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NIVEAU II (AM/PM)

Année académique 2020-2021


Moles PAUL
paulmoles2@gmail.com
moles.paul@ueh.edu.ht

-Noms massifs/noms comptables


-Rappel général

26 août 2021
1) Travaux de recherche pour la
session/Articles à analyser, date
limite: 11 septembre 2021
2) Noms comptables vs noms massifs
3) Rappel général
4) Modalités d’évaluation
Caractérisation
Intuitivement, les noms comptables dénotent
des (ensembles d’) objets ; les noms massifs
dénotent des (ensembles de) substance.
(1) Exemples de répartition intuitive
Comptables massifs

Chat Lait

Maison béton

Homme Viande

Arbre Bois

Planète Oxygène

Cigarette Tabac
La différence est-elle dans la réalité extra-
linguistique ?
L’opposition massif/comptable n’est pas dans la
réalité. C’est une opposition qui est linguistique.
Elle indique comment la langue conceptualise les
éléments de la réalité. Il s’agit d’une opposition
conceptuelle/ linguistique / sémantique.
(2) Tu devrais boire un lait chaud avec du miel.
(3) Quelques meubles/ du mobilier
(4) Quelques bêtes/ bétail
(5) Un rocher/ de la roche
Compatibilité avec des déterminants
N comptables en français
Un (e), des, quelques, plusieurs, trois…. beaucoup
de N(s)
-peuvent être pluralisés.
N massifs en français
-du, de la, un peu de (déterminant partitif)
-ne se mettent pas au pluriel
-beaucoup de N (singulier)
1) Les massifs sont cumulatifs
Lorsqu’on additionne des choses, leurs résultats donnent le
même nom que ce qu’on a additionné.
(6) De l’eau+ de l’eau= de l’eau (cumulatif)
(7) Une pomme+ une pomme = deux pommes (non cumulatif)

2) Les massifs sont homogènes, les comptables sont hétérogènes


(8) Vélo (hétérogène)
On extrait une partie, si cela n’a pas le même nom, donc c’est
hétérogène.
(9) De l’eau (homogène) cela résiste à la soustraction.

3) Les comptables sont dénombrables. On peut les compter avec


des nombres entiers. Les massifs ne sont pas dénombrables. Ils
sont mesurables. On a besoin d’une unité arbitraire pour évaluer
une certaine quantité de matière.
Tests linguistiques
N comptable : Combien de N ?
N massif : Quelle quantité de ?

(10) a. Combien de vélos ?


b. Deux/trois vélos
c. # 70 kilos de vélo(s).
(11) a. Tu veux combien de fraises ?
b. trois/ une douzaine
(12) a. ? Tu veux combien de lait?/de viande?
/d’eau ?
b. #Un(e)/deux
El Mustapha Lemghari (2016)
1) Le broyeur universel
Le broyeur universel est postulé par J. Pelletier (1975). C’est
une machine fictive destinée à broyer, donc à réduire en
bouillie massive, les objets comptables de départ. Ainsi, si
on fait passer un chêne, objet comptable, dans le broyeur,
on obtient à la sortie une bouillie qu’on ne peut plus
désigner comme un chêne, mais plutôt comme du chêne.
-L’objet devient la substance de l’objet.
Une pomme------------------de la pomme
(13) Dans cette tarte, il y a de la pomme.
2) Le multiplicateur
-L’objet devient une pluralité d’objet

(14) Il y a du sanglier dans cette forêt.


(15) Il y a du poisson dans cette rivière.
1) Le trieur universel
Cette machine sert en quelque sorte à découper à
l’intérieur des substances massives des variétés
qualitativement distinctes. :
(16) Je bus deux ou trois coups d’un vin délicieux .
(17) En général, je prépare mes tartines avec trois beurres .
(18) Les eaux minérales ne sont pas forcément des eaux
de table.
(19) Elle m’aime d’un amour qui m’étouffe .
2) La thèse du conditionneur (doseur)
-Substance ------------------ dose conventionnelle
délimitée, un type de….
-De la bière-----------une bière
-Du yaourt------------- un yaourt
-Du chocolat--------- un chocolat
(20) a. Je veux un yaourt.
b. Je veux deux bières.
c. Une choucroute garnie
(21) a. Tu as mis du chocolat dans le clafouti?
b. je mange encore un chocolat et puis
j’arrête.
(22) a. Tu veux du whisky ?
b. Tu veux un whisky ?
(23) a. Mets-nous de la musique.
b. Pierre a composé une musique pour votre
spot publicitaire.
(24) a. Nous n’avons que trois bières en magasin.
b. Je n’ai bu que trois bières dans la soirée.
(25) a. J’ai acheté une vieille voiture d’occasion.
b. Renault va sortir une nouvelle voiture pour
la fin de l’année.
 Le problème de sens: un problème
d’intercompréhension humaine?
 Histoire, objets d’étude de la sémantique/intérêt
des autres disciplines de la linguistique pour le
sens
 Les domaines de la sémantique/les grands
paradigmes de la sémantique
 Diverses définitions de la sémantique
 Les anomalies sémantiques
 Les ambiguités
 La sémantique structurale/l’analyse sémique
 Les relations sémantiques internes et externes
 La polysémie/La synonymie
 Noms massifs/noms comptables
Sémantique : Mot inventé en 1883 par Michel
Bréal pour désigner « les lois qui président à la
transformation des sens, ie, la science des
significations » (Breal, 1883, 133)
Il s’agit du féminin de l’adjectif grec Sémantikós
(“qui signifie, qui indique”)
 La sémantique est l’étude du sens des mots » (P.
Guiraud, 1955, 5)
 « la sémantique est l’étude du sens » (J. Lyons,
1978, 9)
 « la sémantique est l’étude du sens des mots,
des phrases et des énoncés » (P. Lerat, 1983,3)
(Tamba-Mecz, 1988,7)
 La sémantique traite de la signification des
expressions linguistiques en termes de renvoi au
monde, de vérité ou de correspondance (Francis
Corblin, 2013:20)
Pierre Larrivée (2008) présente quatre (4) grands
paradigmes qui ont marqué toute la sémantique.
1) Paradigme psychologiste
qui a marqué l’acte de naissance de la
sémantique, où le sens linguistique relève de la
vie mentale des individus. (Michel Bréal,
Ferdinand Brunot, Jacques Damourette et
Édouard Pichon)
2) Paradigme structuraliste où le sens dérive de
l’équilibre des oppositions internes à la langue.
(Ferdinand de Saussure, Algirdas Greimas,
François Rastier et Anna Wierzbicka.
3) Paradigme de l’énonciation où les conditions
de la mise en œuvre des énoncés sont
étudiées. (Emile Benveniste et Antoine Culioli.
4) Paradigme cognitiviste où l’on part de l’esprit
pour expliquer les mécanismes de la
construction du sens dans la langue. (Georges
Kleiber/G. Lakoff)
 La sémantique lexicale
 La sémantique grammaticale
 La sémantique de la phrase
 La sémantique textuelle
 La sémantique formelle
 La sémantique du discours oral
 La sémantique énonciative (du
discours)
 La sémantique cognitive
 Pléonasme
 Invraissemblance (manque de vraissemblance)
 les dissonances (incompatibilité entre plusieurs
éléments de la phrase)
 Zeugme (Coordination de deux ou plusieurs
éléments qui ne sont pas sur le même plan
syntaxique ou sémantique)
Catherine Fuchs (2009)
L’ambiguïté sera définie comme (a) un cas de non
biunivocité entre formes et sens, (b) qui donne lieu
à un choix nécessaire et impossible, et (c) qui
constitue cas d’univocité dédoublée.
-sous-détermination du sens (Gillon : 1990, 2004)
sont les suivants : le non dit (Il est bien tôt : tôt pour
quoi ?), le sens dit général (j’ai été mordu par un chien
: quelle race ?), le sens dit flou ou vague (Jean est grand
: par rapport à quoi ?) et le sens en usage approximatif
(fait-il encore jour ou déjà nuit lorsque l’on est entre
chien et loup ?).

-la sur-détermination du sens sont l’implicite et le


cumul de sens. L’implicite, qui surimpose un sens
illocutoire à un sens locutoire, recouvre la
présupposition (son fils s’est marié implique ‘il a un
fils’) et le sous-entendu (il y a du courant d’air induit la
requête ‘merci de fermer la porte’).
-Test des ellipses
(1) Dans le parc, j’ai vu un signe avec un télescope et
Alice aussi.
(2) J’ai vu un singe, et Alice Aussi.
 L’analyse sémique
 Les notions de sème, sémème, archisémème,
archilexème, sémantème, classème, taxème,
domaine.
 Critiques de la sémantique structurale/analyse
sémique
 Quelques concepts de la sémantique
 Concept
 sens/signification
 Référent/référence
 Dénotation/connatation
 Intension/extension
 Sémasiologie/onomasiologie
 Valeur
 Monosémie, polysémie, homonymie, hyponymie,
hypéronymie, paraphrase

 Polysémie
 Effacement ou addition de sèmes: Robert Martin
(1972, 1983)
 critères proposés par Kleiber (2010): Non-
unifiabilité/robustesse par rapport au discours
 Synonymie/ thèse de Kleiber (2009)
 Hypéronymes vs Taxonymes
 Analyse d’article: 10 pts
 Travaux de recherche: 40 pts
 Examen sur table: 50 pts

N.B: Pour les examens, il faudrait faire montre de


sa capacité de synthèse et aller au-delà de ce qui
a été vu et discuté dans les cours.

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