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S’introduire aux théories du langage à travers l’histoire pour comprendre la

tradition analytique et philosophie du langage du 20ème siècle.

Focus historique

La division de la philosophie (logique, esprit, métaphysique, langage…) se fait à


partir du milieu du 20ème siècle

D’autres domaines encore plus précis de la philosophie de la religion, ction,


médecine.

Philosophie du langage : dénomination contemporaine pour désigner toutes les


questions faisant référence au langage.

Au sens large, un langage est un système de signes/symboles qui est


structuré par des règles syntaxiques et sémantiques, qui est un outil pour
communiquer nos idées, nos désirs, nos sentiments etc…

langage formelle, de programmation, des signes par opposition au langage naturel


et ordinaire.

Le langage humain à un rôle de transmission de la connaissance mais aussi à


l’inverse de l’expression artistique.

Distinction langage/langue/parole

Langage : lingua qui désigne étymologiquement la langue au sens de l’organe


mais aussi l’élément d’expression

Langue : di érentes instanciations/actions du langage (selon les pays par exemple)

Parole : l’usage, un moyen en action de communiquer. Elle est l’usage individuel.


d’une certaine langue.

Selon Ferdinand de Saussure dans ces cours de linguistique générale :

Langage : une faculté, capacité universelle et naturelle qui permet aux hommes de
construire des systèmes de signes.

Langue : un système de signes avec dimension sociale. Elle est le propre d’un
groupe social donné. La langue est quelque chose de conventionnel

Parole : l’utilisation d’un système de signe. Elle a une dimension individuelle


ff
fi
La philosophie du langage s’intéresse de manière large à tous ces objets. Elle
s’intéresse aux propriétés communes aux di érents systèmes de signes.

Un signe est une chose qui tient lieu d’autre chose. Le geste de l’autostoppeur
tient lieu d’un besoin de covoiturage.
Ils sont organisés en système structuré par des règles.

La langue française a des règles grammaticales, orthographiques, de vocabulaires

Les règles syntaxiques et sémantiques sont un grand sujet dans la philosophie du


langage

Syntaxe —> concerne la manière dont les mots et phrases sont structurés -
- est (copule) sa fonction dans x est P. Est peut renvoyé à une identité, une
existence, un prédicat…
- termes logiques (et/ou/si…)
Sémantique —> concerne la signi cation. La désignation de di érents
phénomènes. La manière dont les mots/symboles/signes sont liés avec les
pensées et le monde
- valeur de vérité
- référence (ce qui est désigné)
- ce qu’un usager compétent doit comprendre d’une expression = la
compréhension

(Pragmatique : le rôle du contexte)

1) Pkai aliozlt —> pb syntaxique qui bloque toute sémantique


2) Il est dangereux de verser de l’essence dans son salon —> correcte sur les
deux plans
3) L’actuel roi de France est chauve —> pb sémantique => référence
4) Adolf Hitler est l’inventeur de l’ouvre boite électrique —> pb sémantique =>
valeur de vérité
5) Les idées vertes dorment furieusement —> pb sémantique => incohérence
entre les termes (compréhension), référence
6) La faune locale est dangereuse —> la référence et la valeur de vérité varie
selon le contexte (pb pragmatique)
fi
ff
ff
Théorie de la signi cation de l’autre côté du miroir Lewis Carroll

Personnage de Humpty Dumpty comme personnage à l’opposé de nos intuitions


sur le langage

Q1) Quel est le problème précis sur lequel s’oppose Alice et H.D.
Q2) Quel est la thèse d’Alice ? Celle d’Humpty Dumpty ?
Q3) Quels sont les idées sur le langage qui sont partagées par Alice et Humpty
Dumpty

Texte 1 porte sur la fondation des noms propres


Q1) Y’a-t-il besoin d’une signi cation des noms propres ? Y’a-t-il une nécessité ?
Problème du choix d’une dénomination pour une chose.

Q2) Pour Alice le choix du nom d’un individu est arbitraire, il n’y a pas de nom
propre incorrecte.
Le nom propre fait référence à la personne —> il y a convention (ex : un baptême)

Pour H.D le choix est régulé, certains sont correctes d’autres incorrectes.
Il est régulé par la nature.
Le nom propre met en jeu la signi cation. La référence est médié par la
description.
Hump —> bosse
Dumpty —> court et gros

==> problème de la fondation de la référence


opposition entre convention vs signi cation (termes qui composent le nom)

Texte 2
di érence importante entre noms propres et les autres termes qui ne servent pas à
désigner des individus. Ils n’ont pas la même manière d’exister et de fonctionner.

Q1) Problème sur la sémantique des termes généraux. Comment est-ce qu’on
décide de ce qu’ils veulent dire et comment les utiliser. Les termes généraux que
l’on dit avec vérité ou avec fausseté d’une chose.

Q2) Pour Alice les termes généraux peuvent être vrai ou faux. H.D. ces termes
généraux sont arbitraires —> la signi cation est xé en privé via une opération
mentale par H.D. lui-même (internalisme).
Alice pense que l’usage de ces termes généraux sont régulés —> la signi cation
est externe aux individus ( xée dans le monde, la nature, les sociétés)
(externalisme)

La question de qui est le maître et l’esclave se joue entre les individus et les mots
qu’ils emploient.
Nous grandissons au sein de communauté linguistique qui nous fournit des
catégories de mots.
ff
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
Relativisme conceptuel : si on avait un autre langage que le notre, nous serions
conduit à voir le monde di éremment. Ce qui montre la position dominante du
langage sur les hommes. (les esquimaux ont plusieurs mot pour dire neige ce qui
les amène à voir les di érences perçus de la neige et ses déclinaisons).

Q3) texte 1 et 2. Sur la philosophie ils sont en désaccord néanmoins ils se


comprennent l’un et l’autre.
Ils sont opposés sur la sémantique, mais pas vraiment de di érence sur le plan
syntaxique.
Une proposition est au moins constitué d’un nom propre et d’un prédicat.
On décrit le monde à l’aide de phrases type S est P.

Texte de Platon le Cratyle, de la justesse des noms

Texte dans lequel on parle des noms (onomata : catégorie large)

Cratyle : problème de la signi cation des mots (propres ou communs). Quand est-
ce qu’un mot est utilisé justement.

- le problème de la fondation de la signi cation, les raisons qui unissent un mot


avec ce à quoi il réfère (normatif)
- le problème de l’origine de la signi cation, qu’est ce qui dans les faits à donner
au nom sa signi cation (descriptif)

Au début du dialogue, il y a deux personnes qui sont en train de discuter sur les
mots et les choses : Hermogène et Cratyle
Hermogène défend le conventionnalisme, la relation entre les mots et les
choses est xée de manière arbitraire selon des actes conventionnels et rien
d’autres.
Cratyle défend un naturalisme, la relation entre les mots et les choses est
donnée par la nature. Il y aurait un nom pour chaque chose qui lui serait
naturellement approprié.

Le dialogue est découpé entre une discussion Socrate-Hermogène puis une


discussion Socrate-Cratyle.

Socrate adopte une position médiale.


Contre Hermogène, Socrate utilise des arguments naturalistes.
Contre Cratyle, Socrate ménage une place pour les conventions.
fi
fi
ff
ff
fi
fi
fi
ff
Socrate donne un argument important qui est d’une part une inférence et d’autre
part une analogie

(P1) prémisse ontologique : les choses possèdent par nature une essence (un
ensemble de propriétés fondamentales d’une chose, ce qu’une chose ne peut pas
ne pas avoir)

par nature : indépendant des opinions individuelles ou culturelles

(P2) prémisse épistémologique : les actions ont une nature


action comme activité qui tend vers un but suivant un processus particulier.
Besoin de connaissances, de règles à avoir pour mener à bien une action.

(P3) dénommer est une action

Conclusion : Il y a donc une manière correcte d’attribuer des noms à des choses,
des règles à connaitre pour dénommer. Raison à un savoir-faire particulier

Socrate ajoute une analogie qui consiste à comparer ce que fait celui qui décide
de nommer et celui qui tisse. Entre tisser et nommer.
Analogie entre langage et tissage.

Nommer Tisser
Instrument Nom Navette
Fonction de l’instrument Délimiter/distinguer les Démêler les ls
choses qui nous entoure en
fonction de leur essence
Action Faire des noms Fabriquer la navette
Art de l’action Législateur Menuiserie
Matériaux Lettres, syllabes, sons… Bois pour réaliser la navette
Le législateur a à l’esprit le en soi (l’idée de cette
nom en soi, à quoi sert le navette) que possède le
nom menuisier

Lorsque le législateur choisit un nom, il doit d’une part bien le délimiter (type
spéci que de choses) et d’autre part il doit le faire de manière à ce que le mot soit
composé avec des bonnes lettres, syllabes et sons qui participeront à cette bonne
délimitation.
La thèse de Platon ici est l’idée qu’il y a des noms correctes pour des choses ou
des types de choses. Un nom correcte est avant tout un dispositif linguistique
adapté à distinguer des types de choses.
fi
fi
Socrate en vient à spéculer sur l’origine étymologique des mots. Cherche à
démontrer la signi cation derrière les termes que l’on utilise.
Exemple avec les noms Astyanax et Hector tirés de l’Illiade

Astyanax (censé être le ls d’Hector appartenant à l’armée hellénique.


Astyanax —> Chef
Hector—> Possesseur

Le roi est celui qui possède. Le nom du père et celui du ls partage une
signi cation commune du roi .

Archepolis —> chef de la cité on retrouve ici un terme qui partage cette
signi cation de roi

Ici il y a peu de lettre en commun entre Astyanax et Hector mais fonctionne et


délimite de la même manière. Il y a une identité dans la signi cation.

Nouvel exemple : pour le terme d’homme et l’étymologie anthropos


Ce terme ci viendrait de l’expression : anathron ha opopé = celui qui comtemple
ce qu’il voit.
Il propose donc une distinction entre l’homme et les autres animaux. L’homme
prend le temps de contempler, de la ré exion sur ce qu’il perçoit. C’est de cette
expression que dériverait le mot anthropos.

D’une part il y a l’idée que l’art du faiseur de nom est un exercice di cile et délicat,
d’autre par la signi cation des mots ne provient pas exactement des lettres
puisque souvent les mots changent, perd des lettres avec le temps.

Les mots évoluent mais le domaine des signi cations semble imperméable aux
usages.

Noms composés/dérivés : ceux dont la signi cation est réductible à la signi cation
des mots qui le composent. La signi cation d’anthropos est réductible à anathron
ha opopé

Noms primitifs : noms insécables dont la signi cation n’est pas réductible à
d’autres termes

Texte 1 422e-424a
Sur les noms primitifs comment sont-ils formés ? Par imitation par notre voix.

Construction par les gestes les moyens d’imiter les arbres, les chevaux etc…
Le législateur aussi imite sur la base de la voix.
La signi cation des noms primitifs reposent sur l’imitation à partir des
voyelles et consonnes.
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fi
fl
fi
fi
fi
fi
fi
ffi
fi
Aparté avec la comparaison du peintre comme aussi imitant l’apparence des
choses. Il travaille à limitation à partir de couleurs, traits et formes.
Il y a une même activité mais qui repose sur des matériaux di érents.

Socrate propose des analyses certes absurde mais néanmoins inévitable.


Certaines lettres grecques sont particulièrement apte à imiter.
la lettre rho —> traduit bien le mouvement ex : rhoé = courant. C’est la lettre où il y
a une vibration, la langue s’attarde à cette vibration
iota —> exprime la discrétion, la subtilité.
tau —> renvoie à l’absence de mouvement ex : stasis = l’arrêt. Lorsqu’on
prononce tau, le mouvement de la langue semble marqué un temps.

Texte 2 429b-431e

Socrate va maintenant s’attaquer au naturalisme extrême en s’opposant à Cratyle


Le problème de la position de Cratyle part du principe que le nom à une origine
naturelle qui ne dépend pas de l’arbitraire des hommes, alors il n’y aurait pas de
noms incorrectement attribués.
Pour Cratyle :
(P1) les noms authentiques saisissent nécessairement l’essence des choses
(P2) il n’y’a pas de mauvais nom
(P3) on ne peut pas parler faussement

Socrate remet en question c’est nécessité

Dans le second moment du Cratyle, Socrate laisse une place au


conventionnalisme après avoir débouté son extrême expression, et s'attaque au
naturalisme radical de Cratyle en s'y opposant, car ce dernier dérive une
conséquence problématique du naturalisme.

Pour Cratyle, les noms saisissent nécessairement l'essence des choses. Il n'y a
donc pas de mauvais noms, et il est impossible de parler faussement. Socrate
trouve un entre-deux entre les positions radicales de Cratyle et d'Hermogène.
Cratyle défend un naturalisme extrême, ce qui implique qu'on ne peut rien dire de
faux ni attribuer un nom faussement.

La stratégie de Socrate pour contrer le naturalisme de Cratyle est de s'intéresser à


d'autres objets que les noms propres. Il utilise d'autres types de mots qui peuvent
être des prédicats, et teste la stratégie de Cratyle. Puisque le naturalisme de
Cratyle concerne aussi les prédicats, ils sont attribués à des sujets. Cependant il
est possible d'attribuer faussement des noms et des verbes, et le naturalisme
radical devient problématique. On peut en e et se tromper dans les attributions,
ce que le naturalisme ne doit pas nier.
ff
ff
Les noms et les dessins sont tous les deux des imitations. Or, il est possible de se
tromper dans le dessin, de rater son but. Le dessin vise à l'imitation des formes
par les traits et les couleurs quand le nom vise l'imitation des essences par les
sons et les lettres. De même qu'un dessin raté reste un dessin, les noms peuvent
être erronés. Cette conclusion de Socrate force à nuancer le naturalisme. Quelque
chose doit être changé, puisque le travail de législateur pourrait très bien être mal
fait, bâclé, sans savoir-faire ni connaissance des essences. Il est possible
qu'historiquement, le législateur se soit trompé.

Un nom, dans le meilleur des cas, imite l'essence d'une chose, or il se peut qu'il y
ait des erreurs dans certains noms. Il faut donc modérer le naturalisme radical qui
est problématique. Socrate va concéder ensuite quelques points au
conventionnalisme, notamment à propos de sklerôn, qui est le fait d'être dur. Pour
Socrate, le nom décrit bien la dureté grâce au ρ, mais le λ décrit aussi la douceur.
Ce terme ne peut donc pas fonctionner uniquement comme imitant la dureté, et la
double imitation qu'il contient est problématique bien qu'il ne soit pas ambigu
puisque chacun comprend sa signi cation. Il doit donc exister une convention sur
ce que le terme veut dire, qui garantisse la signi cation du terme, convention
maîtrisée par Socrate et Cratyle puisque ces deux comprennent tout à fait le
terme.

De l'interprétation, Aristote

Aristote a écrit beaucoup à propos du langage. Dans ce texte, le problème du


Cratyle n'a pas de caractère essentiel ni capital. L'origine des noms et de la
signi cation n'est pas un objet d'étude intéressant pour Aristote. C'est un
problème très vite réglé, dès le premier paragraphe du livre, par le refus du
naturalisme. Aristote défend clairement un conventionnalisme : la signi cation est
xée par conventions, car « rien n'est un nom par nature ».

Dans le premier texte, la modèle de la signi cation d'Aristote est exprimé. Il suit un
schéma triangulaire, entre les choses extérieurs, les pensées, et les mots. Qu'est-
ce qui suggère que la langage est fondamentalement conventionnel ? Quels
éléments du triangle ne sont pas conventionnels ? La relation entre les mots et les
pensées est conventionnelle. Ce conventionnalisme est justi é par l’argument que
les mêmes pensées sont exprimées di éremment selon les langues.

Le symbole, terme utilisé dans les transactions et les contrats, était auparavant un
objet brisé pour conclure et reconnaître la contrat, chacune des parties pouvant
identi er l'autre. Dans la relation mots-pensées, ce terme est utilisé pour quali er
cette dépendance des pratiques et des décisions humaines. Les choses et les
pensées ne sont quant à elles pas conventionnelles (à l’exception de l'hypothèse
relativiste contemporaine de Sapir Whorf). Les pensées sont les images des
choses, une sorte de ressemblance, un e et de l'environnement sur nous, en tout
cas dans l'expérience perceptive ordinaire.
fi
fi
fi
fi
ff
ff
fi
fi
fi
fi
fi
La théorie de la signi cation d'Aristote est moléculaire, et repose sur des atomes
signi ants et des combinaisons d'atomes pour former des molécules signi antes.
Les atomes sémantiques sont les sons, sémantiquement indivisibles. Pour
Aristote, le mot est est un atome indivisible car les lettres n'ont pas de
signi cation, contrairement à la théorie de Platon. Le choix de la sonorité est une
convention. Même si, dans la nature, certains cris et grognements semblent
désigner quelque chose, comme la détresse par exemple, ce ne sont pas des
noms car ils ne sont pas soumis à des conventions. Les verbes sont ainsi des
sons qui signi ent par convention et ont en plus une fonction prédicative ou un
aspect temporel, c'est qu'ils ajoutent quelque chose aux noms.

Aristote opère une répartition entre deux fonctions primitives, la position de sujet
et la position de prédicat. Les verbes et les noms sont ainsi distingués dans la
conception d'Aristote, et di érents atomes sémantiques remplissent ces
catégories. Les molécules sémantiques sont ensuite construites à partir de ces
atomes, molécules que sont les phrases, signi antes en elles-même en plus de
contenir des parties signi antes. Il est possible de retrouver les atomes des
phrases. Une molécule sémantique est composée d'au moins un nom ainsi que
d'un verbe, ou d'un nom et d'une copule. Le groupe nominal est une molécule qui
élude le verbe (un grand arbre est un arbre qui est grand).

Il existe une distinction dans les énoncés, puisqu'il existe les énoncés déclaratifs
et les autres (promesses, prières, questions...). Les énoncés déclaratifs sont des
assertions ou des propositions, porteuses de vérité, possiblement vraies ou
fausses c'est-à-dire susceptibles de fausseté et de vérité. L'a rmation est la
combinaison entre deux noms, la négation la séparation de deux noms.

Pour Aristote, la vérité est une vérité correspondance, ce qui correspond à ce qui
est dans le réel. S'il n'existe pas de correspondance entre ce qui est dit et ce qui
est, alors l'énoncé est faux. La conséquence de cette position est que pour
Aristote, une a rmation qui porte sur un nom vide est fausse. Ainsi un énoncé sur
Pégase ou un personnage mythologique est nécessairement faux, puisqu'il ne
correspond à aucune réalité existante. Ce problème est un problème important
dans la philosophie du langage.

Les assertions sont des phrases porteuses de valeurs de vérités. Elles sont soit
positives soit négatives

Dans notre extrait le rôle de la négation va être analysé. (texte 2 chapitre 6)


—> Le carré des oppositions (ligne 14-15)

La sémantique aristotélicienne donne le rôle des noms et des verbes, des sujets et
des prédicats.
Ici, il y a plus de choses que des sujets et prédicats à l’œuvre ici avec
l’introduction de la négation. Il y a aussi l’occurrence de quanti cateurs (tout,
aucun, quelque).
—> s’intéresse à la construction logique de la phrase
fi
fi
fi
ffi
fi
fi
ff
fi
ffi
fi
fi
Il y a 2 relations logiques mises en avant qu’Aristote essaye de dé nir.
- la relation contraire
- la relation contradictoire

carré des oppositions :

Tout S est P Aucun S est P


Certain S sont P Certains S sont non-P

relation contradictoire : opposition de propositions avec des quanti cateurs


di érents. Ex : Tout S est P - Certains S sont non-P sont deux propositions
contradictoires.
Deux propositions contradictoires ne peuvent pas être vraies ensemble : tout
homme est lorrain - Certains hommes sont non-lorrain.

Deux propositions sont opposés de façon contraires lorsqu’elles portent toutes


deux l’universel.

Dans le cas des contradictoires, elles ne peuvent pas être vraies en même temps
et ne peuvent pas être fausses en même temps.
Si une a rmation est vraie, sa contradictoire est forcément fausse.
Si une a rmation est vraie, sa subalterne est forcément vraie.

Tout S est P - Aucun S est P(propositions contraires) ne peuvent pas être vraies
ensemble mais peuvent être fausses en même temps. De plus leurs opposées
portant sur le même sujet (contradictoires des contraires) peuvent être vraies en
même temps .

On repose sur la logique pour déterminer les relations entre les propositions.

Le carré des oppositions devient défaillant lorsque l’on prend des termes vides/
d’inexistant. = Terme vide est un terme qui ne désigne rien de réel, qui n’a pas de
référent.
Certaines licornes sont des chevaux —> _|_
Il s’en suit que sa contradictoire est vrai : aucune licorne n’est un cheval —> T
Si cette énoncé est vrai cela implique que sa subalterne soit vraie également
soit : certaines licornes ne sont pas des chevaux —> T (si l’on suit les règles du
carré)
Or, on a l’impression avec cette proposition laisse entendre qu’il y a des
licornes qui puissent être des chevaux et d’autres qui ne le sont pas si qui
semblent faux, ce qui est contradictoire avec le deuxième énoncé.
ff
ffi
ffi
fi
fi
Deux problèmes que pose la sémantique classique :

De ce qui est, QUINE

Propose un débat imaginaire entre lui et McX et Wyman sur des questions
ontologiques.
Quine se décrit comme ayant le gout des paysages désertiques soit les ontologies
minimales, d’admettre l’existence de ce que l’on est sur.
McX admet l’existence d’entité plus douteuse ou bizarre.
Un des exemples des entités sont celles « des possibles ». Parle-t-on d’entité à
part entière qui existe ? Oui pour Wyman, non pour Quine.

Le problème du texte 1 : problème des énoncés existentiels négatifs ou le


problème de la barbe de Platon.
Énoncé problèmatique : telle chose n’existe pas. Négation d’un existentiel d’un
terme vide.
La barbe de platon symbolise la démultiplication des entités existantes qui résiste
au rasoir d’ockham et son principe de parcimonie des ontologies.

Pégase n’existe pas :


semble absurde de dire d’une chose que l’on nomme (qui doit se référer à) qu’elle
n’existe pas.

Chez Aristote, lorsque le sujet n’existe pas du tout, aucun des deux opposés (ni un
énoncé ni sa négation) n’est vrai. Ce principe conduit à un problème à propos des
énoncés existentiels négatifs comme pégase n’existe pas.

1) Pégase est un terme vide —> aucune des a rmations sur pégase n’est vraie
—> nous sommes conduit à dire que pégase n’existe pas est faux.—> _|_
2) Et si on part du principe que pégase n’existe pas est vrai, alors on admet la
contradiction initial puisque le terme de pégase doit désigné qqch —> _|_

1) Pégase est un animal mythologique


2) P(a) or si on traduit l’énoncé de cette manière il y a un problème avec le
principe de généralisation existentielle (3)
3) Si une constante a on attribue une propriété P, il existe x qui est P/soit il existe
un x tel que P(x)

En faisant ça on reconnaît qu’il existe que pégase est un animal mythologique


alors qu’on voulait nier la proposition.

Donc en reprenant la proposition pégase n’existe pas :


1) pégase n’existe pas
2) il n’existe rien de x tel que x = pégase. (¬Ex (x=a))
3) et a =a introduction de l’égalité
4) Ey tel que y = a généralisation existentielle donc y = pégase
ffi
Dans le deuxième texte est exposée la querelle des universaux, une querelle
médiévale en rapport aux scolastiques et héritière des débats sur la théorie des
formes de Platon. Cette querelle porte sur les propriétés des choses, les
universaux. Un universel est quelque chose qui vaut pour beaucoup de choses :
ce peut être une propriété qu'on peut attribuer à plusieurs choses en même temps
comme le fait d'être blanc ou d'être un animal. Pour Aristote, ce qui est universel
est ce qui peut être dit de plusieurs choses. Sur le plan métaphysique et
ontologique, ces choses que sont les universaux ont une nature étrange. Il est
légitime de se demander si de telles choses existent.

Qu'est ce qui amène McX à admettre l'existence des universaux ? Sur quoi repose
la réponse de Quine ? Quels sont les exemples d'universaux donnés ici ?

Les exemples d'universaux sont la rougeur, la maisonnité, la rosité, la coucher-de-


soleillité. Le su xe -ité permet d'abstraire ces propriétés des choses particulières
pour en faire une propriété universelle, manière de signaler de quoi on parle.

McX admet l'existence des universaux par le fait que certaines propriétés soient en
commun dans les choses particulières. Ainsi l'universel précède l'existence des
choses particulières qui ont cet universel en commun. Certaines choses ont des
propriétés identiques donc il doit exister quelque chose qui est le fait d'avoir ces
propriétés. Quine refuse cet ajout d'entités supplémentaires comme la rougeur, ou
le fait d'être rouge. Il refuse cette existence d'entités au dessus des entités
particulières.

Cette querelle des universaux est ancrée dans la métaphysique puisque déjà les
auteurs médiévaux parlent de substance, de propriété. Deux individus peuvent
avoir des propriétés en commun et ainsi certains considèrent que cette propriété
commune est même : il existe une unique propriété commune aux deux individus,
une propriété partagée et identique. L'universel est ce qui semble identique chez
tous les individus particuliers, ce qui est commun et répétable. Toutefois l'individu
est constitué par ses propriétés, et ainsi il n'y a pas vraiment de similarité car ses
propriétés sont attachées à l'individu et à une chose en particulier. Une tension
apparaît donc ici.

De plus, les propriétés sont indépendantes et ne dépendent pas des autres choses
particulières : le fait d'être barbu n'in uence pas les autres barbus ou l'être barbu.
La répartition de l'universel est donc mise à mal si elle doit être présente de
manière totale dans les individus. La distinction et la pleine présence sont donc
di ciles à concilier avec la répétabilité et l'identité de l'universel.

Il existe deux grandes positions métaphysiques sur les universaux : le réalisme et


le nominalisme. Le réalisme considère que les universaux sont des choses réelles,
du latin res, universalia ante rem, les universaux sont avant les choses, ou
universalia in re, dans les choses. Ces deux courants du réalisme sont représentés
par Platon, aux formes préalables antérieures, et Aristote, aux formes dans les
individus. Pour le nominalisme, les universaux sont seulement des noms, du latin
ffi
ffi
fl
nomina : universalia post rem, les universaux sont après les choses et sont
seulement des noms appliqués sur des choses particulières.

Saint Augustin

Représentant du réalisme, Saint Augustin précède la période scolastique. La


scolastique est un courant universitaire qui se déroule d'environ 500 à 1500,
courant majoritairement clérical avec une importance des questions théologiques.
Souvent vue comme obscurantiste, cette période o re des discussions
philosophiques très riches en métaphysique et en philosophie du langage. En
philosophie du langage, la scolastique est ancrée dans la traduction et la
redécouverte des écrits d'Aristote, rapportés par les Arabes, notamment le triangle
sémantique de De l'interprétation.

Saint Augustin fait aussi partie des sources d'inspiration de la scolastique. Il a


vécu de 353 à 430 et est un auteur antique tardif, de l'Antiquité romaine tardive. Il
naît en actuelle Algérie et est connu dans la philosophie du langage car
Wittgenstein le citera et critiquera des siècles plus tard. Saint Augustin traite du
langage dans plusieurs ouvrages di érents, dont Le Maître, ouvrage dédié au
langage. L'originalité de son œuvre réside dans le fait qu'il place l'étude du
langage dans le cadre d'une sémiotique et d'une sémiologie. La sémiotique est la
science des signes, et ainsi le langage serait un cas particulier de la sémiotique.

Dans De la doctrine chrétienne, au deuxième livre, Saint Augustin propose une


distinction entre les choses et les signes. Les signes sont des choses qui, en plus
d'être ce qu'elles sont, signi ent quelque chose : ils frappent les sens mais
évoquent ou provoquent une pensée. Les signes font donc émerger à la pensée
des choses. Ces signes peuvent être la parole mais aussi un son autre (jingle), un
geste, une empreinte de pas...

Saint Augustin a eu une grande in uence sur la scolastique : réaliste, il fait partie
de ceux qui admettent l'existence des universaux. Saint Augustin propose des
exemples de signes non linguistiques, c'est-à-dire hors des paroles et des mots,
des signes au delà du système de lignes qu'est le la,gage, a n d'en comprendre le
fonctionnement et les similitudes. La fumée est le signe d'un feu, les coups de
trompette aux soldats de la victoire, les empreintes d'un passage, le visage d'une
émotion.

La sémiotique s'intéresse au langage ainsi qu'aux autres signes non-linguistiques.


Une distinction entre les signes naturels et les signes intentionnels a été proposée
par Saint Augustin et reprise largement ensuite. Cette di érence tient à la fonction
du signe, à quoi il sert, et vertu de quoi quelque chose est signi ée. Les signes
naturels ont une fonction cognitive, « à partir d'eux-même nous font connaître
quelque chose ». Cette fonction n'est remplie d'aucune intention ou désir, ce en
vertu de quoi quelque chose est signi ée, et sont en dehors de toute volonté. Pour
Peirce, au XVIIIe siècle, les signes sont naturels en vertu d'un lien de causalité. De
fi
fl
ff
fi
ff
ff
fi
fi
plus il faut être familiarisé avec les signes pour les décrypter, à l'aide de l'habitude
et de l'apprentissage. Les signes intentionnels ont une fonction communicative,
« faire passer dans l'esprit d'autrui ce que porte l'esprit de celui qui fait signe », et
cela en vertu d'une intention, d'un désir, d'une volonté, d'un événement
psychologique. Pour Saint Augustin, les animaux utilisent certains signes
intentionnels entre eux, ce que refuse Aristote.

Dans Le Maître, ou De Magistro, Saint Augustin dialogue avec son ls Adéodat. Ce


dialogue mis en scène avec Adéodat porte sur le langage et l'éducation, sur la
place du maître qui enseigne en utilisant le langage. Écrit vers 390, après la mort
d'Adéodat, Saint Augustin prétend qu'il rapporte un échange réel.
Quels buts du langage, quelle nalité ? La réponse proposée est que le langage
possède fondamentalement une fonction cognitive, que parler est pour enseigner
ou rappeler certaines choses. Communiquer est une certaine manière d'instruire,
d'apprendre à l'autre, et la sujet est donc réduit à l'enseignement. Saint Augustin
est confronté à la prière, qui est s'adresser à Dieu mais qui ne peut pas être
l'instruction de celui-ci : elle est se rappeler à soi-même certains enseignements,
se remémorer.

Comment est-ce que les signes accomplissent ces fonctions cognitives


d'enseignement et de remémoration ? La structure du dialogue est complexe, et
suit deux grandes parties. La première porte sur les fonctions des signes
linguistiques, partie longue. La deuxième est à propos des relations entre les
signes et les connaissances.

Dans la première partie, Saint Augustin aborde les di érentes entités


grammaticales, soit les noms, adverbes... Beaucoup de choses seront plus tard
valorisées par la philosophie contemporaine et Saint Augustin plante des germes
importants. Les signes font référence, c'est-à-dire que les mots, en règle générale
les noms, nomment et désignent certaines choses. Ainsi on montre des choses à
travers des mots. Montrer ne peut d'ailleurs se faire qu'avec des signes. Le
problème est que certaines choses ne désignent rien comme le terme nihil, par
exemple, littéralement rien. D'autres familles de termes peuvent oser problème,
comme la particule si, qui n'a pas de signi cation en elle-même. La réponse de
Saint Augustin est que si est une hésitation dans l'esprit.

L'étape suivante du dialogue parle de ce qui est désigné à travers di érents


signes. Les systèmes de signes se désignent les uns les autres. Il existe deux
catégories de signes, les signes qui signi ent et les autres. Il y a di érentes
manières de faire référence à d'autres signes, et certains signes font référence à
eux-même, comme le mot mot, ou le mot signe, qui se désignent eux-même, mais
pas le mot monosyllabique. Cette catégorie de signes auto-référents a une
importance dans la philosophie et la logique, car elle suscite des paradoxes
logiques (« cette phrase est fausse »). D'autres signes se signi ent mutuellement,
l'un l'autre (A réfère à B et B réfère à A), sans nécessité d'identité (monosyllabique
réfère aux mots et mot réfère aux monosyllabiques). L'exemple de Saint Augustin
est mot et signe, comme extension du terme signe, qui compte des signes
naturels mais aussi intentionnels comme les mots. Le terme mot appartient aux
fi
fi
fi
ff
fi
ff
fi
ff
signes (un mot est un signe), et le terme signe appartient aux mots (les signes
linguistiques que sont les mots). Ainsi il existe deux cas particuliers de signes, qui
font référence à eux même et qui se signi ent mutuellement. L'autre exemple de
ces deux caractéristiques de Saint Augustin est nom et onoma, le nom se
désignant lui-même et désignant aussi onoma. Dans ce cas particuliers, ces
termes sont coextensifs, c'est qu'ils désignent les mêmes choses et ont les
mêmes extensions. Cet exemple est donc relativement ambigu de la part de Saint
Augustin.

La deuxième catégorie est les signes qui signi ent des choses. Ce qui intéresse
les deux personnes du discours est la distinction entre ces deux catégories de
signes, qui signi ent des signes ou qui signi ent d'autres choses.
Saint Augustin déclare « Adeodat, tu n'es pas homme », ce qui est en partie vrai,
homme étant un mot de deux syllabes et Adeodat de plus de deux syllabes. Il y a
ici une confusion entre l'usage et la mention du terme homme, comme catégorie
de chose ou comme terme. L'homme comme catégorie de chose est l'usage du
terme, ce qu'il signi e comme chose réelle, alors que homme comme terme est la
mention, le terme est utilisé comme signe en lui-même et ne réfère pas aux choses
(aujourd'hui, nous utiliserions des guillemets). La distinction entre usage et mention
est aussi importante ici et dans la philosophie contemporaine, car elle clari e le
plan sémantique. Le méta-langage, la mention, est distingué du langage objet,
l'usage.

Dans la deuxième partie du livre, Saint Augustin et Adeodat discutent autour de la


valeur cognitive du langage. Trois questions sont posées pour évaluer le langage
et la valeur des signes linguistiques. Existe-t-il des signes préférables aux choses
signi ées ? La connaissance des choses même est-elle meilleure que les signes ?
Ne peut-on rien enseigner sans signes ?

La préférabilité est sur tous types de valeurs confondues, qu'elles soient pratiques,
morales, cognitives... Il existe ainsi en e et des choses moralement mauvaises
alors que leur signe est neutre, ni bon ni mauvais : le terme adultère est préférable
à la chose qu'est l'adultère. Les signes des vices sont de même préférables aux
vices : il arrive que les mots soient préférables aux choses signi ées.

Il est, par rapport à la deuxième question, préférable de connaître les choses, ce


qui est supérieur à l'existence des choses sans la connaissance. De même, la
connaissance des choses est supérieure à la connaissance des signes, une
connaissance morale plus importante qu'une simple compétence linguistique.

La troisième question est plus di cile et se présente en deux temps. On suppose


que la réponse y est positive, et que la nalité du langage est d'enseigner et
rappeler. Sans signes, il est alors impossible d'enseigner, signes qui servent
l'éducation, pilier de l'enseignement, qui se retrouve sans moyens sans les signes.
Dans le texte 1, Saint Augustin se questionne sur les conditions constitutives du
fait de connaître un mot. Il faut déjà connaître ce qui est désigné par un signe et
connaître qu'une chose est un signe. Une classi cation est requise : pour
connaître un mot, il faut connaître qu'une chose est un signe et qu'elle signi e
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fi
fi
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fi
ff
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intentionnellement, c'est-à-dire les sons, les marques, les gestes. Par ailleurs il faut
déjà connaître la chose dont le signe fait référence, puis saisir la relation entre le
signe et le référent, rapprocher le signe et la chose connue. Ce processus est le
fait de connaître un mot.

En quoi la situation d'apprentissage du mot tête est-elle particulière ? La tête est


un concept empirique, issu d'expériences perceptives, qui font l'apprentissage du
mot. Il y a besoin d'avoir une connaissance préalable de la chose mise en avant
par le mot, c'est-à-dire reconnaître les têtes pour comprendre la signi cation du
terme. Quel est le problème pour le langage ? La connaissance des choses est
forcément et logiquement supposée dans l'apprentissage d'un mot, est antérieur,
et cela vaut pour tous les mots. Pour communiquer avec le langage, il faut alors
que l'interlocuteur sache déjà tout, et connaisse toutes les choses. La langage a
ainsi une fonction cognitive mais qui n'accomplit pas grand chose cognitivement :
on enseigne rien ou presque avec des signes.

Guillaume d’Ockham, Somme de logique

S’appuie sur un langage mentale au sens fort : un système de signe qui répond
aux règles syntaxiques et sémantiques dans nos esprit

Distinction fait entre trois signe de signes. En les distinguant, Ockham postule
cette existence d’un langage mentale.

Distinction signes intentionnelle/naturelle de St Augustin

signes écrits
signes parlés les deux sont des signes

signes mentaux sont des signes naturelles

Il semble exister une hierarchie entre ces signes :


1) signes mentaux
2) signes parlés
3) signes écrits
fi
Livre I CHAPITRE 1

De quelle manière Ockham transforme le triangle sémantique d’Aristote ?

Ockham se réclame d’Aristote mais pourtant il semble y avoir une di érence, une
transformation notable. Il n’apparaît pas de triangle ici.

Dans le triangle les mots sont des signes de certaines pensées, et les pensées
sont des signes de certaines choses. Les pensées jouent le rôle d’intermédiaire
pour la relation entre mots et chose

Chez Ockham, construit une relation plus parallèle.


Les pensées ne sont pas une intermédiaire. Les mots sont directement des signes
des chose mêmes.

« les signes parlés sont subordonnés aux signes mentaux » comment


comprendre cette expression ?

Chronologiquement et logiquement les pensées interviennent en première pour


qu’il y est ensuite des mots parlés et écrits.
Pour qu’un mot parlé signi e quelque chose il faut une pensée équivalente sur la
chose.

Pour que les mors signi e qqch il faut que les pensées équivalentes signi ent cette
chose au préalable.

La signi cation d’un terme A est subordonnée à la signi cation au signe mental B.
Si B signi e la chose C, alors nécessairement A signi e C

Il en va de même pour les signes écrits subordonnés aux signes parlés.


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ff
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Deux conséquences de ce premier chapitre :

- les pensées ne sont pas une étape de la signi cation. Les concepts et termes
mentaux sont dotés de signi cation et fonctionne parallèlement aux mots. Il y a
un système de signes naturels mentaux à part entière. Les pensées ne sont pas
un intermédiaire. Les pensées répondrait à un langage mentale au sens plein
(système de signes organisés syntaxiquement et sémantiquement). Cette
transformation du triangle d’Aristote conduit à poser ce langage mentale.

- Augustin mettait la communication au cœur du langage. Pour Ockham la


communication semble secondaire. Il pense que le langage sert à comprendre
les chose, à nous informer sur l’état du monde. (Cf. les fonctions du langage
déjà vu en morale, Descartes l’année dernière…)

Les termes mentaux peuvent être des noms, verbes adverbes, conjonctions…
Cependant il y a des di érences. Entre mots écrits et mots parlés on pourrait se
dire qu’il y’a bijection. Mais cette relation la ne s’applique pas avec les mots parlés
et le langage mental.

Ici somme des mots parlés > somme des pensées


On peut avoir un certain principe d’économie. Il n’y a pas de redondance des
termes mentaux. Il n’y a pas plusieurs concepts qui signi e la même chose. Il n’y a
pas de synonyme dans le lange mentale.
Pareil pour un verbe est son participe présent, on peut les associer à un seul
concept.

En revanche il y a des distinctions irréductibles. Notamment au niveau du singulier


et pluriels. Entre un homme et des hommes il y a deux concepts mentaux
équivalents.

Tous les termes ne signi e pas. Tous n’ont pas de signi cation.
Il propose une distinction déjà implicite chez Augustin.

Les termes catégorématiques et les termes syncatégorématique

Un terme catégorématique : un terme qui signi e quelque chose. Ceux qui


signi ent une ou des choses individuelles dans le monde.

Un terme syncatégorématique : qui ne désigne pas par eux-même. Termes qui n’a
de signi cation qu’en rapport avec d’autres mots Les termes qui dépendent du
contexte (déictique ou indexicaux) : je, chacun, tous…

Dans ce chapitre, Ockham s’intéresse uniquement aux termes catégorématiques.


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fi
ff
fi
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fi
fi
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Dans cette extrait il y a trois sens du terme signi er. Il en existe un quatrième.

Chapitre 33 - le terme « signi er »

Sens 1

La signi cation est xé à un terme. Ici signi er, un terme signi e ce à quoi il réfère.
Il signi e en faisant référence à un individu. Il y a une prédication « x est a » et
également sur un démonstratif. Il y a un geste « ceci ».
A signi e B ssi ceci est À est vrai en désignant B.
La signi cation se pose sur un particulier et non pas à un universel

Sens 2

Ici on étend le est qui désigne le moment présent. On admet des possibles. On
intègre le passé et le présent.
La signi cation des termes est augmentée.
Permet de faire l’impasse sur les universaux. C’est toujours des individus unique,
singulier qui sont pointés du doigts par les termes signi ants.

Sens 3

Dimension de renvoi à autre chose que directement à des individus et choses dans
le monde. Ici on ne se limite pas à signi er des individus. Il appelle le sens la
« connotation » une sorte de signi cation secondaire qui va au delà de la
signi cation propre à l’individu. Il y a connotation quand il y a association de sens
souvent provenant de l’a ect.
Des termes ont une signi cation et aussi évoquent d’autres choses, Panzani dans
sa publicité fait référence aux pâtes mais il y a aussi connotation avec l’italienneté
selon Barthes
Il y a débordement de la seul référence.

Ockham est plus restreint que Barthes. La connotation c’est ce à partir de quoi le
son vocal a été crée par imposition.

Brave désigne les individus qui possède la bravoure. En un sens on a davantage


une signi cation qui a rapport avec l’ontologie.
On ne peut pas vraiment pointé du doigt la bravoure ou la blancheur. On a du mal
à le désigner.
Blanc ne signi e pas la blancheur.

La blancheur est un terme dérivé des choses qui sont blanches.


Une signi cation seconde que l’on ne peut pas vraiment désigner mais qui est
connoté par le terme blanc.
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Cette manière d’aborder la signi cation pour Ockham, ces di érentes dé nition
permet de faire l’impasse sur les universaux. Homme peut fonctionner pour
plusieurs choses.
On a pas besoin de postuler les choses en dehors du langage qui serait un
universel en plus de cela.
Les termes sont bien des choses qui peuvent être prédiquer de di érentes choses.

Théorie de la supposition de Ockham

notion étudiée par les philosophes depuis au moins le XIIème siècle.


Une autre manière de faire fonctionner des termes.
Une autre relation aux choses dans le monde.
Signi cation et supposition sont des relations entres des mots et des concepts
avec des individus dans le monde.
La di érence de la signi cation est qu’elle ne dépend pas du contexte alors que
la supposition dépend du contexte

La signi cation d’un terme est quelque chose de xe. Un concept acquiert sa
signi cation en vertu de ses relations naturelles avec certains individus.
Les mots parlés et écrits récupèrent leurs signi cations par subordination aux
termes mentaux et concepts.
« Guillaume Schubert est sage »
« être sage est une vertu »
« sage est un adjectif »
Toutes les occurrences du mot sage ont la même signi cation.

Pour la supposition ce qui est désigné par le terme sage va dépendre du contexte.
Ce qui est supposé par un terme varie en fonction du contexte dans lequel le
terme apparaît.

- supposition personnelle : le terme suppose ce qu’il signi e ou certaines des


choses qu’il signi e. « l’éclair au chocolat est meilleur que l’éclair à la vanille ».
Éclair renvoie à tous les pâtisserie éclairs. Or éclair au chocolat et éclair à la
vanille sont seulement des sous classes d’éclairs que l’on suppose et ce selon
ce contexte précis.

- supposition matérielle : le terme désigne un mot qu’il ne signi e pas. « Eau et


monosyllabique ». Le terme eau ne signi e pas le mot eau ici.

- supposition simple : traditionnellement celle qui désigne une nature commune


des termes. L’universel des choses. Ockham propose une autre interprétation.
Le terme suppose simplement un concept qu’il ne signi e pas. « Animal
rationnel est la dé nition de l’homme ». Ici animal rationnel suppose un concept
qui n’est pas signi é dans l’expression. Animal rationnel ne suppose pas un
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individu particulier qui est signi é mais plutôt un certain concept. C’est le
concept d’animal rationnel qui est la dé nition de l’homme. Donc Ockham n’a
pas besoin d’autres choses que des concepts pour parler des universaux. Les
universaux ne sont rien d’autres que des termes mentaux.

(1) Tout homme est un animal —> supposition personnelle


(2) Homme se prédique de plusieurs choses —> supposition matérielle
(3) Le lion est une espèce animale —> supposition simple
(4) Toutes les espèces sont universelles —> supposition personnelle (espèce
renvoie aux individus auxquels elle réfère)

Méthodologie :

Suite au langage mental il y a dans la somme logique l’a rmation du nominalisme


d’Ockham et une critique du réalisme.

Chapitre 17
Fonction argumentative du passage : présentation d’un raisonnement déductif.
l’explication de texte doit réussir à restituer les étapes du raisonnement. Apporter
des explications, la ou le texte se su t d’une a rmation.
Illustrer sa pertinence.
Expliquer/justi er l’analogie.
Essayer de repérer la fonction argumentative de chaque passage pour ensuite
l’expliquer/justi er/illustrer

Ce passage du chapitre 17 déploie la thèse réaliste sous la forme d’un argument


de déduction en partant du postulat premier : les choses peuvent être regroupées
ensemble par leur similitude ou s’exclure mutuellement en tant qu’ils possèdent
des di érences. Concorder c’est avoir quelque chose en commun. L’extrait
s’appuie sur certains exemples.
Les exemples permettent d’illustrer qu’il y a des choses qui concordent et d’autres
qui ne concordent pas.
Socrate et Platon concorde en quelque chose en quoi Socrate et un âne ne
concordent pas
Structure de l’argument
(1) pour deux individus A et B, si A et B ont bien quelque chose en commun, alors
il existe une chose qui A et B ont en commun.
Il semble que l’espèce/ l’appartenance à une espèce leur est commune. Il possède
tous les deux cette propriété.

numériquement un : être un particulier. Une entité singulière/unique.

(2) si A et B ont en commun C, alors C n’est pas « numériquement un »


ff
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A = écorce
B = chemise en toile

C = être rugueux

A et B ont en commun la rugosité. Ce qu’ils ont en commun n’est pas particulier

On a besoin de postuler de quelque chose de commun. Soit une substance


universelle.
La chose commune est une substance universelle.

Chapitre 14
Ockham est contre ce raisonnement qu’il existerait des substances universelles.
Pour Ockham les universaux ne sont que des qualités particulières, concepts
mentaux, pas un autre genre d’entité à part.

Réaliste : les universaux ont une ontologie propre


Nominaliste (Ockham) : les universaux ne sont que des concepts mentaux ou des
mots.

Travailler l’introduction de l’explication de texte.


En premier lieu, s’ouvre en situant l’extrait. décrire l’ouvrage, l’auteur, le
contexte. Apporter des connaissances extérieures de l’ouvrage pour situer le
texte.

Ici. Cette extrait intervient dans le cadre d’une analyse des signes et à l’unité
linguistique des termes ou alors que la somme logique s’inscrit dans la querelle
des universaux (être succinct pour ensuite le mobiliser spéci quement dans
l’explication de texte)

Exemple : ce texte est extrait du premier tome de la somme de logique qui est
consacré à l’étude sémiotique de l’unité linguistique qu’est le terme ; le passage
intervient après que Guillaume d’Ockham ait introduit l’hypothèse d’un langage
mental.

Essayer de donner des titres et articulation entre parties pour dégager la thèse
générale
==>Bien délimiter les parties directement dans l’introduction
Ici,
- certains universaux sont des signes naturels
- certains universaux sont des signes conventionnels

Thèse générale : les universaux sont toujours des signes.


fi
Problème du texte : quelle est la nature des universaux ? Le problème doit être
général mais aussi toujours en rapport spéci que à l’extrait.
Apercevoir les raisons qui poussent l’auteur à écrire ça

Réponse : le problème qui se pose est celui de la sorte de choses que sont les
universaux, de ce que sont fondamentalement ces choses qui peuvent être dites
de di érentes choses. Ockham a rme que les universaux sont des signes, des
termes d’un langage. Cependant, seules des choses naturelles, qui ne sont pas
construites par l’homme, semblent pouvoir prétendre être des universaux. Le
nominalisme d’Ockham prête donc le anc à la critique selon laquelle les
universaux seraient à ses yeux arti ciels, détachées des choses naturelles
auxquelles ils s’appliquent, au prétexte qu’ils sont des signes. Il doit donc
démontrer que cette attaque que porte pas en précisant dans quelle mesure un
universel peut être naturel, ou ne pas l’être

Suite au problème, dégager la thèse et les parties.


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