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BUSINESS LAW : DROIT DES PERSONNES

PLAN
Introduction au droit de l’entreprise
1 – la notion de droit
2 – les sources du droit
3 – l’organisation juridictionnelle

Les personnes
1 – les sujets de droit et de droit commercial
2 – les droits des commerçants
INTRODUCTION AU DROIT DE L’ENTREPRISE
1 – LA NOTION DE DROIT
I. LA DISTINCTION ENTRE LE DROIT, LA MORALE ET LA RELIGION
A. Droit ≠ morale
Les contenus sont différents :
- Le droit vise au maintien de l'ordre social. La règle est dictée par la société pour assurer la paix entre les
individus, elle est externe
- La morale vise le perfectionnement intérieur de l'homme. La règle est édictée par la conscience de
l'individuelle, elle est intérieure

o Le droit n'impose pas d'assister une pers dans le besoin (sauf danger pour elle)
o La morale commande d'aider les pers dans le besoin

Les sanctions sont différentes :


- Le droit peut être vu comme une liste de devoirs sanctionné par la puissance publique : amande, peine de
prison etc.
- La morale est uniquement sanctionnée par l'honneur ou la mauvaise conscience des individus (honte,
culpabilité)

Parfois, droit et morale se ressemblent :


- Aider sa famille dans le besoin : les enfants doivent des aliments à leurs père et mère ou autres ascendants
qui sont dans le besoin
- Ne pas heurter les bonnes mœurs de la société : interdiction de prévoir dans un contrat de ne pas respecter
les lois d'ordre public ou les bonnes mœurs
- Être loyal envers son entreprise : une obligation de loyauté et de fidélité pèse sur le dirigeant d'une société
qui a candidaté à un marché, et lui interdit de négocier, en qualité de dirigeant d'une autre société, un
marché du même domaine d'activité

Mais il arrive qu’ils divergent


- A la mort, le testament indique que les biens reviennent à la secrétaire
- Faillite d’une entreprise : La clôture de la procédure peut entraîner l’effacement des dettes à l’égard des
créanciers, qui ne seront pas remboursés.

B. Droit ≠ religion
Dans certains états, le droit se base sur la religion
Constitution Égyptienne : « les principes de la sharia islamique sont la source principale de la religion.

En France, le principe est la distinction du droit et de la religion depuis l'adoption du principe de laïcité (1905).
Le République ne reconnait, ne salarie et ne subventionne aucun culte.

La règle de droit français ne se préoccupe pas de la religion


La sanction de la règle religieuse n'est pas assurée par l'état, mais est une sanction intérieure, qui concerne l'homme
dans sa relation avec Dieu.

Le droit s’oppose à l’installation par une ville, dans un lieu public, d’un signe manifestant la reconnaissance d’un
culte ou marquant une préférence religieuse
Exception :
- Caractère culturel
- Caractère artistique
- Caractère festif
- Non reconnaissance d’un culte

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II.
LA DISTINCTION ENTRE LE DROIT OBJECTIF ET LES DROITS SUBJECTIFS
A. Droit objectif
Ensemble des règles régissant la vie en société et sanctionnées par la puissance publique.
3Caractéristiques :
- La règle juridique est générale et impersonnelle
- La règle juridique a un caractère obligatoire
- La règle juridique est assortie de sanctions qui garantissent son bon respect

B. Droits subjectifs
Prérogatives individuelles attribuées par le droit objectif à une personne pour la satisfaction d’un intérêt personnel.

Deux sources :
- Les faits juridiques :
Tous faits quelconques auxquels la loi attache une conséquence juridique qui n’a pas été nécessairement recherchée
par son auteur.
Ex.: la victime d’un accident de voiture a le droit d’être indemnisée par l’auteur de cet accident (son
assureur) pour ses blessures.
- Les actes juridiques :
Manifestations de volonté en vue de produire des effets de droit.
Ex.: le salarié a le droit de percevoir un salaire chaque mois, son employeur doit le garantir la sécurité…

Les droits patrimoniaux


- Appréciables en argent
- Forment le patrimoine de la personne
Ex : droit de propriété, droit au paiement d’une somme d’argent…

Les droits extrapatrimoniaux


- Hors commerce juridique
- Indisponibles (incessibles, intransmissibles, insaisissables)
Ex : droit à la vie privée, à l’image, à l’honneur, au respect de son corps, droit de grève, etc…).

Les droits patrimoniaux


Les droits dont la personne est titulaire + ce que
d’autres lui doivent
Les droits subjectifs

Ils sont appréciables en argent


Ils forment le patrimoine d’une personne
Ex : droit de propriété, droit au paiement d’une somme
d’argent

Les droits extrapatrimoniaux


Droit qui sort hors commerce juridique
Personnes ne peut les vendre, personne ne peut
les saisir
Ex : droit à la vie privée, droit à l’image, respect au corps

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INTRODUCTION AU DROIT DE L’ENTREPRISE
2 – LES SOURCES DU DROIT
SECTION 1 : LES SOURCES DU DROIT

D'où vient le droit ?


Il y a plusieurs sources du droit : international, national, local, individuel…
Ex : La COP 21, le contrat, le préfectoral…
Mais elles sont hiérarchisées : les normes inférieures doivent être conformes
aux normes supérieures.

I. LES SOURCES : LE BLOC DE CONSTITUTIONNALITE


On l’appelle « bloc » parce qu’il ne se limite pas à la constitution française, il inclut :
- La constitution du 4 octobre 1958 (réformée),
- La déclaration des droits de l’Homme de 1789,
- Le préambule de la constitution de 1946
- Les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République grands principes de la jurisprudence du
Conseil constitutionnel (ex : liberté d’association, de conscience, …)

Tout citoyen peut s’assurer du respect de la pyramide des normes :


- La Question prioritaire de constitutionnalité permet à chaque citoyen engagé dans un procès de poser la
question : la loi à appliquer dans ma situation est-elle bien conforme à la constitution ?
- Devant le Tribunal judiciaire ou le tribunal de proximité, la personne soumet sa question au juge.
- Le juge a ensuite 2 mois pour la transmettre à la Cour de cassation à Paris. Cette juridiction va étudier la
question et regarder si une réponse n’a pas déjà été apportée dans la jurisprudence (délai : 3 mois). Si la
question n’a jamais été posée, elle est transmise au Conseil constitutionnel.
- Le Conseil donne sa décision, on attend cette décision pour reprendre le procès, suspendu en attendant, et
cette décision peut être :
o La loi est bien conforme à la constitution, il faut l’appliquer.
o La loi n’est pas conforme à la constitution, il convient de l’abroger, et de ne pas
l’appliquer ; le législateur pourra prendre une nouvelle loi.

II. LES SOURCES : LES TRAITES INTERNATIONAUX ET LE DROIT DE L’UNION EUROPEENNE


Un traité international est un accord entre États, c’est la principale source de droit international
Exemples :
- Convention de Vienne du 11 avril 1980 sur la vente internationale de marchandises, fixant les règles pour les
ventes internationales.
- Convention de New York du 26 janv. 1990 sur les droits de l’enfant,
- Accord de Marrakech du 15 avril 1994 instituant l’Organisation Mondiale du Commerce
- Accord de Paris sur le Climat du 12 décembre 2015…
L’état à le choix de rester ou non dans les accords (ex : Trump qui s’est retiré d’accords)

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Le Droit de l’Union européenne est spécifique car il s’agit d’un traité international qui permet à des institutions
européennes de créer du droit dérivé de ces traités : les règlements, les directives…
L’objectif de ce droit dérivé est de réaliser un marché intérieur unique et de garantir la libre circulation dans l’Union.

Traités : Traité de Paris, 1951, CECA, Traité de Rome, 1957, CEE, Traité de Maastricht, 1992, UE, Traité de Lisbonne,
2007, réforme en profondeur des traités existants.

➢ Le Règlement
Un règlement européen est un texte général, obligatoire pour tous, et applicable sans transposition, immédiatement.
Ces règles sont ainsi parfaitement identiques dans tous les états membres (27).
Exemples :
- Règlement de 2019 sur l’interdiction des pratiques déloyales entre les entreprises.
- Règlement de 2019 Règlement Online Plateform to Business
- Règlement de 2016 sur la protection des données personnelles
- Règlement de 2015 sur les procédures d’insolvabilité
- Règlement de 2013 sur le règlement en ligne des litiges de consommation
- Règlement de 2004 sur les droits des passagers aériens
- Règlement de 2002 sur les règles de concurrence entre entreprises.

➢ La directive
La directive donne aux 27 états des objectifs à atteindre,
- Les états devront la transposer pour atteindre ces objectifs.
- Cela permet souvent aux états membres d’aller plus loin que l’objectif, vu comme un minimum à atteindre.
- Parfois, le texte oblige l’état à le transposer tel quel, constituant alors à la fois le minimum et le maximum,
et réduisant la transposition à un copier-coller.
Pour les directives minimales, l’ensemble des états membres a un minimum identique, et certains vont plus loin
que le droit européen. Pour les directives maximales, tous les pays transposent la même règle.

Exemples de directives :
- Directive de 2019 sur les droits d’auteur
- Directive de 2011 sur les droits des consommateurs
- Directive de 2011 sur les délais de paiement pour les transactions commerciales
- Directive de 2005 sur les pratiques déloyales envers les consommateurs.
- Directive de 2003 sur le temps de travail
- Directive de 1993 sur les clauses abusives

III. LES SOURCES : LA LOI


1. Vote du texte par les deux chambres du Parlement : Assemblée nationale et Sénat
2. Promulgation par signature du Président
3. Publication au journal officiel : la loi peut s’appliquer

IV. LES SOURCES : LES REGLEMENTS (DECRETS D’APPLICATION, ARRETES…)


Les règlements sont les décrets, les arrêtés des ministres et les arrêtés des préfets et des maires, les circulaires de
l’administration.

Règlements autonomes
Interviennent dans le domaine prévu par la Constitution,
sans être subordonnés à la loi
Ex : la loi prévoit les crimes et les délits, les décrets prévoient les contraventions

Règlements d’application
Viennent appliquer et compléter la loi (donnent des détails)
Ils sont subordonnés à la loi qui les a prévus
Ex : la loi prévoit que les Français sont soumis à l’impôt sur le Revenu. Les
règlements fixent les taux des tranches et leurs seuils chaque année

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V. LES SOURCES : LA JURISPRUDENCE
La jurisprudence représente l’ensemble des décisions rendues par les juges à l’occasion des litiges qu’ils ont à
résoudre. La jurisprudence est une source du droit

Article 4 du Code civil : « le juge qui refusera de juger, sous prétexte du silence, de l'obscurité ou de l'insuffisance de
la loi, pourra être poursuivi comme coupable de déni de justice ».
Le juge doit donc éventuellement compléter et interpréter la loi : c’est une source du droit

Article 5 : « il est défendu aux juges de prononcer par voie de disposition générale et réglementaire sur les causes
qui leur sont soumises". Le texte vient limiter le pouvoir du juge, il n’est pas là pour créer des règles générales, mais
pour les appliquer au cas qui lui est soumis.

VI. LES SOURCES : LA COUTUME ET LES USAGES


Il s’agit de règles consacrées par la pratique (non écrites) pour régir des situations juridiques particulières. Ils
peuvent compléter la loi (praeter legem) ou se révéler contraires à la loi (contra legem).
Pour qu’un usage devienne obligatoire, il doit avoir un caractère général, ancien et constant. L’usage doit être
considéré comme ayant une force obligatoire.

Par exemple :
- Contra legem : coutume locale autorisant le combat d’animaux (coqs, corrida), la loi l’interdit.
- Praeter legem : le fait que la femme porte le nom de son mari une fois mariée, aucune loi ne prévoit cela, la
coutume vient ici compléter la loi.
- En matière commerciale, la coutume a un rôle important, surtout dans certains domaines particuliers : le fait
qu’on indique les prix hors-taxes, vente à la criée pour les retours de pêche, paiement à la tâche dans le
bâtiment…

SECTION 2 : LES BRANCHES DU DROIT


I. LA DISTINCTION ENTRE DROIT PUBLIC ET DROIT PRIVE
Droit public : Organisation de l’état et des rapports entre l’état et les particuliers.
Droit constitutionnel, droit administratif, droit fiscal...

Droit privé : ensemble des règles régissant les rapports entre particuliers, entre entreprises...
Droit civil, droit commercial, droit du travail, droit de la consommation...
Droit pénal

Droit Droit privé


Droit public international

Droit
Droit fiscal Droit civil Droit du travail
Droit Droit Finances commercial
constitutionnel administratif publiques
Droit
économique Relation de
Obligatoire Commerçants
travail

Loyauté des Relations


Famille
relations collectives

Financement
Personnes Faillites de la sécurité
sociale

Propriété
Patrimoine
intellectuelle

II. LA DISTINCTION ENTRE DROIT CIVIL ET DROIT COMMERCIAL

Droit commun, il a vocation à s’appliquer à tous


Droit civil Il comprend : état des personnes (mariages, familles,
successions), propriété, contrats, responsabilité…

Droit spécial, il s’adresse aux commerçants et parfois à tous


Droit les entrepreneurs
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Il comprend : commerçants, fonds de commerce, sociétés,
distribution, concurrence, entreprise en difficulté…
INTRODUCTION AU DROIT DE L’ENTREPRISE
3 – l’organisation juridictionnelle
Juridictions étatiques :
- Les juridictions de l’ordre judiciaire qui connaissent les litiges de droit privé
- Les juridictions de l’ordre administratif qui connaissent les litiges de droit public

Autres modes de résolution des litiges


- L’arbitrage
- Médiation

I. JURIDICTION ETATIQUE :
A. L’ordre judiciaire pour les litiges privés
Juridiction générale Juridictions spécialisées

Tribunal Tribunal de Conseil de Tribunal


judiciaire commerce prud’hommes correctionnel
Délits du droit
Tribunaux de Litiges entre Litiges entre pénal
proximité commerçants / salariés et
entre entreprises employeurs Cour d’assises
Tout litige s’il n’y Crimes
a pas de tribunal
spécialisé

Toute personne qui n’est pas satisfaire d’un jugement rendu par le tribunal en 1ère instance est en droit d’interjeter
appel, l’affaire sera à nouveau jugée par une Cour d’appel
- L’appel n’est possible que pour un litige d’un enjeu supérieur à 5000€
- Les litiges d’un enjeu plus faible ne sont pas susceptible d’appel, on dit qu’ils sont rendus en dernier ressort,
seule la cassation est possible

Pour un jugement d’un tribunal rendu en dernier ressort (- de 5000€), pour un arrêt d’appel qui auraient été rendus
en méconnaissance de la loi (le juge n’a pas appliqué la loi, l’a mal appliqué, …) il est possible de former un pourvoi
en cassation

La Cour de cassation contrôle la bonne application de la loi par tous les juges de France.
La Cour de cassation ne fait que regarder si la loi a été correctement appliqué par le juge. Si, oui, elle rejettera le
pourvoi. Si elle voit une mauvaise application, elle l’acceptera, mais ne jugera jamais l’affaire.
Si un nouveau jugement est nécessaire, elle le demandera à une Cour d’appel.

Synthèse :

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B. L’ordre administratif pour litige avec l’administration

II. AUTRES MODES DE RESOLUTION DES LITIGES :


A. La médiation
La loi propose/impose le recours à la médiation en cas de litige :
- Tout litige d’un enjeu inférieur à 5000€ DOIT faire l’objet d’une médiation avant de saisir un tribunal
judiciaire (non spécialisé)
- Tout professionnel doit proposer un médiateur gratuit aux consommateurs, sans limite de montant
- Nombreuses obligations de procéder à de la médiation en cas de litige entre entreprises (distribution,
commerce électronique, banques…)
- Le médiateur est un tiers qui mènera le processus de médiation avec efficacité, impartialité et compétence.
Cela peut-être une personne dont c’est le métier, un fonctionnaire, une fédération pro
- Le médiateur propose une solution, favorise la négociation entre les parties, mais n’impose rien, l’accord
doit ê validé par les parties.

B. L’arbitrage
La loi permet le recours à l’arbitrage en cas de litige de droit privé :
- Un tribunal arbitral composé d’un ou plusieurs arbitres écoutera les parties et donnera une solution au
litige, comme un juge
- Les parties rémunèrent les arbitres
- Avantages : discrétion et rapidité

Pour remettre son litige à l’arbitrage, 2 possibilités :


1. On a un litige on se met d’accord pour s’en remettre à un arbitrage plutôt que d’aller devant le juge, c’est le
compromis d’arbitrage
2. On signe un contrat, et dès le départ, on y indique une clause prévoyant qu’en cas de litige, les parties
prévoient de s’en remettre à un arbitre, c’est la clause compromissoire

Décision de recourir à
Qualification Litiges pouvant être soumis à l’arbitrage
un arbitrage
Compromis d’arbitrage :
Tout litige dans un domaine dans lequel les parties
Litige déjà né Accord des parties pour s’en
disposent librement de leurs droits
remettre à l’arbitrage
Une telle clause est valable dans les contrats dès
lors qu’elle est acceptée par celui à qui on
l’oppose.
Clause compromissoire :
Litige éventuel et futur On écrit dans le contrat qu’on s’en
Pour celui qui ne contracte pas dans le cadre de
remettre à l’arbitrage en cas de litige
son activité professionnelle, la clause n’est pas
opposable, à lui donc d’accepter ou non d’aller
devant l’arbitre

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LES PERSONNES
1 – les sujets de droit et de droit commercial
I. PERSONNES PHYSIQUES ET MORALES
➢ Personnes physique = être humain
La personnalité juridique des personnes physiques démarre à la naissance si :
- L’enfant naît vivant (il respire après l’accouchement)
- Il naît viable, càd qu’il est capable de vire par lui-même

L’enfant à naître n’est donc pas une personne au sens juridique.


Par exception, on accorde des droits à des enfants qui ne sont pas encore nés : tout enfant est considéré comme
déjà né chaque fois qu’il en va de son intérêt (c’est un avantage pour lui) : c’est la règle infans conceptus pro nato
habetur quoties de commodis ejus agitur
- Il peut recevoir une donation / un héritage dès la conception
- Il bénéficie de la rente prévue par l’assurance de son père en cas de décès de celui-ci avant sa naissance

➢ Fin de la personne physique : le décès


Décès = fin de la personnalité juridique.
Conséquences :
- Fin du mariage
- Ouverture de la succession
- Transmission du patrimoine
- Condamnation pénale impossible

Tous les droits réservés aux personnes physiques cessent avec la mort
- Pas de droit à la vie privée pour une personne décédée
- Les droits de propriété sont transmis aux héritiers
- Fin des droits à prestations sociales ou de retraite

Attention, le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort, le droit au respect du corps est donc l’un des
seuls droits qui demeure après le décès. Il faut traiter les restes des personnes décédées, y compris les cendres avec
respect, dignité et diligence.

➢ Le cas des personnes disparues


Absence d’une personne : la personne a disparu mais est probablement vivant, sans qu’on ait de nouvelles.
- Présomption d’absence : toute personne peut faire une requête au tribunal visant à assurer la gestion des
biens de l’absent par quelqu’un d’autre.
- Déclaration d’absence : Après 10 ans, sans réapparition ou sans preuve de décès, c’est un jugement de
déclaration d’absence, entraînant les effets d’un décès.

Disparition d’une personne : la personne disparaît dans des circonstances de nature à mettre sa vie en danger sans
que son corps ait été retrouvé, le décès est quasiment certain : déclaration judiciaire de décès à demander au
tribunal pour que tous les effets du décès d’une personne se produisent.

➢ Personnes morales : groupements dotés d’une personnalité juridique.


En général, la personne morale est composée de plusieurs personnes physiques qui vont accomplir quelque chose en
commun :
- Personnes morales de droit public : état, collectivités territoriales, établissements publics…
- Personnes morales de droit privé : sociétés privées, associations, syndicats…

Les personnes morales de droit privé sont créées par un contrat conclu entre les futurs membres :
- Sociétés : C. civ. art. 1832 : La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un
contrat d'affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de
profiter de l'économie qui pourra en résulter.

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- Associations : Loi de 1901 (liberté d’association) : convention par laquelle deux ou plusieurs personnes
mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de
partager des bénéfices.
- Syndicats : C. travail, art. 2131-1 : Les syndicats professionnels ont pour objet exclusivement l’étude et la
défense des droits et des intérêts matériels et moraux, collectifs et individuels des personnes mentionnées
dans leurs statuts

La personnalité juridique des personnes morales s’acquiert par des démarches :


1. Un acte de constitution : c’est le contrat ou les statuts qui sont signés entre les membres fondateurs, dans le
respect du droit des sociétés ou du droit des associations.
2. Une publicité légale : c’est la formalité pour informer de la création d’une nouvelle personne morale, la
publicité marque le point de départ de la personnalité morale (démarche en ligne)
o Sociétés : dans le BODACC via greffe du tribunal.
o Associations : dans le JOAFE via la Préfecture du département.
o Syndicat : déclaration en mairie de la commune

➢ La fin de la personnalité morale


1. Par décision des membres : Assemblée générale et décision prise par l’ensemble des membres de
dissoudre la société / l’association.
2. Par décision du juge : Dissolution par le juge par ex. en raison de l’impossibilité de poursuivre une
société (mésentente des associés) ou en raison d’une impossibilité de la redresser (liquidation
judiciaire)

II. LE COMMERÇANT
Article L121-1 : sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur profession habituelle.
Il y a deux conditions pour être commerçant selon cette définition :
1. Faire des actes de commerce
2. En faire sa profession habituelle

Exemple principal d’acte de commerce :


- Être intermédiaire pour une vente ou un service
- Acheter quelque chose avec l’objectif de le revendre à un consommateur.

Profession habituelle :
- L’acte n’est pas fait qu’une seule fois, on est commerçant seulement si cela se répète dans l’année
- Pas indispensable que ce soit la seule profession de la personne : On peut être commerçant en étant
salarié/étudiant le reste de la semaine !

Aucun doute pour les commerces « classiques » :


Ils achètent des marchandises pour les revendre
Ils le font tous les jours !
Est commerçant le gestionnaire du magasin / la société qui exploite le magasin
Les salariés ne sont pas commerçants !

Aucun doute pour les grandes activités :


Intermédiaires en immobilier, transporteurs, banques, assurances, industries...
Ils font des actes de commerce et c’est leur activité quotidienne
La société/la personne qui gère l’activité est commerçante, les salariés ne le sont pas, c’est à cette société de
respecter les obligations des commerçants

Question du cas par cas pour les plateformes en ligne :


- Le chauffeur Uber est un commerçant, il propose du transport, c’est une activité habituelle.
- Le vendeur sur Amazon peut être un commerçant car c’est pour lui une activité habituelle, ou peut être un
non- commerçant car il ne vend qu’un ou deux produits par an.
- Vinted et Le Bon Coin : vendre d’occasion ne fait pas devenir commerçant, mais acheter/fabriquer pour
revendre est une activité commerciale : c’est du cas par cas.
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- Racheter des produits usagés pour les revendre après up-cycling : activité commerciale.

Pour avoir une réponse précise concernant les plateformes en ligne, les entrepreneurs free-lance, la définition n’est
pas suffisante, elle devrait inclure la volonté de réaliser un bénéfice.
Le critère est souvent pris en compte pour distinguer le particulier-vendeur et le professionnel (les commerçants
font partie des professionnels)
- On peut être vendeur sur internet et être considéré comme consommateur (décision de justice européenne)
- Les plateformes transmettent au fisc le bilan annuel de l’activité d’un internaute dès qu’elle dépasse 5000 €,
le fisc peut alors requalifier en activité commerciale (ex. : vendre une voiture, ok, en vendre 5 dans l’année =
risque d’être considéré fiscalement comme un commerçant).

➢ Commerçant vs. Entreprise.


L’entreprise est une unité autonome regroupant capital et travail en vue de la production de biens et/ou services.
Il s’agit de la réalité économique, l’entreprise est un acteur de la vie économique.

Juridiquement, l’entreprise est rarement appréhendée en tant que telle


- Elle l’est avec la loi sur les « entreprises en difficulté »
- Elle l’est avec les règles de la concurrence sur les marchés.

Le droit appréhende plutôt la réalité juridique qui se cache derrière « l’entreprise » :


- Le commerçant
- L’artisan
- La profession libérale
- Le micro-entrepreneur
- La société fondée par plusieurs membres
Le commerçant est donc bien un créateur d’entreprise parmi d’autres, mais il est particulier parce que son
entreprise consiste à pratiquer quotidiennement des actes de commerce, ce qui ne sera pas le cas de celui qui a
une entreprise médicale.

➢ Qui peut devenir commerçant ?


Loi du 17 mars 1791 (décret d’Allarde) portant abolition des corporations et proclamant la liberté du commerce et
de l’industrie en France
Article 7 : à compter du 1er avril prochain, il sera libre à toute personnes de faire tel négoce ou d’exercer telle
profession, art ou métier qu’elle trouvera bon ; mais elle sera tenue de se pourvoir auparavant d’une patente, d’en
acquitter le prix, et de se conformer aux règlements de police qui sont ou pourront être faits.

Décision du conseil constitutionnel de 1982 reconnaissant comme principe constitutionnel la liberté du commerce et
de l’industrie.
Exercer le commerce est donc une liberté fondamentale de tout individu

➢ Qui peut devenir commerçant ?


Les restrictions à la liberté :
1. Les incapacités
Des personnes n’ont pas la capacité d’exercer le commerce : mineurs, et majeurs incapables car mentalement non
capables de gérer leurs biens seuls (curatelle, tutelle).
2. Les incompatibilités
Des personnes exercent une profession dont on considère qu’elle n’est pas cumulable avec celle de commerçant :
médecins, avocats, élus...
3. Les interdictions professionnelles
Des personnes sont encartées de l’activité commerciale car elles sont indésirables dans la profession
4. La situation des étrangers
Leur activité est réglementée. Titre de séjour avec mention « commerçant » ou « entrepreneur » obligatoire,
s’obtient auprès de la Préfecture sur justification.

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Les restrictions à la liberté : Activités réglementées ou réservées.
1. Activités réservées : Ce sont les activités que l’Etat (ou les collectivités) se réserve ou réserve à des
monopoles. Ex.: infrastructures de transports, réseaux d’énergie... Ces activités sont interdites pour
tout commerçant.
2. Activités réglementées : nettement plus nombreuses, ce sont celles pour lesquelles il faut une
autorisation administrative : débits de boissons, salle de spectacle, agence immobilière, casino,
banque.... Cette autorisation est le plus souvent conditionnée à un diplôme, à une garantie
financière...

➢ Quelles sont les obligations des commerçants ?


✓ Inscription au Registre du commerce et des sociétés, avant démarrage de l’activité.
✓ Tenir une comptabilité : enregistrement des mouvements affectant le patrimoine de l’entreprise de manière
chronologique et inventaire annuel des éléments du bilan de l’entreprise, avant établissement de comptes annuels.
✓ Payer des impôts et des taxes : impôt sur le bénéfice, TVA, contribution territoriale...
✓ Établir des factures : tout achat de produit ou service pour une activité professionnelle fait l’objet d’une
facturation.

➢ Le conjoint du commerçant peut-il travailler avec lui ?


Art. L. 121-4 C. commerce : Le conjoint du chef d'une entreprise artisanale, commerciale ou libérale qui y exerce de
manière régulière une activité professionnelle opte pour l'un des statuts suivants :
1. Conjoint collaborateur ;
2. Conjoint salarié ;
3. Conjoint associé.

Le commerçant ou chef d’entreprise doit déclarer quel statut a été retenu, si cette déclaration n’a pas été faite, le
conjoint est réputé être salarié.
La règle ne concerne que le conjoint qui travaille dans l’entreprise.
- Le conjoint collaborateur n’est pas rémunéré. Ce statut lui permet simplement de bénéficier de la formation
professionnelle, de la retraite et de l’assurance maladie ; il y a donc des cotisations sociales à payer.
- Le conjoint salarié est titulaire d’un contrat de travail, et payé au moins au SMIC horaire.
- Le conjoint associé se trouve dans les sociétés, et cela suppose qu’il détienne des parts de la société, il sera
rémunéré comme associé (bénéfices distribués chaque année).

III. LE MICRO-ENTREPRENEUR
Régime créé en 2008.
Ce n’est pas une forme juridique, c’est un régime simplifié de déclaration fiscale et de versement de cotisations.
Le micro-entrepreneur est donc un entrepreneur individuel (tout seul), qui peut être commerçant, artisan...
C’est le régime le plus massivement choisi par les créateurs d’activité :
- 2019 : 815 300 entreprises créées.
- 386 300 sont des micro- entrepreneurs
- 218 400 en société
- 210 500 en entreprise individuelle

➢ Qui peut être micro-entrepreneur ?


- Une personne physique qui exerce en entreprise individuelle peut opter pour le régime fiscal de la
microentreprise.
- Ce régime est ouvert à toute activité : commerciale, artisanale, services, libérale, à l’exception des
professions libérales règlementées (avocats, médecins...).
- Le régime s’applique aux activités tant que le Chiffre d’Affaires ne dépasse pas :
o 176 200 € pour les activités de commerce et de fourniture de logement.
o 72 600 € pour les prestations de service
- Lorsque le Chiffre d’affaires dépasse ce seuil, l’entrepreneur change de régime fiscal et passe au régime «
normal » qui est plus complexe.
→ Micro-entrepreneur ne veut pas dire exonération d’impôts !!

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➢ Quelles formalités de début d’activité ?
Déclaration d’activité gratuite sur guichet-entreprises.fr, cela entraîne :
- Une immatriculation aura alors lieu en fonction de son activité
o Au registre du Commerce et des sociétés pour une activité commerciale
o Au répertoire des métiers pour une activité artisanale.
- Un enregistrement auprès du fisc, de l’URSSAF pour le paiement des cotisations.

➢ Quelles obligations ?
Simplification des obligations fiscales et comptables :
- Ouverture d’un compte bancaire dédie obligatoire si recettes supérieures à 10 k €.
- Dispense de bilan comptable, obligation de tenir un registre des recettes et un registre des achats liés à
l’activité.
- Fiscalement, imposition à l’impôt sur le revenu : le micro-entrepreneur n’a qu’à remplir sa déclaration avec
le montant du chiffre d’affaires réalisé l’année précédente.
- L’administration fiscale déterminera son revenu imposable en appliquant un abattement de 34 % pour les
services et 50 % pour les activités commerciales.

Respect des obligations liées à son activité : diplôme, assurance, respect de la réglementation...
S’il est salarié le reste de la semaine : obligation de loyauté envers son employeur (pas de concurrence)
Il est tenu des dettes nées de son activité sur son patrimoine personnel, et peut bénéficier des procédures
collectives du code de commerce en cas de difficultés.

➢ Avantages - inconvénients de la microentreprise ?


Avantages Inconvénients
Il est le seul propriétaire des moyens d’exploitation qui Le développement de l’activité repose sur les seuls
font partie de son patrimoine (fonds de commerce, moyens qu’il peut mobiliser, au regard de son
immeubles ...) patrimoine
Il est l’employeur des salariés qu’il recrute librement Il supporte seul les pertes de l’exploitation : en cas de
cessation des paiements, c’est lui qui sera mis
personnellement en redressement ou en liquidation
judiciaire
Il décide seul de la stratégie de développement Faute de séparation entre les biens professionnels et
personnels, il peut perdre l’ensemble de ses biens
Les profits tirés de l’activité enrichissent son patrimoine Au-delà̀ d’un certain chiffre d’affaires, il repasse en
régime classique d’entrepreneur
Obligations fiscales et comptables allégées

! ne pas confondre régime juridique et régime fiscal


Activité Statut juridique Régime fiscal
Artisan, commerçant, entrepreneur Entrepreneur individuel Normal ou micro si ne dépasse pas
seul le plafond
Groupe d’associés, de Société Impôt sur les sociétés pour la
commerçants, d’entrepreneurs personnes morale, IR pour les
associés

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LES PERSONNES
2 – les droits des commerçants
I. L'ACTE DE COMMERCE
Acte de commerce par nature : la loi prévoit que certaines activités sont commerciales : art L 110-1 c. commerce
Activités de distribution Activités de production Activités de services
Achats de biens meubles pour les Activités industrielles quel que soit le Opération d’intermédiaire : agents d’affaires
revendre en nature ou après type de production
transformation Locations de meubles
! exclusion des activités agricoles Activité de transformation de
matériaux ou de produits Activités de transports
Achats de biens immeubles pour les
revendre SAUF si l’acquéreur agit en ! exclusion des activités artisanales Activités financières :
vue de construire un bâtiment et de caractérisées par la prépondérance - Banque
le vendre du travail manuel et l’absence de - Assurance
! exclusion de la promotion spéculation sur les autres facteurs de - Monnaie
immobilière production main d’œuvre et matériel) - Bourse
! exclusion des mutuelles
Vente aux enchères de marchandises
Activités de loisirs (spectacles publics)
Liste limitative d'acte de commerce → seulement ces actes sont considérés comme commerciaux par la loi

Acte de commerce par la forme : la loi prévoit que certains actes sont des actes de commerce, même passés dans le
cadre d'une activité non commerciale

- Tout acte émanant d'une société commerciale : SARL, SAS, SA (contrats, actes de fondation, de dissolution…)
- Les lettres de changes : forme de cession d'une créance
Une personne, le tireur, donne l'ordre à l'un de ses débiteurs, le tiré, de payer un tiers, le bénéficiaire ou porteur, une
somme d'argent à une échéance déterminée

Quelles particularités pour les actes de commerce ?


- Preuve libre : la preuve d'un acte de commerce se fait par tout moyen, l'écrit n'est donc pas nécessaire
- Facture obligatoire avec de nombreuses mentions légales
- Délai de paiement max de 30 jours
- Solidarité présumée si plusieurs commerçants doivent une somme d'argent
→ Permet à une banque par exemple qui aurait prêté à 2 commerçants de demander l'intégralité de la somme à l'un
des deux, charge à celui-ci de se faire rembourser par l'autre. Intéressant pour la banque, un seul recours à faire
- Mise en demeure par tous moyens pour celui qui ne s'exécute pas, pas nécessaire de faire appel à un
huissier ou de faire un recommandé

II. LE FONDS DE COMMERCE


Le fonds de commerce, c'est la réunion d'éléments meubles corporels et incorporels affectés à l'exploitation d'une
activité commerciale :
Le fonds de commerce ne réunit que des meubles, il ne contient pas d’immeubles.

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Éléments incorporels :
- La clientèle : élément essentiel du fonds
- Le bail commercial (minimum 9 ans, révision triennale, indemnité
d’éviction)
- Les signes distinctifs : nom, enseigne, nom de domaine internet
- Les droits de propriété intellectuelle : marques, brevets, dessins et
modèles, licences
- Les autorisations administratives attachées à la personne

Éléments corporels :
- Le matériel, les outils : les meubles durablement affectés à
l’exploitation du fonds (actif immobilisé)
- Les marchandises : stocks (actifs circulant)

Pourquoi cette notion de fonds de commerce ?


Cela permet d'avoir un ensemble de biens affectés à l'activité commerciale, cet ensemble a une valeur, parfois très
importante, et le commerçant est libre de disposer de son fonds de commerce.

Il peut le vendre en entier : la cession de fonds de commerce


- Le commerçant met en vente l'ensemble du fonds de commerce
- Les éventuels salariés seront "transmis" avec le fonds au nouvel acquéreur
- La vente est réglementée par le code de commerce, le commerçant transmet au min la clientèle au nouvel
acquéreur car c'est le seul élément indispensable
- Il conviendra d'évaluer la valeur du fond, parfois avec l'aide d'experts
- La vente est publiée, elle entraîne des conséquences fiscales et commerciales

Le commerçant peut aussi l'apporter dans une société :


Le commerçant se développe, il voudrait s'associer avec quelqu'un pour ouvrir d'autres magasins :
Création d'une société, dans laquelle le commerçant apporte le fonds de commerce qui appartiendra donc à la
société (il est à l'actif de la société)
Ce n'est pas une vente, car en échange de son apport, le commerçant obtient des parts de société (ou actions) et un
droit aux bénéfices chaque année

Le commerçant peut aussi mettre son fonds en location-gérance


Le proprio du fonds de commerce confie son fonds à un locataire gérant qui va l'exploiter en son nom et à ses
propres risques, moyennant le paiement d'un loyer (redevance). Ce locataire est obligatoirement un commerçant
immatriculé.
Ne pas confondre :
- Proprio du local, qui le loue au commerçant via un bail commercial
- Propriétaire du fonds de commerce, cad de l’activité dev ds le local en étant locataire du local
Locataire du fonds de commerce, qui le loue au commerçant, ce dernier restant locataire du local et redevable
du loyer

→ Le commerçant peut aussi cumuler les avantages de la location et de la vente

Le commerçant peut aussi nantir son fonds de commerce


Le propriétaire du fonds de fonds de commerce en fait un nantissement, cad qu’il le met en garantie d’une dette. Le
fonds est le bien du commerçant qui a le plus de valeur, et cela permet au créancier (banquier) de le revendre si le
commerçant ne paie pas sa dette afin d’ê remboursé sur le prix de la vente :
- Le créancier a un droit de préférence en cas de vente du fonds, il sera donc le premier à ê payé avec l’argent
de la vente.
- Écrit indispensable pour le nantissement, il est publié au registre du commerce.
- Le nantissement ne s’applique qu’aux éléments incorporels du fonds.

Le commerçant titulaire d'une dette donne au créancier une garantie qu'elle sera payée. Cette garantie s’applique
sur un bien nécessaire à son activité : le fonds de commerce.
Si, à l'échéance de la dette, le débiteur n'a pas payé́ le créancier, ce dernier peut saisir le tribunal pour :
- Soit : solliciter la vente forcée du bien donné en garantie (vente judiciaire)
- Soit : ou s'en voir attribuer la propriété (attribution judiciaire).

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Le créancier titulaire d’une garantie est privilégié : la garantie lui donne la priorité sur les autres créanciers pour
obtenir le paiement de la dette lors d'une procédure collective (faillite).

III. LA PROTECTION DU PATRIMOINE DU COMMERÇANT


Le commerçant n’a qu’un seul patrimoine incluant biens personnels et biens professionnels, c’est l’unicité du
patrimoine.
→ S’il ne paie pas une dette professionnelle, un élément personnel de son patrimoine peut être saisi par le
créancier, notamment ses biens immobiliers car ils ont le plus de valeur.

La loi protège certains éléments du patrimoine des commerçants ou entrepreneurs :


- Leur résidence principale est non-saisissable pour payer une dette professionnelle.
- Pour leurs autres biens immobiliers personnels, ils peuvent faire une déclaration d’insaisissabilité devant
un notaire (l’acte sera publié dans un journal d’annonces légales) : cela empêchera leur saisie pour payer
une dette professionnelle.

Le commerçant qui veut protéger l’ensemble de son patrimoine personnel et faire en sorte que rien de personnel
ne pourra servir à payer une dette professionnelle doit créer un EIRL : entreprise individuelle à responsabilité
limitée.
- Il va alors avoir un patrimoine d’affectation : deux patrimoines : l’un est professionnel et comprend tous les
éléments matériels ou immatériels nécessaires à l’activité professionnelle et dont le commerçant est
propriétaire, tout le reste est considère comme personnel et sera non saisissable.
- Seul le patrimoine affecté au professionnel peut ê saisi en paiement d’une dette professionnelle.
- Il faut faire une déclaration d’EIRL et une liste d’éléments professionnels qui représenteront ce qui est
saisissable, cela est publié.
- Cette déclaration se fait grâce à un formulaire disponible en ligne et à transmettre au Centre de formalités
des entreprises.
- Cette démarche est à conseiller à tout commerçant pour protéger ses biens personnels

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