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L1 Droit Civil Droit des personnes (intro au droit civil)

j'espère qu'il vous sera utile ! bonnes révisions

Introduction au Droit Civil

Le droit civil c’est avant tout le code civil, qui a était promulguer le 21 mars
1804 par Napoléon Bonaparte qui souhaitait ainsi unifier le droit applicable
sur le territoire français. En effet jusqu’alors on avait un droit coutumier qui
s’appliquait au nord de la France, tandis qu’au sud de la France on appliquait
un droit écrit, héritier du droit romain.

Aujourd’hui le CC se divise en 4 livres Principaux

 Le premier est consacré aux personnes


 Le deuxième est consacré aux biens
 Le troisième est consacré aux différentes manières dont on acquiert la
propriété
 Le quatrième est consacré au droit des suretés

Le CC qui est héritier de la révolution française il est inspiré par une


philosophie individualiste, au niveau de l’individu. Le CC est le prolongement
en ce qui

concerne les droits civils de la fameuse déclaration des droits de l’homme et du


citoyen, qui traite plutôt des droits politiques.

Ce livre premier est divisé en 14 Titres que l’enseignement du droit a pris

l’habitude de repartir en deux matières différentes bien que complémentaires à


savoir le droit des personnes à proprement parler, qui correspond donc à ce
que nous allons étudier au premier semestre et la deuxième matière le droit de
la famille qui concerne le mariage le divorce... que nous verrons au second
semestre.

Le CC s’intéresse en premier lieux aux personnes car les personnes sont au

cœur du système juridique. Et l’objet même du droit est de fixer un certain


nombre de règles, permettant aux personnes de vivre en société.

Dans le CC on trouve très peu de définitions concernant les personnes. Alors

qu’en droit des obligations, droit des biens, on trouve une multitude de
définitions ; on chercherait en vain quelque chose d’analogue concernant les

personnes.

Le doyen : Carbonnier éminent juriste, grand spécialiste « les définitions sont

nombreuses sauf dans le droit des personnes ou les institutions étant vécues
n’ont pas besoin de définition. »

Malgré cette absence de définition, essayons donc de cerner de manière plus


précise ce que le CC entend par le terme de « Personne ».

Le droit des personnes est donc la partie du droit civil qui étudie les personnes
en tant que sujet de droits c’est-à-dire qui étudie la personnalité juridique dont

les personnes sont titulaires et leur capacité juridique.

La personnalité juridique : c’est l’aptitude à être titulaire de droits et

d’obligations. Cette personnalité juridique permet aussi d’avoir un patrimoine


propre tandis que la capacité juridique, c’est la faculté de faire valoir ces droits

dont on est titulaire. C’est donc sa capacité à agir par exemple : d’agir en
justice.
A côté des personnes physiques le droit à créer des personnes morales par
exemple des sociétés commerciales, des associations. Afin de les doter des

même caractéristiques que les personnes physiques c’est ainsi que les
personnes morales vont avoir des droits mais aussi des devoirs et des

obligations. Elles seront déclarées responsables pénalement. En cas


d’infraction commise, la responsabilité pénale des personnes morale sera
engagée, comme

pourrait le faire en justice. Ces pers morales sont titulaire d’un patrimoine.

C] La personne juridique, a un statut qui est limité dans le

temps.

Là encore pdt longtemps il n’a pas été question d’épiloguer longuement sur les
bornes temporelles dans lesquelles la personne juridique est insérée, le bon

sens les définissait comme la naissance et la mort.

De ce fait la perception juridique d’une personne était simple il n’était pas


question de la définir.

Toutes fois depuis 1804 les choses se sont compliquées et ont évolué. De
nombreux débats sont ouverts aujourd’hui sur la définition même de la

personne et sur ce que cela implique.

II. Des évolutions qui rendent plus complexe mais qui rendent aussi plus

intéressante la matière.

Les progrès de la science et l’évolution des mœurs ont conduit progressivement


le droit Civil à se poser de nouvelles questions qui conduisent aujourd’hui à
reconsidérer la définition classique de la personne.

La distinction fondamentale entre les personnes et les biens, est la plus


concernée par ces évolutions.

On peut ainsi identifier 4 débats principaux :

A] La Réification (RES, REI = chose) de la personne et la

protection du corps Humain :

1. Le risque de la réification de la personne :

Le droit a été obligé de constater qu’un ensemble d’évolutions et de progrès


scientifiques conduisaient à considérer que des éléments relevant de la

personne pouvait s’en détacher et ainsi devenir des objets de commerce


juridique.

Ainsi par exemple aujourd’hui grâce aux progrès scientifique on peut prélever
des organes sur une personne et les réimplanter sur une autres. On peut

intervenir sur les gènes, on peut se servir des cellules sexuelles, donner ses
ovocytes, son sperme. On peut mettre à disposition une partie de son corps,

(contrat de mère porteuse).

Tous ces éléments qui peuvent être détachés de la personne grâce à l’évolution
et à la science, concrètement sont-ils des biens ordinaires? ou doivent-ils

continuer à bénéficier de la protection qui s’attache à la personne.

Les réponses du droit sont multiples et variées et ne sont pas toujours très
claires, mais une tendance se dégage tout de même ; celle de la volonté de
protéger le corps humain.

2. La volonté de Protection du corps humain :

Depuis plusieurs années certains juristes militent pour que l’animal soit

considéré comme une personne juridique à part entière. Ces juristes soulignent
que les animaux tout comme les êtres humains sont confrontés à la vie, à la

mort, à la douleur et qu’ils sont doué de sentiments. Il faudrait donc les


considérer comme de véritables personnes avec une personnalité juridique à

part entière.

2 Citations :

 Prof Doyen Jean Carbonnier « il s’offusquait de la place grandissante qui


était accordé à l’animal dans notre droit » Il affirmait : « c’est peut-être
pour une civilisation juridique un signe de maturité que de réifier les
animaux avec une certaine brutalité, de ne pas les laisser accéder fus
imparfaitement au rang des personnes. »
 A l’inverse on peut citer Gandhi qui avait un point de vu radicalement
opposé. Il considérait qu’ « on peut juger de la grandeur et du progrès
moral d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités. »

Notre droit a évolué et a pris en compte la spécificité de l’animal qui, s’il n’est

pas tout à fait une personne, n’est pas non plus une chose ordinaire.

Pendant longtemps les animaux n’étaient protégés que par la loi Grammont de
1850 loi qui ne punissait les mauvais traitements infligés aux animaux que
s’ils
étaient donné en public. Il a fallu attendre une loi du 12 Novembre 1963 pour
que soit institué un délit pénal, le délit d’acte de cruauté envers les animaux

domestiques. En particulier le maître n’a pas le droit de mettre à mort sans


nécessité son animal, pas le droit de lui infliger des mauvais traitements, ni le

droit de l’abandonner.

Beaucoup plus récemment, le 15 Avril 2014 un nouvel article a été introduit

dans le CC art 515-14 , cet article dispose que « les animaux sont des êtres
vivants doués de sensibilité ».

Il ne change rien de fondamental puisque l’alinéa 2 de ce même article ajoute

aussitôt que « sous réserve des lois qui les protègent les animaux sont soumis au
régime des Biens Corporels ».

Certains juristes pensent qu’il faut aller plus loin ils font valoir que l’animal de

compagnie a pris dans le cœur de beaucoup, la place affective d’une personne.

Ainsi par exemple en cas de divorce le sort de l’animal de compagnie se pose

assez souvent en des termes de droits, de garde ou de visite, plus que dans des
termes d’attributions de biens.

Ainsi par exemple dans un arrêt du 26 Avril 1990 la Cours de Cassation ne


remet pas en cause la solution de la Cours d’Appel qui avait décidé la garde du
chien

« Disco » de façon alterné 15jours à l’épouse et 15jours à l’époux.

La Cours de Cassation refuse d’en discuter dans le cadre des articles du CC


qui organise la garde des enfants.
Certains juristes notamment aux Etats-Unis souhaitent réinterpréter
juridiquement les rapports entre les animaux et les hommes. Ces juristes en

particulier voudraient abolir la distinction selon les espèces. Pour eux tous les
êtres vivants devraient faire l’objet de la protection.

Une décision d’un tribunal Argentin qui dans un jugement rendu le 3


Novembre 2016 a reconnu expressément la qualité de sujet de droits non
humain à un

chimpanzé dénommé Cecilia. Dans cette affaire une plainte avait été déposée
par une association de défense des droits des animaux, faisant valoir que le

primate vivait dans des conditions déplorables.

Grace à la reconnaissance de ce statut très original de sujet de droits non


humains, on a pu appliquer au chimpanzé une ordonnance d’ Habeas Corpus

ordonnance qui confère aux êtres humains le droit de ne pas être emprisonné
sans jugement. Et c’est ainsi que le chimpanzé a été libéré.

C] Les Robots et l’Intelligence Artificielle :

D] Les bornes temporelles de la personne humaine

Se poser la question à partir de quand, c'est poser la question délicate du


début de la vie. La réponse du législateur n'est pas très claire, elle peut parfois
paraître ambiguë. Le droit français ne considère pas que l'embryon soit déjà
une personne humaine, ce n'est pas possible compte tenu de ce que permet le
droit français. L'IVG serait un homicide, en ce que concerne le diagnostic
préimplantatoire, c'est à dire la possibilité de détecter « in utero » chez
l'embryon ou le fœtus, une maladie d'une gravité particulière autorisant son
élimination. Mais l'embryon ne peut pas être considéré comme une simple
chose même si ce n'est pas une personne humaine. Le fœtus fait l'objet d'une
protection dans le droit français. Avec les questions de bioéthique de 1994 il a
été créé dans le Code Pénal une nouvelle catégorie de crimes : Les crimes
contre l'espèce humaine par exemple les pratiques eugénistes (eugénisme)
visant à organiser la sélection des personnes. De même le CP interdit le clonage
reproductif on retrouve ces mêmes difficultés à la mort, liées au statut
juridique de la personne après la mort concernant la dépouille humaine et
restes humains qui peuvent être conserver (les ossements ou les momies).
Dans quelles mesures peut-on considérer que la dépouille humaine ou ses
ossements deviennent de simples objets?

Quel peut être le statut de ces restes humains?

Jurisprudence n°1 : Une exposition à paris en 2009 "à corps ouverts" -->
exposition de cadavres chinois qui avaient été platinés (rendu imputrescibles)
et avaient étaient écorchés afin d'exposer les organes ou les muscles. Deux
associations avaient demandé l'interdiction de cette exposition au motif : que
l'on ne pouvait pas traiter ces corps comme de simples objets. L'affaire est allée
jusque devant la Cour de Cassation, le 16 septembre 2010, et a donné raison à
ces deux associations qui demandaient l'interdiction de cette exposition. Pour
cela la Cour de Cassation s'est appuyée sur l'art 16-1 du CC qui dispose " le
respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort, les restes des personnes
décédées doivent être traités avec respect, dignité et décence » Cours de
Cassation "une exposition de cadavres à des fins commerciales méconnait cette
existence" Donc ces cadavres s'ils ne sont plus des personnes ne sont pas pour
autant tout à fait des choses, ils sont encore imprégnés de la personne
humaine qu'ils étaient et à ce titre sont protégés par la loi.

Premier titre : L'identification de la personne.

Il existe plusieurs manières d'identifier une personne. L'administration, ou la


police par exemple ont plusieurs outils à leur disposition pour identifier les
personnes (la carte d'identité, le passeport, le numéro de sécurité sociale, les
empreintes digitales, la Biométrie...) Biométrie : l'identification de la personne en
fonction de ces caractéristiques Biologique (les traits de son visage, la
reconnaissance facile, vocale ou les tests génétiques). Le statut de la personne
est inscrit sur les registres de l'état civil. Trois éléments principaux qui
permettent ainsi d'identifier une personne : Nom, Domicile, Sexe.

I. La Composition du Nom

A l’origine chaque individu n'avait qu'un prénom, ainsi par exemple dans la
bible tous les personnages (Adam, Eve, Noé) n'ont qu'un prénom qui les
désigne. Mais très vite dans la plupart des civilisations, l'usage a été pris
d'accoler au prénom, celui du groupe familial auquel appartenait l'individu. Par
exemple chez les Romains on ajoutait un surnom : l'auteur latin Cicéron
s'appelait en réalité Marcus (prénom) Tullius (nom du groupe familial) Cicero
(surnom/sobriquet qui voulait dire pois chiche). Au Moyen-Âge, pour identifier
les individus dans le village, on ajoute souvent un surnom au prénom, c'est
comme cela que se forge des noms de familles actuels (Paul Dubois, le Paul qui
habitait près du bois), (Baptiste Cheval, celui qui a un cheval) Ce qui va être
déterminant dans la fixation des noms de familles, c'est l'adoption d'une
célèbre ordonnance en 1539, l'ordonnance de Villers-Cotterêts , texte qui oblige
les curés des paroisses à tenir un registre de l'état civil mentionnant donc les
noms, prénoms et éventuellement surnom des personnes. Le nom est composé
de plusieurs éléments certains sont essentiels tant dis que d'autres sont
facultatifs et accessoires.

A] Les Eléments Essentiels du Nom :

1. Le Nom de Famille :

Il s'agit tout d'abord du nom de famille, ce qui le caractérise c'est qu'il est
transmis par filiation. Il nous rattache à une famille. On considère aujourd'hui
qu'il y a 1.300 Nom de familles différents cela s'explique par l'histoire
mouvementée de la France. Qui a été de tous temps une terre d'immigration où
les brassages de populations sont nombreux. Toutes fois ces noms de familles
sont assez mal repartis, ainsi on considère qu'il y a 1000 noms qui sont
extrêmement fréquents (Dupont, Martin, Dupois) 25% de la pop porterai ces
mêmes Noms. 2. Le Prénom : En principe il permet d’individualiser un individu
dans une même famille. Car par tradition les mêmes prénoms reviennent dans
une famille de génération en génération.

o Première Remarque : Le prénom est choisi par les parents mais ça n’a pas
toujours été le cas. La tradition voulait que le prénom soit choisi par le Parrain
ou la Marraine. Par ailleurs le code civil de 1804 qui n’envisageait le prénom
que sous l’angle technique et juridique du service de l’état civil mettait plutôt
en lumière la personne qui venait déclarer la naissance de l’enfant. Ainsi il a
longtemps été affirmé que le choix du prénom appartenait au déclarant de
l’enfant à l’état civil. Il a fallu attendre une loi du 8 janvier 1993 pour que soit
inscrit dans le code civil, le principe selon lequel les prénoms de l’enfant sont
choisis par ses pères et mères dans l’article 57 du Code Civil “le choix
appartient aux pères et mères de l’enfant” Selon une enquête le prénom est une
source de conflit chez les parents dans 20% des cas le choix du prénom est fixé
avant même la conception de l’enfant. Tant dis que dans environ 6% des cas le
choix du prénom se fait après l’accouchement. il n’y aura pas de lien de laUne
mère qui demande à accoucher sous X filiation entre l’enfant et la mère,
depuis 1993 cette mère est autorisée, voir même encouragée à faire connaître
les prénoms qu’elle aimerait voir attribués à l’enfant.

o Deuxième remarque : Désormais le choix du prénom est libre. Jusqu’à la loi


du 8 janvier 1993 le choix du prénom été limité. Depuis une loi de 1803 on ne
pouvait donner à l’enfant que des prénoms qui étaient inscrits dans les
différents calendriers, ou encore les prénoms de personnages connus de
l’histoire ancienne. Jurisprudence n°2 : Les parents d’une petite fille à qui on a
refusé le prénom “Fleur-de-Marie” et qui ont perdu devant la Cours de
Cassation ; ont

o Les surnoms et pseudonymes Le surnom : est un nom que l’entourage donné


à une personne de manière constante et publique, il est imposé à la personne.
Par exemple Pierrot le fou.

Le pseudonyme : est au contraire un nom qui est volontairement choisi par la


personne pour se faire connaitre. (Molière, Stendal, Voltaire, Patrick Bruel,
Dalida) La loi n’interdit pas que d’autres moyens d’identifications autres que le
prénom et le nom de famille soit utiliser dans les relations privées. Mais le
titulaire d’un surnom ou d’un pseudonyme ne pourra pas les utiliser pour les
actes officiels.

a) Le Surnom : En principe la loi interdit d’ajouter de manière officielle un


surnom à son nom. Toutes fois l’instruction générale relative à l’état Civil,
IJREC, permet, autorise d’indiquer dans les actes d’états civil, les surnoms et
sobriquets si une confusion est à craindre entre plusieurs homonymes
notamment dans les petites localités. Dans le domaine professionnel,
l’utilisation de surnoms péjoratifs ou dépréciatifs, par l’employeur ou par les
autres membres du personnel, peut donner lieu à des recours en justice. En
effet l’employeur est tenu d’intervenir pour assurer à son employé la protection
de sa santé et de sa sécurité. Ainsi par exemple la cour d’appel de Lyon dans
un arrêt du 13 novembre 2014, a jugé qu’un employeur qui ne respecte pas
cette obligation, doit réparer le préjudice de son employé victime d’agissements
constitutifs d’harcèlement moral. Dans cette affaire l’employé s’était vu attribué
par plusieurs collègues de travail et notamment par son supérieur hiérarchique
le surnom de François Pignon. L’emploi répété de ce surnom y compris devant
la clientèle “a contribué par son caractère particulièrement humiliant,
dégradait les conditions de travail de ce salarié, et à porter atteinte à sa
dignité.”
b) Le Pseudonyme :

Il est choisi par le concerné. L'usage d’un pseudo est autorisé même dans les
actes juridiques des lors qu’il n’en résulte aucun préjudice pour les tiers. Le
droit d’auteur reconnait l’usage des pseudonymes auxquels il consacre un
article du code de propriété intellectuelle, cet usage est extrêmement fréquent,

L’article L113-6 “l’auteur d’une œuvre de l’esprit réalisée sous pseudonyme,


jouit sur cette œuvre comme n’importe quel auteur, du seul fait de sa création
des droits de propriété littéraire et artistique. »

L'auteur est même en droit de faire respecter son pseudonyme, il peut par
exemple poursuivre en responsabilité, l’éditeur qui révèlerait sa véritable
identité. Toutes fois cette liberté d’usage de pseudonyme et doublement limitée,
en premier lieu : - le pseudo ne peut pas remplacer le nom dans tous les actes
officiels. - en second lieu, dans certaines professions l’usage de pseudonyme
est interdit, ainsi le code de la santé publique interdit l’exercice de la médecine
sous pseudonyme, de même à (l’exception des légionnaires, qui ont une identité
d’emprunt) les militaires n’ont pas le droit de porter des pseudonymes.

2. Les Accessoires Familiaux :

Par ce terme on désigne des accessoires honorifiques datant souvent de


l’ancien régime et qui permettent de distinguer certaines familles. Il s‘agit
essentiellement des titres de noblesse, des blasons et de la particule.

1. Les Titres de Noblesse : Officiellement aboli en 1790, rétablis par louis


18, et définitivement abolis en1948 .A retenir : aujourd’hui il n’est plus
accordé en France des nouveaux titres de noblesse, les titres qui sont
portés par certaines personnes sont des souvenirs du passé, toutes fois
les titre de noblesse qui ont été régulièrement conféré à une personne
sont actuellement reconnu, leur usage est réglementé et ils sont protégé
par le droit.
S'agissant de l’acquisition, la transmission et de l’usage de ces titres de
noblesse, ce ne sont pas les dispositions du CC qui s’appliquent, mais les
principes du droit Nobiliaire, parmi ces principes on retrouve le droit d’Ainesse,
ou encore le privilège de masculinité.

II. Attribution et transmission du nom

Le nom était un effet automatique de la filiation légitime (opposé à la filiation


naturelle : enfants nés hors mariage) c’est à dire qu’il était transmis à l’enfant
né dans le mariage, et le nom se transmettait à la femme par le mariage. Mais
deux principes se sont progressivement imposés, et ont bouleversé ces règles, il
s’agit du principe de l’égalité et de la liberté. Le principe de l’égalité a touché
tout d’abord les enfants car nous ne faisons plus de distinction en Droit
Français entre les enfants légitimes et naturels. L’égalité entre l’homme et la
femme cette évolution s’est faite sous la pression de la CEDH en effet, le conseil
de l’Europe a recommandé à ses pays membres (47 pays) de faire disparaitre
toute discrimination entre l’homme et la femme dans le régime juridique de
transmission du nom.

A) Transmission du nom par filiation :

Loi du 4 mars 2002 sur le nom de famille, modifié par la loi du 17 mai 2013 loi
du mariage pour tous. Institue désormais une égalité dans le couple s’agissant
de la transmission du nom de famille de l’enfant. Le principe est posé à l’art
311-21 du CC « lorsque la filiation de l’enfant est établie avec ses deux parents
» règle : si les deux parents sont d’accord, ils choisissent soit le nom du père,
soitle nom de la mère, soit les deux noms accolés dans l’ordre qu’ils ont choisi.
En cas de désaccord l’enfant prend leurs deux noms dans la limite du premier
nom de famille pour chacun d’eux accolés selon l’ordre alphabétique. Une fois
cette attribution faite le nom de famille devra ensuite être le même pour tous
les enfants communs. Pars ailleurs lorsque la filiation n’est établie qu’à l’égard
d’un seul parent l’enfant porte le nom de ce parent. Si le lien de parenté avec le
second parent n’est établi que plus tard, mais pendant la minorité de l’enfant
les parents peuvent faire une déclaration conjointe pour changer le nom de
celui-ci. Si l’enfant a plus de 13 ans, il faut obtenir son consentement pour
modifier son nom.En cas d’adoption, plénière l’enfant est assimilé à un enfant
légitime, lien avec la famille d’adoption sont totalement rompus.En cas
d’adoption simple le principe c’est l’ajout du nom de l’adoptant a celui que
possède déjà l’enfant. Si l’enfant est adopté par un couple qui ne porte pas le
même nom, on ajoutera au nom que portait déjà l’enfant un des deux noms des
parents adoptifs. Et en cas de désaccord on ajoutera le premier par ordre
alphabétique. Cette réforme qui vise à supprimer la conception patriarcale de
la transmission du nom. Mais cette réforme pour l’instant n’a remporté qu’un
très faible succès.

B) L’usage du nom par le mariage :

Pendant le mariage chaque époux peut porter le nom de son conjoint il s’agit là
d’une règle coutumière qui remonte au 18ieme sc. Qui existait au départ pour
les familles nobles et qui s’est étendu au peuple. Cette règle coutumière a été
inscrite de manière explicite dans le CC à l’occasion de la loi du 17 mai 2013
Art 225-1 « chacun des époux peut porter à titre d’usage le nom de l’autre
époux par substitution ou adjonction à son propre nom dans l’ordre qu’il
choisit. » Cet usage n’est pas une obligation, mais bien un Droit. L’autre
conjoint ne peut s’y opposer qu’en cas d’abus. Ex : dans un jugement du 25
Février 1986 le TGI de bordeaux a refusé à Jean- Marie Le Pen le droit
d’interdire à son épouse se présenter sous son nom de femme mariée comme
candidate dans un élection politique sous une étiquette opposée à la sienne.

L’usage du nom du conjoint n’a aucune incidence sur le nom de famille de la


personne tel qu’il apparaît à l’état civil. Il ne l’efface pas et il ne le remplace
pas. En cas de divorce, chaque époux perd l’usage du nom de son conjoint.
Néanmoins l’un des époux peut conserver l’usage du nom de l’autre soit avec
l’accord de celui-ci soit avec l’autorisation du juge s’il justifie d’un intérêt
particulier pour lui ou pour les enfants. Art 264 §2 du CC un tiers pour exercer
l’activité commerciale. Il est nécessaire pour qu’il y est un risque de confusion
que l’utilisation du nom dans une activité commerciale puisse suggérer la
participation à cette activité du véritable titulaire du nom.Quand le nom est
célèbre notoire, et reproduit à l’identique il existe une présomption du risque
de confusion, mais qd le nom n’est ni rare ni célèbre alors cette présomption
disparait et le demandeur devra prouver de façon expresse l’atteinte à ses
droits de la personnalité. Cour de cassation du 10 avril 2013 : affaire coca-cola
light Sango Les juges ont considéré que la marque coca light Sango utilisée par
la marque coca-cola pour désigner une boisson ne porte pas atteinte au
patronyme d’un auteur s’appelant Sango car sa notoriété n’est pas attestée « et
qu’il apparaît évident que les consommateurs ne vont pas faire de lien avec la
boisson et aveccet auteur. » Il est toujours possible pour une famille ou pour
une personnalité de conclure un accord commercial portant sur l’utilisation de
son nom. Lorsqu’une personnalité a utilisé son nom de famille dans une
activité commerciale et que par la suite elle vend cette activité mais avec le nom
qui lui est rattaché. Jurisprudence : Bordas Pierre Bordas avait fondé après la
guerre la maison d’édition bordas et avait utilisé son nom comme
dénomination sociale, puis l’a vendu, mais il considère que l’acheteur n’a plus
le droit d’utiliser le nom Bordas. La cour de cassation a considéré que le nom
se détache alors de la personne pour devenir un droit de propriété industrielle,
distinct de la personnalité de son titulaire.Un moyen d’éviter ce litige c’est de
limiter la cession du droit d’utiliser le nom soit en imitant les domaines
d’utilisation soit en prévoyant un terme au contrat.

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