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INTRODUCTION : QU’EST-CE

Introduction
QUE LE DROIT ?
Synthèse

I- Le droit et ses fonctions

Notions : État de droit, ordre public, coutume, morale


1) L’histoire du droit : (à relire)
A - L’ancien droit
Après les invasions barbares, les gallo-romains restèrent soumis au droit
romain du code Théodosien, tandis que les Barbares gardèrent leurs lois
particulières : c'est le système de la personnalité des lois.
Lorsque la fusion s'opéra entre les différentes races, la personnalité des
lois disparut et fit place à la territorialité, le droit de l'individu n'est plus le
droit de ses ancêtres, mais celui du groupe dans lequel il est assimilé. La France
était régie par un nombre important de coutumes souvent contradictoires d'une
région à l'autre. Cependant le midi, héritier du droit romain, était régi par un
droit écrit, alors que le nord plus inspiré par les barbares subissait l'anarchie
des coutumes orales. La rédaction des coutumes fut décidée par l'ordonnance de
Montilz-les-Tours en 1453, ce qui permit d'unifier et de rajeunir le droit. Le
mariage et les testaments dépendaient du droit canonique identique à toute la
chrétienté.
Jusqu'à la révolution, le droit s'est perfectionné afin de donner la
sécurité nécessaire au commerce naissant. Le Roi, puis les parlements se sont
efforcés de consolider l'État de droit. Le droit de l'ancienne France est resté
cependant dominé par la division de la société en trois classes et par la
hiérarchie des personnes.
B - La révolution et Napoléon
Le travail juridique de la révolution est incontestable. L'égalité est
proclamée, la propriété devient inviolable, l'état civil et le mariage sont
sécularisés, le divorce est établi. En 1800, Bonaparte charge une commission de
préparer un code civil, il fut promulgué en 1804. Il est traversé par trois grandes
idées : l'individualisme, l'absolutisme du droit de propriété, l'autonomie de la
volonté en matière de contrat.
C - L’évolution depuis 1804
Législateurs et tribunaux ont modifié l'esprit du droit resté trop
individualiste face aux importantes modifications économiques et sociales. Le
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droit se socialise, souvent au détriment du principe de la responsabilité de
l’individu, toujours au détriment du principe de l’autonomie de la volonté : -dans
le domaine du droit de propriété (droit du locataire)-naissance du droit du
travail-responsabilité du fait des choses sans faute-dans le domaine du droit des
contrats (moins de liberté pour les cocontractants).-évolution du droit de la
famille.
D – Les perspectives d’aujourd’hui
Aujourd’hui, le droit est hypertrophié. « Trop de droit, tue le droit" pour
paraphraser Laffer qui dit : « Trop d’impôt, tue l’impôt ». L’espace juridique est
si complexe, si dense que les normes juridiques s’affaiblissent ou produisent des
effets pervers, quand elles ne remettent pas en cause la maxime « nul n’est
censé ignorer la loi ».
Cet envahissement du droit dans la société amène deux réflexions :
● existe-t-il des situations de non-droit, des activités humaines qui ne
sont pas balisées par la norme juridique ?
● le droit progresse-t-il ? Va-t-on vers du mieux ?
Le droit s’est donc construit autour des premières sociétés humaines sur la
nécessité de parvenir à l’ordre pour avoir la justice, pour échapper au règne de la
loi du plus fort qui, curieusement, n’est justement pas le règne du droit.

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Le droit indique aux individus qui composent la société et qui par principe
ne peuvent être autonomes, le comportement qui permet d’échapper à la
sanction. En ce sens, il est concurrent, complémentaire ou dépendant d’autres
formes de régulation sociale comme la morale, la religion, les règles de courtoisie
et de politesse ou encore les règles déontologiques.

Le droit est :
● ensemble des règles de conduite qui gouvernent les rapports des
hommes dans la société et dont le respect est assuré par l’autorité publique.
(droit objectif)
● Prérogative accordée par le droit objectif et permettant à une personne
d’user d’une chose ou d’exiger d’une autre personne l’exécution d’une prestation
(droit subjectif).

Un Etat de droit est l’organisation politique d’une société dans laquelle tout
détenteur du pouvoir de contrainte et en particulier du pouvoir d’édicter des
règles de droit, est lui-même soumis au règne du droit, au même titre que
l’ensemble des individus composant la société.

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La coutume est un usage qui acquiert un caractère obligatoire par sa répétition
et la croyance des intéressés dans son caractère de règle de droit.
La morale peut avoir deux sens :
● science du bien et du mal : théorie de l’action humaine soumise au devoir
et ayant pour but le bien.
● ensemble de règles de conduite considérées comme « bonnes ».

II- Les caractéristiques de la règle de droit.


A – Les caractères de la règle de droit
Ils sont au nombre de 4 :
● 1- Le caractère obligatoire
● 2- Caractère général
● 3- Caractère permanent
● 4- Caractère coercitif

B- Le rôle de la règle de droit


● 1- Les fonctions de la règle de droit
Elles sont au nombre de 4 :
# Organiser :
# Imposer :
# Proposer :
# Exprimer :

C – Classification des règles de droit


● 1- Différence droit national, européen et international.

Droit
Droit national Droit européen Droit international
Droit
Droit Droit
Droit national Droit national communautaire
international international
privé public (droit primaire
privé public
et dérivé)

● 2- Cartographie du droit national.


Le droit privé comprend essentiellement le droit civil, c’est-à-dire
l’ensemble des règles de droit commun qui s’appliquent aux rapports entre
particuliers. La justice civile est en effet le droit propre au citoyen romain.
L’objet du droit civil est donc de réglementer les droits dits extrapatrimoniaux

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(les personnes) et les droits dits patrimoniaux (les biens et les obligations). Le
droit civil a également donné naissance à différentes extensions.
Dans le droit civil, on trouve :
● le droit commercial
● le droit du travail
● le droit de la sécurité sociale
● le droit rural
● le droit aérien et maritime
Etc.
L’ordre public représente les valeurs fondamentales d’une société auxquelles les
parties à un acte juridique ne peuvent déroger par des stipulations contraires.
On distingue :
● l’ordre public de direction imposé par les nécessités de l’économie
(limitation de la validité des clauses d’indexation pour contenir l’inflation).
● l’ordre public de protection afin de protéger une partie des individus
(règles protectrices du consommateur).

Le droit public régit les rapports de droit dans lesquels interviennent


l’Etat ou ses agents (ou collectivité publique). Le droit national public se
subdivise en différentes branches :
● Droit constitutionnel :
● Droit administratif :
● Droit fiscal :
● Droit pénal :

● 3- Valeur de la règle de droit (à relire)


● Critiques de la règle de droit
 La règle de de droit est-elle juste ?
Pour Aristote, le juste est ce qui est conforme à la loi et ce qui respecte l’égalité. Cette
définition que ne renierait pas Kant nous parait aujourd’hui très partielle. Le sentiment
du juste, en particulier à l’adolescence, est un absolu qui peut déchainer les passions. Il
ne suffit pas de dire « c’est la loi » pour que tous s’inclinent convaincus de la justesse
nécessaire de la disposition. On le mesure d’ailleurs bien dans les affaires pénales où
l’opinion publique s’émeut de telle condamnation ou de telle absence de condamnation.
A l’inverse l’absence d’opinion publique adhère au sentiment du juste, quand bien
même il serait une décision fondée sans aucun respect du droit.

La loi peut être juste pour chacun alors qu’elle est rédigée pour être juste pour tous ?
La loi, la règle, la norme sont en effet rédigées sous une forme générale qui ne peut
rendre compte de chaque situation dans lesquelles elles seront appliquées.

 La règle de de droit est-elle inutile ?


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● Effacement de la règle de droit :
Certains prophètes peu avisés avaient prédit le dépérissement du droit.
Marx disait que le droit était un instrument d’oppression de la classe dominée par la
classe dominante. L’achèvement du communisme débouchant sur une société sans classe,
le droit n’aurait donc plus de raison d’être. Donc, la règle de droit pourrait être
substituée par d’autres règles de conduite sociale.
Au Japon, le droit représente davantage un risque de trouble et d’incertitude par l’ordre
social qu’une garantie de sécurité. L’harmonie entre les individus prévaut.
● Nécessité de la règle de droit : elle est indispensable à la vie en société
Cf. premier travail en groupe. Pages 20-21.
La loi est nécessaire pour la vie en société.

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