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INTRODUCTION

C’est quoi le droit des personnes ?


Droit des personnes c’est une branche du droit privée qui touche les grands
problèmes humains de notre temps. Des problèmes qui peuvent nous toucher dans
la vie du quotidien, pas forcément pour tout le monde.
Exemple : la naissance, la vie, un enfant mort-né, la mort, tous ce qui touche la fin
de vie, le transsexualisme, évolution de la médecine qui conduisent à s’interroger sur
la bioéthique, dignité de la personne humaine, respect du corps humain, respect de
la vie privée, droit à l’image, acte de naissance, acte de mariage, règles d’attribution
du prénom et du nom de famille, les droits de l’homme, liberté d’expression, respect
de l’intégrité morale…
Juridiquement : c’est la partie du droit civil qui étudie les personnes en tant que sujet
de droit. Donc les règles relatives aux droits des personnes on les retrouve pour la
plupart dans le livre premier du code civil. (Article 7 à 515-13).

La personne est un sujet de droit dans la mesure où elle est titulaire de droit
subjectif.
 Distinction entre le droit objectif et les droits subjectifs :
• Droit objectif : ensemble des règles juridiques qui régis les Hommes dans la vie en
société et dont la violation et sanctionné par l’État (autorité publique). Le droit objectif
il n’a pas pour seul but de créer des droits subjectifs aux individus, il y a d’autre
règle.
• Droits subjectifs : prérogatives que le droit objectif reconnait à un individu ou à un
groupe d’individus. Les prérogatives individuelles que les sujet de droit puisent dans
le corps de règles que constitue le droit objectif.
Ex : Distinction entre le droit du mariage et le droit de se marier :
• Droit du mariage : ensemble des règles qui régis l’institution du mariage. (Droit
objectif)
• Droit de se marier : prérogative que le droit objectif vous reconnait en tant
qu’individu. (Droits subjectifs)

Une personne, au sens juridique du termes, dispose de la personnalité juridique et


cette personnalité c’est l’aptitude à être titulaire actif ou passif de droit subjectif.
Titulaire de droit : actif, donner du positif (des droits)
Titulaire d’obligations : passif, donner du négatif (des devoirs)

Parmi les personnes on va distinguer 2 catégories de personnes : physiques et


morales.
• Personnes physiques : elles ont la personnalité juridique, il faut apporter une
précision, tout être vivant ne dispose pas de la personnalité juridique. Seuls les êtres
humains sont considérés comme des personnes au sens juridique du termes.

Ce qui invite à s’interroger sur 2 aspects : *végétaux


*animaux
Il existe une distinction traditionnelle entre les biens et les personnes, cette
distinction s’appelle : la SUMMA DIVISIO.
Que cela signifie-t-il ? Cela veut dire que les personnes sont sujet de droit tandis
que les choses sont objets de droits. Une personne exerce son pouvoir sur la chose.
La notion de bien s’oppose à celle de personne. Car on va distinguer l’être, une
personne qui n’est pas susceptible d’approbation, qui reste libre et qui n’est pas
évaluable en argent de l’avoir (chose, valeur patrimoniale).
 Végétaux : sont des choses (n’a pas de conscience)
 Animaux : au départ le législateur considéré qu’on ne pouvait pas regarder les
animaux comme des personnes. Le Code Civil rattachait les animaux à la
catégorie des biens (ancien article 528 du Code Civil), progressivement et en
parallèle de l’évolution des mentalités, le droit a commencé à opérer un
rapprochement de la catégorie des personnes, le droit s’est adapté est a
commencé un travail de rattachement des animaux à la catégorie des
personnes.
 De ce rapprochement, on peut citer la jurisprudence qui a admis la réparation du
préjudice morale d’un propriétaire pour la perte de son animal – obtient gains de
cause, dommage et intérêt en réparation de son préjudice (16/01/1962)
 On peut également citer, une loi de 1976, dans laquelle, le législateur a admis
que l’animal était un être vivant et sensible (article 9 de cette loi de 1976, intégrer
dans un code à l’article L214-1 du Code Rurale). Cet article prévoit que : « tout
animal étant un être sensible doit être placer par son propriétaire dans des
conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».
 Code pénal : le législateur a également reconnu des droits aux animaux en
sanctionnant pénalement les sévices graves, les actes de cruauté et mauvais
traitement envers les animaux. (Article 521-1 du Code Pénal).
 Dans ce contexte et les revendications des défenseurs des animaux est intervenu
la loi du 16 février 2015, cette loi insère un nouvel article : article 515-14 dans le
Code Civil. 1er article par lequel s’ouvre le livre 2 du Code Civil qui est relatif aux
biens. Cette article 515-14 prévoit que : « les animaux sont des êtres doués de
sensibilité mais ce même article énonce, sous réserves des lois qui les protègent
les animaux sont soumis aux régimes des biens ». La 1ère phrase de cet article,
elle a été insérer dans le code civil dans un soucis d’harmonisation, le législateur
a repris en substance le contenu des articles du code rural et pénal pour l’inscrire
dans le code civil. Les dispositions relatives aux biens des animaux ont été
modifiés (article 515-14).

Parmi les êtres vivants seuls les êtres humains sont des personnes, au sens du droit.
En revanche, tous les êtres humains sont des personnes et ceux sans distinction de
race, genre, religion, sexe, nationalité… (article 6 de la déclaration universel des
droits de l’homme qui prévoit que chacun a le droit à la reconnaissance en tout lieu
de sa personnalité juridique / article 8 du CV tous français jouira du droit civil).

2 situations à caractère particuliers :


a) Esclavage :
1848 abolition de l’esclavage en France.
Avant l’esclave était considéré comme une chose, par voie de conséquence il ne
pouvait être titulaire des droits subjectifs.

b) La mort civile :
Abolie en 1854.
Une institution par laquelle une personne perdait de son vivant la personnalité
juridique, c’était principalement une sanction pénale qui touchait notamment les
condamnés à mort avant exécution de la sentence mais ce n’était pas
systématiquement. Elle frappait également les religieux prononçant le perpétuel.

Pour des raisons pratiques le droit reconnait également la personnalité juridique a


d’autres entités constitué de personnes physiques et/ou de biens (ex : association).
Ce sont les personnes dites morales, les concernant, il y a un certain nombre de
dispositions spécifiques.

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