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DROIT CIVIL (les personnes)

Cour de Mme Margaux VERDON : Maître de conférences en droit privé

Introduction au droit civil des personnes (SEANCE de TD numéro 1)


I. Notions et histoire du droit des personnes
A. Notions de personnes/ personnalité juridique/ capacité juridique

1) Définition de la personne
En droit, on qualifie un être, de personne, il y a les personnes d’un côté et de l’autre côté les choses. Une
personne est un sujet de droit, et un objet est un objet de droit. Une chose est un objet sur lequel une personne
exerce un pouvoir.
Être humain = personne physique
Une personne, juridiquement parlant est un sujet de droit doté de la personnalité juridique. Elle est titulaire et
assujettis à des obligations de l’autre. Attitude à être titulaire de droit
Capable de jouir de droits subjectifs.
Personnes morales : Groupement de personnes ou de société, fondations…

2) Définition de la personnalité juridique


La personnalité juridique est l'aptitude à être titulaire de droits et de devoirs. La personnalité juridique est, d'un
point de vue positiviste, une fiction juridique attribuée aux personnes physiques et aux personnes morales.

3) Définition de la capacité juridique


La capacité juridique est l'aptitude à être titulaire de droits subjectifs et à les exercer. Elle est de principe pour les
personnes physiques, mais la loi prévoit certains cas d'incapacité.

 Incapacité juridique  être inapte à jouir d’un droit, elle n’est pas générale mais toujours spéciale.
 Incapacité d’exercice  incapacité d’exercer un droit dont on est titulaire. Majeur protégé : mineur,
handicapé…

B. Histoire du droit des personnes

1) En 1804, une matière peu abordée par le Code civil


Le Code civil des Français, appelé usuellement « Code civil » (souvent abrégé en « C.civ. » ou « CC »), « Code
Napoléon » ou encore « Code napoléonien », est un code juridique qui regroupe les lois relatives au droit civil
français, c’est-à-dire l'ensemble des règles qui déterminent le statut des personnes (livre Ier), celui des biens (livre
II) et celui des relations entre les personnes privées (livres III et IV).

2) Un intérêt plus marqué du législateur à partir des années 1970


La loi du 17 juillet 1970 : article 9 du Code Civil : le droit de chacun au respect de sa vie privée
« Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent sans préjudice de la réparation du dommage subi prescrire toutes mesures
telles que séquestres, saisies et autres, propres à empêcher ou à faire cesser une atteinte à la vie privée ; ces mesures peuvent, s'il y a
urgence, être ordonnées en référé ».
Ou bien la loi du 5 juillet 1974, l’égalité de la majorité civile a été abaissée.
La loi du 5 juillet 1974 a abaissé de 21 à 18 ans l'âge de la majorité. Marie et Bertrand se sont mariés le 4 juin 1974, alors
qu'ils n'avaient tous deux que 19 ans, et sans l'autorisation de leurs parents.

3) Un droit moderne fondé sur les principes d’égalité, de liberté et de contractualisation


Loi bioéthique : 9 juillet 1974 qui a donné à la personne physique des droits subjectifs comme l’article 16 du
Code civil.
Droit au respect du corps humain  article 16 -1
6 août 2004 : cette loi relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements de données à
caractère personnel et modifiant la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux
libertés (1).
7 juillet 2011 : Elle autorise le don croisé d'organes intervenant en cas d'incompatibilité entre proches : deux
personnes, candidates au don pour un proche mais incompatibles avec leur proche malade, s'échangent leur
receveur respectif s'ils leur sont compatibles.
12 août 2021 :
Protection des majeurs : article 415 (2007)
II. Sources du droit des personnes
A. Sources internes
Le législateur, la loi. Le code civil à un rôle prépondérant. Le livre 1 du Code civil se concentre principalement
sur le droit des personnes.

1) Loi (Code civil)


Le Code civil est alors voté sans difficulté, sous la forme de 36 projets de loi, entre 1803 et 1804. Il est
promulgué par Bonaparte le 21 mars 1804 (30 ventôses an XII).
Les règles de droit proviennent de différentes sources, hiérarchisées entre elles : la Constitution, les traités
internationaux, le droit européen, la loi, les règlements, la jurisprudence, la coutume et la doctrine, le contrat.

2) Jurisprudence
Interpréter la loi. Le juge implique les lois et les notions de droit des personnes. Comme par l’exemple l’arrêt des
traitements tel que dans l’affaire Vincent LAMBERT. Le juge peut créer du droit.
Le mot "jurisprudence" désignait autrefois la science du Droit. Il n'est plus guère utilisé dans ce sens que par
quelques spécialistes. On applique actuellement le terme de "jurisprudence" à l'ensemble des arrêts et des
jugements qu'ont rendu les Cours et les Tribunaux pour la solution d'une situation juridique donnée.

3) Sources constitutionnelles
Les « sources constitutionnelles » constituent une première catégorie : cette catégorie donne naissance à des
normes qui ont toutes valeur constitutionnelle et renvoie à la notion de « Constitution » au sens large.
Sources issues de la Constitution. Un organe qui va examiner la conformité des lois à la Constitution.
 Hiérarchie des normes. Normes supérieures > constitution et en dessous des normes internationales et
encore en dessous la loi. C’est fondé sur la constitution depuis 1958 (sous la 5 ème République) mais
aussi sur le préambule de la constitution de 1946 et on l’appelle cela le bloque de la constitutionnalité.
Les normes supérieures du droit français, il va élever les droits de la famille à un rang élevé c’est-à-dire
le rang de principe à valeur constitutionnel.
Depuis le 1er mars 2010, Il y a un mécanisme qui a été instauré, le mécanisme de la QPC c’est à-dire la
question prioritaire de la constitutionnalité, qui porte sur le droit des personnes.

B. Sources internationales
1) Sources européennes
- liées au Conseil de l’Europe :
 Convention européenne des droits de l’Homme (Conv.EDH)  mise en place le 4 novembre 1950
Elle consacre certains droits familiaux : article 12 (le droit de se marier et de fonder une famille)
article 2 ( le droit à la vie)
article 8 ( le droit au respect de la vie privée et familiale, droit au
domicile et le droit à une correspondance)
Le traité international est supérieur à la loi nationale.
 Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH)
-liées à l’Union européenne :
 Traités
 Directives, etc

La CEDH vérifie la bonne application de ses cours, les articles de cette convention peuvent être invoqués par
tout État qui a signé la Convention.
Elle a une influence non négligeable. Par exemple : la CEDH en 1992 en raison de la jurisprudence, la France a
été condamné en 1992 en ce qui concerne le changement de sexe de l’État civil.
26 juin 1994, la France a été condamné par la CEDH en ce qui concernait la transcription des actes de naissances
valablement dressé à l’étranger sur les registres de l’état civil français des enfants issus d’une gestation pour
autrui (GPA) réalisé à l’étranger.

La loi du 18 novembre 2016 introduit une procédure de réexamen des décisions civiles sur l’État en matière des
états des personnes qui sont jugés contraire à la convention EDH.

L’Union Européenne produit plusieurs traités européens : des traités, des directives adoptées à l’UE.

2) Sources internationales
Exemple : la CIDE (Convention internationale des droits de l’enfant)  20 novembre 1889, elle rentre en
vigueur en France le 2 septembre 1990
Elle reconnaît des droits importants à l’enfant : - Article 7 de la CIDE (l’enfant à le droit de connaître ses parents
et d’être élevé par ses parents)
- Article 13 (il a droit à la liberté d’expression)

III. Catégorisation du droit des personnes


A. Distinction personnes/ choses

La Summa Divisio : c’est la grande distinction, la division entre catégories juridique


Expression qui littéralement signifie : « la division la plus élevée ». Elle est composée du superlatif summus au
féminin summa qui veut dire : « la plus haute », « la plus élevée » et du substantif divisio = division.

Les choses sont des moyens et non des fins tandis que les personnes sont des fins et non des moyens. Le
droit consacre cette distinction pour séparer très nettement ces 2 types d'êtres Dans le code civil, il y 2 chapitres.
Les personnes sont caractérisées par leur capacité juridique ayant des droits et des obligations

B. Distinction des deux catégories de personnes

Ses deux types de personnes sont titulaires de droits subjectifs. En droit français, une personne morale est un
groupement doté de la personnalité juridique. Généralement une personne morale se compose d'un groupe
de personnes physiques réunies dans un intérêt commun. Ce groupe peut aussi réunir des personnes
physiques et des personnes morales.

Différence entre une personne moral et une personne physique : La personne physique désigne un individu.
La personne morale, elle, est une entité juridique, composée d'une collection d'individus.

1) Les personnes physiques


La personne physique c’est l’être humain tel qu’il est considéré par le droit, c’est-à-dire que c’est la personne
humaine qui est considéré comme sujet de droit.
Parmi les êtres vivants seuls les humains ont accès à la personnalité juridique. Il a accès à plusieurs droits
comme l’accès à une nationalité, à un nom et un prénom, au respect de sa vie privée, droit à une filiation.

2) Les personnes morales


Groupement de personnes soit physiques soit morales ou alors des groupements de biens auquel on reconnaît la
personnalité juridique.
Une personne morale peut aussi avoir un nom, un domicile, un siège social et une nationalité. Elle peut aussi
conclure des contrats car elle a la capacité juridique mais elle peut aussi aller en justice.

C. L’exclusion des catégories de personnes (statut de choses)

1) L’animal
Malgré que l’animal soit un être humain, il n’a pas la personnalité juridique, il n’est pas considéré comme une
personne. L’animal est un objet de droit, il n’a donc pas d’obligation car il n’a pas de personnalité. En 1804, le
Code civil à classer l’animal comme une chose, il a même été qualifié de meuble par nature ou bien un immeuble
par destination.
L’UNESCO le 15 octobre 1978 a fait une déclaration des droits de l’animal, elle a dit dans un article « la
personnalité juridique de l’animal et ses droits doit être connu par la loi ». Cette déclaration n’a pas de portée
normative, elle n’a pas de valeur juridique. L’animal est un bien meuble par nature.
La loi du 16 février 2015, elle a qualifié l’animal non plus de meuble par nature mais d’être vivant doué de
sensibilité. Par exception ce peut être une personne par destination (chien d’un aveugle), c’est une chose par
nature qui va être traité fictivement pour une personne.

2) Le robot
Selon le droit français, les robots et les animaux sont des choses, ils n’ont pas la personnalité juridique. En droit,
la personnalité c’est une technique juridique grâce à laquelle les entités sont dotés d’une aptitude à être titulaire
de droit et assujettis à des obligations.
Comme seul un sujet de droit peut engager sa responsabilité, le robot, en tant qu'objet de droit, ne peut pas être
responsable des dommages qu'il occasionne. C'est toujours une personne, physique ou morale, qui répond des
dommages causés par le robot et qui indemnise les victimes.
PARTIE 1 : LA DETERMINATION DES PERSONNES

Titre 1 : L’existence des personnes physiques (SEANCE de TD numéro 2)


CHAPITRE 1 : Le début de la personnalité juridique

La personnalité juridique d’un être humain (personne physique), elle commence à la naissance et elle disparaît
avec la mort. Il y a un lien biologique entre la personnalité et la vie humaine. En principe, la personnalité
juridique
La personnalité juridique fait débat sur le fait que la personnalité juridique ne pourrait-elle pas être reconnu avant
la naissance.

Section 1 : Le principe : la naissance

§ 1 : l’acquisition de la personnalité juridique par la naissance

La naissance conditionne, subordonne l’existence de la personnalité juridique.

A) Condition nécessaire à l’acquisition de la personnalité juridique

Avant la naissance, il n’y a pas de distinction de personnalité entre l’enfant à naître et la mère. « Tant que
l’enfant est dans le ventre de sa mère, il ne fait qu’un avec elle »  proverbe latin.
Une fois que l’enfant naît, pendant l’accouchement c’est à ce moment-là que l’enfant acquiert la personnalité
juridique, ce moment à lieu que lorsque que l’on coupe le cordon ombilical.

Les esclaves étaient décrits à l’époque d’Aristote, on les qualifié d’outils animés. L’esclavage a duré jusqu’en
1848 et a débuté en 1804. L’esclavage a été aboli par un décret Schœlcher, depuis le 21 mai 2021 la France a
reconnu l’esclavage comme un crime contre l’humanité.

La personnalité apparaît donc dès la naissance, tout le monde détient la personnalité juridique.

B) Condition insuffisante à l’acquisition de la personnalité juridique

1). Deux conditions cumulatives : Il faut que l’enfant soit né vivant et viable.
Ses conditions sont déduites, elles ne sont pas clairement définies par un texte mais plusieurs textes permettre de
les comprendre. Certains articles comme l’article 318, 725 et 906 du Code Civil permettent de confirmer ses
conditions
- Article 318
- Article 725 « Pour succéder, il faut exister à l’instant de l’ouverture de la succession ou, ayant déjà été conçu,
naître viable ».
- Article 906 alinéa 3 « Néanmoins la donation ou le testament n’auront leurs effets qu’autant que l’enfant sera
né viable ».
- Article 79 tiret 1

 Né vivant
 Né viable

On est viable lorsqu’on est apte à la vie. Il y a la viabilité in utero et la viabilité ex utero.
In utero = aptitude pour l’embryon à poursuivre son développement dans le corps de sa mère.
Ex utero = aptitude à vivre en dehors du ventre de sa mère.

Selon l’ONS en 1977, la viabilité selon cette loi serait reconnue soit aux enfants nés après 22 semaines aménoré
soit les enfants qui ont atteints le poids de 500 grammes.
Article 55 du Code Civil : concerne les déclarations de naissance « la naissance doit être déclaré à l’Etat civil
dans les 5 jours après l’accouchement à l’officier de l’Etat civil ». La naissance va donner la personnalité
juridique à l’enfant. L’enfant va être inscrit sur le livret de famille, on va lui attribuer un nom et prénom et il
pourra succéder.

Si un enfant vivant et viable meurt avant d’être déclaré « Article 79 tiret 1 alinéa premier : qui prévoit une
procédure, il prévoit un acte de naissance puis un acte de décès.
2). Cas de l’absence d’une des deux conditions (enfants sans vie ou non viable)

On peut dresser un acte d’enfant sans vie (enfant mort-né), l’article 79 du Code Civil prévoit que l’on peut
dresser un acte d’enfant sans vie. L’acte d’enfant sans vie ne constate pas la personnalité juridique. Cet acte
permet aux parents de donner un prénom à l’enfant décédé, qu’il soit enregistré sur le livret de famille. Cet acte a
une visée symbolique et sociale. Les parents ont accès à des droits sociaux : congés maternité, prise de
naissance…

La question se pose si on doit délivrer cet acte uniquement aux enfants qui respectaient une des conditions.

Le compte rendu de la cour de cassation a été rendu. Le 6 février 2008, elle a dû interpréter l’article 79 tiret 1 du
Code Civil. Avant 2006, des décrets avaient conditionne ces actes à la délivrance d’un certificat médical,
l’accouchement devait être justifier même si l’enfant était mort. Il n’y a plus de conditions, l’établissement de cet
acte aux critères de viabilité qui est défini par l’OMS. Il substitue ce critère à la notion d’accouchement.

14 semaines d’absence de règles donc (12 semaines de grossesse) on peut établir un acte d’un fœtus mort-né. La
France a élargi la catégorie d’enfant sans vie, lorsqu’elle est fondée sur la viabilité.

Il est possible de dresser un acte pour les enfants morts nés viable après la 22 ème semaine d’absence de règles ou
20 semaines de grosse et les enfants non viable mort-né après la 14 ème semaine de règles. On exclut cet acte, pour
les embryons morts nés avant la 12ème semaine de grossesse.

§ 2 : la responsabilité liée à une naissance

Préjudice né de la naissance  possibilité d’engager la responsabilité de la personne qui a fait naître un enfant
qui à la base aurait dû mourir.

A) La naissance d’un enfant non désiré

On ne peut pas regarder la naissance d’un enfant comme un préjudice même s’il n’est pas voulu. Ce principe est
rappelé par la loi du 4 mars 2002 sur le droit des malades « nul ne peut se prévaloir d’un préjudice du fait de sa
naissance ».
L’enfant issu d’un viol peut agir contre son père fautif responsable du viol en réparation du préjudice moral.

B) La naissance d’un enfant avec un handicap

2 étapes à distinguer : faute qui va être à l’origine du handicap

Faute commise avant la naissance : lorsque cette faute provoque directement le handicap, l’auteur de cette cause
devra préparer le préjudice corporel commit à l’enfant.
Elle prévoit spécifiquement qu’une personne qui serait né avec un handicap dû à une faute médicale peut obtenir
la réparation de son préjudice, lorsque que l’acte a aggravé le handicap ou la provoquer. Le juge administratif à
refuser l’enfant. Depuis le 4 mars 2002, la loi a fait sortir du droit de la responsabilité, la réparation du préjudice
de l’enfant d’une part et de l’autre, le préjudice matériel des parents. Le préjudice moral des parents sera
« réparé » par la voie de la responsabilité sur le médecin qui a commis une faute caractérisée en ne détectant pas
la faute médical avant.

Faute commise après la naissance :


Un enfant né en état de mort apparent, est ce que le médecin est en tort et commet une faute en remettant à la vie
un enfant en état de mort apparente lorsque sa réanimation prolongée va le laisser atteint de graves troubles
physiques éventuelles.

Le 12 mars 2015, la cour d’appel de Marseille a refusé une telle faute parce qu’elle a estimé qu’il n’y a pas
d’obstination du médecin. Si cette obstination est jugé dé raisonnable alors il ne commet pas de faute, il ne
s’obstine pas à la réanimer.
Section 2 : L’exception : la conception

A) La nature juridique de l’embryon : une chose


En droit, lorsqu’on parle d’un embryon, c’est le terme générique de l’enfant porté dans le ventre jusqu’à la
naissance. En droit, la notion de fœtus n’existe pas. Qu’est qu’un embryon ? Le 18 décembre 2014, c’est un
ovule humain fécondé mais aussi un ovule non fécondé induit à se diviser. On parle de la parthénogénèse. Tout
ovule humain féconder doit avoir la capacité intrinsèque de se développer en un être humain.
AMP Assistance médical à procréation ou PMA, procréation médical assisté. L’embryon en droit est une
chose lors de sa conception et à partir de la naissance il acquiert la personnalité juridique.
Il y a des cas où le droit, va créer une fiction juridique, on va faire comme-ci l’on traite l’embryon comme une
personne juridiquement alors que c’est une chose.
L’embryon serait une chose humaine. La loi Veil de 1975 et la loi du 29 juillet 1994, relative au respect du corps
humain, elle dénonce que la loi primauté de la personne et interdit tout atteinte à la dignité de celle-ci et garanti
le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie. D’un côtés les êtres humains qui ont la personnalité
juridique et de l’autre les êtres humains à en devenir. L’embryon est une chose, il deviendra une personne
lorsque qu’il sera viable et vivant et obtiendra la personnalité juridique. Il n’est donc pas possible de commettre
un homicide sur un fœtus. La chambre criminelle de cassation confirme que le fœtus est une chose.

Décision du conseil constitutionnel du 27 juillet 1994 Le législateur a estimé que le principe du respect de
l’être humain n’est pas applicable à l’enfant in-vitro. Le 1 er août 2013, le conseil constitutionnel a reconnu que la
dignité humaine s’appliqué à l’embryon in-vitro. En droit français l’embryon n’est pas un bien, il n’a pas une
valeur économique.

B) L’embryon : une personne en devenir


Il est possible de considérer l’embryon comme un personne dans certains cas en recourant à une fiction
juridique. Elle se traduit par une « Agade infans conceptus », qui veut dire que « l’enfant connu est considéré
comme né chaque fois qu’il pourra en tirer davantage ». L’enfant peut recueillir une succession ou une donation.
Article 725 du Code civil.
La cour de cassation va en induire un principe général : l’enfant conçu est réputé né chaque fois qu’il y va de son
intérêt. Elle va induire un principe général comme celui issue de l’adage. 1 ère chambre civile de la cour de
préjudice. On peut contracter une assurance vie pour un enfant qui n’est pas encore né.
Article 11
Cette fiction permet à l’enfant conçu d’obtenir dès avant sa naissance et il peut également obtenir la réparation
d’un préjudice qu’il aurait subi durant la grossesse de sa mère. Dans le code des assurance, article 1-32-8, il est
possible de contracter une assurance vie au profit de l’enfant conçu.

Le régime juridique de l’embryon in-vitro (in utero). La loi Veil va estimer que pendant la période de conception
la liberté de la femme prime sur la vie de l’embryon durant les premières semaines (14 semaines). Une fois les
14 semaines dépasser, la loi va protéger l’embryon avant la mère, la femme ne pourra plus avorter, hors cas
urgent. IPG : Mettre fin à la vie d’un embryon pour permettre à un autre de se développer, cette IPG peut être
pratiquer dans les mêmes délais que l’IVG.

L’IMG peut être pratiquer à tout moment de la grossesse à condition que la grossesse mette gravement en péril la
santé de la femme, puis s’il existe une forte probabilité que l’enfant né soit atteint d’une affection d’une
particulière gravité reconnu incurable au moment du diagnostic.

Depuis les premières lois bioéthiques, on a une moindre protection des embryons in-vitro. Lors d’une PMA, la
conservation des gamètes permet la conception in vitro. La PMA peut être fait directement dans le corps de la
femme, par insémination artificielle intra utérine ou en dehors du fait directement du corps de la femme donc in-
vitro. Le droit français interdit la conception par les clonages. Article 16-4 du Code Civil interdit le clonage. Le
Code Pénal dit que le clonage est reproductif, c’est donc un crime contre l’espèce humaine et le clonage
thérapeutique est un délit.

Création d’un embryon chimérique et transgénique  la loi bioéthique de 2011 avait interdit la création d’un
embryon chimérique et transgénique embryon qui a été transformé partiellement par l’intégration ou plusieurs
séquences ADN d’origine animal ou humaine qui n’appartient pas à l’embryon. Il va avoir des cellules d’origine
humaine ou animal sans mélange de matérielle génétique. Le but était de créer des élevages d’animaux avec des
organes humains pour faciliter les greffes humaines. La loi bioéthique du 2 août 2021 à reformuler un alinéa du
CSP (code santé publique). L2000151-2 alinéa 2, il énonce que la modification d’un embryon humain par
adjonction comme dans d’autres espèces est interdite. Il n’est pas interdit de créer des chimères animal-homme.
On peut insérer des cellules hommes dans des animaux, mais l’inverse est interdit. On ne peut pas modifier des
caractères génétiques pour modifier la descendance d’une personne.

La loi du 2 août 2021, ouvre l’accès à la PMA aux femmes célibataires ou en couple. Il y a des conditions
relatives comme d’être vivant, le fait d’avoir l’âge de procréer, et consentir au transfert des embryons.
Pour bénéficier du PMA, on peut prélever des ovocytes jusqu’à leur 43 ème anniversaire et pour les hommes
jusqu’à 60 ans. Il y a aussi possibilité de congeler ses gamelles sans motif médical.
L’article 342-10 du Code Civil énonce une interdiction au donneur d’établir un lien de filiation avec l’enfant.

En 2021, l’article 16-8-1 du Code Civil : le principe de l’anonymat du don ne fait pas obstacle à l’accès de la
personne majeur né par une PMA avec une demande de données non identifiés. Le décès d’un des membres du
coupla fait obstacle à la procréation.
Depuis le 6 août 2013, il y a une autorisation sur la recherche de l’embryon sous condition, avant 2013 la
condition est interdite sauf dérogation.
4obligations :
-pertinence scientifique d’une telle recherche
- inscription à la recherche dans une finalité médicale
- on ne peut pas mener sans recourir à un embryon
- la recherche respecte les principes éthiques de protection des embryons. Il est interdit de créer des embryons
uniquement à des fins de recherche.
- on ne peut pas transférer les embryons à des fins de gestations.

Ses recherches servent à mieux connaître les connaissances des cellules.

CHAPITRE 2 : La fin de la personnalité juridique

Mort civile/ Mort biologique

Jusqu’en 1854, on distinguer deux types de morts  mort biologique et mort civil.
La mort civile est un mécanisme de sanction par lequel un être humain était privé de sa personnalité alors qu’il
était toujours en vie, c’était une sanction civile de la société. On lui enlevé ses biens et on les donner aux enfants
du condamné, il y a la dissolution de la mariage (la personne qui est face à une mort civile, est mort aux yeux de
la société).
Ce mécanisme (mort civile) a été aboli en 1854, aujourd’hui on ne parle que de mort biologique. On perd notre
personnalité juridique que par notre mort.

Section 1 : La certitude de la mort biologique

§ 1 : la définition et les effets juridiques

La mort est un fait juridique, c’est un fait auquel on va accorder des conséquences juridiques. Plus précisément,
la mort c’est un évènement volontaire (suicide) ou involontaire qui produit des conséquences juridiques organisé
par la loi. Ces conséquences se produisent indépendamment de la volonté des personnes. La mort est un fait
biologique, un évènement biologique constaté par des médecins.
Depuis récemment, la mort c’est davantage un processus qui peut être parfois complexe. Il y a des cas où le cœur
continue de battre mais le cerveau de la personne est mort (mort cérébrale).
Juridiquement, le droit relie la mort du cerveau. On va distinguer deux types de situation : la mort cérébrale et
l’état végétatif chronique.
Concernant la mort cérébrale :
Scientifiquement, la mort cérébrale c’est une suppression irréversible des fonctions cérébrales et en même
temps, il existe toujours une activité du cœur grâce à des mesures artificielles.
Il faut 3 critères que le médecin doit constater : il faut d’abord une absence totale de conscience, une absence des
réflexes du tronc cérébrale et une absence de ventilation spontané et en plus il doit faire 2 électro
encéphalogramme plat réalisé à 4 heures d’intervalle.
Concernant l’état végétatif chronique :
Ça consiste à une altération des hémisphères cérébraux sans forcément que le tronc cérébral ne fonctionne plus.
Est-ce que la conscience constitue une condition d’indemnisation du préjudice moral ? La chambre criminelle de
la cour de cassation a retenu une conception objective du préjudice moral arrêt du 5 janvier 1994 : elle estime
que l’indemnisation d’un dommage n’est pas en fonction de la représentation qu’elle s’en fait de la victime mais
de la constatation par le juge et de son évaluation objective. La chambre civile de la cour de cassation a confirmé
cette position, avec l’article du 22 février 1995 je cite : « L’état végétatif d’une personne humain n’excluant
aucun chef d’indemnisation son préjudice doit être réparer dans tous ses éléments ».
La chambre criminelle a rendu 2 décisions où elle se rallierait à la conception subjective du préjudice.

Effet juridique de la mort :


-déclaration de la mort à l’Etat civil (dans la commune où il est survenu  article 78 et suivant du code civil),
24h après la mort pour être déclarer.
Article 711 du Code Civil
-si la personne avait rédigé un testament avant sa mort, il devient irrévocable (article 895 du Code Civil). A la
mort d’une personne, la personne devient une chose. Il n’existe pas d’homicide sur un cadavre car ce n’est plus
une personne, c’est à présent une chose. Sur un cadavre il est possible de prélever les organes de la personne
pour des raisons thérapeutiques ou scientifiques.
Article 16-1-1 du Code Civil « le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort, les restes des personnes
décédées y compris les cendres de celle dont le corps à donner lieu à crémation doivent être traitées avec respect,
dignité et décence ».
Le conseil d’état à un principe de respect, de choix sur le mode de sépulture et il faut respecter son choix de son
vivant mais ce choix est limité à deux : le choix de l’inhumation ou le choix de la crémation.
Un jugement a admis un droit de copropriété familiale, en ce jugement le TGI a condamné le préjudice lié à un
tombe qui a été enlevé.
Si de votre vivant, vous ne vous êtes pas opposé aux dons d’organe à des fins thérapeutiques ou à des fins
scientifiques alors on présume que vous avez consenti à ce prélèvement.
On ne peut pas utiliser un cadavre à des fins commercial, une exposition dans un musée prévoyait une exposition
de cadavre chinois dans une optique d’observation anatomique.

§ 2 : le cas de la mort causée par un tiers (suicide assisté)

En droit français, on a le droit de se donner la mort, le suicide n’est pas interdit et on ne peut pas sanctionner cet
acte, du moment que cela reste un acte personnel. On peut se tuer nous-même mais on ne peut pas demander à
quelqu’un de nous tuer.

L’affaire du 29 avril 2002, Pretty contre Royaume-Uni. La CEDH a refusé de consacrer le suicide assisté comme
un droit de l’homme. Le droit à la vie n’implique pas le droit de mourir. Liberté des élus de légaliser l’euthanasie
ou pas. Lorsqu’un pays autorise le suicide assisté, la CEDH impose que dans ce cas l’état qui l’a autorisé remette
en œuvre une procédure propre à assurer une telle décision de mettre fin à sa vie correspond bien à la libre
volonté de l’intéressé.

On a une loi qui a été adopté, c’est la loi Léonetti du 22 avril 2005, elle autorise le médecin à « laisser mourir
son patient en fin de vie » l 1111-10 du CEDH, lorsqu’il est en phase avancé ou terminale d’une maladie
incurable.

En droit français, il est interdit au médecin de donner au patient des substances mortelles pour le faire mourir.
Autorisation de l’euthanasie passive mais pas active. La loi du 2 février 2016, créer des droits pour les malades,
droit à une fin de vie digne et apaisée, elle prévoit que l’arrêt des soins peut être accompagné de l’administration
d’une sédation profonde et continue jusqu’à la mort (morphine).
L’arrêt des soins en cas d’obstination déraisonnable  le médecin doit respecter une procédure collégiale pour
décider ou non l’arrêt des traitements. Les directives expriment la volonté de la personne relative à la fin de sa
vie en ce qui concerne les conditions de la poursuite, de la limitation, de l’arrêt ou du refus de traitement ou
d’acte médicaux. Ces directives sont contraignantes pour le médecin, elles s’imposent à lui sauf en cas d’urgence
vital pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation ou lorsque les directives anticipées
manifestent inappropriés ou non conforme à la situation médicale.
S’il n’y a pas de directives anticipées : le médecin est tenu de consulter la personne de confiance désigné par le
malade, cette personne va rendre compte de la volonté de cette personne et son témoignage va prévaloir sur le
témoignage des autres proches.

2 juin 2017 : le conseil constitutionnel a jugé conforme à la constitution de la loi de 2016, a mis des réserves
d’interprétations et sont là pour garantir que la décision médicale puisse être sous contrôle d’un juge (droit à un
recours juridictionnel effectif). Cela veut dire que l’arrêt des soins doit être notifié à certaines personnes. La
décision prise doit être notifiée dans des conditions qui permettent un recours en temps utile.

Exemples d’affaires avec des patients inconscients :


Affaire Vincent LAMBERT  les parents vont à la CEDH le 5 juin 2015
Affaire Maroua qui était atteinte d’une lésion neurologique grave qui entraîne une paralysie des membres. Le
médecin va décider comme l’affaire LAMBERT d’arrêter les soins mais le tribunal administratif de Marseille
ordonne de maintenir les soins de la petite Maria. Le 8 mars 2017, le conseil d’état confirme l’injonction de
reprendre les soins. L’etat de conscience de l’enfant semblait s’améliorer.
L’affaire de l’enfant Inès de 14 an qui a subit un arrêt cardio respiratoire et elle s’est retrouvée dans un état
végétatif. Ils ont donc souhaité un arrêt des traitements mais les parents refusent. Le 5 janvier 2018, il rend la
décision de valider la décision d’arrêter les soins, ils ont jugé les pronostics neurologiques et la santé d’Inès trop
grave pour continuer les soins.

Exemples d’affaires avec des patients conscients : article 1110-5-1 du CSP : lorsque les actes médicaux sont
inutiles et disproportionnés ou lorsqu’ils ont d’autres effets que le seul maintient artificiel de la vie alors ils
peuvent être suspendu ou ne pas être entrepris conformément à la volonté du patient.

Article 1111-4 du CSP : le patient peut refuser tout traitement même si cela doit mettre sa vie en danger, et le
médecin doit respecter la volonté de la personne consciente.

L’administration de soin pour soulager la souffrance : une personne en fin de vie doit recevoir des soins
palliatifs, elle a pour but de soulager la douleur mais n’agisse pas sur la cause de la douleur.
1- Sédation profonde et continue associer à l’arrêt des traitements : loi du 2 février 2016 :
Une sédation profonde provoque une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, cette sédation peut
être mise en œuvre lorsque la personne veut éviter toute souffrance et ne pas subir une obstination déraisonnable.
C’est associer à l’arrêt des traitements. L’objectif est d’éviter que la personne ne se réveille avant sa mort de
faire « une mort apaisée ». Cependant, il y a des conditions lorsque le pronostic vital est engagé à court terme et
le patient présente une souffrance réfractaire aux traitements. Et le deuxième cas est lorsque la décision du
patient d’arrêter son traitement engage son pronostic vital à court terme et est susceptible d’entraîner une
souffrance insupportable.

2- Soin palliatif indépendant de l’arrêts des traitements : il a le droit de recevoir des soins pour limiter sa
souffrance même si son autre traitement n’est pas arrêté.

Section 2 : L’incertitude de la mort biologique

§ 1 : le cas de l’absence

Le 26 décembre 1977, le législateur est intervenu pour réglementer l’absence.

A) La présomption d’absence
On va présumer que la personne est encore en vie, mais il y a des conditions :
-article 112 du Code Civil  la personne ne paraît plus à son domicile, et l’on n’a plus de nouvelles. C’est le
juge des Tutelles qui constate cette absence à la demande de toute personne intéressée ou le ministère public.
Si l’absence dure plus de 20 ans on passe au cas de la déclaration d’absence. Pour le cas de présomption
d’absence, on va présumer qu’elle est vivante, les allocations sont maintenues ainsi que son mariage. Article 113
du Code Civil, une personne va administrer ses biens pendant son absence ou si par avance l’absent à laisser une
procuration ce sera cette personne, si cette période se passe 3 cas possibles :
3 cas de la fin de présomption d’absence :
-réapparition de la personne
- personne morte
- déclaration d’absence pendant plus de 10 ans

B) La déclaration d’absence
C’est une présomption de mort et va se faire judiciairement, un jugement peut être rendu selon l’article 122 du
Code Civil, si un juge a prononcé la déclaration d’absence. Il peut y avoir un jugement de déclaration d’absence
de 20 ans sans activité, s’il n’y a pas eu de jugement de présomption avant. La déclaration d’absence présume la
mort de la personne, ouvre ses successions et il y a la dissolution du mariage. Si la personne revient, le jugement
est annulé. Selon l’article 130 du Code Civil : «la personne qui revient peut retrouver ses biens dans l’état où il
se trouve ».

§ 2 : le cas de la disparition
Dans ce cas, on estime que la personne ne peut plus être vivante. En 1804, on ne réglementer que le cas de
l’absence. Le législateur n’a réglementer que le cas de la disparation le 30 octobre 1945. L’article 88 du Code
Civil « si une personne disparait dans des circonstances de nature à mettre sa vie en danger et que son corps n’a
pas pu être retrouvé, son décès peut être judiciairement déclaré. Le tribunal judiciaire prononce ce jugement par
les personnes intéressées mais aussi par le procureur de la République. Les effets juridiques du jugement
déclaratif du décès va être assimilé à un acte de décès à l’égard de tous. Le juge va devoir fier la date du décès
sur les circonstances.

Titre 2 : L’existence des personnes morales (SEANCE de TD numéro 3)

Une personne morale c’est un être qui est abstrait contrairement à une personne physique, c’est un groupement
soit de personnes soit de biens qui peut être organisé pour accomplir une tâche qui s’est assimilée. C’est une
notion ancienne et on a eu des silences dans le Code Civil, liée à ça. La loi du 21 mars 1884, elle a consacré la
liberté syndicale. A partir du 19 ème siècle, il y a un développement des personnes morales avec de l’économie, de
l’industrialisation, et acquiert la personnalité juridique. Toute personne peut disposer d’un patrimoine, un
patrimoine qui lui est propre, propre à la personne morale. Elle va avoir la capacité juridique, elle peut agir en
justice pour défendre ses intérêts.
Théorie du patrimoine émise par deux personnes OBRY et RAU. Selon cette théorie une personne = un
patrimoine. A contrario s’il n’y a pas de personne, il n’y a pas de patrimoine et sans patrimoine il n’y a pas de
personne.
Théorie allemande, appelé théorie du patrimoine d’affectation, elle permet à une personne de diviser son
patrimoine en deux masses distinctes, une partie pour ma vie professionnelle et l’autre partie pour ma vie
personnelle. Selon cette théorie une personne = deux patrimoines.
En principe, la France est attachée à la première théorie (une personne = un patrimoine).
Une personne peut être associé d’une société, en principe c’est deux personnes. Acronyme de EURL
d’entreprise uni à responsabilité limitée. Acronyme de SASU  société par action simplifiée uni personnelle.
Loi du 15 juin 2010, relative à EIRL (entrepreneur individuel à responsabilité limitée). Il est possible à toute
entrepreneur individuel d’affecter à son activité professionnel un patrimoine qui sera séparer de son patrimoine
personnel. On peut le faire sans passer par la création d’une personne morale. Article 526-6 du Code de
commerce.
On va limiter le droit de gage des créanciers professionnels, limité seulement à l’actif du patrimoine d’affection.

CHAPITRE 1 : Le concept de la personne morale

Section 1 : L’existence de la personne morale liée à la loi ?

§ 1 : les théories de la fiction/ de la réalité

La théorie de la fiction de la personne morale : on penche plutôt pour sur le fait que la personnalité morale existe
par la loi. C’est une théorie datant du 19 ème siècle venant d’une juriste allemand appelé Saviny, il existe
naturellement une opposition entre les personnes morales et les personnes physiques.
 Formule d’un professeur de droit se nommant Jeston Jase, il a dit « je n’ai jamais déjeuné avec une personne
morale » et la réponse d’un autre professeur était « moi non plus mais je l’ai souvent vu payer l’addition ».

Au lieu de parler de fiction, on devrait parler de propriété collective ou encore de patrimoine d’affection. Cette
théorie va fonctionner pour un groupement de biens mais pas au groupement des personnes.

Théorie de la réalité  La personne morale peut exister sans la loi. Michoud à développer la théorie de la réalité
technique, pour avoir la personnalité juridique, un groupement doit remplir deux conditions :
- Un intérêt distinct des intérêts individuels
- Une organisation capable de dégager des libertés collectives qui puisse représenter et défendre cet intérêt.

Dans la théorie de la fiction, on estime que c’est au législateur d’intervenir pour doter le groupement de biens ou
de personne, de la capacité juridique. Conférer à un groupement mais non conditionné à une reconnaissance par
la loi. La jurisprudence privilégie la théorie de la réalité. Un arrêt de la Cour de Cassation du 23 février 1891 a
reconnu la personnalité morale aux sociétés civiles. Un arrêt de la 2 ème chambre civile du 28 janvier 1954, dans
cet arrêt la Cour de Cassation s’est rangée derrière la théorie de la réalité concernant les comités
d’établissements.
Je cite : « La personnalité civile n'est pas une création de la loi ; qu'elle appartient, en principe, à tout
groupement pourvu d'une possibilité d'expression collective pour la défense d'intérêts licites, dignes, par suite,
d'être juridiquement reconnus et protégés ; Que, si le législateur a le pouvoir, dans un but de haute police, de
priver de la personnalité civile telle catégorie déterminée de groupements, il en reconnaît, au contraire,
implicitement mais nécessairement, l'existence en faveur d'organismes créés par la loi elle-même avec mission
de gérer certains intérêts collectifs présentant ainsi le caractère de droits susceptibles d'être déduits en justice ».

Comité d’hygiène et de sécurité avant la personnalité morale même en l’absence de texte de lois. Il y avait une
possibilité d’expression collective et des intérêts licites signent d’être juridiquement protégé. Il est possible
d’avoir des patrimoines séparés et pourtant il y a qu’une personne juridique.

§ 2 : la diversité des personnes morales

Personne morale reconnue par la loi. Personne moral, droit privé = groupement de biens. Personne publique =
collectivité territoriale. Exemple : région, département, commune, Etat avec une mission d’intérêt public. Les
groupements de biens = les fondations crées pour un but scientifique littéraire et à un but non lucratif (abbé
pierre).
Les groupements de personnes à un but lucratif comme les sociétés, plusieurs personnes avec l’intention de se
regrouper.
Article 1832 du Code civil  « La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un
contrat d'affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de
profiter de l'économie qui pourra en résulter. Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l'acte de
volonté d'une seule personne. Les associés s'engagent à contribuer aux pertes ».

Syndicats professionnels : ce sont des personnes qui sont regroupés et qui ont la même profession pour défendre
leurs intérêts professionnels. GIE = groupement intermédiaire économique. Une collaboration entre entreprise
pour valoriser l’activité économique de chacun de ses membres.

Section 2 : Le début et la fin de l’existence de la personne morale

§ 1 : la création de la personne morale

Constitution de la personne morale, la condition de création c’est la volonté d’une ou plusieurs personnes. Il est
nécessaire qu’il y est des formalités. Article 1842 - alinéa 1 du Code Civil, je cite : les sociétés de la personnalité
à compter de leurs immatriculations. Pour les syndicats, article 5 de la loi de 1901 impose que les associations
doivent être rendues publiques. Déclaration à la préfecture où l’on joint les statuts et c’est seulement lorsque la
préfecture donne un récépissé de la déclaration que l’association sera rendue publique. RCS = registre commerce
et société.
Association, déclaration à la préfecture avec les statuts. Pour avoir une personnalité juridique, il faut qu’elles
soient reconnues comme utilité politique.

§ 2 : la dissolution de la personne morale

Plusieurs cas de dissolution : 1er cas : cela peut être volontaire, 2ème cas : l’arrivée du terme, et cause involontaire
de dissolution des membres du groupement, imposée par la loi. Une autorité administrative si elle retire son
décret ou par décision du juge (soit sanctionner soit son fonctionnement est devenue impossible).

Effet juridique d’une dissolution : une personne morale ne disparait tout de suite, elle survit pendant quelque
temps pour la liquidation de son patrimoine.

CHAPITRE 2 : Les effets liés à la personne morale

Section 1 : L’autonomie de son patrimoine

§ 1 : des patrimoines séparés

Les créanciers personnels ne peuvent pas aller voir les actifs de la société. Les créanciers sociaux ( de la
personne morale) ne peuvent pas saisir les biens personnels d’un associé ou d’un actionnaire.
2 conséquences :
-L’actif social ne peut pas se servir à se désintéresser les créanciers personnels d’un membre du groupement.
- les créanciers ne peuvent pas saisir les biens personnels d’un associé

Il y a les sociétés de personnes : la considération de la personne, des associés est essentielle, une forte
importance de la personne. Les associés sont personnellement responsables des dettes sociales. Si la société
devient insolvable (et ne peut pas payer) le créancier social alors les créanciers sociaux peuvent poursuivre les
associés et ses derniers doivent payer avec leurs patrimoines personnels.
La personnalité des actionnaires, les associés ne sont pas tenus personnellement du passif social. Société des
capitaux : personnalité actionnaire n’est pas importante, ils ne sont pas tenus personnellement responsables des
cibles.

§ 2 : patrimoine social et associés

Les membres du groupement n'ont pas de droit sur le patrimoine de l'association, si on parle des groupements à
but lucratif, dans les sociétés les lies ont un droit sur les associations, un droit personnel unis les associés à la
personne morale. Chaque associe est créanciers de la société et il a le droit régulièrement à partager aux
bénéfices du groupement. Si elle est dissoute les associes se partages.

Section 2 : La capacité d’action

§ 1 : capacité de contracter

Capacité de jouissance limiter par ce principe de spécialité. La personne morale ne peut agir qu’un but déterminé
par lequel il a été créé. La loi édicte les incapacités spéciales. 2 types d’intérêts à défendre :
-des intérêts patrimoniaux  exemple : recouvrement d’une cotisation car les membres de l’association n’ont
pas payer leurs cotisations.
- des intérêts extra-patrimoniaux  exemple : défendre son honneur et sa réputation.
Est-ce qu’une personne morale peut défendre un intérêt collectif « nul ne plaide par procureur, elle ne pourrait
donc pas agir ». Il y a une exception les syndicats professionnels : la jurisprudence d’abord puis la qualité du
syndicat professionnel pour défendre en justice l’intérêt collectif de la profession qu’il représente.
Pour les associations en principe ne peuvent pas agir pour la défense d’intérêts collectifs qui transcende les
intérêts particuliers de personnes morale. Exception : si la loi leur a accordé expréssement : 1ère exception 
législative et 2ème : jurisprudence même hors habilitation de la loi, elle peut être donc étendu. Dès lors que
l’intérêt collectif au nom desquels elle agit entre dans son objet social.

§ 2 : capacité d’agir en justice

Est-ce que la personne morale peut défendre en justice collectivement les intérêts individuels d’autrui ?
Depuis la loi du 17 mars 2014, relative à la consommation a introduit en droit français, de la classe Action puis
le domaine de la class action a été étendu depuis la loi du 18 novembre 2016, l’action a été rendue à d’autres
domaines. Domaine de la santé, discrimination, environnement, dans le domaine de la protection des données
personnelles. Seulement les associations agrées et les associations régulièrement déclaré depuis au moins 5 ans.
Dont l’objet statuaire comporte la défense d’intérêts auxquelles il a été porté atteinte.

PARTIE 2 : LES ELEMENTS IDENTIFIANTS DES PERSONNES

Quand on identifie une personne, on peut la reconnaitre à partir d’un signe qui va l’individualiser. La loi
organise l’état civil des personnes physiques. L’Etat va prendre en compte l’ensemble des qualités de la personne
pour y attacher les effets de droits. Les agents vont dresser des actes de dresses publiques, dans les actes d’état
civil, on aura les éléments d’identification d’état civil : le nom, le prénom, domicile, nationalité, sexe. Et 2 ème
chose les différents évènements de la vie des personnes : la naissance, le mariage, le décès Article 57 du Code
Civil sur la naissance. Sur les actes d’états, on y trouve des mentions marginales sur l’acte d’état civil.
Pour les personnes morales : elles ont un nom, un domicile (siège social). Seule la loi détermine la condition
d’activité et ne vas intervenir que pour soumettre à l’état. L’état, être marié donc ça implique la volonté de la
personne d’être marié. Principe d’indisponibilité et d’imprescriptibilité.
Il est possible de changer certaines mentions de l’état civil pour faire correspondre l’état civil à la réalité.
2 cas :
-1er cas : rectification et annulation des actes de l’état civil qui permettent pour réparer des erreurs initiales (faute
d’orthographe, pas de date ni de lieu de naissance)
2ème cas : les modifications des actes de l’état civil par l’action de l’état : ces modifications vont indiquer les
changements d’état d’une personne au cours de sa vie. Imprescriptibilité signifie que l’état des personnes est
soustrait à l’influence des personnes. L’état va rester malgré l’écoulement du temps.

Titre 1 : Le nom, élément d’identification des personnes (SEANCE de TD numéro 4)


CHAPITRE 1 : Le nom de famille

Le nom c’est une institution de police civile, matricule que la société impose à ses citoyens. Le nom est source
de devoir, on est tenu dans l’obligation de porter un nom et fait l’objet d’un droit subjectif attaché au nom. Celui
qui porte le nom doit pouvoir en assuré la défense et interdire à autrui de l’utiliser. Doubles fonctions : fonction
social et privé.

Section 1 : L’attribution du nom

§ 1 : la transmission du nom
Réforme intervenue sur le nom de famille par une loi du 4 mars 2002, elle a été modifier par une loi du 18 juin
2003 qui entre en vigueur le 1 janvier 2005. Avant cette loi du 4 mars 2002, on avait obligatoirement le nom de
famille du père. La CEDH, le 7 janvier 2014 a condamné l’Italie pour son système similaire à la France de
transmission du nom de famille. Maintenant, depuis 2002, le nom est attribué par la loi. La loi du 4 mars 2002 a
abrogé la suprématie de la loi paternelle. La liberté des parents de transmettre le nom de famille qu’il veut. Le
nom est donc rattaché aux parents, le nom est héréditaire.
Filiation établie simultanément à l’égard des parents :
Article 311-21 du Code Civil, en cas de filiation établit par les deux parents, ils peuvent choisir soit le nom du
père soit celui de la mère ou les deux dans l’ordre que l’on souhaite.
Pour assurer une unité, dans une fratrie le premier enfant porte un nom et les autres enfants porteront le même
nom que le premier enfant. L’article 311-21 précise qu’en l’absence, il revient à la supériorité du père, l’enfant
portera le nom du père.

L’article 311-23 ouvre une possibilité aux parents, il est possible pour les parents de substituer au nom initial
qu’ils ont choisi.

Depuis le 1er janvier 2005, les parents peuvent choisir une option a 4 branches : nom du père ou celui de la mère
soit le nom de père suivi de celui de la mère ou l’inverse.

Article 311-21 article 4 : lorsque les parents où l’un d’entre eux porte un double nom de famille, ils peuvent ne
transmettre qu’un seul nom à leurs enfants. La loi en 2003 permet que l’enfant de moins de 13 ans de demander
l’adjonction, 2ème position du parent qui lui a pas transmis le nom.

L’indisponibilité du nom veut dire que le nom ne se trouve pas dans le commerce, et donc à ce titre en principe
le nom de famille ne peut pas céder le nom de famille à titre onéreux ou gratuit. L’imprescriptibilité veut dire
que le nom ne peut pas faire l’objet d’une prescription extinctive avec le temps si on ne l’utilise pas on peut le
perdre  prescription extinctive et à l’inverse la prescription acquisitive cela veut que l’on peut acquérir un nom
grâce à une possession prolongée du nom. Le fait d’acquérir un nom grâce à la prescription acquisitive fait
perdre à l’individu les noms de ses ancêtres.
Le 25 mai 1992 la Cour de Cassation a dit que c’était au juge d’apprécier s’il est pertinent ou non la
revendication du nom originaire.

§ 2 : la modification du nom

Le nom de famille ne peut pas être modifié.

A) La modification du nom liée à un changement de filiation

Le changement de filiation entraine en principe une modification de son nom de famille et si l’enfant est majeur,
il doit consentir cette modification de nom. (alinéa 2 du Code Civil).
En cas de changement de filiation cela s’explique par la destruction d’un lien de filiation ou alors on établit un
nouveau lien de filiation (adoption). Deux types d’adoption : adoption plénière (la personne adoptée rompt
totalement les liens avec sa famille d’origine, et elle va intégrée pleinement la nouvelle famille. Il n’y a pas de
rupture de la personne adopté avec sa famille d’origine mais il y a toutefois un lien qui est créer avec la famille
adoptive.
Pour le cas de l’adoption simple, il y a juste un nouveau lien entre la famille adoptive et l’enfant adopté.
Le principe de l’article 363 - alinéa 1 du Code Civil explique que l’enfant garde son nom de famille initiale et on
ajoute à cet enfant le nom de famille, de sa nouvelle famille (celle adoptive).

B) Les autres cas de modification du nom

On a un autre principe de l’immutabilité de nom, ce principe consiste à empêcher toute modification du nom qui
est inscrit sur l’acte de naissance. Mais il y a la loi germinale de l’An 11, admet toutefois une modification du
nom qui peut se faire par voie administrative pour des raisons graves. La loi du 8 janvier 1993 a créer plusieurs
articles dans le Code civil (article 60 et suivant du Code Civil) sur le changement de nom. Il est possible de
changer de nom en cas d’intérêt légitime (article 61 alinéa 1).
Le Conseil d’Etat a admis des motifs d’ordre effectif qui surviennent dans des circonstances exceptionnelles.
Une personne peut demander à changer de nom dans un but à récupérer le nom d’un de ses ancêtres (pour ne pas
qu’il y est extinction du nom »).
C’est le Garde des sceaux qui peut demander l’avis du Conseil d’Etat, le changement de nom est autorisé par
décret et cette modification doit être publiée au JO. Toute personne peut faire opposition pendant 2 mois à ce
changement de nom à partir du moment qu’il est publié, après 2 mois plus personne ne peut faire opposition. Il
existe une procédure pour les étrangers qui vont acquérir la nationalité française de changer de nom de famille.

Section 2 : L’usage du nom

§ 1 : un usage social

L’usage du nom inscrit à l’Etat civil dans les autorités publiques  obligation de porter notre nom vis-à-vis de
l’Etat. Sanctionné pénalement lorsque l’on ne porte pas son nom inscrit à l’Etat civil (jusqu’à 6 mois de prison et
jusqu’à 7500 euros d’amende lorsque dans un acte public ou authentique ou dans un document administratif
destiné à l’autorité publique de prendre un nom ou un accessoire de nom autre que celui assigné à l’Etat civil et
le fait de changer, altérer ou modifier le nom ou l’accessoire nom assigné par l’Etat civil). Interdit aux
fonctionnaires publics de désigner les citoyens autrement que par le nom de famille et leur prénom inscrit sur
leur acte de naissance.
Le 6 février 2001 la première chambre de la Cour de Cassation a du appliqué cet article 4 de 1794.

Dans les rapports privés, la personne est libre d’utiliser un autre nom et elle peut même avoir un droit d’usage
d’utiliser un autre nom. Chacun est libre d’utiliser un pseudonyme. Pour la Cour de Cassation un pseudonyme
est un nom de fantaisie librement choisi par une personne pour masquer au public sa personnalité véritable dans
l’exercice d’une activité particulière. On peut changer de nom dans les rapports privés mais cela ne doit pas
impacter les rapports avec l’Etat. Les médecins et les sages-femmes ne peuvent pas utiliser un pseudonyme.
Lorsqu’une personne porte sans droit le nom d’autrui pour se l’approprier en l’utilisant dans un acte de la vie
civile, on peut intervenir en justice pour interdire l’usurpateur d’utilise ce nom.

Depuis cette loi de 2013, l’article 225 tiret 1, « chacun des époux peut porter à titre d’usage le nom de l’autre
époux par substitution ou adjonction à son propre nom dans l’ordre qu’il choisit ». Par exception, on peut
mentionner le nom d’usage sur des documents administratifs comme la carte nationale d’identité. La femme peut
utiliser son nom de naissance dans des documents administratifs. Selon l’article 264 alinéa 1, en principe le
divorce est un droit permettant de perdre l’usage du nom de famille de son conjoint.

§ 2 : un usage littéraire/ commercial

L’utilisation non autorisés par le titulaire du nom de famille : protection du titulaire du nom dont l’utilisation
commercial ou littéraire de son nom par un tiers (différent de l’usurpation du nom).
Cas d’utilisation du nom dans une œuvre littéraire ou artistique : action à responsabilité contre l’autre d’œuvre
littéraire. Une telle action à responsabilité se fait sur le fondement de l’article 1240 du Code Civil, de l’ancien en
1382 du Code Civil et deuxième condition l’existence d’un préjudice d’autres parts. D’un risque de confusion,
cela veut dire qu’entre le titulaire du nom de famille et le héros romanesque.
Exemple : 24 mais 1975, cour d’appel de Paris qui a révélait une absence de confusion entre la comtesse et le
comte de Béru (personnage fictif et réel). 8 octobre 2009, elle a déclaré reconnaître une confusion entre Guy
Pierre de Kaerçaint vivant à Paris avec une activité dans le milieu bancaire et un personnage fictif d’un
personnage télévisé qui s’appelait pierre-marie de Kaerçaint (ici on voit un problème et une confusion possible).
Or la cours a expliqué qu’il ne pouvait avoir de confusion possible. La famille de Kaerçaint était existante dans
plusieurs communes du Finistère.
Il y avait confusion avec le nom de famille par une seule famille bretonne et notoirement dont le nom de famille
est De Kaerçaint. Cela portait préjudice à la véritable famille bretonne et était décrite dans la série à caractère
odieux, néfaste (préjudice pour la vraie famille).

Lorsque le nom est utilisé à des fins commerciales, la Cour de Cassation a adopté un arrêt important. La chambre
civile de la cour de Cassation a adopté un arrêt important le 19 décembre 1967 « si les principes que le nom
patronymique donne à ses membres le droit de s’opposer à toute appropriation indue par un tiers au même titre
de nom patronymique, il est nécessaire lorsque comme en espèce le nom est utilisé à des fins commerciales ou
publicitaires, il est nécessaire que le demandeur justifie de l’existence d’une confusion possible à laquelle il a
intérêt à mettre fin ».
Il est possible d’utiliser commercialement son nom sauf si cela créer un risque de confusion avec les noms
commerciales identiques, qui serait utilisé ultérieurement. Une personne physique peut autoriser que son nom
serve à désigner une personne morale. L’arrêt Bordas du 12 mars 1985, la Cour de Cassation a dit « non pas de
contrariété au principe d’indisponibilité « le principe de l’inaliénabilité et de l’imprescriptibilité du nom
patronymique, qui empêche un titulaire d’en disposer librement pour identifier au même titre une personne
physique ne s’oppose pas à la conclusion d’un accord portant sur l’utilisation de ce nom ». Grâce à cette
autorisation ce patronyme est devenu en raison de son insertion dans les statuts de la société, un signe distinctif
qui s’est détaché de la personne physique qui le porte. Pour s’appliquer à la morale qu’il distingue et devenir
ainsi objet de propriété incorporel.

CHAPITRE 2 : Le prénom

Le prénom  Identifier un individu au sein de sa famille (au Moyen Age voir avant le prénom était le seul
caractère d’identification d’un individu).

Section 1 : L’attribution du prénom

L’attribution du prénom résulte d’un choix volontaire de la part des parents de l’enfant, ils sont déclarés à
l’officier de l’Etat civil. Pendant longtemps cette liberté des parents donc choisir le prénom de leur enfant était
limité (les parents devaient choisir des personnes de personnes soit connues, soit le prénom de personnes issues
des calendriers). L’arrêt du 24 octobre 1996, n’a pas condamné la France qui avait refusé le prénom « Fleur-de-
Marie ». Mais le prénom « Fleur-Marie » était toléré. La loi de l’An 11 a été abrogé, depuis 1983 il y a le libre
choix pour choisir le prénom de l’enfant tout en ayant une limite (ne pas donner un prénom qui sera préjudice
pour l’enfant plus tard).

Section 2 : La modification du prénom

Aucun citoyen ne pourra porter aucun autre prénom et nom que ceux exprimer dans son acte de naissance. Le
prénom peut également être modifié. 2 types de procédures :
Procédure de droit commun pour le changement de prénom : loi du 12 novembre 1955, le législateur a inséré
l’article 60 du Code Civil pour changer son prénom. Loi du 18 novembre 2016, rendre plus facile le changement
de prénom.
2 procédures : exemple de francisation

TITRE 2 : Le sexe, élément d'identification des personnes physiques (SÉANCE de TD numéro 5)

On distingue sexe physique et sexe psychique. L’Etat français reconnait la différence et l’égalité des sexes mais
il n’y a pas de définition de sexe en droit. Le sexe c’est l’élément de l’état des personnes et qui va identifier les
personnes dans la société. Article 57, le code civil impose qu’il y est le sexe de l’enfant mentionné dans l’acte de
naissance. Il y a le sexe anatomique (morphologique), et le sexe psychique qui est psychologique et
psychosocial.

Composantes du sexe :
- sexe physique (anatomique, gonadique et chromosomique)
- sexe psychique (psychologique et psychosocial)

Ce phénomène entre l’opposition du sexe physique psychologique est la dysphorie du genre ou de


transsexualisme. La Cour de Cassation parle de t’inter-sexualisme ou de variation du développement génitale.

CHAPITRE 1 : Le transsexualisme

Discordance entre les composantes physiques et psychiques du sexe. « le sentiment profond et inébranlable
d’appartenir au sexe opposé à celui qui est génétiquement le sien accompagné de sentiment constant de changer
de sexe et d’Etat civil ». Cette personne est convaincue depuis son enfance qu’elle « appartient » au sexe opposé
du sien.

Section 1 : L'encadrement juridique du changement de sexe à l'état civil

§1: La position de la jurisprudence avant la loi du 18 novembre 2016


A). Le refus initial du changement de sexe avant 1992

Jusqu’en 1992, la cour de Cassation s’opposait aux demandes de modification de la mention du sexe sur l’Etat
civil des personnes transgenres. Après 1992, la cour de Cassation a changé sa jurisprudence car elle avait été
condamner par la Cour Européenne.

La cour de cassation a rendu un arrêt le 16 décembre 1975, elle a estimé que la transformation physique de la
personne transsexuelle car elle résultait d’un choix délibéré ne pouvait s’en heurter le principe d’indisponibilité
des personnes, suivit d’une modification de l’état civil. Cette modification de sexe est un choix volontaire de la
personne et elle refusait que cette personne aller subir une opération afin de changer de sexe.
La Cour de Cassation maintenu la jurisprudence, elle a rendu 4 arrêts le 21 mai 1990 et a accepté le changement
de prénom mais elle refuse toujours la mention du sexe sur l’Etat civil.

B). L'admission du changement de sexe depuis 1992

La Cour de cassation de 1992, a changé sa jurisprudence car elle avait été condamnée par la CEDH le 25 mars
1992. Elle a estimé que la condition des personnes transgenres été globalement incompatible avec le respect dû à
leur vie privée. Ils ont des difficultés à changer de prénom, et de nombreux documents officiels mentionnent le
sexe. Après cette condamnation elle avait 2 choix : soit la France adopté une voie minimale (ne pas procéder à
la modification de l’état civil de ses personnes mais simplement exclure la mention du sexe dans les documents
officiels, on peut considérer qu’il était possible de changer de prénom si la personne avait fait une opération de
conversion sexuel). Il y a la voie maximale (autorise une modification de la mention du sexe sur l’état civil). La
cour de cassation a choisi la voix maximale. La cour de cassation a déployé 4 modifications concernant
l’admission du changement de sexe (arrêt de principe de 1992 article 8 de la convention des droits de l’homme
et d’autres articles comme l’article 9 et 57 du Code civil). Elle ajoute le principe de l’indisponibilité des
personnes, cela ne fait pas obstacle à la modification de sexe.
13 février 2013  garantir un juste équilibre entre les impératifs de sécurité juridique et l’indisponibilité de
l’état des personnes d’une part et d’autre part de protection de la vie privée et de respect du corps humain.
Première chambre civile, 7 juin 2012, la cour de cassation a conditionné la modification juridique du sexe à
l’établissement par la personne. La personne doit établir au regard des autres, et justifié une modification du
changement de sexe, on doit établir la réalité du syndrome transsexuel et le caractère irréversible de la
transformation de son apparence. En 1992, il y a 4 conditions et en 2012 plus que 2 conditions.
Arrêt de 2013 qui exige « qu’une preuve de nature intra sec à la personne du caractère irréversible du processus
du changement de sexe ».

§2 : La loi du 18 novembre 2016 assouplissant les conditions du changement de sexe

Supprimer des conditions médicales. Article 61-5 du code civil qui va prévoir dorénavant « Toute personne
majeure ou mineure émancipée qui démontre par une réunion suffisante de faits que la mention relative à son
sexe dans les actes de l'état civil ne correspond pas à celui dans lequel elle se présente et dans lequel elle est
connue peut en obtenir la modification ».
Lorsque la personne est connue sous le sexe revendiqué de la part de son entourage (famille, amis) et si l’on a
obtenu le changement de nom pour affirmer notre changement de sexe.
Article 61-6 du code civil précise « Le fait de ne pas avoir subi des traitements médicaux, une opération
chirurgicale ou une stérilisation ne peut motiver le refus de faire droit à la demande ». L’apparence et le
comportement social lié au sexe revendiqué suffisent depuis 2013 pour avoir le sexe et la procédure est
démédicalisé. Le demandeur fait état de son consentement libre et éclairé les éléments de preuve (pas rétroactif).
Article 71-7, le prénom ne pourra pas être porter

Section 2 : Les effets juridiques du changement de sexe à l'état civil

§1: Les conséquences sur le passé

A). Le cas du mariage conclu avant le changement de sexe


D'après l'article 143 nouveau du Code civil : « Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou
de même sexe. » Avant la loi du 17 mai 2013, la différence des sexes découlait et été obligatoire, la différence de
sexe était présentée comme « une condition fondamentale du mariage ».
Ainsi, le mariage n’est-il plus réservé aux seuls couples hétérosexuels, comme cela a été le cas jusqu’à la loi n°
2013-404 du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, dite loi Taubira.
L’adoption de cette loi, qui a été présentée comme visant à lutter contre les discriminations et à reconnaître de
nouveaux droits, met un terme au long débat jurisprudentiel, d’où il est ressorti que, si aucune norme
constitutionnelle, internationale ou européenne n’impose d’ouvrir le mariage aux couples de personnes de même
sexe, aucune de ces normes de l’interdit.
Aussi, le législateur a-t-il été invité par les juridictions nationales à prendre ses responsabilités en se prononçant
sur l’ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe.

B). Le cas des enfants nés avant le changement de sexe


Si la personne transgenre a eu des enfants avant son changement de sexe, elle se retrouve face à certaines
modifications.
Article 61-8 : « La modification de la mention du sexe dans les actes de l'état civil est sans effet sur les
obligations contractées à l'égard de tiers ni sur les filiations établies avant cette modification ».
La CEDH le 30 novembre 2010 a admit que les états membres pouvait réduire le droit de visite du parent
transgenre si cette personne est atteinte d’une trouble émotionnel susceptible de provoquer des perturbations
psychologiques chez l’enfant.

§2: Les conséquences sur le futur

A). Le cas du mariage conclu après le changement de sexe


La Grande Bretagne a été condamné car elle avait empêché une personne transgenre de se marier, car selon la
cour européenne des droits de l’homme, la discordance des facteurs biologiques chez une personne qui a été
opérée ne constituait plus un motif suffisant, dès lors qu’un tel refus empêchait ce dernier de se marier avec la
personne de son choix.
Le 28 novembre 2005, la CEDH pouvait obliger le divorce d’un couple lorsque l’un des deux voulait changer de
sexe, la CEDH pouvait agir jusqu’en 2013, depuis 2013 la CEDH n’a plus le droit.

B). Le cas des enfants nés après le changement de sexe


Distinguer si la personne était stérile ou pas après le changement de sexe : il y a deux cas s’il ou elle est stérile :
- L’adoption
- La PMA, l’AMP

La loi du 2 août 200 a ouvert depuis 2021, cela est ouvert au couple de femmes et aux femmes seules. Cela va
dépendre si le couple est hétérosexuel ou homosexuel. Si on a un couple hétérosexuel, si on né homme et que
l’on devient une femme = pas de faculté gestatrice donc s’ils veulent faire une PMA ça risque d’être compliqué
ou non faisable. Par contre lorsque l’on née femme et que l’on devient homme et bien sa compagne peut se faire
inséminer avec le sperm d’un tiers donneur selon l’article 342-9 et on pourra reconnaître ensuite l’enfant.
Article 342-10 du Code Civil, qui impose à la personne qui a accepté le recours à l’insémination artificielle, cette
personne doit reconnaître l’enfant.
Il est possible de prendre le sperm de l’homme avant pour l’inséminer artificiellement dans les ovocytes de sa
femme, selon l’article 2141-11 du code de la Santé.

Dernier cas l’adoption : la personne transsexuelle peut essayer d’adopter une enfant soit seule ou soit avec son
conjoint si elle est mariée.
La personne transgenre homme devenu femme après la modification de la mention de son sexe à l’état civil, qui
procréer avec son épouse au moyen de ses gamètes mâles n’est pas privé du droit de faire reconnaître un lien de
filiation biologique avec l’enfant mais elle ne peut le faire qu’en ayant recours au mode d’établissement de
l’affiliation réservé au père. La cour de cassation précise que « l’enfant sera élevé par deux mères tout en ayant à
l’état civil l’indication d’une filiation paternelle à l’égard de son géniteur ».

La loi française ne permet pas de désigner dans les actes de l’état civil, le père ou la mère de l’enfant comme
parent biologique. Le législateur a aussi interdit d’inscrire la mention de parent 1, parent 2. La cour de cassation
refuse la mention de sexe neutre sur l’acte de naissance de la personne inter sexe, ni une filiation neutre sur l’état
civil.

CHAPITRE 2 : L'intersexualisme

Cas d'une personne née avec les caractéristiques des deux sexes (binarité des sexes). La cour de cassation a
rendu dans un important arrêt de la première chambre civile rendu le 4 mai 2017, admet que dans le droit l’on
soit, soit homme, soit femme même avec une anomalie. Dans le temps, les personnes inter sexes étaient
marginalisés.

Section 1 : La levée par opération médicale de l'incertitude sexuelle

Article 16-3 du code civil, tout acte médical qui porte atteinte à l’intégralité corporel est conditionné à deux
conditions : finalité médical et condition de la personne.

Section 2 : L'inscription du sexe sur l'état civil

Article 55 du Code Civil  déclaration à l’officier de l’Etat civil dans les 5 jours suivant la naissance.

Il ne faut pas inscrire la mention « sexe indéterminé » sur l’acte de naissance. Dans ce cas, les parents de l’enfant
doivent demander au médecin de lui indiquer quel est le sexe le plus probable pour l’enfant et de la circulaire
précise si les médecins n’arrivent pas à estimer le sexe probable, mais si le sexe ne peut être déterminé
définitivement dans un délai d’un an ou deux ans.
La circulaire autorise l’officier de l’état civil à inscrire aucune mention sur le sexe de l’enfant dans l’acte de
naissance avec l’accord du procureur de la République.

Article 57 du Code civil : le sexe au jour de l’enfant, peut autoriser l’officier de l’état civil à ne pas faire figurer
immédiatement le sexe sur l’acte de naissance (inscription du sexe médicalement constaté intervient à la
demande des représentants légaux de l’enfant dans un délais qui ne peut être supérieur à 3 mois à compter du
jour de la déclaration de naissance. Le procureur de la République ordonne de porter la mention de sexe en bas
de l’acte de naissance.
On peut modifier la mention du sexe s’il y a une erreur dans l’acte de naissance. Arrêt de la cour d’appel de
Versailles qui s’est prononcé en Juin 2000, il faut rectifier la mention du sexe de l’enfant à l’état civil, si le sexe
indiquait à l’état civil ne correspondait finalement pas au sexe dont l’enfant était le plus proche.

3 conditions posé par la cour d’appel :


- la modification du sexe de l’enfant ne doit pas résulter d’une démarche volontaire prédéterminé des parents
mais elle doit constituer l’aboutissement juridique d’une situation médicalement constaté et conseillé.
- il faut qu’il y ai une impossibilité médicalement constaté de mettre fin à l’ambiguïté sexuel dans le sens du sexe
déclaré à l’état civil.
- une fois réalisé, l’opération de féminisation a dit que l’enfant doit avoir un sexe d’élevage féminin.

Puis le législateur est venu en modifiant l’article 99 du Code civil alinéa 2 du 2 août 2021, la rectification de
l’indication et le cas échéant du prénom est ordonné à la demande de toute personne présentant une vérification
du développement génital ou si elle est mineure à la demande de ses représentants légaux, s’il est médicalement
constaté que son sexe ne correspond pas à celui figurant sur son acte de naissance.

TITRE 3 : Le domicile, élément d'identification des personnes (SÉANCE de TD numéro 6)

Egalement un instrument de police civile. En temps qu’attribut de la personnalité, on considère que le domicile
est un prolongement spatial du corps humain. Il existe à un principe attaché disant que le domicile est dit
inviolable. Le domicile est obligatoire et il doit être unique. C’est un point centralisé de l’activité juridique d’une
personne, pour les autorités il y a un intérêt qu’une personne est à un domicile car ils peuvent localiser les
personnes pour qu’elles remplissent certaines obligations. En droit privé, le domicile est important en matière de
procédure, car le domicile va déterminer la juridiction territorialement compétente  lieu où le défendeur à son
domicile.

CHAPITRE 1 : L'existence du domicile

Section 1 : La définition du domicile

Définition abstraite selon le Code Civil, elle est énoncée à l’article 102 alinéa 1 « le domicile de toute français
quant à l’exercice de ses droits civils est au lieu où il y a son principal établissement ». Appeler « siège légal de
la personne ».
Distinguer la notion de domicile et la notion de résidence : quand on parle de résidence on est face à une
signification plus concrète, elle va désigner le lieu où la personne réside, demeure de façon normal et habituel.
Le plus souvent la notion de domicile et la notion de résidence sont pareils, elles coïncident. En revanche, on
peut avoir plusieurs résidences mais l’on aura toujours qu’un seul domicile. La résidence secondaire n’a
juridiquement pas le statut de domicile. Il y a certaines situations dans lesquelles le droit va appréhender la
notion concrète de la résidence, comment elle est. Cette notion concrète, peut référer mieux la situation
géographique de la personne. Le droit peut se référer à l’une de ses deux notions. Parfois, selon le droit il n’y a
que le domicile qui va être important, selon l’article 720 du code civil en matière de successions qui va déclarer
qu’en cas de décès de la personne, les successions s’ouvrent par la mort au dernier domicile du défunt. Il arrive
que la résidence joue un rôle, le défendeur doit être assigné devant le tribunal de son domicile et si le domicile
est inconnu, il devra passer devant le tribunal de sa résidence. Il arrive dans d’autres cas que le domicile et la
résidence est un rôle identique : l’article 74 du Code Civil un choix possible des époux pour le lieu du mariage
« le mariage a lieu au choix des époux dans la commune où l’un deux ou l’un de leur parent aura son domicile ou
sa résidence établie par un mois d’habitation continue ». Il arrive que la résidence joue un rôle important,
prédominant en matière familiale pour déterminer la compétence territoriale du juge aux affaires familiales
lorsque les parents ne vivent pas séparément.

Distinguer la notion de domicile et la notion d’habitation : l’habitation est le lieu où une personne séjourne
effectivement sur un temps qui peut être très court/ bref. En droit pénal, une définition très large de la notion de
domicile est retenue. Par exemple, si l’on prend l’article 226-4 du Code Pénal on a l’incrimination du délit de
violation de domicile qui peut renvoyer à plusieurs choses (chambre d’hôtel, une caravane, une chambre
d’hôpital).

Section 2 : La détermination du domicile

§1: Le domicile volontaire

Le domicile volontaire pour qu’il soit considéré comme principal, il faudra 2 éléments : un élément matériel qui
va impliquer un établissement d’effectif où une personne concentre son activité et il faut un élément intentionnel,
il va impliquer la volonté de la personne de résidé à tel endroit de son domicile. La détermination du domicile est
une question de fait qui relève du pouvoir souverain des juges de fond. Ses 2 éléments se retrouvent à l’article
103 du Code Civil qui énonce le changement de domicile « le changement de domicile s’opérera par le fait d’une
habitation réelle dans un autre lieu joint à l’intention d’y fixer son principal établissement ». En cas de
changement de domicile, l’article 104 impose à la personne une déclaration expresse pour prouver l’intention de
fixer son domicile en un autre lieu « la preuve de l’intention résultera d’une déclaration expresse fait tant à la
municipalité du lieu que l’on quittera qu’à celle du lieu où on aura transféré son domicile ». Si l’on ne fait pas
cette déclaration expresse, la preuve de l’intention dépendra des circonstances.

§2: le domicile légal

Le domicile légal est le domicile imposé aux individus par la loi. Très souvent le domicile légal coïncide avec le
lieu où une personne à son principal établissement. On distingue plusieurs types de domicile : le domicile de
dépendance  domicile d’une personne qui se trouve au lieu où s’exerce l’autorité à laquelle la personne est
assujettie. Deux cas de figures : à l’époque on parler du domicile de la femme marié, fixé chez son mari. La loi a
finalement abrogé cette règle le 11 juillet 1975. La règle est fixée à l’article 108 alinéa 1 du Code Civil « le mari
et la femme peuvent avoir un domicile distinct sans qu’il soit pour autant porter atteinte aux règles relatives à la
communauté de la vie ». Le domicile de dépendance correspond aux personnes vulnérables, sous tutelles, le
domicile du mineur non émancipé est domicilié selon l’article 108-2 alinéa 1 « le mineur non émancipé est
domicilié chez son père et sa mère ». Si le père et mère on des domiciles distincts il est domicilié chez celui des
parents chez lequel il réside. La jurisprudence à décider le fait qu’un mineur placé dans un établissement scolaire
mais loin de ses parents n’a pas pour effet de modifier son domicile légal qu’il a avec ses parents. Dans l’arrêt du
2 décembre 2000, a annoncé que les parents peuvent être tenu responsables du dommage causé par leur enfant
même s’il est dans un établissement scolaire éloigné du domicile car il est censé cohabiter avec eux. Lorsque le
mineur est émancipé ou devient majeur, il pourra choisir un domicile qui peut être distinct de celui des parents.
Selon l’article 108-3 du code civil, « le majeur en tutelle est domicilié chez son tuteur ».

Le domicile professionnel concerne le domicile des employés de maison, concerne les personnes logées chez
leur employeur, article 109 du Code Civil « les majeurs qui servent ou travaillent habituellement chez autrui
auront le même domicile que la personne qu’il serve ou chez laquelle ils travaillent, lorsqu’ils demeureront avec
elle dans la même maison ». Les fonctionnaires publiques nommés concernent les magistrats du siège ou les
officiers  article 107 du Code civil « le lieu de domicile du fonctionnaire dans le lieu où il doit exercer ses
fonctions ».

CHAPITRE 2 : Les caractéristiques du domicile

Section 1 : Une personne = un seul domicile

§1: Le principe

Traditionnellement une personne n’a qu’un seul domicile et ce domicile est inviolable. Chaque personne
physique n’a qu’une seule personnalité, un seul nom et un seul patrimoine et à en principe qu’un seul domicile,
c’est ce qu’on appelle la règle d’unicité.

§2: Les exceptions

Il y a deux exceptions celui : du domicile élu : article 111 du Code Civil, c’est un domicile fictif distinct du
domicile réel. Ce domicile permet de contourner certains effets du domicile en ce qui concerne la signification
d’acte ou la compétence d’un tribunal. Il y aura domicile des parties choisies. Elle assimile à ce que l’on appelle
une close attributive de compétences territoriales. Cela signifie que l’action en justice qui pourrait être réalisé en
cas d’inexécution du contrat, sera porter devant le tribunal du ressort du domicile élu. Mais elle ne fonctionne
pas toujours  article 48 du Code de procédure civile, va poser des limites pour la validité. La loi peut imposer
l’élection de domicile élu, exemple l’article 176 du Code Civil concernant le mariage précise que l’acte
d’opposition à mariage « contient élection de domicile dans le lieu où le mariage doit être célébré.

Théorie des gares principales est une exception à l’unicité de la personne morale. Le domicile des personnes
morales est le siège social désigné dans les statuts. La jurisprudence a souhaité que ce principe d’unicité de
domicile ne se retourne contre les tiers qui ont contracté avec une succursale d’une personne morale ayant un
siège très éloigné de la succursale. La jurisprudence a permis aux tiers d’assigné les sociétés au lieu où les
sociétés avaient une succursale importante.

Le domicile apparent c’est lorsqu’une personne et des membres de sa famille ont une présence régulière en un
lieu déterminé, fait croire aux tiers en vertu d’une raison d’une erreur commune et publique qu’il s’agit là de son
domicile. Et bien le domicile est tenu pour lieu de domicile réel.

Section 2 : L'obligation d'avoir un domicile

Tout individu doit avoir un domicile, si plus tard la personne ne choisit pas un domicile différent de celui de ses
parents ou de son tuteur, la personne sera présumée avoir concerner son domicile d’origine. L’article 42 alinéa 3
du code de procédure civile « si le défendeur n’a ni domicile ni résidence connue, le demandeur peut saisir la
juridiction du lieu où il demeure ou celle de son choix s’il demeure à l’étranger ». Il y a également des cas de
personnes où le domicile n’est pas fixe, c’est le cas des bateliers, ils n’ont pas de domicile stable car leur
domicile c’est leur bateau  Article 102 alinéa 3 « oblige les bateliers à choisir un domicile d’attache dans l’une
des communes qui figurent sur une liste établie par l’administration » et c’est le cas des forains aussi, personnes
qui logent de façon permanente dans un véhicule, une remorque doivent être munie d’un titre de circulation
quelles obtiennent après avoir fait connaître la commune à laquelle elle souhaite être rattachée.
Depuis la loi du 7 mars 2007 sur le droit au logement, elle institue un droit à domiciliation pour les personnes
avec un domicile instable. Toute personne n’ayant pas d’adresse, peut être domicilié à une adresse d’association
 article 264 du code de l’action sociale et des familles. Elles peuvent avoir des prestations sociales, ou
prétendre à l’aide juridique.

Section 3 : Le principe de l'inviolabilité du domicile

Le domicile est inviolable puisque c’est là où se déroule la vie privée de la personne. Article 9 du Code Civil qui
pose le principe du respect de la vie privée, le domicile doit être respectée. Aucune personne ne peut rentrer chez
une autre personne sans son consentement, sinon c’est une atteinte à la personnalité, à la vie privée. Il y a des
exceptions prévues par la loi, notamment lorsque l’intérêt public et les nécessités de la justice l’exigent
(perquisition).

PARTIE 3 : LA PROTECTION DES PERSONNES

TITRE 1 : La protection de l'intégrité physique et morale de la personne physique

La protection de l'intégrité physique et morale de la personne physique c’est ce qu’on appelle protection de la
personne dans son ensemble. Double aspect de la personne : aspect physique et aspect morale (qui va concerner
son image, son honneur). Ses droits de la personnalité ont pour but de protéger la personne dont son
individualité. Les droits de la personnalité sont innés, reconnus dès la naissance. Ils sont opposables à tous.
Selon la loi, c’est le droit de détenir des tiers d’instance. Une personne physique à un port de contrôle sur les
éléments opposables à tous. Autrement dit si quelqu’un veut porter atteinte à notre intégrité, il ne peut pas le
faire sans notre consentement. Le droit de la personnalité subjectif qui est protégé en lui-même et si la violation
est constatée alors la personne constatée doit réparer les actes fait à la victime. Simple constat de la violation de
la personnalité ouvre au droit à réparation, ce sont des droits extra patrimoniaux. Ces droits ne peuvent pas faire
l’objet d’une évaluation pécuniaire. Ils sont incessibles, intransmissibles aux héritiers, insaisissable et
imprescriptible. Cependant, il peut avoir des entorses surtout pour les personnes connus ou leur image ont un
prix.

Protection d’intégrité lié aux nouvelles technologies, il est de plus en plus facile de définir le profit génétique
d’une personne. Des tests ADN, se vendent de plus en plus sur internet. On peut être scruté de plus en plus dans
notre intimité.

CHAPITRE 1: La protection de son intégrité physique (SÉANCE de TD numéro 7)

Section 1 : Principe d'inviolabilité du corps humain

On estime qu’une personne est comme une volonté. Le législateur par une loi du 29 juillet 1994 relative au corps
humain, le législateur a créé un chapitre pour le respect sur le corps humain introduit dans le Code Civil
comportant de l’article 16 à l’article 16-9, reconnaissance d’un droit subjectif de son corps a été défendu par
Locke au 17ème siècle.
Inviolabilité : C’est le fait qu’on ne peut porter atteinte à l’intégrité du corps humain
Indisponibilité : c’est le fait que le corps humain ne peut faire l’objet d’une convention ou d’une marchandise
qu’on pourrait vendre, un engagement sans aucune contre-partie.
Thèse du droit de propriété : le corps d’une personne lui appartient donc elle peut en disposer comme elle veut.
Mais si l’être humain est un sujet de droit, comment le corps est un objet ? Le corps humain se confond avec la
personne physique. Si on retient cette théorie, elle viendrait à retenir que le corps était indissociable de la
personne qui a la personnalité juridique.
« Le corps humain fait la personne physique ». Selon Savigny, on admet un pouvoir sur le corps par la liberté
qu’exerce la personne sur son intégrité. L’article 16-1 ne dispose pas du droit à avoir un corps mais au droit
d’avoir un respect sur ce corps, article 9 correspond au respect du corps humain, l’article 2 est inviolable.

§1: Explication du principe et de ses exceptions


La personne est maitresse de son corps, a un pouvoir d’autodétermination sur son corps humain. En principe, le
corps humain est inviolable, les tiers ne peuvent pas porter atteinte au corps humain, donc droit de faire ce que
l’on veut sur son corps (suicide, mutilation) mais personne d’autre n’a des droits sur votre corps. Si un tiers
intervient pour sauver la personne, la personne sauvée ne peut pas opposer l’inviolabilité du corps de la personne
mais si l’intervention du tiers sur le corps humain est néfaste, un tiers ne pourra pas réaliser cette intervention
même avec le consentement de la personne.

Il ne peut être porter atteinte à l’intégralité du corps humain qu’en cas de nécessité médicale de la personne ou à
titre exceptionnel dans l’intérêt thérapeutique d’autrui. L’article 16-3 dispose que le consentement de l’intéresser
doit être recueilli préalablement hors le cas ou son état le rend nécessaire une intervention thérapeutique. A
laquelle il n’est pas à même de consentir.

2 conditions cumulatives : il faut la poursuite d’une finalité légitime, il faut le recueil du consentement de la
personne.
1- la finalité de l’atteinte matérielle du corps humain
L’article 16-3 se réfère à deux finalités : la finalité médicale et l’intérêt thérapeutique pour autrui. Le code de la
santé publique autorisé en finalité de recherche.
- La finalité médicale : pour autoriser un tel acte médical, le législateur explique qu’il doit être fait en raison
d’une nécessité médicale. Elle recourt à des actes qui sont indispensables à la santé de la personne mais aussi sur
les actes simplement utiles à la personne. Les actes de prévention, de diagnostic…
- s’il n’y a pas de nécessité médicale est bien le médecin qui réalisera cet acte, engagerai sa responsabilité pour
faute, article l-1242-1 du code de la santé publique.
Le don d’organe peut intervenir qu’entre proches, le donneur devait appartenir aux membres de la même famille.
Depuis 2001, il y a une possibilité de subir une opération de stérilité. On peut pratiquer sur une personne vivante
des prélèvements d’organe.
Le don d’organe peut intervenir qu’entres proches, le donneur devait appartenir aux membres de la même
famille. La loi autorise les dons croisés d’organes, et ça veut dire que le donneur et le receveur ne sont pas obligé
de se connaître mais on une forte compatibilité.
La finalité de recherche, l’atteinte au corps humain qui rendent légitime, la recherche des personnes humaines
qui visent à étendre les connaissances scientifiques de l’être humain et les moyens susceptibles d’améliorer ses
conditions.

2 – le consentement à l’atteinte

Selon l’article 16-3 alinéa 2 : le consentement de la personne doit être recueilli hors les cas où l’état du patient
rend nécessaire l’intervention sans que le patient soit en capacité de donner son consentement. En raison de la
nécessité de traitement, une personne qui aurait une altération de ses facultés mentales qui l’empêche de
consentir à des soins psychiatriques.
En principe, la personne consentie ou non un acte médical. Si notre consentement est libre et bien la liberté du
consentement va impliquer de ne pas sanctionner une personne qui ne veut pas soumettre l’acte médical. Le
patient est libre de refuser ses soins.
Lorsqu’un tiers cause un dommage corporel à une personne, la personne victime doit-elle accepté une
intervention chirurgicale susceptible d’améliorer son état de santé ? Cela impliquerai que le montant de
l’indemnité soit réduit. Elle reconnaît une telle obligation de la victime. Lorsque l’opération ne présentait aucun
risque sérieux et bien la victime devrait supporter des conséquences pécuniaires de ce refus. Puis finalement la
Cour de Cassation a changé sa solution dans un arrêt rendu le 19 mars 1997, elle s’est fondée sur l’article 16-3
selon la cour « nul ne peut être contraint hors les cas prévus par la loi de subir une intervention chirurgicale.
Puis ce principe va être nouveau une réhitération. Arrêt rendu le 19 juin 2003 ou l Cour de cassation va affirmer
que l’auteur d’un accident va être dédommagé, toutes les conséquences et la victime n’est pas tenu de limiter ce
préjudice dans l’intérêt du responsable. Si les PP refuse des soins, le médecin est obligé d’accepter le refus de
soin. Il passe outre le refus, il engage sa responsabilité selon l’article l-1111-4 de la santé publique. Il faut que le
médecin remplisse une obligation d’information et est obligé d’informer le patient des conséquences et des
risques de cette opération et c’est le médecin qui doit prouver. A défaut si le médecin ne prouve pas cela, il
engage sa responsabilité civile.
Il arrive que la loi permette la loi à l’intégrité corporelle, la loi peut permettre de tel fait justificatif et contenu
dans le cadre pénal : article 1222-4 dispose qu’en cas de permission de la loi, n’est pas pénalement responsable
la personne qui accompli un acte prescrit ou autorisé par des dispositions législatives.

§2: Un exemple d'application : le cas de la génétique


On arrive à connaître, à percer le secret des gènes, elle se situe dans l’ADN codant. C’est l’ADN qui va donner
une information génétique passé, présente et future de la personne. Et l’ADN non codant qui va diféré d’une
personne à l’autre.
Article 16-10 du code civil va traiter l’ADN codant « l’examen des caractéristiques génétiques constitutionnelles
d’une personne ». Les examens des caractères génétiques constitutionnels d’une personne ne peut être entrepris
qu’à des fins médicales ou de recherches scientifiques, il est subordonné au consentement expresse de la
personne recueillie par écrit.

L’article 16-11 va traiter l’ADN non codant parce qu’il traite l’identification des personnes par les emprunts.
Principes d’inviolabilité du corps humain qui exige le consentement de la personne et une finalité légitime. Loi
du 7 juillet 2011, il est interdit pour une personne de solliciter l’examen de son caractère génétique ou de celle
d’un tiers ou l’indentification d’une personne par ses emprunts génétiques.

Depuis la loi bioéthique de 2021, il est possible de faire une recherche d’une pathologie à condition que la
personne concernée soit informée avant la réalisation du test. Selon le législateur, cet examen doit permettre la
connaissance des résultats, la personne concernée doit être prévenue ainsi que sa famille. L’article 16-10-3,
expose que la personne à le droit de ne pas savoir, elle peut refuser de voir les résultats. La détection des gênes
peut avoir des conséquences puisque cela peut mettre en avant des risques. L’employeur peut avoir un intérêt à
savoir si un de ses employés à une pathologie mais le législateur protège cela.
En France, un test génétique qui détecterait une maladie, il ne pourra pas être fait dans le cadre d’un emploi ou
d’une assurance. Selon le droit commun, on ne peut pas sélectionner les personnes selon leurs données
génétiques sinon c’est discriminatoire et condamné. Il est condamné par l’article 125 et tiret suivant du code
pénal ainsi que l’article 16-3 du Code Civil. L’assureur ne peut pas prendre en compte les résultats d’un test
génétique de l’assuré. Le porteur d’un gêne à une obligation vis-à-vis de sa famille, la génétique relie une
personne à sa famille. Lorsqu’on fait un test génétique, cela peut intéresser les membres de notre famille car ils
peuvent être atteintes de la même chose.
Depuis 2011, le code de la santé publique, article : la personne qui serait vu d’une maladie génétique importante,
à l’obligation d’informer les membres de sa famille potentiellement concerné. La loi bioéthique autorise de faire
des examens post mortem en recueillant des échantillons avant son inhumation (opposable si la personne s’est
opposée).

Section 2 : Principes de non-patrimonialité et d'indisponibilité du corps humain

En France, il est interdit de faire des dispositions de vendre son corps humain. La cour de Cassation a consacré le
principe de l’indisponibilité du corps humain pour annuler les conventions de maternité pour autrui. Il n’y a que
les choses dans le commerce qui peut faire l’objet d’une convention, ce qui veut dire qu’une chose hors
commerce ne peut faire l’objet d’une session à titre gratuit ou onéreux. Art 1128 « il n’y a que les choses dans le
commerce qui peuvent être objet de conventions ». Progressivement elle est passé de choses hors du commerce à
personne hors du commerce. Toutefois, le principe de l’indisponibilité du corps humain ne s’oppose pas à l’acte
juridique qui n’est pas un acte de disposition. Le principe de l’indisponibilité du corps humain ne vise qu’en sous
entier, ne vise que le corps en lui-même et non les dons d’organe. Donc on ne peut pas transférer son corps ou le
céder à titre onéreux ou gratuit (interdiction de l’esclavage et de la GPA). Lorsqu’on parle de gestation pour
autrui, c’est quand la mère porte l’enfant qui n’a pas la même génétique.

Procréation pour autrui → mère porteuse aussi mère génétique de l’enfant


Gestation pour autrui → la femme qui porte l’enfant, n’est pas la mère génétique
Interdit en droit français, mais parfois contournée par des couples français à l’étranger.

§1: Le principe d'indisponibilité du corps humain : le cas de la maternité pour autrui (GPA)

A) L'interdiction française de la gestation pour autrui


L’interdiction de la GPA, s’est fondée sur le principe de la jurisprudence qui s’est fondée sur deux principes pour
interdire GPA en France, arrêt rendu en Assemblée plénière le 31 mai 1991 → la Cour de Cassation s’est fondée
sur les principes d’indisponibilité du corps humain et d’indisponibilité de l’état des personnes d’une autre part,
est interdite « la convention par laquelle la femme s’engage à titre gratuit à concevoir et à porter un enfant pour
l’abandonner à sa naissance ». La GPA, porte atteinte en France à l’indisponibilité du corps humain. La Cour de
cassation explique que la convention a pour objet d’organiser la cession d’un enfant à naître qui deviendra à la
naissance une personne. Puisque l’enfant deviendrai un objet de droit alors que c’est un sujet de droit. Selon la
jurisprudence, une femme ne peut pas renoncer à son enfant à cause de l’indisponibilité des personnes. La loi
bioéthique du 29 juillet 1994 a consacré à la suite de la jurisprudence a consacré l’interdit de la maternité pour
autrui en instaurant des dispositions d’ordres publiques. Les articles 16-7 et 16-9 qui prohibent la maternité pour
autrui. Des dispositions du code pénal, tel que la sanction pour les parents d’intention qui commettrait une
provocation à l’abandon de l’enfant.

B) Le cas du lien de filiation en France d'un enfant né d'une GPA à l'étranger

Si un couple recourt à une GPA, en France et bien toute les personnes, tous les protagonistes de l’affaire peuvent
être condamné pénalement. L’unité d’ordre publique fait obstacle à l’établissement du lien de l’enfant avec ses
parents d’intention (adoption) et même si l’enfant a été conçu avec les gamètes du couple d’intention.
Exemple : l’affaire jugé le 12 septembre 2019 par la première chambre civile, un enfant a été vendu à la
naissance à un autre couple alors qu’il n’y avait aucun lien biologique. Malgré cela la Cour de Cassation a
considéré que le lien de filiation avec ses parents d’intention ne doit pas être remis en cause. La cour de cassation
a observé le vécu de l’enfant et a déclaré qu’il vivait dans d’excellentes conditions. La cour de cassation a fait
prévaloir l’intérêt de l’enfant. En 2017 en France, environ 400 couples auraient recours à la GPA.

Article 16-16 du Code civil

Un enfant issu d’une GPA, en France, peuvent avoir un lien de filiation selon les plusieurs modes français : passe
par exemple par la reconnaissance de paternité ou de maternité et l’adoption. Mais il y a aussi en deuxième
moyen, avoir une transcription de l’acte de naissance établie à l’étranger sur les registres d’état civil français. On
va établir en parallèle un acte d’état civil français.
En France, plusieurs moyens pour reconnaître le lien de filiation d’un enfant avec ses parents d’intention :

- établir la filiation selon les modes d’établissement de la filiation prévus en droit français

- transcrire l’acte de naissance de l’enfant établit à l’étranger sur les registres d’état civil français, transcription
→ mesure de publicité

-admission de la transcription

Différents mouvements de la Cour de Cassation :


1) Refus initial de la Cour de cassation de la reconnaissance d'un tel lien de filiation
En France, en principe la mère est la personne qui a accouchée de l’enfant (article 332 du code civil), la mère
d’intention ne peut pas être la mère légale de l’enfant car elle n’a pas porté l’enfant et le père d’intention ne peut
pas avoir reconnaissance non plus.
Arrêt du 6 avril 2011 de la première chambre civile de la Cour de Cassation qui a refusé sur le fondement de la
contrariété à l’ordre publique d’une décision étrangère qui autorise cette GPA qui est contraire à l’ordre public
étranger.
Arrêt du 13 septembre 2013 de la première chambre civile de la Cour de Cassation, dans cet arrêt la cour de
cassation sur s’est fondée sur le fondement de la fraude à la loi aux parents d’intention, la transcription de l’acte
de naissance de l’enfant sur les registres français l’acte de naissance produit à l’étranger mais elle refuse la
reconnaissance de paternité faite par le père biologique de l’enfant. La cour de cassation a présidé que l’absence
de transcription sur les actes de naissance d’enfant né à l’étranger sur les registres de l’état civil français ne
conduit pas à les priver du lien de filiation que le droit étranger leur reconnaît et ne les empêche pas de vivre en
France avec les parents d’intention.
Arrêt 4 mai 2011, on ne peut pas refuser à des enfants nés d’une GPA à l’étranger la délivrance d’un titre de
voyage leur permettant d’entrée sur le territoire français.
Circulaire publié par les gardes de sceaux en 2013 : invite les tribunaux à ne plus refuser la délivrance des
certificats de nationalité française pour des enfants nés à l’étranger, il faut que l’un des parents soient français.

2) Première condamnation par la CEDH en cas de correspondance entre père biologique et père
d'intention
Arrêt Mennesson contre le France rendu le 26 juin 2014 par la CEDH, aussi en 2016 et 2017 d’autre
condamnations sur ce fondement.
La CEDH a reconnu en principe d’une ample marge d’appréciation des états membres liés à la GPA. La Cour
décide de limiter la portée de marge d’application des états, la Cour européenne relève une contradiction du droit
français, qui n’est pas clair. Le droit français admet l’existence du lien de filiation à l’étranger mais en même
temps le droit français refuse de reconnaître ce lien de filiation en France, cela porte atteinte à l’identité de
l’enfant au sein de la société française, qui porte atteinte au droit au respect de la vie privée de l’enfant.
La Cour de Cassation relie l’identité d’une personne à l’importance du lien de filiation, surtout le lien biologique
(car il est relié à l’identité de la personne), il n’est donc pas conforme à l’identité de l’enfant de le priver d’un
lien biologique de cette nature. La CEDH consacre le droit de l’enfant à avoir son identité établit avec ses
parents< ;

3) Premier revirement de jurisprudence de la Cour de cassation : admission de la transcription


partielle de l'acte de naissance étranger en cas de père biologique et adoption pour l'autre parent
d'intention
3 juillet 2015 : deux arrêts de l’Assemblée Plénière, qui accepte la transcription sur les registres français d’acte
de naissance établie à l’étranger, ils désignaient en qualité de père légal celui dont les gamètes avaient été
utilisées pour concevoir l’enfant et l’acte étranger désigner en qualité de mère, la femme qui avait accouché de
l’enfant.
La Cour de Cassation a estimé que ses actes étrangers remplissaient les conditions posées par l’article 47 du
code civil sur la transcription.
La Cour de Cassation a tranché, elle a rendu 4 arrêts par la première chambre civile, le 5 juillet 2017 dans
lesquel elle a précisé sa jurisprudence, elle explique que le recours à la GPA n’interdit à l’égard du père
biologique ni la transcription ni l’établissement de la filiation paternelle par la voie de la reconnaissance. En
revanche, à l’égard de l’autre parent d’intention la Cour de Cassation a refusé.
L’arrêt du 29 novembre 2017, la Cour de Cassation a estimé que lorsque l’acte étranger désigne la mère
d’intention qui n’avait pas accouché de l’enfant comme étant la mère légale de l’enfant, la cour de cassation
estime que la déclaration effectuée n’est pas conforme à la réalité. La cour de cassation dans son arrêt de 2017,
admet que le lien de filiation entre l’enfant et la mère d’intention peut se faire que par l’adoption.

4) Second revirement de jurisprudence de la Cour de cassation : admission de la transcription de


l'acte de naissance étranger pour les deux parents d'intention
La Cour de Cassation a dû réexaminer l’affaire Mennesson avant de statuer la Cour de Cassation a adresser une
demande d’avis consultatif à la CEDH. La France a été condamné par la CEDH en 2014.
Arrêt 5 octobre 2018 Assemblée Plénière
26 avril 2019 CEDH « le droit au respect de la vie privée de l'enfant au sens de l'article 8 de CEDH ne requiers
pas que cette reconnaissance ne se fasse pas la transcription sur les registres de l'état civil de l'acte de naissance
légalement établie à l'étranger. Elle peut se faire pas une autre voie tel que l'adoption de l'enfant par la mère
d'intention a la condition que les modalités prévues par le droit interne français garantissent l'effectivité et la
sévérité de sa mise en œuvre conformément à l'intérêt supérieur de l'enfant ».
Elle a ensuite rendu un arrêt par l’assemblée plénière le 4 octobre 2019 : elle a choisi la transcription totale de
l’acte civil étranger pour les deux parents d’intention, donc elle ordonne que les enfants sont nés des parents
d’intention. La Cour de Cassation précise que l’adoption doit être ne principe préférée parce qu’elle répond le
mieux aux exigences qui permettent aux juges français de contrôler la validité de l’acte ou du jugement étranger.
À la suite publication communiqué qui insiste sur caractère exceptionnel de cette procédure → décision
exceptionnelle.
Le 4 novembre 2020, la Cour de Cassation a rendu un arrêt donc lequel elle admet l’adoption même lorsque
l’acte de naissance étranger ne mentionne rien concernant la mère biologique. La Cour de Cassation précise que
l’adoption doit être préféré car elle répond le mieux aux exigences qui permettent aux juges français de contrôler
la validité de l’acte ou du jugement étranger. Pour les couples d’homme, ils peuvent faire recours à la GPA. Elle
a rendu un arrêt le 18 décembre 2019 dans lequel elle a jugé que la transcription intégrale doit jouer lorsque
« l’introduction d’une procédure d’adoption s’avère impossible ou inadapté à la situation des intéressés pour
pouvoir unifier le traitement des situations ». L’arrêt du 18 novembre 2020, elle admet la transcription intégrale
des parents d’intention sur l’état civil.

5)L’intervention du législateur où le retour à l’étape 3

La loi bioéthique du 2 août 2021, a donné un coup d’arrêt sur la transcription des actes de naissance à l’étranger
des enfants issus d’une GPA à l’égard des deux parents d’intentions. Elle a inséré une disposition à l’article 47,
le législateur a jouté que la réalité des faits déclarés dans l’acte sera apprécier à l’égard de la loi française.
Depuis 2021, si l’enfant conçu par GPA à l’étranger, a été conçu par le sperme du parent d’intention alors la
filiation paternelle sera reconnue par la loi du transcription partiel de l’acte étranger vis-à-vis du père d’intention
et pour l’autre filiation devra établir le lien de filiation par l’adoption.

§2: Le principe de non-patrimonialité du corps humain


En 1994 le législateur a affirmé la non-patrimonialité du corps humain et de ses éléments. Article 16-1, 16-5 du
Code civil, principe qui fait obstacle à la seule session a titre onéreux du corps humain non assimilé à la
personne, en revanche ce principe n'interdit pas la session a titre gratuit d'un élément du corps humain (ex : dons
d'organes). Article 16-5, les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, a
ses éléments ou à ses produits sont nul. Article 16-1 alinéa 3 du Code Civil : le corps humain, ses éléments et
ses produits ne peuvent faire l'objet d'un droit patrimonial.

CHAPITRE 2 : La protection de son intégrité morale (SÉANCE de TD numéro 8)

Intégrité morale : peut-être un synonyme de l’honneur d’une personne et peut renvoyer à des qualités
incorporelles qui définissent la personne dans ses relations avec les autres personnes, renvoi à l’image de la
personne, sa vie privée, son innocence, cela renvoi à la personnalité. Il est donc nécessaire de protéger les
aspects renvoyant à la personne physique.

Section 1 : L'existence de droits liés à l'intégrité morale

Plusieurs droits de la personnalité (au sens étroit) :

A) Le droit à la protection de la vie privée


La notion de vie privée est apparue au XIXème siècle. Initialement, la jurisprudence sanctionnait le non-respect
à la vie privée sur le fondement de l’ancien article 13 182 du Code Civil, aujourd’hui devenu l’article 1240 du
Code Civil.

Sources internes et internationales :

INTERNES :
La Cour de Cassation sanctionnait les atteintes à la vie privée sur le fondement de l’ancien art 1382 du Code
Civil, aujourd’hui devenu l’article 1240.
Pour sanctionner il faut l’existence d’une faute, un dommage et un lien de causalité entre les deux. Le législateur
a ensuite consacré la protection à la vie privée comme droit subjectif avec la loi du 17 juillet 1970.
Article 9 alinéa 1er du Code Civil  « chacun a le droit au respect de sa vie privée ».

INTERNATIONALES :

Le code pénal a aussi inscrit la protection à la vie privée et une atteinte à la personnalité et dans ce chapitre il y a
une section qui traite l’atteinte à la vie privée  article 226. Le conseil constitutionnel a pris une décision le 23
juillet 1999 qui s’est fondée sur l’article 2 de la DDHC.
La charte des droits fondamentaux à l’article 9 de la déclaration universelle des droits de l’Homme, en son
article 12, la convention EDH proclame en son article 8 alinéa 1 « toute personne à droit au respect de sa vie
privée et familiale de son domicile et de sa correspondance ».
Vie privée = atteinte commise dans lieu privée et dévoilement d’info qui sont de natures privées
Lieu privée → domicile
Info privée → vise des infos de nature privée

Arrêt le 3 avril 2002 de la première chambre civile de la Cour de Cassation, les effets anodins ne font pas partie
de la vie privée, il n’a pas été jugé attentatoire la rencontre d’une princesse monégasque avec son époux.
La Cour de Cassation a tendance à protéger les personnes inconnues du public et aussi mineurs et d’autres
personnes plus vulnérables.
Opposition vie privée et vie publique
Vie publique = ce qui est accomplie dans lieu public et de fait sont privées, qui relève de la vie sociale.

Arrêt Nicone du 2 octobre 2001, dans lequel elle a affirmé solennellement que le « salarié a le droit même au
temps et au lieu de travail, au respect de l’intimité de sa vie privée » « celle-ci implique le secret des
correspondances, l’employeur ne peut dès lors sans violation de cette liberté fondamentale prendre connaissance
des messages personnels émis par le salarié et reçu par lui grâce à un outil informatique mis à sa disposition pour
son travail et ceci même au cas où l’employeur aurait interdit une utilisation non professionnel de l’outil ».

2 exceptions : l’employeur peut ouvrir les fichiers personnels de l’employé en présence de son salarié ou s’il a
été appelé ou si un évènement particulier le justifie.
B) Le droit à l'image
Le respect du droit à l’image a été dégagé dans un arrêt du 16 juin 1858 → depuis protégé par jurisprudence (art
1240 du Code Civil). Arrêt rendu par le 12 décembre 2000, l’image de la personne est protégée même
lorsqu’elle est prise dans un lieu public.
Article 9, l’image de la personne est protégée même en dehors de la vie privée lorsqu’elle est prise dans la vie
publique.
Le 7 février 2012, la CEDH affirme que l’image d’un individu est un attribut de sa personnalité. Il est interdit de
capter ou de diffuser sans notre autorisation, notre voix ou notre image.

C) Le droit à l'honneur (notamment droit à la présomption d'innocence)


Rattaché le droit à la réputation, rattaché à l’article 8 de la CEDH. C’est un élément au respect de la vie privée.
L’atteinte à l’honneur
L’arrêt du 3 novembre 2016, selon la Cour de Cassation l’atteinte à l’honneur résulte de la réprobation unanime
qui s’attache au comportement considéré comme contraire aux valeurs morales et sociales communément admise
au jour où le juge statue. Elle évolue avec le temps.

Présomption d’innocence = est un principe de droit pénal selon lequel toute personne suspectée d'avoir commis
une infraction, ou poursuivie, est considérée comme innocente des faits qui lui sont reprochés tant qu'elle n'a pas
été déclarée coupable par la Cour ou le Tribunal compétent pour la juger.

Atteinte à la présomption innocence est constitué lorsque les propos contiennent « des conclusions définitives
manifestant un préjugé tenant pour acquise la culpabilité » → arrêt du 6 janvier 2021 de la 1ère chambre civile de
la Cour de Cassation, c’est un principe de procédure pénale qui a une valeur constitutionnelle.

Article 9-1 du Code Civil : « chacun a droit au respect de la présomption d’innocence ».


Atteinte commise par voie de presse, 29 juillet 1880, loi sur la liberté de la presse qui créée des infractions
pénales.

Titulaire des droits subjectifs doit autoriser les tiers à pénétrer dans sa sphère privée. La monétisation de
l’autorisation de la personne, surtout en ce qui concerne le droit à l’image (le droit à l’image peut avoir un prix,
on peut vendre son image), on doit consentir 2 fois pour ce dernier, à divulgation et à l’immixtion.

Le droit au déréférencement ou à l’oublie numérique, le droit à la personne sont des données personnelles il faut
donc les protéger, surtout quand les atteintes sont publiées par voix numérique.

Arrêt Google Spain du 13 mai 2014 de la Cour de Justice de l’Union Européenne → elle impose à Google
lorsqu’une personne adresse une demande de déréférencement, Google sera obligé de retirer de la « toile » les
liens vers les pages web qui contiennent les infos relatives à la personne. Ces liens ont étés trouvés par une
recherche effectuer en tapant le nom de la personne.

Ici Google devait seulement enlever les liens qui permettaient d’avoir accès, adoption en mai 2018 du RGPD
(Règlement Général sur la Protection des Données) → règlement générale à la protection des données, depuis
2018 a consacré le droit à l’effacement.

Toute personne a le droit de recevoir les données qui la concerne et qu'elle a fournies à un responsable de
traitement, de les réutiliser, et de les transmettre à un autre responsable de traitement (article 20 du RGPD).

Sanctions de l’atteinte à l’intégrité morale :

- Sanctions pénales
- Sanctions civiles contre celui qui porte atteinte à l’intégrité morale de la personne physique
• Sanctions pécuniaires (dommage et intérêts), « la simple constatation de l’atteinte à l’intégrité morale
suffit à attribuer des dommage ses intérêts à la victime », lorsqu’un même fait, fait plusieurs atteintes,
on répare chacune des atteintes.
• Sanctions en natures, article 9 alinéa 2 du Code Civil, les juges peuvent sans préjudice de la réparation
du dommage subit prescrire toutes mesures telles que saisit et autres, propre à empêcher ou faire cesser
une atteinte à l’intimité de la vie privée, « ces mesures peuvent s’il y urgence, être ordonnées en
référé ».
Fondements de l’action pour réparer l’atteinte : lorsqu’il y a des atteintes commises par voie de presse (papier,
numérique), il faut voir quel texte juridique peut agir la victime de l’atteinte, une part la liberté de la presse, deux
protections honneur de la personne.

Prescription = L’action en justice s’éteint avec le temps.

3 mois pour agir contre une atteinte par voie de presse.

Article 2 224 du Code Civil, délais de prescription 5 ans pour atteinte morale, sur le fondement de la
responsabilité civile, article 1240.

12 juillet 2000, Assemblée Plénière → selon la Cour de Cassation « les abus de la liberté d’expression prévues
et réprimés par la loi de 1881, ne peuvent être réparés sur le fondement de l’ancien article 1382 du Code Civil ».

Atteinte de la vie privée ou présomption d’innocence « pour agir la victime doit se fonder sur les articles 9 et 9-
1 du Code Civil. »

Section 2 : La mise en balance des droits liés à l'intégrité morale avec d'autres droits (dont la liberté
d'expression)

A) Conflits entre droits de la personnalité et la liberté d'expression

Selon la Cour de Cassation, arrêt du 15 mai 2007, « toute atteinte à la vie privée n’est pas interdite une telle
atteinte peut être justifiée par l’exigence de la protection de d’autres intérêts, si elle reste proportionnée au regard
des intérêts antinomiques en présence ».

Conflits variés ou opposition entre plusieurs droits à la personne, conciliation entre droit à la personne et droit de
la preuve 25 février 2016.

→ la jurisprudence va concilier droit perso avec la liberté d’expression.

Article 10 de la convention Européenne des Droits de l’Homme → liberté d’expression

Selon l’article 10, elle comprend la liberté d’opinion, la liberté de recevoir ou de communiquer des informations
ou des idées, ce fait sans considération de frontières, absence d’ingérence d’autorité publique dans la liberté
d’expression.
Liberté d’expression = liberté fondamentale
Peut viser liberté de presse d’informer, et la liberté du public d’être informé.

Un journaliste peut en ayant pour motif l’information du public, divulguer les éléments de la vie privée d’une
personne dans un art, il arrive qu’il prenne des photos pour illustrer, le juge saisit d’une atteinte à la personne, va
devoir trancher entre droit à la personnalité et la liberté d’expression, selon les juges relève identique valeur
normative.

Arrêt du 9 juillet 2003 de la première chambre civile de la Cour de Cassation → elle doit procéder à cette
analyse d’équilibre, elle doit « privilégier la solution la plus protectrice de l’intérêt le plus légitime » = méthode
de la balance des intérêts.

On va conditionner la laïcité d’une atteinte à la vie privée que celle d’une nécessité d’information.

Arrêt du 24 juin 2004 de la CEDH : dans lequel elle a jugée qu’il n’existe pas un intérêt légitime de savoir ou
une princesse se trouve et comment elle se comporte dans sa vie privée de manière générale malgré sa notoriété
(à fais prévaloir la protection de la vie privée de la princesse par rapport à la liberté de savoir du public).

La CEDH a posé des critères de mise en balance entre le droit de la personne et de la liberté d’expression, le 7
février 2012, elle a posé des critères qui doivent être pris en compte pour faire la balance des intérêts :

- contribution à un débat d’intérêt général


- notoriété de la personne concernée
- le comportement antérieur de la personne concernée
- mode d’obtention des informations et leur véracité
- le contenu, la forme et les répercussions de la publication
- gravité de la sanction imposée

La Cour explique que les états membres ont une marge d’appréciation pour ces 6 critères, la CEDH admet
facilement les atteintes à la vie privée des personnes publiques parce qu’elle serait justifiée par un débat d’intérêt
général. La CEDH a tendance à faire prévaloir la liberté d’expression quand l’atteinte concerne une personne
publique.

Arrêts de la CEDH en 2017, la CEDH affirme → « si une personne privée inconnue du public peut prétendre à
une protection particulière de son droit à la vie privée, il n’en n’est pas de même des personnes publiques, la
protection de leur vie privée ne joue que dans certaines circonstances ».

La Cour de Cassation examine de façon concrète chacun des critères dégagés par la CEDH. Il y a 2 notions qui
sont dégagées par la Cour qui participent à un besoin légitime d’information du public :
- l’évènement d’actualité
- débat d’intérêt général
= sont des faits justificatifs à l’atteinte de l’intégrité morale → neutralisation de la responsabilité de l’auteur à
l’atteinte de l’intégrité morale s’il y a des faits justificatifs.

L’évènement d’actualité justifie de porter atteinte à l’intégrité morale en divulguant des éléments de la vie privée
ou publiant des images d’une personne sans son consentement. Dans ce cas on avoir un lien direct doit exister
entre évènement d’actualité et infos sur la vie privée publiée.

La Cour de Cassation a admise que la contribution de l’information au débat de l’intérêt général puisse justifier
des atteintes à la vie privée et l’image.
Arrêt du 4 novembre 2004 de la Cour de Cassation → débat d’intérêt général pour le droit à l’image
(phénomène de société), elle a étendu ce débat, cette exception au droit à la vie privée dans arrêt du 24 octobre
2006, dedans la Cour a jugé que la révélation de l’appartenance d’un maire et de conseillé municipaux à la franc
maçonnerie est justifier par l’information du public sur un débat d’intérêt général. Il faut qu’un lien direct existe
entre publication et débat d’intérêt général.

La Cour de Cassation a donné une large portée à la question d’intérêt général, qui englobe notamment
l’évènement d’actualité dans arrêt de la première chambre civile de la Cour de Cassation du 1 mars 2017 : « Ont
trait à l'intérêt général, les questions qui touchent le public dans une mesure telle qu'il peut légitimement s'y
intéresser, qui éveillent son attention ou le préoccupent sensiblement, notamment parce qu'elles concernent le
bien-être des citoyens ou la vie de la collectivité ».

La Cour de Cassation reformule un arrêt de la CEDH du 10 novembre 2015 → indique la méthode à utiliser
pour vérifier l’atteinte à la vie privée ou l’image d’une personne est justifiée, il faut vérifier que cette atteinte
« ne tend pas uniquement à satisfaire la curiosité d’un certain lectorat, il faut que l’information soit d’importance
générale » « il faut apprécier la totalité de la publication et rechercher si celle-ci prise dans son ensemble et au
regard du contexte dans lequel elle s’inscrit, si elle se rapporte à une question d’intérêt générale.

Arrêt du 11 mars 2020 de la Cour de Cassation → précise « en outre même si le sujet à l’origine de l’article
relève de l’intérêt général, il faut encore que le contenu de l’article soit de nature à nourrir le débat public sur le
sujet en question ».

« La démission conjointe de deux membres du gouvernement constitue un sujet d’intérêt général » « Un art
consacrée à la seule révélation de leur relation amoureuse et illustré par des photos prisent à leur insu, ne nourrit
aucun débat public sur le sujet », parce que l’article ne pose pas la question sur si la relation sentimentale des
anciens ministres est la cause de leur démission conjointe.

Les droits de la personne ont tendance à céder face à la liberté d’expression / d’information.

B) Limite à la liberté d'expression : la dignité de la personne humaine

La dignité peut faire obstacle à toutes publication attentatoire. Maintenant on estime que l’esclavage porte
atteinte à la dignité de la personne.
L’article 16 du Code Civil interdit toute atteinte à la dignité de toute personne humaine.
Article 16 du Code Civil : « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-
ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie ».

La dignité peut évoluer dans le temps et dans l’espace, il y a plusieurs conceptions de la dignité :

- subjective → il faut respecter les choix et l’autonomie de la personne, dans cette conception la dignité est un
droit subjectif de la personnalité qui est opposable aux tiers « autonomie personnelle », la personne peut
autoriser les tiers à porter des atteintes dommageables à son corps.

- objective → on estime que la dignité s’oppose à l’avilissement de la personne humaine qui renverrait la
personne au rang de chose → principe d’humanité qui protège l’espèce humaine.

27 octobre 1995 par le Conseil d’Etat, commune Morsang Sur Orge qui adopte la conception objective de la
dignité, dedans le conseil d’état a estimé qu’un spectacle de lancer de nains était interdit car cela porte atteinte à
la dignité de la personne humaine.

Dignité = limite à la liberté d’expression

La jurisprudence a jugé contraire à la dignité des personnes atteinte du sida → utilisation à des fins publicitaire
d’une image fractionnée du corps humain tatoué des lettres HIV. La dignité peut également renforcer les droits
de la personne puisqu’elle va interdire l’atteinte à l’intégrité morale.

Arrêt du 29 mars 2017 de la première chambre civile de la Cour de Cassation « la liberté de la presse et le droit
à l’info du public autorise la diffusion de l’image de personnes impliquées dans un évènement d’actualité ou
illustrant avec patience un débat général, sous la seule réserve du respect de la personne humaine ». L’âge peut
aussi être attentatoire à la dignité de la personne, cas de reproduction d’image d’une personne vivante ou décédé.

Le 4 novembre 2004, la deuxième chambre de la cour civile de la Cour de Cassation a censuré une décision qui
avait jugée attentatoire à la dignité de la personne humaine la publication, représentait une photographie d’un
ado qui gisait sur un brancard inanimé et visage plein de sang, ensuite décédé, la Cour d’Appel a jugé ça
attentatoire mais la Cour de Cassation annule.

TITRE 2 : La protection des personnes vulnérables (SÉANCE de TD numéro 9)

Toute personne à la capacité juridique sauf les personnes étant en incapacité juridique. L’incapable ou la
personne vulnérable existe mais ne peut pas agir complètement.

I. Rappel des incapacités (de jouissance, d'exercice)

L’incapacité de jouissance est l’inaptitude à être titulaire de certain droit et inaptitude à les exercer. Les
incapacités sont peu nombreuses et sont toujours spéciales. Cela veut dire qu’une personne ne peut pas être
privée de tous ses droits mais que d’un droit en particulier. Les incapacités de jouissances sont les incapacités de
défiances. Le droit va se méfier de cette personne et va interdire à cette personne d’acquérir des droits
limitativement énumérés. Exemple : article 909 du Code Civil : « le médecin ne peut pas bénéficier de libéralité
faite en sa faveur par son patient traité de la maladie dont il est décédé ».

L’incapacité d’exercice est l’inaptitude d’une personne à exercer des droits dont elle est titulaire, elle peut être
générale et ces droits seront exercé par un tiers qui va représenter la personne. Mais l’incapacité d’exercice peut
être aussi spéciale puisqu’elle ne vaudra que pour les actes déterminés. Lorsqu’il s’agit de les conclure, ce sera
le tiers qui prendra la décision. Incapacité de protection = la loi va organiser la protection de la personne qui ne
peut pas agir normalement sur la scène juridique puisqu’il ou elle a une faiblesse (l’immaturité pour le mineur, le
majeur : une altération de ses facultés physiques ou mentales).
Il y a 3 grandes réformes dans ce domaine :
Loi du 14 décembre 1964 → sur la tutelle et l’émancipation
Loi du 3 janvier 1968 → réforme les droits des majeurs incapables
Loi du 5 mars 2007 → réformant la protection juridique des majeurs

La convention de la Haye adopter le 13 janvier 2000 sur la protection des adultes. Loi du 16 février 2015 et du
23 mars 2019 ont ponctuellement donner des ajouts à la protection des majeurs vulnérables.
II. Classification des actes (conservatoires, d'administration et de disposition)

La classification des actes se fait en fonction de degrés de gravité des actes patrimoniaux. Elle permet de fixer
l’étendue de son incapacité de la personne vulnérable, mais elle permet aussi de préciser le pouvoir des tiers sur
son patrimoine à la personne protégée. Les tiers peuvent assister ou représenter la personne protégée.

Plus un acte sera grave plus il faudra qu’un tiers contrôle ou intervienne sur cet acte et inversement moins l’acte
est grave moins plus elle aura une capacité à conclure cet acte.

Décrets qui ont défini ces différents actes du 22 décembre 2008→ le législateur a donné des définitions

Actes de dispositions = les actes les plus graves selon l’article 496 du Code Civil, ces actes engagent de
manière durable et substantielle le patrimoine de la personne protégée.

Ces actes vont modifiés de manière importante le contenu du patrimoine de la personne protégée où l’acte de
disposition va déprécier significativement la valeur en capitale du patrimoine.
Selon l’article 496 l’acte d’administration = sont relatif à la gestion courante du patrimoine, ils sont des actes
d’exploitation ou de mise en valeur du patrimoine dénué de risque anormales. Ils n’affectent pas l’avenir du
patrimoine. Exemple : la conclusion d’un bail de moins de 9ans.

Article 496 du Code Civil : « Le tuteur représente la personne protégée dans les actes nécessaires à la gestion
de son patrimoine ». Il est tenu d'apporter, dans celle-ci, des soins prudents, diligents et avisés, dans le seul
intérêt de la personne protégée.

Actes conservatoires = destinés à maintenir le patrimoine en bon état (exemple de réparation d'un bien,
inscription d'hypothèque...). Les actes d'administrations : qui visent des actes de gestion courante d'exploitation
(exemple de vente de meubles d'usage courant, conclusion d'un bail d'habitation, ouverture d'un compte de
dépôt.)

2 annexes :
1er annexe : va lister des actes, qui seront toujours des actes d’administrations ou de dispositions tels qu’ils
datent.
2ème annexe : listes d’actes qui sont en principe regardé comme des actes d’administrations ou de dispositions
sauf si des circonstances d’espèces conduisent à leurs donner une autre qualification.
Les actes conservatoires permettent de sauvegarder le patrimoine ou de soustraire un bien à un péril imminent
ou une dépréciation inévitable sans compromettre aucune prérogative du propriétaire.

Ill. Définition de la vulnérabilité

Vulnérabilité = correspond à la faiblesse de la personne concernée avant 18 ans, elle est concernée comme
immature et l’on va protéger l’enfant parce qu’il est mineur et à partir de 18 ans, elle deviendra pleinement
capable en principe sauf exception. Il arrive qu’au cour de la majorité à cause d’un accident ou d’un problème il
y ait une altération des facultés et dans ce cas-ci on sera un majeur protégé.

A Minorité de l'enfant

Le mineur est une personne âgée de moins de 18 ans depuis 1974, l’article 388 alinéa 1 du Code Civil.
Article 388 du Code Civil : « Le mineur est l'individu de l'un ou l'autre sexe qui n'a point encore l'âge de dix-
huit ans accomplis. Les examens radiologiques osseux aux fins de détermination de l'âge, en l'absence de
documents d'identité valables et lorsque l'âge allégué n'est pas vraisemblable, ne peuvent être réalisés que sur
décision de l'autorité judiciaire et après recueil de l'accord de l'intéressé ».

Le mineur est incapable juridiquement parce qu’il manque de maturité. Ce sont les parents ou les tuteurs de
l’enfant qui protège le mineur au cours de sa minorité. Le mineur est titulaire de droit mais ne peut pas exercer
ces droits durant sa minorité sauf l’exception de l’émancipation. Selon l’article 413-7 du Code Civil : « Le
mineur émancipé cesse d'être sous l'autorité de ses père et mère ».

Le mineur émancipé devient capable comme un majeur de tous les actes civils selon l’article 413-6 du Code
Civil. Sous quelques réserves, s’il veut se marier ou être adopté doit respecter les règles relatives au mineur. Le
mineur émancipé ne peut pas exercer de droit civique.
Article 413-6 du Code Civil : « Le mineur émancipé est capable, comme un majeur, de tous les actes de la vie
civile. Il doit néanmoins, pour se marier ou se donner en adoption, observer les mêmes règles que s'il n'était
point émancipé ».

Loi du 15 juin 2010 → le mineur émancipé peut devenir commerçant sur autorisation du juge des tutelles au
moment de la décision d’émancipation et du président du tribunal judiciaire si la demande a été formulé après la
demande de son émancipation
Article 413-8 du Code Civil : « Le mineur émancipé peut être commerçant sur autorisation du juge des tutelles
au moment de la décision d'émancipation et du président du tribunal judiciaire s'il formule cette demande après
avoir été émancipé » ;

Une émancipation peut être judiciaire ou légale :

- émancipation judiciaire : prononcée par un juge (juge des tutelles), lorsque le mineur a atteint 16 ans, il faut
que cette émancipation soit faite sur la demande de l’un des deux parents et y ait de justes motifs.
Article 413-2 du Code Civil : « Le mineur, même non marié, pourra être émancipé lorsqu'il aura atteint l'âge
de seize ans révolus. Après audition du mineur, cette émancipation sera prononcée, s'il y a de justes motifs, par
le juge des tutelles, à la demande des père et mère ou de l'un d'eux. Lorsque la demande sera présentée par un
seul des parents, le juge décidera, après avoir entendu l'autre, à moins que ce dernier soit dans l'impossibilité
de manifester sa volonté ».

- émancipation légale article 413-1 du Code Civil : « Le mineur est émancipé de plein droit par le mariage ».

B) Vulnérabilité du majeur (altération de ses facultés physiques et/ou mentales)

Le majeur vulnérable va bénéficier de mesure de protection, article 425 du Code Civil : « Toute personne dans
l'impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts en raison d'une altération, médicalement constatée, soit de ses
facultés mentales, soit de ses facultés corporelles de nature à empêcher l'expression de sa volonté peut
bénéficier d'une mesure de protection juridique prévue au présent chapitre ». Ces mesures peuvent être mise en
place par le juge des tutelles, peuvent être saisi par la famille, le procureur soit la personne elle-même selon
l’article 430 du Code Civil.

Altération des facultés médicalement constatée, d’une certaine durée et gravité, peut trouver sa source dans
différentes maladies. Exemple d’altération : schizophrénie mais aussi physique qui résulte du psychisme. Pour
mettre une mesure de protection, il faut qu’il y ait une constatation médicale circonstancié.

CHAPITRE 1 : La représentation des mineurs et majeurs protégés

Section 1. La représentation du mineur

Représentation = action consistant pour une personne investie d’un pouvoir légale, judiciaire ou conventionnel
(le représentant) au nom et pour le compte d’une autre (le représenté), un acte juridique dont les effets se
produisent directement sur la tête du représenté. Mineur normalement représenté par ses parents.

A) Par ses parents

Article 371-1 du Code Civil : « L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité
l'intérêt de l'enfant. Elle appartient aux parents jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le
protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement,
dans le respect dû à sa personne. L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques ».

L’autorité parentale = « ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant ».

Article 371 alinéa 2 du Code Civil « elle appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de
l’enfant ».
Les parents exercent l’autorité pour protéger la personne et ses biens.

1- autorité parentale vis à vis de la personne mineur


Article 371-1 alinéa 2 du Code civil : l’autorité parentale a pour fonction de protéger et éduquer l’enfant. Il
précise également au dernier alinéa que les parents associent l’enfant aux décisions qui le concerne selon son âge
et son degré de maturité, but → accompagné enfant vers chemin de l’indépendance
Quels actes peuvent accomplir les parents sur la personnalité de l’enfant ?

Article 372-2 Code Civil : « A l'égard des tiers de bonne foi, chacun des parents est réputé agir avec l'accord
de l'autre, quand il fait seul un acte usuel de l'autorité parentale relativement à la personne de l'enfant ». Le
législateur instaure une présomption d’accord.

« Le consentement des deux parents devra être expressément sollicité »


Acte sans gravité
Acte non usuel → passage à la télé dans un documentaire sur enfants de parents divorcés (les deux parents
doivent consentir, le consentement des deux parents devras être expressément sollicité).
Acte usuel d’autorité parentale → autorisation parentale pour sortie ou activité sportive, ou inter-chirurgicale
pas grave

Définition du caractère usuel ou non-usuel va renvoyer au fait que l’acte est plutôt sans gravité (seul un parent
peut consentir), mais peut être aussi un acte que l’usage doit être accompli de façon régulière par
chaque parent. S’il possède des biens ses parents se verront confier la gestion de ses biens, ils se voient confier
l’administration légale des biens de l’enfant.

2- L’autorité parentale vis à vis des biens du mineurs

S’il possède des biens ses parents se verront confier la gestion de ses biens, ils se voient confier l’administration
légale des biens de l’enfant.

Ordonnance du 15 octobre 2015 → qui adopte un modèle unique d’administration légale, dans ce modèle les
pouvoirs de l’administrateur légal sont identiques, autorité parentale exercé par un seul parent ou les deux.

Article 382 du Code Civil : « L'administration légale appartient aux parents. Si l'autorité parentale est exercée
en commun par les deux parents, chacun d'entre eux est administrateur légal. Dans les autres cas,
l'administration légale appartient à celui des parents qui exerce l'autorité parentale ».

Pouvoir des administrateurs légaux, en principe l’administrateur légal peut gérer les biens du mineur en le
représentant article 388-1-1 du Code Civil : « L'administrateur légal représente le mineur dans tous les actes de
la vie civile, sauf les cas dans lesquels la loi ou l'usage autorise les mineurs à agir eux-mêmes ».

Article 385 du Code Civil : « L'administrateur légal est tenu d'apporter dans la gestion des biens du mineur des
soins prudents, diligents et avisés, dans le seul intérêt du mineur ».

Article 386 du Code Civil : « L'administrateur légal est responsable de tout dommage résultant d'une faute
quelconque qu'il commet dans la gestion des biens du mineur. Si l'administration légale est exercée en commun,
les deux parents sont responsables solidairement ».
• Acte conclu par l’administrateur légal sans l’autorisation du juge :

Article 387-1 et -2 du Code Civil → administrateur légal peut conclure tous les actes conservatoires et
d’administration et peut également passer les actes de disposition sauf si la loi en dispose autrement.

Article 387-1 du Code Civil : « L'administrateur légal ne peut, sans l'autorisation préalable du juge des
tutelles:
1- Vendre de gré à gré un immeuble ou un fonds de commerce appartenant au mineur ;
2- Apporter en société un immeuble ou un fonds de commerce appartenant au mineur ;
3- Contracter un emprunt au nom du mineur ;
4- Renoncer pour le mineur à un droit, transiger ou compromettre en son nom ;
5- Accepter purement et simplement une succession revenant au mineur ;
6- Acheter les biens du mineur, les prendre à bail ; pour la conclusion de l'acte, l'administrateur légal est
réputé être en opposition d'intérêts avec le mineur ;
7- Constituer gratuitement une sûreté au nom du mineur pour garantir la dette d'un tiers ;
8- Procéder à la réalisation d'un acte portant sur des valeurs mobilières ou instruments financiers au sens
de l'article L. 211-1 du code monétaire et financier, si celui-ci engage le patrimoine du mineur pour le
présent ou l'avenir par une modification importante de son contenu, une dépréciation significative de
sa valeur en capital ou une altération durable des prérogatives du mineur.
L'autorisation détermine les conditions de l'acte et, s'il y a lieu, le prix ou la mise à prix pour lequel l'acte est
passé. »

Article 387-2 du Code Civil : « L'administrateur légal ne peut, même avec une autorisation :
1° Aliéner gratuitement les biens ou les droits du mineur ;
2° Acquérir d'un tiers un droit ou une créance contre le mineur ;
3° Exercer le commerce ou une profession libérale au nom du mineur ;
4° Transférer dans un patrimoine fiduciaire les biens ou les droits du mineur ».

Article 382-1 du Code Civil : « Lorsque l'administration légale est exercée en commun par les deux parents,
chacun d'eux est réputé, à l'égard des tiers, avoir reçu de l'autre le pouvoir de faire seul les actes
d'administration portant sur les biens du mineur ».

Lorsque les deux parents sont administrateurs légaux, chacun est réputés à l’égard des tiers, avoir reçu de l’autre
le pouvoir de faire seule, les actes d’administrations portant sur les biens du mineur.
En cas de désaccord l’article 387 du Code Civil :« En cas de désaccord entre les administrateurs légaux
(parents), le juge des tutelles est saisi aux fins d'autorisation de l'acte ». Le juge devra donc trancher.

• Actes qui sont soumis à l’autorisation du juge ou simplement interdit :

Certains actes qui peuvent affecter de manière grave le patrimoine du mineur, ils doivent être passé par
administrateur légal et juge

Article 387-1 du Code Civil, qui énumère 8 actes qui doivent passés avec autorisation du juge.
« L'administrateur légal ne peut, sans l'autorisation préalable du juge des tutelles :
1- Vendre de gré à gré un immeuble ou un fonds de commerce appartenant au mineur ;
2- Apporter en société un immeuble ou un fonds de commerce appartenant au mineur ;
3- Contracter un emprunt au nom du mineur ;
4- Renoncer pour le mineur à un droit, transiger ou compromettre en son nom ;
5- Accepter purement et simplement une succession revenant au mineur ;
6- Acheter les biens du mineur, les prendre à bail ; pour la conclusion de l'acte, l'administrateur légal est
réputé être en opposition d'intérêts avec le mineur ;
7- Constituer gratuitement une sûreté au nom du mineur pour garantir la dette d'un tiers ;
8- Procéder à la réalisation d'un acte portant sur des valeurs mobilières ou instruments financiers au
sens de l'article L. 211-1 du code monétaire et financier, si celui-ci engage le patrimoine du mineur
pour le présent ou l'avenir par une modification importante de son contenu, une dépréciation
significative de sa valeur en capital ou une altération durable des prérogatives du mineur.
L'autorisation détermine les conditions de l'acte et, s'il y a lieu, le prix ou la mise à prix pour lequel l'acte est
passé ».

4 actes qui sont strictement interdit et qui ne peuvent pas être réalisé du tout : article 387-2 du Code Civil : «
L'administrateur légal ne peut, même avec une autorisation :
1° Aliéner gratuitement les biens ou les droits du mineur ;
2° Acquérir d'un tiers un droit ou une créance contre le mineur ;
3° Exercer le commerce ou une profession libérale au nom du mineur ;
4° Transférer dans un patrimoine fiduciaire les biens ou les droits du mineur ».

Contrôle du juge de la sauvegarde de l’intérêt du mineur, administrateur légal peut saisir le juge pour qu’il
autorise acte de dispositif, lorsqu’il est saisi, il peut selon l’article 387-3 du Code Civil, s’il l’estime
indispensable à la sauvegarde des intérêts du mineur, le juge peut décider qu’un acte, qu’une série d’acte de
dispositif, seront soumis à son autorisation préalable.

Article 387-3 du Code Civil : « Le juge peut, s'il l'estime indispensable à la sauvegarde des intérêts du mineur,
en considération de la composition ou de la valeur du patrimoine, de l'âge du mineur ou de sa situation
familiale, décider qu'un acte ou une série d'actes de disposition seront soumis à son autorisation préalable ».
Article 384 du Code Civil : « Ne sont pas soumis à l'administration légale les biens donnés ou légués au mineur
sous la condition qu'ils soient administrés par un tiers. Le tiers administrateur a les pouvoirs qui lui sont
conférés par la donation, le testament ou, à défaut, ceux d'un administrateur légal ».

Le juge peut aussi étendre la liste des actes soumis à autorisation judiciaire, s’il est saisi par diverse personne
ayant connaissances d’actes d’omission qui compromettre manifestement les intérêts patrimoniaux du mineur.

Article 391 du Code Civil : « En cas d'administration légale, le juge des tutelles peut, à tout moment et pour
cause grave, soit d'office, soit à la requête de parents ou alliés ou du ministère public, décider d'ouvrir la tutelle
après avoir entendu ou appelé, sauf urgence, l'administrateur légal. Celui-ci ne peut faire aucun acte de
disposition à partir de la demande et jusqu'au jugement définitif sauf en cas d'urgence. Si la tutelle est ouverte,
le juge des tutelles convoque le conseil de famille, qui peut soit nommer comme tuteur l'administrateur légal,
soit désigner un autre tuteur ».

Le juge des tutelles pourra à tous moments et pour causes graves soit d’office soit à la requête de parents, du
ministère public, pourra décider d’ouvrir la tutelle.

Article 386-1 du Code Civil : « La jouissance légale est attachée à l'administration légale : elle appartient soit
aux parents en commun, soit à celui d'entre eux qui a la charge de l'administration = droit d’usufruit ».

B) Par un tiers (tuteur)

Selon l’article 390 du Code Civil : « La tutelle s’ouvre lorsque le mineur est dépourvu de père ou mère (parents
décédés, ou privée de l’exercice de l’autorité parentale ».

De manière exceptionnelle lorsque l’enfant a encore ses parents titulaires de l’autorité parentale,
exceptionnellement le juge peut transformer l’administration légale en tutelle en cas de cause grave. La tutelle
vis à vis de l’enfant est une charge publique. Au terme de l’article 394 du Code Civil : « La tutelle, protection
due à l'enfant, est une charge publique. Elle est un devoir des familles et de la collectivité publique ».

La tutelle se compose de plusieurs organes :

Article 408 du Code Civil : « le tuteur prend soin de la personne du mineur et gère son patrimoine et représente
le mineur dans tous les actes de la vie civile ».
Tuteur peut être choisit par parent dans testament = tutelle testamentaire ou par conseil des familles = tutelle
dative (articles 403 et 404 du Code Civil)
Article 403 du Code Civil : « Le droit individuel de choisir un tuteur, qu'il soit ou non parent du mineur,
n'appartient qu'au dernier vivant des père et mère s'il a conservé, au jour de son décès, l'exercice de l'autorité
parentale ».
Article 404 du Code Civil : « S'il n'y a pas de tuteur testamentaire ou si celui qui a été désigné en cette qualité
vient à cesser ses fonctions, le conseil de famille désigne un tuteur au mineur ».

Subrogé tuteur :

Article 410 du Code Civil : « il surveille l’ex de la mission tutélaire et représente le mineur lorsque les intérêts
du mineur sont en opposition avec ceux du tuteur ».

Conseil de famille = Assemblée de parents, ou d’amis, composé d’au moins 4 membres désignés par le juge des
tutelles, au moins le tuteur et le subrogé tuteur. Le juge ne fait pas parti des conseils de famille.

1ère règle prévue à l’article 401 du Code Civil : « le conseil de famille règle les conditions générales de
l’entretient et de l’éducation de l’enfant ». Il peut déterminer le lieu où sera élevé l’enfant. Il doit prendre soin
du mineur au jour le jour. Le tuteur peut agir seul pour les actes d’administrations et les actes conservatoires.
Concernant les actes graves, le tuteur doit obtenir une autorisation du conseil des familles ou JAAF.

Article 408 du Code Civil : « le tuteur exécute les directives prisent à l’égard de l’enfant ».

La tutelle vacante si personne n’accepte de s’en occuper, il sera placé à l’ASE, c’est la tutelle de l’Etat.
Section 2 : La représentation du majeur vulnérable

L’article 415 du Code Civil concerne le majeur vulnérable, cet article instaure les protections des intérêts de
la personne majeur et vulnérable. Cette protection se fait en favorisant le mieux possible son autonomie dans le
respect de ses libertés individuelles et de ses droits fondamentaux. Le juge peut le faire mais y compris la propre
personne vulnérable.

Article 415 du Code Civil : « Les personnes majeures reçoivent la protection de leur personne et de leurs biens
que leur état ou leur situation rend nécessaire selon les modalités prévues au présent titre. Cette protection est
instaurée et assurée dans le respect des libertés individuelles, des droits fondamentaux et de la dignité de la
personne ».

A) Les mesures judiciaires

Principes de nécessité, de subsidiarité, de proportionnalité :

Principes de nécessité que ce soit strictement limité à ce qui est nécessaire, durée nécessaire et les effets de
la protection (certificat médical circonstancié) prévu à l’article 431 du Code Civil. Article 431 du Code Civil :
« La demande est accompagnée, à peine d'irrecevabilité, d'un certificat circonstancié rédigé par un médecin
choisi sur une liste établie par le procureur de la République. Ce médecin peut solliciter l'avis du médecin
traitant de la personne qu'il y a lieu de protéger ».

Les mesures de protections judiciaires ont une durée limitée et doivent faire l’objet d’un examen périodique qui
vérifie que les facultés mentales de la personne sont là sauf atteinte irrémédiable. La durée maximum est de 5
ans renouvelable pour la tutelle et la curatelle. Pour la sauvegarde de justice est d’un an renouvelable une seule
fois.

Principes de la subsidiarité : protection judiciaire qui sera prononcée doit être la plus adaptée si pas moins
de mesures contraignantes, c’est elle qui faut choisir.

Principes de proportionnalité : article 428 alinéa 2 du Code Civil, la mesure est proportionnée et individualisé
en fonction du degré d’altération des facultés personnelle de l’intéressé. Ces mesures constituent une
personnalisation, le juge peut personnaliser les mesures afin de s’adapter au mieux à la personne, selon les
circonstances.

La loi du 5 mars 2007, qui consacrée la jurisprudence, vise le principe de la protection de la personne et de
son patrimoine sauf si le juge en décide autrement. Le majeur est associé à la procédure, il est auditionné avant
même qu’il y ait le compte rendu.

5 ans renouvelable pour la curatelle et la tutelle, pour la sauvegarde de justice durée de 1 ans renouvelable 1 fois

Le juge va disposer de 3 mesures, ordre croissant de protection : 1-2-3

1) La sauvegarde de justice

Mesure la plus légère parmi les régimes de protection, c’est une mesure temporaire. La finalité de la
sauvegarde de justice peut être double :
- soit compensé l’altération passagère des facultés d’une personne
- soit répondre de manière immédiate et urgente à la protection d’une personne qui a subi une atteinte durable de
ces facultés, en attendant l’ouverture d’une curatelle ou tutelle.

→ Elle peut être mis en place par le juge ou il faut qu’il y ait une déclaration médicale qui soit faite au Procureur
de la République. Articles 433 et 434 du Code Civil. Cette mesure doit faire l’objet d’une publicité minime et
sommaire. En principe le majeur placé sous la sauvegarde justice conserve l’exercice de ses droits selon l’article
435 du Code Civil. Il est défini comme un capable diminué et non un incapable à 100%.

Article 435 : « La personne placée sous sauvegarde de justice conserve l'exercice de ses droits. Toutefois, elle
ne peut, à peine de nullité, faire un acte pour lequel un mandataire spécial a été désigné en application de
l'article 437 ».
Exception : Il peut arriver qu’à posteriori, les actes qu’il aura conclu peuvent être (resitionner) sauf exception
que le juge désigne un mandataire spécial pour accomplir à la place du majeur, article 437 du Code Civil « un
ou plusieurs actes déterminés même de dispo rendu nécessaire par la gestion du patrimoine de la personne
protégée ».

Dans ce cas, le mandataire représente le majeur. Si le majeur le fait, l’acte sera déclaré nul de droit selon
l’article 435 du Code Civil.

2) La curatelle

Il faut un certain formalisme pour mettre en place une curatelle ou une tutelle. Ces mesures ne peuvent être
ouverte que par un jugement, une ouverture judiciaire. Ce jugement doit être publié au répertoire civil et il faut
en faire mention sur l’acte de naissance de la personne protégée. Cela permet de rendre opposable aux yeux des
tiers. 2 techniques de protection qui diffèrent un peu puisque la curatelle, on assiste (assistance) la personne et
pour la tutelle on parle de représentation.
Article 440 du Code Civil : « le majeur sans être hors d’état d’agir lui-même a besoin d’être assisté ou contrôlé
d’une manière continue, dans les actes importants de la vie civile ».

La personne sous curatelle = curatélaire. Il reste à la tête de ses affaires, mais lui impose qu’une personne
l’assiste pour conclure certains actes juridiques = le curateur. Le curateur va signer certains actes à côté de la
signature du majeur protégé. Si la personne protégée commence à faire n’importe quoi, le curateur peut
demander au juge de le remplacer pour certains actes. Pour les actes d’administrations, il peut y avoir la seule
signature du majeur protégé et en ce qui concerne les actions de justice alors le curatélaire doit être assisté par un
curateur.

3) La tutelle

Il est prévu que peut être placé en tutelle, la personne qui doit être représenté d’une manière continue dans des
actes de la vie civile. Le tutélaire ne peut pas agir lui-même, selon l’article 504 du Code Civil, il est prévu que le
tuteur accomplisse seul les actes conservatoires et les actes d’administration nécessaire à la gestion des
patrimoines de la personne protégée.

Article suivant 505, le tuteur doit demander l’autorisation préalable du conseil des familles ou du juge des
tutelles pour faire des actes de dispositions. Il existe des actes qui ne pourront jamais être accompli par le tuteur
même avec l’autorisation du juge. Article 509 du Code Civil : « La curatelle est ouverte et prend fin de la même
manière que la tutelle des majeurs. Elle est soumise à la même publicité ».
 Acte dangereux pour le patrimoine de la personne exemple : l’aliénation gratuite de ses biens, des actes qui
manifestent une opposition des intérêts entre le tuteur et le majeur protégé. Le tuteur ne peut pas un bien du
tutélaire. Dans la tutelle le majeur ne peut plus conclure seule les actes de dispositions et d’administration. En
revanche le tutélaire peut passer des actes autorisé par la loi ou par l’usage ou à titre conservatoire. Le Code
Civil prévoit une sanction si le curateur ou le tuteur prévoit un acte qu’il ne pouvait pas accomplir seul, l’acte
accompli sera nul de plein droit sans qu’il soit nécessaire de justifier d’un préjudice. Le tuteur ou le curateur sont
désignés par le juge selon l’article 447 du Code Civil, il y a une hiérarchie prévue par le législateur.

Article 240 alinéa 3 du Code Civil : « peut être placée en tutelle la personne qui doit être représentée d’une
manière continue dans des actes de la vie civile ».

1ère hypothèse : la personne qui avait désigné par anticipation son nouveau protecteur, cette désignation
s’impose au juge sauf exception. Selon l’article 448 du Code Civil : « La désignation par une personne d'une
ou plusieurs personnes chargées d'exercer les fonctions de curateur ou de tuteur pour le cas où elle serait
placée en curatelle ou en tutelle s'impose au juge, sauf si la personne désignée refuse la mission ou est dans
l'impossibilité de l'exercer ou si l'intérêt de la personne protégée commande de l'écarter. En cas de difficulté, le
juge statue ».

En principe, le curateur ou le tuteur est en principe le conjoint ou le partenaire de la personne protégée et à


défaut ce sera les parents ou un proche du majeur protégé entretenant avec cette personne des liens étroits et
stables selon l’article 449. En l’absence de proche, ce sera un professionnel (mandataire judiciaire à
la protection des majeurs) qui s’occupera de celui-ci.
2ème hypothèse : le juge peut désigner un subrogé tuteur ou un subrogé curateur en fonction de l’organe pour
surveiller les actes passés par le tuteur ou curateur. S’il y a un conflit d’intérêt il peut remplacer ponctuellement
le curateur ou le tuteur.

3ème hypothèse : S’il n’existe pas de subrogée alors le juge doit désigner un curateur ou un tuteur. Il peut être
mise en place un conseil de famille des majeurs en tutelle dans 2 cas :
- si la protection de la personne le justifie ou si la consistance de son patrimoine le justifie
- si la composition de son entourage le permet article 346 du Code Civil, ce conseil de famille peut autoriser le
tuteur à conclure des actes de dispositifs.
Article 346 du Code Civil : « Nul ne peut être adopté par plusieurs personnes si ce n'est par deux époux, deux
partenaires liés par un pacte civil de solidarité ou deux concubins ».

B) Les mesures volontaires

1) Le mandat de protection future pour soi ou autrui

Article 477 du Code Civil : « Toute personne majeure ou mineure émancipée ne faisant pas l'objet d'une
mesure de tutelle ou d'une habilitation familiale peut charger une ou plusieurs personnes, par un même mandat,
de la représenter pour le cas où, pour l'une des causes prévues à l'article 425, elle ne pourrait plus pourvoir
seule à ses intérêts ».
Article 477 alinéa 3 du Code Civil : « les parents désignent un mandataire de protection future qui sera chargé
de s’occuper de l’enfant en cas de besoin ».

Mandat de protection future = contrat entre le mandant (personne anticipant les problèmes) et le mandataire.
Ce contrat prendra effet si le mandant ne peut plus pourvoir seule à ses intérêts. Le contrat prendra effet une fois
le certificat produit par le mandataire au greffe du tribunal d’instance. Alors il y a une prise d’effet de ce
contrat. Ce mandat peut concerner la protection de la personne et ou de son patrimoine. L’étendue des pouvoirs
du mandataire dépendra de la manière dont l’acte de mandat a été conclu.

Mandat notarié = un mandataire peut accomplir tous les actes patrimoniaux que le tuteur peut accomplir seul ou
avec autorisation, c’est-à-dire les actes d’administrations et de dispositions. Il devra obtenir l’autorisation du
juge des tutelles, pour conclure un acte de disposition à titre gratuit. Si c’est un acte sous seing privée, peut être
contre signé par un avocat ou rédigé sur un modèle établi par décret. Les pouvoirs du mandataire seront limités.
Si le majeur protégé décède, mais aussi si son mandataire décède on met fin à ce mandat de protection. En cas de
rétablissement des facultés du majeur, il est publié par l’inscription sur un registre spécial.

2) La nouvelle habilitation familiale

Elle a un caractère hybride et est prévu à l’article 494-1 du Code Civil : « Lorsqu'une personne est dans
l'impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts en raison d'une altération, médicalement constatée soit de ses
facultés mentales, soit de ses facultés corporelles de nature à empêcher l'expression de sa volonté, le juge des
tutelles peut habiliter une ou plusieurs personnes choisies parmi ses ascendants ou descendants, frères et
sœurs ».
Selon l’article 494-2 du Code Civil, il peut y avoir une intervention du juge pour une durée maximum de 10 ans.
Dans ce cas le majeur protégé est frappé d’une capacité variable et ne choisit pas la personne qui la protégera
(généralement un proche). Cette habilitation prend la forme d’une représentation ou d’une assistance de la
personne protégée. L’habilitation peut être générale ou spéciale. Si lors d’une représentation, la personne désigné
a plus de pouvoir et gère l’ensemble des patrimoines du majeurs sans distinctions. Selon l’article 494-8 du Code
Civil.

Article 494-2 du Code Civil : « L'habilitation familiale ne peut être ordonnée par le juge qu'en cas de nécessité
et lorsqu'il ne peut être suffisamment pourvu aux intérêts de la personne par l'application des règles du droit
commun de la représentation, de celles relatives aux droits et devoirs respectifs des époux et des règles des
régimes matrimoniaux, en particulier celles prévues aux articles 217, 219, 1426 et 1429, ou par les stipulations
du mandat de protection future conclu par l'intéressé ».

CHAPITRE 2 : Les actes passés par des mineurs et majeurs vulnérables


Même s’ils font objet d’une mesure de protection ils peuvent agir dans certains cas, certains de leurs actes
peuvent être autorisés.

Section 1 : Les actes autorisés

1. Action toléré en matière patrimoniale

2 types d’actes : ceux onéreux et ceux à titre gratuit

- Onéreux : les personnes qui sont protégées via la représentation par un tiers, ont une incapacité générale
d’exercice (mineurs, majeurs ou majeurs sous habilitation familiale). Il y a cependant des limites puisque
certains actes peuvent être autorisé par la loi ou par l’usage. L’article 1148 du Code Civil : « toute personne
incapable de contracter peut néanmoins accomplir seule les actes courants autorisés par la loi ou par l’usage
pour vu qu’il soit conclu à des conditions normales ». Lorsqu’un mineur conclu un tel acte usuel, il est le seul
engagé autrement dit les parents ne sont pas engagés et n’ont pas d’obligations vis-à-vis des contrats que l’enfant
avait conclu.

Mais il y a un cas spécifique, le cas où le mineur aurait agit comme mandataire de ses parents, dans ce cas les
parents sont engagés = acheter quelque chose pour le compte de ses parents. Ici les parents sont donc engagés et
surtout un mineur peut être mandataire s’il fait preuve un minimum de discernement, article 1990 du Code Civil.

Autres limites : certains actes peuvent être autorisé par les administrateurs légaux du mineur, ou dans le cas du
majeur en tutelle de l’autorisation du juge.
Concernant le mineur, l’article 388-1-2 du Code Civil qui prévoit que « le mineur peut être autorisé par ses
administrateurs légaux à accomplir seul les actes d’administrations nécessaires pour les besoins de la création
et de la gestion d’une entreprise individuelle responsabilité limitée ou d’une société unipersonnelle ».
Pour le majeur en tutelle, article 473 du Code Civil qui va parler du rôle du juge concernant le majeur en tutelle.
« Il est possible pour le juge d’alléger la tutelle, en énumérant les actes que la personne protégée aura la
capacité de faire seule ou avec l’assistance du tuteur ».

Actes à titre gratuits liés à la pers, ne peuvent être effectué que par cette personne → testament. Actes
patrimoniaux c’est le cas du testament qui a un fort caractère, définit à l’article 895 du Code Civil : « un acte
par lequel le testateur dispose pour le temps où il n’existera plus, de toute partie de ses biens ou de ses droits et
qu’il peut révoquer ».
Le mineur peut disposer d’une partie de ses biens par testament s’il a plus de 16 ans selon l’ article 904 du Code
Civil : « Le mineur, parvenu à l'âge de seize ans et non émancipé, ne pourra disposer que par testament, et
jusqu'à concurrence seulement de la moitié des biens dont la loi permet au majeur de disposer ».
Le majeur en curatelle, peut aussi librement tester, article 470 du Code Civil : « le majeur en curatelle peut
librement tester, sous réserve de ne pas être seine d’esprit ». Un majeur en tutelle peut aussi faire seul un
testament mais il devra être autorisé préalablement par le juge ou le conseil de famille. Mais dans ce cas- ci le
tuteur ne pourra pas intervenir dans sa rédaction car c’est un acte personnel donc personne ne peut intervenir.

Le cas de la donation, article 894 du Code Civil  donation entre vifs = c’est l’acte par lequel le donateur se
dépouille actuellement et irrévocablement de la chose donnée en faveur du donataire qu’il l’accepte.
Mineur = la donation entre vifs est en principe interdite aux mineurs car il a un caractère irrévocable.
Le majeur en tutelle pourra faire de tel donation mais la procédure est encadrée et ne pourra le faire avec
l’assistance voire la représentation de son tuteur. Il doit être assisté et il doit y avoir été autorisé par le juge ou le
conseil de famille selon l’article 476 du Code Civil. Concernant le majeur en curatelle, il pourra conclure une
donation entre vif à la condition que son curateur l’assiste : article 470 du Code Civil.

2. Action tolérée en matière personnelle

Le législateur a une tendance à favoriser l’intervention du majeur protégé de manière personnelle. Concernant le
mineur, il faut faire en sorte que le mineur acquiert la personnalité juridique petit à petit pour qu’à ses 18 ans, il
soit autonome. Pour le majeur il a été éduqué pour devenir ensuite autonome mais il doit être protégé à cause de
sa faiblesse et de son altération personnelle. La finalité de l’établissement de ces mesures est de le protégé.

Pour qu’une personne protégée puisse agir il faut qu’elle comprenne la portée de ses actes. Pour le mineur il va
acquérir une maturité d’ici sa majorité et le but du majeur est de trouver la lucidité (si degré temporaire
d’altération). En principe en matière personnelle ce sont les représentants du mineur qui décide à sa place.
Article 371-1 du Code Civil : « L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité
l'intérêt de l'enfant. Elle appartient aux parents jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le
protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement,
dans le respect dû à sa personne. L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques. Les
parents associent l'enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité ».

Pour le majeur c’est le majeur en principe qui doit prendre des décisions en matière personnel sauf s’il n’est pas
en état de prendre ses décisions article 459 du Code Civil. Le but des représentants est de développer au fil du
temps sa capacité juridique et donc de discernement alors que le majeur protégé doit avoir sa capacité
de discernement doit être préservée. L’article 371-1 alinéa 3 du Code Civil : « les parents associent l’enfant
aux décisions qui le concerne selon son âge et son degré de maturité ». À un certain âge, la loi fixe le seuil de
13 ans où le mineur commence à avoir une capacité de discernement.

Le majeur protégé reste en principe capable de faire des choix en sa personne même s’il fait l’objet d’une mesure
de protection juridique. Par exemple, le majeur protégé peut choisir son logement, peut entretenir des relations
personnelles. Si un problème survient, ce sera au juge ou au conseil de famille de trancher.

Pour les modalités du majeur protégé, si on estime qu’en raison de son état majeur ne peut pas prendre une
décision éclairée 2 choses, deux alternatives :
- soit l’acte est simplement personnel (réalisé avec l’assistance du tiers), alors il devra être réalisé avec
assistance ou représentation du tiers chargé de la protection,
- soit l’acte est strictement personnel (si le majeur n’a pas assez de lucidité, si le majeur n’a pas une
lucidité suffisante pour autoriser cet acte.)

Pour les modalités du mineur, le Code Civil prévoit que le mineur doit être aussi associé aux décisions qui le
concerne. : soit on recueille simplement son avis sur une décision finale qui le concerne, soit on recueille
également son consentement, et celui de ses représentants.
Le Code Civil dans certaines dispositions précise les modalités d’actions de certains actes personnels qui
intéresse le mineur doué de discernement. Exemple : Le Code Civil autorise le mineur à faire une action seule
pour recherche de maternité ou de paternité : article 328 du Code Civil. Dans d’autres cas le législateur demande
le consentement du représentant en plus du consentement du mineur. Exemple : pour une adoption simple et
plénière, en cas de mariage ou pour un changement de nom et de prénom.

Section 2 : Les actes non validés

Les incapacités du mineur ou du majeur quant à leurs actes juridiques n’ont pas d’incidence sur la potentielle
responsabilité quant au fait juridique illicite qu’il commettrait. Un fait juridique commit par personne juridique
amène une sanction juridique.

A) Faits juridiques

Les mineurs ou majeurs peuvent engager leurs responsabilités pour des faits illicites.

1) Responsabilité civile

Pendant assez longtemps, la responsabilité civile supposait le discernement de l’acte : une incapacité délictuelle.
La responsabilité concernait à la fois le majeur et le mineur. Pendant longtemps un majeur qui présentait une
atteinte de folie était irresponsable. On estimait que cela concernait l’infans = le très jeune enfant, on estimait
qu’il était irresponsable civilement parlant. Selon l’article 1240 du Code Civil : « Tout fait quelconque de
l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ».
Pour la faute il faut 2 éléments :
- un élément subjectif = discernement de la faute par l’auteur
- un élément objectif = c’est-à-dire illicéité de l’acte.
A l’époque si l’infans, ou le dément, commettaient un acte illicite, ils n’engageaient pas leur responsabilité civile
perso car il manquait la conditions subjective de la faute.

Loi du 3 janvier 1968, intervenue pour réformer le droit des incapables majeurs, l’article 414-3 : « celui qui a
causé un dommage à autrui alors qu’il était sous l’emprise d’un trouble mentale n’en n’est pas moins obligé à
réparation ». La jurisprudence a étendu la solution légale de 1968 à la responsabilité légale de
l’enfant. Concernant la responsabilité civile de l’infans, la jurisprudence a adopté la même solution.
Plusieurs arrêts de l’Assemblée Plénière de la Cour de Cassation le 9 mai 1984  l’exigence du discernement
du très jeune enfant a été abandonné pour pouvoir engager sa responsabilité personnelle.

2) Irresponsabilité pénale

En droit pénal, on a le principe d’irresponsabilité pour les personnes qui n’ont pas de discernement. La
responsabilité pénale du majeur est exclu « lorsqu’il y a un trouble psychique ou neuro psychique abolie son
discernement ou le contrôle de ses actes » selon l’article 122-1 du Code Pénal.

Dans le cas du mineur en principe, le mineur non discernant n’est pas responsable pénalement de ses actes.
Toutefois l’article 122-8 du Code Pénal dispose que « les mineurs capables de discernement sont
pénalement responsables des crimes, des délits des contraventions dont ils sont reconnus coupables selon
certaines conditions ». Il est possible pour le juge pénal de prononcée des sanctions éducatives pour les mineurs
de 10 à 18 ans. Certaines peines spéciales pour les mineurs entre 13 et 18 ans.

B) Actes juridiques
Selon l’article 1128 du Code Civil : « Sont nécessaires à la validité d'un contrat :
1° Le consentement des parties ;
2° Leur capacité de contracter ;
3° Un contenu licite et certain. »

Le Code Civil dans son article 1146 : « Sont incapables de contracter, dans la mesure définie par la loi :
1° Les mineurs non émancipés ;
2° Les majeurs protégés au sens de l'article 425 ».

En principe est frappé de nullité un acte conclut seule par un incapable juridiquement si elle n’avait pas le
pouvoir de conclure. La nullité est une sanction civile qui aboutit et a pour conséquence l’anéantissement
rétroactif d’un acte pour absence du de ces conditions de validité. De même, est nul un acte conclu par une
personne sous l’emprise d’un trouble mentale. Article 1129 du Code Civil, le consentement doit être émis par
une personne saine d’esprit. « Il faut que l'obligation ait pour objet une chose au moins déterminée quant à son
espèce. La quotité de la chose peut être incertaine, pourvu qu'elle puisse être déterminée ».

1) Cas des actes conclu par une personnes vulnérable


Les sanctions vont être différentes selon la personne qui conclut l’acte. Une fois qu’a été publié le jugement
d’ouverture de régime de protection. L’acte conclut par le majeur protégé seul pourra être dans certains cas
sanctionné. L’article 465 prévoit 3 types de sanctions :
- la nullité de droit de l’acte
- la nullité facultative
- l’action en rescision

En fonction du régime de protection et de la gravité des faits. L’action en nullité relative et ne peut être faite
que par la personne qui demande la nullité et ne peut être exercé par le majeur protégé ou son représentant selon
l’article 1147 du Code Civil : « Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts,
soit à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, toutes les fois qu'il ne
justifie pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu'il n'y ait
aucune mauvaise foi de sa part ». Cette action peut être fait jusqu’à 5 ans.

L’article 1151 du Code Civil : « Le contractant capable peut faire obstacle à l'action en nullité engagée contre
lui en établissant que l'acte était utile à la personne protégée et exempt de lésion ou qu'il a profité à celle-ci. Il
peut aussi opposer à l'action en nullité la confirmation de l'acte par son cocontractant devenu ou redevenu
capable ».
Depuis la loi de 2016 permet au contractant du mineur je cite « de faire obstacle à l’action en nullité engagé
contre lui, lorsqu’il établit que l’acte était utile à la personne protégée et exempte de lésions ou qu’il a profité à
celle-ci. Le mineur qui conclurait des actes courants autorisés par la loi ou l’usage risque que ses actes soient
annulés par simple lésion sauf selon l’article 1149 du Code Civil sauf si la lésion résulte d’un événement
imprévisible.
Article 1149 du Code Civil : « Les actes courants accomplis par le mineur peuvent être annulés pour simple
lésion. Toutefois, la nullité n'est pas encourue lorsque la lésion résulte d'un événement imprévisible. La simple
déclaration de majorité faite par le mineur ne fait pas obstacle à l'annulation ».

Disproportion entre les prestations réciproques du contrat. La dépense doit être excessive et inutile par rapport
au moyen du mineur. La nullité relative peut être évoqué par le mineur ou son représentant est à une durée de 5
ans après sa majorité. Lorsqu’un acte a été anéanti après avoir été exécuté, le mineur ne doit rembourser que le
profit qu’il a retiré de l’acte annulé. Le co-contractant doit tout restituer.

2) Cas de actes conclus par une personne ayant un trouble mental


En vertu de l’article 414-1 du Code Civil : « Pour faire un acte valable, il faut être sain d'esprit. C'est à ceux
qui agissent en nullité pour cette cause de prouver l'existence d'un trouble mental au moment de l'acte ».
Il fallait être saint d’esprit pour conclure un acte et c’est la même chose pour le cas des libéralités. Article 901
du Code Civil : « La déclaration d'appel est faite par acte, comportant le cas échéant une annexe, contenant,
outre les mentions prescrites par les 2° et 3° de l'article 54 et par le cinquième alinéa de l'article 57, et à peine
de nullité:
1° La constitution de l'avocat de l'appelant ;
2° L'indication de la décision attaquée ;
3° L'indication de la cour devant laquelle l'appel est porté ;
4° Les chefs du jugement expressément critiqués auxquels l'appel est limité, sauf si l'appel tend à l'annulation du
jugement ou si l'objet du litige est indivisible. Elle est signée par l'avocat constitué. Elle est accompagnée d'une
copie de la décision. Elle est remise au greffe et vaut demande d'inscription au rôle ».

Les nullités de l’acte conclut par une personne atteinte de trouble mentale peut être demandé de son vivant ou
après sa mort.

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