser à partir du point zéro, ni encore moins constituer une autre Eglise ou de
se séparer des autres. Mais il s’agit d’annoncer le même Jésus Christ, qui était, qui est et qui
viendra. C’est en ce sens qu’il faut comprendre le concept de nouvelle évangélisation. Car, pour
lui, plutôt que de recommencer l’évangélisation d’antan, il s’agit d’évangéliser d’une manière
nouvelle ceux qui ont perdu leurs racines chrétiennes et d’évangéliser ces cultures inédites en
rupture avec l’héritage chrétien des siècles passés ou sans aucun lien historique avec le
christianisme. Parmi les problèmes permanents de l’évangélisation, il faut rappeler enfin la pierre
d’achoppement représentée par les divisions des Eglises et des chrétiens, et qui n’est pas vraiment
enlevée par les efforts modernes de témoignages communs. Ainsi, dit-il que : « Le théologien
africain doit vivre en fidélité à la vérité ecclésiale, avec discernement bien sûr pour savoir
exactement ce qui est défini par l’Eglise comme vérité nettement déterminée. Mais autant il doit
être solidement établi dans la foi à, la vérité de l’Eglise, d’autant plus librement il devra cultiver
les vertus de courage et de risque dans la recherche, la réflexion et l’expression des conclusions
théologiques auxquelles il aboutit au bout d’un effort loyal. »5 Les théologiens africains doivent

4
Idem, p. 81.
5
Idem, p.83.
envisager la théologie africaine nécessairement plurielle, et dans son contenu et dans ses
méthodes. La formation théologique doit susciter des débats contradictoires qui stimulent la
recherche. Enfin, la formation et la recherche théologiques doivent rendre les communautés
chrétiennes adultes, responsables, formées. Le lien entre les Instituts de formation constitue la
sève qui vivifie la Théologie. Ce lien s’intensifie grâce à la formation des laïcs dont les
questionnements permettent à la Théologie africaine de rester attentive au vécu africain, sans
brader ses exigences scientifiques. En interrogeant à nouveau frais l’Evangile sur la situation
actuelle de l’Afrique, on se rend compte du rôle que doit jouer le christianisme à visage africain.
C’est-à-dire aider les Africains à vivre leur foi en Dieu dans la quotidienneté africaine et cela en
transformant leurs sociétés. Où puiser alors les énergies nouvelles ? Il faut alors boire à la source
du Christ et de celle africaine. D’où le retour au Christ et à la patristique africaine, aux travaux
accomplis au niveau de chaque confession religieuse. Il est difficile, à l’heure actuelle,
d’appréhender la situation de la théologie africaine, dans les limites d’une réflexion consacrée à
la rencontre entre la Parole de Dieu et le contexte africain contemporain. En effet, la théologie
africaine est une réalité variée et parfois fuyante. Comment rendre compte alors du
développement des activités théologiques dans chaque pays ou dans chaque grande aire de
l’Afrique, sans être obligé de faire des raccourcis, de schématiser, et finalement de simplifier
l’approche théologique au sein des communautés chrétiennes.

Nous pouvons dire, sans hésiter, qu’aujourd’hui plus que jamais, le christianisme africain doit
aborder toutes les dimensions de la vie de l’africain ; ainsi Mgr TSHIBANGU insiste sur la
centralité de l’Evangile dans toute entreprise missionnaire. Pour lui, il faut considérer l’ensemble
de l’histoire de la mémoire de la mission chrétienne en Afrique. Car il existe des énergies de vie
qui font partie de notre mémoire et qui doivent fertiliser la mémoire du problème du salut en
Afrique. Ce sont ces énergies de vie qui comptent et qu’il nous faut mettre en lumière avec
vigueur et détermination, et opérer un choix vital pour un type de culture et de société, ici et
maintenant certes, mais aussi en vue des nouveaux cieux et de la nouvelle terre que Dieu a
promis dans sa souveraineté absolue. La vérité de la mission, c’est d’avoir fait passer le souffle
de cet Evangile, malgré les distorsions humaines et des subversions dues aux déficiences de la
culture par laquelle la parole de Dieu s’invite. Mais il faut se poser la question de savoir : quelle
est la ligne de démarcation entre une lecture populaire et une lecture naïve, voire
fondamentaliste ? Voilà qui exige une clarification des concepts, des objectifs et des stratégies.
D’ores et déjà, il faut inscrire cette quête de lecture africaine de la Bible dans l’horizon le plus
large de la théologie africaine. Il en résulte, d’ouvrir les portes des églises d’Afrique à
l’œcuménisme, c’est-à-dire au dialogue avec d’autres églises africaines et avec celles d’outre-
mer. Le canevas cette méthode de formation en théologie africaine doit être le dialogue
œcuménique et interreligieux, suscitant une certaine collaboration et ouverture en matière
d’échanges. Car aucune confession, aucun mouvement ou groupe n’est exclue dans la quête du
discours chrétien authentiquement africain. Ainsi, cette formation théologique doit susciter la
pluralité théologique, pour de meilleurs échanges afin d’élargir les horizons épistémologiques.

CONCLUSION

En définitive, il convient de dire et de retenir que le Salut ne peut pas être comme un
élément extérieur, de la même manière que l’on donne un présent à un individu ; mais il implique
l’être tout entier de celui qui le reçoit : l’homme dans son histoire ambiguë d’acceptation et de
refus de la grâce, est un sujet actif dans le plan de Dieu, et c’est ainsi qu’il habite le temps, et est
responsable de son histoire et de son avenir. Il ne s’agit pas, de par le biais de la Théologie
Africaine, inventer une autre théologie que celle Apostolique, Patristique, du Moyen-Age ou
autres, mais de l’articuler (Théologie Africaine) au tour des problèmes qui touchent le quotidien
du croyant catholique africain. Mais il ne suffit pas seulement de faire ainsi, il faut conjuguer
quatre choses : parole de Dieu, sa compréhension, l’action de l’Esprit Saint et les actions
concrètes qui œuvrent pour le bien-être de l’homme africain. D’où l’urgence et la nécessité de
former tous les chrétiens à la gestion d’une foi authentique en Christ Jésus. En outre, l’approche
théologique en Afrique doit être la torche qui brille, éclaire, et embrase toutes les réalités qui
touchent le quotidien des africains. Elle doit témoigner ainsi de la présence lumineuse et
victorieuse du Christ. Il s’agit d’une Eglise à même de réchauffer l’ardeur d’une Afrique
engourdie. La symbolique du candélabre montre également que la mission n’est ni un privilège ni
une sinécure, mais une lourde responsabilité à laquelle l’on ne peut se dérober. Elle nous mobilise
tout entier quel que soit notre état de vie, notre situation particulière. Autant dire que la matière
est abondante et difficile à maîtriser en un tour de main, car cette tâche incombe à tous les esprits
de bonne volonté ayant une certaine maitrise de la chose théologique et culturelle de s’y investir.
Mais une question demeure cependant vraie : Qu’entendons par Engagement en faveur du
développement intégral de l’homme au plan théologique ? Telle reste et demeure une question
fondamentale et de première préoccupation car elle hante le quotidien du croyant qui vit dans une
situation de pauvreté.

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