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Sommaire :
N.B. : cette copie est le fruit de la réflexion d’un étudiant en droit. La découvrir
vous permettra de comprendre le raisonnement de ce dernier, qui lui a valu la
note indiquée. Elle vous aidera à ce que vous ayez les outils pour formuler
votre propre réflexion autour du sujet donné. Pour rappel, le plagiat est
formellement interdit et n’est évidemment pas recommandé si vous voulez
vous former au droit. En d’autres termes, réfléchissez vous-même ! Enfin, cette
copie n’a pas eu 20/20, gardez un œil critique sur ce travail qui n’est donc
pas parfait.
Or, l’article 16-1 du Code civil rappelle que « le corps humain et ses éléments
et produits ne peuvent pas faire l’objet d’un droit patrimonial ». Considéré
comme tel, le défunt serait dépourvu de toute dignité. C’est pourquoi en
France, depuis la loi du 19 décembre, le partage des cendres du défunt est
prohibé par le droit. De la même manière, il est plus permis d’y faire une
conservation personnelle.
En France, il est tout à fait possible de faire don de son corps à la science
dans le but d’aider l’enseignement et la recherche médicale. Dès lors, toute
personne ayant la majorité peut faire don de son corps à la science par
demande rédigée de son vivant, à la main, datée et signée. Ainsi, par la
production de cet écrit sous seing privé, la personne consent au don de son
corps. Ici, la mort de la personne aura plus ou moins des conséquences
positives sur l’avenir, d’autant plus que c'est un acte de pleine volonté.
Notons tout de même qu’il existe une exception quant au consentement
direct de la personne à faire don de son corps à la science. En effet, une
personne en état de mort cérébrale et maintenue en vie artificiellement est
considérée par le droit français comme décédée.
De ce fait, le prélèvement d’organes sur cette personne est tout à fait légal,
d’autant plus qu’il existe une présomption d’accord dès la majorité de la
personne. Pour s’opposer à cette présomption d’accord, il faut de son vivant
s'être enregistré au registre national des opérations de prélèvements
d’organes. En revanche, dans le cas où la personne n’a pas été en mesure au
cours de sa vie de faire part de son opposition à ce prélèvement, la
présomption d’accord s’applique et contrevient à la volonté de la personne.
En ce sens, l’affaire Milhaud a permis de rappeler l’indispensabilité du
consentement de la personne quant aux expériences scientifiques après le
décès qui portent effectivement atteinte à la dignité et au respect dû aux
morts.