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5ème semestre

LP CI

COURS DE DROIT COMMERCIAL

Professeur EL ADNANI Fatima Zohra


Année universitaire : 2016/2017
IV. DÉFINITION ET CARACTÈRES DU DROIT
COMMERCIAL

A. Définition du droit commercial

IV. Définition et caractères du


droit commercial

B. Caractères du droit commercial


A. DÉFINITION DU DROIT COMMERCIAL

Le droit commercial est une branche du droit privé qui réglemente les activités de
commerce.

C’est l’ensemble des règles juridiques qui régissent l’exercice de la profession de


commerce et qui sont applicables aux commerçants dans l’exercice de leur activité
professionnelle.

Il concerne les actes de commerce et les commerçants.


B. CARACTÈRES DU DROIT COMMERCIAL

Autonomie

Rapidité et simplicité

Internationalité
- L’autonomie du droit commercial

• Même s’il applique la plupart des techniques du droit civil, et plus


spécialement la théorie générale des obligations, le droit commercial est
un droit autonome qui déroge au droit civil.

• C’est un droit d’exception qui comprend des réglementations spéciales


dans l’intérêt du commerce.
- La rapidité et la simplicité du droit commercial

• Le droit commercial est un droit de la rapidité : l’intérêt du droit


commercial est de permettre essentiellement une plus grande rapidité des
transactions et des opérations commerciales ( l’endossement par exemple
permet aux effets de commerce de circuler rapidement).

• Il est également un droit de la simplicité : en matière commerciale, la


preuve est libre ( tous les moyens de preuve sont valables) et la solidarité
entre codébiteurs est présumée ( l’obligation pèse sur tous les codébiteurs
et chacun est engagé par le tout et par conséquent de combler, si
nécessaire, la défaillance financière des autres).
- L’internationalité du droit commercial

• Le droit commercial est plus international que les autres branches de droit
(droit civil ...) pour la simple raison que les affaires ont tendance à
s’internationaliser par vocation. Un commerçant qui voit ses affaires
atteindre un certain seuil de développement est appelé à importer et à
exporter. Les contrats conclus peuvent être soumis à une loi étrangère et
les litiges tranchés par des instances judiciaires étrangères.
TITRE I : LA COMMERCIALITÉ

I. La qualité de commerçant

La commercialité

II. Les obligations de


commerçant
I. LA QUALITÉ DE COMMERÇANT

Question : Comment une personne peut acquérir la qualité du


commerçant ?
L’art 35 al. 2 de la
nouvelle constitution
Principe de la prévoit en effet que:
liberté «L’Etat garantit la
d’entreprendre liberté d’entreprendre
et la libre
concurrence».
l'acquisition de la
qualité de
commerçant ne
devrait faire l’objet
d’aucune interdiction
ou restriction Le code de commerce
dispose que la
qualité de
commerçant
Cependant s’acquiert par
l’exercice habituel
ou professionnel
d’un certain nombre
d’activités
A. La qualité de commerçant

1. Les actes de commerce

2. L’exercice de commerce
1. LES ACTES DE COMMERCE

Les actes de commerce

Les actes de
Les actes de Les actes de
commerce par
commerce par commerce par
la forme ou
nature accessoire
objectifs
A. LES ACTES DE COMMERCE PAR NATURE

Se caractérisent par le fait de conférer à leur auteur la qualité de commerçant quand il


les exerce à titre habituel ou professionnel.

Sont définis dans les articles 6 et 7 du Code de Commerce.

Peuvent se subdiviser en plusieurs rubriques:


1. Les activités de 2. Les activités de 3. Les activités
distribution : production : financières :

• L’achat des biens • Les activités


(meubles ou industrielles et
immeubles, corporels artisanales;
ou incorporels) en • L’exploitation des
• Banque;
vue de les revendre; mines et des
• Assurance;
• La distribution d’eau, carrières;
• Bourse.
de gaz et • L’imprimerie et
d’électricité; l’édition;
• La fourniture des • Bâtiment et travaux
biens et services. publics.
6. Les activités
4. Les activités 5. Les activités de
maritimes et
d’intermédiaire : service :
aériennes :

• Les opérations
portant sur les navires
• Le courtage et la et les aéronefs et
• Le transport;
commission; leurs accessoires;
• Les postes et
• Les agences de • Les opérations se
télécommunications;
publicité; rattachant à
• L’organisation des
• Les agences l’exploitation des
spectacles publics.
immobilières. navires et aéronefs et
au commerce
maritime et aérien.
B. LES ACTES DE COMMERCE PAR LA FORME OU
OBJECTIFS

La forme utilisée par l’acte lui donne le caractère commercial, qu’il soit accompli ou
non par un commerçant.

Sont des actes de commerce par la forme :

1. Certains instruments de
2. Les sociétés commerciales
commerce
1. Instruments de commerce

Lettre de change Billet à ordre

Même s’il est signé par un


Une personne qui signe une
non commerçant, le billet à
lettre de change est soumise à
ordre est un acte de
la loi commerciale, sans que
commerce, à condition qu’il
cela lui donne la qualité du
résulte d’une transaction
commerçant.
commerciale.
Société
Anonyme

2. Sont
commercial
es à raison
Société en Société en
Non Collectif
de leur Commandite
forme, quel
que soit
leur objet :

Société à
Responsabi
lité Limitée
C. LES ACTES DE COMMERCE PAR ACCESSOIRE

Sont des actes qui par leur nature sont civils, mais deviennent commerciaux parce
qu’ils sont faits par un commerçant à l’occasion de son commerce.

l’achat d’un équipement, d’un véhicule


ou bien d’une machine par un
Exemple
industriel pour les besoins
professionnels
2. L’EXERCICE DE COMMERCE

L’exercice de l’une des activités énumérées aux articles 6 et 7 du code de commerce ne


suffit pas pour l’acquisition de la qualité du commerçant.

C’est la pratique du commerce qui fait le commerçant à condition qu’il s’agisse d’une
véritable profession commerciale et qu’elle soit pratiquée par une personne ayant la
capacité juridique requise.
2.L’exercice de commerce

a. La profession b. La capacité
commerciale commerciale
A. LA PROFESSION COMMERCIALE

Le caractère habituel Le caractère professionnel

La profession suppose une organisation et une


L’habitude est la répétition des compétence et que le professionnel agit contre une
actes et des opérations. rémunération.
L’habituel s’oppose à l’occasionnel. Le professionnel se distingue de l’amateur et du
bénévole qui agit sans percevoir de rémunération.
B. LA CAPACITÉ COMMERCIALE

Pour devenir commerçant, il faut également la réunion de


deux conditions :

Être capable

Non frappé d’incompatibilité ou de


déchéance
 LES INCAPACITÉS D’EXERCICE

Toute personne
Peut devenir commerçant
(âgée de 18 ans)

Par conséquent, sont


exclus des professions
commerciales :

- Les mineurs non


émancipés;
- Les majeurs incapables.
 MINEURS NON ÉMANCIPÉS

• C’est celui qui ne peut devenir commerçant, ni même


Le mineur non émancipé accomplir occasionnellement des actes de commerce.
• Aucune autorisation ne peut lever cette incapacité.

• Le mineur doit être âgé de 16 ans;


• Il doit présenter des signes de maturité;
Les conditions • Il doit être jugé apte à être affranchi de la tutelle par
d’émancipation son tuteur légal;
• L’émancipation doit être déclarée par le tribunal qui
lui autorise d’exercer le commerce.

• L’émancipation;
Les conditions requises pour • L’autorisation du tribunal d’exercer le commerce;
être mineur commerçant • L’inscription de cette autorisation au registre de
commerce pour informer les tiers.
• Le mineur commerçant est considérée comme une
Le mineur commerçant personne majeure et sera de ce fait responsable de
ses actes.

• Le mineur non émancipé qui exerce le commerce


ne peut acquérir la qualité de commerçant;
Les sanctions
• Les actes de commerce accomplis par ce dernier
sont nuls.
 MAJEURS INCAPABLES

• C’est une personne majeure dont les facultés


Le majeur incapable mentales sont altérées.
• Il ne peut pas exercer le commerce.

• En droit marocain, on distingue 3 cas d’incapable


majeur :
Les cas de majeur incapable
• Le dément ;
en droit marocain
• Le faible d’esprit;
• Le prodigue.

• L’incapacité du majeur doit être prononcée par le


juge pour présenter le maximum de garantie;
Publicité du jugement de • Le juge doit, avant de prononcer son jugement, se
l’incapacité du majeur référer à des experts;
• Le jugement de l’incapacité doit être publié pour
informer les tiers.
 LES RESTRICTIONS

Ne peuvent pas exercer le commerce, les personnes frappées de :

Incompatibilité

Déchéance
 LES INCOMPATIBILITÉS

Est incompatible avec le


commerce, l’exercice
d’autres activités tels que:
- la fonction publique;
- la profession de notaire,
d’huissier; et
l’appartenance à des
professions libérales.

La méconnaissance des
incompatibilités entraîne
des sanctions pénales et
disciplinaires (radiation
du bureau).
Mais les actes de
commerce demeurent
valables .
 LES DÉCHÉANCES

Sur un défaut d’honorabilité, certaines personnes sont déchues de l’exercice de


l’activité commerciale, tels que :

- Les personnes condamnés pour des


- Les personnes frappées de faillite infractions en relation avec les
personnelle : affaires :
Ces personnes ne peuvent pas exercer le - Vol;
commerce pendant une durée qui - Abus de confiance;
n’excède pas 5 ans. - Escroquerie;
- Faux et usage de faux….
Réponse:

Pour acquérir la qualité de commerçant, la personne intéressée doit:

 Exercer un acte de commerce par nature : l’une des activités énumérées aux articles
6 et 7 au code de commerce;
 A titre habituel ou professionnel;
 Etre capable
 Non frappée de déchéance ou d’incompatibilité;
 Doit être inscrite au registre de commerce.
II. LES OBLIGATIONS DE COMMERÇANT

La qualité du commerçant engendre un certain nombre


d’obligations.
Ces obligations sont :
1. L’obligation d’inscription au Registre de
Commerce

2. Les obligations comptables et la


conservation des correspondances
1. L’OBLIGATION D’INSCRIPTION AU REGISTRE DE
COMMERCE

1. L’obligation d’inscription au RC
A. L’utilité et l’organisation du RC

B. Les inscriptions au RC

C. Les effets des inscriptions au RC

D. Les sanctions du défaut d’inscription au


RC
A. L’UTILITÉ ET L’ORGANISATION DU REGISTRE DE
COMMERCE

- L’utilité du Registre de Commerce :

Le registre de commerce
est une protection pour les
tiers car il leur permet de
contracter avec toute
connaissance de cause.
- L’ORGANISATION DU REGISTRE DE COMMERCE :

Registre de commerce

- Tenu par l’office marocain de la


propriété industrielle et commerciale;
- Tenu par le secrétariat-greffe du tribunal - Centralise , pour l’E du royaume, les
Registre de
du lieu de la situation local
l’établissement renseignementsRegistre centraldans les RL;
mentionnées
principal du commerçant ou du siège de - Délivre les certificats relatifs aux
la société; inscriptions des noms de commerçant,
- Dans lequel sont inscrits le nom de dénominations commerciales et enseignes
commerçant ou la dénomination ainsi que les certificats et copies relatifs aux
commerciale; autres inscriptions qui y sont portées;
B. LES INSCRIPTIONS AU REGISTRE DE COMMERCE

Les inscriptions au registre de commerce

Les Les
immatriculati inscriptions Les radiations
ons modificatives
 Les immatriculations

 LES PERSONNES TENUES À L’IMMATRICULATION AU RC

Personnes tenues de se faire immatriculer au RC

Personnes physiques ou morales

Marocaines ou étrangères
Exerçant une activité commerciale au
Maroc
 LES FORMALITÉS DE L’IMMATRICULATION AU RC

L’immatriculation doit être requise sur demande écrite du :

Pour les personnes physiques Pour les personnes morales


- Commerçant; ou - Les
- Son mandataire muni gérants; ou
Société
- Les
d’une procuration écrite
jointe à la demande. membres
des
Le
organes
directeur
d’administ
ration, de
gestion ou
de
direction.
La demande d’immatriculation doit comporter :

Pour les personnes physiques Pour les personnes morales

- L’identité du - L’identité des associés


commerçant; ou actionnaires;
- L’activité exercée; - La raison sociale;
- L’origine du fonds de - Le montant du capital;
commerce; - Le siège social;
- L’enseigne. - L’objet de la société.
 LE LIEU DE DÉPÔT ET LES DÉLAIS DE L’IMMATRICULATION
AU RC

La demande d’immatriculation doit être déposée :

Pour les personnes physiques Pour les personnes morales


Auprès du secrétariat-
greffe du tribunal dans Auprès du secrétariat-
le ressort duquel est greffe du tribunal dans
situé son principal le ressort duquel est situé
établissement ou le siège le siège social.
de son entreprise.
Dans un délai de 3 mois
de l’ouverture de
Dans un délai de 3 mois
l’établissement
de leur création ou de
commercial ou de
leur constitution.
l‘acquisition du fonds de
commerce.
 OBLIGATION DE MENTIONNER LE NUMÉRO ET LE LIEU D’IMMATRICULATION

D
Les commerçants sont tenus - Leurs factur
de mentionner de commande
papier des

Le numéro et le lieu
d’immatriculation

Cependant, les
Seront sanc
commerçants qui ne les
amende de 1
mentionnent pas
 Les inscriptions modificatives

Tout changement ou modification concernant les mentions qui figurent sur le registre de
commerce doit faire l’objet d’une demande d’inscription modificative dans le mois
suivant le changement.

 Les radiations

- La radiation est la suppression d’une immatriculation au registre du commerce.


- Elle peut intervenir soit en cas de cessation d’activité commerciale, soit après le
décès du commerçant, soit en cas de dissolution d’une société.
C. Les effets des inscriptions au registre de commerce

Effets de l’immatriculation

Est privée des droits dont


bénéficient les commerçants
Toute personne immatriculé au RC est
présumée avoir la qualité de commerçant
Est soumis à toutes les
obligations des commerçants
D. Les sanctions du défaut d’inscription au registre de commerce

Sanctions liées au défaut d’immatriculation

Amende de 1000 à 5000 dhs


La non remise de la déclaration
d’immatriculation

Emprisonnement d’1 mois à 1 ans + l’amende de 1000 à


5000 dhs
Indication inexacte donnée de mauvaise foi
en vue de l’immatriculation
2. LES OBLIGATIONS COMPTABLES ET LA
CONSERVATION DES CORRESPONDANCES

2. Les obligations comptables et la conservation des


correspondances

A. Les obligations comptables

B. La conservation des correspondances


A. Les obligations comptables

Obligations comptables

Tenue d’une comptabilité


Ouverture d’un compte
régulière

Les commerçants sont


obligés d’ouvrir, pour
les besoins de leur
commerce, un compte
bancaire ou postal
Tenue des livres de commerce

Le livre journal:
reprend toutes les
Le commerçant doit tenir une comptabilité opérations effectuées par
régulière. C’est une O majeure et le commerçant au jour
caractéristique du statut du commerçant et par jour
indispensable à une bonne gestion de
l’entreprise.
C’est un moyen de preuve entre les
commerçants. Le grand livre: dans
lequel est reporté le
Le livre d’inventaire: sur contenu du livre
lequel il est transcrit le bilan journal
et le compte des produits et
charges de chaque exercice
La loi définit 3 sortes de livres comptables
B. La conservation des correspondances

Les originaux des


correspondances reçues et
les copies de
Conservation des correspondances envoyés
correspondances
doivent être classés et
conservés pendant dix
ans à compter de leur
date
TITRE II : LE FONDS DE COMMERCE

Le fonds de commerce permet aux


Commerçants
De protéger leur clientèle contre les attaques
des concurrents

Créanciers
Une meilleure garantie de leurs intérêts
Le fonds de commerce

I. Les éléments du fonds de commerce

II. Les opérations relatives au fonds de


commerce
I. LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU FONDS DE
COMMERCE

Les éléments constitutifs du fonds de commerce

A. Les éléments corporels

B. Les éléments incorporels


A. LES ÉLÉMENTS CORPORELS

Les éléments corporels


a. Le matériel
et l’outillage
Les objets mobiliers servant à l’exploitation
du fonds de commerce tels que le mobilier et
les machines…

b. Les marchandises

les stocks de matières premières ou les


produits et les biens destinés à la vente.
B. LES ÉLÉMENTS INCORPORELS

Les éléments incorporels


Le nom
La clientèle
commercial Le droit au Le droit de
et
et bail propriété
l’achalandage
l’enseigne
a. La clientèle et l’achalandage

- La clientèle
Ensemble de personnes physiques ou morales qui se
fournissent habituellement chez un commerçant

* Elément essentiel du fonds de commerce


* Le but poursuivi par le commerçant

Clients de passage qui


- L’achalandage n’effectuent que des achats
occasionnels
b. Le nom commercial et l’enseigne
- Le nom commercial
Est l’appellation choisie par un commerçant ou une
société pour l’exercice de son activité

Sert à identifier le commerçant et à le différencier

• Peuvent être cédés ou


loués avec le fonds de
commerce
• Sont protégés par
l’action en concurrence - L’enseigne
déloyale
Est une inscription, une forme ou une image apposée sur
un immeuble se rapportant à l’activité qui s’y exerce

Permet d’individualiser le lieu où s’exerce l’activité


c. Le droit au bail

Généralement, le propriétaire du fonds de commerce n’est pas


propriétaire des locaux dans lequel il exerce son activité. Ils sont
loués par le propriétaire de l’immeuble et le contrat de location est le
contrat de bail.
Le droit au Ce bail est conclu entre le propriétaire (bailleur) et un locataire
bail commerçant, propriétaire du fonds de commerce.
Le droit au bail est donc le droit du locataire commerçant à l’égard du
propriétaire de l’immeuble où le commerçant exploite son fonds.
C’est le droit de jouissance des lieux loués moyennant le paiement
d’un prix, le loyer.

Ce droit au bail est d’une très grande importance pratique pour le commerçant et la plupart
du temps la clientèle dépend de l’emplacement du fonds. C’est ce qui explique la nécessité
de protéger le locataire commerçant.
Cette protection a été mise en place par le dahir de 1955 qui a été abrogé par la nouvelle
loi n° 49.16 sur les baux d’immeubles ou locaux à usage commercial, industriel ou
artisanal, publiée au BO du 11/08/2016.
L’entrée en vigueur de la nouvelle loi aura lieu le 11/02/2017.
Les innovations de la nouvelle loi (1)

Par rapport au dahir de 1955, - Le loyer est librement


la nouvelle loi 49.16 propose - Les contrats de bail doivent négocié entre les parties. Il ne
un champ d’application élargi, obligatoirement être établis peut être convenu
en soumettant au nouveau par écrit, datés et signés d’augmenter le montant du
régime les baux conclus par : par les parties. loyer pendant une période
- les établissements - Un état des lieux doit être inférieure à trois ans courant
d’enseignement privés; dressé au moment où le à compter de la date de la
locataire entre en possession conclusion du contrat .
- Les laboratoires du local loué. Cet état des
pharmaceutiques ou - Les parties ne peuvent non
lieux fait foi entre les plus convenir d'une
organismes assimilés; parties. Il doit décrire de augmentation supérieure au
- Les cliniques privées; manière détaillée le local et taux fixé par la loi, à savoir
- Et les baux passés par les les équipements qu’il 10%.
coopératives. comporte.
Les innovations de la nouvelle loi (2)

- Le bailleur a le droit de refuser le


renouvellement du bail, à condition de payer
au locataire une indemnité d’éviction égale au
- Une fois le bail expiré, le locataire a droit préjudice causé par le défaut de
à son renouvellement. Mais pour y renouvellement.
accéder, il doit prouver avoir exploité le - L'indemnité d'éviction correspond à la valeur
local de manière effective et pendant au du fond de commerce, calculée sur la base des
moins deux ans. déclarations fiscales des quatre dernières
années aux frais d'aménagements et travaux
réalisés par le locataire et aux frais normaux de
déménagement.
Les innovations de la nouvelle loi (3)

Toutefois, le bailleur n’est tenu d’aucune indemnité :


- Si le locataire, débiteur d'au moins trois mois de loyer, ne s'en acquitte pas dans un
délai de 15 jours de à compter la réception d'une mise en demeure envoyée par son
bailleur;
- Si le locataire, sans le consentement du bailleur, opère des changements sur le local
pris à bail, lorsque ces changements compromettent la sécurité de la construction; ou
change l’activité de son fonds de commerce. Mais ce même locataire peut toujours
prétendre à l'indemnité s'il s'engage à remettre les choses en ordre dans les délais fixés
par la mise en demeure formulée par le bailleur. Dans tous les cas, cette remise en ordre
ne doit pas dépasser 3 mois.
- Si l'immeuble doit être démoli pour insalubrité ou insécurité. Dans ce cas, le locataire
disposera de 15 jours pour partir.
Les innovations de la nouvelle loi (4)

En cas de démolition et reconstruction de l’immeuble :


- Le refus de renouvellement du bail  est possible si le propriétaire décide de  démolir et
reconstruire l'immeuble à condition qu'il en soit propriétaire depuis plus d'une année de
la date d'envoi de la mise en demeure. A sa charge aussi de payer au locataire évincé,
préalablement à son départ, une indemnité égale au préjudice subi sans qu'elle puisse
excéder trois ans de loyer. Si l'immeuble reconstruit comporte des locaux à usage
commercial, industriel ou artisanal, le locataire disposera du droit de priorité.
- De même, sur demande du locataire, le juge peut astreindre le bailleur à prendre en
charge les frais d'attente. Ceux-ci doivent couvrir le préjudice subi sans qu'ils ne
dépassent le montant des bénéfices réalisés conformément aux déclarations fiscales de
l'année écoulée. Cette indemnité englobe également  les salaires des employés et les
impôts et redevances dues pendant toute la période où il ne pourra pas bénéficier du
local.
-En tout cas, le législateur fixe à 3 ans maximum le délai durant lequel le locataire devra
prendre possession de son nouveau local. Et une fois les travaux achevés, le loyer à payer
doit être équivalent à celui dont s'acquittait le locataire avant son éviction provisoire. Et
ce jusqu'à la fixation de nouvelles clauses du contrat.
d. Le droit de propriété
Confère au
commerçant un
Droit de propriété monopole
d’exploitation ou
d’utilisation

Les brevets Les marques de Les dessins et


d’invention fabrique modèles

• Doivent faire l’objet


• Titres délivrés par •Doivent être enregistrées à
d’une demande à
l’OMPIC l’OMPIC
l’OMPIC
• droit exclusif • protection valable de 10
• droit de propriété de 5
d’exploitation de 20 ans ans renouvelables
ans renouvelable 2 fois
indéfiniment
II. LES OPÉRATIONS RELATIVES AU FONDS DE
COMMERCE

A. La vente ou la cession du FC

B. L’apport en société d’un FC


Les opérations relatives au
fonds de commerce

C. Le nantissement d’un FC

D. La gérance-libre d’un FC
A. LA VENTE OU LA CESSION DU FONDS DE COMMERCE

a. La formation du contrat de
vente du FC

A. La vente du fonds de
commerce

b. La publicité de la vente du FC
a. La formation du contrat de vente du fonds de commerce

Le contrat de vente du FC

Doit être rédigé par écrit ( acte authentique ou sous-seing privé)

Doit mentionner : le nom du vendeur, la date et la nature de l’acte d’acquisition, le prix de


l’acquisition et l’ensemble des inscriptions, des privilèges et nantissement pris sur le
fonds.
Si l’une de ces mentions ne figure pas dans l’acte, celui-ci peut être annulé.

Une expédition de l’acte notarié ou un exemplaire de l’acte sous-seing privé doit être
déposé, au secrétariat-greffier du tribunal, dans les 15 jours de sa date.
b. La publicité de la vente du fonds de commerce

La publicité de la vente du fonds de commerce vise principalement à renseigner les


créanciers du cédant.

L’acte de la vente est :


- inscrit sous forme d’extrait au registre de commerce
- publié par le secrétaire-greffier en entier et sans délai au bulletin officiel et dans un
journal d’annonces légales
B. L’ APPORT EN SOCIÉTÉ D’UN FONDS DE COMMERCE

L’apport en société d’un F.C est semblable à une vente du F.C

Le propriétaire recevra en contrepartie de son apport des


À cette différence que
actions ou des parts sociales et non une somme d’argent

Cette opération sera soumise aux mêmes règles que la vente du F.C

Mentions exigées pour l’acte de vente du


Règles de la publicité de la vente
F.C
C. LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE

Le nantissement du fond de commerce est l’inscription du droit d’un créancier sur le


fonds de commerce. Il lui est approprié virtuellement une partie du fonds de commerce
pour garantir sa créance.

Le créancier gagiste n’a pas le droit de se faire attribuer le F.C: le propriétaire du F.C a
le droit de continuer à gérer son entreprise, il est seulement empêché de le vendre ou
d’en faire l’apport en société sans l’accord du créancier.

Le nantissement du fonds de commerce doit donner lieu à un acte écrit (authentique ou


sous-seing privé) et doit être inscrit sur un registre spécial tenu au greffe du tribunal de
commerce et c’est la date de cette inscription qui détermine le rang du créancier nanti.
D. LA GÉRANCE-LIBRE DU FONDS DE COMMERCE

• Est un contrat par lequel le propriétaire d’un F.C


La gérance libre confie l’exploitation de son fonds à un tiers appelé
gérant-libre.

• Qui a la qualité de commerçant, exploite le F.C en son


Le gérant libre nom et ses propres risques moyennant un paiement
d’un loyer et d’une redevance au propriétaire.

Le contrat de gérance • Doit être rédigé par écrit et publié sous forme d’extrait
libre au B.O et dans un J.A.L.
• Est tenu soit de se faire radier du R.C, soit de faire
Le bailleur modifier son inscription personnelle avec la mention
de la mise en gérance libre.

• Est tenu d’indiquer sur tout document relatif à son


activité commerciale son numéro d’immatriculation et
Le gérant libre sa qualité du gérant libre du F.C (ou amende de 2.000
à 10.000 DHS).

• Est solidairement responsable du fonds de commerce


Le bailleur du fonds de
avec le gérant libre jusqu’à publication du contrat et
commerce pendant 6 mois suivant la dite publication.

• Rend immédiatement exigibles les dettes afférentes à


La fin de la gérance l’exploitation du F.C et contractées par le gérant libre
pendant la durée de la gérance libre.
TITRE III : LES EFFETS DE COMMERCE

• Un effet de commerce est un titre négociable qui


Définition constate au profit du porteur une créance de somme
d’argent et sert à son paiement.

Les effets de commerce


I. La lettre de change

II. Le billet à ordre

III. Le chèque
I. LA LETTRE DE CHANGE

Est un titre par lequel

Donne l’ordre à
Un tireur A Un tiré B
L’un de ses débiteurs

De payer une
C’est le créateur et C’est le
$ déterminée
le rédacteur de la débiteur de la
traite traite à une date
déterminée à

C’est à lui que la traite a été remise


en vue de lui permettre de s’en faire un bénéficiaire ou
servir le montant auprès du tiré porteur C
La lettre de change est :

un instrument de paiement un instrument de crédit

Un mécanisme
Un mécanisme
permettant l’exécution
permettant d’accorder un
d’une obligation de payer
délai de paiement.
une somme d’argent.
La lettre de change

Circulatio Réalisatio Recours


Création Prescriptio
n de la n de la défaut de
de la L.C n
L.C L.C paiement
A. La création de la lettre de change

 La création de la lettre de change est soumise à des conditions très stricte de validité .

 Elle doit faire l’objet d’un écrit.

 Le recours à un modèle normalisé établi par la circulaire n°13/G/2006 de Bank Al


Maghreb est obligatoire.

 Elle doit contenir un certain nombre de mentions obligatoires énumérées à l’article 159
de code de commerce comme elle peut contenir certaines mentions facultatives.
 Les mentions obligatoires

1. La dénomination de la lettre de change;


2.Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée;
3.Le nom de celui qui doit payer (tiré);

4.L’indication de l’échéance : à vue, à un certain délai de vue, à un certain délai de date,


à jour fixe;
5. L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer;

6.Le nom de celui auquel ou à l’ordre duquel le paiement doit être;


7. L’indication de la date et du lieu où la lettre est créée;
8. Le nom et la signature de celui qui émet la lettre « tireur ».
 Les mentions facultatives
1. Clause de retour « sans protêt » ou « sans frais » : cette clause permet au porteur de
la lettre de change au jour de l’échéance d’exercer des recours contre les différents
signataires sans avoir faire dresser protêt ;

2.Clause « non à ordre » : la lettre est à personne dénommée. Cette clause interdit
l’endossement ultérieur de la lettre de change;

3. Clause « suivant avis » : cette clause interdit le tiré de payer ou d’accepter avant
d’avoir reçu l’autorisation du tireur;

4. Clause d’aval : permet de garantir le paiement de la lettre de change pour tout ou


partie du montant à l’échéance. Le donneur d’aval s’engage à payer la LC à l’échéance
si le débiteur garanti n’effectue pas le paiement.
B. La circulation de la lettre de change

Le bénéficiaire de la lettre de change n’est pas forcé de conserver la lettre de change


qui lui a été remise par le tireur jusqu’à la date de l’échéance. Dés que le bénéficiaire
a la lettre de change entre les mains, il peut s’en servir pour payer ce qu’il doit lui-
même ou pour se procurer des fonds. Il endossera alors la lettre au profit du créancier
qu’il veut payer ou d’un banquier qui lui avancera les fonds présentés par cette lettre.

B. La circulation de la lettre de change


a. L’endossement de la LC

b. L’escompte
 a. L’endossement

 Toute lettre de change est transmissible par voie d’endossement.

 Il suffira alors d’apposer au dos de la lettre de chose la formule de l’endossement qui


comporte le nom de l’endossataire ou même simplement d’apposer au dos de la lettre la
signature de l’endosseur.

 Par sa signature l’endosseur est engagé par la traite et il est garant de celle-ci à l’égard
du porteur.

 Le nouveau porteur ne signe pas l’effet mais s’il veut aussi la transmettre, il la signera
en tant qu‘endosseur et la remettra au nouveau porteur.

Porteur actuel Nouveau porteur


= =
Endosseur Endossataire
- L’endossement peut être :

Au porteur :
le détenteur de la lettre de
change est le bénéficiaire.

• L’endossement transmet tous les droits résultant


Les effets de de la lettre de change. Cette transmission porte sur
l’endossement la créance elle-même et sur les privilèges et les
sûretés qui en garantissent le paiement.
 b. L’escompte
Il peut
Si le porteur a l’escompter Paiement
besoin d’argent auprès de sa anticipé :
liquide banque avant la escompte
date d’échéance
Date de la création de la L.C Échéance de la L.C

Remise à l’escompte

remet l’effet à La banque


Le porteur
verse immédiatement une $ inf. à la V nom.
elle retiendra des agios ( com.+ int. )
réescompte la LC
La banque
centrale
C. La réalisation de la lettre de change

A l’échéance, le porteur doit présenter la lettre de change au paiement et le tiré doit


payer dés que l’effet lui est présenté.

La réalisation de la lettre de change


a. La présentation de la LC

b. Le paiement de la LC
 a. La présentation de la lettre de change

A l’échéance, le porteur doit réclamer le paiement en présentant la lettre de change au


paiement. Cette présentation est en principe obligatoire.

Qui demande le paiement de • Son dernier porteur régulier quelque soit sa qualité
la LC? ( endosseur, créancier gagiste, banque escompté).

Où doit-on demander le • Au lieu marqué sur la LC pour le paiement lors de


paiement? l’émission ou lors de l’acceptation.

• La date de paiement est celle de l’échéance indiquée


Quand doit-on demander le
sur la LC. Avant cette date, le porteur ne peut pas
paiement?
réclamer le paiement au tiré.

A qui doit-on demander le


• Au tiré qui peut soit accepter soit refuser le paiement.
paiement?
Si le tiré accepte la L.C

Ecrite sur la L.C

Exprimée par la mention « accepté » ou tout autre mot


équivalent

Signée du tiré ( la simple signature vaut acceptation)

Pure et simple

Le tiré
Peut restreindre la L.C à une partie de la somme

Peut demander qu’une seconde présentation lui soit faite


le lendemain de la première
Si le tiré refuse l’acceptation de la L.C

Le refus de l’acceptation de la L.C

Entraîne la déchéance du délai prévu Attendre la date de l’échéance


pour le paiement aux frais et dépens pour être payé;
du tiré.

Dresser protêt constatant refus du


tiré d’accepter la L.C.
 b. Le paiement de la lettre de change

La Le tiré doitvérification
principale effectuer quelques
exigée duvérifications : la
tiré est celle de
légitimité du porteur ( contrôle de la chaîne des
endossements);
Il doit vérifier la régularité formelle du titre ( présence
des mentions obligatoires) et non pas l’authenticité des
signatures;
Il doit s’assurer de l’absence d’opposition au paiement
du titre (perte ou vol de la LC ou bien redressement ou
liquidation judiciaire du porteur).
- Le paiement de la lettre de change peut avoir lieu en espèce, par chèque ( obligatoire
pour la LC excédant 20 000 DHS et que le tireur et le porteur sont des commerçants) ou
virement.
Mais le plus courant est le paiement par compte et par compensation entre banquiers
présentateurs et domiciliataires : la banque présentatrice chargée du recouvrement crédite
le compte du porteur diminué des frais de recouvrement, tandis que la banque
domiciliataire débite le compte du tireur du montant de la LC majorés des frais éventuels.

- Le tiré peut exiger en payant le montant de la LC qu’elle lui soit remise acquittée avec
la mention « d’acquit » signée par le porteur.

- Le porteur ne peut refuser le paiement partiel de la LC. En cas de paiement partiel, le


tiré peut exiger que la mention de ce paiement soit faite sur la L.C et que quittance lui
soit donné.
D. Recours du porteur en cas de défaut de paiement

En cas de défaut de • Le porteur peut exercer ses recours contre les


paiement ou d’acceptation signataires de la lettre de change.

Pour être admis à exercer les recours


cambiaires

Le porteur doit obligatoirement faire


dresser un protêt faute d’acceptation ou
• Acte authentique dressé par le secrétariat greffe du
Protêt tribunal qui constate le défaut de paiement et avertit le
tireur du non paiement.

Le protêt doit être fait dans les cinq jours


ouvrables qui suivent le jour où la lettre de
change est payable.

Dans les 4 jrs qui suivent le protêt, le


porteur doit en aviser
Il exerce dev
Dés que le porteur
tribunal de com
accomplit cette procédure
le recours en p

Contre l’un ou l’ensemble


des signataires
( endosseurs et tireur)

Le signataire qui a été Pourra ensu


condamné à payer le retourner contre
porteur débiteur
5. Prescriptions

Actions résultant de la 3 ans à compter de la


Se prescrivent par
L.C contre l’accepteur date de l’échéance

Actions du porteur
1 an à partir de la date
contre les endosseurs et Se prescrivent par
du protêt dressé
contre le tireur

Actions des endosseurs 6 mois à partir du jour du


Se prescrivent par
les uns contre les autres remboursement de la L.C
II. LE BILLET À ORDRE

Est un titre par lequel

S’engage de payer une $


déterminée
Bénéficiaire B
 Souscripteur A
À une date déterminée à

Le billet
à ordre
Représente un titre de crédit

Met en présence que deux personnes


Le billet à ordre est

Selon l’engagement qu’il constate soit

De nature
De nature civile
commerciale

Le tribunal de
Le tribunal de
première
commerce
instance
A. La création du billet à ordre

1. Le billet à ordre doit obligatoirement être rédigé par écrit ;

2.Le billet à ordre doit contenir un nombre de mentions obligatoires énumérées à


l’article 232 du code de commerce
- La clause à ordre ;
- La promesse pure et simple de payer une somme déterminée ;
- L’indication de l’échéance ;
- L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer ;
- Le nom de celui auquel ou à l’ordre duquel le paiement doit être fait ;
- L’indication de la date et du lieu où le billet est souscrit ;
- Le nom et la signature du souscripteur.

3. De même que pour la lettre de change, le billet à ordre qui ne comprendrait pas l’une
de ces mentions ne vaudrait pas en tant que billet à ordre, mais en tant que simple
reconnaissance de dette.
B. La circulation, la réalisation le recours et les prescriptions du billet à ordre

Le billet à ordre est soumis aux dispositions relatives à la lettre de change notamment
celles relatives à l’endossement, l’échéance, le paiement, les recours, les protêts, la
prescription.
III. LE CHÈQUE

Est un instrument de paiement


Un titre par lequel

Tireur Donne l’ordre à Tiré


« Emetteur » « Banque » 

De payer sur une $ d’argent


présentation indiquée dans
de l’écrit le titre à

Bénéficiaire
« Porteur »
Le chèque
Incidents
de
Circulatio paiement
Emission Paiement Prescriptio
n du et le
du chèque du chèque n
chèque recours
défaut de
paiement
A. L’émission du chèque

1. L’émission du chèque

a. Les mentions obligatoires

b. Les modalités d’émission


 a. Les mentions obligatoires

Pour qu’il soit valable, le chèque doit contenir un certain nombre de mentions légales, à
savoir :

1. La dénomination du chèque;
2. Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée ;
3. Le nom du tiré ;
4. L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer ;
5. L’indication de la date et du lieu où le chèque est créé ;
6. Le nom et la signature du tireur.

Tout chèque non conforme aux formules délivrées par la banque ou ne contenant pas
l’une de ces mentions obligatoires peut être considéré comme un titre ordinaire
établissant la créance.
 a. Les modalités d’émission du chèque

- CHÈQUE BARRÉ

• Est un moyen simple de limiter le risque d’utilisation


frauduleuse en obligeant l’encaissement par
Le barrement du chèque l’intermédiaire d’une banque.
• Le bénéficiaire doit être titulaire d’un compte.

• Opposition au recto du chèque de deux lignes


Caractéristiques parallèles.
Type du barrement Conséquences sur le paiement du
Chèque

ð Le chèque ne ð Le chèque ne peut être payé qu’à


comporte aucune un établissement bancaire
Barrement général
désignation entre  
  les deux barres

ð Le nom d’un
établissement ð Le chèque ne peut être payé qu’au
bancaire banquier désigné où à son client si celui-
Barrement
est inscrit entre les ci est le tiré
spécial
  deux barres
t ro
q
d ud
P
au ée - CHÈQUE CERTIFIÉ
r e
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s uè
 La banque appose la griffe de certification sur le chèque

« CHÈQUE CERTIFIÉ SOUS LE N° …… CONFORMÉMENT


AUX DISPOSITIONS DU DAHIR DU 01.08.96 PORTANT LOI
N° 15-95 FORMANT CODE DE COMMERCE.
- POUR ………. DH
- DATE DE VALIDITÉ : DATE DE CERTIFICATION + 20
JOURS
- LE…. /…. /…. »
- BANQUE …………….. AGENCE ………………….
SUIVIE DE DEUX SIGNATURES AUTORISÉES DE
L’AGENCE BANCAIRE.
B. La circulation du chèque

Les modalités de circulation du chèque différent selon sa


forme

Chèque « au porteur » ou


Chèque « à ordre » ou « à
sans indication du
une pers. dét. »
bénéficiaire

Peut circuler par


Se transmet par voie
simple transmission
d’endossement
(remise)

• Ed. pur et simple


• porté au dos du
chèque par la signature
du porteur
C. Le paiement du chèque

3. Le paiement du chèque

a. La présentation du chèque au paiement

b. Le paiement du chèque
 a. La présentation du chèque au paiement

Délai de présentation au paiement


Chèque émis et payable au Maroc
20 jrs de la date d’émission du chèque

Chèque émis hors Maroc et payable au Maroc


60 jrs de la date d’émission du chèque

A l’expiration du délai légal de présentation


Le porteur perd ses recours contre les endosseurs.

Mais conserve la possibilité de demander le paiement au


tiré, dans un délai d’1ans à partir de l’expiration du
délai de présentation.
 b. Le paiement du chèque

Le chèque est payable à vue. Toute mention


contraire est réputée non écrite.

Le banquier est tenu de vérifier :


* la régularité de la signature du tireur;
* l’identité de l’endosseur.
D. Les incidents du paiement et le recours défaut de paiement

Le refus de paiement peut provenir soit

D’une opposition émanant du tireur ou du porteur

D’une absence ou insuffisance de provision

En cas de prescription pour présentation en


paiement
 a. Opposition au paiement d’un chèque

Le tireur peut faire opposition au paiement


du chèque :
Empêcher son paiement en cas de :

* Perte, vol, utilisation frauduleuse ou


falsification du chèque;
* Redressement ou liquidation judiciaire
du porteur.
 b. Le défaut paiement en l’absence de provision

Présentation de chèque au Absence ou


paiement pro

remet un rejet Envoie une


certificat lettre
de refus d’injonction

de
paiement de restitution de
tous les chèques
avec
Bénéficiaire interdiction Ba
d’émission des
Déclaration à chèques de 10
BAM ans
Bénéficiaire ou porteur du
chèque a deux possibilités :

1. Procédure judiciaire rapide : 2. Procédure normale du protêt:

Saisir le juge de référé (tribunal de Porter plainte auprès du Procureur du Roi


commerce) pour obtenir une injonction de ( tribunal de première instance).
paiement. Cette procédure normale permet au
En choisissant l’action cambiaire, le porteur du chèque de poursuivre le tireur
porteur du chèque renonce à poursuivre au au pénal
pénal l’émetteur du chèque impayé (Il ne ( action pénale).
subira donc, quel que soit le cas, aucune
peine privative de liberté).
- Procédure judiciaire rapide : L’action cambiaire

Il pourra or
Une fois le juge de référé
heures et sa
(tribunal de commerce) est
de l’émetteu
saisi par l’avocat du porteur
paie
Si l’émetteur du chèque ne
fait pas appel dans les 8 jours
qui suivent, un huissier de
justice se chargera d’exécuter
sans délai l’injonction de
paiement auprès de
l’émetteur (montant du
chèque majoré des intérêts
légaux et les frais de justice) Le porteur d
solliciter une
requête autor
En cas de refus de paiement
tribunal de co
procéder à
conser
A défaut de paiement, à
l’expiration de 30 jrs après
la saisie :
- Procédure normale du protêt: L’action pénale

Dans ce cas, un acte de protêt doit être


dressé, par l’avocat du porteur, auprès du
secrétariat greffe du tribunal (TPI), et
déposé auprès du procureur du Roi. ( une
plainte pour refus de paiement,
accompagnée du chèque impayé et du
certificat de non-paiement) .

Si le
Le procureur
porteur juge la plainteChaque
du chèque recevable, il
endosseur
ordonne
donne auxdéfaut
avis du services de police
fait ou de la à son
connaître
gendarmerie
de paiement àl’arrestation
son de l’émetteur
endosseur l’avis reçu
du chèque
endosseur pour comparution.
et tireur ( dans les 4 jrs svt le
( ds les 8 jrs svt le jour où il a reçu
protêt) l’avis) et ainsi de
suite.
Si la régularisation est effectué

Paiement du chèque + amende fiscale (5%,10%;20%


du montant du chèque impayé)

une peine d’emprisonnement avec sursis est prononcée


par le tribunal, en plus d’une amende qui peut aller de
2 000 à 10 000 DH (sans être inférieure à 25% du
montant de l’impayé ou de l’insuffisance de provision)

Récupération du droit d’émettre des chèques


Par ailleurs, à Demander, devant les
l’occasion des juges de l’action
Le porteur qui s’est
poursuites pénales publique, une somme
constitué partie civile
exercées par le porteur égale au montant du
a le droit de :
contre l’émetteur du chèque, en guise de
chèque sans provision, dommages-intérêts
Poursuites pénales
Emprisonnement de 1 an à 5 ans
+
Amende de 2000 à 10000 DHS.
Le tireur d’un chèque qui omet de maintenir
ou de constituer la provision du chèque

Le tireur qui fait irrégulièrement défense au


tiré de payer

Toute personne qui contrefait ou falsifie un


chèque
E. Prescription

- Prescription de recours cambiaire

Actions du porteur
6 mois à partir de
contre les endosseurs, le
Se prescrivent par l’expiration du délai de
tireur et les autres
présentation
obligés

6 mois à partir du jour où


Actions des divers
l’obligé a remboursé ou
obligés les uns contre les Se prescrivent par
du jour où il a lui-même
autres
été actionné en justice

1 an à partir de
Action du porteur contre
Se prescrit par l’expiration du délai de
le tiré
présentation
- Prescription de l’action pénale

4 ans à compter de la
L’action pénale du date où l’émetteur du
Se prescrit par
porteur du chèque chèque a été actionné en
justice

• il subsiste une action contre le tireur qui n'a pas


Toutefois en cas de déchéance ou fait provision ou les autres obligés qui se seraient
de prescription : enrichis injustement (Action in rem verso qui ne
se prescrit pas).

- Une action en droit commun contre les différents obligés;


Le porteur négligent - Une action cambiaire contre le tiré qui a provision;
ne perd pas tous ses - Une action cambiaire contre le tireur qui n’a pas fait provision;
droits, il conserve : - Une action pénale contre l’émetteur du chèque.

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