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Business Law

Droit de l’activité de l’entreprise


BBA EDHEC 2021
INTRODUCTION

De l’importance du Droit…
Le droit est omniprésent dans la vie de tous les jours. Sans s’en rendre
compte, tout le monde pratique le droit.
Quelles images associez-vous le plus avec le Droit?

Juge?
Epée?
Chaînes?
Tribunal?
Formalités?
Colombe?
Tout cadre ou dirigeant d’entreprises doit avoir de solides bases juridiques.

Par exemple:

 Puis-je consulter les e-mails de mes collaborateurs ;


 Puis-je interdire à mes collaborateurs de porter des signes religieux ;
 Comment protéger mes brevets, mes marques ;
 Quels sont les risques juridiques que j’encours en cas de faillite de mon
entreprise ?
 Comment protéger mon patrimoine dans ce cas ?
 En cas de litige avec un fournisseur, un salarié, l’administration fiscale,
quelle juridiction dois-je saisir ? Etc.
PLAN GÉNÉRAL

Partie I
Partie II
Introduction au
Les personnes
droit de l’entreprise

Chapitre 1 Chapitre 2
Chapitre 1 Chapitre 2
Les sources du droit
Les sujets de droit et Les droits des
et l’organisation
La notion de droit du droit commercial commerçants
juridictionnelle

Section 1 Section 1 Section 1 Section 1


La distinction entre Les personnes
le droit objectif et les physiques et
droits subjectifs Les sources du droit morales L’acte de commerce

Section 2 Section 2
Section 2 Section 2
La distinction entre
Les branches du Le fonds de
le droit, la morale et
droit Le commerçant commerce
la religion

Section 3 Section 3 Section 3


L’organisation L’auto-entrepreneur La protection du
juridictionnelle ou micro- patrimoine du
française entrepreneur commerçant
PARTIE I

INTRODUCTION AU DROIT DE
L’ENTREPRISE
CHAPITRE 1

LA NOTION DE DROIT
Qu’est-ce que le
droit ?
Section 1 : La distinction entre le droit objectif et les droits subjectifs

I- Le droit objectif désigne l’ensemble des règles régissant la vie en société


et sanctionnées par la puissance publique.

3 Caractéristiques :
i) La règle juridique est générale et impersonnelle
ii) La règle juridique a un caractère obligatoire
iii) La règle juridique est assortie de sanctions qui garantissent son respect
Section 1 : La distinction entre le droit objectif et les droits subjectifs

II- Les droits subjectifs sont des prérogatives individuelles attribuées par
le droit objectif à une personne pour la satisfaction d’un intérêt
personnel.
Deux sources :
i) Les faits juridiques :
Tous faits quelconques auxquels la loi attache une conséquence juridique qui n’a pas
été nécessairement recherchée par son auteur.
Ex.: la victime d’un accident de voiture a le droit d’être indemnisée par
l’auteur de cet accident (son assureur) pour ses blessures.
ii) Les actes juridiques :
Manifestations de volonté en vue de produire des effets de droit.
Ex.: le salarié a le droit de percevoir un salaire chaque mois, son employeur
doit le garantir la sécurité…
Les droits patrimoniaux
- Appréciables en argent;
Les Droits Subjectifs
- Forment le patrimoine de la personne
Ex.: droit de propriété, droit au paiement
d’une somme d’argent…

Les droits extrapatrimoniaux


- Hors commerce juridique;
- Indisponibles (incessibles,
intransmissibles, insaisissables );
- ex : droit à la vie privée, à l’image, à
l’honneur, au respect de son corps, droit de
grève, etc…).
Section 2 : La distinction entre le droit, la morale et la religion

I- Le droit et la morale

Il existe de nombreux liens entre le droit et la morale / l’éthique…

Exemples :

 Art. 205 du Code civil : « Les enfants doivent des aliments à leurs père et
mère ou autres ascendants qui sont dans le besoin ».
 Art. 6 du Code civil : « On ne peut déroger, par des conventions particulières,
aux lois qui intéressent l'ordre public et les bonnes mœurs ».
 Cass. com., 15 novembre 2011 : « Attendu qu'en se déterminant ainsi, par
des motifs impropres à exclure tout manquement de M. X... à l'obligation
de loyauté et de fidélité pesant sur lui en raison de sa qualité de gérant de
la société Clos du Baty, lui interdisant de négocier, en qualité de gérant d'une
autre société, un marché dans le même domaine d'activité ».
Section 2 : La distinction entre le droit, la morale et la religion

La distinction entre droit et morale est clairement affirmée :

i) Les contenus de la règle morale et de la règle de


Droit
droit ne sont pas les mêmes.

Morale

ii) Les sanctions de la morale et du droit ne


sont pas les mêmes.
Exemples :
 art. L. 645-11 C. com. : La clôture de la procédure de rétablissement
professionnel entraîne effacement des dettes à l'égard des créanciers dont la
créance est née antérieurement au jugement d'ouverture de la procédure, a
été portée à la connaissance du juge commis ….

 Cass. Ass. Plén., 29 octobre 2004 : « n’est pas nulle comme ayant une cause
contraire aux bonnes mœurs la libéralité consentie à l’occasion d’une
relation adultère »
 Cass. 1er civ., 4 novembre 2011 : « Le contrat proposé par un professionnel,
relatif à l'offre de rencontres en vue de la réalisation d'un mariage ou d'une
union stable, qui ne se confond pas avec une telle réalisation, n'est pas nul,
comme ayant une cause contraire à l'ordre public et aux bonnes mœurs, du
fait qu'il est conclu par une personne mariée ».
Section 2 : La distinction entre le droit, la morale et la religion

II- Le droit et la religion


 Art. 2 de la loi du 9 décembre 1905 « la République ne reconnaît ne salarie ni
ne subventionne aucun culte ».

 Conseil d’Etat, 9 novembre 2016, l’installation d’une crèche dans une mairie «
n'est légalement possible que lorsqu'elle présente un caractère culturel,
artistique ou festif, sans exprimer la reconnaissance d'un culte ou marquer une
préférence religieuse ».

 Cass. 3e civ., 18 décembre 2012, soc. 22 nov. 2017 : les pratiques dictées par
les convictions religieuses des contractants n'entrent pas, sauf clause expresse,
dans le champ contractuel. Ainsi, on ne peut mettre fin à un contrat pour un motif
tiré de la religion. Cela est possible si le contrat ou un règlement intérieur prévoit
par exemple une clause de neutralité (ex. du voile dans les entreprises, arrêt
de la CJUE, 14 mars 2017).
 Cass. Ass. plén., 25 juin 2014 : « les restrictions à la liberté du salarié de
manifester ses convictions religieuses doivent être justifiées par la nature de la
tâche à accomplir et proportionnées au but recherché
CHAPITRE 2

LES SOURCES DU DROIT ET


L’ORGANISATION JURIDICTIONNELLE
Section 1 : Les sources du droit
Pyramide de Kelsen

BLOC DE
CONSTITUTIONNALIT E

Les traites internationaux – le Droit


Communautaire

La Loi

Les règlements (décrets, arrêtés….)

La coutume et les usages


I- Le bloc de constitutionnalité

On l’appelle « bloc » parce qu’il ne se limite pas à la constitution


française, il inclut donc :
1. La Constitution du 4 octobre 1958 (dans sa version actuelle)
Mais aussi :
2. La Déclaration des droits de l’homme de 1789
3. Le Préambule de la Constitution de 1946
4. Les Principes Fondamentaux Reconnus par les Lois de la République
(PFRLR) : ce sont les grands principes reconnus par le Conseil
constitutionnel français depuis le début de la Ve République; ex.: liberté
d’association, liberté de conscience, droits de la défense, liberté
d’enseignement…
Comment chaque citoyen peut s’assurer du respect de la pyramide des
normes ?

La Question prioritaire de constitutionnalité permet à chaque citoyen


engagé dans un procès de poser la question : la loi à appliquer dans ma
situation est-elle bien conforme à la constitution ?

Devant le Tribunal judiciaire ou le tribunal de proximité, la personne


soumet sa question au juge.

Le juge a ensuite 2 mois pour la transmettre à la Cour de cassation à


Paris. Cette juridiction va étudier la question et regarder si une réponse n’a
pas déjà été apportée dans la jurisprudence (délai : 3 mois). Si la question
n’a jamais été posée, elle est transmise au Conseil constitutionnel.

Le Conseil donne sa décision, on attend cette décision pour reprendre


le procès, suspendu en attendant, et cette décision peut être :
- La loi est bien conforme à la constitution, il faut l’appliquer.
- La loi n’est pas conforme à la constitution, il convient de l’abroger, et
de ne pas l’appliquer; le législateur pourra prendre une nouvelle loi.
Exemple : 2010 : la garde à vue.

Un citoyen estimait que les règles de la garde à vue ne garantissait pas


assez les droits de la défense des personnes.

Le tribunal a transmis sa question, et la Cour de cassation l’a transmise au


Conseil constitutionnel.

Se fondant sur le bloc de constitutionnalité, le conseil constitutionnel a


considéré qu’effectivement, les règles de la garde à vue n’étaient pas
conformes à la constitution car elles ne garantissaient pas assez les
droits de la défense, et devaient être modifiées pour assurer cette
conformité.

Le parlement a alors pris une loi en 2011 qui réforme la garde à vue pour
se conformer à cette décision.
II- Les traités internationaux et le droit de l’Union
européenne

Un traité international est un accord entre


Etats, c’est la principale source de droit
international
Exemples :
• Convention de Vienne du 11 avril 1980 sur la vente internationale de
marchandises, fixant les règles pour les ventes internationales.
• Convention de New York du 26 janv. 1990 sur les droits de l’enfant,
• Accord de Marrakech du 15 avril 1994 instituant l’Organisation
Mondiale du Commerce
• Accord de Paris sur le Climat du 12 décembre 2015…
Le Droit de l’Union européenne est spécifique car il s’agit d’un traité
international qui permet à des institutions européennes de créer du droit
dérivé de ces traités : les règlements, les directives…
L’objectif de ce droit dérivé est de réaliser un marché intérieur unique et de
garantir la libre circulation dans l’Union.

Traités : Traité de Paris, 1951, CECA, Traité de Rome, 1957, CEE, Traité
de Maastricht, 1992, UE, Traité de Lisbonne, 2007, réforme en profondeur
des traités existants.
Le Règlement
Un règlement européen est un texte général, obligatoire pour tous, et
applicable sans transposition, immédiatement. Ces règles sont ainsi
parfaitement identiques dans tous les états membres (27).

Exemples :

- Règlement de 2019 sur l’interdiction des pratiques déloyales entre les


entreprises.
- Règlement de 2019 Règlement Online Plateform to Business

- Règlement de 2016 sur la protection des données personnelles

- Règlement de 2015 sur les procédures d’insolvabilité

- Règlement de 2013 sur le règlement en ligne des litiges de consommation

- Règlement de 2004 sur les droits des passagers aériens

- Règlement de 2002 sur les règles de concurrence entre entreprises.


La directive.

La directive donne aux 27 états des objectifs à atteindre,


• Les états devront la transposer pour atteindre ces objectifs.
• Cela permet souvent aux états membres d’aller plus loin que l’objectif,
vu comme un minimum à atteindre.
• Parfois, le texte oblige l’état à le transposer tel quel, constituant alors
à la fois le minimum et le maximum, et réduisant la transposition à un
copier-coller.
Pour les directives minimales, l’ensemble des états membres a un
minimum identique, et certains vont plus loin que le droit européen.
Pour les directives maximales, tous les pays transposent la même règle.
Exemples de directives :

Directive de 2019 sur les droits d’auteur


Directive de 2011 sur les droits des consommateurs
Directive de 2011 sur les délais de paiement pour les transactions
commerciales
Directive de 2005 sur les pratiques déloyales envers les consommateurs.
Directive de 2003 sur le temps de travail
Directive de 1993 sur les clauses abusives
III- La loi

1- Vote conforme d’un texte au 2- Promulgation par le Président de


sein de chaque chambre du la République
Parlement
(Assemblée nationale et Sénat)

3- Publication au Journal Officiel


IV- Les règlements (décrets d’application, arrêtés…)

Les règlements Les règlements


autonomes d’application
interviennent dans le viennent appliquer et
domaine prévu par la compléter la loi.
Constitution, sans être
subordonnés à la loi
Ils sont subordonnés à
(par ex. : la loi crée les la loi qui leur est
crimes et les délits / hiérarchiquement
les règlements créent supérieure
les contraventions)
V- La jurisprudence
La jurisprudence représente l’ensemble des décisions rendues par les juges à
l’occasion des litiges qu’ils ont à résoudre.
La jurisprudence est une source du droit

Article 4 du Code civil : "le juge qui refusera de juger, sous prétexte du
silence, de l'obscurité ou de l'insuffisance de la loi, pourra être poursuivi
comme coupable de déni de justice". Le juge doit donc éventuellement
compléter et interpréter la loi : c’est une source du droit
Article 5 : « il est défendu aux juges de prononcer par voie de disposition
générale et réglementaire sur les causes qui leur sont soumises". Le texte vient
limiter le pouvoir du juge, il n’est pas là pour créer des règles générales,
mais pour les appliquer au cas qui lui est soumis.
VI- La coutume et les usages
Il s’agit de règles consacrées par la pratique (non écrites) pour régir des situations
juridiques particulières. Ils peuvent compléter la loi (praeter legem) ou se révéler
contraires à la loi (contra legem).
Pour qu’un usage devienne obligatoire,
il doit avoir un caractère général, ancien
et constant. L’usage doit être considéré comme ayant
Une force obligatoire.
Par exemple :
Contra legem: coutume locale autorisant le combat d’animaux (coqs, corrida), la loi
l’interdit.
Praeter legem : le fait que la femme porte le nom de son mari une fois mariée, aucune loi
ne prévoit cela, la coutume vient ici compléter la loi.
En matière commerciale, la coutume a un rôle important, surtout dans certains
domaines particuliers: le fait qu’on indique les prix hors-taxes, vente à la criée pour les
retours de pêche, paiement à la tâche dans le bâtiment…
Section 2 : Les branches du droit

I- La distinction entre droit public et droit privé

Le droit public Le droit privé


DROIT PUBLIC DROIT PRIVE

Droit Pénal
Droit Droit Droit du
Droit Droit Droit civil
commercial travail
Constitutionnel Administratif International

Relations Individuelles
Droit des Obligations

Droit des Personnes

Relations Collectives
Droit de la Propriété
Droit Fiscal

Droit de la Famille

Droit des sociétés


Droit des faillites
Droit

industrielle
Économique

http://www.legifrance.gouv.fr/
II- La distinction entre droit civil et droit commercial

Le droit civil Le droit commercial

Forme le droit commun car il a Prévoit de règles spéciales


vocation à s’appliquer à tous. pour les commerçants, le
fonds de commerce, les
sociétés commerciales, la
Ex. : l’état des personnes
distribution, la concurrence,
(mariage, famille), la
les effets de commerce ou les
propriété, les contrats, la
entreprises en difficulté, etc…
responsabilité civile etc….
Section 3 : L’organisation juridictionnelle française

 Les juridictions de l’ordre judiciaire qui connaissent les litiges de

droit privé (I)

 Les juridictions de l’ordre administratif qui connaissent les litiges

de droit public (II)

 L’arbitrage (III).
ORGANISATION JURIDICTIONNELLE NATIONALE FRANCAISE au 1er janvier 2020

ORDRE JUDICIAIRE ORDRE ADMINISTRATIF


MATIERE CIVILE
MATIERE PENALE

Haute
juridic
tion
COUR DE CASSATION : trois chambres civiles, une chambre
CONSEIL D’ETAT
sociale, une chambre commerciale et une chambre criminelle

Cour d’
2e assises
degré d’appel
COUR D’APPEL: chambres civile, sociale et, commerciale Cour administrative
et la chambre des appels correctionnels d’appel

Tribunal
Tribunal
paritaire des Tribunal
correctionnel
1er baux ruraux judiciaire + Cour d’ Tribunal administratif
degré Chambre de assises
Tribunal de Conseil des proximité Tribunal de police
commerce prud’hommes
L’arbitrage
 C’est le procédé par lequel les parties donnent à de simples
particuliers ou à un organisme le soin de trancher leur litige.
 Les arbitres trancheront le litige, à la demande des parties.

Compromis d’arbitrage

Clause compromissoire
PARTIE II

LES PERSONNES
CHAPITRE 1

LES SUJETS DE DROIT ET


DU DROIT COMMERCIAL
Section 1 : Les personnes physiques et morales Où sont
mes droits?
I. Les personnes physiques
A. L’acquisition de la personnalité avant et après la naissance

 Les personnes physiques acquièrent la personnalité


par la naissance. Le droit pose ainsi deux conditions :
– Il faut, tout d’abord, naître vivant (le critère de la vie correspond à la
respiration après l’accouchement) ;
– Il faut, ensuite, être viable, ce qui correspond à « l’aptitude naturelle à
vivre».
 Dans certains cas, le droit va donner la personnalité juridique Mes
droits
avant même la naissance. La règle est connue sous une forme aussi !

latine : « Infans conceptus pro nato habetur quoties de


commodis ejus agitur », l’enfant conçu est considéré comme
né chaque fois qu’il y va de son intérêt; ex.: il est héritier avant
sa naissance.
B. La perte de la personnalité

Le décès d’une personne entraîne la fin


de la personnalité
Conséquences :
- Fin du mariage (art. 227, C. civil)
- ouvrir la succession
- provoquer la transmission du patrimoine (art. 711, C. civil)
- empêcher une condamnation post-mortem.

Il est à noter que l’article 16–1–1 du Code civil dispose que : « Le respect dû au
corps humain ne cesse pas avec la mort.
Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a
donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence. »
C. L’éloignement, l’absence, la disparition
 L’éloignement est le fait de ne pas être là où l’on devrait être, volontairement (le
refus de répondre à une convocation, une fugue…) ou involontairement (maladie,
emprisonnement…).
 L’absence quant à elle comprend deux phases :
- La présomption d’absence pendant laquelle l’absent est présumé vivant. Dans ce
cas la personne est considérée comme étant un incapable dont il faut protéger le
patrimoine.
- La déclaration d’absence à partir de laquelle la mort est présumée.
 La disparation quant à elle représente un degré supplémentaire quant à
l’incertitude sur le sort de la personne. Il est nécessaire qu’il y ait une très forte
probabilité de décès bien que le cadavre n’ait pas été retrouvé, l’individu ayant été
exposé un danger de mort.
II. Les personnes morales

A.La diversité des personnes morales

1. Les personnes morales de droit public, de droit mixte, de droit privé

Si les personnes physiques sont uniques, les personnes morales, au contraire,


se caractérisent par leur diversité. Celles-ci sont classées en trois catégories :
Sociétés
Communes
-Les personnes morales de droit public
-Les personnes de droit mixte
-Les personnes morales de droit privé Départements Associations

Régions Syndicats
2. Les sociétés

L’article 1832 du Code Civil donne une définition


juridique de la société :
« La société est instituée par deux ou plusieurs
personnes qui conviennent par un contrat d'affecter
à une entreprise commune des biens ou leur
industrie en vue de partager le bénéfice ou de
profiter de l'économie qui pourra en résulter.
Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la
loi, par l'acte de volonté d'une seule personne.
Les associés s'engagent à contribuer aux pertes »
3. Les associations
Les associations se caractérisent par leur but non lucratif. En effet, l’article 1er
de la loi du 1er juillet 1901 dispose que : « l’association est la convention par
laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon
permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de
partager des bénéfices. »

-Les associations déclarées


-Les associations non déclarées

4. Les syndicats
L’article 2131-1 du Code du travail dispose que : « Les syndicats professionnels
ont exclusivement pour objet l'étude et la défense des droits ainsi que des
intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu'individuels, des personnes
mentionnées dans leurs statuts.
B. L’acquisition de la personnalité morale

1. L’acquisition de la personnalité morale par la loi

- L’acte initial de constitution

Pour qu’un groupement acquiert la personnalité morale, la loi exige tout d’abord
un acte initial de constitution. Il faut donc respecter :

 pour les sociétés commerciales, le droit commun des sociétés contenu dans
le Code civil aux articles 1832 et suivants; le droit des sociétés commerciales.
 Pour les associations, elle sont régies par la loi du 1er juillet 1901, saufs
dispositions spéciales propres à certains types d’associations (associations
sportives, partis politiques…)
- La publicité légale
L’acquisition de la personnalité morale
dépend également d’une publicité légale.
Les formalités de publicités ne seront pas
les mêmes selon la personne morale
concernée :
 Pour les sociétés civiles ou commerciales immatriculation de la
société au registre du commerce des sociétés (article 1842, alinéa premier du
Code civil).
 Pour les associations déclaration à la préfecture, ou à la sous-
préfecture du lieu où elles doivent avoir leur siège (article 5 et 6 de la loi du 1 er
juillet 1901).
 Pour les syndicats dépôt des statuts à la mairie du lieu où le syndicat
s’établit (article L2131-3 du Code du travail)
2. La perte de la personnalité
morale
 La dissolution du groupement par la volonté des membres

 Le juge peut également prononcer la dissolution d’une


société en raison de la paralysie de son fonctionnement
(mésentente) ou en raison de l’impossibilité de la redresser
(liquidation judiciaire) (Article L.640-1 du Code de Commerce).

 Article L.640-1 du Code de Commerce :


« Il est institué une procédure de liquidation judiciaire ouverte à tout débiteur mentionné à
l'article L. 640-2 en cessation des paiements et dont le redressement est manifestement
impossible.
La procédure de liquidation judiciaire est destinée à mettre fin à l'activité de l'entreprise ou à
réaliser le patrimoine du débiteur par une cession globale ou séparée de ses droits et de ses
biens. »
Section 2 : Le commerçant

I. La définition du commerçant

L’article L. 121-1 du Code de Commerce donne une définition du commerçant :


«Sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur
profession habituelle»

Deux conditions se dégagent de cette définition:

1. Exercer des actes de commerce en son propre nom et pour son


compte
2. En faire sa profession habituelle
Commerçant et entreprise

 L’entreprise est une unité autonome regroupant du capital du travail en


vue de la production de biens et services.

 Pour les économistes  principal acteur de la vie économique.


 Le droit français, dans sa généralité, n’ignore pas cette réalité mais éprouve
de réelles difficultés à l’appréhender.
 Le droit commercial  la loi du 25 janvier 1985, qui a été réformée à plusieurs
reprises, concerne les entreprises en difficulté, la loi du 11 février 1994 dite
« loi Madelin » concerne l’entreprise individuelle.
 Les règles du droit de la concurrence interne et communautaire visent
également l’entreprise.
II- L’accès à la profession de commerçant

A. La valeur constitutionnelle

• Le décret d’Allarde des 2 et 17 mars 1791


• Décision du conseil constitutionnel du 16 janvier
1982 reconnaissant le caractère constitutionnel
de la liberté du commerce et de l’industrie.
B. Les restrictions de l’accès à la profession de commerçant

1. Les incapacités

Les incapacités frappent les personnes


physiques (mineur, majeur en tutelle, en
curatelle, sous sauvegarde de justice).

2. Les incompatibilités
Les incompatibilités frappent certaines professions
dont on considère qu’elles ne peuvent se cumuler
avec celle de commerçant.
3. Les interdictions
professionnelles

Les interdictions professionnelles ont pour objet


d’écarter de l’activité commerciale un certain
nombre de personnes considérées comme
indésirables.
Ainsi, les articles L653-1-1 et suivants du Code de
Commerce concernent de façon spécifique la
faillite personnelle.
4. Le statut des personnes étrangères

 L’activité des personnes étrangères en France est réglementée.

 Il faut être titulaire d’une carte de résident (art. L. 314-4 C. étrangers) ou

d’une carte de séjour autorisant l’exercice d’une activité professionnelle et

portant la mention " entrepreneur/ profession libérale ". (art. L. 313-10 C.

étrangers).

 Les ressortissants des pays de l’union européenne sont traités de la même

façon que les ressortissants nationaux (art. 45 du TFUE)


C. Les restrictions à l’accès aux activités
commerciales
1. Les activités commerciales réservées
Le principe de liberté du commerce et de l’industrie peut souffrir de
certaines exceptions en raison de considérations supérieures dont
l’État ou les collectivités territoriales vont se faire les défenseurs.
 certaines activités font l’objet de monopoles de production ou de
commercialisation (ex : SNCF).

2. Les activités réglementées


Certaines activités sont réglementées dans la mesure où il est nécessaire d’obtenir
une autorisation afin de pouvoir les exercer (ouverture de débits de boissons, d’une
salle de spectacle, d’une agence immobilière…).
Cette autorisation peut notamment dépendre d’une condition de diplôme ou d’une
garantie financière.
III. Les obligations du commerçant

 S’inscrire au registre du commerce et des sociétés (RCS)

 Tenir une Comptabilité


Article L123-12 du Code de Commerce : « Toute personne physique ou morale ayant la qualité
de commerçant doit procéder à l'enregistrement comptable des mouvements affectant le
patrimoine de son entreprise. Ces mouvements sont enregistrés chronologiquement.
Elle doit contrôler par inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l'existence et la valeur
des éléments actifs et passifs du patrimoine de l'entreprise.
Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements
comptables et de l'inventaire. Ces comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat
et une annexe, qui forment un tout indissociable. »

 S’acquitter d’impôts et de taxes : l’impôt sur les bénéfices, la taxe


professionnelle, la taxe sur la valeur ajoutée…

 Etablir des factures


L. 441-3 du Code de Commerce :« Tout achat de produits ou toute prestation de
service pour une activité professionnelle doivent faire l'objet d'une facturation… »
III. Le conjoint du commerçant

Art. L. 121-4 C. commerce : Le conjoint du chef d'une entreprise


artisanale, commerciale ou libérale qui y exerce de manière régulière
une activité professionnelle opte pour l'un des statuts suivants :
1° Conjoint collaborateur ;
2° Conjoint salarié ;
3° Conjoint associé.

Le commerçant ou chef d’entreprise doit déclarer quel statut a été retenu,


si cette déclaration n’a pas été faite, le conjoint est réputé être salarié.

La règle ne concerne que le conjoint qui travaille dans l’entreprise.


- Le conjoint collaborateur n’est pas rémunéré. Ce statut lui permet
simplement de bénéficier de la formation professionnelle, de la retraite et
de l’assurance maladie; il y a donc des cotisations sociales à payer.
- Le conjoint associé se trouve dans les sociétés, et cela suppose qu’il
détienne des parts de la société, il sera rémunéré comme associé
(bénéfices distribués chaque année).
- Le conjoint salarié est titulaire d’un contrat de travail, et payé au
moins au SMIC horaire.
Section 3 : L’auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur

 Le régime du micro-entrepreneur a été créé en 2008.

 Il ne constitue pas une forme juridique ; le micro-entrepreneur est une

entreprise individuelle. Il constitue un régime simplifié de déclaration et de

versement des cotisations sociales.

 Les textes parlent de micro-entrepreneur mais la pratique par aussi d’auto-

entrepreneur.
Parts des créations d’entreprises individuelles et de sociétés dans les nouvelles
entreprises

308 000
microentreprises créées

181 900 entreprises


individuelles créées

200 000 sociétés


créées
I- Les conditions

A. Les personnes éligibles

 Ce statut s'adresse aux personnes physiques exerçant en entreprise

individuelle, sous le régime fiscal de la micro-entreprise.

 Le régime du micro-entrepreneur est ouvert aux entrepreneurs individuels

dont l'activité est commerciale, artisanale ou de prestations de service y

compris ceux d'entre eux exerçant une profession libérale (comme en matière

de conseil ou de formation).

 Il n'est pas ouvert, en revanche, aux activités libérales réglementées, comme

les avocats ou les médecins.


B. Les seuils à respecter
Ce régime s'applique tant que le CAHT annuel ne dépasse pas les seuils du régime
fiscal de la micro-entreprise :

• 176 200 € pour les activités commerciales


• 72 500 € pour les prestations de service
Les seuils ont été revalorisés au 1 er janv. 2020, pour trois ans, ils
resteront en l’état jusqu’au 1er janv. 2023.

C. Les Formalités de création à respecter


 L’auto-entrepreneur est soumis à une déclaration d'activité qui est gratuite et peut
s’effectuer en ligne via un portail dédié.
 En fonction de son activité, sa déclaration entraîne aussi son immatriculation :
• au RCS si son activité est commerciale
• au répertoire des métiers (RM) si son activité est artisanale.
II. Les obligations

 L’auto-entrepreneur bénéficie d’obligations fiscales et comptables allégées.


 Il bénéficie également d’une franchise de TVA.
 Sous l’angle juridique, l’auto-entrepreneur doit respecter les obligations liées
à son activité : qualification professionnelle, assurance professionnelle,
réglementation générale, normes techniques, etc.
 Si salarié  il est tenu d’une obligation de loyauté envers son employeur.
 Il est tenu des dettes nées de son activité sur l’ensemble de son patrimoine
et est éligible aux procédures collectives du Code de commerce.
Avantages Inconvénients

Il est le seul propriétaire des moyens Le développement de l’activité


d’exploitation qui font partie de son repose sur les seuls moyens qu’il
patrimoine (fonds de commerce, peut mobiliser, au regard de son
immeubles …) patrimoine
Il est l’employeur des salariés qu’il Il supporte seul les pertes de
recrute librement l’exploitation : en cas de cessation
des paiements, c’est lui qui sera mis
personnellement en redressement
ou en liquidation judiciaire
Il décide seul de la stratégie de Faute de séparation entre les biens
développement professionnels et personnels, il peut
perdre l’ensemble de ses biens
Les profits tirés de l’activité Au-delà d’un certain chiffre
enrichissent son patrimoine d’affaires, il repasse en régime
classique d’entrepreneur
Obligations fiscales et comptables
allégées
Franchise de TVA
Chapitre 2

LES DROITS DES COMMERÇANTS


Section 1: L’acte de commerce

I. La typologie des actes de commerce

A. Les actes de commerce par nature

Certaines activités sont reconnues commerciales par la loi (Art. L.110-1

du code de commerce). Tel est le cas par exemple de l’achat pour

revendre.

2500 €
2000 €
ACTES DE COMMERCE PAR NATURE
Activités de Activités de Activités de
distribution production services
 Achat de biens meubles  Activités industrielles quel  Activités financières
pour les revendre en nature que soit le type de  Activités bancaires
ou après transformation production  Activités d’assurances
! Exclusion des activités ! Exclusion des mutuelles
agricoles  Activités de transformation  Activités boursières et
 Achat de biens immeubles de matériaux ou de produits prestations de service
pour les revendre SAUF si d’investissement
l’acquéreur agit en vue de ! Exclusion des activités
 Activités de location de
construire un bâtiment et artisanales caractérisées par
biens meubles
de le vendre la prépondérance du travail
! Exclusion de la promotion manuel et l’absence de  Activités de transport et
immobilière spéculation sur les autres assimilées
facteurs de production (main
 Entreprises de fournitures  Activités de loisirs
d’œuvre et matériel)
- Livraison de biens (organisation de spectacles
- Fourniture de prestations publics)
de service  Activités d’intermédiaire
 Vente aux enchères de (agents d’affaires,
marchandises commissionnaires,
courtiers…)
B. Les actes de commerce par la forme

 La lettre de change: effet de commerce par lequel une personne, le tireur,


donne l’ordre à l’un de ses débiteurs, le tiré, de payer à un tiers, le
bénéficiaire ou porteur, une somme d’argent à une échéance déterminée (30,
60, 90 jours…)
Créance 100 euros

Tireur Tiré

Créance 100 euros

bénéficiaire

 Actes émanant des sociétés commerciales par la forme (SARL, SNC, SA)
tels que les contrats, les actes de constitution et de dissolution
II. Le régime juridique des actes de commerce

A. La liberté de la preuve
 Art. L.110-3: les actes de commerce se prouvent par tous
moyens à l’égard des commerçants agissant dans le cadre de
leur activité
 Actes mixtes: le régime de la preuve dépend de la qualité de
celui contre qui elle est faite

B. La rigueur dans l’exécution des actes de commerce

 Solidarité présumée
 Mise en demeure par tous moyens
Section 2 : Le fonds de commerce
I. Les éléments du fonds de commerce
ÉLÉMENTS INCORPORELS ÉLÉMENTS CORPORELS
 La clientèle élément essentiel du  Le matériel et l’outillage
fonds (clientèle propre des franchisés reconnue L’ensemble des meubles durablement
par la jurisprudence: Cass. 3ème civ. 27/03/2002). affectés à l’exploitation du fonds (actif
 Le bail commercial immobilisé)
(durée minimale de 9 ans, révision triennale,
indemnité d’éviction)
 Les signes distinctifs : nom  Les marchandises
commercial, enseigne, nom de L’ensemble des stocks de matières
domaine premières et produits finis (actif
 Les droits de propriété circulant)
industrielle : marques, brevets
d’invention, dessins et modèles,
chartes graphiques, licences
 Les autorisations administratives
non attachées à la personne
II. Les opérations sur le fonds de commerce

A. La vente du fonds
 Fonds  valeur économique importante
 Réglementée par les lois des 17 mars 1909 et 29 juin 1935 qui
sont d’ordre public, les parties ne pouvant y déroger
 Mentions obligatoires à faire figurer dans l’acte de cession de
fonds et formalités de publicité à respecter
B. L’apport du fonds en société

 Le propriétaire du fonds recevra des parts sociales ou actions de société en


lieu et place d’une somme d’argent
 Le fonds de commerce figurera à l’actif de la société
 Les règles de la cession de fonds s’appliquent

Capital
social
C. La mise en location-gérance du fonds
 Définition : le propriétaire (le loueur) confier son fonds à un gérant
(le locataire-gérant) qui exploitera celui-ci en son propre nom et à ses
propres risques moyennant le paiement d’un loyer ou d’une redevance.
 Conditions :
- avoir la qualité de commerçant,
- exploitation personnelle du loueur pendant au moins 2 ans

Le Le local (les murs)


propriétaire
des murs/
Bailleur loyer

loyer
Le fonds de commerce Locataire gérant

Loueur / propriétaire du
fonds
D. Le nantissement du fonds

 Droit de suite et droit de préférence du créancier

nanti en cas de vente du fonds

 Nécessité d’un acte écrit enregistré puis publié au

RCS

 Il ne s’applique qu’aux éléments incorporels du fonds


Section 3 : La protection du patrimoine du commerçant

I. Entreprise individuelle et protection du patrimoine

 Principe : l’entrepreneur n’a qu’un seul patrimoine, les éléments personnels et les
éléments professionnels sont donc dans un unique ensemble. C’est l’unicité du
patrimoine.
 Conséquence, en cas de non-paiement d’une dette professionnelle, un élément
personnel du patrimoine peut être saisi par le créancier, notamment les biens
immobiliers, qui ont le plus de valeur.
 La loi protège donc certains éléments du patrimoine des entrepreneurs:
 Depuis 2015, la résidence principale d’un entrepreneur individuel ne peut
jamais être saisie pour payer des dettes professionnelles.
 Pour ses autres biens immobiliers non-professionnels, l’entrepreneur peut
faire une déclaration d’insaisissabilité (acte de notaire, publié au
registre et dans un journal d’annonces légales).
II. L’EIRL : Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée

 En 2010, le législateur a créé un régime nouveau: l’EIRL.


 Toujours dans l’idée d’éviter que le patrimoine personnel soit confondu
avec le professionnel, ce régime crée un patrimoine d’affectation,
permettant la séparation du personnel et du professionnel. L’EIRL
implique que seul le patrimoine affecté au professionnel peut être
saisi en paiement d’une dette professionnelle.
 Le patrimoine affecté comprend l'ensemble des éléments matériels ou
immatériels nécessaires à l'activité professionnelle, dont l'entrepreneur
individuel est titulaire ou propriétaire.
 Etablissement d’une déclaration d’affection publiée au RCS ou RM, et à la
publicité foncière si immeuble…
 Je travaille seul
 En mon nom et pour mon compte
 Mon chiffre d’affaires ne peut pas dépasser 176 200 €

 Je suis un micro-entrepreneur
 J’ai des avantages fiscaux et sociaux

 Mais:
- ma responsabilité est illimitée
Mathieu
- et mon chiffre d’affaires est limité
 Je ne veux pas avoir de limite de chiffre d’affaires
 Je veux quand même continuer à travailler seul
 En mon nom et pour mon compte

 Je suis un Entrepreneur Individuel « classique »

 Mais ma responsabilité est toujours


illimitée

Mathieu
 Je travaille seul
 En mon nom et pour mon compte
 Je suis un Entrepreneur Individuel

 Mais comme ma responsabilité est illimitée, j’aimerais protéger


mes biens immobiliers privés (outre ma résidence principale)
contre mes créanciers professionnels

Mathieu

 Je peux faire une déclaration d’insaisissabilité


 Je travaille seul

Mathieu  En mon nom et pour mon compte


 Je suis un Entrepreneur Individuel

 Mais comme ma responsabilité est illimitée, j’aimerais protéger


tous mes biens personnels (meubles et immeubles) contre mes
créanciers professionnels…autrement dit, je veux avoir 2
patrimoines séparés

 Je peux choisir le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité


limitée (EIRL)

Biens personnels Créanciers personnels Biens professionnels Créanciers professionnels


 Je ne veux plus rester seul, je veux travailler avec un
associé…j’ai rencontré Cyril et j’aimerais bien qu’on
travaille ensemble…

Mathieu Cyril

Nous pouvons créer une société

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