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Chapitre 1 : Introduction au Finances publiques

Les finances publiques sont la discipline du droit qui concerne tout simplement tout ce qui touche au financement de
l'État. Plus particulièrement, il s'agit de l'étude ou de la science s'intéressant aux activités financières des collectivités
publiques. Cette étude porte également sur les modalités d'utilisation du fonds publics par l'ensemble des collectivités
publiques. Ce fonds est le fruit des prélèvements obligatoires perçus sous diverses formes telles que la TVA, les taxes
foncières, les impôts sur le revenus, etc. Le cours vivra essentiellement l'étude du budget de l'Etat, c'est-à-dire l'étude
du droit budgétaire, du fonctionnement de l'exécution et des modalités de l'exécution du budget de l'Etat.

A- Distinction finances publique et finances privées


1- Distinction organique
Le finances sont privées lorsqu'il s'agit d'un organisme privé "particulière, entreprise, commerciale, association, etc.".
Elles sont publique lorsqu'il s'agit d'un organisme public et en collectivité locale établissement publics "Etat,
collectivités locales, établissements publics, organisation internationale, etc.".

2- Distinction par les règles applicables


Une personne privée jouit d'une très grande liberté dans sa vie financière. Il peut dépenser ce qu'il veut ou ce qu'il
peut, quand il veut et comme il veut. A l'inverse, une personne publique est obligée de respecter les normes très
contraignantes "autorisation parlementaire, règles de comptabilité publiques, contrôles divers (administratif,
politique, juridictionnelle), des responsabilités diverses (pécuniaire, administrative et politique)". A titre d'exemple,
une entreprise est libre d'embaucher la personne de son choix et de déterminer son statut, son salaire et ses
conditions de travail. Par contre une administration publique serait obligée de procéder à l'organisation d'un
concours de recrutement.

3- Distinction par les moyens juridiques mise en œuvre


Les personnes publiques jouissent de prérogatives exorbitantes de droit commun "acte unilatéral, privilège du
préalable, exécution d'office, contrats administratifs". Le secteur privé, quand à lui, utilise principalement le contrat
comme outil juridique de réalisation de ses objectifs "achat, vente, embauche, impôt, export, etc.". Le contrat
symbolise l'égalité entre les partenaires. En cas de litige, le secteur public est en droit de passer directement à la
sanction "résiliation unilatérale du contrat, taxation d'office, majoration, etc.". Par contre, les contractants privée
n'ont qu'à saisir la justice car ils ne peuvent se faire juste eux-mêmes.

4- Distinction par les objectifs recherchés


Le moteur de l'activité des particuliers est l'intérêt privé. Par contre, les personnes publiques agissent pour l'intérêt
général. Ainsi, quand une collectivité publique ou privé utilise les pouvoirs de commandements et poursuit une
mission de service public, on parlera de finances publiques. Quand elle a recours aux procédés de droit commun, on
parlera de finances privées.

B- Evolution des finances publiques


On peut distinguer deux périodes qui correspond à deux conceptions (la période classique : Etat Gendarme - la
période moderne : État-providence).

1- La période classique et la conception classique


C'est la première conception des finances publiques, il correspond à l'ère de l'état gendarme qui désigne une forme de
l'État qui limite ses interventions aux fonctions régaliennes : armée (défense du territoire), police (maintien de l'ordre)
et justice. Pour le sociologue Max Weber (1864 - 1920) l’État ne revendit que "monopole de la violence légitime" (le
savant et le politique). Ses prérogatives fondamentales sont celles ou l'usage de la violence est présenté comme
justifié. Les caractéristiques des finances publiques classiques sont :
1.1- De faible importance
Pendant cette période classique, le budget de l'État a été considéré, compte tenu de son faible montant, comme un
épiphénomène sans importance économique. Ce budget servait à financer par l'impôt de fonctionnement de quelques
services administratifs traditionnels. En France, par exemple, le budget n'atteint son premier milliard de francs qu'en
1828 et 2 milliards en 1860. Aujourd'hui les États-Unis dépensent 16 milliards de dollars, pour son seul population
carcérale.

1.2- Neutres
Les conceptions libérales en matière des finances publiques avancent que l'État doit gérer ses finances sous
poursuivre aucun but. On résume habituellement cette position en proclamant la neutralité des finances publiques.
On veut dire par là qu'elles doivent s'abstenir de toute intervention qui aurait pour effet de fausser le jeu des lois
économique.

1.3- Equilibrées
Cette idée d'équilibre ainsi exprimée exclut toute possibilité de déficit au d'excédent. On entendait par là simplement
que le volume total des recettes devait correspondre au volume total des dépenses.

1.4- Refus de l'emprunt


La conception libérale à considère défavorablement l'emprunt constitue une charge pour les généralisations futur.
C'est un impôt diffère.

1.5- L'impôt comme la principale ressource


La seule source de recettes qui demeure acceptable et l’impôt. Il est juste et productif (Adam SMITH). Mais encore
faut-il qu'il soit neutre. Il doit procurer des ressources et ne rechercher ni une finalité économique ni une justice
sociale quelconque.

1.6- La préfinance du Parlement dans le domaine budgétaire


Dans l'état libéral, le Parlement était présenté comme la source unique du pouvoir financier. Il a d'ailleurs
effectivement rempli ce rôle dans le parlementarisme français où les assemblées ont exercé une influence
prépondérante. Chaque année, le vote du budget permettait d'exercer un contrôle efficace de l'action
gouvernementale.
 Le Parlement est souverain en matière budgétaire.
 Il autorise les recettes et les dépenses, il en contrôlées l'emploi c'est l'ère de Parlement absolu.

2- Les finances publiques contemporaines


La conception contemporaine des finances publiques correspond à l'ère de l'État-providence qui est une conception
de l'état où celui-ci étend son champ d'intervention et de régulation dans les domaines économiques et sociaux. Il se
traduit par un ensemble de mesures ayant pour but de redistribuer les richesses et de prendre en charge différents
risques sociaux comme la maladie, l'indigence, la vieillesse, l'emploi, etc. L'État-providence est fondé sur la solidarité
entre les différentes classes sociales et la recherche de la justice sociale. Les caractéristiques des finances publiques
contemporaines sont :

2.1- Le volume sans cesse croissant du budget


L'augmentation concerne aussi bien les recettes que les dépenses. Au niveau des recettes, on peut soulever que la
ponction prélevée sur le produit national a constamment augmenté, de l'ordre de 10% à la veille de la Première
Guerre mondiale, le prélèvement est environ 33% aujourd'hui. Au niveau des dépenses, l'augmentation a été plus
accentuée.

2.2- L'interventionnisme
Les finances publiques ne sont plus neutres. Par le biais du budget, l'Etat tend à atteindre des objectifs économiques
et sociaux. Cette tendance se matérialisée par l'accroissement des dépenses d'investissement et par l'utilisation des
impôts pour orienter la conjoncture économique ou modifier les structures de l'économie.
2.3- Le déséquilibre budgétaire
L'État est devenu un agent économique essentiel dans tous les pays. Outre ses fonctions traditionnelles, il assure
d'importants investissements, il serait donc difficile de réaliser l'équilibre de recettes et de dépenses dans la
réalisation s'échelonne sur plusieurs années dans le cadre des plans du développement. La conception classique de
l'équilibre et remise en cause.
 Soit l'équilibre n'est pas rechercher dans le budget son établissements s'étale sur de longue périodes.
 Soit on condamne carrément l'équilibre en prônant le déficit systématique.

2.4- L'affaiblissement des pouvoirs du Parlement


Lorsque l'Etat se fait industriel ou commerçant, il ne peut soumettre ses activités nouvelles aux trop rigides rouages
du droit budgétaire et de la comptabilité publique. D'où la création et l'intervention d'organisme juridiquement
autonome contrôler par lui et chargés d'effectuer pour son compte les opérations nouvelles. Dans tous les cas, leur
budget échappe au vote du Parlement, c'est l'ère du parlementarisme nationalisé.

Chapitre 2 : Les notions de la loi de finance


A- La loi de finance de l'année
Est un document juridique qui permet de faire une prévision plus ou moins fiables avec des erreurs certainement,
mais avec une grande part de fiabilité, aussi ce loi de finances a besoin de l'autorisation de Parlement, donc la loi de
finances et une document scientifique prévoit et autorise. "L'année budgétaire commence le 1er janvier et se termine
le 31 décembre de la même année".

B- Les lois rectificatives


Il est impossible de prévoir avec exactitude les événements qui surviendront au cours de l'année. D'où la nécessité
d'adopter la loi de finance avec l'évolution de ces événements, et pour faire ça en a besoin d'introduire des techniques
qui s'appellent les lois rectificatives (rectifier le tir).

C- Les lois de règlement


C'est le bilan de la gestion budgétaire, est un document comptable dans la réalité. Il remplit deux objectifs :
 Un objectif comptable : résultats de l'année pour savoir ce qu'on a réalisé et ce qu’on n’a pas réalisé.
 Un objectif politique : le Parlement contrôle la conformité de l'exécution budgétaire avec les autorisations
initiales.

Chapitre 3 : Le principe de droit budgétaire


A- Le principe de l'annualité
Elle signifie que le budget est voté chaque année, est voté pour une année, également s'exécuter en une année. On
distingue deux raisons et une exception :
 Raison d'être politique : l'année c'est une période raisonnable pour le contrôle.
 Raison d'être technique : la précision des prévisions, en d'autres termes l'Etat fait la prévision d'une année
pour moins d'erreur.
 Exception d'autorisation de programme : c'est une technique budgétaire qui permet de financer les projets
pluriannuel, on peut citer à titre d'exemple, un investissement s'échelonne sur plusieurs années budgétaire, le
Parlement est vote le montant global de l'investissement, ensuite ce montant est divise par tranches (crédit
de paiement) par année budgétaire.

B- Le principe de l'unité
Un seul budget retrace toutes les opérations tant en recettes qu'en dépenses, son avantage est voir facilement si le
budget est réellement en équilibre. On distingue trois exceptions :
 SEGMA : c'est un service appartient à l'État géré par un fonctionnaire, mais seulement le budget est un
budget autonome financier, on peut citer à titre d'exemple complexe sportif, hôpital militaire, etc.
 CST : c'est un compte comporte l'argent qui pose de manière virtuelle, par exemple un fonctionnaire qui
touche un salaire doit payer la cotisation de retraite, ce montant doit être mit dans la caisse Marocaine de
retraite, après avoir passé dans le compte spéciaux de trésor. Les types de comptes spéciaux de trésor sont
les comptes d'affectation spéciale, le compte de prêt et d'avance, le compte d'adhésion aux organismes
internationaux, le compte d'opérations monétaire et le compte des dépenses sur dotation.
 BA : c'est un établissement public qui le gère par le Conseil de l'administration et en peut avoir une
autonomie totale "administratif", on peut citer à titre d'exemple l'ONCF, RAM, Barid Al-Maghreb, etc. L'Etat
est créés les sociétés anonyme de mêmes caractéristiques de l'établissement public, les sociétés anonymes et
les établissements publics s'appelé le portefeuille ce sont des services qui dispose une autonome
administrative ne sont pas géré par l'État.

C- Le principe de l'universalité "transparence"


Présenté clairement et complètement la réalité budgétaire où toutes les opérations recettes et dépenses doit être
inscrit dans le budget, ce principe a été inventé pour empêcher les pratique informelle sur le droit du budget à savoir
la pratique de compensation et la pratique de gestion occulte :
 La compensation : c'est le problème des services qui occasionnent des dépenses en rapportant des recettes,
en ne peut pas faire la compensation entre les ressources et dépenses, mais seulement présenté le produit
brut.
 Gestion occulte : c'est un service se procure des ressources hors budget pour faire des dépenses hors budget,
à titre d'exemple d'un ministre qui voulait faire un salaire via la vente des canons, cette opération est faite
hors du budget.

D- Le principe de la spécialité
C'est le principe qui permet de détailler des recettes et des dépenses de l'État, lorsque en détaillé les chiffres on peut
comprendre la politique budgétaire de l'Etat, pour détailler le budget en divisé la loi de finances en chapitres pour
spécialisé les recettes et les dépenses de l'État, chaque chapitres correspond à une opération de nature bien
déterminé. On distingue deux exceptions :
 Le chapitre réservoir ne pas spécialisé, on utilise ce chapitre dans les situations imprévus, par exemple une
crise, un problème et dans le cas de besoin.
 Le chapitre de charge commun est donné à plusieurs ministères.

Chapitre 4 : Le processus budgétaire


A- Préparation du budget
La loi de finance est d'abord un projet de loi, elle n'est jamais une proposition de loi. En effet, le gouvernement
indispensable à la réalisation de son programme.

1- Rôle du ministre de finance


La loi de finance est préparé par le ministre de finance sous l'autorité du chef du gouvernement, ce loi de finances de
l'année commence le 15 avril de l'année précédant, le mois d'avril les ministres reçoivent une circulaire des invités à
formuler leurs propositions recettes dépenses de l'année prochaine, chaque ministre établit son budget et le
centralise au ministre de finance avant le 21 juillet. Le ministre de finance collecte tous les informations. En doit les
invités ont baissé leurs demandes. Le ministre de finance par des négociations avec les ministres pour les ramener à
baisser leurs demandes pour garder l'équilibre, une fois les ministres dit d'accord le ministre de Finances élaborer le
projet initial.

1.1- Evaluation des dépenses


Les prévisions pour le personnel sont calculer à partir des états des effectifs, le premier représente les deux tiers
obligatoire sont les salariés (masse salariale), les dettes à rembourser et les choses nécessaire aux fonctions de
l'administration (internet, électricité, etc.). Le deuxième présente le un tiers facultative c'est les dépenses
d'investissement, par exemple la création du nouveau service public.
1.2- Evaluation des recettes
Elle est plus complexe, le premier dans l'Etat gendarme c'est la méthode d'évaluation automatique la règle de la
pénultième année et la deuxième dans l'État-providence c'est les méthodes d'évaluation souple, c'est-à-dire divers
facteurs "créative".

2- L'intervention du chef de gouvernement


Lorsque le ministre de finance prépare la loi de finances, au moment de la préparation de projet, des conflits son
déclenché, les ministères demande beaucoup d'argent, mais le ministre de finance c'est lui qui doit maintenir
l'équilibre, à propos de cette conflits il y a l'intervention du chef de gouvernement pour jouer le rôle de l'arbitrage,
après envoie le projet a un autre conseil c'est le Conseil des ministres présenté par le Roi, dans le cadre de ce conseil
le Roi va donner ces directive, c'est-à-dire faire des modifications, donc la loi de finances est arrêté.

3- Procédure devant le Parlement


La loi de finance doit être envoyée au Parlement 70 jours avant le début de l'année budgétaire pour traiter (étudier,
critiquer, etc.) et voté. La loi de finance restée 30 jours dans la Chambre des représentants est divisé en trois axes de
base. Premièrement, la commission des parlementaires prévoir le débat sur la loi de finances pour proposer, faire des
études et critiquer, cette commission ne vote pas la loi de finance son rôle uniquement préparatoires. La deuxième
acte c'est une séance plénière, c'est-à-dire est une séance publique tous les participants "media, parlementaire, etc."
ont le droit de critiquer et de proposer. Le dernier axe accès le vote.

Dans le cas d'un frottement entre deux collègues, chambre de représentant dit oui et la Chambre des conseillers dit
non, parce qu’il ne veut pas le même texte, dans ce cas il y a un désaccord entre les deux chambres sur la loi de
finance, le problème est réglé par l'article 84 de la Constitution. L'article 84 dit en cas de désaccord entre les
représentants et les conseils sur la loi de finance le dernier mot appartient à la Chambre des représentants.

B- Projet non adopte "solution d'urgence"


Si au 31/12 le projet de la loi de finances n'est pas encore voté, le gouvernement créer un décret qui s'appelle les
douzième provisoire, c'est-à-dire budget provisoire et d'attente d'un accordant pour une période d'un mois, au cas de
retard dans le vote du budget annuel, dans lesquels elle sera ensuite réintégré les ouvertures de crédit et les
autorisations de percevoir les impôts et revenus publics nécessaire pour assurer la continuité des services.

C- Amendement (changement)
Selon l'article 77 de la Constitution "les amendements ne sont pas recevable lorsque leur adoption aurait pour
conséquence par rapport à la loi de finances, soit la diminution de ressources publiques, soit la création ou
l'aggravation d'une charge publique".

Chapitre 5 : Exécution budgétaire


Il faut distinguer entre deux procédures d'exécution du budget, une spécifique aux opérations de dépenses et une
autre pour les recettes.

A- Le processus d'exécution des dépenses publiques


Le processus de l'exécution des dépenses publiques se déroule en quatre phases, les trois premières relevant de
l'ordre administratif par contre la dernière relève de l'ordre comptable.

1- La phase administrative
Ces phases relèvent de la responsabilité exclusive de l'ordonnateur.

1.1- L'engagement
Selon l'article 33 du décret royal de 21/04/1967, l’engagement est "l'acte par lequel l'organisme public crée ou
constate une obligation de nature à entraîner une charge", on peut citer à titre d'exemple, nomination d'un
fonctionnaire, contrat de marché, etc.
1.2- La liquidation
L'objet de la liquidation, contrairement à l'engagement. Elle a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d'arrêter
le montant de la dépense, a vu des titres établissant les droits acquis des créanciers.

1.3- L'ordonnancement
Il est l'acte administratif donnant, conformément aux résultats de la liquidation, l'ordre de payer la dette de
l'organisme public. Cet acte incombe à l'ordonnateur.

2- La phase comptable (le paiement)


Le paiement est l'acte par lequel l'organisme public se libère de sa dette. Le paiement relève de la responsabilité
exclusive de comptable. Le comptable va contrôler l'ordonnateur en vertu de l'article du décret royal de 21/04/1967,
lorsque le comptable reçoit de l'ordonnateur une ordonnance ou un mandat de paiement il doit avant exécution, en
contrôler la régularité comptable et juridique. Ce contrôle porte sur :
 La qualité de l'ordonnateur ou de son délégué.
 La disponibilité des crédits.
 L'exacte imputation des dépenses aux chapitres qu'elles concernent.
 La justification du service fait.
 L'exactitude des calculs de liquidation.
 L'intervention préalable des contrôles réglementaires et la production des justifications.
 Le respect des règles de prescription et de déchéance.
 Le caractère libératoire du règlement.

B- Le processus de l'exécution des recettes publiques


Le processus général d'exécution des recettes publiques comporte trois opérations successives.

1- Emission des titres de recettes


Les ordonnateurs permettant de constater et de liquider les recettes :
 La constatation des droits : elle consiste à s'assurer de la réalité des faits générateurs de créances publiques.
 La liquidation des droits : elle consiste à arrêter le montant des créances publiques par rapport aux barèmes
édictés par la loi fiscale.

2- La mise en recouvrement
En comptabilité publique les créances constatées et liquidées font l'objet de recettes émis par l'administration elle-
même. C'est une manifestation son privilège d'action. Les ordres de recettes revêtent des formes diverses suivant la
nature des créances:
 Les impôts directs.
 Les impôts indirects et taxes assimilées.
 Certains créances-publiques (amende, condamnation pécuniaire, etc.).

3- Recouvrement
Les ordres de recettes émis par les ordonnateurs sont adressés par eux aux comptables qui sont chargés de les
recouvrer. Les comptables qui prennent en charge les recettes doivent assurer :
 Le contrôle de l'autorisation de percevoir les recettes.
 Le contrôle de la régularité des réductions et annulation.

Chapitre 6 : Le contrôle budgétaire


Le contrôle des finances publiques trouve sa raison d’être première dans la surveillance de l’utilisation des fonds
publics. C’est principalement le souci de s’assurer de la régularité des opérations mettant en jeu l’argent public qui
est à l’origine de l’instauration de mécanismes de contrôle. On distingue trois types de contrôles :
A- Les contrôles administratifs
Les contrôles administratifs sont d’abord ceux que les comptables opèrent sur la régularité des opérations de
dépenses et les pièces justificatives. Les comptables sont aussi soumis au contrôle hiérarchique du ministre chargé
des finances. Ce contrôle hiérarchique se manifeste notamment par les inspections sur pièces et sur place auxquelles
procède l’Inspection générale des finances. À l’issue de ses contrôles, celle-ci remet un rapport au ministre, à charge
pour lui d’en tirer les conséquences qu’il juge utiles.

B- Le contrôle juridictionnel
Les juridictions financières opèrent un contrôle juridictionnel, dont l'issue est une décision de justice revêtue de
l’autorité de chose jugée. Il se déroule en quatre phases, les trois premières relevant de la compétence juridictionnelle
de la Cours des comptes (vérification et jugement des comptes, déclaration et jugement de la gestion des faits et
discipline budgétaire à financière) par contre la dernière relève de la compétence non juridictionnelle de la Cours des
comptes (contrôle de la gestion et de l'emploi de fons).

C- Le contrôle politique
Le contrôle politique prend la forme, au niveau de l’État, de la discussion et de l’adoption de la loi de règlement par le
Parlement, qui vérifie si l’exécutif a bien respecté les enveloppes et les objectifs déterminés en lois de finances initiale
et rectificatives.

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