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Avant-propos
Le droit des affaires occupe une place très importante dans la société. Il applique
les règles pénales, sociales, fiscales et autres ; il opère la synthèse des approches
publicistes et privatistes du droit.
Toutefois, il fonde les techniques juridiques et les techniques de gestion qui visent
à organiser la vie des affaires dans l’entreprise et à son environnement.
Dans cette perspective, que le présent cours, simple et précis, destiné aux étudiants
du semestre 5 option gestion, est un moyen pédagogique et technique qui présente
quelques techniques juridiques d’échanges (instruments de règlement de créance) ainsi
que le cadre juridique de l’entreprise en difficultés.
Dans le premier chapitre, nous allons traiter les effets de commerce à savoir la lettre
de change et le chèque.
Mais avant d’aborder ces deux parties ; on va commencer par une introduction
générale sous forme des généralités sur le terme droit, le droit commercial et le droit
des affaires.
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Liste des abréviations
art : article.
al : alinéa.
BO : Bulletin Officiel.
C .à. d : C'est-à-dire.
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Introduction générale :
I.Rappel sur la notion « Droit » :
Le mot droit est un terme générique, c’est-à-dire il a plusieurs sens, mais en peut
généralement réduire toutes ces définitions en deux définitions principales : Les droits
subjectifs et le droit objectif.
Ensemble des prérogatives qui sont reconnus à un individu lui permettant de jouir
d’une chose, d’une valeur, ou d’exiger d’autrui une prestation : droit à la nationalité,
droit d’opinion, droit de propriété…Les titulaires des droits subjectifs sont :les
personnes physiques et les personnes morales.
L’acte juridique est une manifestation de volontés de la part de leur acteur en vue de
produire un effet de droit, à créer en particulier un droit subjectif. On distingue entre :
❖ Acte unilatéral : L’expression d’une seule volonté qui donne naissance à des
effets de droit : testament, donation.
❖ Acte bilatéral ou multilatéral : L’accord de deux ou plusieurs volontés poursuivant
le même but, dans des conventions et des contrats.
B. Les faits juridiques :
Le droit objectif est l’ensemble des règles de conduites juridiques qui gouvernent la
vie des personnes en société, et dont l’inobservation est sanctionnée par les pouvoirs
publics. Les règles se divisent entre celles qui relèves du droit privé et celles qui se
rapportent au droit public.
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2-1.Les règles de droit public :
Ensemble des règles régissant les rapports entre les personnes (physiques et
morales). Ces rapports peuvent être ordres : familial et socio-familial : droit civil, droit
commercial, droit de travail….
Ensemble des règles qui réglementent la profession commerciale qu’elle soit exercée
à titre individuel ou sous forme de sociétés.
Il régit les commerçants juridiquement le commerçant n’est pas seulement celui qui
fait le négoce c’est-à-dire une activité commerciale, mais aussi : l’industriel,
transporteur, assureur, banquier. En vérité, l’homme d’affaires et la figure centrale du
droit commercial.
Le droit commercial régit les actes de commerces, qui ne sont pas réservés à
l’usage des seuls commerçants :Lettre de change est un acte de commerce …
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Le commerce, c’est l’échange, la spéculation. Le droit commercial refuse la gratuit, le
bénévole, et le sentimental.
B- La souplesse :
C- La rapidité :
Le temps commercial est plus court que le temps civil. Les commerçants peuvent
conclure leurs contrats par les moyens les plus rapides (tél, fax, net...)
D- Droit De professionnels :
Avant le protectorat français, le droit musulman qui été appliqué au Maroc ne fusait
pas la distinction entre droit civil et droit commercial.
Le premier code de commerce au Maroc date du 12 aout 1913. Ce code est inspiré,
bien entendu, du code Napoléonien de 1807.Ce n‘est qu’après 83 ans que le Maroc
optera pour un nouveau code de commerce imposé par les impératifs de l’évolution
économique et les nécessités de la modernité. Il s’agit bel et bien du code de
commerce du 1 août 1996 (abrogé par la loi 15-95 actuellement en vigueur).
Le droit des affaires peut être défini comme étant l’ensemble des règles régissant
l’activité commerciale en général, qu’elle soit exercée par des commerçants ou d’autres
professionnels. Il peut être défini comme l’ensemble des règles applicables à
l’entreprise et à son environnement.
Le droit des affaires régit non seulement les activités commerciales, mais aussi toutes
les activités économiques (agricoles, artisanales, libérales…) sous tous leurs aspects de
droit privé ou public (commercial, social, fiscal, pénal) .
On constate donc que la plus grande spécificité du droit des affaires est d’être
pluridisciplinaire avec plusieurs matières intéressant la vie des affaires.
Ainsi ;
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❖ Du droit de la concurrence, qui fixe les normes régissant la libre concurrence et la
rivalité entre agents économiques dans la recherche et la conservation de la clientèle.
❖ Du droit de marketing, qui régit les moyens d’actions utilisés pour acquérir ou
développer des parts de marché et le droit de consommateur.
❖ Du droit fiscal des affaires ;
❖ Du droit bancaire ;
❖ Du droit cambiaire;
❖ Du droit de transport ;
❖ Du droit maritime ;
❖ Du droit pénal des affaires.
A- Sources du droit des affaires :
1 .Les textes :
Il s’agit des actes juridiques édictés sous forme de textes législatifs et réglementaires
par l’autorité publique interne, et les traités et conventions conclus dans le cadre des
organisations internationales compétentes dont la force obligatoire est inégale.
Elle est la principale source du droit des affaires. Il s’agit des actes votés par le pouvoir
législatif et promulgués dans les formes prescrites par la constitution : code de
commerce, codes des obligations et des contrats (D.O.C) …
• Les conventions qui fixent les règles applicables aux transports internationaux par
mer (convention de Bruxelles du 25 aout 1924) par air (convention de Varsovie du 12
octobre 1929) et par route (convention de Genève du 29 mai 1956).
• L’accord concernant les tarifs douaniers et le commerce « General Agreement on
tarifs and Trade » (GATT) signé le 30 octobre 1947.
• L’accord de Marrakech du 15 avril 1997 qui marque la signature de l’acte final de
l’Uruguay Round du G.A.T.T et qui met en place l’organisation mondiale du commerce
(O.M.C).
2 .Les usages commerciaux :
3 .La jurisprudence :
Ensemble de décisions concordantes rendues par les juridictions à propos d’un
même problème de droit, notamment en cas de carence du législateur ou le caractère
désuet de certaines règles. La jurisprudence interprète la loi, la complète même à la
faire évoluer au gré des besoins.
4 .La doctrine :
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Il s’agit d’une source indirecte prise en considération par le parlement au moment
de la création d’une loi.
Les règlements a crédit peuvent être se matérialisés par des effets de commerce qui
sont la lettre de change, le billet à ordre et le chèque. Ils ne sont pas définis par la loi.La
doctrine dominant les définit comme étant des titres négociables qui constatent au
profit du porteur une créance de somme d’argent et servent à son paiement.
❖ un titre négociable
❖ à ordre ou au porteur ;
❖ un moyen de paiement.
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(bénéficiaire) ou à son ordre (c’est -à-dire à une personne qu’elle désignera
ultérieurement) à une date déterminée.
La lettre de change est un acte de commerce par la forme, c’est -à-dire quelle est
commerciale :
2. Fonctions :
❖ A l’origine: La lettre de change est un moyen de change, c’est-à-dire un
instrument de transport d’argent dans le commerce international.
❖ Elle devient ensuite un instrument de paiement par lequel les débiteurs payaient
leurs créances.
❖ Elle n’est pas monnaie car elle n’est pas libératoire que si elle est effectivement
payée.
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❖ Actuellement, elle est devenue un instrument de crédit car le tireur peut
l’escompter (la céder à un banquier sans déduction d’une commission et des intérêts).
A défaut de contenir les mentions obligatoires, le titre est nul et le porteur de bonne
foi perd donc toutes ses garanties cambiaires de paiement.
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I.L’acceptation de la lettre de change :
1. Définition :
En vertu de l’art 178 du C.C l’acceptation est l’acte par lequel le tiré s’engage
combiairement à payer le montant à l’échéance au porteur de bonne foi.
2. Formes de l’acceptation :
L’acceptation est exprimée par le mot ‘’acceptée’’ et la signature du tiré au recto (art
176 du C.C).En principe, le tiré est libre d’accepter au de refuser. Toutefois, le tiré est
obligé d’accepter la lettre lorsqu’elle est créée en vue d’une fourniture de marchandise
réalisée entre commerçants, et que le tireur à livrer les marchandises promises (Art 174
al 9 du C.C).
S’il refuse d’accepter, dans ce cas, le tiré perd plein droit le bénéfice du terme (Art 174
al 10 C.C).
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3. Refus de l’acceptation :
En cas de refus d’acceptation, le porteur a deux obligations :
a. Faire constater le refus d’acceptation par protêt :
❖ Le protêt faute d’acceptation est obligatoire à moins que la L.C n’ait été stipulée
« sans frais » ou « sans protêt »
❖ Hors cette exception, le protêt est obligatoire pour que les recours cambiaires
appartenant au porteur, puissent s’exercer immédiatement sans attendre l’échéance.
B. Rapports tireur-porteur :
C. Rapports tireur-porteur :
Si le tireur ne paie pas à l’échéance, le porteur peut utiliser son action récursoire de
nature cambiaire contre le tireur (art 196 du c.c).
❖ Une fois la lettre émise le tiré (qui en a connaissance par l’acceptation) ne peut
plus valablement payer le tireur (son créancier) ; sinon, il sera tenu à l’échéance de
payer, une seconde fois le porteur.
❖ En outre, par exemple, le décès ou l’incapacité du tireur après l’émission sont
sans influence sur le droit du porteur sur la propriété de la provision.
2. La solidarité :
La solidarité est un principe du droit commercial qui s’applique à la garantie de
paiement de la lettre de change. Il résulté de ce principe que tous ceux qui ont tiré,
accepté, endossé, ou avalisé une lettre de change, c’est-à-dire tous les signataires sont
tenus solidairement envers le porteur.
3. L’aval :
L’aval est l’engagement pris par une personne (un tires ou même par un signataire de
la lettre) de payer une lettre de change à l’échéance, dans les mêmes conditions qu’un
autre souscripteur qui a précédemment signé.
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❖ L’avaliseur qui a payé pour l’avaliser défaillant, dispose des recours cambiaires
non seulement contre lui, mais contre tout autre signataire de la lettre de change
(principe cambiaire de la solidarité).
N.B :
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❖ La lettre de change peut être endossée au porteur, mais il interdit de l’émettre au
porteur !
❖ le tireur peut interdire l’endossement de la lettre en insérant les mots « non à
ordre » ou « non endossable ».
3. L’endossement pignoratif :
C’est celui par lequel le porteur d’une lettre de change remet celle-ci engage à son
créancier. Il s’opère au moyen de la mention « valeur en garantie » ou « valeur engage »
ou toute mention équivalent.
Selon l’art 172 du C.C, l’endossataire peut exercer tous les droits dérivant de la lettre
de change, c’est-à-dire que si son débiteur (l’endosseur) ne lui règle pas la dette à son
terme, il peut présenter la lettre au tiré à l’échéance pour se faire payer de sa créance.
Selon l’art 184 du C.C, la présentation au paiement d’une L.C doit avoir lieu soit le
jour où elle est payable, soit l’un des cinq jours ouvrables qui suive ; au lieu désigné
(domicile du tiré ou domiciliation). Pratiquement il s’agit du domicile de la banque.
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2. La réalisation du paiement :
Avant de payer la dette, le débiteur doit :
Il appartient au porteur ayant perdu le titre de faire opposer auprès du tiré afin
d’empêcher le paiement du titre à tout titre illégitime.
B. Le refus de paiement :
Il doit être constaté par un acte authentique appelé « protêt faute de paiement ». Il
doit être établi dans les cinq jours ouvrables qui suivent le jour ou la L.C est payable.
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VII. Les recours :
A cet égard, le législateur distingue, le porteur diligent du porteur négligent.
1. Le porteur diligent :
C’est celui qui présente la L.C dans les délais légaux et fait dresser à temps un protêt
en cas de non-paiement. Il peut obtenir remboursement du montant de la lettre, des
intérêts, des frais de protêt… ; En actionnant les signataires ou l’un d’eux devant le
tribunal.
2. Le porteur négligent :
L’art 206 C.C a prévu trois cas de négligence :
Dans tous ces cas, le porteur est déchu de ses droits contre tous les signataires de la
traite, sauf :
2. Caractéristiques :
❖ Le chèque est un instrument de paiement et non un instrument de crédit ; c’est-à-
dire qu’il est crée en vue de l’exécution immédiate et ne comporte aucune idée de
crédit.
❖ Le chèque est obligatoirement tiré sur un banquier, il est payable à vue.
❖ Dans certain cas le paiement par chèque est obligatoire pour éviter la fraude
fiscale.
❖ Par opposition à la lettre de change, le chèque n’est pas commercial par la forme ;
il est commercial ou civil selon la nature de l’opération de laquelle il est émis.
❖ Contrairement à la lettre de change, le chèque ne peut pas être accepté, car le
tireur est tenu de constituer la provision.
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❖ Date et lieu de création ;
❖ La signature du tireur, qui doit être manuscrite.
Le titre ne comportant pas ses mentions ne vaut pas comme chèque sauf dans les
cas suivants :
➢ A défaut d’indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom du tiré est réputé
être le lieu de paiement.
➢ Le chèque sans indication du lieu de sa création est considéré comme souscrit
dans le lieu désigné à côté du nom du tireur.
A. Le nom du bénéficiaire :
B. Le barrement :
Le porteur d’un tel chèque ne pourra se faire payer qu’en l’endossant par
procuration à son banquier qui approvisionnera son compte bancaire du montant du
chèque encaissé par ledit banquier.
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Afin d’éviter les risques de perte ou de vol des chèques ; le chèque barré ne peut être
qu’à une banque, mais l’endossement rend l’effet de cette technique limité.
D. La certification :
I. La vie du chèque :
1. L’émission du chèque :
Avant de se dessaisir du chèque en le remettant au bénéficiaire la provision doit
être faite par le tireur. Elle doit être constituée par la créance de somme d’argent dont
est titulaire le tireur à l’encontre du tiré.
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❖ Elle peut aussi résulter d’une ouverture de crédit (à distinguer avec les
facilités de caisse).
A l’opposition de la lettre de change dont la provision n’est exigible qu’à l’échéance,
le chèque doit avoir provision (certaine, liquide, disponible) dès le moment de la
présentation du chèque au paiement.
2. La circulation du chèque :
Le chèque avec stipulation « à ordre » est transmissible par la voie d’endossement.
Qui peut être translatif de propriété ou à titre de procuration, mais le chèque ne peut
jamais être transmet à titre de garantie, car il est un instrument de paiement à vue, il
ne peut pas se servir d’instrument de crédit.
a) Conditions de validité :
❖ Il doit être pur et simple, est avoir lieu pour la totalité de la somme
mentionnée sur le titre.
❖ Il doit être inscrit au verso du titre ou sur une allonge.
❖ La signature de l’endosseur est très importante.
❖ L’endossement doit être fait avant la confection du protêt faute de
paiement. A défaut, il ne produit que les effets d’une session ordinaire.
Une fois réalisé, l’endossement produit les mêmes effets de la lettre de change. Le
porteur acquiert la propriété de la provision (art 256 al 1ᵉᴿᵉ du c .c), et si le chèque était
certifié, il bénéfice du blocage de la provision.
B. Endossement de procuration :
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Il s’agit-là d’un simple mandat donné par l’endosseur à l’endossataire pour encaisser
le montant porté sur le chèque pour son compte. Les mêmes expressions utilisées pour
la lettre de charge sont valables pour le chèque (Art 262 C.C).
3. Le paiement du chèque :
L’étude du paiement du chèque conduit à traiter successivement la présentation au
paiement (A), le paiement du chèque (B) et les recours cambiaires (C).
A. La présentation au paiement :
Le chèque est un titre payable à vue, il peut être présenté au paiement dès le jour
de son émission. S’il porte une date non-échue il est néanmoins payable dès le jour de
sa présentation (Art 267 du C.C).
Pour garder le bénéfice des recours cambiaires en cas de défaut de paiement, le
porteur doit présenter le chèque dans les délais suivants :
❖ 20 jours pour le chèque émis et payable au Maroc
❖ 60 jours pour le chèque émis hors Maroc et payable au Maroc.
➢ Le point départ de ces délais est le jour porté sur le chèque comme date
d’émission (Art 268 Al dernier).
➢ Le tiré doit payer le chèque approvisionné malgré une présentation tardive
(Art 271 Al1).
➢ Le chèque doit être présenté au paiement au lieu indiqué sur le titre
(banque du tiré en général).
B. Le paiement du chèque :
L’opposition doit être confirmée par un écrit accompagné des justifications et des
documents nécessaires.
b. Le refus de paiement :
On distingue entre un refus légitime et un refus illégitime. Le refus de paiement est
légitime lorsqu’il est basé sur un motif susceptible de ne pas engager la responsabilité
du tiré : l’opposition du tireur, l’absence de provision, ou l’insuffisance de provision.
Dans ce cas le porteur a le droit d’exercer des recours contre les endosseurs, le tireur et
les autres obligés.
En revanche, le refus est illégitime lorsque le tiré a refusé le paiement d’un chèque
régulièrement assigné sur caisses, il est tenu de réparer le dommage que son refus a pu
causer au tireur.
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Mais la clause ne dispense pas le porteur de la présentation du chèque dans le délai
prescrit, ni des avis à donner. La preuve de l’inobservation du délai incombe à celui qui
s’en prévaut contre le porteur (Art 286 al 2 du C.C).
❖ Les actions en recours du porteur contre les endosseurs, le tireur et les autres
obligés se prescrivent par six mois à partir de l’expiration du délai de présentation.
❖ Les actions en recours des divers obligés au paiement d’un chèque les uns contre les
autres se prescrivent par six mois à partir du jour ou l’obligé a remboursé le chèque ou
du jour où il a été lui-même actionné.
❖ L’action du porteur du chèque contre le tiré se prescrit par un an à partir de
l’expiration du délai de présentation.
Ainsi l’art 545 de cette loi prévoit que l’entreprise en difficultés est tenue de
procéder par elle-même à travers la prévention interne des difficultés au redressement
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permettant la continuité de l’exploitation. A défaut, le président du tribunal intervient à
travers la prévention externe.
I. La prévention interne :
Le législateur prévoit que la commissaire aux comptes ou tout associé informe le
chef de l’entreprise des faits de nature à compromettre la continuité de l’exploitation
dans un délai de huit jours(8j) de la découverte des faits par lettre recommandée avec
accusé de réception.
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A défaut de délibération de l’assemblée générale ou si la délibération laisse à
penser que la continuité de l’exploitation demeure compromise, le commissaire aux
comptes ou le chef d’entreprise ou par un associé en informe le président du tribunal.
1. Le mandataire spécial :
Le président du tribunal peut désigner un mandataire spécial proposé par le chef
de l’entreprise. Cette option est possible lorsque les difficultés aux quelles fait face
l’entreprise s’avèrent surmontables.
Le mandataire spécial est désigné pour une mission et une période déterminée. En
cas d’échec, il doit présenter « en urgence » un rapport au tribunal. Deux options sont
possibles. Soit le mandat est prorogé, soit le mandataire est destitué. Le chef
d’entreprise doit donner son accord.
2. La conciliation :
Selon l’art 551 de la loi 73.17, la procédure de conciliation est ouverte à toute
entreprisse qui, sans être en cessation de paiement :
A – le chef de l’entreprise :
B- le président du tribunal :
Le président du tribunal peut obtenir communication, par tous les moyens possibles,
des renseignements de nature à lui donner une exacte information sur la situation
économique et financière de l’entreprise. Il peut charger un expert d’établir un rapport
sur la situation économique, sociale et financière de l’entreprise.
C- Le conciliateur :
Le législateur n’a pas définit le conciliateur et les conditions dont il doit disposer,
mais on peut dire qu’il doit être expert en gestion, et en négociation.
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Le président du tribunal peut rendre une ordonnance fixant la suspension pour
une durée n’excédant pas le terme de la mission du conciliateur et après avoir recueilli
l’avis des principaux créanciers.
Si un accord est conclu avec les principaux créanciers le président du tribunal peut
également l’homologuer et accorder au débiteur les délais de paiement prévus par les
textes en vigueur pour les créances non incluses dans l’accord. Dans ce cas, les
créanciers non inclus dans l’accord et concernés par nouveaux délais doivent en être
informés.
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Les créanciers qui avaient consenti, dans le cadre d’une procédure de conciliation
un nouvel apport en trésorerie de l’entreprise, sont payés par priorité avant toutes les
autres créances.
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❖ Le tribunal s’assure de l’existence des difficultés mentionnées dans la demande
du débiteur par tous les moyens autorisés par la loi.
2. Pour le syndic :
❖ Il est nommé par le jugement de l’ouverture de procédure de sauvegarde ;
❖ Il contrôle l’exécution du plan de sauvegarde.
❖ Il contrôle les actes de disposition du débiteur.
❖ Il dresse au juge commissaire un rapport détaillé sur le bilan financier,
économique et social de l’entreprise.
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❖ Le syndic propose au tribunal soit l’approbation du projet du ou sa modification,
soit le redressement de l’entreprise ou la liquidation judiciaire.
❖ Commerçant qui a mis fin à son activité ou qui est décédé, dans l’année de sa
retraite ou dans les six mois suivant la date de son décès si la cessation de paiement est
antérieure à ces événements.
❖ Un associé tenu solidairement dans une société en nom collectif dans le délai
d’un an de sa retraite, si la cessation de paiement est antérieure à cette retraite.
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1-2 Cessation de paiement :
Elle est définit comme étant l’impossibilité pour une entreprise de faire face au
passif exigible avec son actif disponible, y compris les créances résultant des
engagements pris dans le cadre de l’accord amiable prévu à l’art 556 de la loi 73-17.
Les dettes exigibles doivent être mesurées à l’actif disponible et réalisable. Cela
signifie, que l’entreprise doit disposer de disponibilités immédiates (ou à moyen terme)
pour payer le passif échu.
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❖ Le tribunal peut entendre toute personne lui parait.
❖ Le tribunal statue au plus tard dans les quinze jours de la saisine, après avoir
vérifié la réunion des conditions.
❖ Le jugement doit fixer la date de la cessation des paiements et désigner les
organes de la procédure à savoir le juge commissaire, le syndic et les contrôleurs.
❖ Le jugement prend effet à partir de sa date, et il est prononcé s’il apparait que la
situation de l’entreprise n’est pas irrémédiablement comprise.
❖ La publication du jugement est la même mentionnée pour la procédure de
sauvegarde.
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I.Plan de continuation :
Le tribunal décide la continuation de l’entreprise lorsqu’il existe des possibilités
sérieuses de redressement et de règlement du passif.
1. Elaboration du plan :
❖ Le plan mentionne les engagements souscrits qui sont nécessaires au
redressement de l’entreprise.
❖ Il indique les modifications apportées à la gestion de l’entreprise.
❖ La continuation de l’entreprise peut être décidée sous condition d’une
restructuration sous la forme d’un arrête, d’une adjonction ou d’une cession d’une
branche d’activités.
❖ Il mentionne aussi les modifications de statuts nécessaires à la continuation de
l’entreprise.
❖ La résiliation des contrats de travail est réputée avoir lieu pour motif économique
nonobstant toute disposition légale contraire.
❖ La durée du plan est fixée par le tribunal sans pouvoir excéder dix ans.
2. Effets du plan :
Le plan de continuation a plusieurs effets parmi lesquels on cite :
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❖ Si l’entreprise n’exécute pas ses engagements fixés par le plan ou si ce dernier
n’est exécuté dans les délais le tribunal peut d’office ou à la demande d’un créancier et
après avoir entendu le syndic et appelé le chef de l’entreprise, prononcer la résolution
du plan de continuation et décider la liquidation judiciaire de l’entreprise.
❖ Si l’entreprise exécute le plan de continuation le tribunal prononce la clôture de la
procédure.
Sont joints à l’offre, les documents relatifs aux trois derniers exercices lorsque
l’auteur de l’offre est tenu de les établir. Le juge commissaire peut demander des
indications complémentaires.
Le syndic joue un rôle très important dans cette opération, il passe tous les actes
nécessaires à la réalisation de la cession. Et il peut sous sa responsabilité confier au
cessionnaire la gestion de l’entreprise cédée, dans l’attente de l’accomplissement de ces
actes. Sa mission dure jusqu’à la clôture de la procédure.
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❖ Les créanciers titulaires du droit de rétention ne subissent pas les conséquences
de la cession. Ils ne sont pas dessaisis du bien légitimement retenu.
❖ Pour les salariés, les contrats de travail sont maintenus sous réservé des
licenciements prévus par le plan.
La liquidation judiciaire peut être demandée par le chef de l’entreprise (le débiteur),
un créancier ou par le ministère public. Le tribunal peut également se saisir d’office.
Le débiteur peut exercer les actions personnelles ; il peut se constituer partie civile
dans le but d’établir la culpabilité de l’auteur d’un crime ou d’un délit dont il serait
victime ; toutefois, les dommages et intérêts qu’il obtiendra, bénéficieront à la
procédure ouverte.
2 .A l’égard du liquidateur :
Le jugement charge le syndic de gérer toutes les actions découlant des droits du
débiteur, et durant toute la durée de la liquidation judiciaire.
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Sa mission consiste donc dans la réalisation des opérations de liquidation de
l’entreprise. A cette fin la loi lui donne le pouvoir de procéder aux licenciements
résultants de la décision judiciaire de liquidation.
Le syndic agit au nom et dans l’intérêt des créanciers, sous réserve des droits
reconnus aux contrôleurs et à l’assemblée des créanciers, il prend toute mesure pour
les informer et les consulter.
3. A l’égard de l’entreprise :
1. La réalisation de l’actif :
❖ Les ventes d’immeubles ont lieu suivant les formes prescrites par le code de
procédure civile en matière de saisie immobilière avec cette dérogation qu’à le juge
commissaire de fixer la mise à prix et les conditions essentielles de la vente (art. 654 al.
1 de la 73-17).
❖ Le juge commissaire peut autoriser soit la vente par adjudication amiable sur la
mise à prix qu’il fixe soit de gré à gré.
❖ Les unités de production de tout ou partie de l’actif mobilier ou immobilier
peuvent faire l’objet d’une cession globale.
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❖ Le juge commissaire ordonne la vente de bien meuble aux enchères publiques ou
de gré à gré.
❖ Le juge commissaire choisit l’offre qu’il lui apparaît le plus sérieuse et qui permet
dans les meilleures conditions d’assurer durablement l’emploi et le paiement des
créanciers.
❖ Le jugement d’ouverture de la liquidation judiciaire rend exigible les créances non
échues.
2. L’apurement du passif :
Le jugement qui ouvre ou prononce la liquidation judiciaire entraîne la déchéance
du terme, les créances qui n’étaient pas arrivées à échéance deviennent
immédiatement exigibles, l’opération de l’apurement du passif se réalise de la manière
suivante : en cas de distribution des sommes avant la répartition du prix des
immeubles, les créanciers privilégiés et hypothécaires admis concourent à cette
répartition dans la proportion de leurs créances totales , par contre après la vente des
immeubles et le règlement définitif de l’ordre entre les créanciers hypothécaires et
privilégiés , ceux d’entre eux qui viennent en rang utile sur le prix des immeubles pour la
totalité de leur créances ne perçoivent le montant de leur collocation des sommes ainsi
déduites profitent aux créanciers chirographaires , le montant de l’actif , abstraction
faite des frais et dépenses de la liquidation judiciaire , des subsides accordés par le juge
commissaire au chef d’entreprise ou aux dirigeants ou à leurs familles et des sommes
payées aux créanciers privilégiés , et reparti entre les créanciers au prorata de leurs
créances admises.
❖ lorsqu’il n’existe plus de passif exigible ou que le syndic dispose des sommes
suffisantes pour désintéresser les créanciers ;
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❖ lorsque la poursuite des opérations de liquidation judiciaire est rendue impossible
en raison de l’insuffisance de l’actif.
Le syndic procède à la reddition des comptes.
43
Sommaire :
Avant propos : .............................................................................................................................................................
Liste des abréviations : ...............................................................................................................................................
Introduction générale : ..............................................................................................................................................
I.Rappel sur la notion « Droit » : ..................................................................................................................................
II.Généralités sur le droit commercial : .......................................................................................................................
III.Généralités sur le droit des affaires : ......................................................................................................................
Chapitre 1 : les effets de commerce : .........................................................................................................................
Section 1 : La lettre de change : ..................................................................................................................................
I.Généralités sur la lettre de change :..........................................................................................................................
1.Définition : ................................................................................................................................................................
2.Fonctions : ................................................................................................................................................................
II.L’émission de la lettre de change : ...........................................................................................................................
1.La capacité : ..............................................................................................................................................................
2.Les mentions obligatoires : .......................................................................................................................................
III.L’acceptation de la lettre de change : .....................................................................................................................
Définition : ................................................................................................................................................................
2.Formes de l’acceptation : .........................................................................................................................................
3.Refus de l’acceptation : ............................................................................................................................................
4. Les effets de l’acceptation : .....................................................................................................................................
IV.Les garanties de paiement de la lettre de change : ................................................................................................
1.Le transfert de la propriété de la provision ..............................................................................................................
2.La solidarité : ............................................................................................................................................................
3.L’aval : .................................................................................................................................................................
V.La circulation de la lettre de change : ......................................................................................................................
1.Endossement translatif de propriété :......................................................................................................................
2.L’endossement par procuration : .............................................................................................................................
3.L’endossement pignoratif : .......................................................................................................................................
VI.Le paiement de la lettre de change : .......................................................................................................................
1.La présentation au paiement : .................................................................................................................................
2.La réalisation du paiement : .....................................................................................................................................
3.Les obstacles de paiements : ....................................................................................................................................
VII.Les recours :............................................................................................................................................................
1.Le porteur diligent : ..................................................................................................................................................
2.Le porteur négligent : ...............................................................................................................................................
3.Les prescriptions des recours : .................................................................................................................................
Section 2 : le chèque....................................................................................................................................................
I.Définition et caractéristiques : ..................................................................................................................................
1.Définition : ................................................................................................................................................................
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2.Caractéristiques : ......................................................................................................................................................
II.Les conditions de validité du chèque : .....................................................................................................................
1.Les mentions obligatoires : .......................................................................................................................................
2.Les mentions facultatives : .......................................................................................................................................
III.La vie du chèque : ....................................................................................................................................................
1.L’émission du chèque : .............................................................................................................................................
2.La circulation du chèque :.........................................................................................................................................
3.Le paiement du chèque : ..........................................................................................................................................
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