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Le langage : Le langage a-t-il une

signification ?
Le langage/Le langage a-t-il une signification ?

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Le langage a-t-il
une
signification ?

Chapitre no2
Leçon : Le langage
Le langage est-il
Chap.
le propre de
préc. :
l'homme ?
Est-ce la pensée
qui accompagne
Chap. le langage ou le
suiv. : langage qui
précède la pensée
?
Dans le Cratyle, Platon se demande si le langage est naturel, les mots étant alors dans un
rapport étroit avec les choses, ou s'il est arbitraire et provient d'une convention de
signification. Le signe linguistique est, selon Saussure, l'association d'un signifiant et d'un
signifié (son sens), d'une « image acoustique » et d'un concept (signifié) qui est l'idée à
laquelle renvoie cette image acoustique. Autrement dit, un signe linguistique n'est pas tout,
comme le pense Cratyle dans le texte de Platon, l'union d'un nom et d'une chose car il n'y a
rien de naturel dans une chose. Saussure distingue alors le signe du symbole : par exemple, la
balance qui entretient un lien intrinsèque avec le concept de justice. À l'inverse, le signe
linguistique tire son origine d'une convention nécessaire puisqu'il est le résultat d'une
représentation collective particulière, ce qui explique l'existence de langues différentes. De
plus, il est « immotivé » puisqu'il n'a pas de raison d'être ce qu'il est ; il est donc, en ce sens,
libre et « muable » puisqu'il aurait pu être autre. On peut alors dire que le langage ne langage
ne préexiste pas au monde comme une série d'étiquette se rapportant à une chose. En fait, les
mots ne représentent même pas les choses, ils n'en sont pas les copies et ne font pas que les
désigner. Ils ont une signification qui dépasse la simple désignation d'une chose puisque celle-
ci peut très bien ne pas exister (exemple : l'infini mathématique). Le langage ne colle donc pas
aux choses, puisqu'il procède par généralisation ou abstraction et permet alors de penser la
réalité, de conceptualiser en mettant en ordre ce qui semble incohérent. Le langage ne s'ajoute
donc pas à un monde déjà ordonné, la constitution du monde va avec sa nomination. La
désignation ne s'appuie pas sur une sorte de nomenclature, c'est-à-dire un système préfixé de
noms qu'il suffirait d'appliquer aux choses, car le langage disparaîtrait et avec lui toute pensée,
toute création.
Le langage : Le langage est-il le propre de
l'homme ?
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Le langage a-
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t-il une
suiv. :
signification ?
Le langage est le propre de l'homme si on a la bonne définition du langage. Le texte de
Descartes (annexe 1) montre que la définition n'est pas évidente car il faut une définition du
langage suffisamment large pour recouvrir toutes les langues humaines et, en particulier, non
pas simplement les langues parlées mais les langues signées mais il ne faut pas que le
concept de langage soit si large qu'il inclut tous les systèmes de communication. La
manœuvre de Descartes consiste à donner une définition extérieure du langage par la
capacité à transmettre des pensées. Mais si on veut comprendre le langage véritablement,
c'est-à-dire en avoir une compréhension scientifique, il faut chercher des propriétés
substantielles du langage lui-même qui sont des propriétés communes à toutes les langues
et uniquement aux langues humaines. Après Descartes, la linguistique a montré que la parole
distingue l'homme le plus hébété et l'animal le plus intelligent. Ainsi Benveniste, à partir des
travaux de l'éthologue Frisch sur les abeilles, a montré les ressemblances entre leur
communication et la notre : elles vivent en société, produisent et mémorisent des messages.
Mais les différences sont essentielles. D'abord, leur communication est uniquement gestuelle,
leur message est un signal provoquant une conduite. Ensuite, leur « langage » vise l'action
seule et ignore donc la fonction métalangue ( exemple : expliquer une démonstration
mathématique). De plus, les abeilles restent collées à la réalité et leur message (danse) est un
élément de la réalité annonçant un objet (butin) réel : elles ignorent donc la fonction
symbolique du langage et n'utilisent pas des signes valant pour autre chose. Leur message
décalque une situation objective précise, alors que le langage est un indicateur de signification
et représente tout objet par un signe conventionnel différent de la réalité. Enfin, la
communication des abeilles est indécomposable, alors que le langage humain comporte une
double articulation (signifiant, signifié) et se laisse donc analyser.

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